Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Histoire - Page 4

  • Sauce ancienne "cameline"

    Une des plus apprécié dans la cuisine médiévale. A la ville, elle était vendue en bouteille par les colporteurs, un peu comme de la vinaigrette pour nous aujourd'hui.

    20cl de vin rouge, 5 cl de vinaigre, 20g de pain,

    2 cuillères à café de cannelle en poudre, 1 cuillère à café de gingembre en poudre,

    3 clous de girofle, 1/2 cuillère à café de maniguette,

    1/2 cuillère à café de macis en poudre,

    1 épi de poivre long, 1 ou 2 cuillères à café de sucre.

    Laissez macérer les épices dans le mélange vin-vinaigre aui moins une heure. Filtrez.

    Faites griller le pain, coupez-le en petits dés que vous mixez avec le vin.

    On peut la faire cuire pour mieux la lisser. Salez.

    On peut sucrer la sauce. Les Français ne la sucraient pas alors que les Italiens, si.

  • Cloches, lapins, œufs… D’où viennent les symboles de Pâques?

    Le temps de Pâques est commun aux religions juives et chrétiennes, et s’accompagne de rites et de traditions festives, dont subsistent aujourd’hui des versions religieuses et païennes, émaillées de nombreux symboles.

    PAQUES, LA FETE DES FETES POUR LES CHRETIENS

    Le Christ Jésus est mort à Jérusalem, lors de la Pâque juive, le 14 Nissan (premier mois du printemps du calendrier juif – ce qui correspond au 7 avril de l’an 30 dans nos calendriers). Si le calendrier chrétien de Pâques s’est édifié sur la liturgie juive, à partir du IVe siècle, il s’est constitué de façon autonome.

    Le temps de Carnaval-carême, qui dure 40 jours, s’achève par le temps de Pâques, une fête de printemps, dont le nom s’écrit au pluriel car elle correspond à plusieurs temps. Elle est célébrée du dimanche des Rameaux (ou « Pâques fleuries » – une semaine avant Pâques) à celui de la Quasimodo (une semaine après Pâques – le sonneur de cloches de "Notre-Dame de Paris", de Victor Hugo doit son nom au fait qu’il fut recueilli un dimanche de Quasimodo).

    Au cours du triduum pascal (les trois jours Saints), les chrétiens célèbrent la Cène (le jeudi), la crucifixion (le vendredi) et la résurrection du Christ (dans la nuit du samedi au dimanche). Au cours des siècles, différentes fêtes populaires ont étoffé ce temps rituel.

    Juché devant la croisée de la fenêtre haute, un personnage semblable à un mannequin de paille au visage blanchi observe la scène du point de vue le plus élevé de cette place. Claude Gaignebet voit en lui le Christ, le "Fou de Pâques" selon l’apôtre Paul, pour qui "la croix est une folie", car il semble impensable pour les chrétiens que le salut puisse venir d’un messie crucifié comme un esclave. A gauche de cette maison, un enfant tend un pain (du temps de Pâques) à un lépreux.

    En des cercles successifs, Brueghel nous conte les rites et festivités qui, en cette fin du XVIe siècle occupaient les villes et les campagnes tout au long de l’année. Il dépeint un christianisme populaire qui s’est folklorisé, selon les mots de l’historien Robert Muchembled, mais qui conservera jusqu’aux premières décennies du XXe siècle son substrat médiéval.

    Au centre, en-dessous de la maison, des femmes préparent des poissons, petits et grands.

    AU COMMENCEMENT… LE POISSON

    Le "poisson d’eau vive" est le premier être vivant béni par Dieu. Cette "nourriture délicieuse", figure sur la table du Chabbat (ou Shabbat) ce temps de retrait et de repos qui clôt la semaine en monde juif.

    La tradition remontant à l’époque paléochrétienne désigne le poisson comme symbole christique et eucharistique. Tertullien, dans son Traité sur le Baptême (De Baptismo 1, 3), parle des chrétiens comme des petits poissons, pisciculi, parce que "à l’exemple de l’ἰχθύς, notre Seigneur Jésus Christ, ils sont nés dans l’eau".

    D’après saint Augustin, citant un acrostiche des Oracles sybilins, les lettres composant en grec le mot poisson, ἰχθύς (ichthus), pouvaient être un acronyme pour Ἰησοῦς Χριστὸς Θεοῦ Υἱός, Σωτήρ/Iēsoûs Khristòs Theoû Uiós Sōtḗr (Jésus le Christ (ou l’oint) de Dieu le fils, sauveur). Ce résumé de la foi chrétienne est un signe omniprésent dans l’art funéraire paléochrétien (IVe siècle).

