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Histoire - Page 13

  • Histoire d'Occitanie

    13 mars 1943.

    André Téchiné voit le jour à Valence-d’Agen, dans le Tarn-et-Garonne.

    Après une carrière de critique aux Cahiers du cinéma, il s’oriente tout naturellement vers la réalisation.

    Figure phare du cinéma d’auteur, il est le cinéaste français à avoir présenté le plus de films au Festival de Cannes, soit six longs-métrages.

    En 1985, son drame Rendez-vous, porté par un Lambert Wilson magnétique, y est récompensé par le prix de la mise en scène.

  • HISTOIRE DE FRANCE

    Photo: donjon du Capitole (mairie de Toulouse)

    et, subséquemment de Toulouse

    10 mars 1762. Jean Calas est roué vif, étranglé et brûlé sur la place Saint-Georges, à Toulouse. Ce riche sexagénaire de confession protestante avait été condamné sans preuve pour le meurtre de son fils, qui voulait devenir catholique.

    Soutenue par Voltaire qui publie un Traité sur la tolérance, sa famille réussit à faire réviser le procès après avoir rencontré le roi.

    Jean Calas sera réhabilité en 1765.

  • Quelle est l’"étoile" qui guida les Rois Mages vers Jésus?

    Jacques Treiner

    Physicien théoricien, chercheur associé au laboratoire LIED-PIERI, Université de Paris

    Université de Paris

    The Conversation

    En cette période de fêtes de Noël, la tradition chrétienne célèbre la naissance de Jésus. Dans cette tradition, les Rois Mages furent guidés vers Jésus par une étoile, décrite par Matthieu dans son évangile. Une enquête entre astronomie, histoire et récits bibliques pour identifier cette étoile nous réserve des surprises. Examinons les éléments du puzzle.

    Les Évangiles

    Marc écrit vers l’an 67, Matthieu et Luc autour de 80-90, et Jean peu avant l’an 100. À plusieurs décennies de distance des évènements relatés, il est normal qu’il y ait des variations. Matthieu et Luc sont les seuls qui mentionnent la jeunesse de Jésus.

    Matthieu indique que Jésus est né au temps du roi Hérode, et que des mages, alertés par l’apparition d’une étoile, sont venus d’Orient pour voir "le roi des Juifs qui vient de naître" (je cite ici Matthieu). Hérode, renseigné par les grands prêtres et les scribes du lieu de la naissance, demande à ceux-ci de trouver l’enfant à Bethléem. Les mages se remettent en route, guidés par l’étoile, trouvent l’enfant, lui rendent hommage (or, encens et myrrhe), décident de ne pas retourner vers Hérode et de rentrer chez eux. Joseph, prévenu en rêve des desseins meurtriers d’Hérode, prend l’enfant et sa mère et fuit en Égypte. Hérode, comprenant que les mages l’ont trompé, décide de faire tuer tous les enfants de moins de deux ans.

    Luc, pour sa part, indique que Joseph et sa fiancée Marie se rendent à Bethléem, la ville de David, pour se faire recenser. Le recensement est rendu obligatoire par un édit de César Auguste, empereur romain de 30 avant Jésus-Christ à 14 après Jésus-Christ, et eut lieu pendant qu’un certain Quirinius était gouverneur de la Syrie (de 7 av. J.-C. à 2 av. J.-C.). C’est là, selon Luc, que l’enfant naît, et que des bergers, gardant leurs troupeaux durant les veilles de nuit dans la région, sont avertis par un ange de la naissance et se rendent à Bethléem. Ce sont eux qui répandent la nouvelle. Notons que la date du recensement est encore controversée, d'autant que l'entreprise (“l'inventaire du monde”) prenait nécessairement plusieurs années pour être menée à terme. On pourra se reporter sur ce point à la thèse de Béatrice Le Teuff, “Census : les recensements dans l'empire romain, d'Auguste à Dioclétien”, Université Bordeaux III, 2012.

