Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Histoire - Page 50

  • C'est la saison!

    Le millas

    Traditionnellement, on mangeait le millas quand on tuait le cochon ou les canards.

    400 g de farine de maïs

    300 g de farine de froment

    1 litre 1/2 de lait

    1 litre 1/2 d'eau

    125 g de beurre

    125 g de sucre en poudre

    15 cl d'eau de fleur d'oranger

    1 petite cuillère de sel

    Pour préparer le millas, il faut un toupin, ou un  chaudron de cuivre (à défaut, un grand faitout), une "toudeilho", cime de sapin (à défaut, une grande spatule) et une nappe blanche de grosse toile.

    Dans le chaudron, faire bouillir l'eau, le lait ; salez et versez la farine en saupoudrant et en remuant sans s'arrêter pour éviter la formation de grumeaux.

    Mettre le beurre coupé en lamelles, le sucre et l'eau le fleur d'oranger.

    Cuire à feu doux durant 1 h en remuant souvent. Le millas est cuit lorsque la "toudeilho" tient toute seule dans le millas.

    Verser alors le millas sur la nappe farinée en une couche de 2 cm d'épaisseur.

    Le millas se mange lorsqu'il a refroidi, découpé en petits carrés frits à la poêle et sucré.

     

    Toulouse, toulousain, tradition, cuisine, recette, gastronomie, société

     

     

     

     

     

     

     

  • Je l'ai (apprise en grande partie) au CM2, je m'en souviens encore

    Je n’aime pas les maisons neuves :

    Leur visage est indifférent ;

    Les anciennes ont l’air de veuves

    Qui se souviennent en pleurant.

     

    Les lézardes de leur vieux plâtre

    Semblent les rides d’un vieillard ;

    Leurs vitres au reflet verdâtre

    Ont comme un triste et bon regard !

     

    Leurs portes sont hospitalières,

    Car ces barrières ont vieilli ;

    Leurs murailles sont familières

    À force d’avoir accueilli.

     

    Les clés s’y rouillent aux serrures,

    Car les coeurs n’ont plus de secrets ;

    Le temps y ternit les dorures,

    Mais fait ressembler les portraits.

     

    Des voix chères dorment en elles,

    Et dans les rideaux des grands lits

    Un souffle d’âmes paternelles

    Remue encor les anciens plis.

     

    J’aime les âtres noirs de suie,

    D’où l’on entend bruire en l’air

    Les hirondelles ou la pluie

    Avec le printemps ou l’hiver ;

     

    Les escaliers que le pied monte

    Par des degrés larges et bas

    Dont il connaît si bien le compte,

    Les ayant creusés de ses pas ;

     

    Le toit dont fléchissent les pentes ;

    Le grenier aux ais vermoulus,

    Qui fait rêver sous ses charpentes

    À des forêts qui ne sont plus.

     

    J’aime surtout, dans la grand’salle

    Où la famille a son foyer,

    La poutre unique, transversale,

    Portant le logis tout entier ;

     

    Immobile et laborieuse,

    Elle soutient comme autrefois

    La race inquiète et rieuse

    Qui se fie encore à son bois.

     

    Elle ne rompt pas sous la charge,

    Bien que déjà ses flancs ouverts

    Sentent leur blessure plus large

    Et soient tout criblés par les vers ;

     

    Par une force qu’on ignore

    Rassemblant ses derniers morceaux,

    Le chêne au grand coeur tient encore

    Sous la cadence des berceaux.

     

    Mais les enfants croissent en âge,

    Déjà la poutre plie un peu ;

    Elle cédera davantage ;

    Les ingrats la mettront au feu ...

     

    Et, quand ils l’auront consumée,

    Le souvenir de son bienfait

    S’envolera dans sa fumée.

    Elle aura péri tout à fait,

     

    Dans ses restes de toutes sortes

    Éparses sous mille autres noms ;

    Bien morte, car les choses mortes

    Ne laissent pas de rejetons.

