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santé

  • Salmonelles, PFAS, dioxines:

    pourquoi les œufs sont moins "sains" qu’on le croit

    Longtemps perçus comme un aliment sain et nutritif, les œufs sont aujourd’hui pointés du doigt pour leurs risques sanitaires: salmonelles, PFAS et dioxines se glissent dans la filière avicole.

    Comprendre ces menaces est devenu essentiel pour éviter que le plaisir de casser un œuf ne devienne un pari sanitaire.

    SALMONELLES DANS LES OEUFS: UNE MENACE ANCIENNE MAIS TOUJOURS ACTIVE

    La contamination des oeufs par la bactérie Salmonella enteritidis ou d’autres souches reste une cause fréquente d’intoxications alimentaires: en France, le rappel massif de 3 millions d’œufs en octobre 2024 est dans tous les esprits.

    Les États-Unis n’y échappent pas non plus: en juin 2025, une enquête de l’agence américaine FDA rapportait que 134 cas d’infection ont été associés à des oeufs distribués sous plusieurs marques, entraînant 38 hospitalisations et au moins un décès. Cette épidémie montre la persistance du risque dans une filière pourtant très industrialisée.

    Ce n’est pas un phénomène isolé: une revue internationale souligne que les éclosions liées aux œufs constituent un défi dans de nombreux pays, du fait de la capacité de Salmonella à coloniser les voies reproductives des poules et donc à contaminer directement l’intérieur de l’œuf.

    Les systèmes de tri, de conditionnement et de stockage sont autant d’étapes critiques — et parfois vulnérables — dans lesquelles l’agent pathogène peut se propager.

    Les symptômes — diarrhée, fièvre, crampes abdominales — apparaissent généralement entre 12 et 72 heures après ingestion et durent plusieurs jours. Le public vulnérable (personnes âgées, enfants, immunodéprimés) court un risque accru de complications. Même lorsque les pratiques sanitaires sont strictes, l’"auto-contamination" durant la manipulation, le transport ou le stockage demeure une faille probable. Ces incidents montrent que les œufs ne sont jamais " sans risque " et que la vigilance doit être constante de la ferme jusqu’à l’assiette.

    PFAS DANS LES ŒUFS

    En anglais, les PFAS (substances per- et polyfluoroalkylées) sont communément surnommées "forever chemicals" parce qu’elles persistent dans l’environnement et s’accumulent dans les tissus vivants. Une étude récente de l’Université de Boston a observé une association entre la consommation d’œufs et les niveaux sanguins d’anciennes molécules de PFAS chez des adultes en Californie.

    Même si l’exposition alimentaire globale aux PFAS semble diminuer, les œufs figurent encore parmi les vecteurs alimentaires identifiés. De plus, un rapport européen sur la contamination alimentaire révèle que 39% des échantillons d’œufs analysés dans plusieurs pays (France, Allemagne, Danemark, Pays-Bas) étaient positifs à au moins un PFAS sur les quatre surveillés.

    Le PFOS, classé "cancérigène possible" par le Centre international de recherche sur le cancer, est majoritaire parmi les contaminations détectées. Les limites réglementaires en Europe pour les PFAS dans les aliments (poisson, viandes, œufs) sont souvent jugées trop laxistes: certains calculs montrent qu’un seul œuf respectant la limite maximale pourrait suffire à dépasser l’apport hebdomadaire tolérable chez un enfant.

    Cette situation illustre une faille structurelle: seuls quelques PFAS sont surveillés sur l’ensemble des milliers existants, et de nombreuses denrées — y compris les œufs d’élevage intensif — échappent aux contrôles. En clair, les œufs peuvent devenir un vecteur toxique, sans que la réglementation ne suive le rythme des découvertes chimiques et des innovations industrielles.

    DIOXINES ET POLLUANTS ORGANIQUES DANS LES OEUFS: UN HERITAGE TOXIQUE

    Les dioxines — composés chlorés souvent involontaires par la combustion industrielle — sont des polluants persistants connus pour leur toxicité (perturbation endocrinienne, immunodépression, effets cancérogènes). Dans le cas des œufs, ces molécules peuvent s’accumuler via l’alimentation des poules (alimentation contaminée, poussières, sols) et se retrouver dans le jaune ou le blanc.

