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diététique - Page 7

  • Coco, cocoti, cocota!

    L’huile de coco est devenue une star aussi bien dans la cuisine que dans les cosmétiques. Ses atouts sont nombreux et ses vertus santé bien établies. Voici différentes manières de l’utiliser dans toute la maison.

    Dans la cuisine

    L’huile de coco peut remplacer beaucoup de corps gras dans votre cuisine tels que le beurre, les huiles, le saindoux, etc. Sous forme solide ou liquide, elle va vous aider à réaliser des recettes variées:

    • tarte aux légumes du soleil, fond coco
    • vinaigrette à l'huile de coco
    • risotto safrané aux champignons et potiron

    Vous pouvez aussi l’utiliser pour booster vos boissons (café, thé ou smoothies…): elle  y ajoute de l’énergie, des bonnes graisses, et leur donne un léger goût d’exotisme dès le matin.

    Dans la salle de bain

    L’huile de coco, sous forme liquide ou solide peut également être utilisée comme ingrédient cosmétique de choix, seule ou en mélange avec d’autres actifs.

    Un démaquillant naturel

    L’huile de coco permet d’enlever efficacement le maquillage et d’hydrater par la même occasion la peau. Il vous suffit de masser légèrement votre visage avec un peu d’huile, de rincer éventuellement à l’eau et de sécher délicatement votre peau.

    Un dentifrice blanchisseur et antibactérien

    Vous pouvez la mélanger avec un peu de bicarbonate de soude et de l’huile de menthe poivrée (dans un récipient stérile, mélanger 50 g d’huile de coco, 50 g de bicarbonate, 2 à 3 gouttes d’huile de menthe poivrée).

     Cela va avoir un effet blanchissant, et supprimer la mauvaise haleine grâce à son effet antibactérien.

    Un masque capillaire efficace

    Vous avez les cheveux secs? Ou un problème de pellicules? Il vous suffit d’utiliser l’huile de coco comme masque capillaire ou comme après-shampoing. Elle va revitaliser vos cheveux et votre cuir chevelu.

    Masque pour cheveux: faire fondre l’huile de coco au bain-marie, appliquer sur les cheveux en massant légèrement, laisser agir toute la nuit en enroulant les cheveux dans une serviette, puis laver à l’aide d’un shampoing doux, bien rincer.

    Un baume à lèvre maison

    Grâce à l’huile de coco, vous allez pouvoir réaliser un baume à lèvres maison, tout aussi efficace qu’un baume à lèvres du commerce. L’huile va hydrater et protéger vos lèvres du soleil (indice de protection 4). L’huile s’utilise telle quelle ou en mélange avec de la cire d’abeille et une huile essentielle par exemple.

    Une huile de massage

    Cette huile est une bonne alternative aux huiles de massages industrielles qui sont parfois irritantes pour la peau. Grâce à sa viscosité, et sa douceur, elle est très agréable pour réaliser un massage que ce soit pour le masseur comme la personne massée !

    Dans la pharmacie

    Grâce à ses vertus médicinales, l’huile de coco peut aussi être rangée dans la trousse de soin.

    Soigner les maux de gorges

    Une cuillère d’huile de coco dans votre tisane avec un peu de citron peut soulager une gorge irritée ou douloureuse.

    Soulager des petits désagréments

    Cette huile permet de soulager les bleus, les piqûres d’insectes, l’eczéma, les hémorroïdes, les coups de soleil et les brûlures d’estomac. [2]

    Limiter les boutons de fièvre

     

    Les acides gras de l’huile de coco auraient aussi la capacité de limiter les boutons de fièvre selon des travaux in vitro. Essayez en appliquant un peu d'huile de coco dès l’apparition d’un bouton, par exemple une goute d’huile le soir, en recommançant l’opération jusqu’à sa disparition. [3]

    Un lubrifiant naturel

    Cette huile s’avère être un bon lubrifiant intime naturel qui ne vas pas abîmer votre flore vaginale comme les produits manufacturés peuvent le faire. À ne pas utiliser en revanche avec des préservatifs

    Dans la nursery

    L’huile de coco peut être utilisée sur vos bébés sans crainte (faire un test par précaution en cas de terrain atopique).

    Pour masser bébé

    Les bébés ont besoin de tendresse et d’être touchés, l’huile de coco est parfaite pour les masser: elle a la texture idéale pour bien masser tout en hydratant la peau de votre nourrisson.

    Pour nettoyer ses premières selles

    On sait que les premières selles des nourrissons, appelées méconium, sont difficiles à nettoyer notamment car elles sont très collantes. À l’aide d’un coton bio et d’huile de coco tiède, les retirer sera un jeu d’enfant ou plutôt de nourrisson !

    Pour éliminer les croûtes de lait

    A l’aide d’huile de coco, vous pourrez enlever facilement les croûtes disgracieuses mais absolument inoffensives de bébé.

    Pour soulager les dents

    On sait que les poussées dentaires sont douloureuses pour les petits. Masser ses gencives avec un peu d’huile de coco soulagera un peu le nourrisson qui fait ses dents. [2]

    Pour lutter contre les petits problèmes de peau

    Que ce soit contre l'érythème fessier ou l’eczéma, utiliser l’huile de coco en massage après le change est efficace pour soulager la peau de bébé.