     

    Comme les servantes usées

    S’éteignent dans l’isolement,

    Les choses tombent méprisées,

    Et finissent entièrement.

     

    C’est pourquoi, lorsqu’on livre aux flammes

    Les débris des vieilles maisons,

    Le rêveur sent brûler des âmes

    Dans les bleus éclairs des tisons.

     

     Sully Prudhomme

  • Les maisons toulousaines (1)

    A Toulouse, y'a des maisons; cela vous semble, bien sûr évident. Mais, les maisons de Toulouse ont des particularités intéressantes, d’où, cette note avec des spécificités techniques prises sur des sites ou blogs d'amoureux de Toulouse

    http://www.les-petites-toulousaines.com/

    La Toulousaine que nous voyons par milliers dans nos rues de faubourgs, souvent en enfilades, est la maison traditionnelle non seulement de Toulouse mais de toutes les communes du Païs d'Oc.

    La brique industrielle selon le brevet de Virebent de 1831 a révolutionné la fabrication  de la brique artisanale permettant ainsi l'adaptation des bordes du nord toulousain (fermes maraîchères) à l'ensemble de la ville.

    Il est vrai que le choix des Capitouls de reconstruire la ville médiévale dévastée au 3/4 par l'incendie de 1463 par des maisons de brique a été décisif, la ville s'est parée de rose jusqu'au début du XXe siècle.

    http://www.cuisine-toulousaine.com/archive/2014/10/03/comment-toulouse-est-devenue-la-ville-rose-5460245.html

     

    Nos Maraîchères et Toulousaines ont comme socle commun l'habitat rural de nos régions, même type de construction, même organisation architecturale. Lors de l'année 1980, année du Patrimoine Pierre Teysseyre alors Président de la Maison du Tourisme et du développement rural faisait le constat que 10000 maisons rurales étaient déjà en voie de disparition. Alain Savary Député et Président du Conseil Régional de Midi-Pyrénées mit alors en œuvre une politique de sauvegarde et de mise en valeur du patrimoine, pour l'Esthétisme, le Social et l'Ecologique (extrait des préfaces du livre édité en 1980 par les éditions VMPO 'Vieilles maisons des pays d'Oc' de Daniel Pawlowski et Henri Fondeville).

    Ces bordes de nos campagnes sont parfois accompagnées de pigeonniers,(droit obtenu à la révolution française qui était réservé autrefois au seigneur). La ville de Colomiers (Colombiers à l'origine) dans son centre ancien comme dans ses campagnes en a de nombreux. Sur Borderouge grâce à l'action de Michel Gazeau, nous en avons un, restauré, de belle facture au boulevard Netwiller, mais hélas la borde, elle, a disparu.

    http://patrimoinetoulousain.over-blog.com/article-la-richesse-du-patrimoine-toulousain-58703169.html

    Toulousaines, maisons

    A quoi reconnaitre une toulousaine ?

    Elle n'est pas très haute :

    elle se limite à un rez-de-chaussée avec une petite corniche qui marque le plancher du galetas

    ("galetas" est un ancien terme français désignant l'espace disponible sous la toiture ; il est utilisé par Viollet-le-Duc dans son dictionnaire de l'architecture.)

    Critères impératifs

    Une "Toulousaine" est une maison originellement sans étage

    Elle est construite majoritairement en briques.

    Le faîte du toit est parallèle à la façade.

    Il comporte deux pentes

    S'il y a un étage cela devient une "toulousaine surélevée" ou "toulousaine à talons hauts".

    Elle est symétrique le plus souvent, avec un couloir central et une ou deux fenêtres de part et d'autre. Les fenêtres qui encadrent la porte en sont très proches, les deux autres fenêtres se tiennent à distance.

    Au centre du couloir, courait autrefois une petite rigole creusée dans les larges tommettes carrées du sol.

    Ce ruisseau charriait les eaux usées de la maison vers le caniveau de la rue (avant que ne soit instauré partout le tout à l'égout).

