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cuisine - Page 235

  • L'oie grise de Toulouse

    Autre appellation: oie fermière du Gers.

    En fin d'année, nous y avions droit: l'oie ou la dinde farcie aux marrons. C'est très long à cuire mais que c'est bon!

    L’oie de Toulouse, une géante (pouvant atteindre 10 à 13 kg chez un jars) au plumage gris et au ventre et à l’arrière blancs, est, sans conteste, l’oie française la plus connue à l’étranger, où elle s’est acclimatée dans de nombreux pays. En France, elle porte souvent le nom de la région où on l’élève: oie fermière du Gers, oie des Landes etc.

    Il existe deux variétés: l’oie "à bavette" et l’oie "sans bavette".

    La première est de type industriel, la seconde de type agricole. L’oie à bavette est un volatile de taille énorme, à la carrure massive (cou fort, tête large et courte avec bavette). Son plumage est abondant, serré sur les régions supérieures du corps, mais bouffant aux cuisses et au croupion.

    L’oie sans bavette, un peu plus légère et svelte, possède un plumage abondant, serré, mais moins épais sur le croupion et les cuisses que sur le dos et la poitrine. Ce type, plus productif que le précédent, est prioritairement utilisé pour l’obtention des foies gras dans le Sud-Ouest (foie gras d’oie et de canard).

    Après la période d’élevage qui dure environ six mois, suit une étape de pré-engraissement d’une quinzaine de jours (l’animal est nourri en deux repas pour développer son jabot), précédant le gavage proprement dit. Celui-ci s’étend sur environ 20 jours.

    L’animal est surnourri avec du maïs additionné de sel (pour l’inciter à boire). Au final, le foie hypertrophié sera retiré après l’abattage.

    En dehors du foie, la chair fondante de cette oie est transformée en confits, magrets, rillettes et de nombreuses autres spécialités.

    Un peu d’histoire

    L’oie est élevée depuis des siècles dans le Sud-Ouest. Sa chair était transformée en confits. A la fin du XVIIIe siècle, une énorme oie grise (prisée pour son foie) remplacera peu à peu les oies communes de la région.

    L’oie fermière de Toulouse est traditionnellement une volaille aux proportions très généreuses dont on consomme la viande mais dont on obtient surtout un foie gras en très populaire, non seulement en France mais aussi dans d’autres pays. Si le confit est la recette la plus ancienne, le foie gras de l’oie grise est désormais tendance, surtout que sa saveur est clairement plus délicate que celle du foie gras de canard.

     

     

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    Une recette parmi d'autres

    Pour huit personnes, préparation vingt à trente minutes, cuisson deux heures.

    Une oie de 3 kg environ,

    1 kg de pommes reinettes (évitez les pommes farineuses, trop acides ou douceâtres),

    deux cuillerées à soupe de Calvados, un oignon, trois échalotes, deux feuilles de sauge (important), graisse, beurre ou huile, sel et poivre.

    Pelez les pommes, coupez en quartiers, arrosez avec deux cuillerées à soupe de Calvados, et laissez macérer quinze minutes en arrosant.

    Pelez et hachez finement oignon et échalotes, les mélanger à la sauge ciselée et en ajoutant les pommes macérées, introduire la farce à l’intérieur de l’oie.

    Salez, poivrez, chauffer le four à 180 degrés.

    Recoudre l’ouverture, ne pas barder l’oie. Graissez abondamment le plat et ajoutez un petit filet d’huile, déposez l’oie dans le plat, enfournez.

    Après cinq à sept minutes de cuisson, badigeonnez l’oie avec la graisse fondue. Arrosez très souvent en cours de cuisson.

    Comptez deux heures de four. La volaille est cuite lorsqu’elle laisse échapper une légère vapeur et dégage son fumet.

    On accompagnera ce plat d’une garniture de salsifis sautés au beurre et champignons (par exemple).

    Les vins qui vont avec sont pour notre région, des Gaillac, Saint-Mont, Minervois, Corbières et Buzet.