    Selon l’historien Flavius Josèphe, dans " Guerre des Juifs ", Hérode meurt peu après une éclipse de Lune visible depuis Jéricho, avant la Pâque juive qui a lieu en mars-avril. La seule date qui convienne est l’éclipse de Lune du 13 mars de l’an – 4, qui précède d’un mois environ la Pâque du 10 avril de l’an 3757 du calendrier hébraïque. Si Hérode est mort en – 4, Jésus n’a pas pu naître en l’an 0. L’ordre donné par Hérode de tuer tous les enfants de moins de deux ans indique, compte tenu d’une marge de sécurité, que la naissance de Jésus date d’environ -5 ou -6.

    En 525, le pape Jean 1er chargea un moine scythe vivant à Rome, Denys le Petit, d’une réforme calendaire. L’église chrétienne commençait à dominer le monde occidental, et Denys devait déterminer un nouveau cycle des fêtes de Pâques – les plus importantes de l’année. Denys décida de baser le nouveau calendrier sur la date de naissance de Jésus. Pour effectuer ce changement de l’origine des temps, il lui fallut placer cette date dans la chronologie du calendrier romain. Il utilisa pour cela les meilleures données, à savoir la durée de règne des empereurs.

    Mais il commit deux erreurs. D’une part, il oublia l’an zéro et passa directement de l’an – 1 à l’an +1. D’autre part, il oublia quatre années pendant lesquelles César Auguste régna sous le nom d’Octave. Cela fait au total cinq ans de décalage par rapport à notre calendrier.

    Ce n’est qu’en 1605 qu’un érudit polonais du nom de Laurent Suslyga signala l’erreur. S’il n’y a pas d’autres erreurs, Jésus est donc né en l’an 5… avant Jésus-Christ.

    Jésus est-il né le 25 décembre?

    Le Christ avec une auréole et les attributs de Sol Invictus, rayons de soleil et chevaux cabrés. Mosaïque de la nécropole sous la basilique Saint-Pierre de Rome, IIIe-IVᵉ siècle apr. J.-C. Wikipedia

    Jack Finegan, dans le Handbook of Bible Chronology, indique que la première mention du 25 décembre date de l’an 336. C’est la récupération de la fête, traditionnelle à l’époque, du Sol Invictus ou " Soleil invaincu ", puisque le solstice d’hiver marque le début du rallongement de la durée du jour.

    Un autre indice réside dans l’indication de Luc concernant les bergers. En décembre, les bergers ne surveillent pas les moutons pendant la nuit, car il fait trop froid à Bethléem qui est à 800 mètres d’altitude. Les bêtes sont remises à paître au printemps, et c’est aussi à cette époque de l’année, où naissent les agneaux, que la surveillance doit être continue. Jésus est donc probablement né en avril ou en mai.

    Dans l’" Adoration des Mages " (1302-1304) qui se trouve dans la Chapelle Scrovegni à Padoue, Giotto a peint une comète. C’est probablement la comète de Halley, qui fut visible en 1301 – et c’est en hommage à cette observation de Giotto que la sonde envoyée par l’Agence Spatiale Européenne à la rencontre de la comète de Halley en 1986 fut nommée Giotto.

    La Cappella degli Scrovegni, appelée aussi Église de l’Arena de Padoue. Andrea Piroddi, Wikipedia, CC BY-SA

    Mais cette comète n’est pas un bon candidat. En effet, la comète de Halley revient périodiquement, tous les 76 ans. Elle fut observée du 26 août au 20 octobre de l’an – 12 par des astronomes chinois, qui consignèrent l’observation (cf. Wen Shion Tsu, " The observations of Halley’s comet in Chinese history ", Popular Astronomy, vol. 42,‎ 21 mars 1934, p. 191-201). Cette date ne colle pas avec la date de naissance de Jésus.

    David H. Clark et F. Richard Stephenson présentent dans leur ouvrage The Historical Supernovae le catalogue de toutes les novae et supernovae observées avant l’invention du télescope. La plupart de ces observations, qui s’étalent entre – 532 et l’an 1604, sont dues aux astronomes chinois.

