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Blog - Page 162

  • "Cassoulet" au poulet

    Ben oui, vous pouvez…. le cassoulet, c'est comme la pizza, chacun la sienne!

    Une recette qui vous fait un rata léger, finalement et, vite prêt!

    Perso, j'ai toujours les ingrédients du cassoulet dans mon congélo… des fois que cela me prends!

    Que nenni, pas de cassoulet William Machin* ni celui qu'on trouve partout, ici, dans le coin du Lauragais, le cassoulet en boîte de la Belle Chau-chau*!). A moins que vous n'ayez pas les moyens de vous payer un dentier….

    *(J'ai changé le nom… je n'ai pas envie qu'on me fasse un procès!).

    Ingrédients pour 4 personnes :

    4 Cuisses de poulet; 4 morceaux de saucisses de Toulouse; en principe, on doit mettre un morceau d'environ 70 à 80 g par personne

    300 g de poitrine de porc: achetez de l'échine et ôtez les os

    600 g de haricots blancs en bocal (frais ou congelés) ou des cocos du Lauragais

    250 g de tomates cerise ou tomates rondes

    2 carottes, 1 oignon, 2 à 3 gousses d'ail

    2 cuillère à soupe de romarin frais ou séché; 2 à 3 brins de thym frais ou sec

    2 feuilles de laurier, 20 cl de vin blanc sec

    40 cl de bouillon de volaille ou 1 cube de volaille et 40 cl d'eau

    Huile d'olive ou mieux encore, 40 g de graisse de canard

    Sel / Poivre du moulin

    Commencez par peler l'oignon et l'ail et hachez-les finement, épluchez les carottes et coupez-les en rondelles pas trop fines. Coupez la poitrine en 4 morceaux.

    Faites chauffer 3 à 4 cuillères à soupe d'huile d'olive ou graisse dans une cocotte en fonte et faites dorer les morceaux de viande, en commençant par le poulet, la poitrine et pour finir les saucisses de Toulouse, retirez les viandes de la casserole et réservez (jetez l'excédant de gras).

    Versez dans votre casserole, 2 cuillères à soupe d'huile d'olive ou la graisse de canard, ajoutez l'oignon émincé, faites-le brunir quelques minutes avec coloration puis ajoutez l'ail, les rondelles de carottes, le thym, le romarin et les feuilles de laurier, versez le vin blanc et laissez réduire quelques minutes.

    Replacez votre poulet, vos saucisses de Toulouse et vos morceaux de poitrine de porc dans la sauteuse, salez et poivrez puis versez le bouillon de volaille et laissez cuire 30 minutes (rajoutez un peu d'eau si nécessaire, il faut toujours un peu de bouillon surtout si vous utilisez des haricots frais ou congelés).

    Égouttez les haricots blancs et coupez les tomates cerises en deux, pour des tomates rondes coupez-les en quartiers. Ajoutez vos tomates coupées et vos haricots blancs dans la cocotte avec votre cassoulet et poursuivez la cuisson encore 15 minutes, rectifiez l’assaisonnement si besoin.

    Si vous le souhaitez, vous pouvez utiliser des haricots blancs frais ou secs. Pour les haricots blancs frais il vous faudra les ajouter en début de cuisson avec la viande. Si vous préférez des haricots blancs secs, il vous suffira de les faire tremper minimum 6 h à 12 h (voir instructions sur l'emballage) ou, comme je fais, les blanchir 8 mn, jeter l'eau et commencer la cuisson avec du liquide d'un niveau de trois cm au-dessus des haricots

    ou bien si vous voulez changer un peu, utilisez des flajolets congelés qui cuisent en 20 mn;

    J'ai été bien embêtée pour trouver des cocos…. aussi, j'ai pensé que cet été, j'achèterai un sac de 25 kg de coco de Paimpol frais, que je les écosserai et les congèlerai.

    Tant pis pour les cocos “de Pamiers“ nom donné aux haricots du Lauragais qui est traditionnellement le haricot du cassoulet.

    Marre des commerçants et restaurateurs-abrutis qui disent que le cassoulet se fait avec du haricot tarbais ou du lingot! (même les soi-disant confréries du cassoulet n'indiquent que le lingot dans leur recettes: faux et archifaux! le coco, il se désagrège? et ben, la tradition, c'est la tradition!).