    D’autres farces

    Robert Courtine préconisait pour cette farce des marrons grillés (1 kg) écrasés à la fourchette auxquels il ajoutait 250 g de chair à saucisse, plus le foie raidi à la graisse et le gésier, le cœur haché avec persil, échalotes, estragon, et jaunes d’œufs pour lier le tout. Il servait l’oie farcie avec des boudins noirs, des crépinettes, une salade verte.

    A Segré (Maine-et-Loire), les oiselles sont farcies avec marrons, échalotes; les grises, échine de porc, foie, gésiers de l’oie, feuille de sauge, persil, crème fraîche, madère pour parfumer et coulis de tomate (facultatif). L’oie est précuite avant d’être farcie, déglaçage au vin blanc sec. Recette classique rapportée par Curnonsky.

    Pour les marrons, présents dans de nombreuses recettes de farce ou d’accompagnements, gagnez du temps en utilisant des marrons en conserve généralement excellents. On peut évidemment “tenir“ la farce avec de la mie de pain trempée.

    La sauge est très souvent utilisée. Sa saveur piquante et amère convient à tous les aliments gras, et les Italiens l’utilisent davantage. De plus, la sauge vous aidera à digérer le gras!

    Britanniques et Flamands l’ajoutent à l’oignon pour les volailles et les sauces, les Allemands à la charcuterie.

    Les cuisiniers des Balkans et du Moyen-Orient l’utilisent avec le mouton rôti.

     

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    UN PEU PLUS DE RECETTES CUISINE ANCIENNE?

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  • Suicide parmi les paysans

     "Mort sur la ferme! Les paysans sont une race en voie d’extinction, notamment parce qu’ils se suicident à un rythme record." Tel est le message que l’on pouvait lire sur la page couverture du de l’édition du 18 avril de Newsweek. Depuis la crise de la décennie 1980, apprend-on ensuite, le taux de suicide des paysans américains est demeuré deux fois plus élevé que celui de la moyenne de la population. En Inde, 270 000 paysans se sont suicidés depuis 1995. En France, un paysan se donne la mort tous les deux jours. En Chine, les paysans s’enlèvent la vie pour protester contre la saisie de leur terre à des fins d’urbanisation. En Angleterre, la catastrophe de la vache folle a provoqué une cascade de suicides parmi les paysans. En Éthiopie, leur gouvernement les dépouille de leurs terres ancestrales sans même les en aviser : ils apprennent un jour en gardant leur troupeau que leurs terres appartiennent à des Indiens. Dans un article récent de The Guardian, on situe le nombre d’hectares vendus au cours des cinq à dix dernières années entre 56 millions et 227 millions d’hectares, dont 70% en Afrique. Pour fins de comparaison, le territoire de la France est de 55 millions d’hectares.

    En Afrique, les données sont encore imprécises, mais on n’exagère sûrement pas en affirmant que l’équivalent de l’ensemble du territoire français été vendu à des étrangers : pays arabes producteurs de pétrole, Européens, Indiens, Américains, Chinois.

    Quant au Québec, il ressemble aux États-Unis sur ce point comme sur tant d’autres. "Selon les données disponibles, un agriculteur sur deux serait en détresse psychologique et les agriculteurs québécois sont deux fois plus susceptibles de passer à l'acte que le reste de la population en général.

    Les uns mettent en cause les pesticides, d’autres les armes à feu, d’autres les fluctuations du marché, d’autres encore le get big or get out. À cette liste, il faudrait ajouter les effets secondaires des médicaments psychotropes prescrits aux paysans en détresse, mais il ne faut pas demander à un journaliste de Newsweek de formuler une hypothèse si contraire à l’esprit du temps dans son pays.

    De toute évidence le mal est plus profond : le paysan n’aime plus son métier depuis qu'on l’a industrialisé et technicisé à outrance brisant ainsi son lien symbiotique et sacré avec la terre.