    La conteuse Joëlle Marty se rappelle : "je me souviens bien de la rigole, en effet, bien insuffisante d'ailleurs quand l'eau montait dans la rue et s'infiltrait dans la maison, queues de rat en plus brrrr ! "

    Le souvenir des vieux toulousains, à défaut de madeleine goûteuse, s'instaure parfois, au détour d'une rue sombre, de l'Hygiène Madron qui assurait à cette époque la vidange des fosses d'aisance.

    Ah, la fameuse “pompe à merde“…. on la voyait souvent et surtout, on la “sentait“ dans les rues de Toulouse. Il fallait, bien souvent patienter, nez bouché, pendant longtemps quand la “pompe“ vidait une fosse de maison située dans une ruelle étroite du vieux Toulouse…. Je l'ai vu encore fonctionner quand je demeurais au 19 rue de la Colonne en 1971!

    Critères optionnels

    L'encadrement des portes et des fenêtres est le plus souvent fait de briques rouges saillantes.

    Si la façade est crépie, on trouve des encadrements en relief, plus ou moins travaillés.

    La grande corniche à hauteur du toit est plus décorative que la petite.

    Les corniches ne vont pas jusqu'au coin des murs, laissant bien souvent passer la canalisation de descente des eaux recueillant la pluie des gouttières.

    La grande corniche supporte une antéfixe (frise décorative).

    L'attique est percé d'oculi avec cache en terre cuite ajourée, dans le même style que l'antéfixe bordant le toit. On a dit, un peu rapidement, que les oculi sont des ouvertures d'aération; ils servaient de fait, plutôt à la climatisation de la maison en permettant à la couche d'air emmagasinée dans le galetas, de se renouveler (plutôt lentement) avec pour conséquence un matelas d'inertie thermique appréciable, surtout par les étés parfois torrides de la région de Toulouse.

    Un oculus, également appelé un œil-de-bœuf est, en architecture, une petite ouverture ou lucarne, de forme circulaire ou approchante (on en trouve de cruciformes, de losangiques, de carrées, d'hexagonales ou d'ovales).

    Cette ouverture peut être pratiquée sur une façade, un comble, une porte, un mur, une cloison, etc. Elle est généralement placée dans la partie supérieure de son support. On en trouve également au centre de nombreuses coupoles, et au sommet d’un tympan dans les basiliques latines.

    Les fenêtres centrales sont plus rapprochées de la porte que les autres.

    Des soupiraux, quelquefois ouvragés, sont possibles.

    Les volets sont éventuellement peints au bleu pastel qui a fait la richesse de la région. Ces contrevents peuvent être classiques ou faire corps avec la fenêtre.

    Toutes sortes de décorations sont possibles: céramique, briques à deux teintes, garde corps... 

    Les oculi sont généralement au-dessus des fenêtres et de la porte.

    Le toit descend plus bas derrière la maison que devant (de la hauteur de l'attique).

    Les toulousaines vues du ciel n'ont généralement pas le plan rectangulaire qu'on imagine en les regardant depuis la rue. Elles sont plutôt carrées comme l'a remarqué Mr Grau.

    Suite prochaine note

     

    Recollets-enfilade-de-toulousaines.jpg

     

     

     

     

     

    quartier Ricollets: enfilade de toulousaines

     

     

    type-de-toulousaine.jpg

     

     

     

     

     

    Maison Toulousaine

     

    type-de-toulousaine-maraichere-.jpg

     

     

     

    Type du surhausse

     

    type-de-toulousaine-maraichere-.jpg

     

     

     

    Maison maréchaire

     

  • Toulouse a 2 000 ans!

    Après les Bimillénaires de Paris en 1951 ou de Lyon en 1958, c’est au tour de Toulouse de fêter son deux millième anniversaire, à l’initiative de Matthieu Soler, docteur en histoire.

    Bien que l’on ne connaisse pas la date précise de la fondation de la ville de Toulouse, "nous savons qu’elle a été fondée par Auguste, premier empereur romain or, Auguste est mort en l’an 14 et la ville de Toulouse n’a donc pas pu être créée après cette date. Il est donc grand temps de célébrer ce Bimillénaire de la ville", explique Matthieu Soler, docteur en histoire et organisateur de l’anniversaire.

