Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Actualité - Page 93

  • Et allez, l'Europe....

    Le riz étranger taxé

    L’Union européenne va imposer une taxe d’importation sur le riz en provenance du Cambodge et de la Birmanie. Cette taxe, appliquée pour les 3 prochaines années au moins, s’élève à 175 euros par tonne de riz pour cette première année, puis s’élèvera à 150 euros la deuxième année et 125 euros lors de la troisième.

    Si cette décision est prise pour protéger les agriculteurs européens, qu’en est-il des agriculteurs asiatiques et de nous, les consommateurs?

    En France, le riz est l’un des féculents les plus achetés et consommés : en moyenne, un français consomme 5,38 kg de riz par an, et 90% de la population en mange. Tout comme les pâtes ou les pommes de terre, il s’agit donc d’une des bases de notre alimentation, et celle-ci a déjà subi une augmentation des prix, entre 2008 et 2009, de près de 22% au total des deux années.

    Alors que va-t-il se passer maintenant? Va-t-on à nouveau se retrouver avec des prix plus hauts encore qu’ils ne le sont déjà? Il est fort probable que cela se produise, puisque les cultivateurs hors de l’Europe devront compenser les pertes par des prix d’importation plus hauts, du moins s’ils ne veulent pas pâtir de cette décision.

    Par conséquent, le riz pourra-t-il toujours être considéré comme un produit que tout le monde pourra retrouver dans sa cuisine ou non? Déjà aujourd’hui, pour certaines marques ou pour le riz bio, les prix sont assez élevés et peuvent atteindre jusqu’à plus de 5 euros le kilo, alors que des marques premier prix ou importées peuvent parfois être trouvées à 1 euro du kilo, voire moins.

    Ce dernier cas ne se présentera plus avec l’application des frais de douane, et ce n’est pas pour rien: les prix en magasins sont plus élevés que le prix de l’achat avant import, ce qui veut signifie que si l’importateur augmente ses prix, les magasins font de même!

    Bien sûr, il n’est pas possible d’estimer l’ampleur exacte de cette nouvelle mesure économique, car elle est encore trop récente, mais on peut noter que la taxe s’élève à 17,5% du prix de vente d’un riz à 1 euros/kg, alors imaginez le pourcentage sur les revenus de ces importateurs.

    Si la statistique date, il faut savoir que la moyenne du prix par tonne de riz en 2014, selon la douane française, était de 330 euros. En retirant les 175 euros de taxes il ne reste que 155 euros par tonne pour les exportateurs, soit une baisse de revenus de plus de 50%.

    Une fois que les agriculteurs auront déduit les salaires, produits, outils, etc. auront-ils encore un quelconque bénéfice? Probablement pas. Pour cette raison ils devront probablement augmenter les prix de vente pour l’exportation, ce qui entraînera une hausse des prix plus ou moins conséquente pour nous aussi.

    L’Union européenne va-t-elle revoir sa décision et prendre en compte les cultivateurs de l’Asie du Sud et, surtout, les consommateurs? Ou va-t-elle conserver sa mesure, quitte à laisser le prix du riz exploser et devenir un produit de luxe? Les prochains mois nous le dirons très probablement.

    Et si …

    Et si cette mesure avait été prise en Amérique, serait-elle soutenue et bien vue comme ici en Europe par beaucoup, ou serait-elle plutôt contestée, critiquée et condamnée, comme souvent pour ce pays? Bien sûr, la réponse est dans la question…

    Par ailleurs, le ministère du Commerce a tout de même critiqué cette mesure en affirmant qu’elle était "une arme destinée à tuer les agriculteurs cambodgiens", car ceux qui vivent de ces importations risquent de voir leur bénéfice grandement diminuer et se retrouver ainsi en position de précarité. Il a donc invité l’Union européenne à revoir sa décision "sur base des règles de commerces internationales et de la bonne coopération traditionnelle entre les pays concernés".

    Sur contrepoints.org

  • Trop chaud?

    Quand il fait chaud, très chaud, on est plutôt flapi-e et cela dure tout l'été. Bien sûr, j'espère que vous avez pu vous faire installer comme moi, la climatisation. Dans ce cas, dépêchez-vous de demander un devis avec un vrai professionnel qui possède l'agrément EDF pour profiter d'une prime de l'Etat qui varie selon votre budget installation: il est important que votre logement soit construit depuis plus de deux ans.

    Attention: aussi, la prime va disparaitre d'ici un an et quelque mois. Perso, j'ai fait installer un clim pour les chambres (je ne l'avais que dans la salle à manger), le travail a été fait fin mars et bien qu'EDF a accepté le très gros dossier à fournir (impôts sur le revenu), je n'ai toujours pas reçu ma prime… donc, la patience est une vertu.

    ATTENTION aux climatiseurs mobiles que vous transportez d'une pièce à l'autre: vous vous allez sans aucun doute regrettez ce choix. Comme il faut laisser la fenêtre pour le tuyau, l'appareil doit fonctionner très fort donc, dépense d'électricité plus importante.

    Quelques astuces pour rafraîchir son corps et supporter cet épisode de chaleur (sans clim).

    Ventilateur souffler de l'air frais

    Quand il fait trop chaud, le ventilateur souffle de l'air chaud. Du coup, l'effet recherché tombe à plat. Pour que votre ventilateur vous rafraîchisse, l'astuce consiste à placer sur son axe de ventilation (devant lui) un saladier de glaçons ou deux bouteilles d'eau très fraîches. En soufflant dessus, l'air va se rafraîchir dans la pièce.

    Humidifier vos rideaux ou placer des draps mouillés devant la fenêtre

    Si vous avez des doubles rideaux, fermez-lez; pour les voilages simples, l'idée est de rafraîchir l'air qui rentre de l'extérieur. Humidifiez vos rideaux (bombe) ou placez un drap humide sur votre fenêtre (si c'est possible) pour rafraîchir l'air chaud extérieur lorsqu'il pénètre chez vous.