    Quand j'étais enfant, nous n'avions pas de voiture et quand on faisait le cassoulet, on ne partait pas à pied pour aller acheter des haricots à Tarbes! Plus de 150 km…. On trouvait partout des cocos!

    Tandis que les toqués de la toque vous collent un cassoulet vert fluo avec des fèves fraîches! n'importe quoi pourvu qu'ils se fassent mousser! quelle misère intellectuelle!

     

     

  • Définition de la Tradition

     

    Gustav Mahler:

    "La tradition n’est pas la vénération des cendres mais la transmission du feu"

  • Comment Cloclo s'est accaparé Podium...

    Dans le courant de la fin de l'année 1971, mon patron vint me voir et me dit: “Josyane, tu va avoir beaucoup de travail sur la photocomposeuse

    “????

    “Nous allons réaliser un magazine qui sortira tous les mois.. un magazine sur la musique; Il y aura beaucoup de travail, on va devoir donner un sacré coup de collier“.

    J'ai 21 ans, je suis maman célibataire, le travail ne m'a jamais fais peur… aujourd'hui encore.

    J'ai été embauchée pour être “opératrice en photocomposeuse“… Je suis très rapide pour écrire à la machine à écrire (en ce temps-là, c'est tout ce qui existe en matière d'écriture). La photocoposeuse est un sorte de machine à écrire qui justifie le texte. C'est IBM qui tente de s'emparer le marché des imprimeries avec cet appareil qui se veut révolutionnaire. Afin de remplacer les linotypie (machine qui sort le texte en plomb, à l'envers… avatar de l'invention de l'imprimerie de Gutemberg en 1435 environ).

    Le seul problème, ces machines ultra-moderne pour l'époque ne sont pas fiable du tout: jugez-en. Il faut taper le texte deux fois. Une première fois, on aperçoit un curseur qui se déplace sur une ligne gradué et il faut relever le code. Ex; vert 9. Le seconde fois, avant de retaper le texte, il faut tourner un gros bouton et le positionner sur la couleur verte et le grade 9… cela permet de voir le texter se justifier et de réaliser une colonne bien droite. Sauf que, ces machines ne sont pas fiables et le texte est rarement justifié. Le patron s'en arrache les cheveux, la machine a coûté très cher… et ne sert à rien. Il préfère les bonnes vieilles lignes de plomb.

    Mais comme il est un patron qui réalise toutes les impressions du parti communiste de la région Midi-Pyrénées, il n'allait tout de même pas licencier une jeune maman célibataire! de plus, il était secrètement amoureux de moi (il m'avait proposé de m'installer dans un appartement et de payer le loyer, à condition que je le reçoive deux fois par semaine… comme si j'étais une cocotte de la Belle Epoque!). Ce que j'avais, bien sûr refusé… Non mais!

    L'imprimerie possédait deux machines offset et deux linotypes. Elle comptait une quinze d'ouvriers et d'ouvrières, car, en plus de sortir les feuilles imprimées, il fallait souvent ce que l'on surnomme le “travail de table“: réaliser des carnets, de petits livrets, des blocs-notes… bref tout ce qui se faisait en matière de petits supports d'écrits. Comme le travail de photocompo ne pouvait se réaliser avec la fameuse machine, je devais me trouver du travail dans les autres départements de l'imprimerie: la photogravure, la retouche de négatif, le travail de table, le montage du papier en machine, la surveillance des machines typos….

    J'avais aperçu très souvent les trois protagonistes du magazine que nous allions fabriquer. Il y avait le patron d'un orchestre (très connu et très suivi dans les baloches et fêtes des environs de Toulouse, du nom de Sentimental Trumpet); il y avait un journaliste de radio, Sud Radio pour la nommer. Je pense qu'il faisait dans les rencontres sportives du Téfécé et du Stade Toulousain… et enfin, un caméramen de FR3 Midi-Pyrénées qui, par la suite est devenu un grand éditeur parisien, spécialiste des livres écrits par des célébrités… comme mon amie Pierrette Brès.