    Une étude publiée en 2024 a mis en lumière l’accumulation de dioxines bromées dans les œufs, les volailles et les aliments pour volailles, en soulignant la nécessité d’un couplage entre des méthodes analytiques sensibles et des tests biologiques de réponse. Les auteurs rappellent que certaines dioxines bromées émergentes ne sont pas encore bien surveillées dans la réglementation alimentaire classique.

    À cela s’ajoute un phénomène de synergie: les dioxines peuvent agir avec d’autres polluants (comme les PFAS) pour amplifier les effets toxiques, même à faibles doses. En d’autres termes, un œuf légèrement contaminé peut devenir un ensemble de micro-risques invisibles cumulés.

    Dans les zones de forte pollution industrielle ou de contamination environnementale, les concentrations en dioxines dans les œufs peuvent dépasser les seuils de sécurité. Le couplage des polluants persistants avec les risques microbiologiques (comme les salmonelles) rend la lecture du danger beaucoup plus complexe.

    Dès lors, le constat s’impose: œufs, salmonelles, PFAS, dioxines constituent un triptyque de risques réels, souvent invisibles et cumulables. Pour le citoyen, la réduction de ces risques passe par des choix éclairés (origine, labels, cuisson), mais pour le système alimentaire dans son entier, c’est une refonte de la surveillance, des réglementations et des pratiques qui s’impose désormais.

  • Autochtone?????

    La Pologne signale un cas autochtone de choléra

    En Pologne, le premier cas de choléra depuis six ans,  a été détectée chez une femme âgée vivant dans la ville de Stargard, située dans la voïvodie de Poméranie Occidentale. Cette information a été confirmée par la radio polonaise.

    La patiente n'avait pas voyagé en dehors du pays et que la source de l'infection reste inconnue pour l'instant.

    L'inspecteur sanitaire en chef de Pologne, Paweł Grzesiowski, a partagé des informations sur l'état de santé de la patiente: "Le patient souffre d'une insuffisance rénale, ce qui indique une déshydratation sévère. À l'heure actuelle, le patient se trouve dans un service d'isolement spécial sous surveillance médicale. Le traitement consiste principalement à administrer des antibiotiques et à rétablir l'équilibre hydrique et électrolytique perturbé. C'est la base du traitement".

    Une vingtaine de personnes, dont le personnel médical ayant été en contact avec le patient, sont actuellement en quarantaine. L'hôpital de Stargard a interdit les visites dans le service de médecine interne.

    Patrick GEROME

    Source: FluTrackers d'après des informations du site Mezha

  • Hélas, génération spontanée….

    .... réfléchissez: oui, c'est très grave!...

    Le Royaume-Uni signale un cas de mpox de clade 1b (variole du singe) sans antécédent de voyage ni liens avec des cas antérieurs

    L'Agence de sécurité sanitaire du Royaume-Uni (HSA) a annoncé qu'une infection par le clade 1b mpox a été confirmée chez une personne sans antécédents de voyage et sans liens avec des cas antérieurs confirmés.

    "D'autres travaux sont en cours pour déterminer où cette personne, qui réside dans le nord-est de l'Angleterre, a pu contracter l'infection", a déclaré l'agence dans un communiqué, ajoutant que la maladie avait été diagnostiquée en mars et qu'aucune autre infection n'avait été décelée parmi les contacts du patient.

    Tous les cas antérieurs du pays concernaient des personnes ayant voyagé dans un pays touché par l'épidémie ou ayant été en contact avec une personne ayant voyagé dans un tel pays.

    Source : Center for Infectious Disease Research and Policy

  • Les pires aliments pour le cerveau

    Le sucre est à éviter, comme l'explique Max Lugavere : "Le sucre interagit avec les gènes dans le cerveau, ce qui a pour effet de diminuer la neuroplasticité et de nuire aux fonctions cognitives." Manger moins de sucre, en particulier les sucres cachés (présents dans les aliments transformés), est également une mesure à prendre pour protéger son cerveau.

    Dans l'organisme, les sucres favorisent la glycation des protéines. Ce mécanisme "survient lorsqu’une molécule de glucose s’associe à une protéine proche ou à la surface d’une cellule et provoque des dégâts, explique Max Lugavere. Toute nourriture qui provoque une augmentation de la glycémie peut potentiellement accroître la glycation, et les protéines exposées au glucose sont vulnérables." Pour ces raisons, il vaut mieux éviter les aliments à IG (index glycémique) élevé.

