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Recettes - Page 223

  • Le lard et le flambadou.

    Considérations sur la couenne et le lard de cochon, le vrai de vrai de lard

    Autre titre de la note: le flambage du cassoulet

     

    La couenne est la peau raclée du cochon. En cours de cuisson du cassoulet elle fournit le collagène qui lie le jus de cuisson. Sans compter que si vous avez utilisé les cocos blancs ("de Pamiers" on dit aujourd'hui, il parait) comme je le serine à longueur de note, vous disposez d'une sauce (ou un bouillon de cuisson) bien épaisse.

    La couenne est longue à cuire… il faut toujours la blanchir un peu au moins 10 mn dans de l'eau bouillante et jeter l'eau avant de rajouter à votre marmite de cassoulet.

    Le lard, le vrai de vrai de lard, qu'est-ce que c'est encore qu'elle nous raconte?

    Il n'y a qu'une seule dénomination du “lard“: le lard c'est la graisse blanche du cochon avec sa peau. Pas de couche de viande, juste la dernière couche de peau, sous la couenne, la peau raclée du cochon. (si vous voulez un blaireau, il vaut mieux racler la peau du cochon).

    Le lard gras, c’est le lard qui se trouve sur le dos du cochon — autrement dit la « bardière » — et qui comprend la couenne et un lard épais et gras, blanc comme neige car non entrelardé de maigre comme le lard de poitrine.
    On l’utilise en charcuterie, notamment pour la fabrication des pâtés et terrines afin de leur donner du moelleux. C’est aussi lui qui constitue les points blancs du saucisson.

    Désormais, les porcs sont en effet élevés pour avoir de moins en moins de gras car il semblerait que ce dernier fasse peur aux consommateurs: aux femmes, à cause de leur ligne ; aux hommes à cause de leur santé. Enfin, c’est ce que les instances médicales et les diététiciens — relayés par les média — tentent de nous faire croire.
    Résultat: l’épaisseur du lard de bardière est de plus en plus réduite et on n’en trouve plus sur les étals, ce qui induit de devoir en commander à l’avance chez son charcutier quand on souhaite préparer soi-même certaines préparations charcutières. Vous avez entendu parler des bardes de lard? on s'en sert pour tapisser la terrine du pâté, envelopper le rôti, etc...

     

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     Mais, enfin quoi? que font-ils du French paradox?

    Rendez-nous notre lard!!! diététicien à la noix

    Lorsque nos arrière-grands-parents faisaient le cassoulet dans la cheminée, avant de mettre la marmite sur la table (si elle ne pesait pas trop, bien sûr, sinon, ils récupéraient à coups d'énormes louches) le dernier tour de main c'est un tour de flambadou.

    C'est quoi, le flambadou?

    Le flambadou est un ustensile de cuisine traditionnel utilisé dans certaines régions occitanes, et en particulier dans l’Aveyron. Il est utilisé pour faire fondre du lard sur des viandes cuites à la broche pour leur donner un goût de flambé. Rien à voir, ce goût de flambé avec le flambage à l'armagnac que j'ai indiqué dans une autre recette d'estouffade de moungettes;

    Comme vous le voyez sur la photo, c'est une sorte de cornet en métal avec un long manche pris dans la moitié. Le cornet est troué pour laisser passer la graisse. Dans l'objet, on met de gros morceaux de lard blanc, on passe le flambadou sur les flammes. Le lard fond alors en grésillant et une odeur fantastique se répand dans toute la maison.

    ça grésille, ça grésille, ça laisse couler le bon jus de graisse et hop, vous passez le flambadou sur votre marmite de cassoulet et vous renouvelez l'opération plusieurs fois.

    Cela donne un goût inimitable que vous ne pouvez pas concevoir avec mes simples mots.

    C'est sûr que cela n'arrange pas les calories du cassoulet!

    Oui, mais que c'est bon. Plus que bon. Impossible à vous décrire et incompréhensible quand on n'est pas un fadorle du cassoulet et de la tradition du Languedoc.

    J'ai eu la grâce incomparable de manger un cassoulet cuit dans la cheminée, réalisé par ma chère marraine, ma tante préférée (pourtant née en Espagne et venue en France dès l'âge de ses 8 ans). C'était en 1915; une paille! Notre centenaire tombe cette année! Depuis, on a rajouté 4 générations bien françaises à notre arbre généalogique.

