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OCCITANIE - Page 2

  • Pâtes aux champignons et saucisse de Toulouse

    Pour 2 personnes

    250 g de champignons, 1 oignon, 1 filet d'huile d'olive ou de graisse de canard (je vous rappelle que la graisse de canard a les mêmes propriétés que l'huile d'olive, d'où le "french paradox", c'est-à-dire, on mange graisses saturées et on vit plus longtemps grâce à la C-125, (dernière recherche nutrition, prochain article!)

    250 g de chair à saucisse de Toulouse, bien sûr

    1 branche de thym, 200 g de pâtes de votre choix

    Poivre, fromage râpé, 1 noix de beurre

    Émincez finement les champignons et l'oignon

    Dans une sauteuse, faire revenir ces derniers avec un filet d'huile d'olive ou graisse de canard. Ajoutez la chair à saucisse émiettée puis laissez colorer.

    Puis, laissez cuire doucement en mélangeant régulièrement pour récupérer les sucs de cuisson (vous pouvez déglacer avec un peu de vin blanc). Aromatisez avec le thym effeuillé.

    Pendant ce temps, faire cuire les pâtes jusqu'à ce qu'elles soient al dente. Conservez une louche ou deux d'eau de cuisson.

    Ajoutez les pâtes égouttées dans la sauteuse puis versez un peu d'eau de cuisson pour bien lier les ingrédients.

    Poivrez, parsemez de râpé puis terminez avec une noix de beurre et bien mélanger.

    Servir aussitôt car les pâtes refroidissent vite, et plus vite si elles sont petites!

  • Filet mignon de porc à la crème aux champignons

    Vite fait!

    Pour 4 personnes

    300g de filet mignon de porc; 200g de champignons; 1 échalote

    5cl de vin blanc; 70cl de crème fraîche; 3 gousses d'ail

    1 bouquet d'aneth

    Faites revenir l'échalote, l'ail haché, les champignons émincés et la viande dans un wok ou une poêle noire huilée. Déglacez avec le vin blanc.

    Versez ensuite la crème fraîche et remuez.

    Puis déposez des feuilles d'aneth hors du feu.

  • Poule au pot

    Dans nos belles Pyrénées, surtout du côté de Pau, difficile de passer à côté de ce classique de la cuisine française.

    Henri IV fait une déclaration lourde de sens. "Si Dieu me donne encore de la vie, je ferai qu’il n’y aura point de laboureur en mon Royaume qui n’ait moyen d’avoir une poule dans son pot".

    Tous les mois de décembre, les restaurateurs de la région rivalisent d’ingéniosité. En fêtant l’anniversaire du souverain, ils rendent ainsi un bel hommage.

    RECETTE

    1 h 45 dans un faitout, 45 mn à la cocotte-minute

    Préparez-la à l'avance, elle se réchauffe facilement. Accompagnez-la d'un vin blanc fruité pour sublimer les saveurs.

    Pour 5-6 personnes

    1 Poule; 30g Beurre; 30g Farine, 2cuil. à soupe crème fraîche

    8 Carottes, 4 Navets; 2 Blancs de poireaux; 1 branche de céleri

    1 oignon jaune; 2 clous de girofle, 1 bouquet garni

    6 pommes  de terre moyennes ou 3 verres de riz en accompagnement

    Déposez la poule dans un grand faitout, couvrez-la d’eau froide. Portez à ébullition, puis ôtez les premières écumes. Épluchez, lavez et coupez les légumes en gros morceaux.

    Plongez les carottes, les navets, les blancs de poireaux, le céleri, l'oignon piqué de clous de girofle et le bouquet garni. Salez légèrement au gros sel. Laissez mijoter 1h30 ou arrêtez le g        z puis ajoutez le riz (15m de cuisson à gros bouillon) ou les pommes de terre coupée en morceaux pour 12 mn de bouillon.

    Pendant ce temps, faites fondre le beurre dans une casserole et ajoutez-y la farine. Mélangez et laissez cuire à feu doux 2 min. Délayez petit à petit avec 50 cl de bouillon de poule jusqu’à ce que la sauce soit bien homogène. Portez à ébullition.

    Hors du feu, ajoutez la crème fraîche dans la sauce chaude puis mélangez. Salez et poivrez. Découpez la poule et déposez-la dans un plat avec les légumes puis nappez de sauce.

