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Opinions - Page 10

  • Non mais: qu'est devenue notre belle France???

    ...elle est aux mains de la chienlit!

    Toulouse : Mobilisation pour soutenir un homme de 84 ans dont la maison est squattée pour la 3ème fois. " La 1ère fois, c’était des Roumains. Ensuite, des Afghans. Aujourd’hui, l’ultra-gauche "

    Selon La Dépêche, des habitants se sont retrouvés, mardi 26 octobre, devant la maison d’un Toulousain de 84, dont le domicile est squatté depuis bientôt une semaine.

    C’est la troisième fois que la maison de Georges, un retraité de 84 ans, est aux mains d’une quinzaine de squatteurs, en seulement deux ans. Et cette fois-ci, depuis près d’une semaine. Une sombre histoire qui n’est pas passée inaperçue dans la région. Comme relaté par La Dépêche, plusieurs personnes se sont rassemblées mardi 26 octobre devant son domicile, situé dans la banlieue des Izards à Toulouse. L’objectif de cette démarche : lui témoigner leur soutien et tenter d’ouvrir le dialogue avec les squatteurs pour qu’ils quittent les lieux, précise le quotidien local. Et si l’octogénaire n’était pas sur place ce mardi, sa fille, Marie-Ange, était présente.

        Le cauchemar d’une famille à Toulouse : leur maison squattée pour la 3e fois en 2 ans. pic.twitter.com/CkIyBaRSiO

        — CNEWS (@CNEWS) October 26, 2021

     

    Jusqu’à présent, toutefois, leur initiative n’a pas été couronnée de succès, observent nos confrères. Comme preuve de leur refus de débattre, les squatteurs ont installé des cadenas sur le portail de la maison. Par ailleurs, une voiture de police, en retrait de la manifestation, a été mobilisée pour intervenir en cas de besoin.

    Georges Dematis et sa fille ont mis en vente leur bien il y a quatre ans avant qu’un promoteur immobilier ne s’y intéresse pour y construire un petit immeuble, détaille Le Figaro dans un article publié lundi 25 octobre. La famille Dematis aurait obtenu récemment un permis de construire pour permettre ainsi la vente de leur maison à ce professionnel de l’immobilier. Mais à la même période, des " squatteurs sont entrés ", a déploré Marie-Ange Dematis au Figaro. Marie-Ange Dematis a décrit la situation compliquée vécue par la famille depuis deux ans : " La première fois, c’était des Roumains. Ensuite, nous avons eu des Afghans. " Aujourd’hui, il s’agirait, selon elle, de membres de l’" ultra-gauche ". La fille du propriétaire a même glissé au Figaro que le quartier des Izards avait " beaucoup changé au fil du temps ".

     (…) Valeurs

  • Il a osé insulter!

    De toutes les manières, à quoi s'attendre de ce gus???

    Dans les coulisses de la démission du général de Villiers: l’achat de son silence par Emmanuel Macron

    14 juillet 2017. Le mandat d’Emmanuel Macron débutait à peine, mais celui-ci s’annonçait déjà jupitérien. Nul n’a oublié les déboires du président de la République avec son chef d’état-major des armées, le général Pierre de Villiers. Cette confrontation avait fait couler beaucoup d’encre.

    Sur fond de baisse du budget des armées et de crise d’autorité, l’animosité entre les deux hommes entraînait la démission du général.

    À l’occasion de la sortie de leur dernier ouvrage, le Traître et le néant, les journalistes du Monde Gérard Davet et Fabrice Lhomme reviennent sur cet incident. Bilan du quinquennat d’Emmanuel Macron, le livre dévoile les coulisses de cette relation particulièrement houleuse.

    Si le général de Villiers n’a pas donné suite à la demande d’interview des journalistes, son frère Philippe est revenu en détail sur la nature de cette inimitié. Au cours de ces pages, on apprend que l’actuel président de la République a tenté d’acheter le silence de son chef d’état-major des armées pour que sa démission ne s’ébruite pas.