    Vous mettiez d'un côté tout les plus grands toqués du monde, même ceux qui cumulent les  étoiles comme certains qui en ont 7 et 25 restaurants, n'est-ce pas Ramsey?…. et de l'autre, vous mettiez toute seulette ma petite marraine et vous gouttiez la cuisine mijotée des uns et de ma tante et les toqués de la toque n'auraient plus que, comme alternative, de sauter sur une mine.

    Je n'exagère pas, ces toqués de la toque ils sont juste bon à cuisiner des pin's: même s'ils vous alignent un menu avec 7 plats, vous sortez de chez eux ruiné d'abord et morts de faim, cherchant désespérément autour du quartier de leur si beaux restaurants un macdo ou un quick pour vous remplir, enfin, l'estomac.

    L'autre cassoulet au flambadou, je l'ai dégusté dans une auberge aveyronnaise dont le chef a pris sa retraite depuis longtemps: je crois que cela s'appelait “l'auberge du Père ROUSSEL“, le restaurant était proche de La Couvertoirade. C'était plein à craquer chez lui; un combat pour avoir une table vide.

    Quand je dis cela autour de moi, ma fille aussitôt sort son anecdote: quel écœurement!

    Mais pourquoi? nous étions au restaurant de Mr ROUSSEL et nous attendions avec impatience notre commande. A la table à côté se sont installé 4 pignoufs à l'accent pointu. Ils parlaient haut et fort, comme s'ils étaient seuls au monde; des fonctionnaires, sans doute, des profs que j'ai dis à ma fille. 9 fois sur 10, c'est vrai. Tout à coup, on sursaute car un des 4 abrutis sort le couteau qu'il vient d'acheter à Laguiole et tout crétin qu'il est, prends le couteau par la lame et l'enfonce “clac“ dans la table en bois. Ma fille qui tient à son laguiole, en corne et gravé à son nom, en est restée comme rond de flanc: comment peut-on être aussi c… Détériorer une table de restaurant en bois de chêne, genre table de monastère pour le simple plaisir de se faire mousser!

    J'avais honte pour le Chef ROUSSEl, qui, le dos tourné devant une forte flambée, faisait griller des entrecôtes sur le grand feu de sa cheminé. Et pendant qu'il se décarcassait pour sa clientèle...

    Nous sommes restées une semaine à l'Auberge: la meilleure semaine gastronomique de notre vie! Merci de ce souvenir, Monsieur ROUSSEL qui nous tient chaud au cœur... jusqu'à nos derniers jours: quelle pantagruélique semaine.... et pour trois sous, encore!

    Il était tout seul pour cuisiner et servir, le brave homme. Un vrai aveyronnais, dur au labeur… J'ai ouï dire, qu'hélas, à force de respirer les fumées de sa cheminée d'auberge il avait attrapé une BPCO… bon d'accord, aussi il fumait la pipe. Mais, quand même, se retrouver si mal, si fatigué avec une bouteille d'oxygène pour accompagner ses derniers jours….

    Le père ROUSSEL, un sacré bon cuisinier: il travaillait 7 jours sur 7, il avait 9 enfants: au grand dam' du chef, aucun n'ont jamais voulu prendre sa suite. Les jeunes, ils sont tellement fragiles!

     

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    Le flambadou

     

  • Ces mougettes qui vous tiennent bien planté-es dans le paysage... malgré le vent d'autan

    Personne n'a remarqué que je n'avais pas mis ici ma propre recette de cassoulet. Hé, hé, ma recette vaut de l'or et je la conserve pour moi.

    Non, je plaisante: le cassoulet, c'est un monde entier de diversités: vous y mettez les viandes que vous aimez.

    La seule chose qui différencie ces cassoulets ou estouffade de moungettes, c'est votre coup de main perso. Quand vous faites vous-même votre cassoulet, quelle que soit la recette que vous avez, ce sera toujours meilleur que le cassoulet en boîte de williamchose.

    Certains appellent cela le cassoulet flambé: râpé! ce n'est pas cette recette, bientôt la vraie de vrai du cassoulet flambé.

    Voici une recette pour les super gros estomacs affamés, celle qui empêche le vent d'autan de vous emporter…

    Les ingrédients pour environ 4 personnes.

    500 g de haricots, de fèves ou de pois chiches.

