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Officiel - Page 25

  • Bientôt, les fraises...

    Information à savourer

    Augmentation du CO2: et si les fraises devenaient meilleures?

    Et si l’augmentation du taux de CO2 dans l’atmosphère donnait de meilleures qualités nutritionnelles à notre alimentation? Une étude semble le confirmer.

    Avec le printemps, viendront rapidement les premières fleurs des fraisiers de nos jardins, promesses de belles récoltes rougies par plaisir au soleil et à la chaleur. Nos fraises ne sont jamais meilleures lorsque, encore chaudes d’un après-midi gracieux d’un mois de juin, nous les dégustons immédiatement, les pieds enfoncés dans l’humus des rangées.

    Notre savoir ancestral rejoint une fois de plus la science actuelle.

    En annonce de cette saison qui voit renaître la nature de notre hémisphère nord, un article, accepté par le peer review (lecture par les pairs) du journal scientifique  Science of Food and Agriculture, vient d’être signalé. Il sera édité prochainement dans le journal, mais son draft (brouillon) est d’ores et déjà disponible.

    Il parle de fraises! "Impact of elevated carbon dioxide and temperature on strawberry polyphenols" ("Impact d’une température et d’un dioxyde de carbone élevés sur les polyphénols des fraises") dont les auteurs, Balasooriya, Dassanayake, Seneweera et Ajlouni, sont tous de l’Université de Melbourne (Australie)1.

    On sait que notre planète est plus verte aujourd’hui que hier, grâce à l’augmentation du CO22. Mais ce verdoiement est-il plus efficace en termes de santé publique?

    La question est évidemment légitime.

    La population mondiale est en augmentation. D’aucuns crient qu’il y a trop de monde sur notre planète et que cela la détruit. Ceux-là préconisent une extinction massive de la population3, forcément et comme toujours, des plus faibles, afin que la Terre puisse à nouveau respirer!

    Ou la vraie question n’est-elle pas d’essayer de comprendre et d’agir afin de permettre à cette population, c’est-à-dire nous, de continuer à prospérer, ni plus ni moins?

    Emmanuel Le Roy Ladurie, dans son livre phare Histoire humaine et comparée du climat, paru chez Fayard en 2004, avait montré une bonne corrélation entre le climat des régions européennes, en France surtout, au cours du temps et la prospérité de ses populations. Sans en faire nécessairement une cause à effet, il montrait de façon convaincante que les périodes de refroidissement étaient accompagnées de guerres, famines, épidémies, renchérissement du pain et d’autres denrées, de stagnation des populations, et que les périodes plus chaudes voyaient un accroissement de celles-ci et une tendance à la prospérité. Bien sûr des événements météorologiques graves intercurrents pouvaient perturber ces tendances générales.

    Nous avons donc ici un premier élément de réponse venant de l’histoire.

    L’étude qui vient de nous être livrée sous forme d’un draft définitif tend à répondre à une autre partie de la question: la qualité nutritive d’un aliment est-elle améliorée par l’augmentation du CO2 et/ou de la température.

    Le "et/ou" s’impose ici, car la réponse pourrait être positive pour une variable mais pas pour l’autre ; et qu’en est-il de l’interaction entre ces deux grandeurs?

    Précisons que ce genre d’étude n’est pas du tout isolé et que de très nombreux travaux portant sur ce fruit ou d’autres espèces d’aliments donnent des conclusions similaires.

    La valeur nutritive d’une nourriture comporte plusieurs éléments: la quantité d’énergie apportée, les rapports entre sortes de nutriment (protéines, graisses, sucres), l’apport en oligo-éléments essentiels, les fibres, la présence des anti-oxydants et autres vitamines, etc.

    Dans notre exemple, plus c’est rouge, brun, orange, plus il y a de polyphénols, une classe de molécules présentes dans les plantes, aux propriétés diverses et bien intéressantes et dont, notamment, les vertus anti-oxydantes sont assez essentielles.

    Ce travail-ci étudie l’accumulation dans les fraises de cette classe de molécules (polyphénols, flavonoïdes, anthocyanes), sous diverses conditions: deux variétés de fraises sous deux températures, 25° et 30°, avec une concentration de CO2 croissante allant de 400, 650 et 950 ppm.