    La terre nourrit. Quand on a de bonnes raisons de penser que la terre empoisonne plutôt que de nourrir, peut-on encore l’aimer? Ce sont des auteurs comme Bernard Charbonneau en France, Wendell Berry aux États-Unis et Roméo Bouchard au Québec, qu'il faut lire pour bien comprendre ce phénomène

    Par paysan, j’entends ici non seulement ceux qui travaillent la terre, mais encore ceux qui vivent en symbiose avec un paysage, ce paysage fût-il urbain. Ce second type de paysan est aussi menacé que le premier. Si nous n’avons pas la sagesse d’utiliser les outils virtuels pour nous rapprocher du réel, notre identité risque fort de se réduire à un profil et un visage numériques dégradés en marchandise.

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  • Comment Toulouse est devenue La Ville Rose

    Les sapeurs-pompiers de Toulouse

    Tout le monde sait que Toulouse est surnommée la Ville Rose car, ici, la brique est partout de la splendide basilique Saint-Sernin, au Capitole sur les ponts du Canal du Midi, comme sur les maisons dites “Lauragaises“ et les immeubles anciens du centre ville…

    Jusqu'au XVe siècle la ville est médiévale encore est donc construite de torchis, de pisé et de pans de bois qui s'enflamment comme amadou; les premiers maraîchères, par là où je demeure actuellement, sont essentiellement de terre battue, séchée au soleil.

    LE FEU!

    Le 7 mai 1463, le feu! il prit vers 22 heures dans la maison d'un boulanger qui était située à l'ange de la rue du Languedoc et de la rue Maletache (appelée anciennement: rue Sesquières, lac bien connu par ici).

    Ce jour, notre féroce vent d'autan souffle en violentes rafales, comme il s'y entend de nous le faire subir et le feu grandit, grandit, grandit et réduit la ville aux trois-quarts en cendre…. il brûle, il brûle, il brûle durant douze jours; cause d'épouvantables dommages et laisse épouvantée la mémoire ancestrale des Toulousains.

    Hélas, la flèche des Augustins s'effondre;

    Hélas, tout le quartier de la rue du Taur disparaît en fumée, de même que les Cordeliers, poussant jusqu'au Bazacle!

    L'hôtel de ville? ruiné. Plusieurs monastères et églises détruites ainsi que 7046 maisons!

    Ce fut tellement horrible que même le roi Louis XI vint se rendre compte de cette épouvantable destruction; il vit ces montagnes de décombres fumants…. il ne trouva lit qu'à la Trésorerie. Touché par le désespoir des Toulousains et leur grande misère, il leur fit remise des impôts et taxes de la ville durant 100 ans!

    Mais, il fallait bien reconstruire; reconstruire avec d'autres matériaux que le torchis et le bois….. mais, d'où proviendraient les pierres? ;… pas du Sidobre, proche de Toulouse, dans le Tarn, trop loin pour les charrettes! (et, mon leitmotiv revient ici: le haricot tarbais dans le cassoulet toulousain? que nenni…);

    Pas non plus du marbre de Saint Béat; toujours aussi loin…

    D'où, oui d'où!

    Le sol alentour de Toulouse (voir ci-dessus) riche en argile qui sera moulé et cuite et devient alors la fameuse brique de couleur rose. Les édiles de l'époque, les Capitouls décident: la ville de Toulouse sera de ces briques.

    Ainsi né le nom légendaire: déjà, au XVIIIe siècle, toute la France l'appelle La Ville Rose!

    Mais, le feu fait ce qu'il veut: un autre incendie grave se produit en août 1629: venez passer un mois d'août à Toulouse et vous comprendrez pourquoi…

    On décide alors de faire ramoner obligatoirement tous les ans les cheminées et il est installé 4 tours de guet qui vont veiller jour et nuit durant grand vent: l'une se trouve au clocher de l'immense cathédrale Saint-Etienne, un sur La Dalbade et sur le clocher de Saint Nicolas du Chardonneret.

    Peu à peu s'impose la mise en place de la lutte anti-incendie, depuis le XIIIe siècle qui voit apparaître les premières pompes à incendie. Malgré la simplicité de fonctionnement, ces pompes requièrent pourtant un entretien constant et, après quelques tâtonnement et ajustements, on s'oriente vers la création du corps des sapeurs-pompiers.

