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Cuisine Toulousaine et Occitane - Page 459

  • Des Français à table: patrimoine de l'Unesco

    Comme j'ai déjà indiqué dans une note précédente, réveillonner chez J.P. (le gersois) et Maryse (bourguignonne) c'est tout une ode à nos terroirs français; ce sont “des p'tits gars bien de chez nous!" comme disait un commentateur de télé noir et blanc que personne, à par les octogénaires propriétaires de télé, dans les années 50, ne connaissent.

    Pour l'apéritif, Jean-Pierre se ferait couper ses deux mains s'il ne pouvait pas servir son floc de Gascogne… avec une tranche épaisse d'orange.

    Pour l'accompagner, surtout, servez-vous bien, et ne faîtes pas la fine bouche: olives en escabèche, filets d'anchois plats et filets d'anchois farci d'une demi-olive, frites soufflées nature et une autre forme de pétales, soufflées également au paprika, cacahuètes salées, pistaches salées, petits fromages en cubes: ma fille, qui a de bons yeux, parvenait à lire les questions à l'intérieur du papier alu…. ce qui faisait râler J.P. qui disait sans arrêt: mais pourquoi est-ce écrit si petit?

    Maryse, un peu gênée, nous montre un joli petit hérisson qu'elle a eu l'idée de proposer:dans une grosse golden, des piques faites d'une boule d'un rouge éclatant. On dirait des micro-pommes d'amour; il s'agit de mini-tomates hyper rouges, coulées dans du caramel et piquées, donc, sur une pomme jaune. Jaune et rouge: quel drapeau?

    JP bougonne: ça colle, on s'en met partout... Maryse regimbe... la tablée ne fait pas fête... mais moi, je trouve cela très bon: excellente idée, dis-je à Maryse; cela claque dans la bouche dans un éclat de fraicheur, sucré-salé assuré.... toute contente, ma meilleure amie me dit: tu sais, on nous a servi cela dans un restaurant et je me suis dis que c'était facile à faire... moi, je l'ai trouvé très bon dit elle avec un regard revanchard vers son JP!

    Et bien oui, Maryse, bonne idée de mise en bouche que je vous invite à rajouter à votre panoplie d'en-cas apéritif! trop facile à faire!

    Nous étions 8 adultes de 43 à 92 ans: nos amis, à Noël, invitent pratiquement toujours les mêmes personnes amies qu'ils connaissent; nous nous retrouvons depuis environ 8 ans, tous avec plaisir le soir du réveillon de Noël et quelques fois au réveillon du 31; parfois, il y a, en plus une de ses filles et sa famille; l'autre fille est au Canada et va la faire grand-mère dans 6 mois. Son aîné, hélas, est handicapé suite à une grave maladie arrivée à ses 14 ans. Il est, bien sûr, présent avec nous: c'est lui, le plus jeune de la bande… après lui, arrive ma fille. Puis moi: et oui, la plus jeune des seniors de la bande!

    Cette année, ma fille à voulu distribuer les cadeaux pendant l'apéritif; nous en avons apporté pour tout le monde… mais, en récompense nous n'avons eu que les poutous toulousains… ce qui est déjà un gros cadeau, croyez-moi.

    Nous avions à peine écouté les remerciements que Maryse s'emparait du papier emballage pour aller le cacher dans la cuisine, tandis que J.P. installait déjà le vin blanc du foie gras….

    Un foie gras exceptionnel, servi avec des toasts pain de mie bien chaud et dorés. J'ai réussi à tirer les vers du nez à Maryse; ce n'était pas l'habituel foie gras du village gersois de Jean-Pierre, mais celui-ci n'était nullement de basse qualité: de toute manière, comme ils sont particulièrement sourcilleux avec le foie gras, ils ne pouvaient nous présenter que le meilleur du coin: le boucher est dans le village de Bruguière… si vous passez par le coin, n'hésitez pas!

    Le foie gras, chez nos amis, ce n'est pas une rondelle rikiki et mince comme du papier à cigarette que vendent fort cher les toqués de la toque toulousaine: ce sont des rondelles épaisses, très épaisses et d'un diamètre pratiquement aussi gros qu'une soucoupe à café.