    Les novae sont des étoiles dont la brillance augmente très rapidement pendant quelques jours avant de reprendre une valeur normale ; les supernovae sont des étoiles massives qui terminent leur vie en une explosion qui peut les rendre aussi brillantes qu’une galaxie pendant quelques semaines, et qui donnent naissance à une étoile à neutrons ou un trou noir. Parmi les 75 évènements répertoriés par Clark et Stephenson, 8 sont antérieurs à l’année 0 : printemps -532, août-septembre -204, juin-juillet -134, octobre-novembre -77, mai-juin -76, mai -48, juin-juillet -47, et enfin, en mars-avril de l’an -5 !

    Cette dernière a été visible pendant plus de soixante-dix jours, et sans mouvement apparent dans le ciel. Le printemps, ça colle ! Voilà donc le bon candidat pour l’étoile de Bethléem : l’explosion d’une étoile massive en fin de vie ! S’il a existé, Jésus est donc né au printemps de l’an – 5 avant… lui-même.

    D’autres croisements entre évènements naturels et récits mythiques

    Lorsque des textes religieux ou mythiques relatent des évènements naturels extraordinaires, on peut se demander si, au-delà du sens qui leur sont donnés dans le récit, ils ne font pas partie d’une mémoire collective ayant enregistré des phénomènes réels. Ce n’est certes pas toujours le cas : ainsi, lorsque le récit biblique nous apprend que Josué a commandé au soleil et à la lune d’arrêter leur course dans le ciel, le temps que son armée vainque ses ennemis à Gabaôn et dans la vallée d’Ayyalôn, il n’est pas nécessaire (aujourd’hui) de chercher une logique autre que littéraire à l’affirmation selon laquelle " le soleil se tint immobile au milieu du ciel et près d’un jour entier retarda son coucher " (Livre de Josué). Je précise " aujourd’hui ", car l’argument fut utilisé par l’Église catholique au XVIe contre l’héliocentrisme de Copernic : si la Terre tournait autour d’un soleil fixe, la prière de Josué n’aurait pas de sens.

    Mais prenons le cas du déluge. On retrouve un évènement dans la Bible, et aussi dans l’épopée d’Atrahasis (datant probablement du XVIIIe siècle av. J.-C.). Atrahasis est le héros sumérien équivalent de Noé. Dans la Bible, Yahvé se repend d’avoir créé une humanité dont il constate qu’elle est " méchante " et que son cœur " ne forme que de mauvais desseins à longueur de journée ". Dans l’épopée d’Atrahasis, les Anunnaku, dieux sumériens, trouvent que les hommes font trop de vacarme, et leur roi Enlil se plaint de ne pouvoir dormir tant ils sont bruyants. Les motivations pour se débarrasser de l’engeance humaine sont donc différentes dans les deux récits, mais les deux déluges sont très voisins – jusqu’au détail des oiseaux envoyés en reconnaissance quand les pluies s’arrêtent. Comment ne pas penser que cette montée des eaux emprunte à celle qui a suivi la fin de la dernière époque glaciaire, voici 20 000 ans? Le niveau des mers est monté de 120 mètres en quelques milliers d’années, et des effets de seuil comme le déversement de la Méditerranée dans la mer Noire a dû laisser des traces dans les populations locales, jusqu’à ce que les grands auteurs de l’époque s’en emparent et y inscrivent leurs épopées!

  • Noël! Noël! Noël!

    La fête de Noël a ses opposants, surtout depuis le développement d’internet et de YouTube. Certains dénigrent le sapin de Noël comme les écologistes, d’autres le Père Noël et la date du 25 décembre comme certains évangélistes et Témoins de Jéhovah, et d’autres fuient Noël comme la peste (je pense à mes voisins musulmans qui rentrent au Maroc chaque année à cette période.)

    https://www.youtube.com/watch?v=lv6PBhNrUuM&feature=youtu.be

    Je me suis donc permis de faire une petite vidéo pour promouvoir cette merveilleuse tradition populaire qu’est Noël. Transmettons aux plus jeunes ce que nous avons vécu dans l’enfance dans les années 50, 60 et 70.

    Le réveillon de Noël est une merveille, un trésor culturel de notre civilisation. Vous imaginez un hiver sans lumières? Sans guirlandes lumineuses? Sans sapin décoré de boules? Sans père Noël? Sans fête de famille? Sans étoiles dans les yeux des enfants?

