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opinion

  • Plus de 45 ans que je n'avais pas fait de frites maison!

    Trop grasses –et caloriques- pour quelqu'un qui surveille son poids depuis 1965!

    Afin de succomber aux nouveautés culinaires, qui font florès partout (et aux demandes incessantes et répétées de ma fille) j'ai cherché sur le net afin de trouver LA friteuse électrique qui me semble idéale pour moi

    Une friteuse, sans rajout de cuillère à soupe d'huile,

    Assez grande pour faire de bonnes quantités

    Et avec un "coffre" recouvert par de la céramique et PAS D'ANTI-ADHERANT CHIMIQUE!

    Impossible jusqu'à ce jour où,  début novembre 2024, j'ai enfin trouvé mon "bonheur" sur un site appelé discount et avec la 3e lettre de l'alphabet devant, un site qui est Français, je crois

    Mais, la friteuse n'est pas de marque française, ce qui m'a fait hésité longtemps… et puis, basta! Il me fallait de la céramique, l'anti-adhérant le moins dangereux au niveau diététique

    Commandée le dimanche 17 elle m'est bien parvenue le mercredi suivant, je pensais qu'elle serait lourde, et non… juste 5 kg! Et elle ne prend pas tellement de place (même s'il a fallu en faire car j'ai une micro-cuisine, hélas!).

    Dès le soir, j'ai préparé ma 1er cuisson, après avoir pris les précaunisations d'usage du fabriquant: faire chauffer la friteuse un quart d'heure pour nettoyer l'appareil des "huiles" d'origines et, bien sûr, laver le panier, à l'eau chaude savonneuse.

    Pour cuire divers aliments, il y a un menu, pas compliqué, mais, j'avoue que je n'ai rien compris la 1e fois. J'ai don fait cuire, au pif, un magret de canard, accompagné de 500g de pommes de terre grenaille, déjà cuites mais qu'il fallait réchauffer.

    12 mn à 180°: au repas, la cuisson était parfaite, il aurait fallu quelques minutes de plus pour bien réchauffer les pommes de terre mais, sur le modeste livret de recettes, il est indiqué qu'il faut couper les pommes de terre en cubes… J'ai pensé sans réfléchir, que mes grenailles étaient pas très grosses: erreur!

    Le 23 novembre, j'ai fais donc cuire des frites, (pommes de terre surgelées, 600g, pour aller plus vite) et j'ai mis en route, après avoir décongelé ces dernières dans un plat creux (ma propriété depuis 1972!) mais je ne les ai pas salées car chacune rajoute son sel à table. J'ai juste "pistché" un peu d'huile d'olive avec vaporisateur.

    Hop, tout dans le panier et cuisson "frites" comme l'indique le menu, cuisson à 180° 35 mn.

    Dans cette friteuse, il y a un large hublot, qui permet de vérifier la cuisson et justement, j'ai choisi ma friteuse AVEC le hublot, qui facilite bien car, le minutage est un peu trop long et, en fait, j'ai arrêté la cuisson au bout de 27 mn. Je n'aime pas les frites trop bronzées.

    Pas de bruit, pas d'odeur!

    ATTENTION: le panier en céramique se lave à l'eau savonneuse chaude et

    SURTOUT PAS DE JAVEL: si ce n'est pas bien nettoyé, on laisse tremper jusqu'à résipiscence.

    PAS DE GRATTAGE

    ET CUILLERS EN BOIS obligatoires avec la céramique

    D'après ce que je comprends, je pourrais faire certains gâteaux (oreillettes, pain, churros) et aumônières de fromage, poulet entier (panier prévu jusqu'à 10 personnes) rotis divers, poisons…

    Bref, je vais pouvoir m'amuser.

    Mais, bien sur, certains aliments, comme un steack, je le ferai cuire avec de l'huile dans mes poêles noirs (bien culottées, depuis le temps que je les ai) et ma cocotte-mimute (inox) pour mes confits aux lentilles, ma blanquette, etc…

    Il est des choses où la cuisson à l'ancienne reste indispensable!