    Bien sûr, on ouvre la nuit et l'on referme les volets dès 8 heures du matin car c'est à cette heure précise que cela commence à chauffer en période de canicule. Le mieux serait d'avoir un thermomètre (avec testeur sur la fenêtre) et l'autre à l'intérieur de la pièce à rafraichir… si la température extérieure dépasse celle de l'intérieur, il est plus que temps de fermer vos volets.

    Il vaut mieux le faire avant bien sûr, environ 1° et demi avant. Il faut noter que le béton retient la chaleur, donc, le testeur de l'extérieur peu indiquer une température bien plus élevée. Testez plusieurs fenêtres du même coté de façade.

    Faites sécher votre linge dans la chambre

    La présence de linge humide contribue à faire baisser la température de la pièce. Placez un ventilateur devant votre linge et l'air ventilé sera lui aussi plus frais.

    Si vraiment la canicule est insupportable, n'attendez-pas que le linge soit entièrement sec avant de le porter…. attention cependant, si vous avez des rhumatismes.

    Une serviette mouillée sur la nuque

    Vous êtes déjà passé sous la douche ? Mouillez un gant de toilette ou une petite serviette et placez-la sur la nuque. Cette astuce peut aider les enfants à s'endormir...

    Un lit frais

    Si vous éprouvez des difficultés à vous endormir, pulvérisez un peu d'eau sur vos draps, ou votre oreiller de façon à rafraîchir votre lit. Une bouillote passée au congélateur est également efficace. Vous pouvez aussi essayer de mettre votre oreiller dans le frigo. Placez-le dans un sac en plastique pour le protéger des denrées alimentaires. En espérant que vous avez fait de la place.

    Mangez frais bien sûr.

    En temps de canicule, le corps a besoin de se refroidir. Plus épaisses que les boissons, les soupes froides ont un effet désaltérant et rafraîchissant très efficace. Privilégiez les repas froids comme des salades, des gaspachos et des sorbets en dessert. Si votre système digestif sature par la faute des crudités, n'hésitez pas à cuire vos légumes en amont, et à les consommer frais en salade. Côté viande, le rôti de porc ou le filet de poulet sont délicieux froids, avec ou nom des sauces froides.

    Prendre une douche tempérée

    La douche froide vous tente? Ce n'est pas forcément la meilleure option pour aider votre corps à réguler sa température. En optant pour une température tempérée à 20 degrés, vous ressentez déjà une sensation de fraîcheur sans provoquer de choc thermique. N'hésitez pas à mouiller votre tête, la sensation de fraîcheur sera plus forte.

    Achetez un brumisateur

    Les atomiseurs d'eau minérale (bombes aérosols à emporter partout) procurent une agréable sensation et atténuent momentanément la sensation de chaleur.

    Sachez qu'il en existe des modèles "fixes", spécialement adapté pour le jardin. Idéal quand les enfants s'amusent à l'extérieur. Rafraichissez-le avant de sortir… après une pulvérisation, un coup d'éventail peut être super lorsque l'on se sent mal. Dès que la peau est sèche, vite, recommencez.

     

     

  • Les maux pour le dire...

    Dans les discours des politicards, le nombre de mots est restreint. Philippe de Villiers a dit qu’on entrait à l’ENA avec 3 000 mots et qu’on en sortait avec 30.

    Quels sont les termes et expressions les plus usités?

    En premier, c’est " par rapport". J’y reviendrai plus loin.

    Il y a aussi "retour en arrière". Retour en avant serait rigolo.

    Vient ensuite "progressiste". Chaque parti, bien qu’étant à l’exact opposé d’un autre, peut s’auto-qualifier de progressiste. Le "réac" est celui du parti d’en face.

    Il y a évidemment "valeurs". Chacun les siennes et Dieu pour tous. (ouais, ben, s'il existe!)

    "République, égalité, fraternité, laïcité" viennent grossir le gros du contingent, bien que chacun les envisage à sa façon.

    "Humanisme" est l’étalon du politiquement correct. Quand on est humaniste on est le contraire du salopard d’en face.

    "Islamisme" remplace islam tout court, car il ne faut pas "stigmatiser" ces braves musulmans". Vivre ensemble " en est un complément.

    "Migrant" a remplacé "clandestin". C’est politiquement plus correct. “Réfugié" est venu renforcer l’obligation de le recevoir et de le choyer à nos frais.

    "Mineur non accompagné" désigne tout réfugié de 7 à 77 ans, lecteur de Tintin s’il sait lire, et même s’il ne sait pas.

    "Nous avançons", désigne toute nouvelle lubie gouvernementale, présentée comme un progrès. Avancer à reculons ou en crabe est toujours présenté comme un progrès par les divers gouvernements. On progresse comme on peut.

    Il y a bien sûr "l’Europe" ou UE, chacun à sa sauce. En sortir ou y rester est une folie.

    "L’indépendance" dans l’UE, est un oxymore très à la mode chez les européistes.

    "L’ordre public" ne peut être troublé que par les Gilets jaunes, à l’exception de la racaille des quartiers islamisés et des Black Blocs gauchistes.

    "La liberté d’expression" est une vue de l’esprit qu’il faut chasser pour progresser.

    "Le populisme", soit l’horreur absolue pour la plupart des partis politiques, de peur que n’apparaisse le bon sens populaire dans tous les domaines concernant la politique.

    "Patriotisme, nationalisme". Autrefois, le patriotisme était une vertu. Aujourd’hui, c’est une tare. Le nationalisme est une forme de patriotisme.