    De nombreux événements vont être organisés au cours de cette année 2014 afin de faire découvrir le patrimoine antique, très riche mais peu visible, aux Toulousains.

    Avant l’arrivée des romains, Toulouse était peuplée par des Gaulois sur les coteaux dominant la rive droite de la Garonne, emplacement de Vieille-Toulouse aujourd’hui. Avec l’arrivée des romains, les coteaux furent abandonnés et la ville commença à se développer sur la plaine qui borde la rive droite de la Garonne.

    "La ville de Toulouse romaine était d’une superficie de 90 hectares environ, entourée par un superbe rempart, fait de briques rouges et de pierre, encore visible aujourd’hui. Le plan de Toulouse antique est parfaitement lisible, presque calqué sur l’hypercentre actuel, il faut simplement le signaler davantage au visiteur.

    Par exemple, au temps des romains déjà, la Rue Saint Rome était un des axes principaux de la ville", explique Matthieu Soler. En ce qui concerne la population de la ville, il est difficile de définir des chiffres exacts. "Toulouse était à l’époque une grande ville moyenne, accueillant entre 15 000 et 20 000 habitants. Cela correspond à la population de Pompéi pour donner une échelle de comparaison", d’après Jean-Marie Pailler, professeur émérite de l’Université de Toulouse.

    La population était alors composée de romains et de gaulois mais aussi d’Ibères, d’Italiens et même de quelques Grecs. Il y a 2 000 ans, "Tolosa" était une plateforme commerciale importante pour le commerce du vin italien car c’est un passage stratégique entre Narbonne et Bordeaux. Les nombreuses amphores retrouvées lors de fouilles archéologiques permettent de confirmer cette théorie. Les nombreux événements organisés pour célébrer le Bimillénaire de la ville seront aussi l’occasion de sensibiliser à la conservation du patrimoine afin que ne se reproduisent pas les événements de 1971 et 1989, où une porte de la ville avait été détruite sur le Capitole ainsi qu’un rempart antique, place Saint-Pierre.

    Le chiffre : 15 000 Toulousains

    C’est leur nombre estimé en l’an 14. On estime entre 15 et 20000 le nombre d’habitants de la ville il y a 2000 ans.

    Des événements toute l'année

    Les nombreux événements organisés cette année ont 3 objectifs : présenter les acquis de la recherche toulousaine, expliquer aux toulousains ce qu’ils doivent à leurs ancêtre romains et le divertissement. De nombreuses visites seront proposées aux toulousains afin de découvrir le tracé du rempart de Toulouse, l’amphithéâtre de Purpan et les thermes d’Ancely, ou encore les origines de la ville à Vieille-Toulouse. Les curieux se verront aussi proposer une visite-énigme à l’échelle de la ville qu’ils devront fouiller à la recherche d’indices. En partenariat avec le cinéma ABC, un cours de courts métrages sur le thème du Bimillénaire sera organisé et les meilleures contributions seront récompensées.

    3wisigoth.jpg

     

     

     

     

     

     

     

    Les wisigoths

     

  • 2 belles et bonnes journées!

    16 octobre: journée du pain

    C'est la fédération internationale des boulangers (UIB) qui a déclaré la journée du 16 octobre jour du pain. On peut s'interroger sur le choix de cette date qui est parallèlement celle retenue pour la Journée Mondiale de l'alimentation. Historiquement, le pain a été une part essentielle de la nourriture et c'est peut être tout simplement là qu'il faut chercher un élément de réponse... à moins que, comme moi, vous ne sachiez pas résister à la bonne odeur d’un pain fraîchement sorti du four !

    The World bread day

    Le nombre et la variété de pains que l’on peut trouver chez nos boulangers ne manque pas d'étonner et laisse rêveur quand on songe à l'extrême simplicité originelle du pain : de la farine, de l’eau et du sel...