    Les deux auteurs révèlent qu’au cours d’un déjeuner au restaurant La Lanterne, Emmanuel Macron a tenté de soudoyer Pierre de Villiers pour que celui-ci ne quitte pas son poste. Fidèle à ses convictions, le général n’a pas changé d’avis. Le chef de l’État lui a alors proposé un parachute doré.

    Davet et Lhomme rapportent les propos hallucinants d’Emmanuel Macron: “Si vous partez, moi, je vous nomme dans un poste qui vous permettra d’avoir d’importants émoluments“.

    Choqué par cette pratique, Pierre de Villiers lui aurait alors répondu: “Monsieur le président, ma décision était prise, mais là, vous venez de franchir la ligne rouge, parce que vous ignorez tout de ce que je suis et de ce qu’est ma famille. Nous sommes une vieille famille de chevaliers français. Et donc, là, vous venez de m’insulter“.

    La suite des événements, vous la connaissez.

    Valeurs actuelles

    En tant que voyante, professionnelle depuis 1983, j'ai “vu“ descendre en command-car sur les Champs Elysées, le nouveau président -élu le 27 avril 2022: ce n'était pas Macron!

  • À quoi ressemblaient les premiers restaurants?

    Le concept même de restaurant connaît aujourd’hui des changements majeurs avec le "click et cueillette" et les "cuisines fantômes". Avec ces nouvelles façons de se restaurer, le consommateur tend à s’éloigner du lieu physique que constitue le restaurant. Ces bouleversements interrogent son identité même nous invitent à nous questionner sur ses origines.

    Le mot restaurant, avec le sens que nous lui connaissons aujourd’hui, a été validé par l’académie française en 1835. Jusque-là, le "restauran", aussi appelé "bouillon restaurateur", désigne un plat composé principalement, au gré des recettes, de viande, d’oignons, d’herbes et de légumes. Il s’agit d’un bouillon aux vertus médicinales et digestives dont le but initial est de redonner des forces aux personnes faibles, de les "restaurer". Le terme "restaurant" a donc initialement une connotation médicale. D’ailleurs, les lieux qui les proposent à la vente dans les années 1760 se nomment aussi " maison de santé ".

    Le premier restaurant

    Le premier restaurant tel que nous l’entendons aujourd’hui a ouvert ses portes à Paris, en 1765, rue des Poulies, l’actuelle rue du Louvre. Sur le devant de la boutique est gravée la phrase latine issue de la Bible: " Venite ad me omnes qui stomacho laboratis, et ego vos restaurabo". "Venez à moi, ceux dont l’estomac souffre, et je vous restaurerai". C’est de là qu’est venu le terme "restaurant". Son propriétaire se nomme Mathurin Roze de Chantoiseau.

    D’autres écrits évoquent un certain Boulanger. Quoi qu’il en soit il vend des mets "restaurans" tels que la volaille, les œufs, les pâtes au beurre, les gâteaux de semoule, dont on disait que la couleur claire possédait des vertus bénéfiques pour la santé. Ce lieu est aussi un des premiers à connaître un certain succès culinaire grâce à la "volaille sauce poulette" réputée dans le Tout-Paris.

    Diderot, le mentionne dès 1767 dans une lettre adressée à Sophie Volland:

        "Si j’ai pris du goût pour le restaurateur? Vraiment oui ; un goût infini. On y sert bien, un peu chèrement, mais à l’heure que l’on veut. […] Cela est à merveille, et il me semble que tout le monde s’en loue".

    L’écrivain Édouard Fournier relate d’ailleurs l’apparition de ce restaurant dans l’ouvrage Paris démoli, publié en 1853:

        "Tout près de là, dans la rue des Poulies, s’ouvrit, en 1765, le premier Restaurant, qui fut ensuite transféré à l’hôtel d’Aligre. C’était un établissement de bouillons, où il n’était pas permis de servir de ragoût, comme chez les traiteurs, mais où l’on donnait des volailles au gros sel, des œufs frais et cela sans nappe, sur de petites tables de marbre".

    Dans ces années qui précèdent la Révolution française, Mathurin Roze de Chantoiseau est le premier à proposer le concept novateur qui consiste en un service sans horaire fixe, sur une table individuelle et à offrir un choix de plats dont le prix est indiqué à l’avance, devant le restaurant. À cette époque, en France, le seul endroit où l’on peut manger en dehors de chez soi est la taverne ou l’auberge.