    "Gilet jaune". Méritants pour certains, tarés pour d’autres, selon qu’on soit pauvre ou nanti.

    "Réchauffement climatique". Une cause perdue pour les réchauffistes. Quand comprendront-ils?

    "Climato-sceptiques". Une bande d’idiots vue par les imbéciles réchauffistes.

    Par rapport: quelques exemples.

    " … qui présentent des traumatismes importants par rapport à leur vécu" : dus ou à cause de, ou encore en conséquence de…

    " … Nous voulons anticiper par rapport au réchauffement climatique". Nous voulons anticiper sur le … " F. Hollande le 11/11/2015.

    "Je ne l’ai jamais dit mais je suis quasiment (vous noterez le quasiment) fier d’être français par rapport à la réaction du pays“. Mourad Boudjellal. Il aurait pu dire devant la réaction…

    Riposte Laïque: Quelque chose à ajouter, par rapport à la période? On aurait pu dire sur la période.

    Bakerstreet sur Agoravox: pratiquement du copié-collé, en rapport à la lutte du Larzac", aurait pu dire: "en mémoire de la lutte du Larzac".

    Commentaire d’Eva sur Résistance Républicaine: Ce qui nous distingue par rapport aux chrétiens d’Occident… ", aurait pu simplement être: Ce qui nous distingue des chrétiens…

    Guirec Sèvres à Pierre Cassen: " Quelle est votre position et celle de votre mouvement par rapport à cela?". Aurait pu être: Quelle est votre position sur ce sujet?

    Du même: " … de faire part de notre réprobation par rapport à ce raccourci…". Sur ce raccourci aurait suffi.

    Pris dans l’article de RL publié le 23 janvier 2016 par Thierry Michaud-Nérard "… c‘est comment ces couples-là peuvent assumer, par rapport à un enfant, le fait qu‘ils l’ont privé de père ou de mère". Aurait pu être: peuvent-ils assumer pour un enfant…

    Et si Bruno Alvarez voulait bien vérifier en détail les sourates et versets du Coran prêchés dans les mosquées par rapport à nos lois républicaines. Aurait pu dire selon nos lois républicaines. Pris dans un article de Georges Colleter RL dans RL.

    " … d’une prise de recul par rapport à sa longue carrière politico-médiatique" aurait pu dire: au regard de… François Falcon dans un article de Boulevard Voltaire.

    "En Autriche, les migrants arrivés aux urgences des hôpitaux sont prioritaires par rapport aux natifs du pays". Pris dans un article de Riposte Laïque de Philippe Legrand. Il aurait pu dire sur les natifs…

    " … autorité des adultes par rapport à leurs gamins…". Pris dans un article de RL paru le 05/04/16. On aurait pu dire sur leurs gamins.

    "Eu égard à" peut remplacer élégamment par rapport.

    " … une situation de soumission par rapport aux hommes". Soumission aux hommes aurait fait l’affaire. Pris dans un article de RL par Louise Guersan.

    "Il ne doit pas se montrer contestataire par rapport aux préceptes de la religion"… contestataire aux préceptes de la religion, aurait suffi. Pris dans un article de Bernard Dick.

    "L’explication par rapport à ce dont souffrait…" Sur ce dont… aurait suffi. Anne Schubert sur RL.

    Je cite souvent RL, non pas par rapport à d’autres publications, mais parce que je lis les articles de RL tous les matins et qu’il m’est facile d’en copier-coller des passages. À la télé et dans les journaux, ça "parrapporte" aussi à tout-va. Si on enlevait ça aux perroquets et aux perruches des journaux télévisés, ils ne sauraient plus quoi dire, et ce serait mieux pour nous.

    Cette standardisation de langage constitue un appauvrissement de la langue. Je ne suis pas un érudit, mais je suis désespéré par (rapport) un tel suivisme de toute la caste politico-médiatique, et populaire.

    Marc Larapède

    https://ripostelaique.com/le-laius-des-politicards.html

    Il a oublié “effectivement“ qui est dit tous les deux ou trois mots par certains “spécialistes“, “éditorialistes“, “commentateurs“ ou “experts“ et le fameux "divers zet (a)variés"….. ou encore "quartierzizolés" et autres "zavantagezaquis"...

  • Danger des plats cuisinés

    Une nouvelle étude révèle que certains aliments sont bel et bien liés à un taux de mortalité plus élevé

    La nourriture est pleine de produits chimiques et l’a toujours été. Après tout, tout est chimique. Cependant, concernant la nourriture moderne “ultra-transformée“, c’est totalement différent. Aujourd’hui, une nouvelle recherche suggère que ce type d’aliment est encore plus nocif que nous le pensions auparavant.

    Une nouvelle grande étude réalisée par des scientifiques français consistait à analyser l’apport alimentaire de plus de 44’000 français, et a révélé que la consommation d’aliments ultra-transformés (notamment des boissons sucrées et des plats préparés) était associée à un risque de mortalité plus élevé que la normale.

    Les chercheurs, dirigés par l’épidémiologiste nutritionnelle Laure Schnabel, de l’Université Paris-Sorbonne, expliquent dans leur recherche que « les aliments ultra-transformés sont des produits alimentaires contenant de multiples ingrédients et qui sont fabriqués selon une multitude de procédés industriels ».

    Bien qu’ils puissent être tout à fait savoureux, voire très pratiques, la consommation de ces aliments ultra-transformés (comme par exemple le pain hautement transformé, les confiseries, les viandes transformées ou encore les plats complets surgelés prêts à être chauffés et mangés), est connue pour être problématique. En effet, ce type d’aliment est fortement lié à un risque plus élevé d’obésité, d’hypertension et de cancer. Mais jusqu’à présent, personne n’avait encore dit de manière explicite que ces aliments ultra-transformés pouvaient nous “mener à la mort”. Cependant, dans la cohorte étudiée, c’est ce que suggèrent les chercheurs.