    Chaque pays a ses coutumes et ses traditions, chaque région a son pain et le regain d'intérêt accordé au pain avec la vague écolo a multiplié l'offre disponible.

    Le pain "quotidien" signifie encore quelque chose pour la plupart d’entre nous et cela mérite bien qu’on lui consacre une journée mondiale.

    __________________________________

    20 octobre

    Journée Internationale des Cuisiniers

    L'origine de cette journée internationale remonte au 20 octobre 2004, au moment de la célébration inaugurale de la profession de chef à travers le monde.

    Les objectifs affichés de cette journée étaient à l'époque de susciter une reconnaissance de la profession de chef cuisinier, en les impliquant dans des événement caritatifs et des compétitions ou démonstrations culinaires.

    International Chefs Day

    C'est le nom original de cette journée, d'origine anglo-saxonne, qui est aujourd'hui mise en avant par le WACS (Fédération Mondiale des Sociétés de Cuisiniers), qui se présente [elle-même] comme étant l’Autorité Mondiale en Cuisine. Son origine remonte à 1928 en France.

     

    Un site à visiter: www.wacs2000.org

  • L'oie grise de Toulouse

    Autre appellation: oie fermière du Gers.

    En fin d'année, nous y avions droit: l'oie ou la dinde farcie aux marrons. C'est très long à cuire mais que c'est bon!

    L’oie de Toulouse, une géante (pouvant atteindre 10 à 13 kg chez un jars) au plumage gris et au ventre et à l’arrière blancs, est, sans conteste, l’oie française la plus connue à l’étranger, où elle s’est acclimatée dans de nombreux pays. En France, elle porte souvent le nom de la région où on l’élève: oie fermière du Gers, oie des Landes etc.

    Il existe deux variétés: l’oie "à bavette" et l’oie "sans bavette".

    La première est de type industriel, la seconde de type agricole. L’oie à bavette est un volatile de taille énorme, à la carrure massive (cou fort, tête large et courte avec bavette). Son plumage est abondant, serré sur les régions supérieures du corps, mais bouffant aux cuisses et au croupion.

    L’oie sans bavette, un peu plus légère et svelte, possède un plumage abondant, serré, mais moins épais sur le croupion et les cuisses que sur le dos et la poitrine. Ce type, plus productif que le précédent, est prioritairement utilisé pour l’obtention des foies gras dans le Sud-Ouest (foie gras d’oie et de canard).

    Après la période d’élevage qui dure environ six mois, suit une étape de pré-engraissement d’une quinzaine de jours (l’animal est nourri en deux repas pour développer son jabot), précédant le gavage proprement dit. Celui-ci s’étend sur environ 20 jours.

    L’animal est surnourri avec du maïs additionné de sel (pour l’inciter à boire). Au final, le foie hypertrophié sera retiré après l’abattage.

    En dehors du foie, la chair fondante de cette oie est transformée en confits, magrets, rillettes et de nombreuses autres spécialités.

    Un peu d’histoire

    L’oie est élevée depuis des siècles dans le Sud-Ouest. Sa chair était transformée en confits. A la fin du XVIIIe siècle, une énorme oie grise (prisée pour son foie) remplacera peu à peu les oies communes de la région.

    L’oie fermière de Toulouse est traditionnellement une volaille aux proportions très généreuses dont on consomme la viande mais dont on obtient surtout un foie gras en très populaire, non seulement en France mais aussi dans d’autres pays. Si le confit est la recette la plus ancienne, le foie gras de l’oie grise est désormais tendance, surtout que sa saveur est clairement plus délicate que celle du foie gras de canard.

     

     

    toulouse,toulousain,cuisine,recette,gastronomie,société,femme,fille,mec

     

     

     

     

     

     

     

    Une recette parmi d'autres

    Pour huit personnes, préparation vingt à trente minutes, cuisson deux heures.

    Une oie de 3 kg environ,

    1 kg de pommes reinettes (évitez les pommes farineuses, trop acides ou douceâtres),

    deux cuillerées à soupe de Calvados, un oignon, trois échalotes, deux feuilles de sauge (important), graisse, beurre ou huile, sel et poivre.