    2 oignons jaunes (l'oignon rouge est trop doux, trop sucré); 6 belles gousses d'ail;

    150 g de tomates concentrée; thym; laurier

    4 cuisses de confit de canard; 400 g de saucisse de Toulouse, de la vraie, pas des saucisses découpées. Non, c'est la saucisse enroulée, la grosse saucisse à cassoulet.

    4 tranches de cansalade ou si vous êtes parigot, c'est la poitrine de porc

    1 saucisson à l'ail et 8 petites pommes de terre grenaille

    Zhézitez pas à mettre quelques rondelles de carottes

    Si vous faîtes votre recette avec les poids chiches ou les fèves, faites tremper toute la nuit.

    Faites blanchir vos haricots, de 4 à 5 min à la cocotte-minute, à compter du moment ou la soupape tourne. Vider le jus, puis remettre dans la marmite avec 2 litres d'eau au bouillon cube ou tablette au bœuf.

    Récupérez la graisse du confit en faisant dorer les cuisses dans une poêle. Faites revenir 5 belles gousses d'ail dans cette graisse du confit de canard, ajoutez la cansalade et faites revenir quelques instants. Ajoutez les oignons émincés.

    Quand tout est bien doré, faites flamber à l'armagnac puis versez 2 cuillères de farine sur la viande et une louche au moins du jus de cuisson des pois chiches ou des fèves; si vous avez utilisé des haricots coco, pas la peine, ils se défont et vont épaissir la préparation.

    Disposez le tout dans une cocotte en fonte, si vous voulez mettre au four. En couches alternées.

    Cuire les pommes de terre dans de la graisse de canard, et les disposer au dessus 30 min avant, avec les cuisses de canard confit. Laissez mijoter 3 à 4 h à feux très doux, sur le feu ou dans un four assez chaud. Secouez comme un prunier la cocotte régulièrement pour ne pas que ça attache. Le cassoulet, mesdames et messieurs, ça se secoue, comme les pruneaux d'Agen: jamais on tourne à grand renfort de louche, spatules et autres... parce que les haricots blancs coco, ils se défont à la cuisson; alors, rajoutez pas de la bouillie!

    Plus c'est long, plus c'est bon, comptez au moins 180 minutes de cuisson.

    Et ne m'embêtez pas avec vos histoires de croûte ou de chapelure: on en met jamais, point barre.

     

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    Voila la vraie saucisse de Toulouse, la vraie de vraie!

     

  • J'aime la boulette, savez-vous comment? quand elle est bien faite...

    L'art de faire du farci et autres astuces à faire.

    Réservé autrefois aux grandes familles avec beaucoup d'enfants et pas bien riches. De nos jours, vous les faites pour utiliser des restes de toutes sortes de viandes,  (veau, bœuf, volailles, porc (saucisse et pâté) fromages et légumes, etc…. parce que vous êtes une ménagère avisée et que vous avez horreur du gaspillage.

    J'ai déjà donné la recette des cannellonis farcis. Nous faisions très régulièrement des boulettes de viandes pour déguster avec une simple sauce tomate (et un gratin ou de la purée) ou à rajouter dans des pâtes ou du riz. Voici la recette de l'ancien temps!

    80 à  100 g de chair à saucisse par personne, 1 ou  2 œufs entiers selon le nombre de convives.

    2 gousses d'ail, une petite boîte de sauce tomate concentrée, 1 cuillère à café de farine, persil, poivre et sel.

    Il vous faut une poêle en fer et de l'huile ou de la graisse de canard. 1 feuille de laurier

    Faire tremper au moins deux heures dans du lait le pain rassis après avoir retiré la croûte (vous la gardez pour faire de la chapelure).

    Essorez la mie de pain, la mettre dans un saladier avec la chair à saucisse, rajoutez l'ail ciselé, le persil, les deux œufs battus ou non (si vous n'avez que des blancs d'œufs récupérés d'une précédente préparation, ne vous inquiétez pas; pour agréger la viande et la mie de pain ensemble, vous n'avez besoin que du blanc d'œuf. Rajoutez sel, poivre.

    Mélangez bien avec les mains. Si vous trouvez que c'est trop humide, ajoutez de la chapelure ou d'autre mie de pain mouillée de lait.

