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Recettes - Page 164

  • Les bases de l’alimentation des paysans de chez nous

    La farine de blé-froment fournit le pain dont la consommation est énorme: 2 kg pour un homme, par jour, lors des grands travaux d’été, sous forme de soupes aux choux avec des morceaux de lard, confit de canard ou de porc, des pommes de terre on l’appelle parfois "la soupo de caoulets as truffets".

    Le maïs a connu un essor spectaculaire aux 18 et 19e siècles. Il est alors l’aliment de base pour les classes pauvres, le pain blanc étant réservé aux propriétaires, moyens et grands. Le millas s’obtient, dans un grand chaudron à moitié plein d’eau bouillante, en versant en pluie la farine de maïs au milieu du récipient et en remuant avec un solide bâton. Lorsque la bouillie est bien épaisse on verse sur une table que l’on incline en tous sens pour obtenir une couche de 3-5 cm d’épaisseur. Le millas remplace le pain sans additif, on peut le faire dorer à la poêle, avec du sucre.

    Le mesturet est un millas enrichi de pulpe de citrouille rouge, du sucre, des œufs, du beurre, du rhum. C’est plutôt un gâteau.

    Mesturet de Potiron

    Pour 4 personnes; 1kg de potiron (bien mûr), 200 g de sucre

    1 zeste de citron, 1 pincée de sel: 100g de farine de maïs; 50 g de beurre

    Epluchez, taillez en gros cubes la chair du potiron, faites cuire à petit feu avec le sucre, le zeste de citron et le sel pendant 1 heure, jusqu’à évaporation totale du liquide; passez la pulpe obtenue au presse-purée. La lier avec la farine et cuire pendant 5 minutes environ à feu doux, ajoutez le beurre, versez la pâte dans un plat à gratin, passez à four moyen (180°) pendant 30 minutes environ.

    Finition et présentation: Découpez des bandes de mesturet, puis détaillez des triangles. Les dresser en rosace dans une assiette, c'est plus joli. Au centre, vous pouvez déposer de la glace à la vanille.

    La millassine (millasino) est une variante, elle comporte, pour 8 personnes, 300 g de farine, 450 g de sucre, 5 œufs, le zeste de 2 citrons, eau de fleur d’oranger, 1 litre de lait, 100 g de beurre. Le pain de maïs est plutôt une galette aplatie car ce pain ne "lève" pas. En 2004, on assiste à un retour de ce type de pain sur les marchés Lauragais comme Castanet, Villefranche Castelnaudary.

     

  • Et, quoiquin'ya dans le cassoulet?

    Les haricots coco font le vrai cassoulet!

     

    Outre le fond de bouillon, que chaque famille accommode à sa façon, on compte trois grandes variations. La première recette, d’aucuns diront "l’originale", celle de Castelnaudary, se compose de l’obligatoire haricot blanc (haricot coco), du confit de porc et de canard (ou d’oie, c’est selon) ainsi que de la saucisse de Toulouse.

    La seconde variation, le cassoulet de Toulouse, est un cassoulet complété par de l’agneau d’élevage ou du mouton. Pour éviter que le bouillon semble trop pâle (n'est-ce pas messieurs les Anglais -lire une des premières notes écrite sur ce même blog), on rajoute (je rajoute) la valeur d'une grande cuillère à soupe de purée de tomates à diluer dans du bouillon chaud de la marmite à cassoulet.

    La troisième recette vient de Carcassonne où l’on ajoutait de la perdrix rouge. Le coin était une région vinicole, les perdreaux étaient nombreux et la perdrix (un perdreau âgé) -d’où l'expression: ce n'est pas un perdreau de l'année pour parler d'une personne plutôt âgée- la perdrix, donc, avait une viande assez dure: pour la manger, on la faisait fondre dans le cassoulet. Quand les temps sont durs, on préfère un perdreau à un rat… c'est tout de même plus appétissant, non? Comme dit l'adage miédéval: faute de grives, on mange des merles…

    C'est, il faut le dire un peu, des variantes anecdotiques: Non, mais, quand même: aujourd’hui, si on attrape un perdreau à Carcassonne, ça fera la Une du quotidien local!!!

    Oui, cette recette carcassonnaise est moins fréquente car on ne peut pas vraiment ajouter une perdrix rouge comme indiqué par la tradition ancestrale. C'est à cause de la réglementation de la chasse et le rétrécissement des périodes pendant lesquelles un restaurateur a le droit de vendre du gibier.