    Bref, je mettrai de temps en temps, ici, mes recettes réalisées avec mon nouvel appareil!

  • Manquera-t-on de bière demain à cause du changement climatique?

    Une étude menée en Alsace montre que le changement climatique aura des effets significatifs sur le secteur brassicole. Dans cette région, les récoltes de malt et de houblon seront affectées, de même que les conditions de production industrielle. Dans le même temps, les goûts des consommateurs sont en train de changer.

    Les amateurs de bière n’auront pas manqué de remarquer la profonde mutation que connaît le secteur brassicole depuis quelques années. Elle se manifeste principalement par ce qui a été nommé la "craft beer revolution", autrement dit la multiplication des micro-brasseries artisanales.

    Il en a découlé une diversification des styles de bières, produites tant par ces nouvelles micro-brasseries que par des groupes multinationaux qui s’en inspirent, pour le plus grand plaisir des palais à la recherche de nouvelles saveurs. Un élément pourrait néanmoins venir perturber cette évolution : le changement climatique.

    Une étude que nous avons menée en 2020 en Alsace met en effet en évidence diverses conséquences que le changement climatique peut avoir sur le secteur brassicole.

    Selon le niveau de la filière concernée, on peut distinguer trois types d’effets :

        les impacts agricoles portant sur l’approvisionnement en matières premières,

        les impacts industriels dédiés aux processus de brassage

        et les impacts indirects résultant de la modification des attentes des consommateurs.

    LE MALT ET LE HOUBLON MENACES

    D’après mes entretiens, les plus forts effets du changement climatique sont à redouter dès l’amont de la filière :

    " Les plus gros risques pour la bière, c’est sur l’agriculture ", m’a ainsi assuré un brasseur.

    Ces risques portent à la fois sur la quantité et sur la qualité de l’approvisionnement en malt (produit principalement à partir d’orge) et en houblon, les principales matières premières qui composent la bière après l’eau.

    Ce sont notamment les périodes de sécheresse qui inquiètent. Les rendements de l’orge et du houblon pourraient être significativement réduits par une baisse des précipitations estivales, justement annoncées par les projections climatiques dans la région.

    gros plan branche de houblon

    Cônes de houblon. Stanzilla -- Own work/Wikimedia, CC BY-NC-SA

    Sur l’aspect qualitatif, c’est davantage le houblon qui concentre les préoccupations. Alors qu’il est utilisé en grande partie pour donner son amertume à la bière, les fortes températures, appelées à être de plus en plus courantes, entraînent une baisse de la concentration des acides alpha, molécules responsables de cette amertume.

    gros plan sur un tas de grains de malt

    Pour se prémunir d’un approvisionnement déficient en quantité ou qualité, certains brasseurs envisagent – voire testent déjà – plusieurs mesures. Une première réponse est de changer de fournisseurs, afin de faire venir les matières premières de régions moins affectées, comme le Royaume-Uni. Une stratégie qui ne suffira pas à long terme, si les brasseurs du monde entier se tournent vers le voisin britannique pour s’approvisionner.

    plan serré sur une fleur

    L’autre piste évoquée consiste à optimiser les processus de production, voire modifier les recettes, afin de limiter la quantité de matières premières nécessaires. Ce qui aboutirait à des bières moins fortes – qui dit moins de sucres apportés par le malt pour la fermentation dit moins d’alcool produit – ou moins houblonnées. Un brasseur va même jusqu’à expérimenter des bières sans houblon, qu’il remplace par de l’achillée mille-feuille ou du lierre terrestre pour aromatiser.

    Les impacts industriels

    Si les conséquences du changement climatique sur la production de bière en elle-même semblent moins prononcées que sur l’amont agricole, elles ne sont pas négligeables.

