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gastronomie - Page 8

  • Le pain, une longue histoire d’innovations techniques et sociales

    Je ne sais si vous l'avez vu faire, mais, chez moi, mon père qui tallait le gros pain de campagne de  2,5 kg, dessinait -toujours- une croix sur le pain (alors qu'il ne croyait pas en Dieu depuis qu'il avait survécu à Auswicth)… Sa maman, ma grand-mère espagnole le faisait aussi et également ma mère, l'autre partie de la famille (de l'Aude) et ses parents. Un jour, très étonnée, j'ai osé demander à mon père, j'avais 7  ans (il fut content que je demande): “pourquoi, il faut faire une croix avant de l'entamer?

    Il m'a répondu: “le pain est la nourriture du pauvre ouvrier; tant que l'on pourra en avoir, il n'y aura pas de famine… c'est en signe de grand respect et pour remercier mon père, mon grand-père, mon arrière-grand-père et tous ceux de la famille qui nous ont précédés; en souvenir de leur amour pour la vie et pour leurs enfants“…

    Je fais la croix moi aussi, en hommage à mes ancêtres. Je l'ai montré à ma fille, qui le fait devant. Il m'est impossible d'entamer un pain sans avoir fait la croix!

     

    Aliment emblématique de la culture française, empreint de dimensions identitaires et symboliques, le pain est aussi un miroir de l’évolution de nos modes de vie. De moins en moins consommé au petit déjeuner ou en accompagnement des plats, il l’est de plus en plus sous forme de sandwichs ou de hamburgers, notamment par les jeunes. Si d’un point de vue nutritif il reste le premier contributeur en glucides et fibres dans le régime alimentaire des adultes, sa consommation globale est très nettement en baisse depuis un siècle, puisqu’elle est passée de 900 grammes par jour en moyenne en 1900 à une centaine de grammes aujourd’hui.

    En même temps, les Français privilégient encore aujourd’hui les établissements artisanaux pour acheter leur pain, avec des produits jugés plus qualitatifs. Ces comportements sont notamment renforcés par la tendance sociétale vers une nourriture plus saine et consciente, ainsi que par la succession des crises sanitaires: les consommateurs se soucient de plus en plus des aliments qu’ils ingèrent et sont ainsi d’autant plus demandeurs de produits artisanaux, auxquels ils associent qualités gustatives et nutritionnelles.

    Historiquement, c’est au hasard qu’est le plus souvent attribué l’invention du pain par les Égyptiens: de la pâte sans levain (eau, lait et farine d’orge et de millet) aurait été oubliée, se serait "gâtée" mais aurait été cuite malgré tout. Ainsi aurait eu lieu la découverte du pain avec levain. Depuis, l’histoire du pain est intimement mêlée aux innovations techniques, tant dans le processus de fabrication que dans l’évolution des outils.

    Mais à celles-ci s’ajoutent un certain nombre d’innovations sociales, organisationnelles ou réglementaires, tout aussi fondamentales – par exemple le développement d’alternatives autour de filières territorialisées ou de chaînes locales. C’est cette intrication que nous avons pu mettre en évidence dans le cadre d’une recherche dédiée à l’innovation de ce produit du quotidien.

    Le pain fait partie de la nourriture de base de l’homme depuis que ce dernier a compris l’intérêt de la culture et de la sédentarisation. La domestication d’espèces végétales à intérêt alimentaire, dont font partie les céréales panifiables, marque une double rupture démographique importante: la densification et la sédentarisation. Le pain est le symbole de ces évolutions majeures, en particulier en France.

    Selon l’historien espagnol Benigno Cacérès, toute l’histoire de l’humanité est comme "rythmée par la production des céréales panifiables: des révoltes, des guerres, des conquêtes se sont déclenchées à cause du pain. Objet de pouvoir, il sera vite réglementé: son poids, son prix, ses ingrédients et bien sûr l’organisation de la profession de boulanger. Mais avant le boulanger, il y a le meunier et les paysans: c’est toute une architecture sociale qui repose sur la protection et la commercialisation du pain".

    Pour obtenir du pain, il faut trois composants dont l’action est complémentaire et indissociable: l’amidon qui fournit les sucres; le gluten qui assure la cohésion de l’ensemble; et enfin la levure qui produit la levée et l’allègement de la pâte. Cette association se fait à partir de trois ingrédients: la farine (issue de céréales panifiables – blé tendre (froment), épeautre ou seigle), l’eau, et en général, le sel, ajouté pour ses propriétés gustatives.

