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Histoire - Page 49

  • Pour en finir avec l'idiotie de la “croûte“ du cassoulet

     

    Toutes ces réponses, je les indique simplement parce que j'essaie de comprendre et de réfléchir aux questions en tentant de m'imaginer en situation. L'imagination, ça me connait!

    Voir mon horoscope ici:   www.ilosport.fr

    Bon, j'ai déjà éliminé l'histoire du cassoulet aux haricots Tarbais.

    Juste 1 piqûre de rappel:

    Tout simplement, parce que les paysans du Lauragais, Carcassonnais ou habitants de Toulouse n'avaient pas le temps, lorsque l'envie de manger un cassoulet leur venait, d'accrocher les bœufs, les ânes ou les chevaux de labour à la charrette, carriole ou calèche pour aller acheter des haricots tarbais à leurs commensaux du piémont Pyrénéens.

    Donc, exit les “tarbais“ dans le cassoulet… sauf à Tarbes,  bien évidemment… mais, bon, je suppute encore qu'il n'y avait que des exilés de par ici qui pouvaient avoir envie de manger un cassoulet.

    A Tarbes, ils avaient d'autres recettes locales. Quand mon grand-père à passé la frontière en 1915, il s'est arrêté avec sa famille à Simplon et les villages d'Urdos puis St Laurent de Neste… jusqu'en 1923. Ses 3 derniers fils sont nés à Urdos. J'ai de petites références pyrénéennes (Je dis cela pour les tarbais qui m'en voudraient.

    J'ai jamais dit que je n'aimais pas leurs fayots…. faut pas confondre! Mais, comme la culture à disparue quand j'étais enfant et qu'elle vient juste d'être relancée, je n'en ai pas vu beaucoup sur la table de ma famille)! CQFD.

    Fin de la digression, revenons à nos haricots.

    Le cassoulet de par chez moi, donc, a toujours été préparé avec les haricots “coco“ ou encore “mounjetes“ en patois d'ici. C'est une variété qui s'effrite à longue cuisson. Et c'est tant mieux pour les paysans du coin qui n'avaient pas de bonnes dents ni de chirurgiens-dentistes à se mettre… sous la dent! ce qui exigeait de la nourriture un peu écrabouillée pour ne pas faire mal aux chicots.

    Les ratas, ragoût et fricots en viande bouillie, y'en a dans tous les terroirs français. Il n'y a pas que dans le Lauragais qu'il n'y avait pas de dentistes (je précise pour  la génération en culottes courtes de chez Nike qui croient que leurs grands-parents ont été élevés devant la console, l'ordi et Apple dans la main, etc….)

    Donc, le coco s'écrabouille. Il devient purée. Et c'est quoi la purée… c'est un amalgame plus ou moins solide. La purée donc, épaissit la sauce. Donc: JAMAIS AU GRAND JAMAIS, on ne doit mettre de la chapelure dans le cassoulet!

    Cela, c'est l'invention des cuistots du coin qui faisaientt des cassoulets dans les restos, il y a une centaine d'années.

    Biarritz fut mis à la mode par la cour de Napoléon III et l'impératrice se faisait joie de venir dans cette ville qui la rapprochait de son Espagne natale. L'impératrice, comme vous le savez, avait pour nom: Eugénie de Montijo.

    Biarritz devint également une station thermale prisée par les voisins rosbifs… qui venaient goûter nos étranges grenouilles et autres cargolades.

    Ils prenaient souvent l'envie à certains membres de la cour de France ou d'Angleterre  de venir voir notre cité Rose. N'oubliez pas que c'était à Toulouse, de tous temps, qu'il y avait la plus grande concentration d'Espagnols en goguette. La preuve, ma famille.

    Ces nobles riches descendaient dans les auberges du coin: ils mangeaient, comme tout un chacun… et, dans notre région, foin de la gastronomie raffinée à la française comme de nos jours. On mangeait les ragoûts, daubes et cassoulets. Du qui tient bien au corps… car, le chauffage central ou électrique ou au gaz de ce temps…. n'était toujours pas inventé.

    Donc, le cassoulet se vendait à pleines marmites… Mettez-vous à la place des cuistots du coin: ils en débitaient des quantités telles qu'ils n'avaient plus guère le temps de le faire mijoter longtemps, longtemps, longtemps.

    Quand le cassoulet cuit très longuement, à la longue, se forment des impuretés, comme quand vous faites un pot-au-feu et qu'il faut écumer la viande. Les femmes du coin savaient qu'il fallait que 7 fois se fasse la “pellicule“ de gras et d'impureté avant que le cassoulet ne soit prêts.