    Or ces lieux ne proposent que des tables d’hôtes avec un plat unique, au prix non fixé à l’avance, dans lesquels on ne vient qu’à heure fixe. De plus, la qualité n’est pas toujours au rendez-vous. Les personnes qui se rendent dans ces lieux le font pour se nourrir et non pas pour apprécier les qualités gustatives d’un plat. Les rôtisseurs et les traiteurs présents aussi à l’époque ne peuvent vendre que des pièces entières et non pas des portions individuelles.

    Cette nouvelle façon de se nourrir, proposée par Mathurin Roze de Chantoiseau, connaît un très grand succès, et ce style de restaurant va se répandre tout en évoluant. La notion de plaisir de manger va devenir prépondérante et la gastronomie va alors se développer, voire, dans une certaine mesure, se démocratiser. Jusqu’alors, les seules personnes qui mangeaient très bien en France étaient les membres de la cour à Versailles ou les nobles car ils disposaient de leurs cuisiniers personnels.

    Les nouveaux restaurants et l’apparition du menu

    À la veille de la Révolution française, sur la centaine de restaurants recensés dans la capitale, de nombreuses enseignes sont fort renommées. Les clients ne viennent plus dans ces lieux pour manger des plats reconstituants mais pour déguster des mets qui charment leurs papilles. Le restaurant d’alors est un endroit luxueux que l’on trouve principalement dans le quartier du Palais Royal. En effet, réside ici une clientèle capable de s’offrir des repas qui, s’ils ne sont plus réservés aux aristocrates, n’en demeurent pas moins onéreux. C’est donc une élite aisée qui les fréquente.

    La grande nouveauté des restaurants d’alors est le menu. Les restaurants proposent très souvent un choix incalculable de plats. Le menu a donc été inventé car "il ne propose qu’un "menu" aperçu de la prodigalité de l’établissement" comme l’écrit l’historienne Rebecca Spang.

    Un extrait de la carte du restaurant Véry, en 1790. Bibliothèque de la Ville de Paris

    Cependant, même avec cette version " abrégée " de ce qui est offert, le client a parfois besoin de longues minutes pour le lire. D’ailleurs dans les premiers temps, son utilisation n’est pas évidente pour de nombreux clients. D’autre part, le menu permet aussi grâce aux mots qui le composent, d’éveiller des désirs et des sensations autrement que par l’odorat ou la vue et d’aiguiser l’appétit, fonctions qu’il conserve aujourd’hui.

    Antoine de Beauvilliers et le premier restaurant gastronomique

    Antoine de Beauvilliers, ancien Officier de bouche du comte de Provence, frère du roi, est le premier de sa profession à quitter son maître pour s’installer à son compte à Paris. En 1782 il ouvre, dans le quartier du Palais-Royal, rue de Richelieu, Le Beauvilliers (qui sera remplacé quelques années plus tard, toujours dans la même rue par La Taverne de Londres). Cet endroit, fort luxueux, va rapidement connaître un immense succès car il propose à ses clients – principalement des aristocrates – de manger comme à Versailles. Il y a en effet un cadre magnifique, un service irréprochable, une superbe cave et des plats exquis présentés avec soin dans une vaisselle magnifique. Pendant de nombreuses années, sa cuisine demeurera inégalée au sein de la haute société parisienne. Ce restaurant est d’ailleurs considéré comme le premier restaurant gastronomique français.

    Beauvilliers, L’art du Cuisinier, 1814. Wikimedia

    Dans les années précédant puis suivant la Révolution française, de nombreux cuisiniers, qui jusqu’alors travaillaient pour des membres de la noblesse, suivront l’exemple d’Antoine de Beauvilliers et ouvriront leur propre restaurant. C’est ainsi qu’une cuisine de qualité faite de recettes, de rites et de façons de manger, mais comprenant aussi les arts de la table passa des cuisines privées de l’aristocratie à celles, publiques, de la haute société.