    Mais il était également présent dans la vie de tous les jours, Clément d’Alexandrie (vers 150-220), cite dans Le Pédagogue les bagues à intaille servant de sceaux qui portent l’image d’un poisson ou les lettres ἰχθύς – Ichthus ou Ichtys, du grec ancien ichthús, « poisson », l’un des symboles majeurs qu’utilisaient les premiers chrétiens.

    Célébrer l’Eucharistie pour les chrétiens, c’est faire mémoire des paroles du Christ: "Mon corps est une vraie nourriture, mon sang une vraie boisson" (Évangile selon Jean 6, 51-58). Selon Dominique Rigaux le poisson « qualifie le repas du Seigneur, dans les images de la Cène ou de repas monastiques » (A la table du Seigneur, Cerf, 1989). Nourriture "maigre" il est consommé par tous le vendredi et les mercredi et vendredi saints.

    BESTIAIRE DE PAQUES

    Le Nouveau Testament nomme le Christ « l’agneau de Dieu qui enlève le péché du monde » et considère qu’il est immolé comme l’agneau de la Pâque juive.

    Pâques met fin au carême. C’est le temps de tout un bestiaire sucré. En Alsace, on mange au matin de Pâques, l’osterlämmele ou Lamala de Pâques, un gâteau cuit dans un moule en forme d’agneau et recouvert de sucre glace. Parmi les douceurs sucrées des traditions festives de Pâques, la poule et les œufs ont une place de choix.

    Ce groupe en argent doré, composé d’une poule et de ses sept poussins, reprend une riche tradition iconographique, remontant aux premières images chrétiennes. Cette « poule signifie l’Eglise » un lieu de protection, d’après l’historien de l’art Nouredine Mezoughi.

    La même symbolique est présente dans une enluminure d’une Bible hébraïque du XIVe siècle. La poule nourrissant ses poussins représentant alors la Synagogue.

    DE LA POULE A L’ŒUF…

    Le judaïsme considère l’œuf comme un symbole du cycle de la mort et de la vie et l’œuf dur fait partie du repas de deuil, ainsi que du Séder.

    En monde chrétien, durant le Moyen Âge et jusqu’au XVIIe siècle, la consommation d’œufs, comme celle de la viande, était proscrite pendant les quarante jours du carême. Les œufs non consommés durant ce temps étaient décorés et offerts le dimanche de Pâques. Chez les chrétiens orthodoxes, le premier œuf décoré est peint en rouge, il doit avoir été pondu le Jeudi Saint. A Pâques, on brise la coquille de son œuf (dur) contre l’œuf de son voisin de table en échangeant ces paroles: "Christ est ressuscité ! En vérité Il est ressuscité !".

    Dans les cours d’Europe à la Renaissance, les fragiles œufs de poule ont été remplacés par des œufs en or, décorés de pierres précieuses. Chacun connaît les œufs qu’à la fin du XIXe siècle le joaillier Fabergé conçut pour le tsar Alexandre III, offrait chaque année pour Pâques à son épouse et à sa mère. Comme une poupée russe, L’œuf à la poule, le premier créé en 1885 par Fabergé, s’ouvre pour révéler un jaune d’or mat qui contient une petite poule.

    QUAND LES CLOCHES ET LES LAPINS PONDENT DES ŒUFS

    En signe de deuil, l’Église catholique interdit que les cloches sonnent les jeudi et vendredi saints. On raconte parfois encore aux enfants, que les cloches, parties en pèlerinage à Rome, reviennent le dimanche de Pâques pour célébrer la Résurrection du Christ, en rapportant toutes sortes de friandises. C’est le moment de la chasse aux œufs !

    En Allemagne et en Alsace, ce sont des lapins nommés « lièvres de Pâques » (Osterhase), qui viennent déposer dans les jardins les friandises en forme d’œufs pour les enfants sages.

    Le lapin blanc, symbole ambivalent qui nous vient du Moyen Âge, peut tour à tour être associé à la pureté virginale qu’à la sexualité débridée qui s’exprime dans le règne animal à la belle saison.

    Quant au chocolat, apparu à la cour de Louis XIV, il fut longtemps un mets de luxe. Au XVIIe siècle, on commença par couler du chocolat dans une coquille d’œuf vide. Puis au XIXe siècle, se développèrent des moules en fer de différentes formes. Nos modernes friandises (le plus souvent industrielles) de Pâques étaient nées !