    La glycation conduit à la formation de produits de glycation avancée (AGE, pour advanced glycation end-products). Les AGE sont associés à l’inflammation et au stress oxydatif dans l’organisme. "La formation des AGE étant plus ou moins proportionnelle au taux de glucose sanguin, le processus est d’autant plus rapide chez les diabétiques de type 2 et joue un rôle majeur dans leur tendance au développement ou à l’aggravation de maladies dégénératives comme l’athérosclérose et la maladie d’Alzheimer, dit Max Lugavere. Dans le cas de la maladie d’Alzheimer, un cerveau atteint est littéralement envahi de cette toxine du vieillissement et contient trois fois plus d’AGE qu’un cerveau sain."

    Méfiance aussi avec le fructose, présent notamment dans les sodas. Dans une étude menée à l’université de Californie à Los Angeles, on a donné à des rongeurs la quantité de fructose équivalente à la consommation d’une bouteille d’un litre de soda par jour (9). Après 6 semaines, ils ont commencé à présenter des troubles classiques : taux croissants de sucre dans le sang, de triglycérides et d’insuline, et dégradation de la cognition. Ils mettaient aussi deux fois plus de temps à trouver la sortie d’un labyrinthe que des rongeurs qui ne consommaient que de l’eau.

    Conclusion : bien nourrir son cerveau

    En conclusion, l'alimentation bénéfique à la santé cérébrale est riche en vitamines, minéraux, antioxydants, fruits, légumes, bonnes graisses (oméga-3 des poissons gras et des noix), choline des œufs... Elle évite les sucres, les aliments ultra-transformés et à IG haut.

     

     

  • Covid-19: comment l’hypothèse d’une fuite de laboratoire

    est passée de “théorie du complot” à “théorie probable”

    Longtemps dénigrée dans les médias, le scénario d'une fuite accidentelle du Covid-19 d'un laboratoire chinois est désormais considéré comme l'hypothèse la plus probable par les services de renseignements.

    Par Thomas Morel – Valeurs Actuelles

    8 février 2021. Un peu plus d’un an après qu’un virus découvert en Chine s’est transformé en une pandémie mondiale, Facebook annonce que tous les messages évoquant l’hypothèse d’une fuite de laboratoire comme origine du COVID-19 seront désormais interdits, et que leurs auteurs s’exposent à un bannissement du réseau social, au nom de la lutte contre les théories du complot. À l’époque — du moins à en croire la pensée unique relayée par nombre de médias autant que par les sources institutionnelles —, l’affaire semble entendue: d’origine naturelle, le covid aurait été transmis à l’homme par un animal (c’est d’ailleurs, encore aujourd’hui, l’hypothèse défendue sur Wikipédia).

    "Aucun scénario basé sur une origine de laboratoire n’est crédible", affirmait Nature Medicine en 2020

    L’idée d’une fuite accidentelle n’était pourtant pas incongrue: Wuhan, ville d’origine du Covid, hébergeait un laboratoire de recherche médicale de pointe sur les coronavirus, développé en collaboration avec la France mais depuis lequel très peu d’informations sortaient. Dès les premiers mois de la pandémie, en revanche, les défenseurs de la théorie d’une transmission animale s’étaient montrés nombreux et bruyants.

    Début février 2020, une lettre ouverte signée de 27 chercheurs publiée dans la revue médicale The Lancet affirme "condamner fermement les théories complotistes suggérant que le COVID-19 n’a pas d’origine naturelle". Un mois plus tard, un autre article, publié cette fois dans Nature Medicine, assure qu’"aucun scénario basé sur une origine de laboratoire n’est crédible".

    Début 2021, une équipe de l’OMS dépêchée en Chine arrive à la même conclusion. Et en août de la même année, un rapport du conseil américain du renseignement, remis au président Joe Biden, privilégie une infection d’origine naturelle.

    Quatre ans plus tard, pourtant, l’hypothèse est de moins en moins considérée comme probable. En janvier dernier, la CIA a ainsi revu sa position, privilégiant désormais la possibilité d’une origine de laboratoire, avec un niveau de confiance jugé faible tout de même. Elle n’est pas la seule : le FBI, le département américain de l’Énergie, les services de renseignements allemands sont également parvenus à la même conclusion.