    Dans la maison

    Votre maison va vous remercier d’utiliser l’huile de coco ! L’huile de coco est parfaite pour revitaliser bois et cuir, leur redonner une seconde vie par son fort pouvoir hydratant. Elle permet aussi à votre maison de ne pas être envahie par les insectes en tout genre: combiné à l’huile de menthe poivrée c’est un très bon répulsif !

    Comment la choisir?

    Que ça soit dans les supermarchés ou les commerces bio en passant par le net, vous allez trouver beaucoup d’huile de coco différentes, mais quelle est la différence entre ces huiles?

    • L’huile vierge: elle ne subit ni traitement chimique ni thermique et elle est extraite sous pression à froid
    • L’huile raffinée: elle subit des traitements chimiques et / ou thermiques pour être plus " standardisée " c'est-à-dire désodorisée, et décolorée. Souvent ces huiles sont hydrogénées, il faut regarder s’il y a une mention " non hydrogénée " pour une meilleure qualité.

    En cuisine et sur la peau: utiliser de préférence une huile vierge.

    Dans la maison ou sur les cheveux: vous pouvez avoir recours à de l’huile raffinée, moins chère.

     

  • Les secrets du bouillon de poule: gélatine

    En France le bouillon à base de viande ou de poule a, pendant longtemps, constitué la base de la traditionnelle soupe en lui apportant un surcroît de saveur. Chez nous, pas un seul dimanche depuis 1963 sans un poulet et le vermicelle, fait avec les abats et les ailes du bestiau. Autrefois, la coutume voulait que l’on mange l’animal en entier, y compris le collagène (abats et os).

    Plus spécifiquement, le bouillon de poule était autrefois considéré comme le remède de choix des malades et des convalescents. Décrypté sous l’angle nutritionnel et thérapeutique, il faut le remettre à l’honneur.

    En effet, loin d’être un remède désuet, le bouillon de poule est souverain pour soulager et guérir les pathologies induites par une altération de la muqueuse intestinale, des colites aux allergies, en passant par les affections rhumatismales; pour votre thyroïde et santé globale! Les maladies dégénératives et inflammatoires peuvent souvent être corrigées par l’utilisation d’aliments riches en gélatine. - Ray Peat Phd

    En effet, étant donné que tout bouillon réalisé avec des os se gélifie en refroidissant, il est important de savoir que, cette gélatine, extraite des cartilages, ligaments et os, renferme de précieux nutriments, dont la présence explique les bienfaits du bouillon communément observés:

    Meilleure digestion des céréales, des laitages et des viandes chez les sujets fragiles ou hyper-sensibles. C’est cette qualité qu’Élaine Gottschall, biologiste moléculaire et cellulaire spécialisée dans l’étude des aliments sur l’organisme, a exploité dans la définition de son régime des glucides spécifiques (régime GS) destiné à soigner les troubles intestinaux et les maladies induites. Élaine Gottschall le présente comme un formidable anti-inflammatoire.

    Pourquoi? La réponse nous est donnée par Raymond Peat, endocrinologue, dans un article intitulé "Gélatine, stress et longévité" en expliquant la composition des muscles et la gélatine. Il s’avère en effet que  l’un et l’autre affichent un équilibre en acides aminés très différent: le muscle se révèle nettement plus riche en tryptophane et en cystéine, alors que la gélatine ne contient pas de tryptophane, affiche peu de méthionine, mais s’avère riche en glycine, proline et aussi alanine. Tryptophane et cystéine sont des stimulateurs de stress et des inhibiteurs de la fonction thyroïdienne. En outre, le tryptophane est un précurseur de sérotonine, qui provoque en excès d’inflammation et une immunodépression. Les enfants ont besoin d’une plus grande quantité de tryptophane pendant leur croissance. Quand nous vieillissons, notre métabolisme est ralenti par ces acides aminés inflammatoires en inhibant la fonction thyroïdienne. Cela  mène à une réduction de la capacité de nos cellules à résister au stress. Le tryptophane est un précurseur de la sérotonine, un neurotransmetteur bénéfique pour l’humeur en quantité appropriée, mais qui peut augmenter l’inflammation et avoir une action immunosuppressive  si consommée en excès.

    Inversement, les acides aminés contenus dans la gélatine ont des effets anti-inflammatoires et sont des précurseurs de collagène, lequel assure la cicatrisation et croissance des tissus. Plus précisément, la glycine produit divers effets protecteurs et anti-stress. Raymond Peat précise aussi qu’elle favorise une rémission plus rapide lors d’accident cardiaque, facilite le sommeil, l’apprentissage et la mémorisation. Elle peut aussi prévenir et soulager l’inflammation. Son rôle sur les pathologies est donc double : dans un premier temps, elle soulage la douleur et au long cours, elle intervient dans la restauration des cartilages.

    De fait nous pourrions être tentés d’utiliser de la glycine pure, mais elle s’avère plus efficace lorsqu’elle est équilibrée par la présence des autres composants de la gélatine.

    Le collagène est un ingrédient chouchou des crèmes de jouvence, le collagène ne concerne pas seulement nos rides…. Le collagène, protéine présente dans la gélatine, est riche en glycine, proline et alanine. Au niveau corporel, cette protéine fibreuse est incontournable puisqu’elle représente 1/4 de masse protéique du corps et assure la cohésion de nos tissus.

