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Recettes - Page 56

  • Des choses sur l'ail

    L’ail est traditionnellement utilisé depuis l’Antiquité pour lutter contre les infections. En 1858, Louis Pasteur démontre expérimentalement cette action antibactérienne sur les bactéries gram positives, les salmonelles et la bactérie Escherichia coli. Cette propriété est due à la présence dans l’ail d’un composé nommé allicine.

    Comment choisir l’ail, le conserver et le cuisiner pour conserver ou optimiser ses vertus ?

    Pour choisir un bon ail, il faut le saisir par la tête !

    Cette dernière doit être bien bombée, et ses gousses doivent être fermes sous la pression des doigts.

    Si vous remarquez des petits germes vert dépassant des gousses, l’ail n’est plus frais.

    Comment le conserver ?

    Pour pouvoir conserver le plus longtemps possible l’ail (entre 6 mois et 1 an), il faut le mettre au sec, à l’abri de la lumière et à température ambiante.

    Si vous optez pour de l’ail nouveau, il est préférable de le conserver dans le bac à légumes de votre réfrigérateur pendant quelques jours.

    Comment le préparer ?

    Cru, cuit ou confit, l’ail est un condiment qui peut se manger à toutes les sauces !

    Avant de le cuisiner, il est préférable de retirer sa peau. Mais comment faire pour ne pas que cela colle aux doigts et que l’odeur persiste sur les mains ensuite?

    Quelques astuces pour faciliter cette étape :

    1) prendre la gousse, puis à l’aide du poing, donner un léger coup sur la gousse. La peau sera plus facile à retirer par la suite.

    2) mettre la gousse d’ail dans un pot vide (confiture, moutarde …) ou un shaker, puis secouer jusqu’au moment où la peau est partie; Le temps varie en fonction de la grosseur de la gousse et du nombre de gousses.

    3) prendre un saladier d’eau froide, et laisser tremper les gousses dedans pendant 5 min environ. La peau sera plus souple et donc plus facile à retirer.

    Pour retirer l’odeur de l’ail sur les doigts, il suffit de frotter les doigts sur de l’inox mouillé.

    Ou de le passer dans un demi-citron

    Comment le cuisiner ?

    En chemise: c’est la cuisson la plus simple, elle se marie très bien avec tous les plats au four (rôtis, poulets grillés …), on conserve la tunique des gousses et on met dans le plat L’ail sera fondant avec un goût plus doux.

    A la poêle: il suffit de couper l’ail en petits morceaux ou de le hacher, puis de le faire revenir à feu vif jusqu’à obtenir une légère coloration. Ce type de cuisson est parfait pour les poêlées de légumes, les pâtes, les ragoûts…

    Vous pouvez également frotter l’ail sur du pain, dans le fond d’un plat pour parfumer légèrement vos préparations (comme dans la tartiflette par exemple). L’ail est également parfait pour rajouter un arôme aux vinaigrettes, sauces, mayonnaise (aïoli) soupes ou encore salades. Avec le persil et l’huile d’olive il permet de faire une persillade qui donnera un accent méditerranéen à vos fruits de mer cuits.

    SANTÉ: en cas d'hospitalisation et pour éviter les maladies nosocomiales, une semaine avant l'intervention, avaler une gousse d'ail tous les jours, comme un cachet, coupée en deux ou quatre.

    Afin d’éviter l'odeur de votre haleine, pensez à vous brosser les dents ET la langue;

    Il faut enlever le germe de la gousse pour éviter que l'ail ne "reproche".

    FAITES POUSSER DES FEUILLES D'AIL

    … pour avoir de "l'herbe d'ail", avec l'arôme, mais sans reproche

    Choisissez une tête d'ail bio, posez-là côté racines sur une soucoupe avec 1 cm d'eau et vous verrez des feuilles vertes sortir des gousses; il faut écartez les gousses sans les séparer entièrement, pour faciliter la germination; rajoutez constamment de l'eau pour que la base de la tête soit toujours dans l'eau.