    Pourquoi 7 fois? Va comprendre, Charles. Du temps de Louis X, XI et toute la série de numéros suivants, les paysans n'avaient pas le temps d'attendre que la pellicule soit. Mais, comme bien souvent le cassoulet cuisait durant des jours et des jours dans le chaudron de la cheminée, la ménine (grand-mère) qui avait la charge de faire bouillir la marmite, avait le temps de voir venir ces “pelures“ presque invisibles au fur et à mesure qu'elles se produisent.

    Est-ce que le 7 avait la même connotation que de nos jours où une obscure tradition faisait prévaloir des indications en ce temps-là…. j'ai ma petite idée, en ayant étudié, de la façon que vous ne pouvez imaginer, la science de la numérologie….

    Donc, on faisait sauter 7 fois la “croûte“ entre guillemets puisque ce n'était pas une croûte à pain!

    Le coco désagrégé fait épaissir le bouillon. Donc, pas de chapelure…

    Et puis c'est quoi, ça de dire que le cassoulet doit être mis à gratiner au four?

    Four, quel four?

    Celui du boulanger? Mais le feu est en dessous par la sole et le gratinnage se fait par-dessus!

    Et dans les fermes, autrefois, juste la cheminée, donc pas de four!

    La cuisinière à charbon est arrivée fin XVIIIe… on ne peut pas dire qu'il y en avait dans toutes les maisons au début du 19e siècle, encore!

    Bon, si vous n'avez pas compris mon raisonnement, plus la peine de lire cette note et de revenir sur mon blog. Continuez à acheter du cassoulet en boîte.

    Et laissez-moi réfléchir à mes questions.

    Dernière chose concernant la goutte de purée de tomate qu'on trouve dans le cassoulet toulousain (que j'utilise).

    Les Anglais qui venaient se dorer la pilule sous le soleil toulousain, ne voulaient pas manger du cassoulet car la sauce ne leur plaisait pas. Un cuisinier toulousain à eu l'idée de mettre un peu de purée de tomate pour colorer la sauce et cela leur a mieux convenu aux mangeurs de gelée à la menthe.

    L'entente cordiale nous a valu de la couleur dans notre sauce.

    Non, mais quelle histoire quand même!

    Si vous avez dans vos parages un ami de chez nous qui se serait, le pauvre, exilé pour entrer dans l'administration, passez-lui l'adresse de mon blog… le pauvre a bien besoin d'entendre parler de son pays!

     

  • Le clafoutis

    Ben en cherchant sur le web, j'ai découvert qu'il n'était pas du Sud-Ouest. Cela m'épate! car, chez moi, on en faisait tout l'été! mais, puisque c'était bon pour nous, cela sera bon à vous.

    Il faut garder les noyaux, c'est bien meilleur ainsi. Et donc, des enfant qui mangent un clafoutis, ça donne quoi?

    Moi, j'aimais le faire car il n'est pas utile d'y mettre les doigts pour le malaxer. N'essayez même pas, vous auriez à perdre un temps four pour vous nettoyer les mains!

     

    Ce gâteau simplissime est idéal pour mettre en valeur les fruits de saison, y compris après le temps des cerises.

    Une origine limousine

    Le clafoutis est un dessert originaire du Limousin, que l’on retrouve en Auvergne dans une variante très proche généralement appelée "milliard" ou "millard". On le prépare traditionnellement avec des cerises noires, que l’on répartit dans un plat à four beurré avant de les couvrir d’une sorte pâte à crêpes épaisse (farine, lait, œufs et sucre en poudre). Après un passage au four, il se sert tiède, saupoudré de sucre.

    Son nom viendrait du patois clafir qui signifie farcir, garnir ou remplir. Il pourrait aussi être issu du vieux français claufir, lui-même venu du latin clavo figere qui signifie fixer avec un clou, les cerises faisant ici office de clous. Pour la petite histoire, quand l’Académie française voulut, dans les années 1960, définir le clafoutis comme une « sorte de flan aux fruits », elle dut faire face aux protestations outrées des Limousins. Ceux-ci réussirent finalement à imposer la définition de « gâteau aux cerises noires » !

    Le clafoutis sucré

    Le clafoutis classique se prépare avec des cerises non dénoyautées, d’une part pour éviter que le jus des fruits ne détrempe et colore la pâte, d’autre part parce que les noyaux apportent une touche aromatique supplémentaire. Si vous avez peur pour les dents de vos enfants ou de vos convives, retirez les noyaux et ajoutez quelques gouttes d’essence d’amande à la pâte. Mais le clafoutis est délicieux avec de nombreux autres fruits de saison (prunes, pêches, abricots, fraises, framboises, raisins, poires, bananes, fruits exotiques…) ou même des fruits au sirop égouttés.