    Auteur; Sylvie Bethmont, Enseignante en iconographie biblique, Collège des Bernardins

    The Conversation - CC BY ND

  • On l'appelle: tartine

    Le mot "tartine" est assez récent et ne date que de la fin du XVIe siècle. Il fait alors partie du jargon populaire, car, pour certain, le fait d’ajouter du beurre sur le pain est une péjoration de la brioche pour laquelle le beurre est mélangé à la pâte.

    La brioche est alors l’ordinaire à la cour, d’où la fameuse phrase (faussement?) attribuée à Marie-Antoinette – "S’ils n’ont pas de pain, qu’ils mangent de la brioche". La question du pain est à l’époque brûlante, du fait d’une augmentation de son prix suite à une disette artificiellement créée par des spéculateurs. Quand le peuple oblige le roi Louis XVI et sa famille à quitter Versailles pour revenir à Paris, le 6 octobre 1789, il crie d’ailleurs: "Nous ne manquerons plus de pain! Nous ramenons le boulanger, la boulangère et le petit mitron! "

    HISTOIRE

    Une des premières images connues de tartine remonte au XVIe siècle. Il s’agit du "Repas de noceS", une peinture de Pieter Brueghel l’Ancien qui représente un repas réunissant des paysans dans une salle bondée – dont, au premier plan, l’enfant à la tartine sur les genoux en train de lécher son index.

    L’ancêtre de la tartine est la "rôtie", soit une tranche de pain rôtie ou frite qui accompagnait les soupes, les ragoûts et les rôtis. C’est de là que vient le mot anglais toast (traduction de tartine), venant lui-même de l’ancien français "toster" ou "rotir".

    "Porter un toast" renvoie à la coutume qui voulait que l’on trempe la rôtie dans une coupe de vin avant de boire à la santé d’une/un convive.

    Ce n’est qu’au XXe siècle que la tartine s’impose dans la langue de tous les jours… Jusqu’à devenir aujourd’hui un incontournable élevé par certains chefs au rang de met gastronomique.

    L’AVENEMENT DE LA PATE A TARTINER

    On peut donc étaler tout ce qu’on veut sur une tartine, des rillettes à la pâte chocolatée en passant par le tarama. Mais l’usage veut que le terme de "pâte à tartiner" corresponde le plus souvent à une pâte sucrée chocolatée… qui, paradoxalement, contient beaucoup de sucre et de gras et un peu de chocolat – tout cela en proportion très variable. Une bombe à graisse!

    L’histoire commence à la fin de la Seconde Guerre mondiale, dans la ville italienne d’Alba, dans le Piémont, aujourd’hui réputée pour ses truffes blanches. Alors que la pénurie de fèves de cacao s’est installée, un chocolatier-pâtissier local, Pietro Ferrero, s’inspirant de la recette du Gianduja, rajoute des noisettes à sa composition pour créer une brique chocolatée à trancher nommée "Giandujot".

    Ensuite, la légende veut que, lors d’un été caniculaire, ces briques se retrouvent à fondre… donnant naissance, bien involontairement, à une substance à l’onctuosité inénarrable. Saisissant l’idée, Ferrero va la vendre en pots avec un succès qui ne se démentira pas. Si bien que la recette est bientôt transformée afin d’obtenir une pâte à température ambiante.

    La composition actuelle de ce produit phare de la maison Ferrero (issu du diminutif anglais nut correspondant à hazelnut, noix ou noisette) comprend pour 100 g: 56 g de sucre, 20 g d’huile de palme, 13 g de noisettes, moins de 10 g de lait écrémé et de cacao maigre chacun – avec de la lécithine de soja pour émulsionner le tout.

    Cette pâte à tartiner chocolatée reste depuis près de 50 ans un leader incontesté, et représente plus des deux tiers des parts du marché. Les Français en sont d’ailleurs les plus gros consommateurs au monde.

    UN MYTHE ATTAQUE DE TOUTE PART

    Pourtant, l’inventivité des créateurs et responsables de marketing est sans limites pour faire tomber le leader – pour l’heure sans succès. Et ce d’autant que, depuis quelques années, la transition nutritionnelle avance avec la chasse aux "mauvaises graisse ", dont l’huile de palme fait partie, et la course au Nutri-score.

     

    L’équation culinaire est complexe à résoudre, car tout en améliorant le Nutri-score du produit, il faut conserver une substance tartinable. À force de recherche, il est aujourd’hui possible de proposer des pâtes à tartiner chocolatées à base d’oléagineux ou autres graines voire de pâte de haricots rouges. Une pâte à tartiner chocolatée a même réussi à obtenir un Nutri-score A, alors que la majorité d’entre elles se contentent d’un E ou d’un D…

    Si on considère (ce n’est pas toujours vrai !) que la noisette est l’ingrédient "signature" des pâtes à tartiner, c’est probablement du fait de son profil nutritionnel: on y retrouve de bonnes graisses (acides gras insaturés), des fibres, des protéines, de la vitamine E et des minéraux. Néanmoins, la noisette est loin d’en être le composant principal – leur teneur variant de 10 et 16% selon les recettes, même s’il existe de "bons élèves" avec 40 % de noisettes.