    La restauration gastronomique française fait son apparition et de célèbres et luxueuses enseignes comme Véry, ou Les Trois-Frères Provençaux (qui importera à Paris la brandade de morue et la bouillabaisse) ou encore le restaurant le Grand Véfour, toujours en service aujourd’hui voient le jour. L’aspect médical des premiers "bouillons restaurans" est désormais loin et remplacé par la gastronomie, référence culturelle mondialement reconnue.

    Nathalie Louisgrand - Enseignante-chercheur, Grenoble École de Management (GEM)

    The Conversation - CC BY ND

  • MDR

    A bac + 5, Il ne sait pas écrire "Mauriac" et n’en a jamais entendu parler!

    J’ai quelques innocentes petites manies, dont celle d’avoir toujours dans mes livres les quelques classiques incontournables que j’ai lus et aimés dans ma jeunesse: Maupassant, Zola, Dumas, Hugo, Montaigne, et puis Jules Verne et d’autres. François Mauriac par exemple.

    (félicitations: moi aussi. NdlaR)

    Ayant perdu "Le Nœud de vipères" dans un déménagement, je suis entrée hier dans une FNAC pour l’acheter en livre de poche.

    Ne l’ayant pas trouvé j’ai demandé à un jeune vendeur de m’aider. Sa première question a été: "comment vous écrivez Mauriac, Madame"?…

    J’ai sursauté, j’ai cru que les yeux me tombaient de la tête, et je lui ai dit du tac au tac: "comment ça, vous ne savez pas comment on écrit Mauriac?".

    Ce jeune, qui n’était même pas d’une inculte diversité, avec ses grands yeux bien bleus, m’a répondu, très calme: – Non, Madame. C’est la première fois que j’entends parler de ce monsieur!

    – La première fois? (J’en bégayais presque)…Et au lycée, au collège, jamais entendu parler?

    – Non! Jamais.

    – Mais c’est un grand auteur classique du XXe siècle! Écrivain engagé, prix Nobel de littérature…Vous pourriez au moins le connaître de nom.

    – Mais moi, Madame, je suis du XXIe siècle !…dit-il fièrement, balayant d’un beau geste plein de panache tout ce qui avait été écrit avant.

    – D’accord vous êtes du XXIe siècle, mais cela ne doit pas vous empêcher d’avoir lu quelques auteurs précédents! Sinon comment comprendre notre époque?

    (Pas possible: un vendeur de livres? NdlaR)

    – Oh moi, je lis surtout des mangas. Quelques rares polars, aussi. Très rarement. Vous avez déjà lu des mangas?

    – Euh non mais j’en connais de nom…

    – Ah vous voyez, ça vous manque! Vous devriez les lire, dit-il, d’un ton judicieux, comme si finalement c’était à lui de m’apprendre quelque chose.

    Je promis d’essayer les mangas, mais je n’en pensais pas moins.

    – Bon alors Mauriac ça s’écrit m, a, u, r, i, a, c.

    C’était, pour moi, surréaliste. Mauriac est décédé en 1970, ce n’est pas si ancien que cela! Cela ne remonte pas à Néanderthal! Le jeune vendeur a pris note très sérieusement. Il l’a commandé. J’étais étonnée qu’une grande Fnac n’ait que deux livres de Mauriac, "Thérèse Desqueyroux" et "Le livre de raison de Malagar".

    Je suis allée faire un tour dans la librairie (car on était, quand même, dans une librairie, avec c’est vrai pas mal de mangas et de BD). Puis je suis revenue vers lui et m’excusant, je lui ai demandé son niveau d’études. Je m’attendais un peu à un CAP de manutentionnaire…métier d’ailleurs très utile dans une librairie.

    Il m’a répondu qu’il avait un bac + 5, c’est à dire qu’il avait fait après le bac un DUT d’études commerciales, suivi de deux années d’études de création et gestion d’entreprise. Ce n’était pas la Sorbonne, mais quand même…

    Mais il m’affirma que jamais, au grand jamais, il n’avait entendu parler de Mauriac, nulle part, ni au lycée ni ailleurs. Bon, il reconnaissait qu’il ne s’était jamais intéressé à la littérature, que ça l’ennuyait profondément. Mais finalement il était plein de bonne volonté.

