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Le député LREM de l’Hérault veut faire passer une loi contre la discrimination par l’accent
Le député de l’Hérault Christophe Euzet (LREM) a déposé un projet de loi contre la discrimination par l’accent qui sera examiné le 26 novembre à l’Assemblée nationale. Pour l’élu du sud, chaque déplacement à Paris donne lieu à des réflexions. Celui qui a l’accent du sud est vu comme “un mec sympa avec qui on boit l’apéro mais qui n’est pas là pour parler de choses sérieuses“, confie-t-il au journal L’Indépendant.
Avec cette loi, Christophe Euzet veut instaurer un délit pénal dans le cadre de l’article 225 du Code Pénal pour la discrimination par l’accent. Dix-huit député soutiennent le texte présenté parmi eux Sylvia Pinel, ancienne ministre déléguée à l’Artisan et au Commerce au sein du gouvernement Jean-Marc Ayrault.
Quand Jean Castex a été nommé Premier ministre en juillet dernier, il était inconnu du grand public. Le maire de Prades, commune moyenne des Pyrénées-Orientales était jusque là le “monsieur déconfinement” du gouvernement. L’Elysée l’a présenté comme “un haut fonctionnaire complet et polyvalent qui aura à cœur de réformer l’Etat et de conduire un dialogue apaisé avec les territoires”. Mais très vite le nouveau Premier ministre a été la cible de moqueries… à cause de son accent. Un accent chantant et un phrasé très lent, découpant chaque syllabe. […]
Normal: on nous a bien appris à parler le VRAI Français et pas le goubli-boulga dont nous bassinent tous les parigots, bobos et soit-disant élites de la France!
En Occitanie, perpétuer les traditions et être fier de l’histoire du pays comme de la région, c’est une priorité au quotidien pour tous les locaux. Sans aucun doute, ce qui fait en grande partie la popularité de l’Occitanie aujourd’hui, c’est son goût pour les fêtes et les célébrations en tout genre, comme l’illustrent bien le feu d’artifice et le bal des pompiers organisés à Montpellier le 14 juillet dernier. Au-delà des nombreux événements festifs organisés toute l’année, la région a une autre façon de s’imposer comme LA région française où il fait bon vivre : elle dispose de nombreux sports et jeux traditionnels qui permettent aux plus jeunes comme aux plus âgés de se divertir et de trouver un peu de légèreté dans un quotidien qui peut vite devenir oppressant. Oubliez le football, le basket et le poker (enfin pas complètement) et découvrez ce qui fait tout le charme du sud en matière de loisirs.
La pétanque, un sport né dans le sud
Le jeu de boules existe depuis très (très) longtemps. On estime ainsi que les civilisations égyptiennes, grecques, romaines et même gauloises se sont, chacune à leur tour, amusées avec des boules, qu’elles soient en argile, en bois ou encore en acier. C’est ensuite à la période de la Renaissance que les boules sont devenues un véritable jeu populaire, en séduisant le plus grand nombre avec ses règles requérant à la fois de la technique, de l’adresse et de la maîtrise de soi.
Mais si la pétanque a aujourd’hui une place de choix dans le cœur de tous les Occitans, c’est surtout parce que le jeu de boules moderne serait né en 1908 sous l’impulsion d’un certain Jules Hugues dit "Lenoir", lors d’une partie jouée à La Ciotat. Selon la légende, ce dernier, ne pouvant plus s’adonner au jeu provençal (qui voyait les tireurs de boules faire trois pas de course avant de lancer leur projectile), décida de tracer un rond au sol tout en envoyant ce qui allait par la suite s’appeler le cochonnet à 5 ou 6 mètres de distance. Le but était ensuite de se rapprocher au maximum de ce cochonnet avec les boules, depuis le cercle dessiné, en position de "pieds tanqués" (pieds joints). Et comme ça, en un instant, ou presque, la pétanque était née.
Coup de poker plus que gagnant pour ce passionné de boules qui voulait simplement trouver une manière de continuer à s’amuser avec son jeu préféré en le réinventant quelque peu ! En connaissant cette histoire, on comprend mieux l’amour des sudistes pour la pétanque et on comprend aussi mieux l’engouement autour du Mondial la Marseillaise à Pétanque, qui réunit plus de 10 000 amateurs de pétanque chaque année à Marseille.