     

    Les résultats montrent que l’effet sur la concentration de l’ensemble des polyphénols, lié à l’augmentation de température et du CO2, dans les limites du protocole, pris séparément, est toujours bénéfique. Par contre, le comportement selon les variétés peut diverger et montre que l’une semble mieux adaptée à des températures plus fraîches à l’inverse de l’autre, le CO2 agissant sur l’une et l’autre comme un booster.

    En soi cette étude est anecdotique, et rencontre un savoir ancien détenu par celles et ceux qui travaillent la terre et qui choisissent les espèces et variétés à cultiver en fonction de la qualité du sol, des latitudes et des saisons. C’est la masse de ce type d’études, donnant des résultats similaires, qui est intéressante.

    On pourrait penser que la planète s’adapte tant bien que mal à l’augmentation de population! Mais c’est probablement l’inverse qui se passe: les populations humaines s’adaptent aux modifications du climat, en lui donnant, aujourd’hui, un bien maigre coup de pouce avec cette augmentation très marginale du CO2.

    C’est très heureux, car il faut nourrir les habitants de notre Terre. Les famines ont aujourd’hui fortement reculé dans le monde, c’est une tendance, en fait, assez récente, depuis la fameuse révolution verte aux Indes (débutant en 1966) qui a stoppé les famines meurtrières que ce pays connaissait auparavant. Au-delà des perspectives humaines négatives que tout organisme dépendant de l’ONU se doit aujourd’hui d’indiquer, il nous faut aller observer le réel, c’est-à-dire les chiffres de production. Et pour le secteur céréalier, première source de nourriture, et notamment le riz, cela va fort bien!4

    Un exemple frappant est la famine au Sahel: sauf les zones de guerre, et elles sont nombreuses, elle a reculé avec un très relatif mais apparemment bénéfique reverdissement des marges de son territoire; en d’autres termes le désert recule au lieu d’avancer.

    Malgré les cris d’alarmes qui, seuls, ont droit de cité dans nos journaux, les pays du Sahel, en dépit de leurs graves problèmes, connaissent une augmentation de leur production céréalière: 2017 + 5,6 % et 2018 + 4,9 % et les perspectives 2019 semblent de qualité5.

    Cela pose d’ailleurs la question de l’orientation du partenariat que nous avons avec ces pays (je n’aime pas trop le terme "aide au développement" qui sonne si faux), mais c’est un autre débat.

    Et que se passerait-il si un processus climatique vers un refroidissement général se réalise, comme les phases des cycles solaires actuels le laissent peut-être présager?

    Voilà ce qu’une petite étude portant sur nos fraises nous propose de questionner.

    H Balasooriya et al. Impact of elevated carbon dioxide and temperature on strawberry polyphenols. J Sci Food Agric, 24 March 2019.

    Z Zhu et al. Greening of the Earth and its drivers. Nature Climate Change, 2016.

    J Kanter. Scientist: Warming Could Cut Population to 1 Billion. New York Times, 2009.

    FAO. Bulletin de la FAO sur l’offre et la demande de céréales. 2019.

     FAO.  SMIAR Perspectives de Récolte et Situation Alimentaire #1, mars 2019

    Christophe de Brouwer

    Docteur (PhD) en Science de la Santé publique. Professeur honoraire à l'École de Santé publique de l'Université libre de Bruxelles. Spécialiste de l'impact des exploitations minières sur les populations.

  • Compteur électrique Linky

    L’hypersensibilité aux ondes aura-t-elle raison du compteur électrique Linky?

    Pour la justice un plus, un peu, parfois, ne pas faire deux. C’est un petit événement judiciaire qui n’est pas sans portée pratique et symbolique. Le juge des référés du tribunal de grande instance de Toulouse a décidé d’imposer à Enedis de faire en sorte que l’électricité ne soit pas distribuée" avec le système de courant porteur en ligne présent dans les compteurs Linky.

    Cette décision concerne treize plaignants dotés d’un certificat médical attestant de leur "hypersensibilité électromagnétique".**  Le nom des médecins n’a pas été communiqué. L’information a été donnée, le 20 mars à l’Agence France-Presse par Me Christophe Lèguevaques, l’avocat des plaignants.