    CONSEILS: Vous pouvez ne pas rajouter crème fraîche et farine pour un bouillon clair

    Idée: vous pouvez mettre comme légumes des haricots blancs FRAIS (en été) ou des fèves fraîches, ou des légumineuses: pois chiches, fèves sèches, lentilles, etc...

  • La renaissance des "Bouillons"

    la redécouverte des plats de tradition française

    Ce n’est pas qu’un effet de mode, c’est aussi le retour à certaines valeurs culinaires de la gastronomie française: le besoin d’authenticité, de redécouvrir aussi des plats de tradition française. Les restaurants "Bouillons" connaissent un engouement monstre. Jarret, langue de bœuf, tête de veau, bœuf bourguignon, …

    En Lorraine et en Franche-Comté, ils se multiplient. Nous sommes allés à la rencontre de celles et ceux qui réinventent le concept. Le chef béarnais Yves Camdeborde, figure de la bistronomie, décrypte ce renouveau et revient sur l’héritage toujours actuel de l’une des figures de proue des "Bouillons", Auguste Escoffier.

    Au début des années 1900, on comptait plus de 300 "Bouillons" à Paris. C’est dans la capitale que ces restaurants ont vu le jour. L’histoire veut qu’en 1854, un boucher, Pierre-Louis Duval, imagine créer un lieu à la fois convivial et pas cher où l’on peut manger une cuisine populaire et traditionnelle.

    Il avait remarqué que ses clients aisés délaissaient les morceaux les moins nobles, les "bas morceaux". Il décide donc de proposer ces restes dans une version plus populaire, plus accessible, moins haut de gamme, en concoctant un bouillon qui donnera naissance aux restaurants éponymes.

    Cette cuisine de nos grands-mères rencontrera un énorme succès avant de perdre peu à peu de son attrait. Mais depuis quelques années, "sous l’impulsion de jeunes chefs talentueux", insiste Yves Camdeborde, le chef béarnais que l’on ne présente plus, ils connaissent un renouveau fulgurant.

    Chaque mois, il y aurait ainsi un nouveau "Bouillon" qui s’ouvre en France. La Lorraine et la Franche-Comté n’y échappent pas.

    Pour Yves Camdeborde, cette renaissance n’est pas qu’un effet de mode. "Il y a un réel besoin de retrouver une forme d’authenticité, de redécouvrir l’identité des plats de la cuisine traditionnelle française".

     

    P.S. Pauvres zaisés! Ils ne comprendront jamais ce qu'est la vraie France car l'argent leur fait perdre tout contact avec la réalité!

  • Comment la soupe guérit le rhume

    Par Marie-Céline Ray - Journaliste scientifique

    Une bonne soupe chaude: voilà un traitement réconfortant prôné depuis des siècles pour soigner les infections de l'hiver. Une analyse récente de quatre essais cliniques apporte aujourd'hui une validation scientifique à ce "remède de grand-mère".

    LE PROBLEME DES INFECTIONS RESPIRATOIRES

    Les infections respiratoires aiguës constituent un problème de santé majeur à l'échelle mondiale, contribuant de manière significative à la morbidité, aux coûts des soins de santé et à la mortalité. En 2019, elles ont représenté 17,2 milliards de cas. Les populations vulnérables, en particulier les personnes âgées et les enfants de moins de cinq ans, sont les plus exposées à des issues graves, voire mortelles.

    Actuellement, les stratégies de prise en charge des infections respiratoires aiguës reposent principalement sur des médicaments contre la fièvre (antipyrétiques), la douleur (analgésiques) ou pour libérer les voies respiratoires (décongestionnants). Bien que ces interventions soient largement utilisées, leur efficacité reste parfois limitée et les inquiétudes concernant leurs effets secondaires potentiels, en particulier chez les enfants, suscitent un intérêt pour des approches alternatives.

    C'est dans ce contexte que la soupe apparaît comme une option particulièrement intéressante: simple, accessible au plus grand nombre, ancrée dans les traditions populaires et sans danger.

    LA SOUPE, UN "MEDICAMENT" TRADITIONNEL ENFIN ETUDIE SCIENTIFIQUEMENT

    Utilisée depuis des générations contre les maladies respiratoires, la soupe est adoptée par les familles du monde entier. Elle est considérée comme un "aliment médicinal", censé apporter hydratation et nutriments essentiels bénéfiques au rétablissement du patient.