    Il existe en fait plusieurs types de collagène de forme et de structure différente selon leur localisation. Parmi les principaux, le type 1, le plus abondant (90 % de tout le collagène corporel), est un constituant essentiel de la trame osseuse (à laquelle il donne sa rigidité), de la peau, du tissu conjonctif, des tendons et de la cornée des yeux; le type 2 est typique des cartilages et le type 3, quant à lui, est surtout présent dans les muscles squelettiques et la paroi des vaisseaux.

    La gélatine (aussi nommé  collagène hydrolysé) contient des éléments clés pour réduire l’inflammation cellulaire. Elle s’avère efficace pour augmenter le métabolisme global. Historiquement, la gélatine se retrouvait pratiquement dans chaque recette, car l'utilisation des os et cartilages faisait partie de la base de plusieurs mijotés et sauces - pensez aux ragoûts des grands-mères et aux vrais bouillons devenant gélatineux une fois refroidis. Aujourd’hui, les traditions ont changé et pratiquement plus personne n’en consomme.

    Les rôles clefs de la gélatine :

    Aide à la cicatrisation et réduit une inflammation systémique

    Aide à inhiber la formation de nouveaux vaisseaux sanguins, comme on peut le constater dans le cas d’une tumeur en pleine croissance

    Selon N.R. Gotthoffer, la consommation régulière de gélatine peut aider à la digestion des produits laitiers

    Réduit les effets cataboliques des tissus musculaires en période de stress, de jeûne ainsi qu’en perte de poids

    Aide à la sécrétion gastrique, favorisant ainsi une meilleure  digestion et absorption

    Réduit l’inflammation des muqueuses (excellent contre le  ‘leaky gut’)

    Peut augmenter les niveaux de calcium sanguins en régularisant l’hormone parathyroïde qui est inflammatoire et produit le catabolisme des os

    Favorise la respiration cellulaire et la détoxification en supportant la méthylation

    Peut stimuler la production d’hormone thyroïdienne

    Aide à régulariser le diabète (était utilisée depuis 100 ans) en facilitant l’action de l’insuline

    Protège contre l’excès de stress, cortisol

    Protège les cellules et ralentit le processus du vieillissement.

    Possède des propriétés anti-œstrogéniques

    Les rôles clefs de la glycine :

    Aide à la phase 2 de la détoxification du foie en soutenant la synthèse du glutathion

    Inhibe la lipolyse, empêchant ainsi l’hyperglycémie

    Protège les cellules contre les dommages oxydatifs, similaire au CO2

    Favorise le sommeil naturellement (la glycine est un acide aminé calmant)

    Stabilise le système nerveux et possède des actions antispasmodiques

    La glycine est utilisée dans la gluconéogenèse. Des niveaux faibles sont associés à l’hypoglycémie.

    Au-delà de la gélatine

    L’endocrinologue Raymond Peat a pu mettre à jour pourquoi une préparation millénaire comme le bouillon, fait avec quelques os, a permis d’aider à soigner des maladies comme l’ostéoporose, l’arthrose, le diabète, les grippes, permet d’assimiler des minéraux, du calcium, à mieux digérer et assimiler les protéines, les féculents, les aliments cuits pris en même temps. La réponse est une question d’acides aminés, différents de ceux contenus dans les viandes "musculeuses", et qui sont protecteurs de la cellule au lieu d’être des encrasseurs (notamment la glycine).

    La glycine est un acide aminé qualifié de "semi-essentiel" par les chercheurs

    (il est produit par un organisme aux intestins en bonne santé, mais pas en quantité suffisante pour en couvrir ses besoins).

    Les buveurs  de bouillon de poulet maison à l’ancienne  ont la peau douce, les os renforcés, et même, ajoute Sally Fallon, qui a écrit " Nourishing Traditions " et une ode au bouillon (en anglais) une " sparkle love life " (j’en veux aussi).

    Une préparation ancestrale

    Comme quoi, reprendre une tradition en cuisine, ce n’est pas seulement endosser un héritage, c’est aussi souvent bénéficier de la sagesse éprouvée par des dizaines de générations. Grâce aux recherches actuelles, nous pouvons consciemment reprendre à notre compte des pratiques ancestrales, empiriques… et bénéfiques.

    L’intérêt du bouillon tient aussi aux ingrédients d’accompagnement qui en font une potion alcaline. Les herbes et aromates (thym, romarin, sarriette, serpolet, laurier, girofle…) sont essentiels: ils favorisent aussi la digestion, agissent comme anti-infectieux et apportent chacun leurs propriétés spécifiques.

    De même, parmi les légumes, qui apportent leur charge minérale alcaline, ceux contenant des composés soufrés (oignons, navet, chou…) optimisent la digestion, renforcent le caractère anti-inflammatoire de l’ensemble et assurent une action optimale du collagène.

    Enfin, l’ajout d’un peu de vin blanc, de jus de citron ou de vinaigre de cidre, permet une extraction maximale des nombreux minéraux contenus dans les os. Pour Natasha Campbell, neurologue et nutritionniste, le bouillon de viande ou de poisson, outre le fait de calmer l’inflammation, renforce les cellules de la paroi intestinale qui se reproduisent alors plus vite, assurant la restauration de la muqueuse et sa guérison. Néanmoins, ce rôle ne peut être assuré pleinement que dans le cadre d’une diète de suppression des glucides en cas de syndrome entéropsychologique.