    La recette de base

    Pâte à clafoutis sucré pour 600 g de fruits environ

    4 œufs, 100 à 150 g de sucre en poudre en fonction de l’acidité des fruits, 100 g de farine, 300 ml de lait, 1 pincée de sel, beurre pour graisser le plat. Vous pouvez aussi ajouter, comme dans la pâte à crêpes, une lichette d’un alcool aromatique pour réveiller la saveur (armagnac, kirsch, rhum, calvados, pastis…).

    Préchauffez le four à 180 °C.

    Mélangez la farine, le sucre et le sel dans un saladier. Creusez un puits au centre, cassez-y les œufs et mélangez avec une spatule. Versez le lait petit à petit (et éventuellement l’alcool) tout en continuant à mélanger pour obtenir une pâte lisse.
    Elle n'est pas épaisse, donc ne paniquez pas si vous la voyez couler.

    Répartissez les fruits au fond d’un moule à manqué généreusement beurré, versez la pâte et enfournez pendant 40 minutes.

     

    Le clafoutis salé

    Facile à vivre, le clafoutis se déguste aussi en mode salé, idéal en cubes pour l’apéritif ou avec une salade en guise de repas sur le pouce. La garniture se choisit en fonction de la saison et du contenu des placards: tomates cerises pour rappeler les traditionnelles cerises, légumes précuits, tomates séchées, olives, lardons, dés de jambon, poissons fumés…

    Le secret pour donner du goût: des dés ou des lamelles de fromage (comté, fromage fondu, munster, bleu…), ainsi que des épices et des herbes fraîches à volonté. En manque d’inspiration? Piochez des idées dans vos recettes de cakes salés.

    La recette de base de la pâte à clafoutis salé : 4 œufs, 100 g de farine, 250 ml de lait, 100 g de fromage râpé (gruyère, emmental, comté, mimolette…), 1 pincée de sel, beurre pour graisser le plat, environ 400 g de garniture au choix.

    Préchauffez le four à 180 °C.

    Mélangez la farine et le sel dans un saladier. Creusez un puits au centre, cassez-y les œufs et mélangez avec une spatule. Versez le lait petit à petit tout en continuant à mélanger pour obtenir une pâte lisse. Elle n'est pas épaisse, donc ne paniquez pas si vous la voyez couler.

    Répartissez la garniture au fond d’un moule à manqué généreusement beurré, versez la pâte et enfournez pendant 40 minutes.

    Astuce: que le clafoutis soit sucré ou salé, remplacez le lait par du lait concentré non sucré ou de la crème liquide pour un résultat encore plus moelleux.

  • Lauragais: mon pays de cocagne

    Un peu d'histoire: Selon les uns (Chapelet), le pays de Cocagne est la partie du Languedoc qui composait l'ancien duché de Lauraguais. C'est là que se fabriquaient des pains coniques formés avec la feuille écrasée du pastel, et désignés sous le nom de coques ou coquaignes de pastel. Los coquaignes qui servaient à la teinture ont été pendant longtemps une source de richesse pour le pays.

    On reparlera bientôt du Pastel...

    De là est venu l'usage de comparer les pays riches et heureux au pays où se fabriquaient les coquaignes, au pays de coquaignes. En répétant le mot, on a forcé l'idée, et pays de cocagne a fini par être synonyme de félicité parfaite.

    Suivant d'autres, c'est-à-dire suivant M. Génin, ce bienheureux pays de Cocagne est, ou plutôt était l'Italie. Autrefois, au XVIème et au XVIIème siècle, il y avait à Naples une montagne figurant un Vésuve d'où jaillissait a profusion du macaroni, de la viande et des saucisses que les gens du peuple se disputaient. Cette réjouissance s'appelait une cocagne, en italien coccagna, du vieux français cocquaigne, qui signifie contestation, dispute.

    Cette explication, si elle était la bonne, aurait le mérite de rappeler l'origine de notre Mât de cocagne (prochaine note) car, aujourd'hui que l'idée de lutte a disparu, et que le mot cocagne est devenu synonyme d'abondance et de plaisir, le nom de mât de cocagne est un peu ironique. Il y a bien là-haut, en effet, des richesses que l'on vous offre, mais il faut les aller chercher, et ce n'est jamais sans beaucoup de peine qu'on arrive à ce résultat.