    Pas de la soucoupe à tasse express, l'autre!

    Tout les présents se servent avec grand-plaisir: ici, le foie gras de canard est une telle institution que les Toulousains, croyez-moi, si vous les invitez, ils savent d'avance qu'il y aura du foie gras ou du confit de canard au minimum! Il faut véritablement un pisse-froid pour ne vous proposer que des salades et du poisson! Nous, les vieux toulousains, on sait  pas faire, on n'est pas des chichiteux: ce serait trop la honte! (excusez de cette expression qui est à la mode chez les merdaillons… les gosses, quoi!).

    Alors, je vous en prie: invitez les Toulousains avec les produits du Sud-Ouest ou alors, donnez-leur vos tickets de restaurant et ils sauront quoi en faire!

    Quand tout le monde s'est servi, il y en a encore! les gourmands se partagent le reste, en se regardant et en rigolant d'être pareils. Et hop, le blanc revient pour la 2e fois dans le verre. Et, tchatche que tu tchatche, tout le monde a quelque choses à dire…. et, il reste encore 2 tranches… pfffit! une fois encore, ma fille et moi, on se dévoue!

    Ma fille, hélas me fait la honte: comme elle ne boit jamais d'alcool, elle est toujours scotchée au château-lapompe… mais, là, comme c'est Noël, je suis obligée de rien dire pour ne pas fâcher mes amis: elle fait tout le repas au coca-cola! Horreur! de temps en temps, elle se tourne vers moi et me nargue avec son verre de coca sur le foie gras… puis, sur les huîtres. Puis, sur le reste… rrrahhhh!

    Les huitres double 00 arrivent portées par une Maryse attentive, 8 assiettes en étagères plein les bras…. alors que j'ai encore du blanc liquoreux dans le verre. Devant l'assiette à huitre, je n'ai pas le droit de rester avec ce fond de blanc; J.P. veille au grain: il tient sa bouteille de blanc du Gers, son village de naissance, Le Puy.

    Inutile de ne pas le finir, il tend la bouteille avec de gros yeux et me fait comprendre que je fais attendre les autres: que je veuille ou pas, je finis l'autre vin blanc, un bourguignon qu'il va chercher en cave, en été avec Maryse, ce qui donne l'occasion à cette dernière de retrouver des centaines de tonton, tata, cousines, cousins et d'autres gens qui sont de lointains affiliés par le sang ou par mariage… Ils ont remontés l'arbre généalogique jusqu'à je ne sais combien d'années en arrière et hop, ils se réunissent en terre bourguignonne tous les étés. Il parait, d'après Maryse, que ce fut une des premières familles en France à faire cela. Bourguignons et Gersois: tu parle d'un héritage de bons vivants!

    Me voilà avec mon plateau d'huîtres (8 chacun, tout de même!): “mais, prend du vinaigre à l'échalote!

    non merci, je préfère quelques gouttes de jus de citron!"

    Et hop, dextérité de JP: un beau et bedonnant gros jaune jaillit devant moi…. je le roule, le coupe en deux, récupère quelques gouttes odorantes et bienfaisantes et ma fille étant chargée par sa voisine de prendre la 2e moitié lui dit: non, ne l'utilisez pas, maman n'a pris que quelques gouttes, il vous en reste sûrement: ce n'est pas parce que l'on fait bombance que l'on doit oublier le souci d'économie qui taraude l'esprit de toute bonne ménagère qui se respecte. J'ai très bien éduqué ma fille.

    Le citron disparaît en bout de table et je déguste mes huitres comme j'aime tout en écoutant Maryse raconter son enfance à Casablanca où elle est née: son papa était haut gradé de gendarmerie et la famille allait où le vent soufflant du QG le poussait. Donc, naissance, au hasard, Balthazar.

    A chaque instant, on entend la voix de l'un ou l'autre de mes amis: “on a le temps, pas la peine de se précipiter à manger“!