    DE LA CUEILLETTE A LA CULTURE

    Avant le pain, il y eut le blé. Des recherches récentes des restes d’un foyer en Jordanie montrent cependant que du pain avait en réalité déjà été produit il y a 14 000 ans, quatre millénaires avant le début de l’agriculture. Si l’exploitation des céréales n’est pas courante à cette époque, il semble que la préparation et la consommation de produits semblables au pain (aliments à base de racines par exemple) précédent d’au moins 4000 ans l’émergence de l’agriculture.

    Cependant, les repas à base de céréales comme le pain ne deviennent des aliments de base que lorsque, semble-t-il, s’établit l’agriculture fondée sur la culture des céréales, d’abord dans le "Croissant fertile", au Moyen-Orient, puis dans d’autres régions dont l’Europe. C’est au cours de cette période appelée "Révolution néolithique", il y a de cela 100000 à 5000 ans, que l’homme commence à gérer la production de son environnement et qu’il passe de prédateur/cueilleur à cultivateur.

    La première série d’innovations en lien avec le pain concerne donc d’abord ce passage de la cueillette vers la culture: l’innovation est autant sociétale – puisqu’il s’agit de passer d’un mode de vie itinérant en fonction des stocks de nourriture à un mode de vie sédentaire autour d’une culture – que technique (domestiquer des variétés, préparer le sol, semer, récolter, et conserver les grains).

    Cette première série se poursuit par une seconde série d’innovations technologiques déterminantes, qui conduit l’humanité à savoir extraire la farine et à la transformer en pain. Les techniques de transformation du blé permettent progressivement d’améliorer le produit. Les céréales sauvages, ancêtres du blé domestiqué (orge, millet et seigle d’abord, puis épeautre et blé) sont brisées, décortiquées, écrasées, moulues à la main, pierre par pierre, tamisées puis mélangées à de l’eau et cuites sur des braises ou des pierres chaudes.

    À ROME, L’ALIMENT DE BASE

    L’invention du pain au levain est attribuée aux Égyptiens, qui avaient découvert les effets "magiques" de la fermentation. Pour réaliser ce pain, ils prennent soin d’ajouter un morceau de pâte restant de la veille au mélange de grains moulus et d’eau. Ces "pâtes mères" sont d’ailleurs considérées comme des objets sacrés d’origine presque surnaturelle dans les maisons égyptiennes.

    Ces savoir-faire sont ensuite transmis aux Grecs, qui associent au pain des significations religieuses importantes. À l’époque, il existe plus de 70 variétés de pain et on utilise, pour faire lever la pâte, des levures issues du vin et conservées dans des amphores. Vers le début du Ve siècle av. J.-C., les Grecs inventent le moulin à trémie d’Olynthe, allégeant ainsi le travail des meuniers. Surtout, ils développent le métier de boulanger, qui bénéficie alors d’un grand prestige: chaque ville a un four public et l’espace est organisé autour de la cuisson de la pâte.

    À l’époque de l’Empire romain, l’empereur doit garantir l’accès au pain pour la population, qui est l’aliment de base d’une grande partie de celle-ci. Plusieurs innovations techniques et organisationnelles ont lieu durant cette période: les Romains reprennent le mode de fabrication grec à base de levure provenant du moût de vendange, et perfectionnent le pétrissage. Ils améliorent le système des moulins en 100 av. J.-C. en utilisant la force de l’eau: de grosses roues plongées dans le courant actionnent les meules et viennent remplacer les esclaves. Un collège de meuniers-boulangers ainsi que de grandes meuneries-boulangeries voient le jour dans la cité.

    Les plus riches mangent des pains de farine blanche, les pauvres un pain de farine et de son, les esclaves du pain d’orge. Le gradilis est un pain distribué aux gens pendant les jeux dans les amphithéâtres, pour honorer la promesse de distribuer le pain et le plaisir aux gens. Il arrive qu’il soit distribué gratuitement à la population pauvre de Rome pour éviter les émeutes.

    AU MOYEN ÂGE, UN SUJET ROYAL

    Au Moyen Âge, la place du pain prend encore plus d’importance dans l’alimentation. Vers 630, on trouve les premiers écrits concernant la réglementation de la vente et pesage du pain, qui est attribuée à Dagobert. Les boulangeries se situaient dans les cours royales, les villes fortifiées et les abbayes. Annonçant ce qui deviendra la filière, le boulanger ou "talmelier" s’occupe de l’ensemble des opérations, de l’approvisionnement, depuis l’achat des céréales, jusqu’à la vente à l’ouvroir (fenêtre-comptoir de la boutique).