    Le magazine s'intitula Podium. Il était vendu dans tous les kiosques de France. Cela m'impressionnait. Le premier numéro, en couverture, parlait d'un étonnant nouveau chanteur dont la chanson “The fool“ était sur toutes les lèvres cette fin d'année-là; les trois co-directeurs en parlaient entre eux: incroyable, il était aveugle! La seconde une fut réservée à Johnny et informait sur sa nouvelle tournée, qualifiée de “caravane“. Les trois co-directeurs qui avaient un emploi ailleurs nous avait délégué un drôle de personnage, barbu et chevelu, genre artiste engagé, étudiant éternel aux Beaux-Arts de Toulouse, qui faisait la liaison avec les “patrons“ et les autres quidams extérieurs. Il faisait la mise en page; coordonnait les divers articles, les emplacements publicitaires, faisaient des dessins amusants et… les mots croisés.

    En, le voyant réaliser la grille (c'était très long et il le faisait en deux autres taches) j'étais fortement curieuse. Cela me plaisait et je lui posais des tas de questions. Il me dit que sur une grille 10 par 10, il ne fallait pas plus de 11 cases noires; “et s'il y en a plus? demandais-je…

    Cela veut dire que le réalisateur de la grille n'est pas bon… 12 est un grand maximum“.

    Je m'attelais à la tache, moi qui adorais les chiffres et les lettres (les lettres surtout). Et j'ai réalisé un grille après beaucoup de travail. Je lui ai fièrement montré et il l'a tellement approuvé qu'elle est passée dans le magazine: le roi n'était pas mon cousin!

    Nous recevions tous les 15 jours, deux 30 tonnes de ramettes de papier. Et, j'aidais les gars à les ranger dans l'atelier; ça pèse le papier, vous le savez mais une ramette, outre son poids avait une surface de 1,20 ou 1,30 m de surface sur au moins 90 cm… (je dis au pif, je ne me souvient plus de la surface exacte, c'était dur à manipuler)… les hommes en prenaient deux à la fois, moi, une seule… mais, que c'était lourd! J'étais hyper-costaude… pour rire, on faisait le “bras d'acier“ souvent, entre nous et… j'étais la 2e.. je battais toutes les femmes et même des hommes et même, un jour, le massicottier… il était pourtant hyper-costaud!

    L'imprimerie, je l'ai dis avait deux machines offset.. le seul souci était qu'elle était une seule couleur… pour réaliser le magazine qui était quadri, nous devions passer chaque feuille, 4 fois en machine… c'était très, très long. Surtout, le lavage des encriers entre les passages. Une machine était réservée au noir, qui était la couleur la plus utilisée, la seconde était pour les trois autres couleurs. Chaque fois, reprendre la pile de papier, l'aérer à plusieurs reprises avant de re-monter une pile qui “prendrait“ la nouvelle couleur. Quand c'était imprimé, il fallait massicoter puis passer à la plieuse, rassembler et piquer les agrafes au milieu.

    On était toujours en retard…. on travaillait 6 jours sur 7; de 6 heures le matin à deux ou trois heures la nuit suivante…. j'en ai fais, des heures supplémentaires! mais, j'en avais besoin pour payer la nourrice de ma fille, hop', la moitié de la paye en l'air… (pas d'alloc de frais de garde, en ce temps-là!

    Au bout de huit mois, ce n'était plus possible de travailler ainsi… le Vieux Loubet a commandé une autre offset, à deux planétaires… ainsi, on pouvait, d'un coup, passer deux couleurs… Podium marchait très bien… il était considéré comme un magazine de très haut niveau de réalisation dans la cohorte des magazines pour les jeunes. Le papier était de 110 grammes et la couv' de 130, glacée, genre kromecott.. Les textes étaient fort bien écrits et “se tenaient“ pour un magazine de la jeunesse. Les ventes augmentaient de mois en mois…. de 50 000 exemplaires mensuels, on était passé à 55, 60, 70.. La pub rentrait à flots….

    Cependant, malgré le 2e planétaire, le magazine était réalisé avec beaucoup trop de lenteur… on en était arrivé à devoir planifier chaque numéro un mois et demi à l'avance.