    Au final, ce bouillon sera salutaire dans de multiples pathologies, à commencer par celles qui sont induites par l’altération de la muqueuses intestinales : allergies, asthme, colite, maladie de Crohn, hypochlorhydrie, reflux œsophagien, atrophie musculaire, ostéoporose, problèmes articulaires, arthrite, cancer, anémie, diabète… sans oublier les anodins refroidissements, rhumes et autres grippes.

    Une raison supplémentaire pour redécouvrir les pot-au-feu, ragoûts et autres potées, à condition toutefois de choisir des produits de qualité.

    La recette du bouillon

    • Dans un généreux faitout contenant plusieurs litres d’eau froide, déposer une carcasse de volaille ou un ensemble d’abattis (l’important ici, ce n’est pas la chair, mais les os, tendons, ligaments, tissus conjonctif, peau…), des légumes (selon la saison : carottes, oignon, navet, courgette…), de l’ail, du thym, du laurier, quelques clous de girofle et un verre de vin blanc sec (ou vinaigre de cidre ou jus de citron), du poivre…
    • Porter à ébullition et laisser tout juste frémir pendant 2 à 3 h. Ajouter le sel en fin de cuisson.

    NB : ce bouillon peut être réalisé avec des os de différents animaux, mais aussi avec des poissons entiers.

    Concernant le dit bouillon, il peut se conserver au réfrigérateur entre 3 et 5 jours selon que l’on ait du froid statique ou ventilé. Au pire, le mieux est de le congeler, sachant qu’il faudra néanmoins le consommer rapidement, soit idéalement dans le mois qui suit, voire un peu plus mais le congélateur a aussi ses limites que nous dépassons trop facilement.

    Pris en cure, le bouillon peut être consommé à tout moment, comme un thé, y compris au petit-déjeuner, qui fait que quelques litres se consomment finalement assez vite. C’est plus une question de goût et d’habitude, mais si l’on recherche un effet thérapeutique, ce sera mieux.

    Une autre recette:

    2l d’eau; 6 ou 12 ailes de poulets bio, c'est mieux, ou 1 carcasse de poulet (de bonne qualité!) à demander à votre gentil boucher, volailler etc. ou 1 poule entière; autrefois, on mettait la poule au pot (comme disait notre bon Henri IV), c'était surtout les vieilles poules pondeuses arrivées à leur terme…. on vous met cela en cuisine sous le vocable de…. Coq au vin (par exemple).

    1 ou plusieurs poireaux (le vert surtout); 1 ou plusieurs carottes; 1 oignon jaune piqué de plusieurs clous de girofle (assainissant); 3 grains de poivre (anti-inflammatoire); du laurier , du thym, du romarin (efficace contre les affections hivernales et les rhumatismes) 1 pincée de sel; 1 verre de vin blanc de cuisine….

     

    Déposez la carcasse (ou les pilons, ou le poulet) dans l’eau froide et ajoutez-y les légumes nettoyés coupés en gros morceaux, l'oignon piqué de ses clous, poivre, sel, vin;

    Faites chauffez à feu fort jusqu’à presqu’ébullition puis, réduisez très fortement pour continuer à cuire, sans bouillir, pendant 1h ou 2, suivant ce que vous avez mis dedans.

    Récupérez la bonne viande (sortez les os) et les légumes, servis à part.

    Mettez votre bouillon au frais et chauffez une grande tasse à boire avant chaque repas.

    Réchauffez un peu, la gélatine et la graisse redeviennent liquides.

    Respectez certaines règles simples

    Une cuisson longue, douce,

    L’adjonction d’un acide: le vin  blanc recommandé car meilleur, mais un demi-verre de jus de citron ou de vinaigre c'est aussi bien. Si vous trouvez trop acide, rajoutez quelques morceaux de sucre… pas trop recommandé, mais bon, à vous de juger.

    Préférez des produits bio, ou de très, très bonne qualité; en marmite normale, la cuisson est longue; vous réduirez le temps à la marmite-vapeur. D'autre part, un os à moëlle est également parfait pour obtenir un bouillon gélatineux et cela demande moins de cuisson (vous pouvez réduire à 50  minutes en marmite et 35 m en autocuiseur et éteindre et laisser tomber la vapeur doucement en retirant la soupape, ainsi, l'autocuiseur économise beaucoup de gaz ou électricité et, tant qu'il y a de la vapeur, le contenant cuit encore une dizaine de minutes, tout seul… un peu comme une marmite norvégienne.

    N’ayez pas peur de la gélatine qui se forme après refroidissement, c’est elle qui contient ces précieux acides aminés qui vont vous cajoler les mitochondries.

    Mettez votre bouillon au frais où congelez; (je conseille dans de petits pots de +/- 250 ml, (pourquoi des petits pots? C’est plus simple à caser dans le frigo ou congeler, (le bouillon se conserve 5 à 6 jours au frigo. Il se congèle et décongèle très bien); ou, si vous prenez un grand pot, vous aurez tout le gras au dessus, (vous pouvez le récupérer pour rissoler des pommes de terre par exemple avec un peu plus de graisse de canard (dont je vous ai déjà expliqué le truc de récupération. Ou bien, utilisez ce bouillon pour cuire tous les légumes que vous voulez ou ajoutez à la fin, dans la sauce tomate pour vos pâtes, riz, légumes secs… etc.