    Au fur et à mesure que le pouvoir royal renforce son pouvoir, la qualité, le prix et le contrôle du pain, aliment de base de la population, sont soumis à de nombreuses règles édictées par l’État. En 1217, le boulanger doit obtenir une autorisation du roi pour exercer. Au XIIIe siècle, à Paris, Étienne Boileau rédige, à la demande de Saint-Louis, le livre des Métiers, qui indique que l’apprentissage du métier de "talmelier" dure cinq ans à partir de l’âge de quatorze ans; au moment de devenir patron, il doit être en mesure d’acheter un fonds de commerce et de payer régulièrement les taxes en usage. En 1260, la corporation des boulangers voit le jour à Paris, qui poursuit la réglementation.

    Le pain et les céréales nécessaires à son élaboration sont l’objet de très nombreuses innovations entraînées par sa place centrale dans l’alimentation et l’impact commercial de cette position: améliorer la production du pain et son goût, et accroître les rendements pour obtenir un excédent commercialisable. Les stocks et les produits transformés à partir de céréales (pain et bière) servent en effet également comme moyens de paiement.

    ACCELERATIONS TECHNIQUES

    Dès la Renaissance, le développement des sciences se traduit par à des avancées en matière de technologie meunière et boulangère. Apparus en France en 400 ap. J.-C., les moulins à eau se comptent par centaines de milliers au XIIIe siècle. Ces innovations vont affecter la production de la farine, jusqu’à leur remplacement à la fin du XIXe siècle par des minoteries industrielles.

    Le premier pétrin est inventé en 1751 et se perfectionne surtout au XIXe siècle, devenant mécanique en même temps que les machines à mouture se peaufinent. Parmentier ouvre la première école de boulangerie en 1780. Durant la Révolution française, le décret du 17 mars 1791 supprime les corporations et donne le droit aux boulangers d’exercer librement leur métier.

    L’invention du microscope au XVIIe siècle bénéficie aux premiers travaux scientifiques applicables à la levure, et la fermentation par la levure de bière se développe. La production de pain se diversifie et on ne consomme plus de pains de pois, de fèves ou de glands sauf en période de disette. C’est en 1860, que Louis Pasteur identifie la levure comme le micro-organisme responsable de la fermentation alcoolique, et très rapidement ensuite à partir de 1867, la fabrication industrielle de la levure se développe.

    L’invention du microscope au XVIIᵉ siècle bénéficie aux premiers travaux scientifiques applicables à la levure. Wikimedia, CC BY-SA

    Heudebert développe en 1903 en France un pain dont la recette sera utilisée durant la Première Guerre mondiale pour fabriquer les pains de longue conservation. La période d’après-guerre accélère l’utilisation de nouvelles techniques: le pétrin mécanique, puis le pétrin à deux vitesses, la panification directe à la levure, le façonnage mécanique, les premières diviseuses. Ces évolutions vont progressivement se traduire par une concentration de la production de farines autour de grands moulins même si la fabrication et la distribution de pain restent dominées par l’artisanat. Le système industriel est en place.

    FAIRE SON PAIN SOI-MEME

    Du point de vue du processus d’innovation, l’industrie agroalimentaire est paradoxale à plusieurs titres. Elle est considérée comme d’un faible niveau technologique, et les entreprises du secteur innovent pourtant au même titre que les entreprises des autres secteurs industriels. Si on lui demande de fournir une alimentation parfaitement sûre sur le plan sanitaire, variée et bon marché, les consommateurs réclament des produits qui soient le plus proche possible d’aliments naturels.

    Alors que quelques dizaines de groupes internationaux représentent la grande majorité des emplois et dominent le marché, le secteur se compose en France à 98 % de TPE et PME qui élaborent une très grande variété de produits et innovent en permanence. On y trouve ainsi à la fois des technologies de pointe et la préservation de gestes manuels fondamentaux.

    Alors que le pain conserve une place de premier choix dans l’alimentation des Français, faire son pain soi-même est une tendance en hausse, favorisée par les épisodes récents de confinement. Les hausses spectaculaires des ventes de farines (+135% du CA sur la période de confinement, par rapport à l’année précédente) ou de levure et sucre aromatisé (+148%) illustrent bien cela.