    En mai 1938, allée des Soupirs, on donne au corps un immeuble, allée des Soupirs… au cours de la fin du mois, on rapatrie tous les matériels et différents postes et le 30 mai 1938, le personnel prend position à la caserne Boulingrin (proche actuellement du rond point de Boulingrin); ce centre de secours s'appelle dans un premier temps Centre de secours Genès Lougnon, du nom d'un pompier décédé en tombant due 5e étage pour avoir tenté de sauver une personne coincée dans un ascenseur le 13 juillet 1975.

    La ville grandissant de plus en plus (ha, les gens du nord qui viennent se dorer la pilule sous le soulheil d'oc!) une caserne est construite rive gauche de la Garonne dans l'année 1972: elle devient la caserne Vion, du nom de ce pompier décédé lors d'une intervention pour un feu de forêt dans le Var le 2 octobre 1970.

    Puis, en décembre 1972 est mis en place le Centre de Première intervention de Rangueil (hôpital) qui prends le nom de Buchens, Pierre-Georges, mort en service le 9 février 1914.

    Honneur à ces hommes du feu qui meurent pour nous sauver…

    Honte à tous ces misérables abrutis qui les caillassent lorsqu'ils tentent de sauver des vies: mordre la main de qui vous soigne vous retire de l'humanité et vous rabaisse au niveau du protozoaire!

     

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    PONT NEUF: bords de la Garonne, Dôme de La Grave

  • A goûter absolument !

    Le fénétra: Amande, abricot et citron confit: une association délicieuse.

    Toulouse a plusieurs spécialités sucrées. Si les bonbons, dont le plus légendaire est probablement le cachou, sont à découvrir, le fénétra lui, est un gâteau typique à ne surtout pas manquer. Fenetra et une vraie spécialité toulousaine, gâteau à base de pâte d’amande, meringue et écorces de citrons confits.

    Parfois, pâte sablée aux amandes, citrons confits et abricots sont les principaux ingrédients de cette recette ancestrale. Pour goûter le fénétra authentique, vous devrez trouver une pâtisserie. Il n’est que peu proposé sur les cartes des restaurants toulousains... D'ailleurs, il n'y a qu'à voir le cassoulet que la plupart proposent!

    Ce gâteau à base d’amandes et de citron confit est un dessert très ancien, typique de la cuisine occitane. Son origine remonte aux Romains qui le consommaient durant la fête des morts. Cette procession donnait lieu à un grand repas familial au cours duquel on mangeait le fenetra.

    Le “grand fenetra“ existe encore, je pense. J'y ai souvent assisté mais il ne se déroule qu'en centre ville et comme j'étais plutôt dans les quartiers... je devais donc me rendre en centre ville pour voir la cavalcade, comme j'appelais cela;

    des groupes folkloriques descendent les rues principales en dansant et chantant.... puis, on se retrouve dans la cour du Capitole, (l'ancien palais des Capitouls qui sert de mairie) pour chanter en occitan. Une fois ou deux a été mis en perce le “vin de Toulouse“; et oui! notre ville possède une petite vigne mais je n'ai pas eu l'honneur de goûter à ce vin qui est très, très rare. Je crois cependant qu'on le sert dans les maisons de retraite de la ville...

    Comme indiqué plus haut, le Fénétra est une vraie spécialité toulousaine qui fait partie du patrimoine local et de l'histoire de la ville. Ce savoureux gâteau est un dessert très ancien, typique de la cuisine occitane.

    Ce nom provient des Feretralia (le Fénétra s'est d'ailleurs longtemps appelé Férétra et d'ailleurs, moi-même, j'utilise ce terme) qui se déroulaient alors au moment des ides de mars. Les toulousains se rendaient en procession à la grande nécropole du sud de la ville (il existe toujours une rue du fénétra qui reprend ce chemin).

    Plus tard, au Moyen Âge, cette fête de "pardon" (pour les fautes commises) se déplace aux alentours de Pâques. A partir du XVIIIe siècle, elle devient procession festive, spectacles de rues, jeux (au cours desquels on grimpe aux fameux mât de cocagne)  et donne lieu à un grand repas familial au cours duquel on partage le Fénétra, un gâteau très apprécié

    Le tournant du XXe siècle et les deux guerres mondiales semblent sonner le glas de cette tradition que la mairie de Toulouse décide pourtant de relancer avec succès dans les années 60.

