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Histoire - Page 14
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Qui a inventé le mot gastronomie?
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Un double anniversaire un peu oublié
Eugénie, impératrice des Français: un double anniversaire un peu oublié
En dehors de la ville de Biarritz, qui ne s’est pas montrée ingrate à l’égard de celle à qui elle doit beaucoup, le centenaire de la mort de l’impératrice Eugénie n’a guère mobilisé l’attention.
Pourtant l’année 2020 ne marque pas seulement les 100 ans de sa disparition. Il y a 150 ans, pour la dernière fois de son histoire à ce jour, la France était dirigée par une femme.
Eugénie, Espagnole devenue Française
Il est curieux que les féministes n’aient guère fait entendre leur voix. Pourtant la dernière impératrice des Français a contribué à la cause des femmes. Autant son rôle très traditionnel de bienfaitrice dans le domaine social, que ces messieurs abandonnaient volontiers aux dames, est souvent rappelé, autant son féminisme suscite moins de publicité. Sa personnalité reste méconnue.
D’ailleurs, la notice sur Wikipédia semble avoir été rédigée par un commissaire-priseur qui ne nous épargne aucun diadème ni aucun meuble.
Maria Eugenia de Guzman (Grenade, 5 mai 1826 – Madrid, 11 juillet 1920), comtesse de Teba fut, pour les Français, Eugénie de Montijo. Fille d’un aristocrate espagnol francophile, elle devait à la famille de sa mère d’origine écossaise, des cheveux d’un blond tirant sur le roux.
Elle parlait très bien le français mais conserva toujours un léger accent. Napoléon III avait très habilement justifié son choix: "J’ai préféré une femme que j’aime et que je respecte à une femme inconnue dont l’alliance eût eu des avantages mêlés de sacrifices“.
Bien sûr, l’image d’Eugénie n’est peut-être pas celle d’une féministe telle que l’entendent certaines personnes aujourd’hui. Cette très belle femme, magnifiée par Winterhalter, a été présentée comme frivole, dépensière et légère.
Les Goncourt, méchants à leur habitude, la voyaient "pleine de tout ce qu’il y a de creux". Elle devait être d’ailleurs selon le désir de son impérial époux "le plus bel ornement du trône".
Elle eut ainsi droit à des surnoms peu aimables, "Falbala 1ère", la "Fée Chiffon" ou "Badinguette". Dans sa haine à l’égard de Napoléon III, Victor Hugo l’a même traité de "cocotte".
Elle a régné sur la dernière cour qu’ait connue la France. Étrangère d’origine, elle a subi les habituelles critiques adressées aux épouses des monarques. Elle fut "l’Espagnole" comme Marie-Antoinette avait été "l’Autrichienne". Elle ne fut ainsi jamais populaire.
Dans les opérettes d’Offenbach, les Espagnols sont la cible de plaisanteries diverses. Ne chante-t-on pas dans La Périchole: "Il grandira car il est Espagnol"? Tandis que Les Brigands ridiculisent un ambassadeur espagnol venant de Grenade qui affirme: "Nous sommes de vrais Espagnols". Eugénie, qui n’avait guère le sens de l’humour, devait rayer le nom du compositeur de la promotion de la légion d’honneur à l’été 1870.
L’influence d’Eugénie
Mais derrière l’imagerie Marie-Antoinette à la sauce Sofia Coppola, la figure d’Eugénie se révèle plus complexe et intéressante que cette avalanche de clichés. Elle fut tout sauf l’idiote assurément que bien des contemporains voyaient en elle.
Cette bonne catholique conservatrice, mais non bigote, a eu des prises de position surprenantes pour ceux qui aiment bien ranger les gens dans de petites cases.
Nous la voyons plaider la cause de Baudelaire dont les Fleurs du mal subissent les foudres de la censure. N’a-t-elle pas été aussi une dreyfusarde convaincue? Il est vrai qu’elle vivait alors à l’étranger où l’innocence de Dreyfus a toujours paru évidente.
Son influence, en tout cas, a été loin d’être négligeable. Son féminisme se manifeste très concrètement par de nombreux actes et prises de position.