    Du fait de la succession des crises sanitaires, les consommateurs n’ont jamais été aussi inquiets vis-à-vis des aliments qu’ils ingèrent. Le consommateur est en quête de sens, facilement nostalgique d’une tradition perçue plus authentique et il plébiscite les critères éthiques comme les produits naturels, l’origine France ou régionale, l’écologie, le développement durable, la proximité. Il est prêt à payer plus cher pour des signes de rassurance sur la qualité, sur la provenance du produit et le lien social symboliquement associé au pain acheté directement au producteur ou en circuit court.

    Pour autant, certaines entreprises agroalimentaires cherchent quant à elles à capter de la valeur en innovant et en développant des produits pour des marchés de niche. Ainsi, pour des raisons de santé, des produits sont créés de manière à répondre aux besoins de populations spécifiques comme les seniors.

    Le pain, c’est toute histoire, et à l’heure post-Covid, de la quête de sens et du développement durable, il n’a donc pas fini d’évoluer!

    Auteurs; Sophie Reboud - Professeur, Chercheur en management des PME et innovation, Burgundy School of Business

    Corinne Tanguy; Professeure d'économie, AgroSup Dijon, Université Bourgogne Franche-Comté (UBFC)

    The Conversation- CC BY ND

  • Le parlé toulousain... celui des natifs de Toulouse - 1

    A

    A bisto de nas: au pifomètre. De l'occitan "a vista de nas", "à vue de nez"

    Abattis: expression: je vais te caresser les abattis! battre quelqu'un

    Adieu! ou Adiou! (se prononce: a di ou!): interj. "Salut !" De l'occitan "adiu", usitée aussi bien pour aborder quelqu'un que pour en prendre congé

    Antchoubi! ou antchouli!: exclamation, expression de surprise (comme boudu!)

    Arranquer: arracher

    Astiaou: emmerdeur

    Atal: permet d'indiquer une mesure approximative en l'accompagnant d'un geste de mains évoquant la dimension. De l'occitan atal, ainsi. "Il a pesqué un poisson, il était atal, té!" (Pesqué: péché)

    Atcher: regarder (déformation de l'occitan agachar, regarder) “atche le drolo“ (regarde ce gosse insupportable)

    Atchouler (s'), atchouffer (s'): tomber sur le cul. De l'occitan cuol (prononcer tchoul: cul)

    Avé: avec

     

    B

    Ba pla: va plan, "ça va bien" souvent on rajoute un bruit de lèvres, genre “hooo“ les “o“ diminuent et disparaissent sous les lèvres closes

    Peut être aussi posé sous la forme interrogative Bas pla? "tu vas bien?"

    Bader: de l'occitan badar – t'a pas fini de me bader!?

    1. regarder avec curiosité ou intérêt et fascination

    2. être dans les nuages, demeurer sans rien faire – arrête de bader, fais ton boulot!

    Baderne: niais, nigaud; veilles badernes “vieux co…."

    Baloche: fête populaire de village ou de quartier avec bal, qui revient tous les ans.

    Barjaque: un peu fou ou “complètement barjaque, té“!

    Barjot: fou – Barjotte: folle

    “Tous les fous ne sont pas à Baraqueville!" Baraqueville: hôpital des fous.

    Bartas: buissons qui bordent les fossés au bord de la route

    Bay: "va ", n'affecte pas le locuteur. "Bay, advienne que pourra" ou Vay – l'y“ se prononce “ï“

    Bé: é oh bé! -  éh bé, selon l'intonation, marque l'hésitation, l'étonnement, la réprobation.

    “Bé un (le “u“ se dit “ou“) cop“: expression parlé: bois un coup-

    Bèbe: faire la bèbe, bouder

    Bedel: un veau

    Bèï caga: pour renvoyer quelqu'un l'envoyer promener. De l'occitan "vèi cagar", "va chier"

    Bernard-pudént, bernat-pudént: punaise (la bestiole !)