Le jeu de quilles de neuf, un sport qui se pratique dans le Sud-Ouest
Tout comme pour la pétanque, il est difficile de déterminer quand est exactement né le jeu des quilles de neuf. Vraisemblablement apparu au cours du XVe siècle, ce jeu de quille a évolué au fil des siècles pour finalement exister réellement à partir de 1832, sous l’impulsion de M. Montestruc, un Chalossais du Tursan. À l’aube du XXe siècle, la première compétition de quilles de neuf a eu lieu à Dax, avec des participants venant de tout le Béarn, du sud des Landes ou encore du Gers et de la Bigorre. Depuis 1945, il existe même une Fédération française de quilles.
Le principe de ce jeu est simple: alors que 9 quilles sont disposées en carré, il convient de lancer une boule sur les quilles énoncées dans la figure imposée au tireur afin de les faire tomber. Au total, pour remporter la partie, il faut réaliser une série de 12 figures de tir imposées. Autant vous dire que les joueurs sont occupés pour un bon moment lorsqu’ils se lancent dans une partie !
Aujourd’hui, en France, quand on parle de jeu de cartes, on a tendance à penser au poker. Il faut dire que, actuellement on estime qu’il existerait plus de 3 millions de joueurs de poker dans l’Hexagone. Mais, qu’on se le dise, si, pour les Occitans, les parties de Texas Hold’em et d’Omaha Hi-Lo sont courantes, rien ne vaut une partie de bourre (ou Bourré en Occitan), un jeu de cartes d’origine occitane qui se joue avec 32 cartes. En fonction du département et des villes, plusieurs variantes existent.
Pour jouer à la bourre, chaque joueur reçoit 5 cartes et mise dans un pot une somme définie à l’avance. En cela, on peut voir des points communs entre le poker et ce jeu typique du sud, avec des notions d’argent et de stratégie très présentes. Le but ici est de faire le plus de plis afin de gagner la cagnotte en jeu. Mais, souvent, la cagnotte est en réalité symbolique puisque nombreux sont ceux qui jouent avec des petites pièces. En somme, vous avez plus de chance de gagner gros en jouant au poker qu’à la bourre, jeu qui a beaucoup été pratiqué dans les tranchées lors de la Première Guerre Mondiale, selon les historiens.
Toutes les régions françaises, ou presque, ont leur jeu traditionnel de balle ou de raquette. Dans le cas de l’Occitanie, c’est le jeu de balle au tambourin, déclinaison du jeu de paume, qui s’impose comme étant la grande référence incontournable. Créé dans l’Hérault au XIXe siècle, ce jeu oppose systématiquement deux équipes composées de 3 ou 5 personnes. Pour s’échanger la balle et marquer des points, les joueurs utilisent une raquette qui n’est autre qu’un tambourin.
Au fil des siècles, le tambourin en question a beaucoup évolué: au départ constitué en peau de chèvre et en bois, il s’agit désormais la plupart du temps d’une toile synthétique fixée sur une armature de plastique. C’est au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale qu’il a été popularisé, grâce notamment à l’écrivain occitan Max Rouquette. Pratiqué à la fois par les plus petits et les plus grands, ce sport de raquette, connu au niveau international, peut se jouer aussi bien en intérieur qu’à l’extérieur.
Les autres jeux à connaître
Depuis la création de la région Occitanie, en 2015, qui regroupe désormais les régions "Midi-Pyrénées" et "Languedoc-Roussillon", le sud regroupe des terres proches sur le plan culturel mais très différentes à la fois. Dès lors, à l’instar du football et du rugby, très populaires dans le coin, il convient de signaler qu’il existe de nombreux jeux et sports traditionnels que nous n’avons pas eu l’occasion de vous présenter et qui font vibrer le grand public, comme la course landaise, la course camarguaise ou encore le pilou, la pelote basque et les jeux béarnais, qui sont spécifiques à certains coins de l’Occitanie. Pour les découvrir, rien de tel que de les tester directement.