    Le mot cocagne semble promettre des jouissances plus faciles; le mât savonné ne permet guère de citer le proverbe qui sert à caractériser l’abondance:

    "Il n’y a qu’à se baisser et en prendre."

    L’étymologie du nom a été très discutée

    Aux Pays-Bas, on a dit qu’il venait de celui de la ville de Kockengen dans la province d’Utrecht, ou bien de l’expression "het land van de honingkoeken:" le pays des gâteaux de miel».

    Le mot anglais "cockaigne" serait attesté dès 1305 environ, issu de l’ancien français"coquaigne». Lui-même est d’origine obscure : provient-il de mots hérités du latin"coquere","cuisiner"(par exemple l’anglais "to cook") ou bien d’autres mots germaniques désignant les gâteaux, comme l’anglais "cake", le wallon "couque", etc.?

    Mais les "coques" ou "coquaignes" désignent aussi des petits pains de pastel fabriqués dans le Lauragais en Languedoc à partir d'une plante appelée le pastel, dont était extraite une teinture bleue (d'où le bleu pastel). Elles firent la fortune de ce pays et lui donnèrent le surnom de Pays de cocagne. Cette couleur est aussi dite "bleu de Cocagne". L'expression remonterait au début du XIIIe siècle et évoque déjà toute la richesse symbolisée par le pastel dans l'économie du Lauragais et de l'Albigeois où la plante fut cultivée et sa teinture commercialisée.

    Le Pays de Cocagne est, dans l'imaginaire européen, une sorte de paradis terrestre, une contrée miraculeuse dont la nature déborde de générosité pour ses habitants et ses hôtes. Loin des famines et des guerres, Cocagne est une terre de fêtes et de bombances perpétuelles, d'inversion des valeurs et des lois naturelles, où l'on prône le jeu et la paresse, et où le travail est proscrit.

    Les frontières terrestres du Pays de Cocagne sont faites de montagnes de bouillie ou de gelée. Une fois arrivé dans cette contrée paradisiaque, on peut s’attendre à ce que les cailles nous tombent toutes rôties dans le gosier, comme le fait le soldat situé à gauche du tableau, bouche grande ouverte, et néanmoins protégé par un toit couvert de tartes. On y voit des oies qui viennent se jeter toutes cuites sur les plats, des cochons qui accourent vers nous lardés d’un couteau et des cactus formés de galettes, des œufs à la coque qui courent…

    Ici les soldats ont déposé leurs armes, les agriculteurs leur fléau, les étudiants se couchent sur leurs livres, pour une trêve perpétuelle sous les auspices d’une nature généreuse. Le pays de Cocagne peut être vu comme une expression de l’aspiration à la prospérité universelle, à la paix et à l’égalité, un paradis terrestre, une utopie

    Dans son livre La faim et l’abondance, Massimo Montanari situe la naissance du mythe de Cocagne entre le XIIe et le XIVe siècle. On trouverait une des plus anciennes références dans les Carmina Burana, ces chants de clercs vagabonds rebelles et défroqués qui célébraient le vin, l'amour libre, le jeu et la débauche (les Goliards).

    Un personnage s’y présente comme l’abbé de Cocagne: "Ego sum abbas cucaniensis". En 1250 environ, un texte en ancien français intitulé le Fabliau de Coquaigne décrit ce pays de fêtes continuelles, du luxe et d’oisiveté, où plus on dort et plus on gagne.

    Cocagne vient selon les uns du canton de Cuccagna en Italie, sur la route de Rome à Loreto; selon d'autres, du poète macaronique Teofilo Folengo, surnommé Merlin Coccaie, qui dans ses vers aurait décrit ce pays délicieux; ou enfin d'une fête instituée à Naples sous un nom analogue, dans laquelle on distribuait au peuple des comestibles et du vin.

    Notre pays de cocagne est universellement connu:

    Dans le film d'animation Disney Pocahontas, le héros John Smith parle du nouveau monde comme de "cette terre de cocagne".

    Georges Brassens, dans sa chanson “Auprès de mon arbre“, appelle son arbre “mon mât de cocagne“. Dans les fêtes de village, le mât de cocagne, attraction traditionnelle, était un poteau savonné en haut duquel on accrochait des jambons, des bouteilles et autres friandises que les jeunes montaient décrocher à leurs risques et périls et au grand amusement de la foule.

    Il a aussi écrit “Je bivouaque au pays de Cocagne“, texte mis en musique par Joël Favreau. En 1965, Jeanne Moreau chante également “Vie de Cocagne,“ sur un texte et une composition de Serge Rezvani.