    Bestiasse: abruti(e), fou

    Bestiou, bestioulet: nigaud

    Bicouse: mèche de cheveux rebelle

    Birouléger: virevolter – le “u“ se dit “ou“

    Bombasse: jeune fille, femme (utilisé lorsqu'on n'a pas les mots pour décrire une femme magnifique)

    Bon peu (un ~): une certaine quantité, assez importante. Traduction littérale de l'occitan "un bon pauc" - le u se dit ou

    Boudu!: exclamation et expression de surprise ou d'agacement. "Boudu que calou aujourd'hui" approximativement "bon Dieu qu'il fait chaud aujourd'hui" - souvent renforcé par le célèbre "boudu con" ! - De l'occitan "bou Diu" (le “u“ se dit “ou“) = "bon Dieu"

    Boudoufle: bébé joufflu

    Bouillave: boue; mais aussi: faire trop l'amour “ça bouillave sec“

    Bouffarel (l'ange): nom donné à une personne joufflue. "Regarde-le, on dirait l'ange Bouffarel!"

    Bouffe: baffe, gifle

    Bougne, bugne : bosse au front, grosseur, enflure. Coup, choc.

    Boulard : grosse bille à jouer

    Bouléguer: remuer, mélanger. De l'occitan bolegar (prononcer " boulega ")

    Bourmal (mettre un): mettre un coup de poing

    Bournich: maladroit : expr. petit et degourdich, gran estala bournich = petit et dégourdi, grand et maladroit

    Bourmélous, -ouse: morveux, au propre et au figuré

    Braguer: rajuster le pan de chemise dans le pantalon

    Brandouiller: branler, bouger

    Branque, Branquignol: fou

    Brave: un peu bête, idiot.

    Brêle: bon à rien, nul ou nulle

    Bringue (à toute): très vite, à toute allure. Syn; : à toute blinde.

    Bringaïre: fêtard

    Bringuer: faire la fête, (on dira aussi faire la bringue)

    Bufadou ou bouffadou: soufflet, bâton percé en longueur pour attiser le feu

    Buffe: sexe féminin

    La blague: quand est-ce qu'une femme ressemble le plus à un cow-boy?

    quand elle est sur son bidet et qu'elle a la buffe à l'eau!

    Buffer: souffler, souffle court; le vent d'autan souffle fort: buffo bén! buffo bio!

    Bugne: un coup

    Bugné: qui a reçu ou qui s'est donné un coup: "je me suis bugné"

     

    C

    Cabourd: brute, dingue, une personne qui agit de façon brutale et irréfléchie: cabourde

    Cagade: (vulg.) chiure; échec; rater quelque chose, action très maladroite… "Il a fait une cagade"

    Cagadou ou cagatou: wc

    Cagagne:

    1. diarrhée

    2. blues, cafard, manque de chance

    Cagaïre: emmerdeur ou emmerdeuse

    Cagasse, cagagne  (vulg.) diarrhée, chiasse

    Caganes (les), cabèches: Les toilettes

    Cagnard, cagnàs: grosse chaleur, canicule

    Cagne: flemme

    Caguette: bébé chieur, petit nom de bébé

    Caguer:

    1. chier

    2. s'en moquer: j'en ai rien à caguer!

    Canaillou, -ne: fripon, -ne

    Caner: crever "je suis cané"

    Cansalade, ventrêche: lard de la poitrine et du ventre du cochon. De l'occitan cansalada

    Caouèc, -èque: idiot, fou

    Cap d'ase: tête d'âne

    Cap de mul: tête de mule

    Cap de porc: tête de porc

    Capèl, capèu, capet, capelut: chapeau

    Carbonade: grillade de cochon. De l'occitan carbonada

    Care: honte, "j'ai pris la care devant tout le monde"

    Cascant: sale

    Casquer: recevoir des coups

    2.: payer cher!

    Castagne (châtaigne): bagarre

    Cepe: couillon, "dis pas n'importe quoi, grand cepe va "

    Chichourle (fan de): Exclamation. Grosse surprise : " Oh, fan de chichourle! "

    Chocolatine: pain au chocolat

    Churluper ou churluquer: faire du bruit en absorbant un liquide comme la soupe avec la cuillère; on ajoute parfois tchu devant: tchurluper

    Cligner, clugner: compter (à cache-cache)

    Clos: crâne: "je me suis fait mal au clos!" Prononcer "closs". Occitan clòsc, coquille, crâne.

    Cluques: les lunettes

    Coucougne: petit nom de bébé

    Coucougner, coucouner, coucounéjer: dorloter, cajoler

    Couffe, couffade, couffignolerie: erreur, gaffe

    Couffle: être couffle: avoir trop mangé

    Couillonnét ou "couillounous": petit couillon

    Couillonner: rouler, arnaquer

    Coustelous: morceaux de côtes de porc

    Cramer: brûler, peur être aussi employé lorsqu'une personne a perdu contre un adversaire: "il s'est fait cramer"

    Craque: mensonge, "raconter des craques" = "raconter des histoires"

    Croustade: gâteau de recettes diverses suivant les lieux, le plus souvent: tarte aux pommes

    Croustet: le quignon, l'extrémité de la baguette, morceau de pain comportant de la croûte, c'est aussi le petit bout de pain qui traîne après le repas. “malfiso! (attention): Tu sortiras pas de table tant que tu laisse des croustets!"