    Pourtant, malgré son utilisation répandue, les preuves scientifiques validant ces affirmations restent limitées. C'est cette lacune que des chercheurs de l'université de l'Écosse de l'Ouest ont voulu combler, grâce à une revue systématique évaluant les bienfaits de la soupe dans la prise en charge des infections respiratoires aiguës chez les adultes

    UNE GUERISON PLUS RAPIDE ET MOINS D’INFLAMMATION

    Quatre études portant sur 342 patients atteints d'infections respiratoires (rhume, grippe, Covid-19) répondaient aux critères d'inclusion. Les résultats ont montré une légère réduction de la gravité des symptômes et de la durée de la maladie (de 1 à 2,5 jours). Une étude a trouvé que ceux qui consomment de la soupe (bouillon de poulet, orge, ou légumes) se rétablissent jusqu’à 2,5 jours plus vite. Les symptômes typiques - congestion nasale, fatigue, mal de gorge - sont également atténués.

    Deux études ont fait état d'une réduction des marqueurs de l'inflammation (IL-6, TNF-α, CRP), ce qui suggère que la soupe pourrait calmer une réponse immunitaire excessive.

    "Il existe plusieurs raisons pour lesquelles la soupe peut être bénéfique, explique Sandra Lucas, principale auteure de cette analyse.

    Elle est chaude, hydratante et généralement riche en nutriments. Des ingrédients tels que l'ail, l'oignon, le gingembre et les légumes verts à feuilles ont des propriétés anti-inflammatoires, antimicrobiennes et immunitaires. La chaleur peut également aider à fluidifier le mucus, apaiser les maux de gorge et favoriser le confort général pendant la maladie".

    COMMENT CHOISIR UNE SOUPE

    Le mieux, c’est évidemment "les soupes maison" pour en maîtriser la composition.

    Velouté, potage, soupe, quelles différences?

    Autrefois la soupe était un repas constitué de pain trempé dans un liquide chaud; aujourd’hui elle désigne toutes les préparations liquides chaudes ou froides contenant des légumes, des légumineuses, des féculents, du fromage... Les veloutés et les potages sont des soupes. Si le potage est plutôt liquide, le velouté est, lui, bien plus onctueux et contient généralement de la crème et de la farine.

     

    Si vous manquez de temps, le recours aux soupes du supermarché peut s’avérer pratique. Mais attention, dans ce rayon, toutes les soupes ne se valent pas. Votre premier réflexe doit être de lire la liste des ingrédients pour vérifier que la soupe a une teneur en légumes suffisante: oubliez les soupes qui contiennent moins de 40% de légumes (la pomme de terre ne compte pas!) et préférez celles qui en contiennent au moins 50%. Dans une soupe, les aliments prépondérants doivent être les légumes; ça peut paraître logique mais ce n’est pas forcément ce que vous proposent les industriels.

    MON ASTUCE: pour une soupe maison, très facile et rapide

    Ouvrir une boîte de conserve (ou pot de verre) de légumes, placer dans une grande casserole avec un litre ou plus d'eau en bouteille, ajouter des épices diverses, comme la cannelle pour lutter contre la fièvre, gingembre (contre les nausées) du thym –vieux de préférence, soit séché depuis longtemps…. Et du poivre, curcuma ou ail en poudre pour lutter contre les douleurs et la fatigue.

    Passez au robot… si vous ajoutez de la crème fraîche et/ou une peu de lait, un œuf battu en omelette ou un peu de fromage râpé, vous avez une bonne soupe bien protéinée!

  • Croissants feuilletés aux amandes

    Pour 4 personnes

    2 pâtes feuilletées; 250g de poudre d'amandes

    22cl de crème pâtissière, Des amandes effilées

    1 œuf; 2 sachets de sucre vanillé

    Formez quatre carrés avec les pâtes feuilletées.

    Mélangez la crème pâtissière et la poudre d'amandes. Versez sur les carrés et ajoutez les amandes effilées. Refermez.

    Dorez avec le jaune d’œuf et saupoudrez de sucre. Si vous ne voulez pas dépenser un œuf, dorez avec un peu de lait.

    Enfournez vos croissants à 200°C pendant 25 minutes.

  • AZF: vous avez dit "complotisme"?