    N'oubliez pas l'AÏGO BOULIDO

    Faire bouillir deux ou trois gousses d'ail dans ½ l d'eau: fortement reconstituant que nos ancêtre du Sud-Ouest ne manquaient pas d'avaler quotidiennement

    TOURIN TOULOUSAIN

    de l'eau bouillante, deux ou trois gousses d'ail, le blanc d'œuf cuit dans le bouillon

    le jaune d'œuf versé sur du pain sec, versez le mélange eau,blanc d'œuf, gousse sur le pain, salez, poivrez et ajoutez une bonne poignée de fromage râpé

    (retrouvez la recette détaillée par le boîte à outil: recherche)

     

  • Pour profiter des artichauts toute l'année:

    utilisez une méthode de conservation ancestrale

    Préparation : 20 min

    Cuisson : 10 min

    Ingrédients

    1 kg d'artichauts, 1 litre de vinaigre de vin blanc

    250 ml de vin blanc sec, Jus de citron

    Huile d'olive extra-vierge

    Quelques feuilles de laurier; Clou de girofle; grains de poivre

    Gousse d’ail; Persil; Sel

    Préparez les artichauts en éliminant les tiges, les pointes épineuses et les feuilles extérieures les plus dures; puis, coupez-les en quartiers et les déposer progressivement dans un saladier d'eau et de citron.

    Lorsque tous les artichauts sont prêts, dans une grande casserole, faire bouillir le vinaigre avec le vin blanc, les clous de girofle, les feuilles de laurier, le sel et y déposer les artichauts.

    Une fois l’ébullition atteinte, baissez la flamme et les laisser cuire pendant 5 minutes environ; puis les retirer du feu et en les laissant dans la solution de cuisson, laissez refroidir les artichauts.

    Égouttez bien les légumes et les déposer sur un linge propre pour qu’ils sèchent toute une nuit.

    Le lendemain, placer les artichauts dans de grands bocaux -stérilisés au préalable dans l’eau bouillante-  en alternant les grains de poivre, l'ail haché et le persil haché. Recouvrez les artichauts d'huile d'olive extra-vierge.

    Fermez les bocaux hermétiquement et les conserver dans un endroit sec et à l’abri de la lumière pendant environ un mois. Après cette période, vous pouvez les déguster.

  • Gratin au fromage

    Très facile

    Pour 6 personnes

    5 pommes de terre; 50cl de béchamel

    80g de lardons de cansalade

    80g de gruyère râpé; 1 oignon jaune

    Faites cuire à la vapeur les pommes de terre, puis répartissez des rondelles dans le plat.

    Vous pouvez avant de mettre les pommes de terre, ailler le plat avec une gousse coupée en deux

    Faites revenir les lardons et l'oignon jaune à la poêle avec une cuillère à soupe de graisse de canard, puis additionnez au plat.

    Versez la béchamel et parsemez de gruyère râpé. Faites cuire 35 minutes à 180°C.

  • L’asperge

    L’asperge est un légume d’avril-juin. Elle est maintenant accessible à tous et il faut en profiter pendant le court temps où elle est présente sur les étals.

    Comment choisir les asperges?

        Les tiges doivent être droites, lisses et fermes.

        Les écailles du bourgeon doivent être serrées et le talon légèrement brillant et humide.

        Les asperges vertes doivent être vertes sur les ¾ des tiges.

    Comment les conserver?

    Il est préférable de conserver les bottes d’asperges dans le bac à légumes du réfrigérateur enveloppées d’un linge. Vous avez 3 jours pour les consommer.

    Une fois cuites, il vaut mieux les manger rapidement; au réfrigérateur elles perdent en effet rapidement leur goût et leur texture.

    Comment les cuire ?

    L’asperge ne peut pas être consommée crue.

    Pour les asperges blanches et violettes

    Couper la base, éplucher de la tête à la base avec un économe, laver puis sécher.

    Ensuite, les déposer dans une casserole d’eau froide, puis faire bouillir l’eau. Cuire une vingtaine de minutes après ébullition.

    Vous pouvez également les faire cuire à l’autocuiseur (toujours démarrer la cuisson à froid) pendant une dizaine de minutes.

    Pour les asperges vertes, les laver et sécher avant de les cuire (vous pouvez couper un peu le bout de la tige si celle-ci est trop sèche). Pour la cuisson, toujours démarrer à froid, et les laisser cuire quinze minutes dans une casserole, ou cinq minutes à l’autocuiseur. Après la cuisson, les mettre dans un bol d’eau froide pour stopper la cuisson et garder la belle couleur verte. Parfois, à Toulouse, on dit: asperge des vignes

    MA RECETTE PERSO

    Je choisis toujours des asperges vertes: elles ont poussé hors de la terre et ont pris le soleil, d'où la chlorophylle dont nous avons besoin (ha! les légumes verts!!!).