    Si beaucoup reste à comprendre quant à l’hypersensibilité électromagnétique, tout a été dit sur le désormais célèbre Linky-le-compteur-intelligent, dont l’installation, pilotée par Enedis, permet " de relever à distance et en direct la consommation des clients ". Un outil devenu symbole de la modernité et du nouveau monde qu fait l’objet de bien des fantasmes et de bien des polémiques depuis son déploiement en 2015. Cœur du sujet, médical politique et judiciaire : l’exposition aux champs électromagnétiques et le respect de la vie privée. Il est en théorie impossible de se faire livrer en électricité si l’on refuse l’installation d’un Linky à son domicile.

    Maladie et vie privée

    Contacté par l’AFP, le géant Enedis a indiqué qu’il " prend en compte " la décision en référé de Toulouse. Et puisqu’il  ne constitue pas un jugement sur le fond – Enedis  "envisage de faire appel". Il assure "qu’il s’agit de cas extrêmement rares pour lesquels Enedis, en tant qu’entreprise du service public, met en œuvre un accompagnement personnalisé et adapté à chaque situation particulière". Mais comment accompagner une trop grande sensibilité à ce que vous voulez, précisément, installer ? Comment, en somme, désensibiliser ?

    Il faut ici préciser que le même juge a débouté les autres plaignants – plus de 150 selon l’avocat, 216 selon Enedis – qui contestaient la pose d’un compteur Linky en arguant d’un droit à la protection de leur vie privée. La décision concernant les malades " est un précédent intéressant (…) et un signal fort car pour la première fois la justice reconnaît leur situation ", souligne Me Lèguevaques.

    L’affaire est loin d’être terminée. A Toulouse, le juge des référés s’est prononcé dans l’attente d’un jugement sur le fond de l’action collective conjointe contre Enedis. Cette action collective, selon l’avocat, groupe plus de 5 000 personnes sur toute la France qui demandent aux juges de 22 tribunaux de prendre des mesures afin de respecter la liberté de choix des consommateurs.

    Pour l’heure le géant Enedis rappelle "que toutes les mesures réalisées par les organismes indépendants mettent en évidence des niveaux de champs électriques et magnétiques très largement inférieurs aux limites réglementaires ". Mais Enedis sait-il que la science et le droit peuvent, parfois, faire deux?

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  • Pas de pavot en cuisine!

    Alerte dans les boulangeries de Paris: il y a trop de morphine dans les pains au pavot

    C’est le célèbre  Centre Antipoison et de Toxicovigilance de Paris (hôpital Fernand Widal) qui a lancé l’alerte: les experts en empoisonnements venaient de découvrir dans des urines qui leur avaient été adressées des taux anormalement élevés de deux alcaloïdes: la morphine et la codéine.

    Rien d’exceptionnel pour ces experts, si ce n’est qu’après enquête il fut établi que toutes les personnes concernées avaient "consommé au préalable des pains aux graines de pavot". Mensonge de toxicomanes? Nullement. " Les graines de pavot présentes sur les produits consommés ont été analysées et présentaient ‘’effectivement’’ des teneurs ‘’particulièrement élevées ’’en alcaloïde" nous expliquent aujourd’hui Bercy et la Santé.

    Comment une telle contamination a-t-elle été possible? "Des investigations sont actuellement en cours pour identifier l’origine de cette contamination et déterminer si des produits actuellement commercialisés sont concernés, précisent les autorités“.

    Somnolence, confusion, fatigue, rougeur du visage, démangeaisons …

    Dans ces conditions et dans l’attente des résultats des investigations en cours, " il est vivement recommandé d’éviter la consommation de produits de boulangerie contenant des quantités significatives de graines de pavot ". C’est tout particulièrement vrai " avant d’exercer une activité nécessitant une attention particulière (la conduite d’un véicule par exemple)". Ou encore pour les populations les plus à risque (femmes enceintes ou allaitantes, enfants, personnes ayant un risque de rétention urinaire et personnes à risque respiratoire).