    Sur une période de plus de sept ans, une augmentation de la consommation des aliments ultra-transformés de 10% a été liée à un risque plus élevé de mortalité (toutes causes confondues) de 14%. L’équipe de recherche tient tout de même à souligner que l’étude n’est qu’observationnelle, et qu’il est donc impossible de démontrer un effet causal.

    Cependant, une association statistiquement significative a été découverte par ces derniers, et c’est un fait qui ne peut être ignoré. « Nous ne devrions pas être alarmistes, ou dire que manger un repas emballé augmente de 15% vos chances de mourir », explique Mathilde Touvier, co-chercheuse de la cohorte NutriNet-Santé étudiée par l’équipe de recherche. « Il s’agit d’une autre étape dans notre compréhension du lien entre les aliments ultra-transformés et la santé », a-t-elle ajouté.

    Ce qui est absolument certain, c’est que les aliments ultra-transformés contiennent de nombreux éléments qui ne sont pas compris dans les aliments complets : soit toutes sortes d’additifs, y compris des conservateurs, des édulcorants, des exhausteurs, des colorants, des arômes, etc. Ils contiennent également beaucoup d’énergie : dans l’étude cela représentait 14,4% du poids total des aliments ultra-transformés consommés, mais 29,1% de l’apport énergétique total.

    Selon l’épidémiologiste Nita Forouhi de l’Université de Cambridge, qui n’a pas participé à l’étude, “les aliments ultra-transformés sont consommés de manière disproportionnée, davantage par les personnes ayant des revenus ou des niveaux d’éducation moins élevés, ou celles qui vivent seules. Un message essentiel à retenir ici, est que la consommation d’aliments hautement transformés reflète les inégalités sociales. Ces aliments sont hautement attractifs car ils ont tendance à être moins chers“. L’épidémiologiste continue, “Ces aliments sont remplis de sucre, de sel et de graisses saturées, ils sont toujours disponibles, et toujours mis en avant, prêts à être consommés, et leurs dates de péremption sont plus intéressantes; ils durent longtemps“.

    Actuellement, et malgré l’importance et la durée de cette recherche en particulier, il y a encore beaucoup de travail à effectuer pour confirmer les effets très nocifs des aliments ultra-transformés sur le corps humain, ainsi que pour réussir à faire prendre conscience aux populations à quel point ces aliments sont dangereux pour la santé.

    Ce type de recherche est extrêmement compliquée à effectuer, notamment en raison de la multitude de produits alimentaires différents inclus dans les aliments ultra-transformés que nous consommons. Sans oublier les nombreux ingrédients (artificiels, et autres) qu’ils contiennent. « Certains facteurs peuvent être plus nocifs que d’autres. C’est vraiment très complexe », a déclaré le nutritionniste Nurgul Fitzgerald, de l’Université Rutgers, qui n’était pas impliqué dans l’étude.

    Dans tous les cas, nous vous conseillons de revenir aux sources. Si vous êtes inquiets face aux aliments ultra-transformés, la meilleure chose que vous puissiez faire, c’est de consulter la liste des ingrédients lorsque vous faites vos courses. “Connaissez-vous tous les ingrédients qui sont listés"? Ceux que les aliments que vous achetez contiennent? Achetez ceux qui ont les plus petites listes d’ingrédients, et surtout, des ingrédients que vous connaissez“, a expliqué Fitzgerald.

    Sources: JAMA Internal Medicine, Science Media Centre

  • Le concombre

    Vous aimez le concombre (Cucumis sativus L.)? Alors choisissez de préférence des variétés courtes et amères (voir fin du texte), en bio, pour l'éplucher le moins possible, et ne le faites pas dégorger dans le sel.

    Quand j'étais jeune on nous enseignait à faire dégorger le concombre au sel... j'ai trouvé cela idiot et je ne l'ai jamais fait... on me disputait. J'expliquais que l'eau du concombre contenait des tas de bonnes choses.... car, je ne le savais pas mais "j'intuitais" et j'avais bien raison car des décennies plus tard, c'est recommandé.

    Quand j'ai pris mon indépendance... (en fin 1969 :-), j'ai toujours fais des salades de concombre nature; tellement nature que je n'y rajoute - et toujours- pas de vinaigrette. Nous le consommons, tel quel, nature et sans sel. Bien sûr, je n'achète que des concombres BIO que je lave avec de l'eau bicarbonatée et que je ne pèle jamais.

    Comme il y a longtemps que nous ne salons plus notre alimentation, nous le mangeons même, sans sel! C'est croquant, cela fait mastiquer et donc, entretien les dents....

    Le concombre contient naturellement des curcubitacines (des substances de la famille des terpènes), dont la cucurbitacine C; ces cucurbitacines sont responsables de l’amertume de la plante. Elles ont des propriétés anti-inflammatoires et peuvent, in vitro, inhiber la croissance des cellules cancéreuses, voire les détruire. Malheureusement, les semenciers ont tendance à sélectionner des plants qui suppriment l’amertume, donc la cucurbitacine C.

    Difficile dans ces conditions de compter sur ses propriétés anti-cancer sauf à miser sur des semences anciennes ou des variétés courtes et amères.

    De plus, il vaut mieux le consommer avec la peau; Le concombre a des propriétés anti-oxydantes… à condition de ne pas l’éplucher! Les études montrent en effet que la peau du concombre contient des composés phénoliques ayant une légère activité anti-oxydante. Ça tombe bien, le concombre est cultivé avec peu de pesticides, le manger entier présente donc peu de risque pour la santé. Malgré tout, le potentiel antioxydant du concombre reste bien moins important que celui d’autres légumes comme le poivron, le brocoli ou le chou. Mais parce qu’il fait partie des légumes fréquemment consommés, il contribue tout de même aux apports quotidiens en antioxydants.