    L’eau, premier ingrédient de la bière puisqu’elle en compose 90 à 95 % de la masse des ingrédients, est la principale problématique en la matière. Une brasserie efficiente consommera ainsi entre 4 et 7 litres d’eau pour produire 1 litre de bière : face à l’intensification des sécheresses, de nombreux brasseurs craignent de se voir imposer des restrictions d’eau qui les forceraient à arrêter ou réduire leur activité pendant l’été. Des mesures d’économies sont alors entreprises, la plus répandue étant de récupérer l’eau de refroidissement.

    Une autre difficulté peut provenir des fortes chaleurs : les cuves de fermentation doivent être maintenues à une température relativement constante et fraîche (4-13 °C pour la fermentation basse et 16-24 °C pour la fermentation haute).

    Sur ce point, la popularité des bières de fermentation haute dans le monde de la brasserie artisanale (bières souvent plus fortes en alcool et en goût, IPA par exemple) pourrait rendre ces dernières moins vulnérables aux fortes chaleurs que les grandes brasseries les plus industrialisées, qui ont fondé leur croissance sur le développement de bières de fermentation basse, qui nécessite plus d’énergie en cas de fortes chaleurs : c’est le cas des lagers, bières généralement moins fortes et visant essentiellement le rafraîchissement:

    "Le refroidissement est une question, parce que sur les consommations électriques, ça pèse environ un tiers de la consommation électrique" constate un brasseur.

    Si aucun des brasseurs rencontrés n’avait rencontré ce cas extrême lors de nos échanges, des températures trop élevées peuvent également aller jusqu’à rendre impossible un refroidissement suffisant. Le choix peut alors être fait de mettre en pause la production pendant les mois les plus chauds, mais ce sont surtout des mesures structurelles qui sont mises en avant pour réduire les besoins en froid et donc la consommation énergétique (isolation notamment).

    Une stratégie peut aussi être de sécuriser l’accès à une électricité propre et peu chère car autoproduite, en installant des panneaux photovoltaïques sur le toit de la brasserie par exemple.

    DES CONSOMMATEURS PLUS EXIGEANTS

    Enfin, au-delà de ces impacts directs, le changement climatique engendre d’autres effets indirects sur le secteur brassicole. Il s’agit de s’adapter aux évolutions que ces perturbations entraînent au niveau de la consommation.

    Si la bière est généralement considérée comme une boisson rafraîchissante, l’alcool qu’elle contient est peu recherché en période de canicule et les bars moins fréquentés. Ce comportement concorde d’ailleurs avec les recommandations publiques. Selon certains brasseurs interrogés, le développement de bières sans alcool vise ainsi explicitement à s’adapter à cette évolution de la demande lors des fortes chaleurs.

    verre qui est en train d’être rempli de bière

    La consommation d’alcool a tendance à diminuer en période de fortes chaleurs.

    Surtout, la médiatisation du changement climatique a fait naître de nouvelles attentes de durabilité, opportunités pour se déployer sur de nouveaux marchés (circuits courts, agriculture biologique, consigne pour réemploi des bouteilles) et se démarquer de ses concurrents en communiquant sur ses actions en faveur de l’environnement.

    Le changement climatique vient complexifier les évolutions déjà très rapides que connaît le secteur brassicole depuis la fin du XIXᵉ siècle. Certaines de ses conséquences peuvent en effet accentuer ces évolutions, tandis que d’autres vont s’y opposer – les bières fortement alcoolisées et houblonnées type IPA sont questionnées par les enjeux d’approvisionnement et de teneur en alcool, mais demandent dans le même temps un moindre refroidissement, donc moins d’énergie.

    En bref, la nécessité d’une adaptation au changement climatique semble surtout renforcer la diversification des stratégies et des types de bières, tant du fait des brasseries artisanales qu’industrielles, en contribuant à enrichir le paysage brassicole.

    Auteur: Gaël Bohnert - Doctorant en géographie et ingénieur en systèmes agricoles et agro-alimentaires durables au sud, Université de Haute-Alsace (UHA)

    The Conversation - CC BY ND