    LES CURIEUSES CONFIDENCES DES CHERCHEURS

    Il faut dire que, entre-temps, les textes visant à défendre la théorie de l’origine naturelle ont montré leurs faiblesses. La lettre ouverte parue dans The Lancet, par exemple, avait été pilotée par Peter Daszak, le président de l’ONG EcoHealth Alliance. Or EcoHealth entretenait des liens étroits avec le laboratoire de recherche virologique de Wuhan et avait, deux ans avant le début de la pandémie, demandé au département américain de la Défense un financement pour… modifier le code génétique de coronavirus.

    L’an dernier, l’ONG a été interdite de tout financement public jusqu’en 2029 par le gouvernement Biden. Le deuxième article, publié dans Nature Medicine, s’est avéré tout aussi fragile: alors que ses cinq auteurs y affirment leur opposition à l’hypothèse de la fuite de laboratoire, leurs conversations privées, obtenues par la commission d’enquête du Sénat américain, font ressortir l’exact contraire:

    "Le principal problème, c’est que la fuite accidentelle est en fait très probable, ce n’est pas une théorie marginale", écrit par exemple l’un d’entre eux; "Je n’arrive pas à imaginer un scénario naturel plausible", écrit un autre; "60-40 que ça vient du laboratoire", ajoute un troisième. Quant au rapport initial des renseignements américains, une longue enquête du Wall Street Journal a montré que les défenseurs de la théorie de la fuite de laboratoire avaient été mis sur la touche au point qu’au moment de la présentation du document au président Biden, aucun d’entre eux ne se trouvait dans la salle.

    LES DIZAINES DE MILLIONS DE DOLLARS EN JEU

    Qu’est-ce qui a pu pousser des scientifiques à masquer ainsi la vérité? Pour certains, il s’agissait d’une inquiétude à propos de l’impact de ces révélations: alimenter les débats autour d’une fuite accidentelle "causerait un préjudice inutile à la science en général et à la science en Chine en particulier", peut-on lire dans un échange entre les auteurs de l’article de Nature Medicine.

    Pour d’autres chercheurs, en revanche, c’était aussi une question d’argent : au moment de la publication de ce même article, l’un des auteurs attendait la validation d’une subvention d’un montant de 8,9 millions de dollars de la part de l’institut américain de la santé. Pour EcoHealth, l’enjeu était encore plus évident : entre 2008 et 2024, les subventions versées par Washington dépassaient les 90 millions de dollars.

    Entendons-nous bien: rien de tout cela ne permet d’affirmer avec certitude que l’une ou l’autre des théories sur l’origine du coronavirus est “la bonne”. Cela nécessiterait l’accès à des données soit cachées, soit carrément détruites par les autorités chinoises. En revanche, la dissimulation d’une hypothèse que, malgré tout, nombreux considéraient comme crédible aura durablement affecté la confiance du public dans les institutions médicales.

    C’est tout le paradoxe: en voulant éviter de décrédibiliser la sciences, les scientifiques ont obtenu l’effet exactement contraire.

     

  • Une molécule contenue dans la réglisse montre une grande efficacité contre le cancer du pancréas

    Couramment utilisée en médecine traditionnelle chinoise, la réglisse est connue pour ses nombreuses vertus pour la santé. Des chercheurs hongkongais ont récemment isolé l’isoliquiritigénine (ISL), un flavonoïde issu de la plante démontrant de remarquables effets contre le cancer du pancréas. En étant combiné à la chimiothérapie conventionnelle, le composé s’est montré prometteur pour atténuer la chimiorésistance dans le cadre d’un essai en laboratoire.

    Le cancer du pancréas est une maladie "silencieuse" qui n’est généralement diagnostiquée que tardivement, car les symptômes ne se manifestent qu’à un stade avancé de la maladie. La forme la plus courante est l’adénocarcinome canalaire pancréatique (PDAC), avec 95% des cas. Particulièrement fulgurante, cette forme n’enregistre qu’un taux de survie d’environ 12%.

    Pour l’heure, la chirurgie (procédure de Whipple) est la recommandation de première intention, mais le diagnostic tardif fait que seuls 20% des tumeurs sont résécables et le risque de récidive est élevé. Pour les cas non opérables, la plupart des médecins recommandent une chimiothérapie à base de gemcitabine (GEM). Cependant, la plupart des patients sont malheureusement sujets à une chimiorésistance dès les premières semaines suivant le traitement.