Elle est intervenue en faveur de Julie Daubié, première diplômée du baccalauréat. Victor Duruy, ministre de l’Instruction publique, favorable à l’accès des filles à l’enseignement secondaire et supérieur, bénéficia de son appui.
Eugénie a soutenu l’inscription de Madeleine Brès à la faculté de médecine. Grâce à elle, Rosa Bonheur fut la première artiste à recevoir la légion d’honneur. L’impératrice aurait souhaité voir George Sand entrer à l’Académie française. Elle devait, enfin, sur ses vieux jours, vivant en exil en Angleterre, soutenir le mouvement des suffragettes.
Trois fois régente
On le sait, les monarchies sont plus féministes que les républiques. Même en France, où les femmes étaient écartées du trône au prétexte d’une prétendue "loi salique", elles ont gouverné le pays à plusieurs reprises.
Ne pouvant être "rois", elles ont du moins été régentes ou mères influentes ou sinon favorites. Blanche de Castille, Catherine et Marie de Médicis, Anne d’Autriche, la marquise de Pompadour ont ainsi joué un rôle politique de premier plan dans l’histoire de notre pays.
Eugénie a été la dernière de cette liste. N’écrivait-elle pas le 22 janvier 1853: "Je tremble… de paraître moins dans l’histoire que Blanche de Castille et Anne d’Autriche". Toutes deux étaient espagnoles d’origine et toutes deux avaient gouverné la France.
Son bilan politique a été fortement critiqué, sans doute à juste raison. Qui a dit que les femmes de pouvoir devaient être moins incompétentes que les hommes de pouvoir?
Elle a exercé la régence à trois reprises. Elle ne se faisait pourtant guère d’illusion sur ses capacités: "Je n’ai jamais été et ne serai probablement jamais une femme politique".
Une autre féministe méconnue, la reine Victoria, devait l’inciter à s’initier à la politique. Elle eut parfois de bonnes formules: "Libérateur de peuples c’est un métier de sot". Elle se souvenait de ses débuts avec Napoléon: "Nous rêvions de travailler au bonheur des peuples et d’améliorer le sort des ouvriers".
Devenue mère, elle eut le souci de se former à la politique pour préparer l’avènement de son fils. Elle prit l’habitude de lire les dépêches diplomatiques. En mai 1859, partant pour l’Italie où la France soutient le Piémont contre l’Autriche, l’empereur lui confie une première fois la régence. Sa capacité à présider le conseil des ministres convainquit Napoléon III de la laisser y assister après son retour.
En juin 1865, à l’occasion du voyage impérial en Algérie, elle se voit de nouveau confier les rênes du pouvoir. Les problèmes de santé de l’empereur laissaient envisager la perspective d’une longue régence. Sa troisième régence, dès le départ de Napoléon III pour Metz le 26 juillet 1870, sera la plus active et contribuera à la chute du régime. À chaque fois, elle s’est montrée appliquée, sérieuse et assidue.
Si elle a joué un rôle malheureux dans l’expédition au Mexique, elle tenta en vain de convaincre Napoléon III de mobiliser sur le Rhin au lendemain de Sadowa. Trochu voyait en elle une Romaine des temps antiques. Après la chute d’Émile Ollivier, elle confia le gouvernement au général comte de Palikao. Elle devait contribuer au désastre de Sedan en pressant Mac-Mahon de secourir Bazaine.
Les dernières années d’Eugénie
La chute de l’Empire rapprocha les deux époux. Prévoyante, Eugénie avait transféré plusieurs millions à l’étranger à la veille du 4 septembre. Vendant ses bijoux et ses propriétés espagnoles, elle permit au couple de vivre dans l’aisance dans son exil anglais.
Ayant perdu successivement son mari puis son fils, le prince impérial tué par les Zoulous sous l’uniforme anglais, elle fut cette dame en noir se partageant entre l’Angleterre et la Côte d’Azur.
Sa très longue existence lui permettra d’assister à la "Revanche" et au retour des "provinces perdues" à la fin de la Grande Guerre. Envoyant à Clemenceau une lettre qu’elle avait reçue de Guillaume Ier en 1870, elle contribuera à convaincre le président Wilson du bien-fondé des demandes françaises.