    Cufelle: épluchures, ce qu'on peut mettre dans une poubelle de table

    Cul de guêpe: quelqu'un de maigre

    Cuque: nom que l'on donne à toute sorte d'insectes indéterminés.

    2. Personne petite et fluette.

    Cuquet: larve de phrygane qui sert d'appât à la pêche. Diminutif du précédent

    Currou: croupion de volaille

    Cussou: 1. vrillette ou ver du bois

    2. au figuré: individu avare

     

    Voyelles

    i -  Le i se prononce comme en français : un nis (un nid).

    u - Le u se prononce aussi comme en français (et non "ou" comme en espagnol !) : la luna (la lune).

    a - Le a tonique garde la même prononciation qu’en français: un pastre (un berger).

     Il se prononce " o " en majorité, lorsqu’il est en fin de mot (ou suivi d’un s) : trenta cadièras (trente chaises).

    è Le è se prononce " ouvert ", tout comme en français : un castèl (un château).

    e En revanche, le e qui ne comporte pas d’accent se prononce " é " comme dans été : negre (noir).

    o - Le o se prononce "ou": un ostau (une maison).

    ò -  Avec un accent grave, il reste prononcé "o" : un estilò, un bòsc (un stylo, un bois).

    Groupes de voyelles

    Diphtongues Lorsque deux voyelles se suivent à l’écrit, on prononcera les deux à l’oral selon la prononciation indiquée plus haut: una glèisa, un peis, lo coide (une église, un poisson, le coude).

    Le u dans une diphtongue va se transformer en " ou " exceptionnellement: una taula, lo teulat (une table, le toit).

    Triphtongues Lorsqu’il y a trois voyelles qui se suivent, on prononce les trois successivement: nuèit (nuit), fiau (fil), ieu (je, moi).

    Consonnes particulières

    lh Le groupe de consonnes lh se prononce comme dans le français de " escalier " : una fuèlha (une feuille).

    nh Le groupe de consonnes nh est l’équivalent du " gn " en français : una castanha (une châtaigne).

    Selon les régions et les variantes, on trouvera différentes expressions et traductions d’une même idée.

    À vous de reconnaître ou de choisir celle qui vous convient ou que l’on dit chez vous.

  • Achetez votre foie gras d'avance..

    sinon, vous risquez d'en chercher longtemps!

    Ce bilan fait le point au 8 février 2022 sur les nouveaux foyers de grippe aviaire hautement pathogènes (GAHP) à virus A(H5) signalés dans les élevages de volailles depuis le bilan publié le 17 janvier 2022 (nouvelles 18678 et 18679). Il repose essentiellement sur les signalements faits à l'Organisation mondiale de la santé animale (OIE).

    Tous les foyers signalés à l’OIE depuis le 17 janvier 2022, à l'exception d'un épisode identifié à Taïwan impliquant un virus A(H5N2), sont liés à un virus de type A(H5N1). En Europe, 12 pays ont émis au moins un signalement concernant un foyer de GAHP à virus A(H5N1). Il s’agit de l’Allemagne, de la Bulgarie, de l’Espagne, de la France, de la Hongrie, de l’Italie, de la Moldavie, des Pays-Bas, de la Pologne, de la République Tchèque, du Royaume Uni et de la Russie. Au cours des dernières semaines, la France est le pays qui a fait le plus grand nombre de signalement (91 nouveaux foyers).

    En Afrique des foyers ont été signalés en Afrique du Sud, au Burkina Faso, en Côte d’Ivoire, au Niger, au Nigeria et au Togo, l’épizootie semblant particulièrement active au Nigeria avec 28 nouveaux foyers notifiés. L’Asie est également concernée avec quelques foyers signalés en Israël, en Corée du Sud, au Japon, au Népal et à Taïwan. Enfin, un foyer de GAHP à virus A(H5N1) a été signalé dans la région des Amériques pour la première fois, au Canada.