    Passez les mains sous l'eau tiède et récupérez la valeur d'une cuillère à soupe du farci et roulez bien entre les mains: le fait d'avoir les mains mouillés vous aidera à bien “tourner“ les boulettes sans que la viande de s'attache à vos doigts. N'oubliez pas de bien tasser vos boulettes afin qu'elles soient très compactes;

    Faites chauffer la poêle, rajoutez l'huile et mettre les boulettes au fur et à mesure que vous les avez roulées. Faites les bien rôtir en le remuant puis, au bout de 8 mn environ, ajoutez la sauce tomate, un peu plus d'un quart de litre.

    Pour la sauce tomate: prendre la sauce tomate dans un petit saladier et ajoutez du bouillon de poulet ou de bœuf tiède; remuez bien et ajoutez la cuillerée de farine ou maïzena, salez et poivrez. Ajoutez une feuille de laurier. Et laissez diminuer doucement à feu moyen.

    Versez sur les boulettes dans la poêle et cuire 10 mn à feu doux.

    Vous pouvez remplacer la farine par de la chapelure pour épaissir la sauce. Vous pouvez rajouter une mi'ail toulousaine comme je faisais.

    Deux gousses d'ail, de l'huile de noix ou d'olive, quelques petits bouts (il faut couper les cerneaux de noix, sinon, pour les piler, aie les rhumatismes!) de noix, et de la chapelure fine. Écrasez les gousses d'ail dans le pilon, rajoutez et écrasez les noix, liez à l'huile, rajoutez suffisamment de la chapelure et versez dans la sauce tomate.

    Pour faire moderne, rajoutez du parmesan: cela a l'avantage de lier tout en salant un peu si vous faites partie de la catégorie qui surveille leur hypertension.

    Vous pouvez, sans la sauce tomate, versez ces boulettes dans des pâtes, du riz….

    Si vous n'utilisez que de la viande de veau, de poulet ou de bœuf, vous roulez une énorme boule et vous l'aplatissez: vous aves fait un steak haché ou hamburger comme disent les amerloques..

    Dans les légumes farcis, c'est la même préparation que vous entrez de force J dans le légume creusé.

    Boulettes de fromage

    Pour 4 personnes:250 g de brousse de brebis et autant de roquefort -vous pouvez tout aussi bien ne faire qu'avec du brousse. 300 g de vert de blettes ou d'épinards;  deux ou trois œufs;100 g de cansalade -ou poitrine (fumée ou non)-, deux cuillères de farine, autant de chapelure, un litre et demi de bouillon; 5 cuillères soupe d'huile d'olive ou pépin de raisin et beaucoup d'épices: poivre noir; thym, cumin par ex. et d'origan ou marjolaine sèche

    Faites sauter les lardons dans un poêle à sec; démarrez à feu doux puis montez en chauffe quand vous voyez qu'ils ont commencé à rendre de l'huile; faites rissoler jusqu'à belle couleur dorée; faites bouillir de l'eau et blanchissez trois minutes votre verdure; là-sortir à l'écumoire, laissez égoutter et mettre sur une planche; découpez en fines julienne sans vous bruler.

    Dans un saladier, mettre les fromages, écrasez bien; rajoutez les épices rajoutez des épices selon le goût. Ajoutez les lardons et les bettes hachées. Salez et goutez; dans un bol à part, battez deux œufs en omelette, versez sur le brousse; mélangez jusqu'à bonne consistance, si nécessaire, rajoutez un autre œuf; il ne faut cependant pas que l'ensemble soit trop mouillé.

    Faire des boulettes avec des mains enfarinées ou mouillées d'eau, d'une très belle grosseur en tassant bien pour qu'elles soient très compactes; si vous avez beaucoup de temps, passez d'une cuillère à l'autre; si vous les plongez dans le bouillon; roulez dans la chapelure puis la farine. Faites bouillir du bouillon et plongez les boulettes; lorsqu'elles remontent à la surface, elles sont cuites. Mais goûtez quand même. Disposez sur un plat avec salade ou bien dans une bonne sauce tomate et saupoudrez de persil et de fromage râpé.

    Si vous souhaitez des boulettes frites; passez-les d'abord dans la farine puis la chapelure et faites cuire jusqu'à jolie couleur bronze dans beaucoup d'huile bien chaude. Là encore, nature, en accompagnement de charcuteries ou dans une sauce tomate ou dans des pates ou riz.