    Que faut-il encore savoir quand on n’est pas un spécialiste de la codéine et de la morphine? Que l’exposition à de "telles teneurs en alcaloïdes" est susceptible de conduire "rapidement et pendant plusieurs heures" à des symptômes inquiétants: somnolence, confusion, fatigue, rougeur du visage, démangeaisons, bouche sèche, nausées, vomissements, constipation, rétention d’urine.

    Aussi les personnes qui viennent de consommer ces produits et qui présentent les symptômes précités sont invitées à contacter un Centre Antipoison en mentionnant cette consommation (coordonnées des Centres Antipoison et de toxicovigilance: http://www.centres-antipoison.net/). Et que faire en l’absence de symptômes dans les heures qui suivent la consommation de pains aux graines de pavot? Rien: il est inutile de s’inquiéter et de consulter un médecin.

    https://jeanyvesnau.com

    Ben, faut pas s'inquiéter? et, à la longue, au bout de plusieurs années de pain au pavot, il se passe quoi dans l'organisme?

     

  • Le Nutri-score va devenir obligatoire sur les publicités

    L’Assemblée nationale vient d’adopter une loi visant à informer le consommateur du Nutri-score d’un produit alimentaire dont il est fait la publicité d'ici au 1er janvier 2021.

    Les aliments ultra-transformés ont envahi les étals de nos supermarchés et les espaces publicitaires. Une nouvelle loi vient d’être adoptée pour contraindre les industriels à mentionner le Nutri-score de leurs produits lorsqu’ils en font la promotion à la télévision, à la radio ou "par voie d’imprimés et de publications périodiques édités par les producteurs ou distributeurs de ces produits". Son but est d'« améliorer la qualité nutritionnelle des aliments et à encourager les bonnes pratiques alimentaires ». Cette loi  oblige par ailleurs les industriels de l'agro-alimentaire à transmettre à l'observatoire de l'alimentation les données relatives à l'étiquetage nutritionnel de leurs produits.

    En retour, l'observatoire doit remettre chaque année au 1er janvier un rapport au Parlement sur l’évolution de la qualité nutritionnelle de l’offre alimentaire. Ce rapport devant alors servir de base à l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) pour fixer "des objectifs de réduction en sel, en sucre et en acides gras trans pour les catégories de produits alimentaires identifiés comme contribuant significativement à l’apport de ces nutriments dans l’alimentation“.

    On pourrait se dire que c’est une bonne chose, une petite avancée dans le combat contre la malbouffe. Cependant, les industriels pourront se soustraire à cette obligation, moyennant finances. Et "l'obligation ne s'appliquera qu'aux messages émis et diffusés à partir du territoire français et reçus sur ce territoire".

    Un amendement précise que l'enseignement sur l'alimentation doit être nécessairement intégré à l'enseignement scolaire et reste optionnel pour les activités périscolaires.

    Si on peut se réjouir de voir les parlementaires s'emparer de cette question de santé publique, on peut aussi se poser la question des effets réels qu'elle pourra avoir sur le surpoids et l'obésité, à cause de ses limites en termes d'obligation et aussi parce qu'elle est basée sur le Nutri-Score, un indice extrêmement réducteur.

    Lorsque que j'étais à l'école publique, dans les années soixante, nous avions cours de cuisine; nous avions, nous les filles, la possibilité d'avoir un sujet au certificat d'études… cuisine ou couture.

    On devrait enseigner la nutrition et diététique dès le plus jeune âge aux enfants… savoir se nourrir bien est très important… et les parent actuels, n'ayant pas été informés sont de bien pauvres éducateurs… on ne peut enseigner que ce que l'on sait soit même, cela tombe sous le sens.

     

  • Rougeole: fake news, anti-vax et vraie flambée mondiale.

    Au moins 136 000 morts en 2018 dans le monde.

    Dépassons Val Thorens, la Savoie*, et gagnons Genève. On entend déjà les oukases des anti-vax radicaux. Mais, raisonnablement, quelle autre solution que la vaccination?

    Jeudi 14 février, l’Organisation Mondiale de la Santé a alerté: flambée de rougeole dans le monde – bond d’environ 50% des cas signalés l’an dernier par rapport à 2017. "Quand nous voyons les cas signalés augmenter de 50%, nous savons que nous nous dirigeons dans la mauvaise direction", a déclaré la Pr Katherine O’Brien, directrice du département "Vaccination et produits biologiques à l’OMS".  "Nos données montrent qu’il y a une augmentation substantielle [du nombre] des cas de rougeole, précise-t-elle. Nous le constatons dans toutes les régions. Nous observons des épidémies qui se prolongent et qui prennent de l’ampleur.