    Jacques Brel, dans sa chanson Le Plat Pays nous dit “Avec des cathédrales pour uniques montagnes et de noirs clochers comme mâts de cocagne“

    Ne croyez surtout pas que les gens d'ici soient des fainéants et que tout leur est donné… le pays de Cocagne est un pays imaginaire. Un paradis que l'on voudrait bien connaître pour aller s'y nicher et ne plus jamais avoir de problèmes.

    Comme disait l'autre, la vie n'est pas un long fleuve tranquille. Chez nous comme là-bas; comme chez toi et chez les autres.

    Toulouse, toulousain, cuisine, recette, gastronomie, histoire, occitan

     

     

     

     

     

     

     

    Symbolisme: le pastel

     

     

  • Le sel de Salies-de-Béarn

    "croque-au-sel"

    Pour nous, c'étaient les tomates, oignons nouveaux et les radis, toujours dégustés à la croque au sel.

    Et puis, personnellement j'adorais les tartines. Je sais, je vais faire hurler les nutritionnistes (dont je suis) en vous racontant ceci:

    Très souvent, enfant, au goûter, je passais une gousse d'ail sur une belle tranche de pain de campagne, puis je tartinais à la graisse de canard et je saupoudrais chichement de gros sel.

    Je faisais cela parce que j'avais vu mon papa le faire; ce genre de tartines étaient courantes dans les années 50… faut dire, qu'en ce temps-là, il n'y avait pas d'eau chaude au robinet et l'on se chauffait à la cuisinière à bois. Il fallait des calories pour se réchauffer dans l'air glacial des maisons sans confort… quand on avait une maison, n'oubliez pas, nous étions juste après la guerre de 39-45.

    Pour le goûter, nous avions toujours un café au lait avec des tartines à la margarine ou confiture maison, du pain et 2 morceaux de sucre, des tartines ci-dessus, du pain tchintché (tartine frottée à l'ail et huile, avec 3 ou 4 grains de gros sel). Quelques rares fois, nous avions droit à une demi-bille de chocolat ou une pêche, deux abricots, 3 noix, un peu de raisin…

    On n'en demandait pas plus: c'était comme cela, en fait. Cela nous a pas si mal réussit: pour l'instant, j'ai passé la soixantaine... qui peu en dire autant? mais, je vous souhaite la même chose.... on ne sait jamais de quoi la vie est faite!!!

    Un sel de légende et de tradition

    Le sel de Salies-de-Béarn est obtenu par simple évaporation des eaux souterraines selon une méthode ancienne : dans une poêle à sel. Il s’agit d’un sel 100% naturel, exceptionnellement riche en oligo-éléments.

    Présent naturellement sous les Pyrénées depuis des millions d’années, le Sel de

    Salies-de-Béarn est protégé en profondeur dans des eaux dix fois plus salées que l’eau de mer.

    Son mode de production authentique et traditionnel confère à ce sel 100% naturel et exceptionnellement riche en oligo-éléments, des qualités gustatives incomparables.

    Exploitation depuis plus de 3000 ans!

    Les fouilles les plus récentes attestent d’une exploitation du sel vieille de plus de 3000 ans. Au Moyen Age, les habitants de Salies de Béarn décident de s’organiser pour éviter l’anarchie et mieux répartir la richesse commune. C’est ainsi que naquit la Corporation des Part Prenants de la Fontaine Salée.

    Le Livre Noir de 1587 atteste de cette codification qui fait les Salisiens collectivement propriétaires de la fontaine salée.

    A cette époque, Salies possède en Béarn le monopole du commerce du sel qui, ne l’oublions pas est une denrée rare, précieuse et fort convoitée.

    Ainsi, Salies exporta sa richesse sur les routes du Royaume et sur le "Cami Salié" en particulier (la voie du sel).

    Ni Louis XIV, ni plus tard la Révolution, ne parvinrent à faire abolir les droits de la Corporation des Part Prenants. Napoléon 1er alla même jusqu’à les reconnaître.

    La suppression de l’impôt sur le sel: la gabelle, la concurrence du sel marin mettent en difficulté les artisans façonneurs locaux. Même si la production se modernise, avec la création des Salines, Salies doit impérativement diversifier ses activités.

    En s’orientant vers le thermalisme, la ville, sous l’impulsion en particulier du Docteur Nogaret,  offre à l’Or Blanc un débouché médical. En 1855, le premier établissement thermal voit le jour.

    En 1867 de solides voûtes de pierre recouvrent la source et son bassin : La Crypte du Bayaa protège désormais la précieuse fontaine. De belles demeures Béarnaises sont construites, de grands hôtels typiques de l’architecture thermale, en vogue à l’époque, sont mis en chantiers.