    On cuit une carcasse, pour le bouillon, à basse ou haute température. Sans acide, le bouillon est moins riche en nutriments tirés des os. Dommage de ne pas en mettre…

    Pour certaines personnes, le bouillon remplace avantageusement le petit-déjeuner (rapide, pratique, savoureux), pour d’autres, c’est mieux dans la soupe ou dans une préparation culinaire. Si vous connaissez des épisodes de nausées ou de flatulence avec le bouillon, cuisez-le moins de 2h.

     C’est la concentration en L-Glutamine qui pose problème à certains foies mauvais détoxifieurs.

    A SAVOIR:

    Juste la carcasse, ce sera beaucoup plus liquide et moins gras. Ne mettez qu’un peu d’eau.

    Problèmes intestinaux? prenez la précaution de ne cuire le bouillon seulement deux heures maximum. Dans ce cas, je conseille de faire le bouillon avec des ailes de poulet, plus vite cuites qu’un poulet entier.

    Vous pouvez aussi utiliser pieds de bœuf et surtout de porc, très gélatineux: Le bouillon d’os de bœuf, de porc, de mouton, (pour les pieds, cuire au moins 4 h, à feux doux) ou de canard est également paré de vertus équivalentes à celles du bouillon de poulet, simplement, comme plus personne n’a cette habitude, je préfère recommander le bouillon de poulet pour commencer! Sinon, toute viande avec os convient pour ce bouillon thérapeutique.

    Pour quelqu’un qui a tendance à faire des crises de goutte, ne boudez pas: En fait, les purines sont produites également par les légumineuses, la levure en paillettes, le soja… Et le bouillon contient des acides aminés qui sont différents que ceux des muscles, comme la glycine, qui comme le dit Raymond Peat a des actions protectrices sur la cellule

    C’est plus agréable à boire chaud et liquide que froid et bloblotant… Quand c’est chaud la gélatine et la graisse deviennent invisibles (bon, on voit un peu le gras mais, ce n'est pas nauséeux tant que cela).

     

  • Mangeons du fromage et des légumes secs pour ne pas vieillir!!!

    Un composé des fromages, du soja, des légumes secs préviendrait le cancer du foie et augmenterait la longévité

    La spermidine prévient expérimentalement des maladies du foie et prolonge la durée de vie. La spermidine, une substance de la famille des polyamines présente dans de nombreux aliments comme certains fromages, les légumes secs, les champignons, le maïs, les céréales complètes semblent prévenir (au moins chez l’animal) la fibrose hépatique et le carcinome hépatocellulaire, qui est le type le plus fréquent de cancer du foie. Il pourrait aussi prolonger la durée de vie, selon une étude publiée récemment dans la revue Cancer Research.

    Les chercheurs ont donné à des cobayes un complément oral de la spermidine et constaté qu'ils vivaient plus longtemps et étaient moins susceptibles que les animaux non traités d'avoir une fibrose hépatique et des tumeurs cancéreuses du foie, même lorsqu'elles étaient prédisposées à ces conditions.

    "Il s’agit d’une augmentation spectaculaire de la durée de vie de ces animaux, jusqu'à 25 pour cent", dit Leyuan Liu, Ph.D., professeur adjoint à l’université A&M du Texas (College Station)".Rapporté à l’homme, cela signifie qu’au lieu de vivre jusqu’à 80 ans en moyenne, on pourrait vivre plus de 100 ans".

    Le problème est qu’il s’agit pour l’instant de travaux chez l’animal, et que même si les résultats sont transposables à l’homme, il faudrait pour obtenir ce type d’augmentation ingérer de la spermidine dès le passage aux aliments solides (vers l’âge de 6 mois). Les animaux qui en ont reçu plus tard ne connaissent qu'une augmentation de 10% de la longévité.

    "Seules trois interventions – réduire la quantité de calories consommées, limiter la quantité de méthionine (un type d'acide aminé trouvé dans la viande et d'autres protéines) dans l'alimentation et utiliser le médicament rapamycine - ont démontré qu'elles prolongent réellement la durée de vie des vertébrés. Mais la restriction calorique et la restriction en méthionine ne conviennent pas à toute la population, et la rapamycine altère le système immunitaire de l’homme ", dit Liu".Par conséquent, la spermidine peut être une meilleure approche".

    L'ingestion de spermidine à long terme pourrait être possible pour les humains si elle peut éventuellement être apportée sous la forme de supplément et surtout se révéler sûre. Liu est optimiste: "La spermidine est un produit naturellement trouvé dans les aliments, nous espérons que les effets indésirables sont minimes. Prochaines étapes des essais cliniques chez l’homme pour déterminer l'innocuité et l'efficacité".

    La spermidine a d'abord été isolé dans le sperme, ce qui explique son nom. Dans les modèles animaux, la spermidine conduit à une réduction des lésions hépatiques et de l'intensité de la fibrose hépatique, une affection qui entraîne souvent un cancer du foie. La fibrose hépatique, la cirrhose et le cancer du foie sont en forte augmentation dans tous les pays développés, sur la trace de la "maladie du foie gras" ou NASH, qui survient souvent dans un contexte de surcharge du foie en lipides, avec des régimes alimentaires riches en sucres.

    La spermidine a montré des effets intéressants sur les phénomènes de glycation, une réaction non enzymatique entre sucres et protéines qui est exacerbée dans le diabète et conduit à des troubles de la circulation ou encore des maladies de la rétine.

    Parmi les aliments les plus riches en spermidine figurent certains fromages à pâte dure, les aliments à base de soja, les lentilles, les petits pois, les haricots rouges, le brocoli, le chou-fleur, le poulet, la poire.