    "Le bilan est terrible: 31 morts, dont 21 employés sur le site, 12 000 blessés ou traumatisés, 80 000 sinistrés, 27 000 logements endommagés, 3 500 entreprises touchées ainsi que de nombreux bâtiments publics, dont 120 établissements scolaires… " (" Sud-Ouest", 24 janvier 2017)

    Assez régulièrement, j’écris des articles pour dénoncer ce que j’appelle  le " mentir-vrai " qui consiste, pour le pouvoir et la presse qui lui sert la soupe, à assener SA vérité (en réalité un bluff, un mensonge grossier) et à traiter de complotiste, voire carrément de fasciste, celui qui osera mettre en doute ses allégations.

    L’art du "mentir vrai" c’est de répondre aux questions avant même qu’on les pose. Je pense, par exemple, à la catastrophe nucléaire de Tchernobyl en 1986. À l’époque, Le Monde, journal officiel de la bien-pensance, osait écrire: "Même s’il a survolé la France, le nuage radioactif de Tchernobyl n’a que très peu contaminé les sols français et n’est pas à l’origine d’une augmentation des cancers de la thyroïde… ".

    Souvenez-vous, on nous a dit que le nuage radioactif s’était arrêté à la frontière et on a fustigé les (trop rares) médecins qui s’inquiétaient d’une montée en flèche des problèmes thyroïdiens dans tout le pays. On pourrait parler aussi de l’incendie de Notre-Dame de Paris. Ceux qui ont évoqué un possible ou probable attentat – dont je suis! – ont été traités de complotistes alors qu’on sait pertinemment qu’en France, chaque semaine, une église est vandalisée.

    Aujourd’hui, je voudrais vous parler d’un autre enfumage survenu il y a 24 ans. La destruction de l’usine AZF de Toulouse. Le 21 septembre 2001 — soit 10 jours après les attentats du 11 septembre — à 10 h 17, un stock de 300 à 400 tonnes de nitrate d’ammonium (déclassé) destiné à la production d’engrais explosait, creusant un cratère de 70 m de long, 40 m de large et 5 m de profondeur.

    L’explosion a été entendue à plus de 80 km de Toulouse et un séisme de magnitude 3,4 a été enregistré. Le bilan officiel fait état de 31 morts, dont 21 employés sur le site et environ 12.500 blessés (ou traumatisés). La violence de l’explosion a causé des dégâts énormes dans la partie sud-ouest de Toulouse. Le site AZF lui-même a été totalement soufflé. À proximité, deux zones commerciales ont été détruites. 150 bus de la SEMVAT, la société de transport public toulousain, ont été détruits dans leur entrepôt situé en face de l’usine. Des logements, des entreprises et des équipements (piscines, gymnases, salles de concert, un lycée…) ont été touchés. Les dégâts (murs lézardés, portes et fenêtres enfoncées, toitures et panneaux soufflés ou envolés, vitres brisées, etc.) ont été visibles jusqu’au centre-ville. On a estimé les dégâts matériels à 2 milliards d’euros (dont 33 millions pour les seuls bâtiments publics). Une enquête a été aussitôt diligentée.

    Juste après la catastrophe, le procureur de la République, M. Bréard, déclarait que la piste de l’accident était privilégiée " à plus de 90% ". Le 28 septembre 2001, il ouvrait une "information judiciaire contre X pour homicides, blessures et destructions de biens involontaires".

    Pour lui, la catastrophe aurait été provoquée par un employé d’une entreprise sous-traitante. Il aurait déversé 500 kg de produit chloré pour piscines (DCCNa ou "dichloroisocyanurate de sodium "), sur un tas d’ammonitrate stocké en vrac. Or, la reconstitution réalisée sur place en octobre 2002 a mis en évidence l’impossibilité de confondre les deux produits, du fait de la très puissante odeur de chlore dégagée par le DCCNa. Alors, pour sortir de l’impasse, les experts ont imaginé un autre scénario: les quantités de DCCNa seraient "d’un ou plusieurs kilos" à peine, négligemment balayés par l’employé incriminé. Mais des analyses d’échantillons prélevés par le SRPJ de Toulouse en novembre 2001 montrent qu’il n’y avait pas la moindre trace de DCCNa dans ce local. MINCE ALORS!

    En novembre 2004, le juge Perriquet a signé un non-lieu en faveur des neuf salariés d’AZF qui avaient été mises en examen pour non-observation des règles de sécurité et autres manquements. Pourquoi une telle clémence? En décembre 2005, le chef d’atelier qui avait été impliqué dans le scénario jusque-là pris en compte, était également définitivement mis hors de cause. Étrange non?