    FRANCE

    En France, l'épisode de GAHP à virus A(H5N1) identifié le 21 novembre 2021 (voir les nouvelles 18511 et 18593) se poursuit avec 91 nouveaux foyers signalés à l'OIE le 28 janvier 2022 (signalement OIE 47911) (À la date du 9 février 2022, la France compte 350 foyers d’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) en élevage, 30 cas en faune sauvage et 14 cas en basse-cours, les information détaillées concernant l'épizootie en cours étant accessible sur le site du Ministère de l'Agriculture et de l'Alimentation).

    EN NOUVELLE AQUITAINE,

        62 foyers ont été identifiés dans le département des Landes

            19 foyers (17 élevages de canards et 2 de poulets de chair) ont été identifiés dans l'arrondissement de Dax entre le 9 et le 22 janvier 2022 à Baigts (1 foyer), Bastennes (1 foyer), Bergouey (3 foyers), Caupenne (1 foyer), Doazit (1 foyer), Donazcq (2 foyers), Gamarde-les-Bains (1 foyer), Gaujacq (2 foyers), Gibret (1 foer), Maylis (2 foyers), Meilhan (1 foyer), Misson (1 foyer), Mugron (1 foyer), Saint-Geours-de Marenne (1 foyer). Ces foyers représentaient 52 136 volailles.

            43 foyers (29 élevages de canard, 7 de poulets de chair, 3 élevages pluri-espèces avec palmipède, 2 de poules pondeuses, un d'oies, un de pintades) ont été identifiés entre les 6 et 23 janvier 2022 dans l'arrondissement de Mont de Marsan, à Aire-sur-l'Adour (1 foyer), Bahus-Soubiran (2 foyers), Bats (1 foyer), Benquet (1 foyer), Bordere-et-Lamensans (1 foyer), Castandet (1 foyer), Castenau-Tursan (1 foyer), Cazeres-sur-l'Adour (2 foyers), Classun (3 foyers), Coudures (2 foyers), Duhort-Bachen (1 foyer), Eugénie-les-Bains (1 foyer), Eyres-Moncube (2 foyers), Hagetmau (1 foyer), Hontanx (2 foyers), Labastide-d'Armagnac (1 foyer), Larrivière-Saint-Savin (1 foyer), Maurrin (1 foyer), Miramont-Sensacq (1 foyer), Momuy (1 foyer), Montaut (2 foyers), Mongaillard (4 foyers), Montsue (2 foyers), Peyre (1 foyer), Philondenx (1 foyer), Renung (1 foyer), Saint-Cricq-Chalosse (1 foyer), Saint Gein (1 foyer), Saint-Loubouer (1 foyer), Sorbets (1 foyer), Vignau (1 foyer). Ces foyers représentent 264 168 volailles.

        19 ont été identifiés dans le département des PYRENEES-ATLANTIQUES entre 8 et le 23 janvier 2022

            9 foyers (8 élevages de canard et un de poules pondeuses) ont été identifiés dans l'arrondissement d'OLORON-SAINTE-MARIE à Bastanes (1 foyer), Bugnein (1 foyer), Castetnau-Camblong (4 foyers), Geus-d'Oloron (1 foyer), Montfort (1 foyer) et Orriule (1 foyer). Ces foyers représentent 67 710 volailles.

            8 foyers (6 élevages de canards, un de poules pondeuses, un de poulets de chair) ont été identifiés dans l'arrondissement de PAU à Arroses (1 foyer), Baliracq-Maumusson (1 foyer), Carrere (1 foyer), Garlin (3 foyers), Piets-Plasence-Moustrou (1 foyer) et Sevignacq (1 foyer). Ces foyers représentent 44 036 volailles.

    EN OCCITANIE, 10 foyers ont été identifiés entre e 9 et le 23 janvier 2022 :

        8 foyers ont été identifiés dans le département du Gers

            Un foyer a été identifié à Castillon-Debats, arrondissement d'Auch le 23 janvier dans un élevage de 4 800 canards

            4 foyers (élevages de canards, d'oies, de poules pondeuses et de pintades) ont été identifiés dans l'arrondissement de Condom à Houga (2 foyers), Magnan (1 foyer) et Terraube (1 foyer). Ces foyers représentent 14 300 volailles.

            3 foyers (élevages de canards) ont été identifiés dans l'arrondissement de Mirande à Fusteraouau, Lelin-Lapujolle et Tarsac. Ces foyers représentent 6 850 volailles.

