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  • Additif alimentaire E171 : les premiers résultats de l’exposition orale aux nanoparticules de dioxyde de titane

    Des chercheurs de l’Inra et leurs partenaires1 ont étudié les effets d’une exposition orale au dioxyde de titane, un additif alimentaire (E171) utilisé de façon courante, en confiserie notamment. Ils montrent pour la première fois chez l’animal que le E171 pénètre la paroi de l’intestin et se retrouve dans l’organisme. Des troubles du système immunitaire liés à l’absorption de la fraction nanoparticulaire de l’additif ont été observés. Par ailleurs, les chercheurs montrent qu’une exposition orale chronique au E171 induit de façon spontanée des lésions prénéoplasiques dans le côlon, un stade non malin de la cancérogenèse, chez 40% des animaux exposés. De plus, le E171 accélère le développement de lésions induites expérimentalement avant exposition. Ces résultats témoignent d’un effet initiateur et promoteur des stades précoces de la cancérogenèse colorectale, sans toutefois permettre d’extrapoler ces conclusions à l’Homme et pour des stades plus avancés de la pathologie. Ces résultats sont publiés dans Scientific Reports le 20 janvier 2017.

      Utilisé dans divers domaines (cosmétique, crèmes solaires, peintures et matériaux de construction), le dioxyde de titane (ou TiO2) est aussi un additif très courant dans l’industrie agroalimentaire (connu sous le nom E171 en Europe) pour ses propriétés de colorant blanc et d’opacifiant. Il est utilisé dans des bonbons, des produits chocolatés, biscuits et chewing-gums, ainsi que dans des compléments alimentaires. Il est également présent dans des dentifrices et des produits pharmaceutiques. Composé de micro- et de nanoparticules, le E171 n’est cependant pas soumis à l’étiquetage " nanomatériau " puisqu’il n’est pas composé à plus de 50% de nanoparticules (en général 10 à 40%). Une évaluation du risque a été réalisée par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) pour une exposition par inhalation au dioxyde de titane (exposition professionnelle) ; elle a conduit au classement dans le groupe 2B, c’est-à-dire cancérigène possible pour l’Homme.

    Aujourd’hui, une préoccupation de la société concerne l’exposition orale au E171, en particulier chez l’enfant dont l’exposition est importante en raison d’une forte consommation de confiseries. Les chercheurs de l’Inra ont étudié le produit dans son ensemble (c’est-à-dire un mélange de micro- et de nanoparticules) et ont aussi évalué l’effet de la seule fraction nanométrique par comparaison avec une nanoparticule modèle.

    Le dioxyde de titane franchit la barrière intestinale et passe dans le sang

    Les chercheurs ont exposé des rats au E171 (exposition orale) à une dose de 10 mg par kilogramme de poids corporel et par jour, proche de l’exposition alimentaire humaine (données European Food Safety Agency, septembre 20162). Ils montrent pour la première fois in vivo que le dioxyde de titane est absorbé par l’intestin et passe dans la circulation sanguine. Les chercheurs ont en effet retrouvé des particules de dioxyde de titane dans le foie des animaux.

    Le dioxyde de titane altère la réponse immunitaire intestinale et systémique

    Des nanoparticules de dioxyde de titane sont présentes dans la paroi de l’intestin grêle et du côlon, et se logent dans le noyau des cellules immunitaires des plaques de Peyer, un site inducteur des réponses immunitaires dans l’intestin. Les chercheurs montrent un déséquilibre des réponses immunitaires, allant d’un défaut de production de cytokines dans les plaques de Peyer au développement d’un terrain micro-inflammatoire dans la muqueuse du côlon. Dans la rate, représentative de l’immunité systémique, l’exposition au E171 augmente la capacité des cellules immunitaires à produire des cytokines pro-inflammatoires lorsqu’elles sont activées in vitro.

    L’exposition orale chronique au dioxyde de titane a des effets initiateurs et promoteur des stades précoces de la cancérogenèse colorectale

    Les chercheurs ont soumis les rats à une exposition orale chronique au dioxyde de titane, dans l’eau de boisson et pendant cent jours. Dans un groupe de rats préalablement traités avec un cancérogène expérimental, l’exposition a conduit à l’augmentation de la taille des lésions prénéoplasiques. Dans un groupe de rats sains exposés à l’additif E171, 4 animaux sur 11 ont spontanément développé des lésions prénéoplasiques sur l’épithélium intestinal. Les animaux non exposés n’ont présenté aucune anomalie à la fin des cents jours de l’étude. Ces résultats indiquent un effet initiateur et aussi promoteur du E171 sur les stades précoces de la cancérogenèse colorectale chez l’animal.

    Ces études démontrent pour la première fois que l’additif E171 est une source de nanoparticules de dioxyde de titane pour l’intestin et le reste de l’organisme, avec des effets sur les fonctions immunitaires et sur le développement de lésions prénéoplasiques dans le côlon. Ces premiers résultats justifient une étude de cancérogénèse selon les lignes directrices de l’OCDE, afin de compléter ces observations à un stade plus avancé de la pathologie. Ils fournissent de nouvelles données pour l’évaluation du risque de l’additif E171 pour l’Homme.