    Pelez les pommes, coupez en quartiers, arrosez avec deux cuillerées à soupe de Calvados, et laissez macérer quinze minutes en arrosant.

    Pelez et hachez finement oignon et échalotes, les mélanger à la sauge ciselée et en ajoutant les pommes macérées, introduire la farce à l’intérieur de l’oie.

    Salez, poivrez, chauffer le four à 180 degrés.

    Recoudre l’ouverture, ne pas barder l’oie. Graissez abondamment le plat et ajoutez un petit filet d’huile, déposez l’oie dans le plat, enfournez.

    Après cinq à sept minutes de cuisson, badigeonnez l’oie avec la graisse fondue. Arrosez très souvent en cours de cuisson.

    Comptez deux heures de four. La volaille est cuite lorsqu’elle laisse échapper une légère vapeur et dégage son fumet.

    On accompagnera ce plat d’une garniture de salsifis sautés au beurre et champignons (par exemple).

    Les vins qui vont avec sont pour notre région, des Gaillac, Saint-Mont, Minervois, Corbières et Buzet.

    D’autres farces

    Robert Courtine préconisait pour cette farce des marrons grillés (1 kg) écrasés à la fourchette auxquels il ajoutait 250 g de chair à saucisse, plus le foie raidi à la graisse et le gésier, le cœur haché avec persil, échalotes, estragon, et jaunes d’œufs pour lier le tout. Il servait l’oie farcie avec des boudins noirs, des crépinettes, une salade verte.

    A Segré (Maine-et-Loire), les oiselles sont farcies avec marrons, échalotes; les grises, échine de porc, foie, gésiers de l’oie, feuille de sauge, persil, crème fraîche, madère pour parfumer et coulis de tomate (facultatif). L’oie est précuite avant d’être farcie, déglaçage au vin blanc sec. Recette classique rapportée par Curnonsky.

    Pour les marrons, présents dans de nombreuses recettes de farce ou d’accompagnements, gagnez du temps en utilisant des marrons en conserve généralement excellents. On peut évidemment “tenir“ la farce avec de la mie de pain trempée.

    La sauge est très souvent utilisée. Sa saveur piquante et amère convient à tous les aliments gras, et les Italiens l’utilisent davantage. De plus, la sauge vous aidera à digérer le gras!

    Britanniques et Flamands l’ajoutent à l’oignon pour les volailles et les sauces, les Allemands à la charcuterie.

    Les cuisiniers des Balkans et du Moyen-Orient l’utilisent avec le mouton rôti.

     

    l'oie.jpg

     

     

     

     

     

     toulouse,toulousain,cuisine,recette,gastronomie,société,femme,fille,mec

     

     

     

     

     

     

    UN PEU PLUS DE RECETTES CUISINE ANCIENNE?

    www.nos18ansenmai68.com

     

     

  • Comment Toulouse est devenue La Ville Rose

    Les sapeurs-pompiers de Toulouse

    Tout le monde sait que Toulouse est surnommée la Ville Rose car, ici, la brique est partout de la splendide basilique Saint-Sernin, au Capitole sur les ponts du Canal du Midi, comme sur les maisons dites “Lauragaises“ et les immeubles anciens du centre ville…

    Jusqu'au XVe siècle la ville est médiévale encore est donc construite de torchis, de pisé et de pans de bois qui s'enflamment comme amadou; les premiers maraîchères, par là où je demeure actuellement, sont essentiellement de terre battue, séchée au soleil.

    LE FEU!

    Le 7 mai 1463, le feu! il prit vers 22 heures dans la maison d'un boulanger qui était située à l'ange de la rue du Languedoc et de la rue Maletache (appelée anciennement: rue Sesquières, lac bien connu par ici).

    Ce jour, notre féroce vent d'autan souffle en violentes rafales, comme il s'y entend de nous le faire subir et le feu grandit, grandit, grandit et réduit la ville aux trois-quarts en cendre…. il brûle, il brûle, il brûle durant douze jours; cause d'épouvantables dommages et laisse épouvantée la mémoire ancestrale des Toulousains.