    Tchate trois secondes qu'ils sont déjà là, récupérant prestement les coquilles d'huitre et ramenant autre chose. Renée disait: tu sais ce que je fais des coquilles d'huitre? je les mets au pied des plantes du jardin. Ha, c'est pas bête dit Maryse, entassant les assiettes à huitres, vides, l'une sur l'autre! Je renchéri: j'aime les plantes du jardin, mais je préfèrerai utiliser les coquilles autrement: tout le monde se penche vers moi, intéressé.

    Tu laves les coquilles, tu les mets à sécher 1 heure à four doux à 140 max… tu les réduis en poudre fine, et tu avale: ça te fait de la poudre d'huitre bonne pour avoir du calcium et des tas d'autres sels minéraux. Renée renchéri: oui, je sais que ça existe! et je la regarde en frottant mes doigts de cette façon que tout le monde comprend: c'est cher… ça coute bonbon!

    A suivre.

    Non, pas de photos: nous nous en sommes aperçu une fois la table desservie pour le café: ben, dis-donc, dit JP, on n'a même pas pensé à faire des photos! Regrets, mais alors là, tout petits regrets.

    Nous étions tellement heureux d'être ensemble qu'il était inutile de conserver cela sur une photo: on a tout dans le cœur!

  • Météo 2015

    Comme 2014: Année de 13 lunes encore: temps très humide toute l'année 2015

    Janvier: pluvieux, très humide sur toute la France

    Février: mauvais temps général (voir ci-dessus); léger mieux bord Méditerranée (moins de pluie)

    Mars: même temps très humide partout, mieux sur bord Méditerranée et Ouest (Bretagne) + Nord de la France

    Avril: mauvais temps général, vent fort dans beaucoup de régions bord de mer

    Mai: pluvieux à très humide un peu partout sauf sur toutes les cotes, surtout atlantiques et méditerranéennes

     

  • Armagnac, nous voilà!

    Armagnac!

    Pourquoi choisir l'Armagnac?

    Premièrement, parce qu'il vient du pays des mousquetaires, vous savez, le sacré bretteur nommé D'Artagnan?

    Et puis, parce que “le bonheur est dans le pré“, on vous l'a assez baratiné.

    Et que mon meilleur ami vient du Gers: aussi, chaque année, lorsque lui et son épouse nous invitent pour Noël et Pâques et autres fêtes, c'est un vrai festival gastronomique du coin! Ha! croyez-moi, le repas français au patrimoine de l'Unesco: que oui, c'est exact…. quand nous sortons de table…. pas besoin d'aller chez Mac Machin; le vent d'autan, il peut râleur tout ce qu'il veut: il ne nous emportera jamais! L'apéritif préféré de mes amis: c'est le floc de Gascogne et pour finir le pantagruélique repas, un p'tit coup d'Armagnac pour réchauffer le foie avant de rentrer…. Savoir que JP est natif du village où est né l'Armagnac et le floc… moi, je ne me casse pas la tête: je le crois sans peine.

    Et pourquoi aussi aimer l'Armagnac? parce qu'à force d'aimer les produits gastronomiques français, mon jeune ami japonais Yoshi m'a répondu, à la question: tu préfères quelle région et qui t'a le mieux accueilli en France (moi, je me suis dis, c'est Toulouse, bien sûr!) et bé non, il m'a dit: le Gers. Ouche! ça m'a fait un peu mal…. mais, il m'a dit: il n'y a que toi qui m'a invité sous son toit dans toute la France.

    Youpie, je suis la plus aimable et gentille des Toulousaines d'abord, et Française ensuite!

    Heu, nous avons connu Yoshi dans le regretté restaurant La Régale tenu par le chef Norbert El Bèze qui faisait le meilleur cassoulet toulousain, après moi bien sûr!

    Yoshi est un jeune japonais de 31 ans maintenant qui a fait au moins 3 tours de France des régions gastronomiques…. même que, l'an passé, il a réussi à convaincre sa maman de visiter le marché de Noël de Strasbourg. En cette fin décembre, je lui prépare un colis de bons produits du sud-Ouest car il ne peut pas revenir par ici avant au moins un an…

    Comme il a vécu de très nombreuses années aux USA, cette année, le traitre! il a été passer plusieurs mois pour revoir ses amis aux USA.