    Peu à peu, au cours des siècles, le commerce du sel s’est ainsi doublé d’une vocation thermale et touristique grandissante. Salies connaît alors ses heures de gloire en recevant de riches et très prestigieuses personnalités du monde de la Politique et du Spectacle en particulier.

    Aujourd’hui, la balnéothérapie vient compléter l’offre de soins et permet de toucher une clientèle grandissante à la recherche de ressourcement et de Bien être dans un cadre architectural et environnemental  que les Salisiens ont su et voulu préserver.

    Il est utilisé depuis des siècles sur les tables du Sud-Ouest de la France. Il est toujours préféré à tout autre sel par les professionnels de la salaison, notamment ceux du Jambon de Bayonne. En effet, le sel de Salies-de-Béarn est préconisé dans le cadre de l’IGP Jambon de Bayonne.

    Sel Gros et Fleur de Sel

    Reconnu pour son goût et ses bienfaits sur la santé, le Sel de Salies-de-Béarn est apprécié des gastronomes et des grandes toques de France.

    L'eau-mère: un concentré d'eau thermale

    Les eaux-mères sont obtenues par une lente évaporation de l’eau puisée en profondeur dans les sources salées de Salies-de-Béarn.

    Hydrothérapie des chevaux de sport

    Le concentré d’eau thermale est utilisé depuis le XIXème siècle pour l’hydrothérapie des chevaux de sport afin de soigner leurs membres. 

    Sel Gros de Salies-de-Béarn

    Sel de Salies de Béarn

    Traditionnellement utilisé pour les produits de salaison, le Sel Gros de Salies-de-Béarn est un élément essentiel de la cuisine du Sud-Ouest. Riche en éléments minéraux et oligo-éléments, il révèlera toutes les saveurs de vos plats. De plus, il est préconisé dans le cadre de l’IGP Jambon de Bayonne. Voir la note

    Conseils d’utilisation: cuisson de toutes préparations, cuisson en croûte de sel, court-bouillon

    Sous l’effet du soleil et du vent, des pétales fins et légers apparaissent à la surface de la poêle à sel et forment la Fleur de Sel de Salies-de-Béarn. Elle est issue de la première cristallisation du sel et récoltée à la main.

    Naturellement blanche et fragile, la Fleur de Sel de Salies-de-Béarn est prisée par les gourmets et les chefs étoilés pour son incroyable faculté à bonifier toutes vos recettes.

    Conseils d’utilisation: après la cuisson de vos préparations, sa légèreté incomparable fera merveille sur vos grillades, poissons, viandes, salades de saison et légumes à la "croque-au-sel".

     

  • C'est la saison!

    Le millas

    Traditionnellement, on mangeait le millas quand on tuait le cochon ou les canards.

    400 g de farine de maïs

    300 g de farine de froment

    1 litre 1/2 de lait

    1 litre 1/2 d'eau

    125 g de beurre

    125 g de sucre en poudre

    15 cl d'eau de fleur d'oranger

    1 petite cuillère de sel

    Pour préparer le millas, il faut un toupin, ou un  chaudron de cuivre (à défaut, un grand faitout), une "toudeilho", cime de sapin (à défaut, une grande spatule) et une nappe blanche de grosse toile.

    Dans le chaudron, faire bouillir l'eau, le lait ; salez et versez la farine en saupoudrant et en remuant sans s'arrêter pour éviter la formation de grumeaux.

    Mettre le beurre coupé en lamelles, le sucre et l'eau le fleur d'oranger.

    Cuire à feu doux durant 1 h en remuant souvent. Le millas est cuit lorsque la "toudeilho" tient toute seule dans le millas.

    Verser alors le millas sur la nappe farinée en une couche de 2 cm d'épaisseur.

    Le millas se mange lorsqu'il a refroidi, découpé en petits carrés frits à la poêle et sucré.

     

    Toulouse, toulousain, tradition, cuisine, recette, gastronomie, société

     

     

     

     

     

     

     

  • Je l'ai (apprise en grande partie) au CM2, je m'en souviens encore

    Je n’aime pas les maisons neuves :

    Leur visage est indifférent ;

    Les anciennes ont l’air de veuves

    Qui se souviennent en pleurant.

     

    Les lézardes de leur vieux plâtre

    Semblent les rides d’un vieillard ;

    Leurs vitres au reflet verdâtre

    Ont comme un triste et bon regard !

     

    Leurs portes sont hospitalières,

    Car ces barrières ont vieilli ;

    Leurs murailles sont familières

    À force d’avoir accueilli.