    UN MARCHE EN PERPETUELLE REINVENTION

    Certaines pâtes contiennent également d’autres fruits secs: noix de cajou, amandes, praline. Certains producteurs ajoutent des brisures de crêpes dentelles pour donner du croustillant au milieu de l’onctuosité de la pâte. Il existe donc des dizaines de pâtes à tartiner, chocolatées ou non, au point qu’il est impossible de les énumérer toutes et encore moins d’en donner la composition précise.

    (cherchez des recettes par la boîte à outil "recherche)

    Outre le nombre de candidates, ce qui complique encore l’analyse ce sont les changements incessants des compositions: huile de palme remplacée par le tournesol, diminution du sucre, remplacement du sucre par des sucres exotiques (sucre de canne, de fleur de coco, de palme, etc.), augmentation du pourcentage de fruits secs, modification de la composition en fruits secs (noisette, amande, noix, cacahuètes et autres).

    Ainsi, la valeur calorique d’une pâte à tartiner est très variable: de 275 kcal/100 g pour celles qui utilisent des féculents, à plus de 600 kcal/100g pour leurs consœurs à constituants majoritairement lipidiques (rappelons que 1 g de glucides apporte 4 kcal, contre 9 kcal pour 1 g de lipides).

    Concrètement, que peut donner une tartine en termes d’apports caloriques ? Le pain reste le complément le plus adapté à la pâte à tartiner, car il apporte entre 260 et 280 kcal pour 100 g (une baguette fait 250 gr) ; le pain complet étant un peu moins calorique et apportant plus de fibre (240-245 kcal). Quant à la cuillerée de pâte à tartiner chocolatée (15 gr pour une cuillère à café), son apport calorique varie en fonction de sa composition – COMPTER 80 KCAL PAR CUILLEREE POUR LA PATE LEADER DU MARCHE.

    Deux tartines de pâte chocolatée avec fruit et verre de lait constituent un petit-déjeuner continental

    Pour un petit-déjeuner dit "continental" raisonnable, il faut associer deux tranches de pain (complet de préférence) tartinées avec un produit laitier et un fruit.

    Deux tartines de pain avec une cuillerée pour chaque tartine (soit 60 gr de pain et 30 gr de pâte) + un verre de lait ou un yaourt et un fruit constitue un petit-déjeuner acceptable.

    En conclusion, il n’y a pas de préconisation pérenne possible: LISEZ LES ETIQUETTES pour comparer la liste des ingrédients de vos pâtes à tartiner. Il convient toutefois d’essayer d’éviter les plus caloriques si vous êtes un grand consommateur.

    Privilégiez également les pâtes avec peu d’ingrédients, sans huile ajoutée ni additif (lait en poudre, lécithine). Par exemple celles donnant la part belle aux ingrédients simples: cacao et sucre provenant du commerce équitable et bio, fruits secs autres que les noisettes de provenance indiquée (amande, noix, cajou…) et avec une forte teneur en fruits oléagineux.

    Le mieux est de la faire soi-même!

  • Toutes les façons de cuisiner les pois chiches

    Les pois chiches poussent dans la terre depuis une plante et nous proviennent probablement de la Méditerranée orientale. Ces légumineuses font partis des pois secs et ont été ramenés en Europe par les croisés, au temps du Moyen-Âge. On parlait alors de "pois cornu". On dit que Charlemagne demandait à en cultiver dans ses jardins royaux. Ces petits aliments à cuire sont plutôt de la saison de juillet à octobre.

    Les pois chiches sont une grande source de protéines et contiennent beaucoup de fer, ce qui en font un se très bons alliés des régimes sans viande. Ils remplacent parfaitement les aliments carnés. Tout comme la plupart des végétaux comestibles, on retrouve dans ces petites graines des vitamines et des fibres.

    Parmi leur vertu, les pois chiches diminuent le taux de mauvais cholestérol dans le sang, ainsi que la pression artérielle. Bien sûr, ils aident aussi au transit intestinal et sert comme coupe-faim, fini le grignotage. Ces petites graines appétissantes luttent contre différentes formes de cancer et apportent à votre corps toutes sortes de végétaux. Pour faire le plein d’énergie et être en bonne santé, il faut varier son alimentation et le pois chiche se révèle une bonne option. Tous ses bienfaits se dévoilent dans des recettes savoureuses et complètes. Bref le pois chiche a tout bon… en plus d’être bon !