    Il favorise la satiété. Avec 95% de son poids en eau, le concombre est idéal pour les personnes qui surveillent leur ligne. Il contient en effet très peu de calories.

    La mastication des aliments favorise la libération d’histamine, ce qui induit la satiété mais permet aussi de déstocker des graisses abdominales selon des travaux récents. Des chercheurs japonais ont analysé l’index masticatoire (IM) de plus de 100 aliments courants. Verdict: avec un IM de 3327, le concombre est l’un des aliments qui nécessite le plus de mastication. Les femmes qui consomment souvent des aliments à index masticatoire élevé comme le concombre sont plus minces que celles qui mangent surtout des aliments mous.

    La peau du concombre contient une protéine appelée peroxydase, présente également dans d’autres légumes comme le raifort. Or cette peroxydase pourrait réduire le cholestérol et les triglycérides et donc diminuer le risque de maladies cardiovasculaires (2). Elle aurait également des vertus anti-diabète par diminution du glucose sanguin et serait capable de protéger certains tissus de l’oxydation.

    Il peut être indigeste: Si le concombre est parfois difficile à digérer, ce n’est probablement pas en raison de sa teneur en fibres (elle est faible) mais plutôt de la présence en son centre de graines d’autant plus coriaces qu’il est cueilli après maturité. Inutile donc de faire dégorger le concombre dans le sel pour améliorer sa digestibilité, cela ferait fuir une partie des minéraux.

    Retirez plutôt les graines centrales à l’aide d’une cuillère, ou mieux, choisissez les variétés hollandaises ou beit-alpha, qui eux, n’en contiennent pas.

     

    Antioxydants : salade 1 – concombre 0

     

    Concombre

    Laitue

    Densité calorique

    0,15 (très faible)

    0,14 (très faible)

    Densité nutritionnelle

    12,3 (élevée)

    14,9 (élevée)

    Indice de satiété

    15 (très élevé)

    15 (très élevé)

    Protéines (g)

    0,65

    0,90

    Lipides (g)

    0,11

    0,14

    Glucides (g)

    2,9

    1,8

    Fibres (g)

    0,73

    1,2

    Eau (g)

    95,23

    95,64

    Bêta-carotène (µg)

    45

    299

    Lutéine et zéaxanthine (µg)

    23

    277

    Vitamine B9 (µg)

    7

    29

    Vitamine C (mg)

    2,8

    2,8

    Vitamine E (mg)

    0,03

    0,18

    Vitamine B5 (mg)

    0,259

    0,0910

    Vitamine K (mg)

    19,0

    24,1

    Calcium (mg)

    16

    18

    Fer (mg)

    0,28

    0,41

    Magnésium (mg)

    13

    7

    Phosphore (mg)

    24

    20

    Potassium (mg)

    147

    141

    Sodium (mg)

    2

    10

    Sources

    Mukherjee P. K. Phytochemical and therapeutic potential of cucumber. Fitoterapia 2013, 84: 227-236.

    Horie H. Cucurbitacin C—Bitter Principle in Cucumber Plants. JARQ 2007 ; 41 (1) : 65 – 68.

    Antiproliferative and antioxidant activities of common vegetables: A comparative study / Dominique Boivin. Simon Lord-Dufour. Jessica Jackson. Edith Beaulieu. Martine Côté. Albert Moghrabi. Stephane Barette. Denis Gingras. Sylvie Lamy. Richard Béliveau. / Food Chemistry Volume 112, Issue 2, 15 January 2009, Pages 374-380

    Chu YF, Antioxidant and antiproliferative activities of common vegetables. J Agric Food Chem 2002 November 6;50(23):6910-6.

    Stratil P, Determination of total content of phenolic compounds and their antioxidant activity in vegetables-evaluation of spectrophotometric methods. J Agric Food Chem 2006 February 8;54(3):607-16.

    Rolls BJ, Salad and satiety: energy density and portion size of a first-course salad affect energy intake at lunch. J Am Diet Assoc. 2004 Oct;104(10):1570-6.

    Rolls BJ, Reductions in dietary energy density are associated with weight loss in overweight and obese participants in the PREMIER trial. Ledikwe.Am J Clin Nutr. 2007 May;85(5):1212-21.

    Murakami K. Hardness (difficulty of chewing) of the habitual diet in relation to body mass index and waist circumference in free-living Japanese women aged 18-22 y. Am J Clin Nutr 2007;86:206-213.

    Battistuzzi G, Characterization of the solution reactivity of a basic heme peroxidase from Cucumis sativus. Arch Biochem Biophys 2004 March 15;423(2):317-31.

    Wang L, Effects of peroxidase on hyperlipidemia in mice. J Agric Food Chem 2002 February 13;50(4):868-70.

  • Pour maigrir, mangez beaucoup!

    Ce n'est pas une plaisanterie: c'est même très sérieux!

    Consommez des aliments à indice de satiété très élevés. Barbara Rolls, une chercheuse américaine spécialiste des comportements alimentaires et de la gestion du poids, a en effet mis en évidence qu’en adoptant un régime "volumétrique", basé sur les aliments à faible densité énergétique (riches en eau, en fibre, et pauvres en graisses), on agissait positivement sur les mécanismes naturels de la satiété et on perdait du poids.

    Avec ses collaborateurs, la scientifique a démontré par exemple qu’en mangeant des crudités 15 minutes avant le repas, on réduisait de 12% en moyenne le nombre de calories consommés au cours du repas. En 2007, elle a comparé l’efficacité du régime volumétrique à un régime pauvre en graisses et mis en évidence que le premier permet de perdre un peu plus de poids mais surtout d’avoir moins faim.