    Idée: vous remplacez les lardons par des dés de jambon ou du poulet cuit mais finement coupés. Si les finances sont très basses, rajoutez dans la farce plus de chapelure pour avoir plus de quantités à distribuer.

     

  • Faisons du magret séché

    En fait, c'est très, très facile. Le plus important finalement, c'est d'utiliser des plats et ustensiles que vous aurez fait ébouillanter AVANT! Prenez des terrines de terre ou des plats en verre de préférence.

    Achetez un bon gros magret frais. Faites un lit de gros sel, posez le magret la peau sur le dessus, salez et poivrez fortement; il vaut mieux faire des entailles dans la peau et forcez le poivre à y pénétrer; recouvrez ensuite de gros sel et laissez 24h dans le sel mais au frais, bas du réfrigérateur par ex.

    Vous sortez ensuite la viande, vous rincez et re-poivrez, puis vous enveloppez dans un torchon très propre que vous laissez au frais, 3 semaines suspendu si vous pouvez, pour  bien sécher. Si vous êtes très pressé de goûter votre préparation, attendez au minimum 3 jours.

    N’hésitez pas à varier les épices avec lesquelles vous badigeonnez votre magret, mais n’omettez pas le poivre qui a des propriétés antiseptiques.

    Surtout, veillez bien à l’hygiène: il faut une propreté méticuleuse lorsqu’on réalise une recette sans cuisson. De plus, lorsque le magret est sec, et que vous commencez à le consommer, il semble évident de continuer à faire attention et à le remettre au frigo rapidement.

    Ces précautions sont très simples et vous vous régalerez avec votre préparation sur pain de campagne tintché ou non, arrosé d'un filet d'huile de noix et d'une salade verte ou cresson avec huile de noix, cerneaux de noix et dés de Roquefort, c'est le minimum du Sud-ouest!

     

  • En attendant de parler de mon fromage préféré....

    Clafoutis de tomates-cerises au Roquefort

    350 g de tomates cerise, 200 g de Roquefort; 15 g de Maïzena; 25 cl de lait entier

    25 cl de crème liquide (30% de matière grasse)

    5 œufs; 1 pincée de muscade ou 1 goutte d'HE; sel ;poivre

    Préchauffer le four à 180°C (th.6).

    Coupez le Roquefort en petits dés.  Lavez, équeutez et faites égoutter les tomates.

    Répartir les dés de Roquefort et les tomates dans un plat du four.  Cassez les œufs, les battre en omelette.

    Dans un saladier, mélangez à froid la Maïzena et le lait. Versez la crème, les œufs battus, le H.E., assaisonnez de sel, de poivre et de muscade.

    Versez délicatement sur le roquefort et les tomates. Enfournez 20 à 25 minutes (pour vérifier la bonne cuisson du clafoutis: y enfoncer la lame d'un couteau, elle doit en ressortir propre). Laissez refroidir et servez avec ce que vous aimez comme viande ou poissons!

    Les tomates-cerise peuvent être remplacées par des tomates confites. Les tomates confites rendront moins d'eau que la tomate fraîche.

    Vous pouvez utiliser de petits moules individuels.

  • Omelette pommes de terre-oignons

    C'est une de mes recettes préférées. Les recettes les plus simples, les plus courantes dans le quotidien, les faciles et pas chères! Je vous explique juste la méthode. Certains en font tout un art…. Chacun son truc!

    Prévoir 1 œuf par personne plus 1 pour la poêle, 1 oignon jaune par personne, 1 grosse pomme de terre par personne.

    Souvent dans les émissions culinaires on voit le toqué prendre la poêle et la mettre dans le four pour finir la cuisson. Foutaise! On peut aussi bien la cuire comme il faut dans une simple poêle.

    Perso, j'ai recommencé à utiliser les poêles noires de mon enfance: les poêle en tôle qu'on de doit jamais, jamais de jamais gratter. A l'intérieur comme à l'extérieur: sauf pour le cul que vous grattez uniquement et seulement lorsque la poêle aura son culottage. (je dis: la calamine comme on dit par chez nous). Faut toujours faire faire la calamine à la poêle; de cette manière, elle n'attachera pas plus qu'une autre.