Roch de Montpellier, ce Saint qui protège des épidémies
Alors que l’Europe est aujourd’hui au centre de l’épidémie de Coronavirus, Lengadoc Info a demandé à l’abbé Berthe du prieuré Saint-François-de-Sales de Fabrègues, de revenir sur la vie de saint Roch.
C’est pendant la grande peste noire (1347 – 1352), qui décima un tiers de la population occidentale, que naquit, à Montpellier, saint Roch. Il est le fils d’un dignitaire de la ville, devenu premier consul en 1363 (Montpellier, rattaché à la couronne de France depuis 1349, est une république marchande). Désiré et longtemps attendu par ses parents, il fut baptisé au sanctuaire Notre-Dame des Tables et passa son enfance dans un milieu profondément chrétien. Il fit probablement ses études chez les pères dominicains, avant d’étudier à la très réputée université de médecine.
Le pèlerinage pour Rome
Orphelin à 17 ans, riche et instruit, il distribua sa fortune aux pauvres et rejoignit le tiers-ordre franciscain. Après avoir revêtu l’habit de pèlerin, il reçut la bénédiction de l’évêque de Maguelone et prit la route pour Rome. Il arriva à Acquapendente, à quelques jours de marche de la Ville éternelle, en juillet 1367. Il y resta trois mois, car la peste y sévissait. Il mit en pratique l’enseignement médical qu’il avait reçu et obtint de nombreuses guérisons par le simple signe de croix qu’il faisait sur les victimes.
Ce n’est qu’au début de l’année 1368, qu’il arriva à Rome. Il s’occupa sans doute des malades à l’hôpital du Saint-Esprit, ordre fondé par son compatriote, Gui de Montpellier, avec le même succès, qu’à Acquapendente. Un prélat, guéri par ses soins ou témoin de guérisons miraculeuses, lui fit rencontrer le pape Urbain V, qui s’écria, en le voyant : « Il me semble que tu viens du Paradis » !
Près de Plaisance, le chien de Roch
Roch quitta Rome, en 1370, pour s’en retourner vers sa patrie. Au mois de juillet 1371, Il était à Plaisance, où il assista, guérit et réconforta les malades. Mais bientôt atteint par la peste, Roch se rendit péniblement jusqu’à un bois pour y mourir. A cet endroit, une source jaillit et un chien lui apporta chaque jour un pain. Ayant recouvré la santé il retourna à Plaisance, auprès des pestiférés, faisant preuve d’un courage et d’une charité exceptionnelle.
La prison à Voghera
Il reprit sa route, mais les terres milanaises étaient le théâtre d’une guerre, qui durera jusqu’en 1375. Pris pour un espion, Roch fut arrêté, et transféré à Voghera. Il pouvait certes être identifié, grâce à la marque en forme de croix qu’il avait depuis sa naissance sur sa poitrine, par son oncle, gouverneur de la ville. Mais, fidèle au vœu d’anonymat de tout pèlerin, Roch ne révéla pas son identité, et demanda à pouvoir reprendre son chemin, en tant qu’ « humble serviteur de Dieu ». Sa requête rejetée, il fut mis au cachot, et cela, durant cinq années. Selon la tradition, il ne dévoila son identité qu’à un prêtre, la veille de sa mort, survenue vraisemblablement le 16 août 1379. Des témoins assurèrent que le cachot s’illumina et que le dernier souhait de Roch, à l’ange venu l’assister, fut d’intercéder pour les gens en souffrance.
Sa dépouille, gardée dans l’église de Voghera qui lui est toujours dédiée, a été plus tard transportée à Venise. La majeure partie de son corps est toujours à Venise en l’église de la Scuola Grande di San Rocco. Au XIXe siècle, un tibia fut remis solennellement au sanctuaire Saint-Roch de Montpellier, qui possède également son bâton de pèlerin. Honoré comme un saint, il est invoqué contre la peste et les maladies contagieuses.