     

    Les clés s’y rouillent aux serrures,

    Car les coeurs n’ont plus de secrets ;

    Le temps y ternit les dorures,

    Mais fait ressembler les portraits.

     

    Des voix chères dorment en elles,

    Et dans les rideaux des grands lits

    Un souffle d’âmes paternelles

    Remue encor les anciens plis.

     

    J’aime les âtres noirs de suie,

    D’où l’on entend bruire en l’air

    Les hirondelles ou la pluie

    Avec le printemps ou l’hiver ;

     

    Les escaliers que le pied monte

    Par des degrés larges et bas

    Dont il connaît si bien le compte,

    Les ayant creusés de ses pas ;

     

    Le toit dont fléchissent les pentes ;

    Le grenier aux ais vermoulus,

    Qui fait rêver sous ses charpentes

    À des forêts qui ne sont plus.

     

    J’aime surtout, dans la grand’salle

    Où la famille a son foyer,

    La poutre unique, transversale,

    Portant le logis tout entier ;

     

    Immobile et laborieuse,

    Elle soutient comme autrefois

    La race inquiète et rieuse

    Qui se fie encore à son bois.

     

    Elle ne rompt pas sous la charge,

    Bien que déjà ses flancs ouverts

    Sentent leur blessure plus large

    Et soient tout criblés par les vers ;

     

    Par une force qu’on ignore

    Rassemblant ses derniers morceaux,

    Le chêne au grand coeur tient encore

    Sous la cadence des berceaux.

     

    Mais les enfants croissent en âge,

    Déjà la poutre plie un peu ;

    Elle cédera davantage ;

    Les ingrats la mettront au feu ...

     

    Et, quand ils l’auront consumée,

    Le souvenir de son bienfait

    S’envolera dans sa fumée.

    Elle aura péri tout à fait,

     

    Dans ses restes de toutes sortes

    Éparses sous mille autres noms ;

    Bien morte, car les choses mortes

    Ne laissent pas de rejetons.

     

    Comme les servantes usées

    S’éteignent dans l’isolement,

    Les choses tombent méprisées,

    Et finissent entièrement.

     

    C’est pourquoi, lorsqu’on livre aux flammes

    Les débris des vieilles maisons,

    Le rêveur sent brûler des âmes

    Dans les bleus éclairs des tisons.

     

     Sully Prudhomme

  • Les maisons toulousaines (1)

    A Toulouse, y'a des maisons; cela vous semble, bien sûr évident. Mais, les maisons de Toulouse ont des particularités intéressantes, d’où, cette note avec des spécificités techniques prises sur des sites ou blogs d'amoureux de Toulouse

    http://www.les-petites-toulousaines.com/

    La Toulousaine que nous voyons par milliers dans nos rues de faubourgs, souvent en enfilades, est la maison traditionnelle non seulement de Toulouse mais de toutes les communes du Païs d'Oc.

    La brique industrielle selon le brevet de Virebent de 1831 a révolutionné la fabrication  de la brique artisanale permettant ainsi l'adaptation des bordes du nord toulousain (fermes maraîchères) à l'ensemble de la ville.

    Il est vrai que le choix des Capitouls de reconstruire la ville médiévale dévastée au 3/4 par l'incendie de 1463 par des maisons de brique a été décisif, la ville s'est parée de rose jusqu'au début du XXe siècle.

    http://www.cuisine-toulousaine.com/archive/2014/10/03/comment-toulouse-est-devenue-la-ville-rose-5460245.html

     

    Nos Maraîchères et Toulousaines ont comme socle commun l'habitat rural de nos régions, même type de construction, même organisation architecturale. Lors de l'année 1980, année du Patrimoine Pierre Teysseyre alors Président de la Maison du Tourisme et du développement rural faisait le constat que 10000 maisons rurales étaient déjà en voie de disparition. Alain Savary Député et Président du Conseil Régional de Midi-Pyrénées mit alors en œuvre une politique de sauvegarde et de mise en valeur du patrimoine, pour l'Esthétisme, le Social et l'Ecologique (extrait des préfaces du livre édité en 1980 par les éditions VMPO 'Vieilles maisons des pays d'Oc' de Daniel Pawlowski et Henri Fondeville).

    Ces bordes de nos campagnes sont parfois accompagnées de pigeonniers,(droit obtenu à la révolution française qui était réservé autrefois au seigneur). La ville de Colomiers (Colombiers à l'origine) dans son centre ancien comme dans ses campagnes en a de nombreux. Sur Borderouge grâce à l'action de Michel Gazeau, nous en avons un, restauré, de belle facture au boulevard Netwiller, mais hélas la borde, elle, a disparu.

    http://patrimoinetoulousain.over-blog.com/article-la-richesse-du-patrimoine-toulousain-58703169.html

    Toulousaines, maisons

    A quoi reconnaitre une toulousaine ?