    Quelle que soit la recette des “trois villes saintes“ du cassoulet, je vous le dis, en vérité, mes chers ami-es: Celui ou celle qui met de la chapelure pour “gratiner“ est à jeter aux ordures! mieux même, il faut le pendre haut et court….Non mais, gratiner un cassoulet… pourquoi pas le saupoudrer de fromage râpé, tant qu'on y est!

    Le cassoulet de Montauban, de Limoux ou d'ailleurs, c'est une plaisanterie, je vous dis… j'ai eu le malheur de vouloir goûter… peux pas résister quand je vois ce plat sur le menu… trop souvent hélas, je suis déçue… mais déçue! D'ailleurs, depuis que La Régalade à fermé à Toulouse, parti à la retraite le cuisinier, y'a plus de vrais cassoulets à déguster à Toulouse… que du faux!

    Et quel est le vin à boire avec un cassoulet?

    Le cassoulet appelle des vins rouges charnus, légèrement évolués avec une trame tanique bien présente qui sera enrobée par le gras du confit. Ce type de vin accompagnera parfaitement la texture des haricots. L’accord classique veut que l’on choisisse des vins locaux du Sud-Ouest comme Cahors, Madiran, Fronton, Gaillac ou Marcillac. Mais on peut également se tourner vers les vins du Languedoc dans les appellations Corbières, Minervois ou Cabardès.

    Enfin, pour ceux qui simplement, ne sont pas amateurs de vins rouges puissants, je vous conseille d’essayer un accord avec un vin blanc riche, ample mais qui garde une bonne vivacité. Dans ce cas, vous pouvez demeurer dans la région du Sud-Ouest avec un Pacherenc du Vic-Bilh ou un Gaillac blanc. Les blancs du Roussillon se révéleront également de très bonnes options.

    Sinon, de l'eau, tout simplement. Plutôt une eau pétillante si vous pensez que vous devez mieux digérer. Par pitié, retirez la bouteille de cola de la table… de l'eau pour vos enfants, ne leur enseignez pas de boire sucré à table.

    Je comprends mieux la débile cuisine sucré-salé. Les mêmes élevés, il y a trente ans au cola sont aujourd'hui les idiots-es de la cuisine en question. Le cola qui troue les tripes en plus! Me souviens de ma petite soeur ayant tombé du Coca sur le canapé en simili marron de ma mère.... une sacrée auréole... Depuis que j'ai vu cela, il faut vraiment une mitraillette dans mon dos pour avaler cette satanée boisson!

    Regardez Donald Trump qui “siffle“ des dizaines de cola par jour… y'a des moments où ça déraille dans la cafetière, non? et je n'ose parler des tas d'hamburger qu'il avale… on se demande comment il a pu arriver à être septuagénaire… heureusement pour lui qu'il a du coffre!

     

     

  • Quoi qu'on fait avec le flambadou?

    Bon, il vaut mieux avoir une cheminée pour l'utiliser car on fait fondre un bon morceau de lard blanc dans l'appareil. Quand je parle de lard, c'est le vrai gras du porc. C'est la graisse blanche, sous la couenne. C'est blanc. Rien à voir avec ce que les parigots appellent “lardons“; les lardons, c'est la cansalade. Après avoir retiré la couenne, puis une grosse partie de la graisse du porc, on commence à arriver à la viande. C'est là que l'on récupère la cansalade.

    Un flamboir ou capucin c'est un ustensile en fer, utilisé en France dans les cuisines, depuis le Moyen Âge. S'il est aujourd'hui absent de certaines régions, il est parvenu jusqu'à nous dans quelques régions de l'Occitanie, en particulier dans l'Aveyron (Midi-Pyrénées), où il se nomme flambadou, (graphie francisée de l'occitan flambado).

    'Nous étions parties en vacances, à la Couvertoirade. A l'auberge, le cuisinier nous a arrosé le cassoulet avec le flambadou… spectaculairement beau et… odorant… Le restaurant était plein de parigots… ils regardaient cela genre “ça doit faire grossir"… si tu le dis! mon pauvre, c'est pas les parigots qui représentent le french paradox… quand j'étais bien plus jeune, je faisais une taille 42… ben, pour les parigots, j'étais une grosse vache… connaissent pas du tout où est la beauté du monde! ces maigrichons, barbus, bizarres et bobos qui se croient “lumière de la civilisation!").

    Il est utilisé, après chauffage “à blanc“ dans les braises, au moment du service, pour faire fondre du lard sur les pièces de viande cuites à la broche et leur donner un goût de graisse flambée.