    Comment maigrir sans diminuer la quantité de nourriture avalée? En misant sur des aliments de faible densité calorique, ce régime vous permet de manger à votre faim sans en payer les conséquences sur la balance.

    Principe

    On réduit les calories mais pas les quantités. Ce qui suppose de remplacer les aliments dits "de haute densité énergétique" par d’autres de faible densité énergétique. Ces derniers sont peu caloriques mais rassasiants. Vous mangez des quantités plus importantes de nourriture mais en diminuant l’apport calorique, donc vous maigrissez sans sensation de faim, ni de privation. La clé: choisir les bons aliments, à la bonne quantité.

    Points forts = Aucune privation

    Pas de sensation de faim

    Points faibles = Difficulté à déterminer la densité énergétique des aliments

    Régime assez coûteux

    La densité calorique (DC) est le nombre de calories (kcal) apporté par gramme (g) d’aliment. Elle s’exprime donc en kcal/g.

    La DC permet de comparer l’apport en calories d’une même quantité d’aliments. Plus la DC d’un aliment est élevée et plus cet aliment apportera de calories à portion égale.

    Pour calculer la DC d’un aliment, relevez le nombre de calories pour 100 g qu’il apporte et divisez par 100. Par exemple, un hamburger au bacon apporte 300 calories pour 100 g. Sa DC est donc de 3. Par comparaison, 100 g de haricots blancs cuisinés apportent 100 calories. Leur DC est de 1.

    Traduction: si, au lieu de manger des haricots dont la DC est égale à 1, vous mangez la même quantité (en poids) de hamburger dont la DC est égale à 3, vous allez ingurgiter trois fois plus de calories.

    Le régime volumétrique vous permet de perdre du poids car en choisissant des aliments dont la densité calorique est faible, on arrive plus rapidement au sentiment de satiété. C’est-à-dire que pour une même portion, les aliments à DC faible apportent moins de calories, mais l’estomac est rempli de la même façon et arrête d’envoyer des signaux de faim. Vous êtes rassasié plus rapidement, sans en payer le prix en termes de calories.

    Il est important de savoir que, quels que soient les aliments ingérés, nous mangeons toujours la même quantité de nourriture tous les jours. C’est donc la densité énergétique des aliments consommés qui détermine le nombre de calories ingérées quotidiennement. En privilégiant les aliments de densité énergétique faible par rapport à ceux de densité énergétique élevée, on peut manger des repas aussi copieux, voire plus, grâce à un apport calorique moindre sans en payer le prix fort sur la balance! Choisir des aliments à DC faible revient à satisfaire votre estomac, tout en réduisant le nombre de calories ingérées et en comblant les besoins nutritionnels.

    Au final le principe est simple: vous maigrissez parce que vous consommez moins de calories, sans pour autant manger moins !

    Règle de base.

    Le groupe des légumes et des légumes secs comprend des aliments dont la densité calorique est faible. Les aliments à densité énergétique faible sont en effet ceux qui sont riches en eau et en fibres. L’eau est importante dans le contrôle des calories ingérées parce qu’elle dilue les calories dans une quantité donnée de nourriture. Quand on ajoute, par exemple, des aubergines aux lasagnes, on ajoute du volume de nourriture mais peu de calories. On peut ainsi manger plus pour le même nombre de calories.

    Soupe, salade ou fruit en entrée

    Comment faire pour manger moins au cours du repas? Commencez par une salade, une soupe ou un fruit. Barbara Rolls et ses collègues ont en effet montré manger une salade 15 minutes avant le repas permettait de réduire de 12% le nombre de calories consommés au cours du repas. Croquer une pomme diminue de 15% les calories consommées et manger un bol de soupe permet de manger 20% de calories en moins.

    On peut augmenter les quantités d’eau et de fibres alimentaires d’un repas en y ajoutant des légumes, des fruits, quelques céréales complètes. C’est une bonne stratégie pour diminuer la densité énergétique des repas… donc pour pouvoir manger plus en volume pour moins de calories.

    Les graisses doivent représenter 20 à 30% de l’apport énergétique quotidien. L’accent est mis sur les lipides des huiles végétales (colza, olive) et sur ceux des noix et graines.

    Les glucides doivent compter pour au moins 55% du total des calories ingérées tous les jours. Les glucides des céréales complètes et des légumes et fruits doivent être privilégiés car ils sont plus rassasiants.

    Les fibres doivent être consommées à raison de 20 à 30 g par jour.

    Les sucres ajoutés doivent être évités au maximum.

    Les protéines doivent correspondre à 15% de votre apport énergétique quotidien. Elles sont plus rassasiantes que les glucides ou les graisses. Les viandes maigres (volailles sans la peau, viandes blanches) et les poissons maigres sont à privilégier.

    La consommation d’alcool doit être limitée à un verre par jour pour les femmes et deux verres par jour pour les hommes.

    Penser à boire suffisamment d’eau (1 L à 1,5 L d’eau par jour).

    Faire au moins 30 min d’activité physique modérée par jour. Pratiquer un sport de résistance deux fois par semaine.

    En pratique, voici une liste non exhaustive des aliments courants et de leur densité calorique.

    Toutefois, les aliments à forte densité calorique ne doivent pas forcément être évincés de votre panier de courses. Il faut simplement les utiliser en très faible quantité quotidiennement.