    Un jour, il fallu se rendre à l'évidence, ce n'était plus possible; malgré l'amitié des fils Loubet, de leur père et des créateurs de Podium, une décision s'imposait: trouver une autre imprimerie et, tant que faire, un associé car le magazine s'était bien trop développé. Les trois co-directeurs se sont mis à rechercher l'une et l'autre.

    Et puis, c'est le fils cadet du patron qui m'a expliqué que n'ayant pas trouvé d'investisseurs suffisamment intéressés, Lafon qui, depuis six mois travaillait pour sa chaîne à Paris, réussi à obtenir un rendez-vous de Claude François, qu'il avait rencontré lors de passages sur la chaîne.

    Lafon, Bernadini et Capdevielle, les trois acolytes se rendirent au rendez-vous avec la super vedette de ce temps-là (après Johnny que je dis!), étalèrent quelques magazines devant lui et expliquèrent leur souhait de trouver un investisseur. Cloco les a écouté sans trop les interrompre puis il dit: “je ne m'associe pas, j'achète!". Il savait déjà ce qu'il allait en faire: laisser tomber le luxe et la sobriété du magazine pour en faire le nouveau journal de la jeunesse, criard et m'a-tu-vu que l'on sait. Qui, plus tard, à été marié à un autre magazine et dont on modifia le nom… on ne donne pas ce qu'elle veut à la jeunesse, on la met dans une case “débile sous culturée“.. elle devient ce qu'on lui donne à “manger“.

    Lafon est resté à Paris, Bernardini a acheté le plus vieux hebdomadaire de France, un journal sur les courses de chevaux qui, je crois, date de 1775 environ, Capdevielle est resté chef d'orchestre un certain temps… il devait se battre contre la montée en puissance d'un autre orchestre, de Montauban, appelé Goldfinger… nous, les jeunes, on n'allait plus que dans les fêtes animées par l'un ou l'autre de ces sacrés bons orchestres qui jouaient “notre“ musique… Un jour, Goldfinger est devenu “Gold“… Mais, ça, c'est une autre histoire….

    Je pense avoir les deux ou trois premiers numéros de Podium qui traînent, quelque part, chez moi…

     

  • Avec ce froid, une petite tisane?

     Bien sûr, il y a des tas et des tas de tisanes bio!

     

     

  • Comment fabriquer son propre gin

    est "le" spiritueux en vogue, le chouchou des apéros d’été une fois noyé dans le tonic.

    Comment fabriquer son propre gin, l’un des rares spiritueux qu’on peut créer à son goût sans le redistiller,

    Vous pouvez craquer pour des agrumes insolites, des herbes rares ou des épices originales |

    Arrachez une vodka à son triste destin

     Le gin n’est jamais qu’une vodka pomponnée au genièvre et, éventuellement, habillée d’herbes, écorces, zestes et épices. Alors on commence par le commencement, et on achète une bouteille de vodka, de préférence titrant entre 50 et 65% (si le pourcentage d’alcool est trop mou ou trop violent, l’extraction des composés aromatiques des botaniques vous arrachera une grimace).

    Pourquoi une vodka et non un gin de base? Pour garder la maîtrise du dosage en genièvre, colonne vertébrale de votre gnôle de salle de bain. Et pour sauver une vodka de son triste destin sans saveur. Commencez modestement avec une bouteille, pas une baignoire.

    Avant même de commencer, essayez d’avoir une idée du gin que vous avez envie de créer. De cette décision dépendra le choix et le nombre des botaniques. Au début, mieux vaut rester simple, presque binaire, et travailler avec deux ou trois ingrédients.

    C’est le moment de craquer pour des agrumes insolites, des herbes rares ou des épices originales car vous les utiliserez en très faibles quantités, sans vous ruiner –pensez-y quand vous craquerez pour un gin à 50 euros, qui, lui, vous prend pour un gogo.

    D’abord, le genièvre (et après on verra)

    L’intensité en genièvre sculpte l’essentiel du caractère d’un gin. C’est donc l’étape à ne pas saborder. N’achetez pas de baies déshydratées: vous avez besoin du gras, des huiles essentielles qu’elles renferment. Et faites le tri pour écarter toutes celles qui ne sont pas bien lisses et rebondies. Impératif, car les baies fripées et rabougries apportent des notes de terre humide, de vieux sapin qui pourrit sur pied.