    Coucou Yoshi! (je sais qu'il lit ce blog toulousain)!

    Donc, le petit topo économique ci-après ne vous fera pas de mal d'être déposé dans les archives de votre savoir.

    L’Armagnac est une Appellation  d’Origine Contrôlée (AOC) délimitée par trois zones de production. Le bas-Armagnac, le Haut-Armagnac, la Ténarèze.

    Les dénominations commerciales de l'Armagnac

    On trouve aussi sur le marché des Armagnacs portant des dénominations spéciales, comme le Trois Etoiles (***), le V.S.O.P., le Hors d'Age, le X.O... Par exemple, le "Hors d'Age" est un mariage d'eaux-de-vie dont la plus jeune a vieilli sous bois pendant plus de dix ans.

    Les millésimes de l'Armagnac

    Le Millésime (10 ans minimum), spécificité armagnacaise, correspond exclusivement à l'année de récolte mentionnée sur l'étiquette (1934, 1965, 1976,...).

    Vers une simplification.

    A partir de 2010, les producteurs et vendeurs d'Armagnac ont décidé de tendre à une simplification des catégories d'âges sur leurs étiquettes

    La production d'Armagnac représente 1 bouteille toutes les 3 secondes (compteur) soit 6,6 millions de bouteilles, dont la grande majorité est exportée dans le monde entier et notamment en Chine et en Angleterre.

    Depuis le 1er janvier: 2 403 800

    6.600.000 bouteilles d'Armagnac par an

    Les ventes de bouteilles d'Armagnac représentent 7 bouteilles par minutes.

    Avec 6,6 millions de bouteilles vendues, les ventes d'Armagnac avaient atteint un record en 2008

    L'Armagnac, déjà vendu dans plus de 100 pays s'est lancée à la conquête de la Chine qui est en passe devenue en 2012 le plus gros acheteur à l'étranger de cette eau-de-vie à la robe couleur or ambré produite dans le sud-ouest de la France. Le client "historique" reste la Grande-Bretagne, en 2008.

    Par ailleurs, une part de l'armagnac est utilisée dans des produits annexes (floc de Gascogne, pruneaux à l'armagnac...), mais celle-ci baisse au profit de la vente en bouteilles, plus intéressante en valeur ajoutée: cette dernière est en effet passée de 54% à 66% de 2008 à 2012.

    Les ventes d'Armagnac en Chine: 25.000

    En 2010,  il s'est vendu 25.000 bouteilles d'Armagnac en Chine. Un nombre qui pourrait atteindre 250.000 en 2011, soit à peu près autant qu'en Russie. Mais en chiffre d'affaires, la Chine est plus importante car  les Armagnac qu'importent les Chinois sont plus âgés et donc plus chers.

    Les exportations vers la Chine sont passées de 125 hectolitres d'alcool pur (hlAP) en 2010 à 935 hlAP en 2011 et le phénomène continue de s'amplifier en 2012. Hong Kong a également nettement accru ses importations d'armagnac entre 2010 et 2011: de 292 à 505 hlAP.

    Distillé depuis plus de 700 ans, l'Armagnac vend quelque 3,5 millions de bouteilles (en 2008) un peu partout dans le monde pénétrant récemment des pays comme le Brésil, la Biélorussie ou la Zambie.

    En 2010 le premier importateur d'Armagnac a été la Russie, et début 2012 ce pourrait être la Chine, selon le président du Bureau national interprofessionnel de l'Armagnac (BNIA), Pierre Tabarin.

  • Le parlé toulousain... celui des natifs de Toulouse - 4

    Voyelles

    i -  Le i se prononce comme en français : un nis (un nid).

    u - Le u se prononce aussi comme en français (et non "ou" comme en espagnol !) : la luna (la lune).

    a - Le a tonique garde la même prononciation qu’en français: un pastre (un berger).