    Je les lave et les pare comme indiqué ci-dessus et je les mets dans la cocotte minute, coupées en tronçons de 4 à 5 cm dans une sauce tomate maison: dés de cansalade, oignon et chair de tomates.

    Je fais monter en vapeur la cocote, je laisse tourner deux secondes et j’éteins aussitôt, sans retirer la soupape: les asperges se cuisent avec la vapeur qui s'étiole petit à petit. (la cocotte conserve bien chaud -une fois la soupape retirée- durant pas loin d'une demi-heure.

    Si vous voulez, rajoutez du fromage râpé au moment de servir et bien mélanger

    Comment manger vos asperges?

    Voici comment la bienséance dit de manger ses asperges: utiliser exclusivement la fourchette pour couper, tremper dans la sauce et manger l’asperge.

    Il est formellement interdit de couper l’asperge au couteau et si le bout est trop dur, il faut le laisser dans l’assiette. Il est du devoir de la maîtresse de maison de maîtriser la préparation et la cuisson de l’asperge. On ne peut utiliser les doigts que lors des repas intimes.

    Les asperges se dégustent traditionnellement tièdes avec une vinaigrette à base d’huile d’olive (ou en version gourmande avec de la mayonnaise).

    Vous pouvez manger ainsi, également, des jeunes poireaux.

    ATTENTION: n'achetez JAMAIS des petites asperges en bocaux; elles sont supérieurement insipides… pleines d'eau saumâtre d'ailleurs

  • Poulet frit

    Pour un repas rapidement préparé

    Pour 4 personnes

    10 morceaux de poulet, 2 œufs, 1 bol de farine

    Huile de friture, genre pépins de raisin

    Passez les morceaux de poulet dans la farine, puis dans les oeufs battus et encore dans la farine.

    Plongez-les ensuite dans l'huile de friture portée à ébullition. Posez le tout sur du papier absorbant.

     

  • Chou-fleur à la sauce blanche

    Pour  6 personnes

    1 chou-fleur; 1 gros morceau de beurre

    3 cuillères à soupe rase de farine, le jus de cuisson du chou fleur

    1 petit pot de crème fraîche épaisse; sel; poivre

    un peu d'emmenthal râpé (facultatif)

    Coupez le chou-fleur en fleurettes et si elles sont trop grosses, coupez en deux. Faites cuire le chou comme à l'habitude. Pour lutter contre l'odeur, vous pouvez mettre un gros croûton de pain rassis dans l'eau de cuisson; comptez environ 30 à 40 mn; trouvez la tendreté en piquant avec une fourchette.

    Pour la sauce faites fondre le beurre à feu très doux. Une fois le beurre fondu, ajoutez la farine et mélangez bien afin d'obtenir une pâte, ajoutez progressivement le jus de cuisson pour obtenir une pâte que vous laisserez chauffer pour qu'elle s'épaississe.

    Ajoutez encore du jus de cuisson pour avoir le volume de sauce désiré (ne pas insister si la sauce n'épaississe plus).

    Pour terminer, ajoutez le petit pot de crème, remuez bien et assaisonnez. Rajoutez de l'emmenthal râpé et remuez bien.

    Servir chaud

  • Vers et poisson cru

    Comment éviter l'infection par ces vers qui parasitent le poisson cru

    De plus en plus, la consommation de poissons, calmars et poulpes crus se développe alors que sushis japonais, poke hawaïen et autres ceviches péruviens gagnent nos tables. Or ces plats ne sont pas sans risque puisqu’ils peuvent nous exposer aux divers parasites véhiculés par ces animaux lorsqu’ils sont insuffisamment cuits…

    Ce problème n’est pas à prendre à la légère. Chaque année, près d’une personne sur dix est atteint d'"anisakiase" après avoir consommé de tels aliments contaminés. Plus précisément, l’Organisation mondiale de la santé estime que quelque 56 millions de cas d’infections parasitaires sont associées à la consommation de produits de la pêche chaque année.

    Aujourd’hui, l’anisakiase est donc un problème de santé émergent à l’échelle mondiale. Elle est également une préoccupation économique, en raison des potentiels effets négatifs sur la confiance des consommateurs et des problèmes commerciaux associés aux produits de la pêche infestés.

    Les vers qui nous parasitent

    Parmi les parasites transmis par les poissons, trois grands groupes sont capables de nous infecter: les vers plats, les vers à tête épineuse (acanthocéphales) et les vers ronds (nématodes).