    Même pour les athées et les personnes éloignées du christianisme, c’est la fête des enfants par excellence, la fête de l’amour dans la famille, l’occasion pour chacun de dire " je t’aime " et de le lui montrer en lui offrant un cadeau ou une attention particulière.

    Je me souviens des Noël de mon enfance, dans les années 60. Un pur bonheur!

    Mes parents n’avaient pas eu cette chance à leur époque, pendant la guerre. Le seul cadeau auquel un enfant avait droit, c’était une simple orange, mais ils avaient l’amour de leur famille réunie, des bougies allumées et des jolis chants de Noël.

    Moi, j’ai eu la chance de pouvoir demander au père Noël le cadeau de mon choix, dans un catalogue. Aujourd’hui les enfants peuvent écrire une vraie lettre au père Noël et ils reçoivent une réponse en plus!

    Qui n’a pas eu sa panoplie? À mon époque, c’était celle de Zorro qui faisait fureur. Aujourd’hui c’est plutôt Spiderman, Ironman ou une tenue de princesse pour les filles.

    Ceux de ma génération ont certainement eu, comme moi, leur train électrique, et aussi une voiture télécommandée. Pour les plus grands, il y avait les jeux éducatifs avec leurs expériences scientifiques, comme Chimie 2000, Biologie 2000, Elec 2000, Magie 2000, etc. L’an 2000 faisait rêver, c’était le futur, la science… Et dire qu’on est en 2020 !

    Les jeux vidéo n’existaient pas à cette époque. Si on avait un télécran, c’était déjà bien !

    Durant tout le mois de décembre, on commence à décorer sa maison, à coller des adhésifs sur les fenêtres, à poser des guirlandes et si possible préparer un sapin dans son salon, comme le veut la tradition. Décorer un sapin en famille, avec ses enfants, est un grand bonheur.

    Dès le début du mois de décembre, l’enfant a droit à un calendrier de l’Avent, et chaque jour il ouvrira une fenêtre qui lui dévoilera un petit cadeau ou un chocolat. Cela l’aidera à patienter jusqu’à jour tant attendu, le 25 décembre, fête de la naissance du divin enfant, Jésus.

    Faire une crèche est aussi un grand moment à partager avec ses enfants. Chaque santon est important : Marie, Joseph, l’âne et le bœuf, mais aussi les rois mages, le petit ange, le berger avec ses moutons, le ravi, et j’en passe…

    On peut ajouter aujourd’hui des personnalités comme le professeur Raoult, ou choisir des crèches plus ludiques comme celle de Playmobil.

    Le soir du réveillon, tout le monde se met sur son " 31 ", les femmes se maquillent et se font belles. Certains membres de la famille viennent de loin, ils ont fait le chemin pour partager cette soirée unique.

    Le repas du réveillon doit être exceptionnel. Le menu est composé de mets spécialement choisis pour l’occasion, des huîtres, les toasts de foie gras et d’œufs de lump, le boudin blanc, la dinde farcie aux marrons, sans oublier les desserts incontournables, la bûche glacée et les treize desserts de Provence : les noix et noisettes, les clémentines ou mandarines, les figues, les dattes, les raisins secs…

     

    Le clou de la soirée sera la remise des cadeaux au pied du sapin, à minuit pétante. Mais avant les cadeaux, on aura pris soin de déposer le santon de l’enfant Jésus dans la paille de la crèche, entre Marie et Joseph.

    Puis les enfants se précipitent sur les cadeaux et cherchent leur nom sur les papiers cadeaux. Ils ont des étoiles dans les yeux. C’est une grande joie. Les adultes s’embrassent pour se remercier mutuellement. C’est un état de grâce très particulier.

    La soirée se finira en chansons et en musique. Et tous se coucheront avec la joie dans leur cœur.

    Je remercie tout spécialement mes parents, qui ne sont plus de ce monde, de m’avoir fait vivre ces moments de bonheur en famille.

    Dites-moi dans les commentaires quels étaient vos cadeaux de Noël dans l’enfance et racontez-nous vos anecdotes.

    Je souhaite un merveilleux réveillon de Noël à Riposte laïque et tous ses sympathisants !

     

    Louis Davignon

    Source:

  • Touche pas à mon accent!