Le roi de Prusse y affirmait que l’annexion de l’Alsace et de la Moselle s’expliquait par le souci de se protéger d’une éventuelle agression française et non par le désir d’agrandir "une patrie dont le territoire est assez grand".
Elle repose aujourd’hui auprès de Napoléon III et du prince impérial dans la nécropole impériale de Farnborough.
Gérard-Michel Thermeau est l’auteur de plusieurs ouvrages dont le dernier est "Stéphanoisd’autrefois ", Actes Graphiques, février 2020, disponible sur Amazon.
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Tartines de magret* de canard
Achetez du magret du Sud-Ouest, bien sûr!
Ingrédients :
1 magret de canard du Sud-Ouest; 2 oignons doux; 1 pain aux céréales de 400 g
1 bûche de chèvre, 1 pincée de fleur de sel
Sel, poivre; la graisse du magret
1 branche de thym frais; 1 filet d’huile d’olive
1 cuillère à soupe de pignons de pins grillés
Séparez le magret de sa graisse, c'est facile, il se détache à main nue mais vous aurez parfois à utiliser un peu un couteau
Dans une poêle chaude déposez la graisse, attendez qu'elle fonde afin de récupérer suffisamment de graisse; déposez le magret, salez et poivrez.
Laisserz colorer à feu moyen, puis retournez le magret et poursuivre la cuisson 2 minutes.
Déposez dans un plat à four et enfournez 6 minutes à 220°C. N'éteignez pas le four.
Laisser reposer 5 minutes sous une feuille de papier aluminium et pendant ce temps là:
Épluchez les oignons et les émincer en très fines lamelles.
Dans la même poêle chaude, faire brunir les oignons salez, poivrez et effeuillez le thym
Tailler le pain en belles tartines, les toaster 5 minutes à 180° au grille pain, sinon dans la poêle sans graisse; et garnir de la compotée d’oignons.
Tranchez le magret en lamelles, disposez sur la tartine, saupoudrez de fleur de sel, ajoutez les tranches de chèvre et un filet d’huile d’olive.
Mettre brièvement au four en mode grill (2 minutes) pour saisir le chèvre, saupoudrez de thym frais et de pignons de pin grillés et servir avec une salade de saison.
*Magret, théoriquement, on doit dire “maigret“, le morceau le plus maigre du canard…. le suprême quoi!
Coin-coin!
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Touchez pas au patrimoine de chez nous!
Ils ont raison! Vivent les Montagnes Pyrénées
TOUCHEZ PAS AU PATRIMOINE DES FRANÇAIS!
qu'il soit récent ou très, très ancien.....
Profanée, une croix réapparaît mystérieusement sur un sommet des Pyrénées
Découpée et jetée dans le vide en 2018, la croix du point culminant des Pyrénées-Orientales, la croix du Pic Carlit, est réapparue sur le sommet. Les auteurs de cette action restent pour l’heure inconnus. Elle a été re-installée à plus de 2.900 mètres d’altitude,
Selon ses informations, l’objet lourd de plusieurs dizaines de kilos a été monté à dos d’homme, visiblement de nuit. La précédente croix avait été découpée à la meuleuse et jetée dans le vide par des inconnus après les plaintes de randonneurs qui n’appréciaient guère la multiplication de symboles religieux sur les sommets pyrénéens.
Vue depuis le Puig Carlit plus haut sommet des #pyreneesorientales ... Le grand bol d’air ! pic.twitter.com/8V02jfIbUP
— jbbacou (@jb_bacou) July 28, 2020
Une fresque en hommage à Simone Veil dégradée à Paris - photo
Profanée, la croix avait été installée en 2015 à l’aide d’un hélicoptère par des soldats du Centre national d’entrainement commando (CNEC) de Mont-Louis. Et comme l’affirment plusieurs randonneurs habitués des lieux, la nouvelle ressemble étrangement à l’ancienne.