    L’AFP rapporte ces données. A la mi-janvier, près de 229 000 cas de rougeole (chiffre provisoire) avaient été signalés dans le monde pour 2018, contre environ 170 000 en 2017.  "Toutes les régions ont vu une hausse des cas l’an dernier", a souligné la Dr Katrina Kretsinger, responsable médicale du Programme élargi de vaccination de l’OMS.

    Épidémies en Ukraine, à Madagascar, en République démocratique du Congo, au Tchad et en Sierra Leone. " Dans la région Europe, environ 83 000 cas ont été signalés en 2018 jusqu’à présent, dont 53 000 en Ukraine " précise-t-elle.

    Et la Dr Kretsinger de rappeler que la rougeole, infection virale hautement contagieuse et pouvant être gravissime dans les pays sous-développés. Elle peut, depuis quelques décennies, être efficacement prévenue à l’aide de deux doses d’un vaccin "sûr et efficace". Et l’OMS de déplorer "la diffusion de fausses informations sur le vaccin" – "notamment dans les pays riches".

    Démocratie et contraintes

    Est-ce là un retour vers l’ancien monde? Selon l’OMS le nombre des cas de rougeole recensés dans le monde avait diminué jusqu’en 2016. " Nous reculons par rapport aux progrès réalisés et nous ne reculons pas parce que nous n’avons pas les outils pour empêcher cela, nous avons les outils pour éviter la rougeole. Nous reculons, car nous n’arrivons pas à vacciner les enfants" déplore la Pr O’Brien.

    Pour cette spécialiste la principale raison de cet échec dans la vaccination des enfants est que ceux "qui en ont le plus besoin n’ont pas accès au vaccin".  De ce point de vue les chiffres de l’OMS sont le triste reflet de l’augmentation du nombre des "Etats fragiles, des urgences sanitaires et des réfugiés". "Les enfants qui ne sont pas vaccinés sont les plus pauvres, ceux qui vivent dans les communautés les plus marginalisées, cela peut être des enfants de réfugiés, de migrants" dit-elle.

    Il est aussi, d’autres enfants, dans les pays riches et démocratiques, dont les parents sont  (terriblement stupides) opposés à la vaccination. Des pays où les pouvoirs publics estiment ne pas avoir d’autres outils que le recours à l’obligation. Et où les fausses nouvelles galopent sur les réseaux sociaux.

     *C’est une "bouffée épidémique", un cluster rougeoleux qui fait tache, information virale peu banale. 8 février: 18 cas enregistrés. Le 12 février ont était passé à 26 cas. Et l’Agence régionale de santé (ARS) Auvergne Rhône-Alpes de sonner une nouvelle fois l’alerte. Une alerte reprise en chaîne par de nombreux médias: les vacances scolaires d’hiver viennent de débuter pour la zone B et Val Thorens va, comme chaque année accueillir de nombreux touristes skieurs, français et étrangers.

    jeanyvesnau.com

    Sur Wikipédia:

    Transmission et contagiosité

    Le virus de la rougeole se transmet directement par voie aérienne (les gouttelettes de salive en suspension dans l'air). Il peut également se propager par contact direct avec les sécrétions du nez ou de la gorge de personnes infectées. Le virus ainsi éjecté reste dangereux au moins 30 minutes et jusqu'à près de deux heures, en milieu aérien fermé (comme celui d'un cabinet médical)8, ou sur les objets et les surfaces.

    La période de propagation du virus commence 2 à 6 jours avant l'apparition de l'éruption cutanée. L'installation du virus dans l'organisme se fait au cours de la période d'incubation. Le virus est présent dans les sécrétions respiratoires dès la fin de l'incubation, jusqu'au 5e jour après l'éruption. Le risque de transmission diminue à partir du deuxième jour suivant l'apparition de l'éruption.