        2 foyers ont été identifiés le 17 janvier dans des élevages de canards du département des Hautes-Pyrénées dans l'arrondissement de Tarbes à Madiran et à Siarrouy. Ces foyers représentent 4 000 volailles.

    Le diagnostic a été confirmé par RT PCR par l'Anses - Laboratoire de Ploufragan-Plouzané-Niort - site de Ploufragan Laboratoire national.

    Source: wahis.oie.int

     

    LA MALADIE

    Le virus de la grippe aviaire hautement pathogène A(H5N1) ou d’autres sous-types de virus grippaux non humains (par exemple H7, H9).

    Récemment : émergence du virus A(H7N9).

    TRANSMISSION

    L’infection humaine à virus de la grippe aviaire hautement pathogène A(H5N1) résulte de la transmission du virus de l’oiseau à l’homme, éventuellement de l’environnement à l’homme et très rarement de la transmission limitée et éphémère du virus d’homme à homme. Les contacts directs avec des volailles infectées ou des surfaces et des objets contaminés par leurs déjections est le principal mode de transmission à l’homme. Le risque est maximum lors de l’abattage et du plumage des volailles, de la découpe de la viande et de sa préparation en vue de sa consommation. Rien ne prouve que la viande de volaille ou les produits avicoles cuits correctement peuvent être une source d’infection.

    NATURE DE LA MALADIE

    Les symptômes initiaux sont généralement de la fièvre et un syndrome grippal (mauvais état général, myalgies, toux, maux de gorge). Une diarrhée et d’autres symptômes gastro-intestinaux peuvent également survenir. La maladie évolue en quelques jours et presque tous les malades développent une pneumonie clinique avec infiltrations diffuses à la radiographie thoracique. La production d’expectorations est variable et elles sont parfois teintées de sang. On observe une défaillance multiviscérale, un syndrome septique et parfois une encéphalopathie. La létalité* est élevée (environ 60%) chez les sujets hospitalisés atteints d’infection à H5N1 confirmée, le décès résultant le plus souvent d’une insuffisance respiratoire due à une pneumonie évolutive et à un syndrome de détresse respiratoire aiguë.

    En France, la vaccination anti-A(H5N1) est recommandée essentiellement chez les sujets exposés de part leur profession (Avis du Haut Conseil de la santé publique du 05/09/2008). Il existe des vaccins humains contre la grippe aviaire A(H5N1) autorisés au niveau européen.

    Il faut rappeler que le vaccin contre la grippe saisonnière n’a pas d’efficacité pour prévenir la grippe aviaire à virus H5N1.

    *La létalité: le risque de décès soit plus du double de la grippe dite espagnole!

  • Canard à l'orange

    Une vieille recette française; au fait, il y a longtemps que je n'en ai cuisiné!

    Pour 5-6, à mariner la veille

    2 h 20 en cocotte minute; trois heures 20 en cocotte normale

    Un fond d'Armagnac ou de cognac (facultatif)

    Un beau canard évidé et brûlé (pour les restants de plumes)

    2 kg d'oranges - poivre, sel - 1/2 l de vin blanc

    180 g de cansalade en lardons; 1 litre de bouillon maison

    1 ou 2 gros oignons- 2 cuillères à soupe de graisse de canard

    200 g de champignons de paris et trois carottes.

    5 branchettes de thym frais ou 2 branches thym sec

    La veille, déoupez le canard en morceaux après l'avoir brûlé sur la gazinière

    Pressez le jus des oranges et arrosez les morceaux mis dans un grand saladier

    Le lendemain, sortez les morceaux de la marinade (conservez-là) et essuyez les morceaux avant de les faire revenir dans votre cocotte à cuire jusqu'à ce qu'ils soient bien dorés dans la graisse de canard. Arrosez d'alcool et mettre le feu pour flamber.

    Égouttez bien et réservez dans un plat creux en verre

    Faites revenir les oignons à bien brun et la cansalade. Remettre dans votre cocotte les morceaux de canard, ajoutez le bouillon maison, le vin blanc, le poivre, les champignons de Paris, les carottes coupées en rondelles, les branchettes de thym et mettre à cuire à feu moyen durant trois heures ou 2 h en cocotte minute.

    Passez le jus des oranges et rajoutez au liquide de cuisson, salez, goûtez. Remettre à cuire le plus longtemps possible

    Mettre le liquide dans une saucière pour parsemer dans l'assiette sur du riz, des pommes de terre, etc. servis avec un morceau de canard, servir très chaud.