     

  • Un autre toubib de la télé!

    Quand la téléréalité sauve des vies...et fait s'étrangler des diététiciens

    Dans une émission de téléréalité de la BBC, le Dr Rangan Chatterjee améliore significativement la santé mentale d’une jeune femme en changeant son alimentation

    Dans une émission appelée " Un médecin à la maison " (Doctor in the house) diffusée sur la Chaine 1 de la BBC, une famille invite le Dr Rangan Chatterjee, un médecin généraliste, afin qu’il enquête sur un problème de santé, et qu'il y apporte une solution. Ce médecin défend l’idée qu’en changeant certains habitudes de notre mode de vie et notamment notre alimentation, nous pouvons obtenir de réelles améliorations de nos symptômes. Sans pour autant passer par la case médicaments.

    Dans une émission précédente, le Dr Chatterjee avait sorti une famille du diabète.

    Dans un nouvel épisode, le Dr Chatterjee se rend dans la famille Gleeson afin d’aider Emma la mère de famille âgée de 34 ans. Elle souffre d’anxiété, de dépression et d’attaques de panique depuis de nombreuses années. Elle n’était âgée que de 19 ans lorsqu’elle a commencé à souffrir de troubles mentaux. Après un épisode sévère de pneumonie, elle a connu une période de coma et s’est réveillée terrifiée. Elle a alors développé une peur extrême de la mort, augmentant ses crises d’attaque de panique au cours desquelles elle se sent terrifiée et peut se mettre à crier. Ces crises sont sources d’inquiétude et peuvent même se révéler effrayantes pour son entourage.

    Emma a essayé différents traitements médicamenteux et plusieurs thérapies, sans succès car elle souffrait toujours de 3 à 4 crises de panique par jour.

    Une alimentation à corriger

    Les choix alimentaires d’Emma étaient déplorables - plats à emporter, sodas, aliments ultratransformés- et c’est sur ce point que le Dr Rangan Chatterjee a souhaité agir. A aucun moment, Emma n’a pensé que sa façon de manger pouvait contribuer à son anxiété et ses crises de panique. Et pourtant c’était le cas. En rencontrant le Dr Rangan Chatterjee, Emma a changé son alimentation et a compris pourquoi certains aliments ont potentiellement un impact négatif sur sa santé mentale.

    Quels conseils le Dr Rangan Chatterjee lui a-t-il donnés?

    1. Réduire la consommation de sucre et d’aliments ultra-transformés

    Le sucre, les aliments qui en contiennent ainsi que les aliments à index glycémique élevé -comme par exemple les céréales du petit déjeuner- provoquent tous une augmentation rapide de la glycémie. Mais après deux ou trois heures, le taux de sucre dans le sang diminue, vous pouvez alors non seulement avoir faim mais également vous sentir moins bien moralement. Une diminution de la glycémie peut entrainer une augmentation des hormones du stress -cortisol et adrénaline. Ce phénomène impacte négativement l’humeur.

    1. Augmenter les apports en acides gras oméga-3

    Les graisses oméga-3 sont des nutriments essentiels pour la fonction cérébrale et pourraient protéger contre l’anxiété et d’autres troubles psychiatriques. Les oméga-3 sont présents dans les poissons gras, ce qui explique pourquoi Emma en a augmenté sa consommation. On en trouve aussi sous la forme de précurseurs dans les noix, les graines de lin et de chia, l'huile de colza.

    1. Manger plus d’aliments contenant du tryptophane

    Le tryptophane est un acide aminé essentiel que l’on trouve dans le porc, le poulet, les graines et les noix et qui est un précurseur de la sérotonine, une hormone liée à l’humeur. Il est conseillé de manger les aliments riches en tryptophane avec une source de glucides "saine" comme les patates douces, ce qui permet de transporter plus de tryptophane au cerveau pour synthétiser la sérotonine. 

    1. Soigner le microbiote intestinal

    De plus en plus d’études s’intéressent au lien entre notre flore intestinale et notre cerveau. La composition de notre microbiote influence significativement notre humeur. Les fibres prébiotiques présentes dans les légumes et les aliments fermentés (comme la choucroute) aident les bactéries saines à proliférer. Ainsi, il est conseillé d’augmenter sa consommation d’oignons, ail, poireaux, artichauts et légumes crucifères.

    Résultats

    Désormais Emma achète des aliments frais, cuisine, mange plus de poisson. Elle a également beaucoup diminué sa consommation de sucres. "Je me sens beaucoup mieux et j’ai l’intention de poursuivre dans cette voie" dit-elle.

    En suivant ces 4 conseils du Dr Rangan Chatterjee, Emma a diminué ses symptômes et se sent mieux. Simplement en apportant des modifications à son alimentation. Les preuves s’accumulent pour démontrer le lien entre alimentation et santé mentale. C’est efficace et dénué d’effets secondaires, contrairement aux anti-dépresseurs.

    Des conseils puisés dans la science

    Les conseils donnés dans l'émission sont remplis de bon sens et beaucoup d'entre eux ont fait l'objet d'études scientifiques qui leur donnent encore plus de crédibilité.

    Une étude a par exemple montré qu’un régime alimentaire à index glycémique élevé est un facteur de risque de dépression chez les femmes ménopausées. Les sucres ajoutés ont un impact particulièrement important sur l’incidence de la dépression.