    Hélas, la flèche des Augustins s'effondre;

    Hélas, tout le quartier de la rue du Taur disparaît en fumée, de même que les Cordeliers, poussant jusqu'au Bazacle!

    L'hôtel de ville? ruiné. Plusieurs monastères et églises détruites ainsi que 7046 maisons!

    Ce fut tellement horrible que même le roi Louis XI vint se rendre compte de cette épouvantable destruction; il vit ces montagnes de décombres fumants…. il ne trouva lit qu'à la Trésorerie. Touché par le désespoir des Toulousains et leur grande misère, il leur fit remise des impôts et taxes de la ville durant 100 ans!

    Mais, il fallait bien reconstruire; reconstruire avec d'autres matériaux que le torchis et le bois….. mais, d'où proviendraient les pierres? ;… pas du Sidobre, proche de Toulouse, dans le Tarn, trop loin pour les charrettes! (et, mon leitmotiv revient ici: le haricot tarbais dans le cassoulet toulousain? que nenni…);

    Pas non plus du marbre de Saint Béat; toujours aussi loin…

    D'où, oui d'où!

    Le sol alentour de Toulouse (voir ci-dessus) riche en argile qui sera moulé et cuite et devient alors la fameuse brique de couleur rose. Les édiles de l'époque, les Capitouls décident: la ville de Toulouse sera de ces briques.

    Ainsi né le nom légendaire: déjà, au XVIIIe siècle, toute la France l'appelle La Ville Rose!

    Mais, le feu fait ce qu'il veut: un autre incendie grave se produit en août 1629: venez passer un mois d'août à Toulouse et vous comprendrez pourquoi…

    On décide alors de faire ramoner obligatoirement tous les ans les cheminées et il est installé 4 tours de guet qui vont veiller jour et nuit durant grand vent: l'une se trouve au clocher de l'immense cathédrale Saint-Etienne, un sur La Dalbade et sur le clocher de Saint Nicolas du Chardonneret.

    Peu à peu s'impose la mise en place de la lutte anti-incendie, depuis le XIIIe siècle qui voit apparaître les premières pompes à incendie. Malgré la simplicité de fonctionnement, ces pompes requièrent pourtant un entretien constant et, après quelques tâtonnement et ajustements, on s'oriente vers la création du corps des sapeurs-pompiers.

    En mai 1938, allée des Soupirs, on donne au corps un immeuble, allée des Soupirs… au cours de la fin du mois, on rapatrie tous les matériels et différents postes et le 30 mai 1938, le personnel prend position à la caserne Boulingrin (proche actuellement du rond point de Boulingrin); ce centre de secours s'appelle dans un premier temps Centre de secours Genès Lougnon, du nom d'un pompier décédé en tombant due 5e étage pour avoir tenté de sauver une personne coincée dans un ascenseur le 13 juillet 1975.

    La ville grandissant de plus en plus (ha, les gens du nord qui viennent se dorer la pilule sous le soulheil d'oc!) une caserne est construite rive gauche de la Garonne dans l'année 1972: elle devient la caserne Vion, du nom de ce pompier décédé lors d'une intervention pour un feu de forêt dans le Var le 2 octobre 1970.

    Puis, en décembre 1972 est mis en place le Centre de Première intervention de Rangueil (hôpital) qui prends le nom de Buchens, Pierre-Georges, mort en service le 9 février 1914.

    Honneur à ces hommes du feu qui meurent pour nous sauver…

    Honte à tous ces misérables abrutis qui les caillassent lorsqu'ils tentent de sauver des vies: mordre la main de qui vous soigne vous retire de l'humanité et vous rabaisse au niveau du protozoaire!

     

    Toulouse, toulousains, société, cuisine, recette, gastronomie, diététique

     

     

     

     

     

     

    PONT NEUF: bords de la Garonne, Dôme de La Grave