    SVP, pas de poêle anti-adhérente, c'est plutôt cancérigène… Tout est expliqué sur mon site: www.tradi-cuisine.com

    Donc, la bonne et vieille poêle de tôle d'autrefois. Plus ou moins épaisse selon que vous avez une gazinière ou plaque induction. Pour 4 personnes, il faut une poêle de 26 cm minimum; 24 cm, c'est pour ceux qui non pas d'appétit ou pour 2 personnes. Si vous êtes plus nombreux, voyez plus grand, sauf que pour retourner l'omelette, attention aux dégâts!

    Si vous n'avez jamais fait cuire d'omelette dans votre vie, je vous plains d'être aussi inculte en cuisine. C'est le but de ma note, suivez, c'est facile!

    Commencez pas peler oignons et patates; faites cuire ensemble ou séparément pour être sur-e que vous n'allez brûler ni l'un, ni l'autre. Pour avoir un bon goût et belle odeur, on doit faire cuire les oignons à très, très brun. Utilisez de la graisse de canard si vous avez eu l'idée de récupérer celle des magrets; sinon, utilisez une huile neutre en goût: le goût, vous le mettrez dans vos épices et plantes aromatiques… celles que vous voulez: poivre de la couleur qui vous fait plaisir, coriandre en poudre, cumin en poudre, thym en poudre, gingembre en poudre ou cerfeuil frais et persil frais haché. Même, vous pouvez ajoutez des râpures de muscade ou 4 épices, etc… a chacun son chat.

    Vous devez avoir une poêle très chaude, très, très même. Donc, s'y trouvent patates et oignons. Vous battez bien vos œufs en omelette et vous versez sur les légumes chauds et bien rôtis.

    Vous cuisez en remuant au début, puis en laissant l'omelette bien se prendre sur tout le fond de la poêle. Comptez trois minutes ou plus, ça vous regarde. Mais, c'est en fonction de l'épaisseur.

    Vous n'êtes pas obligé-es de battre les œufs; les casser directement dans la poêle et brouiller avec une spatule. C'est aussi bien… plutôt dans le cas d'une omelette pour deux ou trois. Si vous êtes plus nombreux, battez vos œufs dans un saladier, ce sera plus commode et mieux réparti dans la poêle. Mais, vous aurez plus de vaisselle.

    Pour avoir une omelette comme on dit “baveuse“, ne battez pas les œufs longtemps, mélangez un peu seulement. Si vous êtes fauché-es, rajoutez une cuillère d'eau chaude mais pas plus. Si vous êtes riche, enrichissez l'omelette avec du beurre, du lait, de la crème fraîche…. une petit poignée de fromage râpé afin que l'omelette file: ça fait rire les gosses. Rajoutez toutes les épices de la création mais, surtout pas, les herbes aromatiques. Si elles sont cuites, vous perdez toutes les vitamines! Savez-vous quelle est la plante qui contient le plus de vitamine C?

    Gagné?

    perdu?

    c'est le persil frais!

    Maintenant, vous allez retourner l'omelette pour cuire de l'autre côté.

    Posez un plat sur la poêle, et ne vous brûlez pas! il vous faut un plat très plat, rapapla, le plus plat possible: avec un plat creux, bonjours les dégâts!

    Et hop, retournez pour avoir l'omelette sur le plat et aussitôt, faites-glisser à nouveau cette dernière dans la poêle et vous faites cuire au goût que vous aimez. Pas trop ou cramé, sec, façon marteau-piqueur pour la couper... ça vous regarde.

    Servez chaud, vite fait bien fait, saupoudré de persil ciselé ou de ciboulette ou de coriandre, fraîche, bien sûr.

    Ce n'est pas plus difficile et compliqué que cela, la cuisine toulousaine!

    (bien sûr que je sais qu'on fait des omelettes patates-oignons partout! moi, je vous explique comment nous faisions autrefois, dans ma jeunesse, dans mon adolescence, dans…

    Hé, macarel ! si vous croyez qu'en prenant de l'âge on perd ses bonnes habitudes et ses bonnes recettes culinaires... vous avez tout faux! l'omelette, avec le contenant qu'on lui donne, c'est un plat intemporel!). C'est la perpétuelle madeleine de Proust.

    NON! j'ai pas la recette de la madeleine de Proust. Allez faire un tour à la bibliothèque.

     

  • Bon usage de la cocotte-minute et l'estoufade

    Estoufade de haricots blancs à l'andouillette

    Ne croyez pas que si vous faites cuire à la cocotte, cela n'est pas un plat mitonné; la cocotte réduit confortablement le temps de cuisson. Vous pouvez ensuite, laisser doucement cuire jusqu'au moment de servir, c'est cela le mijotage.