    Une autre étude a montré qu’un régime à forte charge glycémique est associé à des symptômes dépressifs plus importants, à plus de problèmes d’humeur et de fatigue par rapport à un régime à faible charge glycémique, et surtout chez les personnes en surpoids et obèses (mais en bonne santé).

    D’autres études ont montré l’effet bénéfique des aliments fermentés sur le stress, la dépression et l’anxiété. Certains aliments (vin, bière, yaourt, fromage, choucroute, tofu, pain au levain, surtout…) sont obtenus par fermentation, un processus qui nécessite des micro-organismes dont certains peuvent être qualifiés de probiotiques. Ces-derniers modifient favorablement l’environnement intestinal qui agit alors positivement sur la santé mentale. On qualifie d’ailleurs ces probiotiques de "psychobiotiques".

    Quant à la consommation de poisson, son impact sur la santé a fait l’objet de nombreuses études parmi lesquelles une méta-analyse de 26 études qui a trouvé que les plus gros consommateurs de poisson ont un risque de dépression diminué de 17% par rapport à ceux qui en mangent peu.

    Sources

    How food can impact mental health on Doctor in the House, 22 mai 2017 on BBC One.

    Gangwisch JE, Hale L, Garcia L, Malaspina D, Opler MG, Payne ME, Rossom RC, Lane D. High glycemic index diet as a risk factor for depression: analyses from the Women's Health Initiative. Am J Clin Nutr. 2015 Jun 24. pii: ajcn103846. [Epub ahead of print]

    Breymeyer KL, Lampe JW, McGregor BA, Neuhouser ML. Subjective mood and energy levels of healthy weight and overweight/obese healthy adults on high-and low-glycemic load experimental diets. Appetite. 2016 Aug 6;107:253-259. doi: 10.1016/j.appet.2016.08.008.

    Hilimire MR, DeVylder JE, Forestell CA. Fermented foods, neuroticism, and social anxiety: An interaction model. Psychiatry Res. 2015 Aug 15;228(2):203-8. doi: 10.1016/j.psychres.2015.04.023. Epub 2015 Apr 28.

    Eva M Selhub1, Alan C Logan2 and Alison C Bested. Fermented foods, microbiota, and mental health: ancient practice meets nutritional psychiatry. Journal of Physiological Anthropology 2014, 33:2. doi:10.1186/1880-6805-33-2

     

     

  • Un communiqué de l’EFS du 23 mars 2017 rapporte que L’EFSA formulera un avis sur l’apport en sucre ajouté aux aliments.

    Extraits.

    L’EFSA produira un avis scientifique sur l’apport quotidien en sucres ajoutés dans les aliments d’ici 2020. Son objectif est de déterminer un seuil maximal d’exposition quotidienne scientifiquement fondé aux sucres ajoutés, toutes sources confondues, qui ne soit pas associé à des effets défavorables sur la santé. Ces travaux sont réalisés à la demande du Danemark, de la Finlande, de l’Islande, de la Norvège et de la Suède.

    Les sucres ajoutés issus de toutes les sources d’exposition comprennent le saccharose, le fructose, le glucose, les hydrolysats d’amidon tels que le sirop de glucose, le sirop à teneur élevée en fructose ainsi que d’autres préparations de sucre utilisé en tant que tel ou ajouté pendant la préparation et la fabrication des aliments.

    Les paramètres sanitaires qui seront étudiés incluront le poids corporel, l’intolérance au glucose et la sensibilité à l’insuline, le diabète de type 2, les facteurs de risque cardiovasculaire ainsi que les caries dentaires. Dans son évaluation, l’EFSA étudiera la population générale en bonne santé, y compris les enfants, les adolescents, les adultes et les personnes âgées.

    Cet avis contribuera à aider les États membres dans la formulation de conseils en matière de consommation de sucres ajoutés et dans l’élaboration de recommandations nutritionnelles exprimées en termes d’aliments.

    La Suède coordonne la demande faite à l’EFSA au nom des cinq pays nordiques. Annica Sohlström, directrice générale de l’Agence suédoise de l’alimentation, a déclaré: "Nous sommes heureux que l’EFSA ait accepté ce mandat qui reflète la nécessité d’évaluer scientifiquement les liens entre les sucres ajoutés et la santé".

     

  • Etiquetage à couleurs: méfiance!

    L'étiquetage nutritionnel à 5 couleurs du PNNS est fiable pour deux produits sur trois. Pour les autres...

    La guerre de l'étiquetage

    L’étiquetage 5C a été concocté par le Dr Serge Hercberg et son équipe du Programme national nutrition santé (PNNS) à partir d’un système de notation mis au point par l’Agence britannique des aliments. Mais voilà, l’industrie agroalimentaire, alliée à la grande distribution n’en veut pas. Elle propose son propre code couleurs!

    Jusqu’en janvier, l’étiquetage 5C et ses promoteurs tenaient la corde, mais début février, Marisol Touraine, la ministre de la santé a décidé de faire évaluer "en conditions réelles d'achat" divers systèmes d'étiquetages, "pour déterminer celui qui apparaîtra comme le mieux adapté à l'information des consommateurs".

    L'évaluation est menée par un "comité de pilotage", qui suivra un protocole mis en place par un "comité scientifique interdisciplinaire". Lequel comité scientifique se distingue par des conflits d’intérêt puisque 6 de ses 14 membres sont liés à l’industrie agroalimentaire.