     Il se prononce " o " en majorité, lorsqu’il est en fin de mot (ou suivi d’un s) : trenta cadièras (trente chaises).

    è Le è se prononce " ouvert ", tout comme en français : un castèl (un château).

    e En revanche, le e qui ne comporte pas d’accent se prononce " é " comme dans été : negre (noir).

    o - Le o se prononce "ou": un ostau (une maison).

    ò -  Avec un accent grave, il reste prononcé "o" : un estilò, un bòsc (un stylo, un bois).

    Groupes de voyelles

    Diphtongues Lorsque deux voyelles se suivent à l’écrit, on prononcera les deux à l’oral selon la prononciation indiquée plus haut: una glèisa, un peis, lo coide (une église, un poisson, le coude).

    Le u dans une diphtongue va se transformer en " ou " exceptionnellement: una taula, lo teulat (une table, le toit).

    Triphtongues Lorsqu’il y a trois voyelles qui se suivent, on prononce les trois successivement: nuèit (nuit), fiau (fil), ieu (je, moi).

    Consonnes particulières

    lh Le groupe de consonnes lh se prononce comme dans le français de " escalier " : una fuèlha (une feuille).

    nh Le groupe de consonnes nh est l’équivalent du " gn " en français : una castanha (une châtaigne).

    Selon les régions et les variantes, on trouvera différentes expressions et traductions d’une même idée.

    À vous de reconnaître ou de choisir celle qui vous convient ou que l’on dit chez vous.

    M

    Macarel, macaréou: exclamation de surprise occitane, "maquereau"

    Macaniche: exclamation de surprise, euphémisme pour "macarel"

    Maché: meurtri (en parlant d'une partie du corps)

    Madur: idiot, flasque

    Mafre: avoir de la malchance

    Maille: exclamation d'étonnement, équivalent à "encore" (Maille ce truc?!) Prononcer "Maï" ou "May"

    Malfiso: attention!

    Manatchaille: bande d'enfants bruyants

    Main'nant, mainant : maintenant

    Malle: coffre de voiture

    Manche: un PV. Peut être conjugué "je me suis fait mancher"

    Manon (con de): interjection. Bonne ou mauvaise surprise : "Oh con de manon!" équivalent à "Nom de Dieu!" ou "Noundidiou!"

    Marmuser: murmurer, marmonner

    Mascagner: travailler mal ou avé difficulté, abimer, mal faire

    Mastoc: mal fait; peut se dire aussi pour quelque chose d'imposant et dense ("c'est mastoc")

    Me fa caga: (le s se prononce parfois) "tu me fais chier"

    Mèfle: interjection équivalente à "merde!"

    Mèque: morve

    Merci pla : merci beaucoup (va pla: ça va - prononcer ba)

    Mescladis: mélange

    Mila diou: mille dieux (expresion d'enervement)

    Milledieux: exclamation voir "millo-dioùs"

    Millo-dioùs: exclamation d'énervement. Occitan "milla dius", "mille dieux"

    Minje: manger; minje sebe: “si ce qu'on te donne ne te plais pas, mange toi un oignon!"

    Mirgue, mirguette: petite souris; fluet, petit-e, minuscule

    Morfale: qui mange avidement

    Moucadou: mouchoir

    Mouner: bouder

    Mounil: nombril; expression: “sans poupes ni mounil“: fille squelettique

    Mourmouner: parler dans sa barbe

    Mournifle: gifle

    Mouscaille: mouche

    Mouscaillou: petite mouche, moucheron

    Moussec: morceau de papier servant de projectile

    Moussèg: morsure

    Mousséguer: mordre

     

    N

    Nifler: renifler

    Ninou: chéri/e, petit nom amoureux, affectueux : "Bonjour ninou!"

    Noundidiou: Interjection. Déformation de "Nom de Dieu!"