    Le député LREM de l’Hérault veut faire passer une loi contre la discrimination par l’accent

    Le député de l’Hérault Christophe Euzet (LREM) a déposé un projet de loi contre la discrimination par l’accent qui sera examiné le 26 novembre à l’Assemblée nationale. Pour l’élu du sud, chaque déplacement à Paris donne lieu à des réflexions. Celui qui a l’accent du sud est vu comme “un mec sympa avec qui on boit l’apéro mais qui n’est pas là pour parler de choses sérieuses“, confie-t-il au journal L’Indépendant.

    Avec cette loi, Christophe Euzet veut instaurer un délit pénal dans le cadre de l’article 225 du Code Pénal pour la discrimination par l’accent. Dix-huit député soutiennent le texte présenté parmi eux Sylvia Pinel, ancienne ministre déléguée à l’Artisan et au Commerce au sein du gouvernement Jean-Marc Ayrault.

    Quand Jean Castex a été nommé Premier ministre en juillet dernier, il était inconnu du grand public. Le maire de Prades, commune moyenne des Pyrénées-Orientales était jusque là le “monsieur déconfinement” du gouvernement. L’Elysée l’a présenté comme “un haut fonctionnaire complet et polyvalent qui aura à cœur de réformer l’Etat et de conduire un dialogue apaisé avec les territoires”. Mais très vite le nouveau Premier ministre a été la cible de moqueries… à cause de son accent. Un accent chantant et un phrasé très lent, découpant chaque syllabe. […]

    Normal: on nous a bien appris à parler le VRAI Français et pas le goubli-boulga dont nous bassinent tous les parigots, bobos et soit-disant élites de la France!

    acru.orange

  • Les jeux traditionnels qui ont marqué l’histoire de l’Occitanie

    En Occitanie, perpétuer les traditions et être fier de l’histoire du pays comme de la région, c’est une priorité au quotidien pour tous les locaux. Sans aucun doute, ce qui fait en grande partie la popularité de l’Occitanie aujourd’hui, c’est son goût pour les fêtes et les célébrations en tout genre, comme l’illustrent bien le feu d’artifice et le bal des pompiers organisés à Montpellier le 14 juillet dernier. Au-delà des nombreux événements festifs organisés toute l’année, la région a une autre façon de s’imposer comme LA région française où il fait bon vivre : elle dispose de nombreux sports et jeux traditionnels qui permettent aux plus jeunes comme aux plus âgés de se divertir et de trouver un peu de légèreté dans un quotidien qui peut vite devenir oppressant. Oubliez le football, le basket et le poker (enfin pas complètement) et découvrez ce qui fait tout le charme du sud en matière de loisirs.

    La pétanque, un sport né dans le sud

    Le jeu de boules existe depuis très (très) longtemps. On estime ainsi que les civilisations égyptiennes, grecques, romaines et même gauloises se sont, chacune à leur tour, amusées avec des boules, qu’elles soient en argile, en bois ou encore en acier. C’est ensuite à la période de la Renaissance que les boules sont devenues un véritable jeu populaire, en séduisant le plus grand nombre avec ses règles requérant à la fois de la technique, de l’adresse et de la maîtrise de soi.

    Mais si la pétanque a aujourd’hui une place de choix dans le cœur de tous les Occitans, c’est surtout parce que le jeu de boules moderne serait né en 1908 sous l’impulsion d’un certain Jules Hugues dit "Lenoir", lors d’une partie jouée à La Ciotat. Selon la légende, ce dernier, ne pouvant plus s’adonner au jeu provençal (qui voyait les tireurs de boules faire trois pas de course avant de lancer leur projectile), décida de tracer un rond au sol tout en envoyant ce qui allait par la suite s’appeler le cochonnet à 5 ou 6 mètres de distance. Le but était ensuite de se rapprocher au maximum de ce cochonnet avec les boules, depuis le cercle dessiné, en position de "pieds tanqués" (pieds joints). Et comme ça, en un instant, ou presque, la pétanque était née.