    Il est donc entièrement métallique, se composant d'une longue tige (indispensable pour se préserver de la chaleur intense du foyer) soutenant un petit entonnoir permettant l'écoulement sur la pièce de viande de la graisse enflammée. C'est spectaculaire à voir. Cela pétille, grésille, odore aux alentours…. Cette excellente odeur qui vous  prend aux narines et  les fait palpiter de bonheur!

    Miam-mamian-miam!

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    Lard

     

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    Arrosage d'un rôti d'agneau

  • Le cassoulet est né à Castelnaudary, qu'il parait.

    Ci-dessus: cansalade, que oui, y'en a dans ma recettes... de la plate.

     

    Personne aujourd’hui ne remet en question le lieu de naissance du cassoulet, mais il n’en a pas toujours été ainsi. Au siècle dernier, les choses étaient moins claires et entre Castelnaudary, Toulouse et Carcassonne, il y a un gros raffut pour départager quelle ville était la "patrie du cassoulet".

    Selon Jean-Louis-Male, le Grand Maître de la Confrérie du Cassoulet de Castelnaudary (fondée en 1970), "chacun voulait revendiquer sa naissance, surtout pour le tourisme gastronomique, mais maintenant les rôles sont définis: Toulouse, c’est la grande ville avec l’aviation; Carcassonne, c’est la cité médiévale; et Castelnaudary, le cassoulet".

    Au fait: la recette qui se trouve sur le site de cette confrérie, allez-y faites-là... mais, je vous averti: ne dites pas que c'est la bonne recette... vous aller me faire éclater de rire...

    Mais, qui a dit: “à Castelnaudary, cassoulet Dieu le père; à Carcassonne, cassoulet Dieu le fils; à Toulouse, cassoulet, Le Saint-Esprit?".  C'est Prosper Montagné, le chef qui a amorcé, en 1938, la rédaction de la première édition du Larousse gastronomique, comparait le cassoulet à la Sainte Trinité. (Prosper Montagné, né à Carcassonne le 14 Novembre 1865 et mort le 22 Avril 1948, est un chef cuisinier français, auteur de nombreux ouvrages et articles sur l'alimentation, la cuisine et la gastronomie).

    On fait remonter les origines du cassoulet au Moyen-Age mais sous une autre forme et avec un nom différent. Le Viandier de Taillevent, livre de cuisine du XIVe siècle, décrit une recette de ragoût de mouton aux fèves blanches, probablement inspirée de la cuisine arabe. Plat paysan, il s’agit à ses débuts d’un ragoût de mouton et (ou) de porc cuit avec des fèves.

    Avant le XVIIIe siècle, il est connu sous le nom "estouffet", ce n’est qu’ensuite qu’il prend le nom de cassoulet. Ce nom provient du plat dans lequel il est cuit, la "cassole". Le plat qui nous a fait gagner contre les Anglais. La légende veut que pendant la guerre de Cent Ans, lors du siège de Castelnaudary par les Anglais, la bourgade était menacée par la famine. Les habitants auraient alors mis en commun tout ce qu’ils avaient pour nourrir leurs soldats qui, revigorés par ce festin, libérèrent la ville. Les habitants, donc, auraient réuni l’ensemble des vivres disponibles pour élaborer un "estofat" (ragoût). L'estofat, prononcer “estoufat“, on dit encore “estoufade“… enfin, j'entendais cela de la bouche de ma mère quand j'étais enfant… elle était né à Bram…. nous avions les légumineuses en plat habituel, comme tous les pauvres ouvriers… avec de la cansalade et de la saucisse de Toulouse…)

    Or, les haricots sont originaires d’Amérique du Sud et n’ont été introduit en Europe que plus tardivement, au XVIe siècle. Il s’agissait donc certainement d’une recette élaborée à partir de fèves ou de doliques, couramment utilisés, à l’époque, pour l’élaboration de ragoût.

    Mais, au XVIe siècle, lorsque le haricot arrive en Europe grâce à Christophe Colomb, les choses évoluent. Catherine de Médicis, comtesse du Lauragais (au croisement de la Haute-Garonne, de l’Aude et du Tarn), épouse Henri II et amène le haricot dans ses bagages, puis en encourage sa culture dans le Sud-Ouest. Le légumineux va rencontrer un franc succès si bien qu’il remplace rapidement les fèves dans ce ragoût local que l’on cuit déjà dans des poteries en terre d’Issel, commune à proximité de Castelnaudary.