     

    O

    Oh con ! expression de surprise

    Oreillettes: sorte de gâteau du Mardi-Gras ou Noël, fin et croustillant

    Ouéler: puer; “quek sa ouele“

     

    P

    Pas bésef: pas trop

    Palichot, -te: pâlichon

    Pandourel: pan de la chemise (s'emploie quand il dépasse !) voir panjorle

    Paquétas: gros paquet

    Parer: présenter (une assiette par exemple)

    Pastaga: pastis

    Pas tròp: (prononcer pass' tropp') "pas beaucoup", "pas trop"

    Patàc: coup

    Patane: patate

    Patchéguer: toucher, tripoter quelque chose avec les mains

    Pataquès: quelle histoire!

    Pauvrot, -te / pauvret, -te, : pauvre dans le sens de malheureux

    Pec, -gue, pegot, -te, pégas, -se : idiot, insensé

    Pégalou: petit récipient

    Pegou: petit idiot

    Pègue: colle, se dit aussi de la salive que l'on pose par exemple sur le papier à cigarette avant de le rouler ("mettre de la pègue")

    Péguer: coller, être gluant

    Pégueux, -se: collant, poisseux

    Pélòi: avorton, miséreux

    Peillaròt: (vieilli) chiffonnier. Le peillaròt passait dans les rues de Toulouse en gueulant "peillaròtttt," et rajoutait parfois peillarottt, peaux de lapin!"

    Peille, peillot, peyot: chiffon. Le diminutif "-ot" ajoute un aspect plus vieux et de moindre importance, expression: "s'habiller comme un peillot", une serpillère.

    Penjorle: ça pend

    Pintre: peintre, bon à rien

    Piotte n.f. dinde, insulte féminine: idiote. De l'occitan piòta, dinde

    Penon à cochon: enclos d'élevage vivrier

    Pénou: petit pied

    Pensi que : "je pense que"

    Penso té: exclamation: émettre un doute: tu parle! pense-toi!!

    Pépiot: "cynique, insolent"

    Per bézé: "pour voir" - s'utilise pour marquer la curiosité

    Périr : se gâter (pour un fruit)

    Pesquer : pêcher. Le sens figuré est plus utilisé : attraper quelqu'un ou un objet

    Pét : coup

    Pétarel: vélomoteur bruyant

    Pétas: chiffon

    Pétasser : repriser

    Pétassou: cordonnier ou petit chiffon

    2: pièce de tissu pour ravauder ou raccommoder

    Pétoche: peur - "avoir la pétoche"

    Pigne: petit coup /coup de poing “mamm, me suis fais un pigne au genou!"

    Pigné : a reçu un petit coup, "ma voiture est pignée" (ou "bugnée")

    Pignoufle: personne craintive, timide

    Pijoler: rire de bon cœur

    Pinfle: caillou se dit aussi pour une personne qui reçoit un gros coup (de poing) ou une amende: "J'ai pris un pinfle.

    Pinjolu: se dit pour un "pauvre type"

    Pinjo-lung: désigne une chose ou un vêtement qui pend longuement. Expression d'origine occitane (penjar : pendre ; lung : long)

    Pimpanelo ou pimparelle: jeune femme rusée, dégourdie

    Pinté: ivre

    Pirol (e): imbécile, idiot. D'origine occitane (piròl : fou)

    Pissadou : 1. pot de chambre, urinoir (mot francisé). D'origine occitane (pissador, prononcer pissadou) 2. Grand verre.

    Pissagne: urine (importante). D'origine occitane (pissanha, prononcer pissagno)

    Pissarel-le: petit enfant qui vient de faire un très gros pipi

    Pissou: petit pipi (enfantin)

    Pitchou, -ne : petit, -te

    Pitchounet, -te: tout petit

    Pitchous (les ~) : les enfants

    Plancarte: pancarte. D'origine occitane (plancarda: pancarte, panneau)

    Pla content: "très content", "très satisfait"

    Plâtras: plat ou assiette bien remplis de nourriture, plâtrée

    Plastra: cf. plâtras

    Platas: grand plat

    Plèje: pluie

    Plier: ranger (" plie les assiettes dans le buffet ")

    Poche: sac en plastique, personne qui boit beaucoup et souvent

    Pogne: grosse main. D'origine occitane (ponh : poing; ponha: force du poignet, poigne)