    Les infections par un opisthorchidé, une famille de vers plats, sont les plus fréquemment diagnostiquées, mais il se retrouve principalement en Asie de l’Est et du Sud-Est. Son impact au niveau mondial est donc moindre que celui de certains nématodes de la famille des Anisakidae. Les espèces des genres Anisakis, Pseudoterranova et Contracaecum sont ainsi au cœur d’une grande partie des préoccupations médicales.

    En particulier, l’anisakiase (ou anisakidose), causée par des larves de nématodes appartenant au genre Anisakis, est considérée comme la principale menace pour la santé humaine. Chaque année, sur tous les continents, d’innombrables cas sont décrits, qui sont liés notamment à l’augmentation de la consommation de certains produits comme les sushis ou les sashimis.

    Rien qu’au Japon, où il est traditionnel et courant de manger ces plats à base de poisson cru et de fruits de mer, l’incidence annuelle moyenne de l’anisakiase dépasse les 7 000 cas cliniques.

    Le long chemin du ver jusqu’à notre estomac

    Comment se retrouve-t-on atteint d’anisakiase ? La réponse réside dans la compréhension du cycle de vie du parasite.

    Le genre Anisakis comprend neuf espèces, dont trois (A. simplex, A. pegreffii et A. physeteris) ont été confirmées comme pathogènes zoonotiques pour l’homme. Ces nématodes parasitent un large éventail d’organismes marins et leur cycle de vie inclut les dauphins, les baleines, les phoques et d’autres mammifères en tant qu’hôtes finaux, ainsi que les poissons et les céphalopodes (poulpes, etc.) en tant qu’hôtes intermédiaires.

    Les vers adultes se trouvent initialement dans la muqueuse de l’estomac des mammifères marins, où ils se reproduisent. Les œufs du parasite sont ensuite expulsés par les fèces de l’animal et vont se développer dans l’eau de mer. Désormais sous forme de larve, les nématodes vont infecter des crustacés (krill). Lorsque ces crustacés sont la proie de poissons ou de calmars, le parasite (sous forme de larve toujours, mais de troisième stade) peut gagner les intestins du prédateur et s’enkyster à la surface de ses organes, puis dans sa musculature.

    Et c’est là que nous intervenons : nous pouvons devenir un hôte accidentel du parasite en mangeant des céphalopodes ou du poisson cru ou insuffisamment cuit, ou même fumé, salé ou saumuré, contenant des larves d’Anisakis (du troisième stade). Une fois ingérées, ces dernières s’installent dans notre estomac et notre intestin grêle.

    Cycle de vie du ver Anisakis, parasite responsable de l’anisakiase. CDC/Alexander J. da Silva/Melanie Moser (PHIL #3378), 2002

    Urticaire, douleurs d’estomac et vomissements

    Une fois chez nous, le parasite est piégé… Il ne peut plus se reproduire, mais peut survivre pendant une courte période et provoquer l’anisakiase. La maladie, qui varie de légère à grave selon la personne infectée, peut se manifester par des troubles gastriques, intestinaux et abdominaux, des manifestations allergiques (quatorze allergènes ont été décrits) et même un choc anaphylactique. L’infection peut s’installer en dehors de l’appareil gastro-intestinal, mais ce phénomène est rare.

    Les symptômes les plus typiques de l’anisakiase gastrique comprennent des douleurs abdominales, des nausées et des vomissements dans les heures qui suivent l’ingestion des larves. L’atteinte de l’intestin grêle est moins fréquente, mais lorsqu’elle se produit, elle peut entraîner une inflammation massive et des symptômes subaigus, similaires à ceux de la maladie de Crohn, qui se développent une à deux semaines plus tard.

    En outre, certains travailleurs de l’industrie de la pêche, cuisiniers et autres professionnels qui manipulent régulièrement du poisson peuvent souffrir d’anisakiase allergique professionnelle. Dans ce cas, l’ingestion de larves ou l’exposition orale au parasite n’est pas nécessaire pour que la maladie se manifeste : la sensibilisation se fait par l’intermédiaire des protéines d’Anisakis qui entrent en contact avec leur peau ou leurs voies respiratoires.

    Le pronostic global de l’anisakiase est positif. La plupart des infections sont limitées et disparaissent spontanément après plusieurs semaines. La transmission de personne à personne n’est pas possible.

    Ceviche, sashimi et anchois marinés

    Le saumon, le thon, le calmar, la morue, le merlu, le maquereau, le chinchard, le merlan bleu, les sardines et les anchois font partie des espèces les plus fréquemment parasitées.