    La gastronomie méditerranéenne est riche du pois chiche et nous offre de délicieuses suggestions: houmous, couscous, soupe, salade, falafels… et même de la mousse au chocolat! On joue de son imagination, on revient aux classiques et de quelques coups de cuillères, on se retrouve à préparer de bons petits plats aux pois chiches. Si vous avez besoin d’un repas léger mais nourrissant, comptez sur ces légumineuses arrondies.

    LE TREMPAGE DES POIS CHICHES

    Avant de cuire les pois chiches, il est important de s’occuper du trempage. Ces aliments secs ont besoin d’être ramollis et d’être plus faciles à manipuler en cuisiner. Laissez de côté les boites de conserves, les pois chiches secs sont moins onéreux et tout autant pratiques. Faites-les tremper toute une nuit dans une casserole d’eau afin de les hydrater et de faciliter la cuisson. Cette pratique permettra de diluer certains glucides et rendra vos pois chiches plus digestes. Passé ce délai, ils devraient avoir gonflé de volume.

    Rincez-les. Vous pouvez alors les égoutter et choisir la méthode de cuisson qui vous convient le mieux. Revisitez vos recettes maison pour en faire une bonne purée et peut-être avec quelques ingrédients bien épicés. Ajoutez une pointe de sel dans votre préparation et le tour est joué!

    LES POIS CHICHES CUITS A L’EAU

    Revenez à une technique un peu classique mais tout aussi efficace pour la préparation de votre repas. Une fois le trempage effectué, videz la casserole d’eau et remplissez-la à nouveau de trois fois le volume des légumineuses, portez le tout à ébullition. La cuisson des pois chiches dure autour d’une heure. Remuez de temps en temps et couvrez avec un couvercle pour faire suer les ingrédients. Puis, une fois cuits, égouttez-les dans une passoire et rincez-les dans l’eau froide directement. Egouttez-les ensuite de nouveau avant de penser à les cuisiner dans un bon petit plat parfumé.

    On conseille d’ajouter une cuillère de bicarbonate dans la casserole d’eau pour aider les pois chiches à gonfler de volume.

    UNE CUISSON AU FOUR POUR LES POIS CHICHES

    Utilisez votre four pour lancer votre cuisine. Les pois chiches peuvent aussi être rôtis, ce qui donne lieu à des recettes originales et fumées. Nous avons retenu votre attention ? Voici comment vous devez procéder pour la cuisson au four : Ajoutez un assaisonnement à vos pois chiches dans un bol, comme une huile d’olive ou des épices pour relever le goût et bien les imprégner pendant la cuisson. Répartissez ensuite les pois chiches imbibés sur une plaque à cuisson couverte de papier sulfurisé. Faites cuire au four le tout à 200°C pendant 3 minutes. Ajoutez-les au reste du menu avec d’autres ingrédients bien goûteux. Pour cette méthode, vous pouvez sélectionner des pois chiches déjà cuits pour juste ajouter une touche de finition.

    LES POIS CHICHES SAUTES A LA POELE

    Voici une autre manière de cuire vos pois chiches: saisissez votre poêle favorite, direct sur le feu et balancez vos pois chiches pour leur apporter un côté croustillant et fumé. Badigeonnez de votre huile d’olive fétiche et secouez le tout. 3 minutes à feu moyen devraient suffire pour que vos pois chiches soient cuits.

    Ajoutez quelques tranches de fruits dans la poêle comme accompagnement. On pense par exemple à une poire bien tendre ou des pêches. Le jus imprègnera les pois chiches. N’hésitez pas à les rendre plus épicés avec une poêlée de légumes.

    UNE CUISSON VAPEUR POUR LES POIS CHICHES

    Gardez toute la valeur nutritionnelle du pois chiche en favorisant la cuisson à la vapeur. Celle-ci, plus saine et diététique, conservera tous les nutriments de cette légumineuse si savoureuse, notamment sa part de protéines. Cette méthode de cuisson à la vapeur va faire en sorte que les pois secs absorbent l’eau et fondent par ce procédé. Evitez de mettre du sel. Ajoutez les pois chiches dans votre panier et faites-les tremper dans l’eau. Ils devraient suer par la chaleur et se ramollir. Rincez-les à leur sortie du cuiseur vapeur.