    Le plat gagne ses lettres de noblesse lorsque les filles des fermes arrivent en ville Carcassonne ou Toulouse, pour travailler comme servantes. Venues avec leurs bonnes recettes de fermières, elles préparent le cassoulet pour les familles bourgeoises et il devient, petit à petit, la signature du pays. En 1836, la première fabrique industrielle de cassoulet s’installe à Castelnaudary qui se proclame sa "capitale mondiale". Elle, toute seule.

    Combien de fois j'ai dis qu'il fallait cuisiner avec des cocos? C'était le haricot local. Acheter des haricots secs "locaux" n'est pas sans avantage. En plus de connaître l'année de la récolte, leur fraîcheur se traduit par un temps de trempage raccourci, une meilleure résistance à la cuisson et une digestion facilitée.

    Le cassoulet, on le sait, se compose d’une estouffade de viandes et de haricots blancs. Traditionnellement on utilise des cocos de Castelnaudary, ou encore “cocos de Pamiers“. Les bobos utilisent le Tarbais…. à condition qu'ils sachent cuisiner les haricots en question! Les moins puristes le confectionnent avec des mojettes. Certains cuisiniers tentent de revenir à la recette d’origine en le préparant avec des fèves. Mais s'il vous plait: utilisez des fèves sèches, par des fraîches, ça fait un peu fluo et perso, ça me couperait l'appétit si un toqué de la toque m'en imposait un sur la table!

    Bon foin de disputes pour savoir quel est le meilleur… Un vrai cassoulet se fabrique avec les produits frais du cru: haricots coco de la plaine ariégeoise, volailles ou canard gras grasses de la Piège. Quand cette base est respectée, il n'y a plus vraiment d'hérésie! Dans le temps, en hiver, alors qu'on vient de tuer le cochon, le cassoulet est plus riche; en été, lorsque les haricots d'août sont frais, il cuit moins longtemps. Son goût varie aussi en fonction des herbes qu'on y met et du bois qui a servi à chauffer le four, s'il mijote à l'ancienne. Bref, il existe autant de cassoulets que de cuisiniers.

    Le cassoulet en boîte? c'est le “boîtoulet“, hahaha! même si c'est une boîte de Castelnaudary…. alors, la boîte de William, le saurin, boudu, je pars en courant et je cours encore!... comme je peux.

    Rien à voir avec celui que l'on se fabrique, tranquilot, dans sa cuisine… toulousaine, bien sûr! Un cassoulet est élaboré avec de bons produits, ni trop salé ni trop fade, ni trop craquant ni trop mou… il doit être doté d'une personnalité, d'une âme grâce à l'amour de la cuisinière. Amen.

    Enfin, je veux dire, amène!

     

  • Le bouillon de couennes

    Ci-dessus: 1 toupin (ou encore la vraie cassole)

     

    Parlons, encore, cassoulet….

    Bon allez, je vous donne un début de ma recette…..

    Le bouillon de couennes

    Il faut rajouter du bouillon souvent si on passe le cassoulet au four… mais c'est pas obligé de faire un cassoulet au four… on peut le faire sans four… tout dans une grande marmite.

    Mais, la veille, on fait le bouillon… je vous dis d'avance, c'est un délice… que vous pouvez faire pour d'autres recettes: des légumineuses (haricots secs, lentilles, pois chiches….) ou pour le pot-au-feu, pourquoi pas? ou comme base d'une soupe aux croûtons… ou pour boire tout simplement le bouillon qu'il est super-riche en éléments nutritifs que té, dans le creux de l'oreille mesdames, il est anti-rides… oui, oui… et bon pour vos ongles, et vos cheveux…

    Tandis que vous messieurs ou dames sportif-ves, c'est excellent pour l'énergie musculaire….

    Le bouillon de couennes donc:

    De l'eau en bouteille (si vous ne voulez pas avaler l'eau du robinet pleine de molécules médicamenteuses - on boit l'eau en bouteilles plastiques de moins d'un an sinon, le chimique de la bouteille passe dans l'eau… et on n'utilise pas une petite bouteille pour y mettre de l'eau, café, limonade que l'on boit et utilise ad-vertam æternam! danger du plastique… plein de vos microbes de la bouche!!!).

    deux ou trois litres d'eau, 300 à 400 g de couennes de porcs que vous aurez débité en tronçons de 10 à 12 cm; 1 jarret de porc; un pied de porc; deux à trois feuilles de laurier, trois branches de thym, un demi-cœur de céleri branche, 8 à 10 clous de girofle plantés dans un oignon jaune, le vert d'oignons blancs, deux ou trois carottes en rondelles et vous pouvez rajouter un poireau, aux feuilles attachées. Si vous avez un os de jambon cru qui traîne, jackpot!