    Pompette: ivre. D'origine occitane (pompar: s'imprégner d'un liquide)

    Poupe: sein. D'origine occitane (popa, prononcer poupo)

    Poupous: seins

    Pousque: poussière. D'origine occitane (posca, prononcer pousquo)

    Poussoussou: avoir les yeux comme des poussoussous, les yeux rouges du matin

    Poutingues: remède, drogue, potion, par extension mauvais remède. D'origine occitane (potingua, prononcer poutinguo)

    Poutou: un baiser. D'origine occitane (poton, prononcer poutou). Se dit souvent pour un bisou affectueux

    Poutounade: faire plein de bisous à quelqu'un

    Poutouner, poutounéjer: donner plein de baisers

    Pudent: puant. On pense à l'odeur désagréable que dégagent les punaises

    Putain: particule énonciative soulignant le caractère affirmatif de la phrase

     

     

  • Cuisson basique d'un foie gras

    Si vous avez lu tous les dossiers de mon site www.tradi-cuisine.com

    (la bannière est la-haut, cliquez dessus)

    vous savez que je suis contre tous les plastiques toxiques en cuisine; je sais parfaitement que c'est plus facile de cuisiner avec de l'alu, des papiers sulfurisés, des films... mais, je suis assez empoisonnée comme cela....

    Comme j'ai décidé de vivre dans l'avenir, j'ai intérêt à me désintoxiquer de tout ce qui est déjà dans mes cellules, pour y rester longtemps...

     

    Foie gras frais: préparation

    Si le foie gras est sous vide, pensez à le sortir du sachet 1h avant de le travailler.

    Séparez les deux lobes et déveiner le foie, vous y parvenez mieux si le foie est froid. Prenez un bon couteau d'office et retirez toutes les veines; n'ayez pas peur de creuser, le fois une fois remis en forme ne laisse pas deviner qu'il a été ouvert.

    Assaisonnez les deux lobes sur toutes les faces avec du sel, beaucoup de poivre du moulin et une pincée de sucre, qu'il faut bien répartir. Le mieux, est de poser le mélange sur une planche et faire tourner le foie pour qu'il s'imprègne régulièrement.

    Sur un torchon très propre, ou une gaze, placez les deux lobes de foie gras tête bêche et enroulez le foie dans le torchon. Bien serrer pour lui donner une forme de boudin.

    Ficelez de chaque côté en laissant une bonne longueur de ficelle pour la préhension et suspension.

    Faites chauffer le bouillon à 50°, attachez les ficelles à une cuillère en bois pour suspendre le foie dans le bouillon.

    Faites monter la température jusqu’au premier bouillon et maintenir une petite ébullition (72-75°) pendant 2 h à 2 h 30.

    Laissez égoutter le foie et resserrez le torchon pour faire sortir la graisse puis, le placer dans du papier sulfurisé, si vous voulez, cela aidera à maintenir le foie en place.

    Filtrez le bouillon et ajoutez de la gelée (agar agar), disposez le foie gras dans un plat, type moule à cake, couler la gelée par-dessus. Laissez refroidir puis filmer le torchon et garder au froid entre 3 et 8 jours au frigo, pour qu'il raffermisse parfaitement.

    Suggestion: Servir le foie gras accompagné de tranches de pain grillé.

     

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  • La cargolade

     

    Bien sûr, comme tous les gosses, vous-même avez cherché des escargots.... peut-être pas pour les manger….  ce n'est pas si difficile que cela à préparer… mais, si vous vous attendez à les ramasser le matin et à les consommer le soir, tout faux:

    Enfant, je trouvais rigolo d'aller ramasser des champignons, des escargots, de chasser les écrevisses dans les rivières et une belle branche de houx ou du gui pour décorer la maison en fin d'année.