Contacté par France Bleu, un haut gradé du CNEC assure que le centre n’avait «rien à voir avec l'installation de cette nouvelle croix». Le maire de la commune d’Angoustrine Christian Pallares, ou se trouve le Pic Carlit, affirme n’avoir reçu aucune demande d’autorisation.
De son côté, l’évêché de Perpignan indique qu’il ne “s’agit pas d’une initiative du diocèse“.
“Le mystère est entier“, constate le conseiller municipal d'Angoustrine Éric Charre qui souligne que les personnes qui ont monté une croix à une telle altitude lui “inspirent un grand respect“.
Sans aucun doute ré-installée par ceux qui l'ont fait la première fois, bien sûr. Ils ont raison de se taire, vu la conn… ambiante actuelle.
Bravo les mecs!
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Arretez la repentance: voici la vérité historique!
"A quand les excuses d’Alger pour la traite des esclaves européens?" s’interroge l’historien Bernard Lugan
En ces temps de repentance et d’ethno-masochisme, puisque ceux qu’il est difficile de désigner autrement que par le terme d’ennemis, vu leur comportement à l’égard de la France, s’amusent à jongler avec le contexte historique, alors, faisons de même.
L’Algérie aux abois économiquement, ruinée par les profiteurs du Système qui depuis 1962 se sont -méthodiquement- engraissés en pillant ses ressources, a donc l’outrecuidance de demander des excuses à la France. Pourquoi pas d’ailleurs, puisque, comme le disait Etienne de la Boétie: "Ils ne sont grands que parce que nous sommes à genoux"?
Des excuses donc, pour
avoir tracé en Algérie 54 000 kilomètres de routes et pistes (80 000 avec les pistes sahariennes),
31 routes nationales dont près de 9000 kilomètres goudronnés,
construit 4300 km de voies ferrées,
4 ports équipés aux normes internationales,
23 ports aménagés (dont 10 accessibles aux grands cargos et dont 5 qui pouvaient être desservis par des paquebots),
34 phares maritimes,
une douzaine d’aérodromes principaux,
des centaines d’ouvrages d’art (ponts, tunnels, viaducs, barrages etc.),
des milliers de bâtiments administratifs, de casernes, de bâtiments officiels,
31 centrales hydroélectriques ou thermiques,
une centaine d’industries importantes dans les secteurs de la construction, de la métallurgie, de la cimenterie etc.,
des milliers d’écoles, d’instituts de formations, de lycées, d’universités avec 800 000 enfants scolarisés dans 17 000 classes (soit autant d’instituteurs, dont deux-tiers de Français),
un hôpital universitaire de 2000 lits à Alger, trois grands hôpitaux de chefs-lieux à Alger, Oran et Constantine, 14 hôpitaux spécialisés et 112 hôpitaux polyvalents, soit le chiffre exceptionnel d’un lit pour 300 habitants.
Sans parler d’une agriculture florissante laissée en jachère après l’indépendance, à telle enseigne qu’aujourd’hui l’Algérie doit importer du concentré de tomates, des pois chiches et jusqu’à la semoule pour le couscous…
Or, tout ce que la France légua à l’Algérie en 1962 fut construit à partir du néant, dans un pays qui n’avait jamais existé et dont même le nom lui fut donné par le colonisateur…
Tout avait été payé par les impôts des Français. En 1959, toutes dépenses confondues, l’Algérie engloutissait ainsi 20% du budget de l’Etat français, soit davantage que les budgets additionnés de l’Education nationale, des Travaux publics, des Transports, de la Reconstruction et du Logement, de l’Industrie et du Commerce! (Voir à ce sujet mon livre Algérie l’Histoire à l’endroit).
L’Algérie a exigé, et sur ce point comment ne pas être d’accord avec elle, que la France lui restitue les cranes de combattants vaincus par l’armée française lors de la conquête.
Mais alors, quid des restes des dizaines de milliers d’esclaves européens dont des milliers de Français enlevés en mer ou par des razzia littorales, morts en Algérie et enterrés dans la banlieue d’Alger dans ce qui, avant la conquête était désigné comme le cimetière des chrétiens?