    L’AUTOPHAGIE: UN MECANISME A DOUBLE TRANCHANT

    La chimiorésistance est due à l’autophagie pancréatique, un mécanisme d’auto-protection cellulaire conduisant à une croissance tumorale exacerbée au stade avancé. En effet, il s’agit d’un mécanisme à double tranchant qui empêche les tumeurs bénignes d’évoluer vers une forme maligne, en éliminant les organites endommagés et en recyclant les macromolécules. Mais en réponse à des facteurs de stress métabolique pouvant être engendrés par la chimiothérapie (privation de nutriments, hypoxie, …), il induit une forte prolifération de cellules tumorales. Par rapport à d’autres tumeurs malignes telles que le cancer du poumon et du sein, le cancer du pancréas possède un niveau d’autophagie plus élevé — d’où le faible taux de survie malgré les traitements de pointe (sans compter qu’il est très souvent détecté tardivement).

    Dans ce contexte, le processus autophagique pourrait constituer une cible pharmacologique prometteuse. Les travaux des chercheurs de l’Université baptiste de Hong Kong ont été menés dans ce sens, en explorant les avantages d’un composé bioactif issu de la réglisse (Glycyrrhiza glabra) sur le cancer du pancréas. Non seulement le composé pourrait atténuer la chimiorésistance, mais il pourrait également pallier la toxicité inhérente à la chimiothérapie et en améliorer l’efficacité.

    DES EXPERIENCES APPUYEES PAR LA PHARMACOLOGIE DE RESEAU

    La réglisse (gancao en chinois) est particulièrement riche en composés bioactifs. Celui utilisé dans la cuisine et dans la confiserie est l’acide glycyrrhizique, très abondant dans la racine et 50 fois plus sucré que le sucre de canne. La racine de réglisse est depuis longtemps prescrite par les tradithérapeutes chinois, pour soulager différents maux affectant les poumons, les reins, le foie et pour servir de tonique.

    Au cours des dernières décennies, la médecine conventionnelle s’intéresse toujours plus à ces phytocomposés utilisés depuis l’Antiquité, pour explorer plus avant leurs effets pharmacologiques. D’après le document paru dans la revue spécialisée Phytomedicine, l’ISL — le composé identifié par les chercheurs de Hong Kong — possède de nombreuses propriétés pharmacologiques, notamment anti-inflammatoires, antimicrobiennes, antioxydantes, anticancéreuses et immunorégulatrices.

    Pour le cas du cancer, une étude précédemment menée par les mêmes chercheurs a révélé que l’ISL inhibait la croissance des cellules cancéreuses du côlon. Cet effet est induit par le biais de l’activation du gène NAG-1, codant pour la sécrétion de la caspase, une protéine apoptotique. Cependant, aucune étude n’a jusqu’à présent évalué les effets sur le cancer du pancréas.

    Dans le cadre de la nouvelle recherche, l’équipe d’experts s’est basée sur la pharmacologie de réseau, consistant à croiser par modélisation informatique tous les marqueurs potentiels du cancer du pancréas et les activités des composés phytochimiques de la réglisse. Les calculs ont révélé que l’ISL pourrait être particulièrement prometteur pour le cancer du pancréas. À noter qu’il s’agit d’une discipline récente, permettant de déterminer avec précision les interactions potentielles des molécules actives avec les cellules vivantes, avant l’expérimentation proprement dite. Ce protocole permet de cataloguer et d’anticiper les effets des différents composés.

    UN EFFET LUTTANT CONTRE LA CHIMIORESISTANCE

    Pour tester in vitro les effets de l’ISL, les chercheurs ont isolé deux lignées cellulaires de cancer du pancréas humain. À 12,5 micromoles et 25 micromoles, les taux de survie des cellules tumorales étaient respectivement 50% et 80% inférieurs, par rapport aux lots témoins. Les taux d’apoptose étaient respectivement de 11% et 13%, contre 5% pour les cellules témoins. Ces effets ont été observés après seulement 24 heures de traitement.

    Dans un deuxième temps, le flavonoïde a été testé in vivo sur des modèles murins (souris) qui ont été divisés en trois groupes: GEM, ISL et témoins. Deux sous-groupes ISL ont respectivement reçu 30 et 60 mg/kg. Dès 21 jours de traitement, l’ISL a démontré des effets comparables à ceux du GEM. Notamment, pour les groupes traités au phytocomposé, les volumes tumoraux étaient de 500 et 300 millimètres cubes, à 30 et 60 mg/kg. En comparaison, ceux du groupe GEM et du groupe témoin étaient respectivement de 400 et 1000 millimètres cubes. Par rapport au GEM, l’ISL provoquait également moins d’effets secondaires tels que la neutropénie (baisse du taux de globules blancs), l’anémie ou la perte de poids.