    Vous plongez tout dans l'eau froide, vous salez au gros sel de mer, vous montez à ébullition et cuisez au minimum une heure trente à bon bouillon. Quand c'est assez cuit, il faut retirer les viandes, (retirez aussi le laurier, clous etc) mais conservez carottes, céleri, poireau…. désosser la viande et remettre dans la marmite: Vous y cuirez vos haricots coco demain.

    Prochain article: le cassoulet, y fait grossir?

    Bis-répétita: pourquoi je m'intéresse au cassoulet?

    Je suis née à Toulouse: cassoulet “le Saint-Esprit“

    Ma mère est née près de Castelnaudary: cassoulet “Dieu le Père“

    Sa mère, donc ma grand-mère est née à Carcassonne, cassoulet “Dieu le fils“

    Je n'ai pas fais mon arbre généalogique alors, je ne sais pas trop jusqu'ou l'on remonte.

    Du côté paternel: tous ibériques….

     

  • Parlons, encore, cassoulet….

    ci-dessus: mon cassoulet

     

    Le cassoulet, ça fait grossir?

    Regardons un peu ses qualités nutritives. Largement vendu sous forme de conserve, il est, cocorico! le second plat préparé le plus consommé en France, juste derrière les raviolis. Typiquement, une conserve de cassoulet constitue un apport de 500 à 600kJ pour 100g avec en moyenne 10g de protéines, de 8 à 12g de glucides et 5 à 6g de lipides. La composition se tient quelle que soit la variante: environ 35% de haricots et 33% de viande. Cela, c'est pour les boîtes au cassoulet bidon.

    Le véritable cassoulet, celui qu'on fait à la maison, est largement plus copieux et… encore plus énergétique.

    Voyons le haricot. Les crétins utilisent le haricot Tarbais. Nan! j'ai déjà dit qu'on n'a jamais vu un fermier lauragais, quand il voulait se faire un bon cassoulet, mettre ses bœufs à la carriole pour aller jusqu'à Tarbes (depuis Toulouse) aller chercher ses haricots… non mais, quelle blague! n'en déplaisent aux Tarbais qui ne doivent pas m'en vouloir puisque ma famille paternelle vient d'Espagne après longue halte dans la région Tarbaise… j'y ai encore des tas de cousins et un frère.

    Bon, on s'en doute, le cassoulet est un plat qui tient au corps; cependant, son intérêt nutritif principal se trouve dans son fameux haricot. "C’est un légumineux qui remplace avantageusement la viande dans les régimes végétariens", rappelle Alexandre Grzeczka, diététicien. Il a largement été cultivé avant de connaître un déclin tout au long du siècle dernier tandis que la consommation de viande croissait. Alors qu’on comptait une consommation de 10kg par habitant et par an en 1810, elle chute à 1,4kg en 1985 et remonte (2kg en 2002) depuis la vache folle et la grippe aviaire.

    Très bien pour le haricot, mais pour la viande, le confit de porc, le lard, le gras de porc, le confit d’oie? Ça va direct dans les hanches, non? "Non, répond Alexandre Grzeczka, tant que cela reste un “plat d’exception” dans le cadre de l’alimentation d’une personne bien portante au poids stabilisé." Comprendre qui ne veut pas maigrir.

    Quant à la traditionnelle blague qui veut que le haricot soit source de flatulences, ce n’est pas le cas pour le cassoulet dont les haricots sont cuits longuement dans la cassole, ce qui a pour effet de rendre les fibres qu’ils contiennent plus digestes. Il y a un truc pour aider à la digestion… et même deux. Je vous en indique un: mettre deux branches de sauge fraîche qui va aider à “faire passer“.

    Tout le monde -même les toqués de la toque- admet qu’il faut cuisiner avec la plante locale. Il y a quelques années maintenant, l’Institut national de la recherche agronomique, associé avec des cultivateurs régionaux, a remis au goût du jour les variétés du pays ariégeois qui avaient pratiquement disparues. Mais, à la Confrérie du Cassoulet de Castelnaudary, on admet que dans certaines conserves, on ne trouve pas toujours le haricot lingot de Mazère ou le haricot coco de Pamiers. "70.000 tonnes de cassoulet sont fabriquées et vendues chaque année en France dont 20.000 qui proviennent de Castelnaudary avec l’appellation Cassoulet de Castelnaudary. Et les 270 hectares consacrés à la culture du haricot dans la région n’y suffiraient pas", tente de justifier Jean-Louis Male.