    Le 31 mai 2006, la société Grande Paroisse gestionnaire du site, a été mise en examen en tant que personne morale.

    Le 13 juillet 2006, un non-lieu était prononcé en faveur du salarié soupçonné d’avoir réalisé le mélange malencontreux d’un produit chloré avec le nitrate d’ammonium. Il ne restait donc que la société Grande Paroisse et le directeur de l’usine mis en examen pour " homicides et blessures involontaires " dans cette affaire. Le 20 septembre 2006, après remise d’un rapport concluant qu’un mélange accidentel est à l’origine de l’explosion, le Juge Perriquet clôt l’enquête.

    Le 3 mai 2007, la Cour d’appel de Toulouse a rejeté toutes les nouvelles demandes d’investigations. Elle mettait aussi un point final aux expertises, alors que des experts n’avaient pas terminé leurs travaux. "Bizarre, bizarre, vous avez dit bizarre…". Plusieurs fois reporté, le procès s’ouvre le 23 février 2009 et doit durer quatre mois. Les audiences se tiennent dans une salle spécialement aménagée pour accueillir la soixantaine d’avocats, plus de deux cents journalistes et des milliers de parties civiles.

    En janvier 2017, le tribunal pénal de Paris étudie une troisième fois le cas AZF, car la question sur les causes de l’explosion n’a toujours pas été clairement tranchée. Les deux hypothèses possibles sont toujours celles de l’attentat ou de l’incident technique.

    Le 31 octobre 2017, soit plus de seize ans après les faits, la Cour d’appel de Paris condamne l’ancien directeur d’AZF, Serge Biechlin, à quinze mois de prison avec sursis et la société Grande Paroisse à une amende de 225 000 euros. La messe est dite: on ne commente pas une décision de justice donc l’explosion d’AZF est accidentelle, point barre! Puisqu’on vous le dit!

    Et pourtant un gros doute subsiste. Dans plusieurs livres et articles, Anne-Marie Casteret, Marc Mennessier, Franck Hériot et Jean-Christian Tirat, ont examiné les pistes d’un possible attentat; possible ou probable? La catastrophe s’est produite dix jours seulement après les attentats du 11 septembre 2001. En dépit d’indices troublants, les recherches menées par la police judiciaire de Toulouse et par les Renseignements Généraux ont été interrompues sur ordre de leur hiérarchie dix jours après les faits. D’après Alain Cohen, ex fonctionnaire de police, l’ancien chef de la PJ, Marcel Dumas, aurait déclaré dès le 21 septembre 2001, en revenant d’une réunion avec la préfecture et le parquet: "Si Paris veut que ce soit un accident, ce sera un accident ".

    La perquisition effectuée au domicile du principal suspect, Hassan Jandoubi — un ouvrier intérimaire retrouvé mort dans une tenue qui évoque certains kamikazes islamistes — ne sera menée qu’après que son appartement soit vidé de ses effets personnels. Ses communications téléphoniques n’ont pas été étudiées dans le détail. Les policiers n’ont pas obtenu l’autorisation d’auditionner le médecin légiste, Anne-Marie Duguet qui, lors de l’autopsie, avait attiré leur attention sur la tenue extravagante de cet homme (cinq slips et caleçons superposés) et sur l’étrange propreté de son corps. "Cet homme s’était préparé à avoir une relation avec Dieu" avait-elle confié à un enquêteur de la PJ. Par ailleurs, dans une "note blanche" du 3 octobre 2001, les RG précisaient qu’il avait été recruté quelques mois auparavant par un groupe islamiste.

    Enfin, les photos prises lorsqu’il est extrait de sa housse mortuaire, juste avant l’examen du corps, le montrent vêtu d’un tee-shirt et d’un pantalon avec des traces de brûlures ponctuelles, alors qu’au-dessous, son thorax et son abdomen étaient profondément brûlés sur une large surface. Ceci laisse à penser que ses vêtements ont été changés après son décès. Des revendications, au nom du djihad islamique et d’Alpha Bravo (groupe inconnu), ont été envoyées à la gendarmerie, à la police ainsi qu’aux médias. Elles ont été jugées " peu sérieuses " par les autorités. On se demande bien pourquoi?

    Alors, a-t-on le droit de douter que la catastrophe d’AZF soit un simple accident?

    Traitez-moi de complotiste si vous voulez, mais je n’y crois pas!

     

    Eric de Verdelhan