Eugénie, impératrice des Français: un double anniversaire un peu oublié
En dehors de la ville de Biarritz, qui ne s’est pas montrée ingrate à l’égard de celle à qui elle doit beaucoup, le centenaire de la mort de l’impératrice Eugénie n’a guère mobilisé l’attention.
Pourtant l’année 2020 ne marque pas seulement les 100 ans de sa disparition. Il y a 150 ans, pour la dernière fois de son histoire à ce jour, la France était dirigée par une femme.
Eugénie, Espagnole devenue Française
Il est curieux que les féministes n’aient guère fait entendre leur voix. Pourtant la dernière impératrice des Français a contribué à la cause des femmes. Autant son rôle très traditionnel de bienfaitrice dans le domaine social, que ces messieurs abandonnaient volontiers aux dames, est souvent rappelé, autant son féminisme suscite moins de publicité. Sa personnalité reste méconnue.
D’ailleurs, la notice sur Wikipédia semble avoir été rédigée par un commissaire-priseur qui ne nous épargne aucun diadème ni aucun meuble.
Maria Eugenia de Guzman (Grenade, 5 mai 1826 – Madrid, 11 juillet 1920), comtesse de Teba fut, pour les Français, Eugénie de Montijo. Fille d’un aristocrate espagnol francophile, elle devait à la famille de sa mère d’origine écossaise, des cheveux d’un blond tirant sur le roux.
Elle parlait très bien le français mais conserva toujours un léger accent. Napoléon III avait très habilement justifié son choix: "J’ai préféré une femme que j’aime et que je respecte à une femme inconnue dont l’alliance eût eu des avantages mêlés de sacrifices“.
Bien sûr, l’image d’Eugénie n’est peut-être pas celle d’une féministe telle que l’entendent certaines personnes aujourd’hui. Cette très belle femme, magnifiée par Winterhalter, a été présentée comme frivole, dépensière et légère.
Les Goncourt, méchants à leur habitude, la voyaient "pleine de tout ce qu’il y a de creux". Elle devait être d’ailleurs selon le désir de son impérial époux "le plus bel ornement du trône".
Elle eut ainsi droit à des surnoms peu aimables, "Falbala 1ère", la "Fée Chiffon" ou "Badinguette". Dans sa haine à l’égard de Napoléon III, Victor Hugo l’a même traité de "cocotte".
Elle a régné sur la dernière cour qu’ait connue la France. Étrangère d’origine, elle a subi les habituelles critiques adressées aux épouses des monarques. Elle fut "l’Espagnole" comme Marie-Antoinette avait été "l’Autrichienne". Elle ne fut ainsi jamais populaire.
Dans les opérettes d’Offenbach, les Espagnols sont la cible de plaisanteries diverses. Ne chante-t-on pas dans La Périchole: "Il grandira car il est Espagnol"? Tandis que Les Brigands ridiculisent un ambassadeur espagnol venant de Grenade qui affirme: "Nous sommes de vrais Espagnols". Eugénie, qui n’avait guère le sens de l’humour, devait rayer le nom du compositeur de la promotion de la légion d’honneur à l’été 1870.
L’influence d’Eugénie
Mais derrière l’imagerie Marie-Antoinette à la sauce Sofia Coppola, la figure d’Eugénie se révèle plus complexe et intéressante que cette avalanche de clichés. Elle fut tout sauf l’idiote assurément que bien des contemporains voyaient en elle.
Cette bonne catholique conservatrice, mais non bigote, a eu des prises de position surprenantes pour ceux qui aiment bien ranger les gens dans de petites cases.
Nous la voyons plaider la cause de Baudelaire dont les Fleurs du mal subissent les foudres de la censure. N’a-t-elle pas été aussi une dreyfusarde convaincue? Il est vrai qu’elle vivait alors à l’étranger où l’innocence de Dreyfus a toujours paru évidente.
Son influence, en tout cas, a été loin d’être négligeable. Son féminisme se manifeste très concrètement par de nombreux actes et prises de position.
Elle est intervenue en faveur de Julie Daubié, première diplômée du baccalauréat. Victor Duruy, ministre de l’Instruction publique, favorable à l’accès des filles à l’enseignement secondaire et supérieur, bénéficia de son appui.