    Je concédai que Mauriac, ce n’est pas toujours très facile, ni très engageant, mais qu’il pouvait commencer par Maupassant, Zola. Il promit qu’il essaierait, un jour. Et je ne partis pas sans un petit couplet sur sa sortie "je suis du XXIème siècle", plaidant que quand même, les siècles qui nous ont précédés, ce n’est pas totalement inintéressant…Il était d’accord.

    Bref finalement il avait manqué à ce jeune une Education Nationale digne de ce nom. Une instruction qui se tienne, qui tente au moins de lui faire savoir que nous avons en France un patrimoine littéraire qui ne doit pas devenir un archipel totalement perdu à l’est de l'illettrisme, ou de l’ignorance, superbe (c’était son cas) ou honteuse.

    Une instruction qui, à défaut de l’avoir baigné dans la littérature, ou de lui en avoir au moins laissé une teinture, aurait donné à ce jeune au minimum la connaissance que la littérature existe, et le moyen de s’y intéresser un jour, si l’envie lui en prenait. Et davantage, si affinités.

    Si la littérature française ennuie à ce point un jeune, c’est qu’il n’a eu que de très mauvais profs, selon moi. Sans même oser parler de littérature étrangère.

    Comment ne pas s’inquiéter pour l’avenir de notre culture, si un jeune bac +5 de nos jours n’a jamais entendu parler de Mauriac? Ou alors convenons tout de suite que notre culture est morte. De profundis.

    Ne sachant même pas qui était Mauriac, c’est tout un pan de culture qui lui échappe.

    Comment alors goûter ce bon mot d’André Frossard, (dont il ne doit même pas soupçonner l’existence), essayiste, journaliste, académicien, qui rentre un jour de Rome et croise Mauriac dans le hall du Figaro. Mauriac demande à Frossard: "alors, Rome?".

    Réponse de Frossard: "un nœud de vicaires, mon cher, un nœud de vicaires!".

    Sophie Durand

     

    Source:

  • Blé dur: panique autour des nouilles

    Par André Heitz. Contrepoints

    Le 16 août 2021, le Comité français de la semoule industrielle (CFSI) et le Syndicat des industriels fabricants de pâtes alimentaires de France (SIFPAF) publiaient un communiqué de presse alarmiste.

    " Le dérèglement climatique met en danger le marché des pâtes alimentaires: des pluies beaucoup trop abondantes en Europe et une sécheresse sans précédent au Canada conduisent à une pénurie de blé dur, seule matière première des pâtes alimentaires, et à la flambée historique des prix mondiaux".

    Le " dérèglement climatique " a évidemment bon dos.

    Mais le fait est que la récolte sera catastrophique au Canada, premier producteur mondial, du fait aussi de la vague de chaleur (quelque -30% prévus par rapport à la moyenne quinquennale), que la récolte européenne est insuffisante (7,3 Mt pour un besoin de 9,5 Mt selon les deux entités) et qu’une partie de la récolte française ne sera pas utilisable par l’industrie de la semoule et des pâtes du fait d’une qualité fortement affectée par les pluies.

    Les deux entités en ont donc appelé au gouvernement pour qu’il mette en place un plan d’urgence permettant aux semouliers et pastiers d’assurer leur approvisionnement en blé français et faire en sorte que les distributeurs répercutent " l’explosion du prix du blé dur dans les prix de vente pour traverser cette crise exceptionnelle ".

    Il y a quelque chose de pathétique dans cet appel au secours fait à l’État nounou par une industrie passablement concentrée (par exemple trois semouliers et cinq usines). Mais nous sommes en France…

    C’est du pain bénit pour des médias et décroissantistes

    Le communiqué a été répercuté par l’AFP… et les médias s’en sont délectés. Libération a ainsi  titré: "Dérèglement climatique: l’industrie des pâtes en manque de blé".