    Aliments                                DC

    Densité calorique très faible (à privilégier) < 0,6 kcal/g

    Eau                                  0,01

    Laitue, chou chinois           0,14

    Courgette cuite                 0,16

    Tomate rouge d’été crue    0,21

    Haricots verts                    0,26

    Champignon                     0,3

    Aubergine, brocoli             0,35

    Carotte crue                      0,4

    Pamplemousse                 0,42

    Mandarine                        0,5

    Densité calorique faible      0,6-1,5 kcal/g

    Yaourt nature brassé         0,68

    Raisin                               0,7

    Haricots blancs                 0,78

    Patate douce                     0,9

    Crabe (tourteau),

    crevettes, surimi                0,99

    Riz brun cuit                      1,12

    Lentilles, tofu, thon            1,16

    Riz blanc cuit                      1,30

    Œuf frais                           1,45

    Densité calorique modérée 1,5-4 kcal/g

    Pois chiche                       1,64

    Poulet (blanc)                    1,77

    Sardines à la tomate         1,86

    Saumon        2,06

    Crème glacée au chocolat 2,16

    Crêpe nature                     2,27

    Sandwich jambon-fromage 2,41

    Maquereau, et

    éclair pâtissier                   2,62

    Pain                                    2,8

    Sandwich merguez-frites   3,2

    Saint-Nectaire                   3,41

    Galette de riz                              3,87

    Comté (fromage)               3,98

    Densité calorique élevée > 4,0 kcal/g

    Céréales Nesquick            4

    Pain au chocolat               4

    Rôti de porc cuit                4,6

    Biscuit BN                         4,66

    Barre chocolatée

    (Mars, Snickers)                4,67

    Tablette de chocolat          5,01

    Bacon grillé                       5,4

    Beurre                              7,2

    Huile végétale (moyenne)  8,84

    Graisse de porc

    (saindoux)                         9,02

     

    Le régime volumétrique est-il fait pour moi?

    Si vous avez besoin de manger de grandes quantités de nourriture, alors vous êtes le candidat idéal pour le régime volumétrique. Correctement mené, ce dernier ne s’accompagne pas d’une sensation de faim. Si en plus vous aimez les fruits et légumes alors vous pourrez prendre du plaisir à suivre ce régime en mettant l’accent sur ces catégories d’aliments qui sont ceux qui ont la densité calorique la plus basse.

    A l’origine du régime volumétrique on retrouve Barbara Rolls, professeur de nutrition et chercheur à la Pennsylvania State University. Cette dernière fait autorité en matière de régime car elle a consacré sa carrière à l’étude des comportements alimentaires et de la gestion du poids corporel. Ses recherches ont permis de mieux comprendre l’impact de la consommation de certains types d’aliments sur la sensation de satiété.

    Barbara Rolls a publié plusieurs articles scientifiques sur la densité calorique et sur des expériences qu’elle a menées. En 2007, la spécialiste a comparé l’efficacité du régime volumétrique à un régime pauvre en graisses. Au bout d’un an, les femmes qui avaient suivi un régime volumétrique avaient perdu un peu plus de poids que les autres, mais surtout elles rapportaient une sensation de faim nettement plus faible.

    La même année, la chercheuse a mené une étude sur des patients en surpoids ou obèses. Au bout de 6 mois de régime, les chercheurs se sont aperçus que ceux qui avait adopté une alimentation à densité calorique basse avait perdu le plus de poids alors même qu’ils avaient mangé davantage de nourriture en quantité. Déjà en 2006 les chercheurs avaient montré une nette association entre la densité calorique de l’alimentation et le poids. En suivant plus de 7300 américains l’équipe de Barbara Rolls avait montré que ceux qui avait une alimentation à basse densité calorique avaient moins de problèmes de poids alors même qu’ils mangeaient davantage, jusqu’à 400 grammes de nourriture par jour en plus.

    Comme on indiqué, les conseils nutritionnels de Barbara Rolls sont plutôt bons et le régime est équilibré. Le concept de densité énergétique conduit à manger plus de fruits et de légumes, ce qui ne peux être que bénéfique pour l’organisme. Attention cependant à ne pas en profiter pour trop augmenter les portions de nourriture.

    CONSEIL PRECIEUX

    Ma meilleure amie a, pour son malheur, un fils très handicapé. Un jour, elle me dit: je ne comprends pas, il mange comme nous, autant qu'avant, mais il a perdu 7 kg en quatre mois…

    Je venais de lire un article de diététique qui indiquait que manger deux pommes par jour faisait perdre du poids, à la longue. On y indiquait aussi que, si l'on avait consommé un repas trop riche ou un peu gras, il fallait choisir comme dessert une pomme.

    J'interrogeais mon amie: il mange des pommes. Surprise, elle me dit: cela fait trois ou quatre mois qu'il ne veut que des pommes pour goûter.

    Et il en mange combien?

    Deux

    Je lui parlais de l'article que je venais de lire. Elle fut rassurée.

    Si vous n'aimez pas trop les crudités au début du repas, voilà une info précieuse!

    D'ailleurs, vous devez sans aucun doute, comme moi, maigrir en été car, on consomme beaucoup de salades à cause de la chaleur!

     

     

  • Localisme, on vous vend la pénurie

    La France des années 2020 risque de ressembler beaucoup à celle de 1950 ou, pire, à la RDA des années 80…

    Émoi et allégresse dans la bobosphère française : on apprend par voie officielle que les supermarchés Carrefour vont se concentrer sur des produits français en ne proposant plus dans leurs étals que des fruits et des légumes de saison !

    Comme l’explique une presse déjà vibrante d’admiration pour la démarche entreprise, l’enseigne s’engage d’ici 2020 à proposer 95 % de produits récoltés en France en misant sur leur saisonnalité, quitte à relancer certaines productions locales.

    En pratique, on comprend bien que la chaîne de supermarchés veut se recentrer sur l’alimentaire : âprement concurrencée par Internet, elle est actuellement dans une phase économique particulièrement délicate et va devoir supprimer plusieurs milliers d’emplois. Il faut se rendre à l’évidence : il n’y a plus guère besoin d’aller en magasin pour acheter du matériel électroménager, technologique, d’ameublement ou de façon générale tout ce qui n’est pas alimentaire. Non seulement Internet permet d’obtenir ces produits à bon prix, mais en plus sont-ils livrés directement à domicile, ce que les enseignes de grandes surfaces traditionnelles ont bien tenté de faire avec un succès mitigé.