    Le gâteau, j'en ai mangé, enfant… Mais, de nos jours, force est de constater que peu de pâtissiers à Toulouse confectionnent ce gâteau. Ce furent surtout les grand-mères qui l’ont fait connaitre à quelques autochtones.

    Aujourd'hui, on trouve le vrai gâteau Fénétra dans quelques pâtisseries toulousaines comme " la Bonbonnière " 41 rue des tourneurs, la " Maison Pillon " 2 rue Ozenne, la " Maison Saunal " 31 avenue des Minimes et dans la boutique " Régals " située 25 rue du Taur, une enseigne spécialisée depuis quatre générations dans les produits toulousains,

    Fière de son passé romain (dont témoigne encore le nom de place du Capitole), Toulouse fête le Fénétra, la version locale et juilletiste du Carnaval, depuis plus de... 2000 ans !

    LA RECETTE:

    Pour 1 tarte ou 2 tartelettes de 16 cm de diamètre

    Pour la pâte sablée :

    200 g de farine

    100 g de beurre

    100 g de sucre en poudre

    2 jaunes d'œuf

    Pour la garniture :

    6 gros abricots (ou 150 g de confiture ou compote d'abricot)

    40 g de citron confit

    3 blancs d'œuf (120 g)

    100 g de sucre en poudre

    30 g de farine

    100 g d’amandes en poudre

    Préparez la pâte sablée : mélangez la farine et le beurre coupé en dès, émiettez du bout des doigts pour sabler la pâte. Faites un puits au centre et versez le sucre, le sel et les jaunes d’œuf. Incorporez peu à peu avec la préparation de farine. Ramassez la pâte en boule. Filmez-la et laissez-la reposer 1h au frais.

    Coupez les abricots en lamelles. Faites-les cuire avec une noisette de beurre et une cuillerée à soupe de sucre, sur feu moyen, jusqu’à avoir une compotée. Vous pouvez rajouter de l'arôme d'amande douce.

    Etalez la pâte sur un plan de travail fariné et foncez-en un moule à tarte (26 cm de diamètre) ou deux moules à tartelettes de 16 cm de diamètre.

    Piquez le fond avec une fourchette et étalez la compoté d’abricot. Répartissez les écorces de citron confit.

    Battez les blancs d’œuf en neige ferme. Ajoutez le sucre et continuez de fouetter. Mélangez la farine et la poudre d’amande dans un bol et ajoutez-les à la meringue. Mélangez avec une maryse en soulevant la pâte du bas vers le haut sans faire retomber les blancs.

    Répartissez la meringue à l’amande sur le fond de tarte.

    Faites cuire 20 à 25 min dans le four préchauffé à 180°C.

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  • Tradition toulousaine

     

    Déjeuner: ici c’est le p’tit déj, pas le repas de midi.

    Dîner: ici c’est le repas de midi, pas celui du soir. De l’occitan dinnar.

    Souper: c’est prendre le repas du soir. De l’occitan sopar.

  • Statistiques du blog septembre 2014: les premières!

    Résumé

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  • Savent plus quoi inventer pour se taper le cul par terre (cheveux longs, idées courtes)

    Dernière tendance gastronomique: la cuisine de disette

    Quand les gourmets de classes moyennes sont prêts à dépenser des fortunes pour manger comme les paysans d’autrefois.

    La cuisine de disette? depuis ma naissance. On ne nous a jamais appris à gaspiller… et quand on gagne 100 euros, on en dépense 99 et on en met 1 de côté… si on peut.

    Dans un article consacré aux derniers ouvrages culinaires de chefs multi-étoilés tels que René Redzepi du Noma (Copenhague) et Daniel Patterson du Coi (San Francisco), la journaliste scientifique Emma Marris estime que ce petit cercle de jet-setters de l’alimentation locale – locale, durable, biologique et éthique – est en train d’inventer une cuisine "de plus en plus sauvage, étrange et technologiquement pointue".