    Coup de poker plus que gagnant pour ce passionné de boules qui voulait simplement trouver une manière de continuer à s’amuser avec son jeu préféré en le réinventant quelque peu ! En connaissant cette histoire, on comprend mieux l’amour des sudistes pour la pétanque et on comprend aussi mieux l’engouement autour du Mondial la Marseillaise à Pétanque, qui réunit plus de 10 000 amateurs de pétanque chaque année à Marseille.

    Le jeu de quilles de neuf, un sport qui se pratique dans le Sud-Ouest

    Tout comme pour la pétanque, il est difficile de déterminer quand est exactement né le jeu des quilles de neuf. Vraisemblablement apparu au cours du XVe siècle, ce jeu de quille a évolué au fil des siècles pour finalement exister réellement à partir de 1832, sous l’impulsion de M. Montestruc, un Chalossais du Tursan. À l’aube du XXe siècle, la première compétition de quilles de neuf a eu lieu à Dax, avec des participants venant de tout le Béarn, du sud des Landes ou encore du Gers et de la Bigorre. Depuis 1945, il existe même une Fédération française de quilles.

    Le principe de ce jeu est simple: alors que 9 quilles sont disposées en carré, il convient de lancer une boule sur les quilles énoncées dans la figure imposée au tireur afin de les faire tomber. Au total, pour remporter la partie, il faut réaliser une série de 12 figures de tir imposées. Autant vous dire que les joueurs sont occupés pour un bon moment lorsqu’ils se lancent dans une partie !

    Aujourd’hui, en France, quand on parle de jeu de cartes, on a tendance à penser au poker. Il faut dire que, actuellement on estime qu’il existerait plus de 3 millions de joueurs de poker dans l’Hexagone. Mais, qu’on se le dise, si, pour les Occitans, les parties de Texas Hold’em et d’Omaha Hi-Lo sont courantes, rien ne vaut une partie de bourre (ou Bourré en Occitan), un jeu de cartes d’origine occitane qui se joue avec 32 cartes. En fonction du département et des villes, plusieurs variantes existent.

    Pour jouer à la bourre, chaque joueur reçoit 5 cartes et mise dans un pot une somme définie à l’avance. En cela, on peut voir des points communs entre le poker et ce jeu typique du sud, avec des notions d’argent et de stratégie très présentes. Le but ici est de faire le plus de plis afin de gagner la cagnotte en jeu. Mais, souvent, la cagnotte est en réalité symbolique puisque nombreux sont ceux qui jouent avec des petites pièces. En somme, vous avez plus de chance de gagner gros en jouant au poker qu’à la bourre, jeu qui a beaucoup été pratiqué dans les tranchées lors de la Première Guerre Mondiale, selon les historiens.

    Toutes les régions françaises, ou presque, ont leur jeu traditionnel de balle ou de raquette. Dans le cas de l’Occitanie, c’est le jeu de balle au tambourin, déclinaison du jeu de paume, qui s’impose comme étant la grande référence incontournable. Créé dans l’Hérault au XIXe siècle, ce jeu oppose systématiquement deux équipes composées de 3 ou 5 personnes. Pour s’échanger la balle et marquer des points, les joueurs utilisent une raquette qui n’est autre qu’un tambourin.

    Au fil des siècles, le tambourin en question a beaucoup évolué: au départ constitué en peau de chèvre et en bois, il s’agit désormais la plupart du temps d’une toile synthétique fixée sur une armature de plastique. C’est au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale qu’il a été popularisé, grâce notamment à l’écrivain occitan Max Rouquette. Pratiqué à la fois par les plus petits et les plus grands, ce sport de raquette, connu au niveau international, peut se jouer aussi bien en intérieur qu’à l’extérieur.

    Les autres jeux à connaître

    Depuis la création de la région Occitanie, en 2015, qui regroupe désormais les régions "Midi-Pyrénées" et "Languedoc-Roussillon", le sud regroupe des terres proches sur le plan culturel mais très différentes à la fois. Dès lors, à l’instar du football et du rugby, très populaires dans le coin, il convient de signaler qu’il existe de nombreux jeux et sports traditionnels que nous n’avons pas eu l’occasion de vous présenter et qui font vibrer le grand public, comme la course landaise, la course camarguaise ou encore le pilou, la pelote basque et les jeux béarnais, qui sont spécifiques à certains coins de l’Occitanie. Pour les découvrir, rien de tel que de les tester directement.