    Par cette technique, ils devraient garder toute leurs saveurs. Une fois la cuisson des pois chiches réussis, passez-les directement sous l’eau froide et commencez votre cuisine. Les pois chiches peuvent embellir vos salades, comme vos soupes. Cuisinez des légumes cuits à la vapeur pour les associer à vos légumineuses. Ailleurs comme en France, on apprécie leur goût entre la farine et le beurre !

    LES ASSAISONNEMENTS DES POIS CHICHES

    Même si les pois chiches ont un parfum bien à eux et une texture qui reste en bouche, on peut les agrémenter d’autres ingrédients raffinés pour les relever. Pensez par exemple à une huile d’olive légère, au jus d’un citron frais ou une crème au yaourt pour les arroser dans une salade, ainsi qu’à de fines herbes avec une pointe de fromage. Les épices sont utiles pour les recettes de plats chauds, tout comme un bouillon de poulet qui apporte sa touche de sel.

    On peut mêler les pois chiches à des fruits comme les graines de grenade ou des morceaux de pomme. Cette pointe de sucre tranchera avec la sobriété des pois chiches et rendront original et exotique votre assiette. Mélangez les textures pour un assaisonnement réussi.Plus surprenant, trempez vos pois chiches dans du café et étonnez vos convives. Le jus des pois chiches d’ailleurs remplace les œufs dans une recette de mousse au chocolat vegan ou au café.

    VOS POIS CHICHES SONT CUITS

    Intéressez-vous à la texture de vos petits légumes. Les pois chiches vous donneront un aspect et une matière différente en fonction du temps de cuisson et de la méthode choisie. Vous pouvez goûter avec une cuillère au fur et à mesure pour vérifier. La poêle et le four peuvent donner une texture un peu plus rôtie et croustillante. Généralement, le pois chiches peut être réduit en pâte facilement en bouche ou bien étaler avec une cuillère.

    SI VOUS POSSEDEZ UN AUTOCUISEUR CHEZ VOUS, il vous fera gagner du temps et vous aidera dans la préparation d’un plat complet. L’autocuiseur permet notamment de réaliser une cuisine familiale. La cuisine de France et du monde regorge de plat facile à reproduire avec des pois chiches.

    FAITES GERMER VOS POIS CHICHES

    Mettre vos pois chiches dans un saladier et recouvrez d'eau. Laissez sur le comptoir. Le lendemain, jettez l'eau délicatement puis recouvrir d'eau à nouveau. Procédez ainsi jusqu'à ce que les germes vous paraissent suffisamment longs pour être utilisés; en salade, de préférence avec de l'huile de noix.

  • Le Fenetra, le gâteau toulousain

    Ce gâteau à base d’amandes et de citron confit est un dessert très ancien, typique de la cuisine occitane. Son origine remonte aux Romains qui le consommaient durant la fête des morts. Cette procession donnait lieu à un grand repas familial au cours duquel on mangeait le fenetra.

    De nos jours, force est de constater que peu de pâtissiers à Toulouse confectionnent ce gâteau. Ce furent surtout les grand-mères qui l’ont fait connaitre.

    Pour la pâte sablée

    80 g de sucre en poudre; 200 g de farine

    100 g de beurre à température ambiante; 1 jaune d’œuf

    2 pincées de sel;

    Pour la garniture

    4 blancs d’œuf; 100 g de sucre en poudre

    25 g de farine; 125 g d’amandes en poudre

    1 cuillère à soupe d’Armagnac

    500 g de compote d’abricots + 4 ou 5 abricots

    1 citron confit

    Préchauffer le four à 180°.

    Mélangez la farine, le sucre et le sel dans un saladier. Ajoutez le beurre et sablez la pâte du bout des doigts. Ajoutez le jaune d’œuf et façonnez la pâte en boule, la filmer et mettre au minimum 1h00 au réfrigérateur.

    Déposer la poudre d’amande sur la plaque du four et la faire torréfier (brunir).

    Préparez la garniture: battre les blancs en neige, ajoutez le sucre en le saupoudrant, comme pour faire une meringue. Ajoutez la farine, la poudre d’amande, l’Armagnac et remuer à la spatule.

    Coupez le citron confit en petites lamelles. Faire revenir les abricots coupés en quartiers dans une poêle avec du sucre en les faisant légèrement caraméliser.

    Abaissez la pâte sablée dans un moule à tarte chemisé (beurre fondu et sucre). Étalez la compote d’abricots, déposez les quelques abricots et parsemez dessus le citron confit. Versez enfin la préparation aux blancs d’œuf. Décorez avec encore quelques morceaux de citron.

    Enfournez pour 30 minutes à 180°

  • A la soupe!