    Comme elle le souligne, René Redzepi et Daniel Patterson ont non seulement bâti leur carrière sur des spécialités telles que l’argousier, le lichen et les fourmis vivantes, prélevées directement "dans la forêt ou parmi le goémon" ; ils ont également amplifié la gamme de leurs "essences sauvages" à grand renfort de pacojets (mixeurs pour surgelés) et de thermomix (permettant de chauffer et de réduire simultanément en purée les aliments) sans oublier les lyophilisateurs alimentaires professionnels et autres merveilles de technologie moderne.

    Mais réaliser ces recettes requiert, outre l’équipement, un certain sens de l’organisation. Exemple  pour préparer la " poudre de lichen " du chef Patterson, il vous faudra "vous aventurer dans les bois, débusquer le meilleur lichen, gratter les arbres". Puis il ne vous restera plus qu’à " nettoyer, rincer plusieurs fois, faire bouillir pendant une à trois heures, déshydrater pendant toute une nuit et enfin, moudre. "

    Emma Marris qualifie la plupart des recettes de René Redzepi de tout aussi " exotiques, océaniques, avec des parfums de sous-bois et absolument impossibles à reproduire chez soi ". Un plat aussi simple que le "fromage frais soyeux et ses feuilles de hêtre croustillantes "nécessite en réalité de laisser mariner lesdites feuilles de hêtre dans un vinaigre de pomme balsamique, sous vide, durant un mois au minimum.

    Les chefs Redzepi et Patterson sont vénérés par les auteurs et militants (en général hautement diplômés et fort aisés) de la cause de l’alimentation tout-bio, garantie sans émissions de CO2 ni produits transformés, partisans de communautés humaines auto-suffisantes capables de briser la "chaîne agro-alimentaire industrielle" dont les consommateurs sont prisonniers.

    Le premier qui me dit que de faire fumer avec du foin un aliment quelconque dans sa cuisine ou sur le piano d'un toqué de la toque, est un plus gastronomique goûteux est bête à manger du foin!

    D'autant qu'il est prouvé que quelque mode de cuisson il soit (utilisé) vous vous intoxiquez avec de la fumée de bois, du gaz sans parler de l'induction et micro-onde électromagnétique; même votre four électrique envoie des ondes électro!!!

    Pourtant, il est permis de se demander ce que nos ancêtres auraient pensé de cette mode culinaire. Certes, comme la plupart d’entre nous, ils seraient bien incapables de payer les prix pratiqués par Redzepi, Patterson et leurs émules (prix qualifiés de stratosphériques par Emma Marris). Les ingrédients sauvages ont beau être gratuits, les coûts induits par la cueillette et la préparation sont, eux, élevés. Ce qui surprendrait le plus nos ancêtres, toutefois, serait de constater que des produits dans lesquels ils ne voyaient que de simples "aliments de disette" se vendent désormais à un prix largement supérieur à celui de denrées abondantes, pratiques et savoureuses – mais certes dépourvues de ces "effluves sauvages".

    Hélas pour eux, l’absence de transports efficaces (chemins de fer, navires porte-conteneurs…) privait la plupart de nos ancêtres de toute alternative: il fallait qu’ils survivent grâce à un régime alimentaire local, en mettant tous leurs œufs dans le même panier géographique. Une telle situation est éminemment risquée.

    Déjà, dans ses Géorgiques, le poète romain Virgile décrivait ce qui pouvait arriver lors d’une mauvaise année: les mauvaises herbes envahissaient les terres, les campagnols et les souris souillaient l’aire de battage, les grues et les oies attaquaient les cultures, les chèvres mangeaient les jeunes pieds de vignes, et taupes, crapauds et fourmis dévoraient ou sapaient le travail de l’agriculteur. (Virgile aurait également pu évoquer les champignons, les insectes nuisibles, etc.) Bien sûr, ce qui avait survécu à ces fléaux pouvait encore être endommagé ou détruit par la sécheresse estivale et les orages hivernaux – neige, grêle ou pluies torrentielles. Même dans les bonnes années, comme le notait Virgile, un champ pouvait être accidentellement détruit par un incendie.

