Au quotidien, le rythme de vie soutenu et le manque d’idées pour cuisiner nous poussent -bien souvent- à acheter des plats tout prêts.
Ces repas industriels, au lourd bilan carbone, sont également trop gras, trop salés, contiennent des conservateurs et nous reviennent finalement plus chers que de cuisiner à partir de produits bruts.
Et, en cette période de confinement où les restaurants ont fermé leurs portes, la tentation d’avoir recours à la livraison à domicile est encore plus grande. Bien plus coûteuse encore que l’industriel, elle génère surtout une quantité phénoménale de déchets d’emballage.
Si cette période vous en laisse le temps, la meilleure option reste donc de se mettre aux fourneaux, en privilégiant des produits bruts – notamment des fibres (légumes, légumineuses), recommandées par le nouveau plan national nutrition santé. Pour les fruits et légumes frais, veillons à respecter leur saisonnalité. L’Ademe a élaboré un guide pour aiguiller les consommateurs dans le choix des labels à privilégier pour chaque type de produits.
La clé contre le gaspillage réside alors dans la gestion des volumes, pour ne pas cuisiner plus que nécessaire.
Gérer les quantités
En période de confinement, les rayons vides des magasins depuis quelques semaines nous ont montré que de nombreuses personnes, craignant la pénurie, ont tendance à faire des réserves, de façon parfois un peu anarchique.
Le secret pour éviter le gaspillage lorsque l’on cuisine soi-même est d’anticiper un peu les menus, au moins sur deux ou trois jours, afin d’établir une liste de courses cohérente, et éviter ensuite de se laisser tenter par des aliments qu’on ne saura pas employer ensuite. C’est d’ailleurs plus simple d’anticiper en cette période où le nombre de personnes à table ne risque pas de varier pendant plusieurs semaines !
Avant de dresser la liste, n’hésitons pas à faire le point dans nos placards et dans nos frigos sur les ingrédients que nous avons déjà – surtout pour les produits frais, dont il est important de respecter la date limite de consommation (contrairement aux produits moyennement ou peu périssables, que l’on peut manger bien après avoir dépassé la date de durabilité minimale).
À l’heure de cuisiner, le verre doseur sera également un allié précieux pour éviter de préparer des quantités faramineuses… que vous risquez de jeter ensuite. Inutile d’en acheter un si vous n’en possédez pas, des tutos sur Internet permettent d’en fabriquer soi-même.
Cuisiner les restes
Malgré tous les efforts d’anticipation, il arrive qu’à l’issue d’un repas, nous nous retrouvions avec des restes.
Que faire d’un bol de pâtes lorsque l’on est quatre ou cinq à table ? Un défi qui pousse à la création. En cas de manque d’imagination, vous trouverez mon blog, une multitude d’idées pour réintégrer ces aliments à de futurs plats.
Le principal risque étant d’oublier ses restes au fond du réfrigérateur et qu’ils s’abîment. Pensons donc à les réutiliser rapidement, et pour cela ne les laissons pas dans une boîte opaque au fond du frigo mais plutôt dans un contenant transparent, en verre par exemple.
theconversation
Quand aux restes du réfrigérateur, perso, bien sûr, je les range dans des contenants en verre; je me suis fait une obligation -depuis toujours- de les ré-intégrer dans un nouveau plat au maximum dans les deux jours.
Par exemple, si votre recette exige uniquement le jaune d'œuf, laisser le blanc dans un bol en verre, couvert, dans le réfrigérateur et le soir même ou le lendemain, faites une omelette en récupérant ce blanc. Si vous avez de nombreux blancs, faite une meringue à peine sucrée en battant ces blancs avec une cuillère de farine et au four: vous augmentez la puissance de chaleur au fur et a mesure de la cuisson.
Vous pouvez aussi faire une omelette blanche: battez les blancs en omelette et jetez dans votre poêle noire bien chaude et huilée et faite cuire comme si vous aviez les jaunes. Les blancs vont se cuire rapidement. Découpez-les en lanières longues et rajoutez dans une salade de tomate, betterave ou une salade de pois-chiches, maïs, etc…