    Baies de genièvre? ici: www.biotine-sep.com

    Quelle quantité de baies? Tout dépend de votre interprétation du gin. Commencez pépère, avec 25 grammes de genièvre pour 70 centilitres de vodka. Si les baies sont entières, laissez macérer une journée ou au-delà, mais un conseil, goûtez très souvent –il faut parfois savoir se sacrifier quand la quête le mérite.

    Si vous émiettez les baies pour en extraire les arômes huileux logés dans le cœur, quinze à trente minutes suffisent; au-delà, le boisé rafle la mise. Pour gagner en complexité, divisez la vodka diluée à différents degrés dans plusieurs récipients, en émiettant ou non le genièvre, et jouez sur plusieurs temps de macération pour créer ensuite un assemblage.

    À cette étape, laissez votre imagination poser les limites. Le gin, c’est le truc le plus facile à créer, car il n’y a pas de règles, on dispose d’une liberté totale. Et c’est aussi ce qu’il y a de plus difficile à faire, car il n’y a pas de règles, on dispose d’une liberté totale. Jusqu’à quel point user ou abuser de cette liberté? Allez, un peu d’aide.

    Vous pouvez laisser macérer tous vos ingrédients dans le même saladier de vodka ou les travailler un par un ou à plusieurs en vue d’un futur assemblage. Avec l’avantage de ne pas tout balancer si vous vous ratez sur une infusion; et l’inconvénient de devoir goûter régulièrement (j’insiste, le timing est crucial) chaque macération.

    Pour élaborer un gin dry et frais, jouez sur les zestes (non séchés) d’agrumes, la coriandre fraîche (30 à 40 minutes de macération dans l’alcool suffisent), le concombre tranché, le thé vert genre maicha…

     Pour un boisé tempétueux, privilégiez une macération longue des baies de genièvres non émiettées. Et misez sur une infusion rapide de thé noir dans l’alcool, du rooibos, de la réglisse pour calmer l’astringence. Les fleurs de jasmin séchées apporteront en sus un toucher de bois ciré précieux.

    Thés? fleurs de Jasmin? Réglisse? http://www.biotine-sep.com/phyto/index.html

    Un gin floral appréciera un genièvre délicat, des fleurs de jasmin fraîches, d’acacias, d’oranger, des pétales de rose, du gingembre frais émincé (en macération rapide), de la bergamote…

    Pour un gin méditerranéen, forcez sur le genièvre et piochez dans le répertoire frais et anisé: les écorces d’agrumes, les herbes de Provence (estragon, basilic, thym, romarin), une pointe d’anis étoilé, qui déposera nonchalamment un peu de profondeur en fin de bouche.

    Fleurs ici: http://www.biotine-sep.com/fleurs/index.html

    Alerte vigilance, certains ingrédients se montrent un peu traîtres à travailler. La gourmande vanille est de ceux-là. Faites-la toujours macérer à part. La cannelle et le girofle deviennent très vite astringents; ne les quittez pas d’un œil. Quand ils macèrent trop longtemps, le basilic vire à l’estragon, la lavande à la lessive et la menthe à la pisse de chat. De rien…

    Pour électriser un gin en berne, rien de tel que des graines de cardamome (sorties de leur cosse) ou du poivre du Sichuan. Pour une patine chaleureuse, quelques grains d’orge. Pour apporter de la tension, des écorces d’agrumes, dont la macération se compte en minutes seulement.

    Epices: http://www.biotine-sep.com/epices/index.html

    Les astuces qui font la différence

    Terminé? Filtrez le contenu du saladier dans un banal filtre à café pour stopper net l’activité des plus petites graines (cardamome ou miettes de genièvre); laissez reposer. Puis, procédez à la réduction à la Volvic si votre vodka titrait à plus de 40%. Diluez lentement, sur une semaine si possible, en oxygénant à chaque fois le mélange. Cette étape va donner de la cohésion à l’assemblage.