    A la ferme voisine, je ramenais des œufs frais et du bon lait dont je voyais la fermière  le tirer du pis de la vache... je me souviens plus des noms de ces vaches.... mais, nous avions chacun notre préférée et le droit de vouloir son lait à elle! Parfois, ce n'était pas l'heure de la traite, alors la fermière disait, “allez jouer dans la grange“. C'est là que les poules pondaient. On avait le droit d'en manger autant qu'on en voulait. Alors, on ne se privait pas… des œufs gobés frais, parfois encore tiède, un régal! Je me souvient d'un jour, j'avais repéré une poule qui s'en allait chantant et j'ai trouvé son œuf énorme, encore chaud; alors, je me suis assise pour le gober avec délice et, patatras! je me suis atchoulée (voir les expression toulousaines dans la catégorie Occitanie) sur un œuf: j'en avait plein la culotte et les jambes, jusque sur les chaussettes et les godillots… rrrrageant de voir mon frère et un autre gosse s'étouffer de rire.

    Parfois, sans faire exprès je trouvais un trèfle à 4 feuilles... et le roi n'était pas mon cousin!

    Bon, pour la cueillette des champignons, j'ai à déplorer hélas le fait que je n'avais pas de grand-père pour m'enseigner ceux qui étaient comestibles... donc, comme ma mère se voulait de la ville et pas de la campagne de l'Aude où elle est quand même née.... chaque fois qu'on ramassait des champi, soit on les jetait à proximité de la maison, soit on les refourguait à d'autres qui s'y connaissaient et s'en régalaient... et on était déçus!

    Moi, j'aimais bien ramasser les escargots car, là, ma mère acceptait de les préparer.... mais, comme ça “sent“, au bout de quelques temps et que ça salit le bout des doigts, elle ne voulait plus s'en occuper et rapidement, j'ai su m'en charger. Facile!

    Les escargots, on essayait bien de ramasser les plus gros.... oui, y'a plus à manger... mais bon, nous étions tellement content d'en trouver que parfois, nous ramenions des petits.... que ma mère s'empressait de jeter par la fenêtre, directo l'herbe fraîche qui poussait ras des murs. Les pelouses, c'est pour les riches.

    Dans la lessiveuse, on mettait de gré ou de force les cargolès et on les laissait au moins trois jours sans manger. Puis, après, on rajoutait de la farine en petite pluie fine. Les escargots doivent jeuner puis se requinquer ensuite avec la farine…

    Fallait penser à laver la lessiveuse souvent, sinon… l'odeur en ouvrant le couvercle...

    Mais, pas tant que cela vous savez, pas a vous dégouter définitivement de ces succulentes bestioles: c'est comme quand vous soulevez le couvercle de la marmite sur le ragoût de sanglier; y'a des odeurs qui montent droit aux narines, puis s'évadent dans la maison... l'odeur ne restait pas longtemps…la lessiveuse restait dehors, bien sûr, donc, c'était supportable. Au bout d'une semaine, leur compte était bon aux cargolès. C'était le moment de les cuire, les bêtes à cornes. D'abord lavage et re-lavage. Et encore lavage.

    C'était quoi déjà notre recette? Un oignon roussi, du beurre, de l'ail, beaucoup de persil et un verre de vin blanc puis, du bouillon salé; beaucoup de poivre et une feuille de laurier.. parfois, on avait de la crème fraîche à rajouter, rarement, c'était cher pour les finances des ouvriers qu'étaient mes parents.

    Beaucoup de sauce à saucer avec du pain, des lèvres pleines de sauce et plein la serviette; et des doigts qui dégoulinaient du bon jus de la sauce, durant la pêche dans l'assiette… les escargots, on les retirait prestement de leur coquille avec un bout de bois pointu, cure-dent en bois mais avant cela, on aspirait la sauce, comme font tous les enfants qui aspirent la soupe. Ici, on dit “tchurluquer“.

    Deux verres de château Lapompe plus tard, il ne restait plus qu'une montagne de coquilles vides et abandonnées dans les assiettes creuses. Et comme disent les toqués de la toque, la satisfaction de l'avoir fait soi-même avec amour!

    Décidément, Coluche a oublié d'ajouter aux artichauts du pauvre, les escargots…. les moules aussi, d'ailleurs.