    Plus de 90 % des cas d’anisakiase dans le monde sont signalés au Japon, et la plupart des 10 % restants dans des pays tels que l’Espagne, l’Italie, les États-Unis (Hawaï), les Pays-Bas et l’Allemagne. Il s’agit de régions où l’on consomme traditionnellement des plats de poisson cru ou insuffisamment cuit, tels que le sushi et le sashimi, le ceviche et le carpaccio, les anchois marinés ou saumurés, le saumon lomi-lomi à la hawaïenne et le hareng salé. (En France, une étude de 2016 estimait le nombre de cas à 10 par an en moyenne (contre 20 en Espagne, etc. ou un pic à 30 cas décrits en Italie en 2005), avec un développement en cours notamment au niveau des allergies. Il n’y a pas encore de système de surveillance épidémiologique, ndlr)

    Les pays où la consommation de poisson cru est la plus forte sont les plus touchés par l’anisakiase. Ostancov Vladislav/Shutterstock

    Comment se débarrasser du parasite

    Peut-on éviter de contracter l’anisakiase ? Les mesures préventives sont essentielles pour contrôler la maladie, et certaines permettent de minimiser le problème. Tout d’abord, bien que les vers résistent au marinage et au fumage, la cuisson à des températures supérieures à 63 °C détruit les larves. Une température atteinte en les faisant frire, cuir au four ou griller.

    L’Espagne, qui fait partie des pays les plus concernés en Europe, son Agence pour la sécurité alimentaire et la nutrition signale que les préparations traditionnelles de produits de la pêche (friture, cuisson au four, grillade) inactivent le parasite, car elles permettent d’atteindre une température de 60 °C pendant au moins une minute.

    Les semi-conserves (en récipients étanches et pasteurisées, salées, séchées, etc.), comme pratiquées sur les anchois, les morues… impliquent des processus qui tuent le parasite.

    Une autre solution courante est la congélation, car les larves sont détruites lorsqu’elles sont soumises à une température de -20 °C pendant sept jours, ou de -35 °C pendant plus de 15 heures. Si votre réfrigérateur a moins de 3 étoiles, il est par contre prudent d’acheter du poisson congelé.

     

    Dans certains pays, pour accroître la sécurité alimentaire des consommateurs, les sushis préparés commercialement sont même congelés avant d’être mis en vente.

    En outre, il est préférable de procéder à une inspection visuelle du foie, des gonades et de la cavité viscérale des poissons éviscérés, ainsi qu’à une inspection des filets de poisson. Les législations européennes exigent que les produits de la pêche montrant des parasites visibles ne soient pas mis en vente. Il est conseillé d’acheter des poissons propres et éviscérés.

    Tous les fruits de mer ne sont pas soumis aux mêmes astreintes. Les huîtres, moules, palourdes, coquillages et autres mollusques bivalves, ainsi que les poissons provenant des eaux intérieures (rivières, lacs, marais…) et des piscicultures d’eau douce, comme les truites et les carpes, ne nécessitent pas de congélation.

    De même, les poissons issus de l’aquaculture peuvent être exemptés de l’obligation de congélation, à condition qu’ils aient été élevés à partir d’embryons obtenus en captivité, qu’ils aient été nourris avec des aliments exempts de parasites zoonotiques et qu’ils aient été maintenus dans un environnement exempt de parasites viables.

    Comment choisir le bon poisson?

    Chaque consommateur étant différent, il n’existe pas de « roi » du poisson. Les décisions varient selon plusieurs critères - la santé, le développement durable, le budget et l’origine.

    1. La santé

    Tout comme pour les pommes ou le brocoli, les consommateurs mangent du poisson parce que c’est bon pour la santé. Les poissons gras comme le saumon et le maquereau sont riches en éléments nutritifs importants et en oméga 3.

    Cependant, de nombreux bénéfices sur la santé sont remis en question, et les prétentions contradictoires peuvent prêter à confusion. Des choix à priorité "santé" sont parfois contredits par des inquiétudes relatives à une contamination au mercure ou par l’usage d’antibiotiques en pisciculture.

    Certains consommateurs, en particulier les femmes enceintes et les jeunes enfants devraient peut-être éviter les poissons prédateurs comme l’espadon et le thon car ils sont susceptibles de contenir de fortes quantités de mercure.