    Embouteillez dans un joli flacon sombre si la robe jaune orangé due aux macérations vous plonge dans le désarroi. Si les 70 centilitres de vodka de départ remplissent tout juste une bouteille de 50 centilitres de votre gin maison, pensez à espacer les étapes de contrôle qualité..... la prochaine fois.

    De rien!

     

  • Fruits rouges du jardin en gelée gourmande

    Depuis l'été dernier, il me restait un bol entier et la moitié d'un autre, dans mon congélateur, remplis de mûres, framboises et petites fraises Mara des bois. Ils prenaient de la place et depuis quelques temps, j'avais l'idée d'une recette pour “leur faire une vie“.

    Comme il y avait plus de mûres que de framboises et que je supputais trop d'acidité pour un dessert gourmand, il me fallait mettre pas mal de crème fraîche. J'ai mis mes bols à décongeler sur le comptoir arrosé de sucre cassonade. C'est un truc que vous devez connaître si vous avez besoin de décongeler des fruits: il faut les couvrir de sucre en poudre, ainsi, ils conservent leur forme et ne se transforment pas trop en bouillie.

    Un truc que vous trouverez dans mon site: www.tradi-cuisine.com

    Lorsque tout a été décongelé, je les ai mixé sans autre forme de procès. Mais, avant, j'avais mis dans une grande casserole (en inox) 50 cl de crème fraîche allongée d'un verre de lait entier. J'ai mis le tout à chauffer, à feu doux.

     Pendant ce temps, j'ai mis à tremper dans l'eau froide 5 feuilles de gélatine et lorsqu'elles furent bien ramollies, je les ai versées dans la casserole avec la crème fraîche et j'ai fermement remué avec le fouet métallique (en inox). Inutile de faire bouillir, la gélatine se fond bien dans un liquide où l'on peut tremper son doigt sans se brûle, à condition de bien fouetter. Si vous aimez archi-sucré, vous en rajoutez; nous, on se contente du sucre des fruits en principe, sauf le saupoudrage (misérable) que j'ai fais pour avoir des fruits se “tenant“ mieux. Mais, bon, comme j'ai tout mixé, ils n'avaient pas besoin d'être présentables, vieux réflexe.

     J'ai rajouté mon coulis de fruits bien mélangé le tout et j'ai versé le mélange dans deux bols (en verre; en fait, les deux bols qui contenaient les fruits rouges congelés et qui étaient au congélo, si vous avez de la mémoire; il restait un peu de jus frais des fruits rouges); donc, j'ai rempli au trois-quarts et dans deux grands pots de yaourt (en verre). Chez moi, tous les ustensiles sont ou en inox, ou en verre, ou en céramique, terre, fonte… etc. Les bons vieux matériaux qui ont la noblesse de ne pas relarguer les produits de pétrochimie qui nous empoisonnent depuis les années soixante.

     J'ai mis mon petit monde de bols et verres au réfrigérateur pour que cela se solidifie et puis, basta ya, on a dégusté les bols le soir et les pots de yaourt le lendemain… et le roi n'est pas mon cousin! (si vous ne connaissez pas cette expression, posez-moi la question!).

     

  • La Daurade à Toulouse

    Toulouse, la Vierge Noire

    Le IIIe siècle est marqué par le martyre de saint Saturnin, premier évêque de Toulouse en 250. Cet évènement marque le début de la conversion de la ville au christianisme. Saint Saturnin refusant le culte romain est condamné à être attaché au jarret d'un taureau. D'après la légende du saint, il est entraîné par la bête depuis le forum vers l'extérieur de la ville jusqu'à ce que la corde se rompe. C'est après avoir franchi les remparts de la ville par la porte de la Porterie (aujourd'hui située sur la place du Capitole), qu'elle se casse dans la campagne environnante. Le souvenir de ce martyre et de cet emplacement sont matérialisés par le nom donné à la rue: la rue du Taur. Cette légende est aussi à l'origine du nom du quartier de Matabiau, c'est à cet endroit que les bouviers auraient tué le fameux taureau. Deux sœurs, les saintes Puelles se sont occupées d'ensevelir le corps de saint Saturnin à l'endroit où il est tombé.