Eugénie a soutenu l’inscription de Madeleine Brès à la faculté de médecine. Grâce à elle, Rosa Bonheur fut la première artiste à recevoir la légion d’honneur. L’impératrice aurait souhaité voir George Sand entrer à l’Académie française. Elle devait, enfin, sur ses vieux jours, vivant en exil en Angleterre, soutenir le mouvement des suffragettes.
Trois fois régente
On le sait, les monarchies sont plus féministes que les républiques. Même en France, où les femmes étaient écartées du trône au prétexte d’une prétendue "loi salique", elles ont gouverné le pays à plusieurs reprises.
Ne pouvant être "rois", elles ont du moins été régentes ou mères influentes ou sinon favorites. Blanche de Castille, Catherine et Marie de Médicis, Anne d’Autriche, la marquise de Pompadour ont ainsi joué un rôle politique de premier plan dans l’histoire de notre pays.
Eugénie a été la dernière de cette liste. N’écrivait-elle pas le 22 janvier 1853: "Je tremble… de paraître moins dans l’histoire que Blanche de Castille et Anne d’Autriche". Toutes deux étaient espagnoles d’origine et toutes deux avaient gouverné la France.
Son bilan politique a été fortement critiqué, sans doute à juste raison. Qui a dit que les femmes de pouvoir devaient être moins incompétentes que les hommes de pouvoir?
Elle a exercé la régence à trois reprises. Elle ne se faisait pourtant guère d’illusion sur ses capacités: "Je n’ai jamais été et ne serai probablement jamais une femme politique".
Une autre féministe méconnue, la reine Victoria, devait l’inciter à s’initier à la politique. Elle eut parfois de bonnes formules: "Libérateur de peuples c’est un métier de sot". Elle se souvenait de ses débuts avec Napoléon: "Nous rêvions de travailler au bonheur des peuples et d’améliorer le sort des ouvriers".
Devenue mère, elle eut le souci de se former à la politique pour préparer l’avènement de son fils. Elle prit l’habitude de lire les dépêches diplomatiques. En mai 1859, partant pour l’Italie où la France soutient le Piémont contre l’Autriche, l’empereur lui confie une première fois la régence. Sa capacité à présider le conseil des ministres convainquit Napoléon III de la laisser y assister après son retour.
En juin 1865, à l’occasion du voyage impérial en Algérie, elle se voit de nouveau confier les rênes du pouvoir. Les problèmes de santé de l’empereur laissaient envisager la perspective d’une longue régence. Sa troisième régence, dès le départ de Napoléon III pour Metz le 26 juillet 1870, sera la plus active et contribuera à la chute du régime. À chaque fois, elle s’est montrée appliquée, sérieuse et assidue.
Si elle a joué un rôle malheureux dans l’expédition au Mexique, elle tenta en vain de convaincre Napoléon III de mobiliser sur le Rhin au lendemain de Sadowa. Trochu voyait en elle une Romaine des temps antiques. Après la chute d’Émile Ollivier, elle confia le gouvernement au général comte de Palikao. Elle devait contribuer au désastre de Sedan en pressant Mac-Mahon de secourir Bazaine.
Les dernières années d’Eugénie
La chute de l’Empire rapprocha les deux époux. Prévoyante, Eugénie avait transféré plusieurs millions à l’étranger à la veille du 4 septembre. Vendant ses bijoux et ses propriétés espagnoles, elle permit au couple de vivre dans l’aisance dans son exil anglais.
Ayant perdu successivement son mari puis son fils, le prince impérial tué par les Zoulous sous l’uniforme anglais, elle fut cette dame en noir se partageant entre l’Angleterre et la Côte d’Azur.
Sa très longue existence lui permettra d’assister à la "Revanche" et au retour des "provinces perdues" à la fin de la Grande Guerre. Envoyant à Clemenceau une lettre qu’elle avait reçue de Guillaume Ier en 1870, elle contribuera à convaincre le président Wilson du bien-fondé des demandes françaises.
Le roi de Prusse y affirmait que l’annexion de l’Alsace et de la Moselle s’expliquait par le souci de se protéger d’une éventuelle agression française et non par le désir d’agrandir "une patrie dont le territoire est assez grand".