    Elle n'est pas très haute :

    elle se limite à un rez-de-chaussée avec une petite corniche qui marque le plancher du galetas

    ("galetas" est un ancien terme français désignant l'espace disponible sous la toiture ; il est utilisé par Viollet-le-Duc dans son dictionnaire de l'architecture.)

    Critères impératifs

    Une "Toulousaine" est une maison originellement sans étage

    Elle est construite majoritairement en briques.

    Le faîte du toit est parallèle à la façade.

    Il comporte deux pentes

    S'il y a un étage cela devient une "toulousaine surélevée" ou "toulousaine à talons hauts".

    Elle est symétrique le plus souvent, avec un couloir central et une ou deux fenêtres de part et d'autre. Les fenêtres qui encadrent la porte en sont très proches, les deux autres fenêtres se tiennent à distance.

    Au centre du couloir, courait autrefois une petite rigole creusée dans les larges tommettes carrées du sol.

    Ce ruisseau charriait les eaux usées de la maison vers le caniveau de la rue (avant que ne soit instauré partout le tout à l'égout).

    La conteuse Joëlle Marty se rappelle : "je me souviens bien de la rigole, en effet, bien insuffisante d'ailleurs quand l'eau montait dans la rue et s'infiltrait dans la maison, queues de rat en plus brrrr ! "

    Le souvenir des vieux toulousains, à défaut de madeleine goûteuse, s'instaure parfois, au détour d'une rue sombre, de l'Hygiène Madron qui assurait à cette époque la vidange des fosses d'aisance.

    Ah, la fameuse “pompe à merde“…. on la voyait souvent et surtout, on la “sentait“ dans les rues de Toulouse. Il fallait, bien souvent patienter, nez bouché, pendant longtemps quand la “pompe“ vidait une fosse de maison située dans une ruelle étroite du vieux Toulouse…. Je l'ai vu encore fonctionner quand je demeurais au 19 rue de la Colonne en 1971!

    Critères optionnels

    L'encadrement des portes et des fenêtres est le plus souvent fait de briques rouges saillantes.

    Si la façade est crépie, on trouve des encadrements en relief, plus ou moins travaillés.

    La grande corniche à hauteur du toit est plus décorative que la petite.

    Les corniches ne vont pas jusqu'au coin des murs, laissant bien souvent passer la canalisation de descente des eaux recueillant la pluie des gouttières.

    La grande corniche supporte une antéfixe (frise décorative).

    L'attique est percé d'oculi avec cache en terre cuite ajourée, dans le même style que l'antéfixe bordant le toit. On a dit, un peu rapidement, que les oculi sont des ouvertures d'aération; ils servaient de fait, plutôt à la climatisation de la maison en permettant à la couche d'air emmagasinée dans le galetas, de se renouveler (plutôt lentement) avec pour conséquence un matelas d'inertie thermique appréciable, surtout par les étés parfois torrides de la région de Toulouse.

    Un oculus, également appelé un œil-de-bœuf est, en architecture, une petite ouverture ou lucarne, de forme circulaire ou approchante (on en trouve de cruciformes, de losangiques, de carrées, d'hexagonales ou d'ovales).

    Cette ouverture peut être pratiquée sur une façade, un comble, une porte, un mur, une cloison, etc. Elle est généralement placée dans la partie supérieure de son support. On en trouve également au centre de nombreuses coupoles, et au sommet d’un tympan dans les basiliques latines.

    Les fenêtres centrales sont plus rapprochées de la porte que les autres.

    Des soupiraux, quelquefois ouvragés, sont possibles.

    Les volets sont éventuellement peints au bleu pastel qui a fait la richesse de la région. Ces contrevents peuvent être classiques ou faire corps avec la fenêtre.

    Toutes sortes de décorations sont possibles: céramique, briques à deux teintes, garde corps... 

    Les oculi sont généralement au-dessus des fenêtres et de la porte.

    Le toit descend plus bas derrière la maison que devant (de la hauteur de l'attique).

    Les toulousaines vues du ciel n'ont généralement pas le plan rectangulaire qu'on imagine en les regardant depuis la rue. Elles sont plutôt carrées comme l'a remarqué Mr Grau.

    Suite prochaine note

     

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    quartier Ricollets: enfilade de toulousaines

     

     

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    Maison Toulousaine

     

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    Type du surhausse

     

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    Maison maréchaire