    Peu de traces ou de monuments romains sont parvenus jusqu'à nous. Un tronçon de rempart est visible place Saint-Jacques près du palais Niel et des restes de l'amphithéâtre de Purpan sont des témoins de cette époque. Cela s'explique en grande partie par le matériau principal des constructions romaines qu'est la brique. Contrairement à d'autres villes romaines construites en pierre de taille, Toulouse a été obligée d'utiliser la glaise de la vallée pour fabriquer des briques pour ses constructions. Or la brique est un matériau beaucoup moins résistant que la pierre. Les nombreuses reconstructions successives ont été faites à partir et sur les anciens bâtiments romains. Aujourd'hui, la base des édifices romains et des aménagements urbains sont enfouis sous 3 à 5 m du pavé toulousain. Dernièrement, la construction du métro de Toulouse a permis de faire avancer les connaissances sur l'antique Toulouse.

    Le culte de la Vierge a été initié à Éphèse, en 431. C'est peut-être l'une des raisons de la construction de l'église de la Daurade, dédiée à la Vierge Marie représentée sous la forme d'une vierge noire. En effet, connue aujourd'hui sous le nom de " basilique de la Daurade " à cause de ses mosaïques à fonds dorés, l'église est d'abord appelée “basilique Sainte-Marie de Toulouse". Son nom provient d'une mosaïque en or qu'elle renfermait: "Deaurata" qui veut dire couverte d'or.

    Elle est intégrée au IXe siècle à un monastère bénédictin. Au XIe siècle, l'église, restée dodécagonale, est prolongée par une nef romane. Elle est rattachée à l’abbaye de Moissac en 1077, et le monastère est augmenté d’un cloître. La coupole est détruite en 1703, alors qu'elle menaçait de s'écrouler. Un dôme est alors posé en 1760, entamant un peu plus la solidité des murs. En 1761, mal entretenue, toute l'église romane doit être démolie. Un projet de reconstruction débuté en 1764 est arrêté afin de permettre la construction des quais de la Garonne par l'architecte Saget en contrebas, et sur lesquels l'implantation de la basilique débordait.

    Le nouveau projet était ambitieux. Il s'agissait de reproduire la basilique Saint-Pierre de Rome. Neuf ans plus tard, on modifia les plans, et on opéra une rotation et une translation de l'ensemble. Ainsi, le chœur de la basilique primitive, qui était bâtie sur les vestiges du temple romain, se situe aujourd'hui sous le transept. Les travaux furent interrompus par la Révolution. L'église fut consacrée basilique par le pape Pie IX en 1876, soit deux ans avant la basilique Saint-Sernin. Elle ne fut réellement terminée qu'en 1883.

    Aujourd'hui, la Daurade abrite les restes du poète Pierre Goudouli, dont la statue orne le centre du jardin de la place Wilson.

    Les Vierges noires sont des effigies féminines qui appartiennent à l’iconographie du Moyen Âge européen. Elles figurent généralement la Vierge Marie, mais certaines d'entre elles représentent également Sara la noire ou sainte Anne. Elles tirent leur nom de leur couleur sombre, souvent limitée au visage et aux mains. La plupart d'entre elles sont des sculptures produites entre le XIe et le XVe siècle, mais parfois aussi des icônes de style byzantin des XIIIe et XIVe siècles. On trouve parmi elles de nombreuses Vierges à l’enfant. La majorité des 450 à 500 recensées se rencontre dans le bassin méditerranéen occidental, domaine de l'art roman, avec une concentration importante dans le sud de la France où on en compte 180. La Vierge noire de Częstochowa est, par sa localisation, un exemple atypique. Bien que des musées en conservent, la plupart des Vierges noires sont placées dans des églises et certaines suscitent des pèlerinages importants.

    Les Vierges noires romanes ont inspiré de nombreuses imitations ultérieures. À côté des Vierges, il existe en France une autre sainte noire, sainte Sarah, patronne des gitans, Roms, chez qui elle est connue comme Sara e Kali (Sarah la noire). Sa statue se trouve dans la crypte de l'église des Saintes-Maries-de-la-Mer (Bouches-du-Rhône). On trouve bien sûr des Vierges noires dans les régions du monde où vivent des populations à peau sombre, bien que leur couleur ait alors une signification clairement différente de celle des Vierges européennes.

     A suivre