    On sait depuis le XIXe siècle que cette maladie est "hautement contagieuse". La période de contagiosité débute 5 jours avant et dure jusqu'à 5 jours après l'éruption. Le taux de reproduction de la rougeole (calcul du nombre moyen d'individus qu'une personne infectée peut contaminer tant qu'elle sera contagieuse) dans une population non-immunisée est estimé entre 12 et 18, ce qui en fait l'une des plus contagieuses7.

    Complications

    Les complications de la rougeole peuvent être de quatre ordres: respiratoire, neurologique, digestif et oculaire.

    Dans les pays développés, chez l'enfant, les complications les plus fréquentes sont l'otite moyenne aiguë (7-9% des cas), la diarrhée 8%, et la pneumonie 1 à 6%.

    Surinfections bactériennes

    Elles sont causées surtout par des streptocoques (Streptococcus pneumoniae et S. pyogenes), staphylocoque doré, et Haemophilus influenzae. Elles se manifestent au niveau ORL et pulmonaires, et peuvent être à l'origine de détresse respiratoires. Historiquement, avant l'ère des antibiotiques, elles étaient la première cause de mortalité de la rougeole. Elles restent toujours responsables de près de la moitié des décès par pneumonies au cours de la rougeole.

    Complications neurologiques

    La plus fréquente est l’encéphalite aiguë post-éruptive ou post-infectieuse qui survient 3 à 10 jours après l’éruption, dans un cas pour 1000. Elle n'est pas due à une multiplication du virus dans le cerveau, mais elle s'explique probablement par un mécanisme auto-immun. Sa mortalité est de 10%.

    L'encéphalite à inclusion survient chez les patients immunodéprimés, 2 à 6 mois après l'infection.

    La panencéphalite sclérosante subaiguë survient en moyenne 8 ans (9 mois à 15 ans) après l'infection aiguë, dans un cas pour 10 000 à 25 000 enfants ou 100 000. Elle se caractérise par une dégradation progressive des fonctions supérieures et motrices aboutissant au décès.

    Autres complications

    La pneumonie dite interstitielle à cellules géantes (par fusion des cellules infectées) se voit chez les enfants ayant un déficit immunitaire.

    Les kérato-conjonctives sont fréquentes et peuvent se compliquer de cécité, plus particulièrement dans les pays en voie de développement, en cas de déficit en vitamine A, avec près de 15 000 à 60 000 cas de cécités annuels dans le monde. S'en rapprochent l'otite moyenne aiguë et les cas de surdité.

    L'hépatite de la rougeole se voit surtout chez l'adulte.

    Les formes les plus sévères de la rougeole apparaissent chez le jeune enfant souffrant de malnutrition, surtout avec déficit immunitaire ou en vitamine A. D'autre part, la rougeole conduit fréquemment à la malnutrition par ses manifestations digestives (diarrhées, vomissements...).

    Rougeole et immunité

    Perçue comme une maladie bénigne chez un sujet en bonne santé dans les pays développés, la rougeole est en fait une maladie très grave chez les enfants sous-nutris ou vivant dans de mauvaises conditions d'hygiène: en 1980, 2 600 000 personnes, dans le monde, sont mortes de cette maladie.

    Chez nous:

    Selon les données de l'Institut de veille sanitaire, il y a eu 5 000 cas déclarés en 2010 (probablement davantage de cas non-déclarés), parmi lesquels 1 500 ont abouti à une hospitalisation, 9 ont été compliqués d'encéphalite infectieuse et 273 ont été compliqués de pneumopathie. Deux décès sont survenus à la suite d'une complication de la rougeole au cours de l'année 2010, l'un par encéphalite, l'autre par pneumopathie.

    Les données montrent que les taux d’incidence en 2010 ont plus que triplé chez les moins de 1 an et ont augmenté de près de 5 fois chez les adultes de 20 ans et plus par rapport à 2009. La tendance semble encore s'aggraver au début de l'année 2011. Cette année-là on y a notifié 15 000 cas; dont 651 pneumopathies graves, 16 cas d'atteintes neurologiques et 6 décès.

    Au total, de 2008 à 2012, la France subit une épidémie de rougeole avec 23000 cas et 10 décès.

    Celles qui ne font pas vacciner leurs enfants sont des mamans-assassines!

    La bêtise, c'est aussi de la sélection naturelle.