    L’écologiste Dominique Bourg s’est particulièrement illustré sur Twitter:

     

        Ce qui devait arriver arrive, nous touchons pour la première fois du doigt la fragilisation climatique de nos capacités de production alimentaire: pénurie de blé annoncée. https://t.co/zVCG4pBe6U

        — Dominique Bourg (@bourg_d) August 17, 2021

    Sauf qu’il s’agissait de blé dur (pour le blé tendre, on peut aussi avoir des inquiétudes s’agissant de la production, mais les stocks sont un peu plus conséquents quoique, historiquement bas).

    Aurons-nous suffisamment de nouilles ?

    La situation sera sans doute tendue dans le monde. Et comme nous l’ont montré les émeutes de la faim de 2008, il y a un sérieux risque d’instabilité politique et géopolitique dans certains pays.

    Pour la France, le 19 août 2021, s’exprimant d’une manière générale, “Intercéréales“ déclarait:

        " La moisson française de 2021 encore en cours dans le nord du pays saura répondre aux besoins des consommateurs (français en particulier)".

    Mais “Réussir“ écrivait le 17 août 2021 pour les produits à base de blé dur, sans nul doute sur la base de l’alerte des industriels:

        "Comme en 2007, il serait possible que certains marchés "bagarrés" doivent faire face à des ruptures en Europe".

    “Pleinchamp“ et la “Coopération agricole“ ont donné des indications plus précises les 16 et 27 août 2021, respectivement: les surfaces de blé dur ont été estimées à 288 000 hectares, en progression par rapport à 2020, mais en retrait de près de 11% par rapport à la moyenne quinquennale 2016-2020. La production atteindrait 1,6 Mt (+22% par rapport à 2020 mais – 6% par rapport à la moyenne quinquennale).

    De quoi, a priori, produire les quelque 240 000 tonnes de pâtes/an et 84 000 tonnes de couscous/an de l’industrie française. Reste la question de la qualité, la filière industrielle ayant des exigences précises.

     

    S’agissant des pâtes aux œufs alsaciennes, la matière première céréalière ne sera pas locale…

    La flambée des cours

    Au 31 août 2021, le blé dur rendu “La Pallice“ était coté à 400 euros/t, contre 247 euros/t pour le blé tendre meunier. Au 2 septembre, au moment du bouclage de cet article, il est à 430 euros/t. Au cours de l’année écoulée, jusqu’à début juillet 2021, les cours se situaient entre 260 et 275 euros/t.

    Cet indice a été élaboré en collaboration avec le ministère de l’Agriculture et partagé avec la DGCCRF afin d’être le plus représentatif des cours du blé dur mis en œuvre en France (source).

    On peut penser que les cours se maintiendront à un niveau élevé. Cela se répercutera sur les prix des produits de consommation, dont l’essentiel est composé par le coût de la matière première (75% pour les pâtes ordinaires et 50% pour les pâtes aux œufs).

    La guerre des prix est-elle déclarée?

    Les pastiers et semouliers s’étaient déjà dits préoccupés en septembre 2012. Ils avaient déjà fait le coup de l’annonce de l’apocalypse en octobre 2014. Et ils avaient déjà demandé un "plan d’urgence".

    Le contexte était similaire, à deux nuances près.

    Le réchauffement climatique n’était pas encore devenu l’alpha et l’oméga des programmes politiques et de la gesticulation publique.

    Et la récolte française avait baissé de 2,3 Mt en 2012 à 1,5 Mt (dont plus du tiers déclassé) en raison d’une chute de 40% des surfaces, elle-même due à des prix peu ou pas assez rémunérateurs pour une culture de surcroît très technique et délicate. Ainsi, le 5 novembre 2014, le blé dur cotait 430 euros/t rendu La Pallice contre 200 euros/t en 2013 à la même époque. C’était la séquence "flambée historique des prix mondiaux" en 2021…

    Le communiqué de presse du CFSI et du SIFPAF apparaît en définitive comme un nouvel appel au loup. À l’avant-veille des grandes négociations tarifaires – qui débuteront en octobre et doivent s’inscrire dans le fiasco législatif qu’est la loi "EGALIM" de 2018 – il a toutefois eu l’avantage de préparer le terrain en faveur d’industriels pris entre le marteau de la guerre des prix entre distributeurs et l’enclume des cours des denrées de base.