Elle repose aujourd’hui auprès de Napoléon III et du prince impérial dans la nécropole impériale de Farnborough.
Gérard-Michel Thermeau est l’auteur de plusieurs ouvrages dont le dernier est "Stéphanoisd’autrefois ", Actes Graphiques, février 2020, disponible sur Amazon.
1 magret de canard du Sud-Ouest; 2 oignons doux; 1 pain aux céréales de 400 g
1 bûche de chèvre, 1 pincée de fleur de sel
Sel, poivre; la graisse du magret
1 branche de thym frais; 1 filet d’huile d’olive
1 cuillère à soupe de pignons de pins grillés
Séparez le magret de sa graisse, c'est facile, il se détache à main nue mais vous aurez parfois à utiliser un peu un couteau
Dans une poêle chaude déposez la graisse, attendez qu'elle fonde afin de récupérer suffisamment de graisse; déposez le magret, salez et poivrez.
Laisserz colorer à feu moyen, puis retournez le magret et poursuivre la cuisson 2 minutes.
Déposez dans un plat à four et enfournez 6 minutes à 220°C. N'éteignez pas le four.
Laisser reposer 5 minutes sous une feuille de papier aluminium et pendant ce temps là:
Épluchez les oignons et les émincer en très fines lamelles.
Dans la même poêle chaude, faire brunir les oignons salez, poivrez et effeuillez le thym
Tailler le pain en belles tartines, les toaster 5 minutes à 180° au grille pain, sinon dans la poêle sans graisse; et garnir de la compotée d’oignons.
Tranchez le magret en lamelles, disposez sur la tartine, saupoudrez de fleur de sel, ajoutez les tranches de chèvre et un filet d’huile d’olive.
Mettre brièvement au four en mode grill (2 minutes) pour saisir le chèvre, saupoudrez de thym frais et de pignons de pin grillés et servir avec une salade de saison.
*Magret, théoriquement, on doit dire “maigret“, le morceau le plus maigre du canard…. le suprême quoi!
Profanée, une croix réapparaît mystérieusement sur un sommet des Pyrénées
Découpée et jetée dans le vide en 2018, la croix du point culminant des Pyrénées-Orientales, la croix du Pic Carlit, est réapparue sur le sommet. Les auteurs de cette action restent pour l’heure inconnus. Elle a été re-installée à plus de 2.900 mètres d’altitude,
Selon ses informations, l’objet lourd de plusieurs dizaines de kilos a été monté à dos d’homme, visiblement de nuit. La précédente croix avait été découpée à la meuleuse et jetée dans le vide par des inconnus après les plaintes de randonneurs qui n’appréciaient guère la multiplication de symboles religieux sur les sommets pyrénéens.
Vue depuis le Puig Carlit plus haut sommet des #pyreneesorientales ... Le grand bol d’air ! pic.twitter.com/8V02jfIbUP
— jbbacou (@jb_bacou) July 28, 2020
Une fresque en hommage à Simone Veil dégradée à Paris - photo
Profanée, la croix avait été installée en 2015 à l’aide d’un hélicoptère par des soldats du Centre national d’entrainement commando (CNEC) de Mont-Louis. Et comme l’affirment plusieurs randonneurs habitués des lieux, la nouvelle ressemble étrangement à l’ancienne.
Contacté par France Bleu, un haut gradé du CNEC assure que le centre n’avait «rien à voir avec l'installation de cette nouvelle croix». Le maire de la commune d’Angoustrine Christian Pallares, ou se trouve le Pic Carlit, affirme n’avoir reçu aucune demande d’autorisation.
De son côté, l’évêché de Perpignan indique qu’il ne “s’agit pas d’une initiative du diocèse“.
“Le mystère est entier“, constate le conseiller municipal d'Angoustrine Éric Charre qui souligne que les personnes qui ont monté une croix à une telle altitude lui “inspirent un grand respect“.
Sans aucun doute ré-installée par ceux qui l'ont fait la première fois, bien sûr. Ils ont raison de se taire, vu la conn… ambiante actuelle.