    L’hiver est une saison qui demande beaucoup d’énergie à l’organisme qui doit affronter le froid, les jours raccourcis, le manque de lumière et les maladies. Les soupes permettent, grâce à leur richesse en légumes, d’apporter les nutriments et les antioxydants nécessaires à l’organisme. Anti-fatigue, anti-grise mine, anti-virale, anti-infectieuse, anti-toux, anti-rhume, anti-déprime, les soupes, selon la recette choisie, ont chacune des vertus santé qu’il faut exploiter pour pouvoir en retirer tous les bienfaits.

    SOUPE ANTI GRISE MINE: LA SOUPE DE CAROTTES

    La carotte est une alliée pour le teint: quelle que soit la période de l’année, elle donne bonne mine.

    Faites cuire les carottes coupées en rondelles dans un bouillon de volaille. Ajoutez du sel, du poivre et du persil (pour la vitamine C). Passez au mixeur avec un minimum d’eau pour obtenir cet aspect velouté, quitte à en ajouter si la texture est trop épaisse. Servez avec de la crème et des croûtons à l’ail.

    SOUPE ANTI-RHUME: BOUILLON DE POULET

    Le bouillon de poulet est excellent contre le rhume: il purifie et décongestionne les voies respiratoires.

    Faites revenir dans une grande marmite des morceaux de blancs de poulet, ou des carcasses de poulet, ajoutez de l’eau et faites cuire le tout à feu doux avec des carottes, des poireaux, un oignon et des branches de céleri. Filtrez le tout à l’aide d’une passoire tapissée de sopalin pour retenir un maximum les résidus.

    Mettez le bouillon dans des récipients hermétiques. Consommez le poulet et les légumes froids ou chauds à part.

    La soupe à l'oignon et la soupe à l'ail sont par ailleurs d'excellents remèdes contre la sinusite car ils ont un effet anti bactérien reconnu.

    SOUPE COUPE-FAIM

    Difficile de ne pas prendre de poids durant l’hiver tout en gardant son énergie. La soupe de lentilles est une excellente alliée car les lentilles apportent à l’organisme tous les éléments nutritifs dont il a besoin pour garder forme et tonus.

    Elle est ainsi largement plébiscitée par les sportifs et les personnes qui travaillent dans le froid toute la journée.

    Faites cuire les lentilles avec de l’ail et de l’oignon dans du bouillon de légumes puis passez-les au mixeur pour obtenir le velouté souhaité.

    SOUPE ANTI FROID: SOUPE TOMATES AU PIMENT

    Le piment est une bonne source d’antioxydants et de capsaïcine. Il est connu pour réchauffer les corps même si en réalité, il n’augmente pas la température corporelle.

    Toutefois, la sensation de chaud qu’il procure grâce à la capsaïcine sera revigorante en cas de grand froid. De plus, sa teneur en antioxydants aide le corps à lutter contre les microbes et calmera les toux de type asthmatique.

    Faites une soupe de tomate classique et ajoutez-y à la fin une pincée de piment de Cayenne ou 2 petits piments oiseaux durant la cuisson. Veillez à les retirer en fin de cuisson avant mixage pour que la soupe ne soit pas trop pimentée…

    IDÉE de soupe à la tomate ultra-rapide et pas chère? Ouvrez une petite boîte de tomates pelées, ajoutez du bouillon maison, passez au mixer.

    SOUPE ANTI-TOUX

    Le thym est un excellent antitussif, il calme les quintes de toux sèche les plus récalcitrantes. Souvent utilisé en inhalation, on peut également le servir en soupe.

    Faites revenir de l’ail et de l’oignon dans une marmite avec du beurre. Ajoutez-y un bouillon de volaille, des pommes de terre épluchées et un bouquet de thym entier. Réduisez le feu et laissez infuser pendant 20 à 30 minutes.

    Filtrez la soupe et mixez. Servez avec des petits croûtons de pain revenus à la poêle et frottés à l'ail.

     

  • Quelle est la société idéale pour demain, selon les Français?

    image générée par I.A.

    Les Français ressentent avant tout un sentiment d’appartenance à leur famille et, dans un second temps, à leur pays et à leur groupe amical. Les autres types d’appartenance sociaux (l’humanité, voisinage, groupe religieux ou sexuel…) ou territoriaux (région, ville, Europe) sont nettement plus minoritaires. Les éléments qui contribuent aux yeux des Français à renforcer ce sentiment d’appartenance à leur pays sont avant tout les célébrations traditionnelles, qu’elles soient solennelles et portées par l’État (les commémorations historiques, le défilé du 14-Juillet…), nationales et festives (la fête du travail, les fêtes religieuses fériées, la fête de la musique…), voire très locales (les fêtes des écoles et les kermesses).