    Ces travaux ont été menés dans le cadre du projet NANOGUT, financé par l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) dans le cadre du Programme national de recherche en environnement-santé-travail (PNR EST) et coordonné par l’Inra.

    Le contrat de thèse d’Université de Sarah Bettini a été financé par le Labex SERENADE.

    1Les partenaires de l’Inra pour ces travaux : Anses, CEA-Université Grenoble-Alpes, Synchrotron SOLEIL, Luxembourg Institute of Science and Technology.

    2Re-evaluation of titanium dioxide (E 171) as a food additive. EFSA Journal 2016;14(9):4545.

    Contact(s)

    Contact(s) scientifique(s) :

    ◾        Eric Houdeau / Coordonnateur du projet NANOGUT   Unité mixte de recherche Toxalim (Centre de recherche en toxicologie alimentaire)

    ◾        Fabrice Pierre         Unité mixte de recherche Toxalim (Centre de recherche en toxicologie alimentaire)

    Contact(s) presse : Inra service de presse (01 42 75 91 86) Département(s) associé(s) : Alimentation humaine      Centre(s) associé(s) : Toulouse Midi-Pyrénées     

    Référence

    Sarah Bettini, Elisa Boutet-Robinet, Christel Cartier, Christine Coméra, Eric Gaultier, Jacques Dupuy, Nathalie Naud, Sylviane Taché, Patrick Grysan, Solenn Reguer,Nathalie Thieriet, Matthieu Réfrégiers, Dominique Thiaudière, Jean-Pierre Cravedi, Marie Carrière, Jean-Nicolas Audinot, Fabrice H. Pierre, Laurence Guzylack-Piriou & Eric Houdeau Food-grade TiO2 impairs intestinal and systemic immune homeostasis, initiates preneoplastic lesions and promotes aberrant crypt development in the rat colon, Scientific Reports, 7:40373, DOI: 10.1038/srep40373

  • Boudin blanc maison

    Si vous n'avez pas le Saint Frusquin nécessaire pour des boudins normeaux, pas de souci: faites des conserves... mettez en verrines de 150 g.

    200 g. de saindoux (graisse de porc); 1 kg d’oignons jaunes; 200 g. de blanc de poulet; 200 g. de lard blanc; 200 g. de mie de pain: 200 ml de lait 1/2 écrémé

    200 ml de crème fraîche liquide; 4 jaunes d’œufs; beurre; sel et poivre du moulin

    Un peu de noix de muscade; du thym; laurier; persil

    Des boyaux de porc si vous avez le matériel, sinon vous tassez dans des verrines et vous passez au bain-marie durant 2 h30 à gros bouillon.

    Tout d’abord, mettez la mie de pain à tremper dans le lait. Puis, pendant ce temps, découpez les oignons en dés puis faites-les blanchir dans du beurre avant de les mettre à cuire dans le saindoux.

    Pilez bien au mortier si possible le blanc de poulet et la mie de pain trempée. Comme c'est assez dur, vous pouvez également passer le tout au hachoir avec une grille dont les trous font 12 à 16 mm (selon que vous aimiez le boudin avec des gros morceaux ou pas). Le but est d’obtenir une pâte.

    Ajoutez les jaunes d’œufs battus dans la crème et mélangez soigneusement. Vous pouvez vous servir d’un malaxeur à viande si vous en avez un.

    Salez, poivrez, ajoutez le thym, le laurier, le persil et râpez un peu de noix de muscade.

    Maintenant, versez cette préparation sur les oignons qui ont eu le temps de cuire.

    Re-mélangez bien le tout et laissez cuire environ 15-20 minutes en remuant de temps en temps.

    Il ne reste plus qu’à mettre en boyaux. Vous pouvez utiliser un poussoir à viande ou adapter un entonnoir à votre hachoir. En général, on choisit un entonnoir de 30 mm de diamètre pour du gros boyau.

    Pour pouvoir les séparer facilement pensez à faire deux nœuds entre chaque boudin.

    Enfin, cuisez-les 45 minutes dans l’eau bouillante et n’oubliez pas de piquer légèrement ceux qui remontent à la surface pendant la cuisson (à cause de l’air) avant qu’ils éclatent.

    Si vous n'êtes pas équipé, utilisez un bouillon à conserves et stérilisez au moins deux heures. A déguster sur du pain de campagne, trois semaines après.

     

  • Mangeons la demoiselle!!!

    Vous ne savez pas ce que c'est? Pis de panaque, je vous l'explique. Quand vous avez fait cuire une volaille, après l'avoir sévèrement dégustée par tous ses bouts, bien souvent, à la fin du repas, il ne vous reste que la carcasse. Et bien, c'est cela la demoiselle!!!

    On peut la jeter d'un air dégoûté lorsque l'on est assujetti à l'ISF. Mais, le vieux de la vieille, lui, il ne jette rien! Il récupère…. et le bougre, il sait bien que c'est un trésor gustatif et, en même  temps, économique.