    Sera-ce suffisant?

    Michel-Édouard Leclerc a déjà tonné le 27 août 2021: "des industriels profitent de la crise":

        " Avant même les négociations commerciales qui seront encadrées cette année avec la loi Egalim 2 [pas encore adoptée…], on nous annonce des hausses sur le sucre raffiné de 10%, sur les pâtes de 23%, sur la charcuterie entre 9 et 15%, sur le vinaigre 15%, sur l’huile d’olive 11%".

        Oui, certains profitent de la crise, il y a de la spéculation sur un manque de disponibilité du blé et du mais. On nous annonce trop de hausses: c’est pas sérieux! @Leclerc défendra le pouvoir d’achat. https://t.co/tDUIkeV9aj

        — Michel-Edouard Leclerc (@Leclerc_MEL) August 27, 2021

     

    Pour les pâtes, la présidente de la FNSEA Christiane Lambert a voulu se faire rassurante le 23 août 2021 sur BFM Business:

        " Il faut relativiser […] Si par exemple le prix du blé dur augmente de 10%, ça va représenter quatre centimes de plus par kilo de pâtes. On en consomme 9,1 kg […] ça fait 36 centimes par an par personne".

        #GrandOral

       

  • Bravo la start'up nation!

    Covid-19: une faille informatique fait fuiter les données privées de 700 000 personnes

    Noms, prénoms, dates de naissance, adresses, numéros de téléphone, numéros de Sécurité sociale, adresses e-mail et résultats de tests…

    La semaine dernière, à la faveur d’une faille informatique, les données personnelles de près de 700 000 personnes étaient disponibles en accès public sur FranceTest, a révélé Mediapart hier.

    Sur ce site non agréé par le ministère de la Santé, ayant vocation à transmettre les résultats des tests au coronavirus vers la plate-forme gouvernementale SI-DEP, les internautes ont pu accéder à ces informations privées grâce à “un mot de passe trouvable, en clair, dans un dossier accessible à tous“, relate à son tour l’Obs.

    Un scandale qui n’a pas manqué d’irriter Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France, qui rappelle: “Cela fait des semaines et des semaines que nous alertons les autorités sur ces sociétés qui se présentent comme labellisées et facilitent la tâche des pharmaciens pour aller sur le SI-DEP“.  

    Entre le passe sanitaire qui viole allégrement le secret médical, voire même un certain nombre de libertés publiques, et l’exposition de la vie privée des personnes testées aux quatre vents sur Internet, comment ne pas se sentir épié de toutes parts en France?

    Voilà qui devrait garnir les rangs des manifestations du samedi: après les anti-passe, les anti-tests !

    Valeurs Actuelles

     

     

     

  • Notre façon de manger définit notre personnalité

    Ce que nous mangeons semble être associé à notre personnalité. C'est du moins ce que nous révèle une curieuse expérience. Lors de cette étude, jusqu'à 10 modèles de personnalité ont été trouvés en fonction de ce que nous mangeons. Auquel vous identifiez-vous?

    Cette expérience a permis de découvrir différents modèles de personnalité, en fonction de la façon dont les individus se comportent lorsqu’ils mangent. S’ils savourent chaque aliment ou non, s’ils mangent à la hâte, s’ils choisissent soigneusement ce qu’ils vont manger, s’ils mélangent ou non divers ingrédients… Découvrez quel est votre modèle!

    L’expérience susmentionnée, réalisée par la compagnie Food-Ology, a tenté de répondre à la question de savoir si notre façon de manger définit notre personnalité. Cette entreprise californienne s’est chargée d’étudier le lien entre les habitudes alimentaires, les traits de personnalité et les tendances comportementales.

    La fondatrice de Food-Ology, Juliet A. Boghossian, experte en conduites alimentaires, a mené l’expérience. Elle a ainsi démontré qu’il existe certains modèles de personnalité qui présentent des caractéristiques spécifiques au moment de manger.

    “Il a été trouvé 10 types de personnalité ou de traits communs, qui impliquent une façon bien différente de manger.”