    Afin d’évaluer l’effet du composé sur la chimiorésistance au GEM et au capécitabine (ou 5-Fu, une autre chimiothérapie couramment utilisée), des cellules isolées ont été traitées soit avec du GEM, soit avec le 5-Fu seul, soit avec ces médicaments combinés avec l’ISL. Résultats: la combinaison GEM-ISL a induit un taux d’inhibition de croissance tumorale supérieur à 18%, par rapport au GEM seul. Ce chiffre est passé à 30% pour le duo 5-FU-ISL.

    D’après Joshua Ko Ka-Shun, auteur principal de l’étude, ces résultats suggèrent que "l’ISL possède la propriété unique d’inhiber la progression du cancer du pancréas en bloquant l’autophagie. Le blocage de l’autophagie à un stade avancé des expériences, entraîne la mort des cellules cancéreuses". Ce composé offre donc un nouvel espoir dans la rude lutte contre le cancer du pancréas.

    Valisoa Rasolofo & J. Paiano· Source: Phytomedicine

  • Bis répétitas

    Bouteilles d’eau en plastique: le PET et ses inconvénients

    Dans notre effort pour limiter les déchets plastiques, il est devenu courant de réutiliser nos bouteilles d’eau en plastique. Et ce, que ce soit pour le sport, le travail ou les voyages. Cependant, cette habitude bien intentionnée envers notre planète peut avoir mauvaises conséquences pour notre santé.

    Le (polyéthylène téréphtalate) est un plastique clair et léger. Il est largement utilisé dans la fabrication de bouteilles d’eau en plastique. Souvent considéré comme respectueux de l’environnement en raison de sa recyclabilité à 100%, ce matériau a une porosité qui le rend vulnérable à la prolifération des bactéries.

    À chaque gorgée que vous prenez directement de la bouteille, les bactéries de votre bouche se déposent sur le cou. Même le simple fait de dévisser le bouchon peut permettre aux micro-organismes de contaminer l’intérieur de la bouteille.

    Cette image peut susciter un certain dégoût. De plus, la plupart d’entre nous ne prennent pas la peine de nettoyer nos bouteilles d’eau avec produits désinfectants. Ce qui serait plutôt judicieux comme d’habitude. Il est donc crucial d’être conscient de ces risques potentiels

    PEHD ET PC, DES ELEMENTS TRES NOCIFS POUR LA SANTE !

    Un autre coupable, PEHD (polyéthylène de haute densité). Ce plastique, plus robuste et résistant, est utilisé dans la fabrication de certains contenants de liquides. Cela peut être des produits de lessive ou du savon pour les mains.

    Bien qu’il soit moins poreux que le PET, il n’est pas conçu pour une réutilisation fréquente. Lors de la réutilisation des bouteilles d’eau en PEHD, elles peuvent subir une dégradation progressive et des fissures peuvent apparaître. Cela crée un environnement propice à la prolifération des bactéries.

    Par conséquent, cela peut entraîner des désagréments mineurs tels que des aphtes ou des boutons de fièvre. Quant aux bouteilles Polycarbonate, identifiés par le chiffre "7", ils sont destinés à être réutilisés. Cependant, ils peuvent contenir du bisphénol A (BPA), un produit chimique préoccupant.

    De plus, le BPA est associé à des perturbations du système endocrinien. Et de nombreuses personnes évitent les produits contenant du BPA en raison de leur impact potentiel sur l’équilibre hormonal. Une information qui peut certainement inquiéter.

    REUTILISATION DES BOUTEILLES D’EAU EN PLASTIQUE: VOICI LES RISQUES

    La réutilisation de bouteilles d’eau en plastique peut également entraîner la dissolution de produits chimiques dans l’eau que vous buvez. C’est notamment le cas de bisphénol A. Ces éléments ont la capacité de migrer du plastique vers l’eau, surtout si la bouteille est exposée à des températures élevées.

    Par conséquent, boire cette eau contaminée peut entraîner des l’ingestion de ces produits chimiques. Cela peut donc poser des risques potentiels pour votre santé à long terme. Il faut donc rester très vigilant.