    Il existe une façon succulente de consommer la demoiselle. Vous glissez cette dernière dans un plat légèrement huilé ou vous la disposez simplement sur la tôle huilée du four. Vous allumez ce dernier, température basse, dans les 150 à 170° et vous laissez la demoiselle une bonne demi-heure. Au moment de vous remettre à table pour le repas suivant, vous la sortez pratiquement froide du four et vous la cassez en gros morceaux pour chacun des vôtres. N'oubliez pas le bon pain au levain et un verre de bon vin de par chez nous: Corbières, Buzet, Cahors, Gaillac, rouge, mon pauvre monsieur…. et surtout, ne vous avisez pas à être “entre Gaillac et Rabastens“: cela voudrait dire que vous avez dépassé vos trois verres de vin et la maréchaussée risque de ne pas être d'accord avec votre histoire de demoiselle.

    Et puis, s'il reste encore un peu de viande autour de la carcasse, il y a des recettes d'accommodation culinaire qui peuvent vous enchanter le palais et vous donner bonne conscience de celle qui ne jette rien et se trouve, par le fait, dans la catégorie des Bonnes ménagères, à défaut d'être Cordon bleu… (manque le blanc et le rouge, qui a eu cette idée folle,,,).

    Pour 4 à 6 personnes: 1 belle demoiselle de poulet, oie, canard, pintade ainsi soit-il!!!

    1 kg de haricots secs blancs ou lentilles ou pois chiches ou fèves sèches; 1 gros oignon jaune; 800 g de pommes de terres; 2 ou 3 carottes; 1 cote de céleri (facultatif) 1 belle couenne de porc (facultatif); 1 os de jambon et, si vous êtes riche,  3 cotes d'échine de porc ou 400 g de saucisse de Toulouse….ou autres suprêmes de nouvelle volaille; 2 l de bouillon; sel, poivre; thym en branche et/ou laurier

    Vous n'êtes pas obligé(e) de faire tremper les haricots la veille mais il vaut mieux faire tremper pois chiche et fèves. Pour les haricots et les lentilles, faites-les blanchir dix minutes après la rotation de la soupape de la cocotte vapeur; jeter l'eau et remettre à cuire avec le bouillon (de l'eau et trois  carrés dorés que tout le monde connait et qui donne de la saveur dans le bouillon; si vous en trouvez du bio, c'est encore mieux…. si vous saviez avec quoi ils fabriquent nos vieilles tablettes de bouillon….. vous perdriez 10 kg tellement cela vous couperait la faim!); et si vous aviez un os à moelle? Ce n'est pas du luxe mais du meilleur dans la soupe.

    Dans une grosse marmite(1h 30), ou la cocotte-minute (55 mn); faites cuire les légumineuses dans un premier temps avec le bouillon,  rajoutez thym et laurier; si vous rajoutez des couennes, les faire cuire en même temps, après les avoir blanchies à l'eau bouillante une dizaine de minutes, l'os de jambon et/ou l'os à moelle; vous rajoutez l'oignon et la viande de porc dès que rissolés;

    Digression sur l'oignon: l'oignon en cube doit être rissolé à bien brun si vous n'avez pas de cube-bouillon car c'est lui qui colore le bouillon et lui fait prendre une saveur exquise…. j'ai dis coloré bien brun et je n'ai pas dis cramé! le cramé c'est cancérigène à la longue!

    Pendant ce temps-là, faites roussir l'oignon coupé en brunoise dans de l'huile ou de la graisse de canard, macaniche! rajoutez les viandes pour qu'elles dorent de tous côtés à feu moyen durant une dizaine de minutes en remuant, la saucisse de Toulouse; faites cuire 25 mn minimum la viande dans la marmite avec les légumineuses, et la saucisse seulement le dernier quart d'heure; rajoutez les carottes coupées en rondelles, la cote de céleri; pelez et coupez en quatre les pommes de terre et rajoutez, sel et poivre; faite cuire quinze minutes de plus à feu moyen; goutez et rectifiez l'assaisonnement. Si vous trouvez le bouillon trop pâle (cela fait "malade"!) rajoutez quelques cuillères de concentré de tomate ou bien vous aurez pris soin de mettre une cuillère à café de curcuma qui donne belle couleur dorée et que c'est anti-oxydant et anti-inflammatoire surtout si vous poivrez abondamment car la capçaïcine du poivre multiplie par 8 les bonnes propriétés du curcuma. Si vous voulez éviter les flatulences, n'obérez pas votre branche de romarin.

    Si vous voulez que le conjoint vous saute dessus, arrosez abondamment d'une pincée de coriandre en poudre qui, en même temps que c'est aphrodisiaque, libère les intestins des flatulences! Félicitation, vous êtes arrivé-es au bout de la lecture.

     

  • Céleri à la tomate

     

     

    Désolée: le camescope est vieux de 8 ans!

    Mais, comme on dit, qu'importe le flacon....

     

     Téléphone: 05 61 83 88 66