C’est en effet par dizaines de milliers que des hommes, des femmes et des enfants européens furent pris en mer ou enlevés à terre par les pirates barbaresques.
De 1689 à 1697, Marseille perdit ainsi 260 navires ou barques de pêche et plusieurs milliers de marins et de passagers, tous ayant été réduits en esclavage.
En 1718, la comtesse du Bourk, ses enfants et ses domestiques qui avaient embarqué à Sète pour rejoindre via Barcelone son mari ambassadeur en Espagne furent capturés en mer. La petite Marie-Anne du Bourk alors âgée de 9 ans, fut rachetée en 1720.
Grâce aux rapports des pères des Ordres religieux dits de "rédemption des captifs", qu’il s’agisse de l’Ordre des Trinitaires fondé par Jean de Matha et Félix de Valois, ou des Pères de la Merci, les Mercédaires, un ordre religieux fondé par Pierre Nolasque, nous connaissons les noms de milliers d’esclaves rachetés, ainsi que leurs villes ou villages d’origine, cependant que, faute de moyens, des dizaines de milliers d’autres ne le furent pas et moururent dans les chaînes.
En 1643, le Père Lucien Héraut, prêtre de l’Ordre de la Trinité et Rédemption des Captifs, rentra en France avec 50 malheureux Français qu’il venait de racheter aux esclavagistes algérois. Faute de moyens, la mort dans l’âme, il avait laissé derrière lui plusieurs milliers d’autres Français, sans compter les milliers d’esclaves appartenant aux autres nations européennes enlevés en mer ou sur le littoral.
Dans une lettre d’une grande puissance de témoignage adressée à Anne d’Autriche, Reine-Régente du royaume de France, le père Héraut se fit l’interprète des captifs, s’adressant à la reine en leur nom, afin de lui demander une aide financière pour les racheter.
Une lettre qui devrait clore les prétentions et les exigences d’excuses des descendants des esclavagistes algérois:
"Larmes et clameurs des Chrestiens françois de nation, captifs en la ville d’Alger en Barbarie, adressées à la reine régente, par le R. P. Lucien Heraut, Religieux de l’Ordre de la Trinité et Rédemption des Captifs, 1643.
" (…) ainsi qu’il arrive ordinairement aux vassaux de vostre Majesté, qui croupissent miserablement dans l’horrible esclavage (…) cette mesme necessité addresse aux pieds de sa clemence et Royalle bonté, les larmes et soupirs de plus de deux milles François de nation Esclaves en la seule ville d’Alger en Barbarie, à l’endroit desquels s’exerce les plus grandes cruautés que l’esprit humain puisse excogiter, et les seuls esprits infernaux inventer.
Ce n’est pas, Madame, une simple exaggeration (…) de ceux, qui par malheur sont tombés dans les griffes de ces Monstres Affricains, et qui ont ressenty, comme nous, leur infernalle cruauté, pendant le long sejour d’une dure captivité, les rigueurs de laquelle nous experimentons de jour en jour par des nouveaux tourments: la faim, le soif, le froid, le fer, et les gibets (…) mais il est certain que les Turcs et Barbares encherissent aujourd’hui par-dessus tout cela, inventans journellement de nouveaux tourments, contre ceux qu’ils veulent miserablement prostituer, notamment à l’endroit de la jeunesse, captive de l’un et l’autre sexe, afin de la corrompre à porter à des pechés si horribles et infames, qu’ils n’ont point de nom, et qui ne se commettent que parmys ces monstres et furies infernales et ceux qui resistent à leurs brutales passions, sont écorchez et dechirez à coup de bastons, les pendants tous nuds à un plancher par les pieds, leur arrachant les ongles des doigts, brullant la plante des pieds avec des flambeaux ardents, en sorte que bien souvent ils meurent en ce tourment.