    Mais, que vaut réellement l’étiquetage nutritionnel 5C du PNNS: dirige-t-il au moins vers les bons produits?

    Pour faire court, l’étiquetage 5C signale correctement bons et mauvais produits dans deux cas sur trois, ce qui n’est pas mal du tout. Le problème, c’est que dans un cas sur trois, il se trompe, et que c’est parfois la catastrophe: des produits minables bien notés, ou des produits intéressants pour la santé très mal notés. Inquiétant pour le consommateur censé confier sa santé aux pastilles de couleur. Cela tient aux critères retenus par les Anglais et adaptés par l’équipe Hercberg. Ces critères sont incomplets, et plusieurs sont dépassés, ne reflétant pas les connaissances récentes.

    Cassoulet aux additifs

    Pour prendre un seul exemple, revenons au 24 février dernier, quand Marisol Touraine louait l’étiquetage nutritionnel à 5 couleurs par un tweet demeuré célèbre, qui a fait se gausser les réseaux sociaux :

    "Le cassoulet parfois plus équilibré que le poisson cuisiné? Contre-intuitif mais vrai. Avec la loi de santé, enfin des repères clairs!" tweete-t-elle alors.

    La ministre faisait référence à un document de Que Choisir, qui a appliqué l’étiquetage nutritionnel français à plusieurs plats en conserves, dont le « cassoulet mitonné » de William Saurin. En utilisant ces critères, Que Choisir a décerné un feu vert (la meilleure note possible) à ce plat.

    Mais le cassoulet mitonné de William Saurin mérite-t-il vraiment un feu vert ?

    Bien sûr je n'ai rien contre le cassoulet Saurin, je me contente de…. m'en passer depuis toujours, préférant le vrai au galvaudé…. mais voici la composition de celui-ci :

    - Sauce: eau, saindoux, concentré de tomate, farine de blé, sel, sucre, arômes.

    - Haricots blancs précuits (33%).

    - Charcuterie et viande (22%): saucisses fumées et saucisson (viande de porc, eau, viande de dinde, couenne de porc, maigre de tête de porc, farine de blé, gras de porc, fibres de pois, sel, protéines de soja, gélifiant: E407a, stabilisants: E450, E452, conservateurs: E250, E316, protéines de lait, épaule de porc préparée en salaison (eau, sel, stabilisants: E451, E452, conservateur: E250).

    Vous l'avez bien compris, dans mon cassoulet maison, pas de tous ces embellisseurs toxiques!

    Dans mon cassoulet, figurez-vous que l'on trouve des haricots, parfois, sous la viande!

    Le Bon choix au supermarché, au contraire, attribue une mauvaise note au cassoulet William Saurin, dont la composition est encombrée d’additifs en tous genres.

    En conclusion, l’étiquetage nutritionnel 5C ne se trompe pas dans les deux tiers des cas, ce qui n'est pas mal, mais il ne peut pas prétendre renseigner correctement le consommateur sur les qualités d’un produit. Ce système mériterait d’être amélioré. Dans l’incertitude, chers consommateurs, il faudra continuer de lire les étiquettes. Plutôt que de consommer des plats cuits par des chimistes, régalez-vous d'une grillade et d'une salade!

     

    Toulouse, toulousain, cuisine, recettes, gastronomie, santé, diététique, société, Occitanie

     

     

     

     

     

     

     

     

    La seule fois où vous verrez MON cassoulet!

     

     

     

  • Du bon lait bien de chez nous....

    De quoi le lait demi-écrémé est-il le demi?

    Selon ces chercheurs canadiens, plus il y a de crème dans le lait moins les enfants ont tendance à devenir obèses. Comment est-ce possible?

    Une étude publiée en novembre 2016 dans l’American Journal of Clinical Nutrition par une équipe de chercheurs canadiens montre que les enfants qui consomment du lait entier souffrent moins d’obésité que ceux qui boivent du lait demi-écrémé ou écrémé. La revue Sciences et Avenir du 18 novembre 2016 en publie le compte-rendu sous le titre "Deux bonnes raisons de donner du lait entier à ses enfants". En France, le lait entier a quasi disparu des étals.

    Le lait dit demi-écrémé est devenu la norme. Sa consommation s’inscrit dans la vague de phobie des matières grasses (la lipophobie selon Claude Fischler) accusées d’être la source de l’obésité et des maladies cardiovasculaires. Matières grasses surtout proscrites par les consommatrices femmes soucieuses de leur ligne et qui imposent à leurs enfants pour leur bien, un régime low fat.

    Que recouvrent en fait les appellations de lait entier, lait demi-écrémé et lait écrémé vendus dans le commerce?

    Lait entier et lait demi-écrémé

    Le lait entier non normalisé est un lait dont la teneur en matière grasse n’a pas été modifiée depuis la traite, ni par addition ni par soustraction. Il est seul à justifier l’appellation de lait entier.

    Les laits mis en vente dans l’Union européenne sous les appellations "lait entier ou lait demi-écrémé" sont en réalité des laits entiers ou demi écrémé normalisés sans que rien ne le spécifie sur l’emballage. Appeler ces laits entier ou demi-écrémé relève de la tromperie. Le lait vendu sous le nom de lait entier n’est pas du lait entier et le lait demi-écrémé ne contient nullement moitié de crème par rapport au lait entier ni même par rapport au lait dit entier normalisé.

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