    Alors on se rabat sur le haricot argentin, plus commun, moins savoureux, mais surtout beaucoup moins coûteux pour l’industrie. Quant à la célèbre conserve de William Saurin lancée en 1937, elle est fabriquée en Seine-et-Marne et n’a jamais vu le Sud-Ouest.

    Bon, finalement, quelque soit le haricot que vous choisirez, rassurez-vous, qu'il soit  argentin, vendéen ou ariégeois, tous les haricots ont les mêmes propriétés nutritionnelles. Bis-répétita, le vrai de vrai haricot à cassoulet, c'est le coco, point barre.

    Dans le prochain article: Histoire de la vraie cassole à cassoulet!

     

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  • En Ariège

    L'APAJH souhaite produire ses canards

    Pour faire face à la grippe aviaire qui a beaucoup affecté la transformation de canards gras de l'Association pour adultes et jeunes handicapés (APAJH), les travailleurs sociaux veulent lancer leur élevage.

    Sauver ses emplois, c'est le choix que l'Association pour adultes et jeunes handicapés (APAJH) de l'Ariège a fait en décidant de lancer un élevage de canards gras sur sa propriété, à Montégut-Plantaurel. Plus précisément à 300 mètres du vieux village, d'ici la fin de l'année car le projet ne nécessite pas de grandes installations.

    Les 55 salariés et les 65 travailleurs en situation de handicap ont leurs emplois menacés. Et pour cause, la grippe aviaire qui a nui à leur activité depuis 2016. "Entre les deux coups durs de 2016 et de 2017, l'APAJH a perdu 400 000 euros. À cause de la crise, il n'y a plus de producteur de canards gras en Ariège. Nos deux fournisseurs ne nous approvisionnent plus", déplore Jean-Louis Vigneau, président de l'APAJH de l'Ariège. "Nous sommes obligés de repenser notre propre organisation de production", précise-t-il. Il compte bien remédier à cela en élevant et en gavant pas moins de 7 500 canards par an. Soit une présence permanente de 2 100 volailles sur le site, du poussin au canard gavé. 7 500 autres canards issus de l'extérieur du département seront quant à eux seulement transformés à l'APAJH. La transformation annuelle atteindra ainsi 15 000 canards gras transformés.

    À proximité du vieux village, 200 m2 seront notamment consacrés au gavage par un système moderne. "La volaille sera alimentée progressivement juste après avoir passé 8 semaines réparties sur 8 parcours extérieurs de 3 000 m2 chacun", précise le président de l'APAJH.

    Si avec une production transformée annuelle limitée à 15 000 canards on est loin de la transformation de l'APAJH qui atteignait 25 000 canards gras il y a encore 3 ans, "L'équilibre financier pourrait être retrouvé sans baisse d'effectifs". "En tant que travailleur social, l'APAJH se refuse de réduire sa masse salariale", insiste J.-L. Vigneau. Pour remédier à la diminution de canards transformés, l'association renforce déjà son élevage de poulets, de pintades et de canetons. De quoi espérer une augmentation de l'activité de l'abattoir qui est sous-utilisé depuis la grippe aviaire. Côté formation, Jean-Louis Vigneau assure que "Les travailleurs handicapés ont déjà les compétences pour assurer un élevage et un gavage de qualité". Il vise même la reconnaissance Label Rouge.

    En marche pour la micro-méthanisation

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    L'Association pour adultes et jeunes handicapés (APAJH) prévoit de développer dans un second temps, la micro-méthanisation pour un coût de 250 000 euros. Tous les déchets de l'abattoir, de la conserverie, des espaces verts, des élevages de moutons, des volailles maigres, des canards… Iront dans le méthaniseur. Soit pas loin de 1 000 tonnes de déchets méthanisés par an. Le méthaniseur produira alors 800 tonnes de terreau par an qui seront fertilisants. Ce projet justifie l'emplacement des futures installations de gavage prévu à proximité des branchements électriques du vieux village. L'APAJH souhaite faire de son métaniseur une démonstration pour l'Ariège.

    Le chiffre : 250 mille  euros. C'est le coût des installations de l'élevage et de la salle de gavage. L'Association pour adultes et jeunes handicapés (APAJH) compte demander le soutien financier du Conseil régional.

    La Dépêche

     

    BONNE CHANCE!