Aux autres plus agés ils font porter des chaisne de plus de cent livres de poids, lesquelles ils traisnent miserablement partout où ils sont contrains d’aller, et apres tout cela si l’on vient à manquer au moindre coup de siflet ou au moindre signal qu’ils font, pour executer leurs commandements, nous sommes pour l’ordinaire bastonnez sur la plante des pieds, qui est une peine intollerable, et si grande, qu’il y en a bien souvent qui en meurent, et lors qu’ils ont condamné une personne à six cent coups de bastons, s’il vient à mourir auparavant que ce nombre soit achevé, ils ne laissent pas de continuer ce qui reste sur le corps mort.
Les empalements son ordinaires, et le crucifiment se pratique encore parmy ces maudits barbares, en cette sorte ils attachent le pauvre patient sur une manière d’echelle, et lui clouent les deux pieds, et les deux mains à icelle, puis après ils dressent ladite Eschelle contre une muraille en quelque place publique, où aux portes et entrées des villes (…) et demeurent aussi quelque fois trois ou quatre jours à languir sans qu’il soit permis à aucun de leur donner soulagement.
D’autres sont écorchez tous vifs, et quantitez de bruslez à petit feu, specialement ceux qui blasphement ou mesprisent leur faux Prophete Mahomet, et à la moindre accusation et sans autre forme de procez, sont trainez à ce rigoureux supplice, et là attachez tout nuds avec une chaine à un poteau, et un feu lent tout autour rangé en rond, de vingt-cinq pieds ou environ de diametre, afin de faire rostir à loisir, et cependant leur servir de passe-temps, d’autres sont accrochez aux tours ou portes des villes, à des pointes de fer, où bien souvent ils languissent fort long temps.
Nous voions souvent de nos compatriots mourir de faim entre quatre murailles, et dans des trous qu’ils font en terre, où ils les mettent tout vif, et perissent ainsi miserablement. Depuis peu s’est pratiqué un genre de tourment nouveau à l’endroit d’un jeune homme de l’Archevesché de Rouen pour le contraindre a quitter Dieu et nostre saincte Religion, pour laquelle il fut enchaisné avec un cheval dans la campagne, l’espace de vingt-cinq jours, à la merci du froid et du chaud et quantitez d’autres incommoditez, lesquelles ne pouvant plus supporter fit banqueroute à notre saincte loy.
Mille pareilles cruautez font apostasier bien souvent les plus courageux, et mesme les plus doctes et sçavants: ainsi qu’il arriva au commencement de cette presente année en la personne d’un Père Jacobin d’Espagne, lequel retenu Captif, et ne pouvant supporter tant de miseres, fit profession de la loy de Mahomet, en laquelle il demeura environ six mois, pendant lesquels (…) il avoit scandalisez plus de trente mille Chrestiens esclaves de toutes nations (…) il se resolu à estre brullé tout vif, qui est le supplice ordinaire de ceux qui renoncent à Mahomet (…)en suite deqoy il fut jetté en une prison obscure et infame (…) Le Bascha le fit conduire au supplice(…) il fut rosty à petit feu un peu hors de la ville près le Cimitiere des Chrestiens.
Nous n’aurions jamais fait, et nous serions trop importuns envers votre Majesté, de raconter icy toute les miseres et calamitez que nous souffrons: il suffit de dire que nous sommes icy traittez comme de pauvres bestes, vendus et revendus aux places publiques à la volonté de ces inhumains, lesquels puis apres nous traittent comme des chiens, prodiguans nostre vie, et nous l’ostans, lors que bon leur semble (…).
Tout cecy, Madame, est plus que suffisant pour émouvoir la tendresse de vos affections royales envers vos pauvres subjets captifs desquels les douleurs sont sans nombre, et la mort continuelle dans l’ennuy d’une si douleureuse vie (…), et perdre l’ame apres le corps, le salut apres la liberté, sous l’impatience de la charge si pesante de tant d’oppressions, qui s’exercent journellement en nos personnes, sans aucune consideration de sexe ny de condition, de vieil ou du jeune, du fort ou du foible: au contraire celuy qui paroist delicat, est reputé pour riche, et par consequent plus mal traitté, afin de l’obliger à une rançon excessive, par lui ou par les siens (…) nous implorons sans cesse, jettant continuellement des soupirs au Ciel afin d’impetrer les graces favorables pour la conservation de vostre Majesté, et de nostre Roy son cher fils, destiné de Dieu pour subjuguer cette nation autant perfide que cruelle, au grand souhait de tous les Catholiques, notamment de ceux qui languissent dans ce miserable enfer d’Alger, une partie desquels ont signé cette requeste en qualité, Madame, de vos tres humbles, tres obeyssants, tres fidels serviteurs et vassaux les plus miserables de la terre, desquels les noms suivent selon les Dioceses et Provinces de votre Royaume".