    Les personnes qui mangent et savourent

    Selon l’expérience, les personnes qui mangent sans se presser, qui savourent et mâchent correctement tous les aliments sont des personne sûres d’elles-mêmes, qui savent apprécier la vie. Ce calme au moment de manger se refléterait également dans leur vie à travers des comportements de maîtrise et de sécurité personnelle.

    Les personnes qui mangent à la hâte

    Celles qui engloutissent à toute vitesse leur repas, sans mâcher, sont des personnes habituées à faire de nombreuses choses à la fois. Dans leurs relations, ces personnes ont tendance à faire passer les intérêts des autres avant les leurs. D’autre part, elles ont besoin de leur espace propre.

    Elles sont nerveuses et quelque peu impulsives. Il s’agit d’individus compétiteurs dont la tête pense à la vitesse de la lumière.

    Les personnes qui trient les aliments

    Les personnes qui trient au préalable les aliments, que ce soit par couleur, taille ou origine, cherchent généralement l’ordre et la propreté. Elles aspirent à une vie tranquille. Au travail, elles sont très organisées, mais peu décisives face aux situations imprévues et stressantes.

    Les personnes qui aiment l’aventure

    Dans l’alimentation, les aventuriers sont les personnes qui osent essayer de nouveaux plats et ingrédients. Ce sont généralement des personnes extraverties qui aiment prendre des risques.

    Elles ne s’ennuient jamais et plaisent souvent à tout le monde. Par ailleurs, elles n’apprécient pas l’isolement et ont besoin d’avoir des personnes autour d’elles tout le temps.

    Les introvertis

    En revanche, selon l’expérience, les personnes les plus introverties dans leur vie sont celles qui ont tendance à manger toujours la même chose. Elles ne mélangent pas beaucoup les aliments ou les ingrédients. De plus, ce sont des personnes analytiques et soucieuses du détail.

    Les personnes qui aiment les mélanges

    Les personnes qui mélangent plusieurs ingrédients et aliments en même temps ont une personnalité forte, amicale et très responsable. C’est ce que révèle l’expérience. Toutefois, au travail, ils manquent un peu de sens pratique au moment de hiérarchiser les tâches.

    La personnalité insouciante

     

    Les personnes ayant une personnalité plus ‘insouciante” sont celles qui mangent la bouche ouverte et font beaucoup de bruit en mâchant. Elles ne soucient guère de ce que les autres pensent d’elles.

    En ce sens, elles ont un profil plutôt franc et direct qui ne plaît pas forcément à tout le monde. Ce comportement insouciant se refléterait dans l’alimentation et d’autres domaines de leur vie.

    Les personnes qui planifient

    L’expérience a également révélé que les personnalités dont la tendance est de tout planifier, coupent et préparent minutieusement leurs aliments avant de commencer à manger. Ce sont aussi des personnes qui “vivent davantage dans le futur” que dans le présent. Elles ont du mal à se concentrer sur le moment présent et profiter.

    Les “pinailleurs” curieux

    Les mangeurs pointilleux sont ceux qui ont besoin de tout savoir sur ce qu’ils vont manger. Il s’agit de personnes très curieuses. Cependant, malgré cette curiosité, elles grandissent dans leur zone de confort et prennent très peu de risques.

    Les personnes qui mangent toujours la même chose

    Les personnes qui mangent généralement toujours la même chose, un aliment après l’autre, sans mélanger, ont souvent une personnalité analytique, méthodique et avec le sens du détail. Elles peuvent, dans certains cas, friser la rigidité mentale.

    Notre façon de manger nous définit

    En réalité, notre personnalité se reflète dans la plupart de nos actions quotidiennes, y compris la façon de manger. Bien sûr, notre humeur change tous les jours et nous ne mangeons par toujours de la même manière.

    Néanmoins, comme le révèle l’étude, il existerait certains traits de la personnalité qui nous prédisposent, la majeure partie du temps, à agir d’une façon ou d’une autre. C’est le cas lorsque nous mangeons.

    Vous êtes-vous reconnu dans un modèle? Vous êtes-vous déjà demandé si votre façon de manger révélait votre façon d’être?