    Donc, le cassoulet aux haricots tarbais fabriqué par des non-restaurateurs toulousain, récupéré depuis Toulouse en charrette à bœuf…. faut pas plaisanter! Aller et retour combien de temps pour son cassoulet???

    Partout, indépendamment du système agricole, le localisme alimentaire fut non seulement synonyme de famine et de malnutrition pour la plupart des gens, mais il les obligeait en outre à avoir une bonne connaissance des plantes locales non domestiquées susceptibles de constituer une ressource alimentaire de substitution ou d’urgence. Dans les mots de l’historien de l’économie Peter Garnsey: "De tout temps, les paysans ont su savamment rechercher et prélever les aliments qu’offrent les terres sauvages [y compris les champs en jachère], les bois, les marais et les rivières."[1] En effet, pour le paysan européen moyen, et à l’exception des plantes toxiques ou très amères, "tout ce qui poussait dans la nature passait à la marmite, y compris le feuillage des primevères et des fraises"[2].

    Selon une récente étude, malgré l’absence de statistiques officielles et la "sous-estimation systématique" de leur rôle, nombre d'“aliments sauvages" sont encore" activement exploités " par près d’un milliard de personnes dont le revenu annuel ne suffirait sans doute pas à payer un seul dîner au NOMA ou au Coi.

    La haute gastronomie "visionnaire" d’un Redzepi ou d’un Patterson illustre bien le défaut ou plutôt la série de défauts qui distinguent en général l’aliment sauvage de la variété agricole : rendement ou valeur nutritive inférieure, goût moins intéressant, difficultés rencontrées pour la récolte, le stockage, le traitement et la conservation de l’aliment. Parmi ces " aliments de disette ", se trouvaient traditionnellement diverses herbes, des feuilles, des écorces ainsi que des résidus argileux ou terreux. En l’absence de "pacojets " et de "thermomix", il fallait généralement les consommer sous forme de tourtes, de bouillies, de soupes ou de cendres.

    Pour prendre quelques exemples, les aliments traditionnels en cas de famine comprenaient, en Irlande, les champignons-parasites, les algues, les orties, les grenouilles et les rats; à Hawaii, les mauvaises herbes, les fougères et les racines; et en Suède, l’intérieur de l’écorce des bouleaux, ainsi que la paille[3].

    Et certains mangeaient d'autres herbes et plantes, que vous n'imaginait pas que l'on puisser consommer car, cela s'est perdu dans la nuit des temps, et dont je vous fournirais une liste un jour… Il parait, de même, qu'on peu résister en mangeant de la terre… enfin, une certaine terre.

    C’est tout naturellement, dès qu’ils le purent, que nos ancêtres souhaitèrent compléter leurs régimes alimentaires locaux grâce à des produits d’importation venus d’ailleurs, parfois de loin. Avec le temps, les produits non périssables tels que blé, vin, huile d’olive, morue, sucre, café, cacao, thé, épices, viande congelée et légumes en conserve, produits dans les zones agricoles les plus appropriées (et non plus au voisinage immédiat du consommateur final), devinrent de plus en plus abondants et de moins en moins chers. Plus récemment, les épiceries (spécialisées dans les produits secs et les conserves) ont cédé la place aux étals de produits frais, été comme hiver, de nos super- et hypermarchés.

    Revenir à des aliments propres aux famines d’antan ne doit nullement nous conduire à la critique de notre actuel système de production alimentaire. Cela démontre au contraire, et de façon spectaculaire, que ce système est capable de nourrir le consommateur lambda de notre époque mieux que la plupart des rois de l’Histoire.

    Texte d’opinion paru le 17 septembre 2014 dans le magazine Spiked ! Traduction  de l’Institut économique Molinari.

    1.Famine and Food Supply in the Graeco-Roman World : Responses to Risk and Crisis, Peter Garnsey, Cambridge University Press, 1988, p.53. ↩

    2.Life in a Medieval Village, Frances et Joseph Gies, Harper & Row, 1990, p.96 ↩

    3.Première ressource internet sur le sujet, le site Famine Foods de l’anthropologue Robert Freedman recense près de 1400 espèces de plantes pouvant être consommées en période de pénurie.