    Dans de nombreux pays comme le Canada et la Norvège, l’usage d’antibiotiques en pisciculture a fortement décru au cours des dernières années, quoiqu’il demeure très fréquent ailleurs.

    Certains consommateurs recherchent des poissons bio car ils sont élevés sans ajout de produits chimiques. Au Canada, ils existe quelques options bio certifiées en provenance de fermes d’élevage, y compris des moules bio.

    1. Le développement durable

    Compte tenu de la surpêche et de la santé déclinante des océans, de nombreux consommateurs sont à la recherche de choix durables pour leur poissons et crustacés.

    On considère que les crustacés comme les moules et les huîtres ont l’impact environnemental le plus faible car elles requièrent peu d’énergie et n’ont pas besoin d’être nourries. Dans certains cas, elles peuvent même nettoyer l’eau de leur élevage, permettant de ce fait d’aider à protéger ou même améliorer des eaux dégradées.

    Manger du poisson d’élevage permet de diminuer la consommation de poisson sauvage dont la population est déjà vulnérable. Son empreinte carbone est également inférieure à celle des élevages de bétail. Et pourtant, le débat autour de la viabilité de la pêche, en particulier de l’aquaculture, se poursuit.

    Les étiquettes de certification écologique, comme celle du Marine Stewardship Council et de l’Aquaculture Stewardship Council, permettent au consommateur d’identifier les poissons et crustacés capturés ou élevés de manière respectueuse de environnement. Selon l’endroit où vous habitez, certaines espèces populaires comme des variétés de thon, de saumon et de flétan peuvent se retrouver sur la liste"à éviter" du Monterey Bay Aquarium Seafood Watch.

    1. Manger local

     

    Des Canadiens ont mis l’accent sur la consommation locale afin de réduire leur empreinte environnementale et d’appuyer les producteurs de proximité ces dernières années. Pour beaucoup d’entre eux, cela signifie d’éviter la plupart des crevettes et de choisir du saumon de l’Atlantique canadien et du homard lorsqu’ils vivent près des côtes, ou encore du poisson d’eau douce s’ils habitent à l’intérieur des terres.

    Mais il faut également savoir que beaucoup des produits domestiques qu’ils favorisent sont également importés, comme le saumon de l’Atlantique en provenance de la Norvège et du Chili, ou encore le tilapia qui nous arrive de Chine ou d’Indonésie.

    1. À la recherche d’un prix abordable

    Bien que l’on trouve beaucoup d’excellents produits canadiens, ils sont étonnamment chers. Et le prix est une priorité constante qui va au-delà du goût, de l’odeur et de l’apparence pour bien des Canadiens.

    Le poisson en conserve, comme le thon, est un choix économique populaire. Les filets de haddock, le tilapia, et le saumon d’élevage sont également abordables. Les consommateurs à la recherche de produits bios et écocertifiés paieront plus cher.

    Rien n’est simple…

    En matière de poisson, l’étiquetage n’a pas aidé le consommateur. Les producteurs ont pour seules obligations d’indiquer le nom usuel du poisson (ce qui permet parfois d’en mélanger plusieurs espèces, comme celles du thon, des crevettes, ou de la rascasse), ainsi que l’origine du poisson - qu’il soit emballé ou frais.

    Complication supplémentaire, la soi-disant origine du poisson n’est en fait que le dernier endroit où il a été "transformé" en filets, ou emballé, ou mis en boîte. Par exemple, un poisson pêché dans les eaux territoriales canadiennes mais expédié en Chine pour y être emballé, pourrait porter la mention "produit de Chine". L’origine n’indique donc pas forcément la localisation de la pêche ou de l’élevage.

    Des enquêtes récentes menées par le groupe de protection Oceana Canada sur les différentes espèces de poissons et leur origine a conclu que les produits disponibles dans les épiceries canadiennes étaient fréquemment mal étiquetés. Par exemple, sur 472 échantillons testés entre 2017 et 2019, c’est 47 pour cent d’entre eux qui étaient mal étiquetés. Du vivaneau en guise de tilapia, et du poisson sauvage remplacé par du poisson d’élevage.

    Nous devons assumer la responsabilité, en tant que consommateurs canadiens, d’exiger davantage d’information sur la provenance et la manière dont le poisson se retrouve sur notre table, et d’encourager des normes d’étiquetage ainsi que des pratiques responsables.

    Raúl Rivas González - Miembro de la Sociedad Española de Microbiología. Catedrático de Microbiología, Universidad de Salamanca

    The Conversation - CC BY ND