     (…)

    En termes de cadre de vie, les Français mettent l’accent sur le calme et la tranquillité, autant d’aspects qu’ils valorisent dans le choix d’un lieu d’habitation. Le corollaire est l’importance de l’espace privé (rejet de l’habitat collectif) et notamment du jardin, de la proximité de la nature, mais aussi des relations sociales apaisées avec le voisinage (espace, nature, jardin…). Sans surprise, le modèle de « ville nature » mettant l’accent sur la protection de l’environnement et de la biodiversité est privilégié et, dans l’idéal, les Français préféreraient se déplacer au quotidien grâce à la marche et aux transports en commun. Autre aspect important dans le choix des Français en matière de cadre de vie : la présence à proximité des services publics (santé, école, poste, commissariat…).

    En ce qui concerne la vie familiale, l’idéal du couple reste très fort dans la population française, et même le mariage reste une situation idéale pour un peu plus d’une personne sur deux. De plus, avoir des enfants est un objectif largement partagé (seuls 15% des Français n’en souhaitent pas), une famille composée de deux enfants étant l’idéal aux yeux d’un sondé sur deux. La fidélité au sein du couple reste aussi un idéal pour 70% des Français. Pour autant, ce rapport relativement classique d’une majorité des Français à l’idéal familial n’empêche pas une forte acception des modèles alternatifs : couples sans enfant, couples homosexuels et homoparentaux, célibat…

    En matière d’éducation, les Français souhaitent très majoritairement que l’école éveille les enfants et leur donne le goût de la curiosité ainsi qu’un esprit critique par rapport à des options davantage marquées par l’autorité (effort et discipline) ou par l’utilitarisme (préparation à la vie active). Mais parallèlement, ils souhaitent aussi que l’école se concentre avant tout sur l’enseignement des matières fondamentales (français, mathématiques, histoire). Enfin, ils désirent que l’institution scolaire évolue dans un sens qui en ferait un cadre plus accueillant (lutte contre le harcèlement), plus adapté (mois d’élèves par classe, plus de matériel) et où l’autorité des enseignants serait mieux reconnue par les élèves et leur place valorisée dans la société française.

    En matière de rapport au travail, les idéaux d’une société reposant sur significativement plus ou moins de travail ne font pas florès: une nette majorité de Français souhaite une société où l’on travaille à peu près autant, ou bien où l’on alterne les périodes avec plus ou moins de travail selon les périodes de la vie.

    Les modèles traditionnels en matière de travail et d’emploi se maintiennent. Ainsi, une nette majorité de Français souhaite travailler dans des structures "classiques" (entreprise privée, fonction publique), mais très peu comme auto-entrepreneurs ou dans une start-up. De même, ils préfèrent travailler dans une ou deux entreprises tout au long de leur carrière plutôt que multiplier les changements d’employeurs, et favorisent une carrière où ils se spécialiseraient dans un seul métier leur permettant de développer de nombreuses expertises – même les jeunes partagent ces opinions. En revanche, dans la vie professionnelle comme dans la vie démocratique, la volonté de davantage d’horizontalité est très forte: ainsi, un système de cogestion des entreprises entre dirigeants et salariés est largement approuvé.

    Dans le détail, le sentiment que les choses vont trop vite est très fort en ce qui concerne l’information, ce qui explique sans doute pourquoi les Français pensent majoritairement qu’il faudrait réduire la place des chaînes d’information en continu et des réseaux sociaux comme source d’information. Le sentiment d’être dépassé est aussi extrêmement présent à propos du développement des nouvelles technologies : une majorité est inquiète, voire effrayée par certaines perspectives liées au développement de la robotisation, du transhumanisme ou des réalités virtuelles. Même chez les plus jeunes, le sentiment d’être à rebours des évolutions technologiques est très répandu.

    En termes de consommation, l’idéal de la propriété privée pour les biens importants (logement, voiture…) reste très fort. Cela n’empêche pourtant pas les Français de jeter un regard critique sur la société de consommation: une très large majorité estime qu’il faudrait réduire la place de la publicité dans la société. Dans le même ordre d’idées, les événements, les plus clairement associés à la surconsommation -comme le Black Friday- ne bénéficient pas d’une image très favorable, et les Français souhaiteraient, dans une société idéale, pouvoir privilégier les achats dans des petits commerces spécialisés plutôt que dans des grandes surfaces ou sur internet.

    Fondation Jean Jaurès