     

    Retourner sur le créneau alimentaire constitue donc une mesure logique dans le monde actuel. En revanche, on peut s’interroger sur la pertinence de l’enseigne à vouloir ainsi se concentrer sur le " tout français " et sur le retour forcené à des fruits et des légumes de saison.

    Dans un premier temps, on pourrait y voir une volonté louable de suivre sa clientèle : celle-ci semblant déclarer fièrement ne pas vouloir de fruits ou de légumes qui auraient voyagé depuis l’autre bout de la Terre, cette clientèle réclamant même des produits exclusivement locaux " pour aider nos agriculteurs et nos artisans du terroir ", s’adapter à cette demande semble une excellente idée.

    Il reste cependant difficile d’écarter complètement une volonté malheureusement déplacée de faire du pur virtue signaling, c’est-à-dire un affichage vertuel dans lequel il s’agit surtout de communiquer au maximum sur ses vertus réelles et supposées (s’affranchissant ainsi de l’une d’elles, l’humilité), sans comprendre que les efforts entrepris auront plusieurs effets de bord négatifs.

    Tout d’abord, cette réduction claire de l’offre et cette relocalisation des produits va inévitablement augmenter les prix au moins au début (et probablement ensuite aussi, si l’on s’en tient aux coûts de production actuels dans l’Hexagone). Tous les fruits et les légumes ne sont pas substituables les uns aux autres et on peut douter d’un franc enthousiasme à remplacer les fraises d’Espagne par les topinambours, même locaux, même de saison.

    Cette hausse des prix et cette baisse de l’offre pourront probablement être absorbées par une frange de la population dans laquelle on trouvera les classes moyennes et supérieures ainsi que les retraités (dont le niveau de vie moyen est supérieur au reste de la population) ; reste à savoir si cette hausse compensera le départ des classes moyennes et modestes vers les autres commerces qui n’auront pas les mêmes scrupules à placer de la poire sud-américaine en rayon en novembre.

    En outre, on peut aussi s’interroger sur la pertinence de réduire la variété dans les choix alimentaires ce qui historiquement s’est régulièrement traduit par des régimes moins variés et moins aptes à assurer une bonne santé. Là encore on se doute que le scorbut ne menace pas vraiment les populations concernées, mais la tendance générale semble déjà bien présente qui consiste à vouloir à tout prix calibrer les consommateurs plutôt que les produits, comme si devant l’échec des politiques agricoles de planification complète des productions, on avait subtilement orienté la planification des choix des individus.

    Et puis on ne pourra s’empêcher de noter que pour tous ces gens qui ont le cœur sur la main, il semble quelque peu étonnant de mépriser soudainement la fraise sud-américaine, au motif qu’elle pousserait tout plein de CO2 (forcément méchant) dans l’atmosphère. On oublie ainsi le fait qu’elle fait vivre un producteur ainsi qu’un transporteur puis un distributeur de fruits et légumes : si ces fats nous proposent un service aussi agressif à la bonne santé des petites plantes et des petits animaux, c’est parce qu’ils sont encore trop stupides pour comprendre que, dans dix-huit générations, ils seront peut-être fort marris d’avoir gaspillé tout cet air et généré toute cette pollution. Certes, ils n’atteindront même pas la troisième génération s’ils ne mangent pas à leur faim tout de suite mais là n’est pas la question ! Il faut penser aux petites plantes et aux petits animaux, oublier les autres êtres humains et prendre plutôt des topinambours à la chantilly.

    Bref : pour le moment, on se contentera d’observer ce qui est une intéressante expérience de marché libre. Les consommateurs trancheront et donneront une bonne idée de leur volonté d’accompagner ce changement ou non.

    Cependant, la démarche qui consiste à culpabiliser les consommateurs (sous couvert d’écologie) et qui vise à modifier leurs comportements n’est pas nouvelle, et elle a même tendance à s’accélérer, s’inscrire confortablement dans les esprits (on pourra d’ailleurs relire un précédent billet vieux de 13 ans pour mesurer le chemin parcouru) et passer gentiment du mode " proposition " au mode " imposition ".

    J’en veux pour preuve ce qui se passe de nos jours de façon de plus en plus fréquente lorsque des militants (végans ici) s’arrogent le droit de détruire les productions et le travail de certains sur la base de leurs convictions quasi-religieuses. Il suffit de voir le déluge permanent, et grotesque, d’informations catastrophistes visant à nous faire culpabiliser d’absolument tous les aspects de notre mode de vie pour comprendre que l’idée de Carrefour n’est qu’une étape supplémentaire vers un contrôle de plus en plus poussé de notre alimentation pour des raisons purement idéologiques. Magie de l’idéologie ainsi implantée : il n’y a même plus besoin de coercition affichée, le grégarisme des foules, la pression sociale et une information subtilement orientée suffisent.

    Du reste, si l’on pousse le raisonnement à son terme, revenus dans une France " auto-suffisante " sur le plan de son agriculture et moyennant quelques efforts supplémentaires pour se débarrasser enfin des vilains bienfaits de la mondialisation, on pourra aussi envisager des coupures volontaires d’électricité (pour sauver Gaïa), le remplacement des méchantes voitures (individuelles donc égoïstes) par des solex (évidemment électriques) et des voiturettes de golf, en passant par une alimentation au volume millimétriquement mesuré.

    Organisant ainsi son propre repli sur elle-même, la France des années 2020 risque de ressembler beaucoup à celle de 1950 ou, pire, à la RDA des années 80…

    h16free.com