     

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  • Ce Saint qui protège des épidémies...

    Roch de Montpellier, ce Saint qui protège des épidémies

    Alors que l’Europe est aujourd’hui au centre de l’épidémie de Coronavirus, Lengadoc Info a demandé à l’abbé Berthe du prieuré Saint-François-de-Sales de Fabrègues, de revenir sur la vie de saint Roch.

    C’est pendant la grande peste noire (1347 – 1352), qui décima un tiers de la population occidentale, que naquit, à Montpellier, saint Roch. Il est le fils d’un dignitaire de la ville, devenu premier consul en 1363 (Montpellier, rattaché à la couronne de France depuis 1349, est une république marchande). Désiré et longtemps attendu par ses parents, il fut baptisé au sanctuaire Notre-Dame des Tables et passa son enfance dans un milieu profondément chrétien. Il fit probablement ses études chez les pères dominicains, avant d’étudier à la très réputée université de médecine.

    Le pèlerinage pour Rome

    Orphelin à 17 ans, riche et instruit, il distribua sa fortune aux pauvres et rejoignit le tiers-ordre franciscain. Après avoir revêtu l’habit de pèlerin, il reçut la bénédiction de l’évêque de Maguelone et prit la route pour Rome. Il arriva à Acquapendente, à quelques jours de marche de la Ville éternelle, en juillet 1367. Il y resta trois mois, car la peste y sévissait. Il mit en pratique l’enseignement médical qu’il avait reçu et obtint de nombreuses guérisons par le simple signe de croix qu’il faisait sur les victimes.

    Ce n’est qu’au début de l’année 1368, qu’il arriva à Rome. Il s’occupa sans doute des malades à l’hôpital du Saint-Esprit, ordre fondé par son compatriote, Gui de Montpellier, avec le même succès, qu’à Acquapendente. Un prélat, guéri par ses soins ou témoin de guérisons miraculeuses, lui fit rencontrer le pape Urbain V, qui s’écria, en le voyant : « Il me semble que tu viens du Paradis » !

    Près de Plaisance, le chien de Roch

    Roch quitta Rome, en 1370, pour s’en retourner vers sa patrie. Au mois de juillet 1371, Il était à Plaisance, où il assista, guérit et réconforta les malades. Mais bientôt atteint par la peste, Roch se rendit péniblement jusqu’à un bois pour y mourir. A cet endroit, une source jaillit et un chien lui apporta chaque jour un pain. Ayant recouvré la santé il retourna à Plaisance, auprès des pestiférés, faisant preuve d’un courage et d’une charité exceptionnelle.

    La prison à Voghera

    Il reprit sa route, mais les terres milanaises étaient le théâtre d’une guerre, qui durera jusqu’en 1375. Pris pour un espion, Roch fut arrêté, et transféré à Voghera. Il pouvait certes être identifié, grâce à la marque en forme de croix qu’il avait depuis sa naissance sur sa poitrine, par son oncle, gouverneur de la ville. Mais, fidèle au vœu d’anonymat de tout pèlerin, Roch ne révéla pas son identité, et demanda à pouvoir reprendre son chemin, en tant qu’ « humble serviteur de Dieu ». Sa requête rejetée, il fut mis au cachot, et cela, durant cinq années. Selon la tradition, il ne dévoila son identité qu’à un prêtre, la veille de sa mort, survenue vraisemblablement le 16 août 1379. Des témoins assurèrent que le cachot s’illumina et que le dernier souhait de Roch, à l’ange venu l’assister, fut d’intercéder pour les gens en souffrance.

    Sa dépouille, gardée dans l’église de Voghera qui lui est toujours dédiée, a été plus tard transportée à Venise. La majeure partie de son corps est toujours à Venise en l’église de la Scuola Grande di San Rocco. Au XIXe siècle, un tibia fut remis solennellement au sanctuaire Saint-Roch de Montpellier, qui possède également son bâton de pèlerin. Honoré comme un saint, il est invoqué contre la peste et les maladies contagieuses.

    Abbé Berthe

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