    Sachez que la bonne façon d'utiliser une cocotte-minute c'est le chuintement: en effet, ne faites jamais tourner la soupape à fond; l'économie vient du fait que la soupape ne tourne pas mais laisse couiner la vapeur sans jet fort; de plus, vous économisez bien plus si vous comptez dans le temps de cuisson le fait que, justement, ayant coupé le feu, la vapeur s'en va toute seule. Le plat continue à cuire pendant au moins un petit quart d'heure; c'est le principe de la marmite norvégienne.

    C'est quoi la marmite norvégienne? vous préparez votre recette de viande et vous la laissez dans un plat de terre, une cocotte en fonte, alu, inox, un simple saladier en verre épais; dès que la température est très élevée, vous arrêtez la cuisson, enveloppez le plat dans des couvertures et vous laissez dans un coin toute la journée si nécessaire: le soir, toute la viande est cuite sans une dépense importante d'énergie. C'est la  vraie cuisson à l'étouffée. Mettez ce truc derrière votre oreille pour le moment où l'énergie sera tellement chère que cela deviendra un luxe de manger chaud.

    Vous n'avez donc pas à supprimer l'énergie en ce moment et donc, vous allez cuire de 1h 35 à 40 en marmite sous le feu; 45 mn à la cocotte-minute sans compter 10 mn de blanchissage.

    Par personne: une andouillette, 1 verre et demi de haricots coco et deux carottes moyennes, 1 bout de couenne

    Pour le plat: deux oignons jaunes, de la cansalade, sel, poivre, 1 petite boîte de tomate concentré, thym et/ou coriandre en poudre

    Facultatif: du chorizo doux ou fort

    Pour ne pas à avoir à faire tremper les haricots toutes la nuit, il faut les faire blanchir; mettez-les dans la cocotte avec la couenne. Si vous n'avez pas de cocotte minute, n'oubliez pas d'écumer durant les 10 mn de blanchiment des haricots-couenne.

    Bien évidement, le blanchiment peut se faire à la cocotte minute;

    Jetez l'eau et remettez à cuire dans trois-quarts de litre d'eau pour la cocotte-minute ou 1,5 litre pour une cocotte normale et cuisson à feu moyen, à couvert. Laissez s'échapper un peu la vapeur, sinon, risque de débordement. Puis, coupez oignons et pelez et coupez en tronçons les carottes.

    Faites sauter dans une poêle  avec de la graisse de canard vos oignons en cubes, votre chorizo (si vous en mettez), votre cansalade en cubes et vous rajoutez dans la marmite qu'elle soit simple ou cocotte-minute. Ajoutez aussi vos andouillettes, et les carottes, salez, poivrez, mettez du thym ou de la coriandre concassée. J'aime bien donner encore plus de fumet en mettant deux cotes de céleri-branche.

    Prélevez une louche de bouillon et dans un bol, délayez avec la purée de tomate concentrée. Goûtez pour rectifier selon votre goût, l'assaisonnement. Et laissez cuire durant le temps indiqué

    Sachez qu'il existe des andouillettes de canard; que vous pouvez réaliser l'estouffade avec de la saucisse de Toulouse ou du boudin, mais, lui, vous l'ajoutez que 3 mn avant la fin de la cuisson, sinon il va s'ouvrir tout du long.

    Si vous cuisez dans la cocotte-minute, éteignez le feu au bout de 45 minutes et la chaleur résiduelle finira le mijotage et tiendra au chaud.

    Par exemple, à la cocotte-minute, pour le repas de 12 h 30, vous commencez la préparation à 10 h 50-55 et vers les 11 heures, vous en êtes à la mise sous vapeur. Et vous avez le temps pour vous ou pour préparer un dessert ou mettre la table. A 12 h 30, vous êtes à table.

    Le soir, pour manger entre 19 h 30 et 20 h; vous préparez votre repas à un peu plus de 18 h 30…

    Si vous préparez le matin pour le soir, ou le soir pour lendemain midi, c'est encore plus bon!

    Et puis, remplacez les coco par des pois chiches, des lentilles, des févettes, bref, vous trouverez à changer la légumineuse comme vous avez envie.