Le numéro du mois de septembre de l’Afrique Réelle sera un numéro spécial consacré à la repentance et à l’esclavage et, le 1er septembre, je publierai un livre intitulé Esclavage, l’histoire à l’endroit, une arme de réfutation de la doxa culpabilisatrice. Les lecteurs de ce blog et les abonnés à la revue seront informés dès sa parution.
Bernard Lugan, historien, directeur de la revue "L’Afrique réelle"
Maintenant, on sait pourquoi certains ont les cheveux clairs et/ou les yeux bleus!
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Oui, bon, c'est pas Toulousain....
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Plus de 40 ans que je n'en avais pas mangé!
Lorsque ma fille était enfant, il m'arrivait d'en faire parfois, cela me rappelait l'enfance (c'est moi qui cuisinait dès l'âge de 10 ans); soit-disant que ma mère....
Bref, en tant que pauvres, nous faisions toujours au moins cher. J'aimais beaucoup récupérer du pain rassis pour faire soit du pouding, soit du pain perdu... mais, le pain ne se perdait pas souvent chez nous.
Hier, il me restait une demi-baguette de la veille que j'avais oublié de congeler. En fait, j'achète (tant pis, je leur fait une pub gratuite!) du pain au Géant Casino de Fenouillet: c'est un pain dont les grains, AVANT la farine, n'ont pas été arrosés d'insecticide dans les silos.
Ha, vous ne saviez pas??? les grains de blé et autres sont arrosés d'insecticides pour empêcher les souris et autres bestioles du genre de venir leur boulotter leur gagne-pain (c'est le cas de le dire). Donc, votre estomac, qu'est-ce-qu'il prend durant toute votre vie!
J'ai lu l'étiquette de composition ce pain il y a une dizaine d'année et depuis, je n'achète que ce pain là... d'accord, vous allez chez votre artisan boulanger: oserez vous lui poser cette question: Monsieur, la farine de votre pain est-elle arrosée de pesticide?
Donc, avec cette demi-baguette, j'ai fais du pain perdu:
coupé le pain en tranches épaisses, battu deux œufs en omelette et dans le saladier, rajouté de la cannelle et un grand doigt de gin -mais vous pouvez utiliser l’alcool que vous voulez -sauf si vous faites le pain perdu pour des enfants. Nous, autrefois, on rajoutait de l'eau de fleurs d'oranger... sauf, que de nos jours, elle n'a aucun goût, because ils utilisent les fleurs pour faire de l'huile essentielle de fleurs d'oranger avant de distiller les fleurs pour en faire l'eau du même nom; résultat? elle n'a plus de goût.
Même la bio, c'est du faux.... et, en plus, elle est mise en bouteilles plastiques: du faux de chez faux, je vous dis.... les artisans qui fabriquent la vraie eau de fleur oranger sont ultra rare.
J'ai trempé le pain en le tournant et retournant dans le mélange; j'ai fais chauffer la poêle noire avec moitié beurre, moitié huile de pépin de raisin (elle n'a pas de goût et ne dénature pas celui du beurre)
Après avoir fait rissoler mon pain de chaque côté, je l'ai posé sur une assiette creuse recouverte d'un papier absorbant et j'ai saupoudré chaque tranche de pépites de sucre.
Pour faire des pépites de sucre, facile. Prenez quelques morceaux de sucre entiers, posez-les sur une surface plane et posez le dos d'un verre; écrabouillez le tout en conservant des morceaux plus gros que le sucre que vous obtenez en poudre.
Halalà, cela m'a rappelé de vieux souvenirs d'enfance! Ma fille et moi, on a décidé de recommencer d'en faire plus souvent!
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