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gastronomie - Page 73

  • Des savoirs pour le réveillon

    Champagne - Principes actifs

    Ethanol, antioxydants (flavonoïdes, acides phénols).

    Les effets

    La consommation de Champagne stimule une dizaine de neurotransmetteurs (sérotonine, dopamine, noradrénaline…) à l’origine d’une sensation de bien-être, d’euphorie. Sans oublier les endorphines, qui éteignent nos inhibitions.

    Le champagne stimule la sécrétion d’acide gastrique. Et le champagne aurait des effets bénéfiques sur la santé cardiovasculaire, proches de ceux du vin.

    Quand faut-il éviter ?

    N’y revenez pas si vous ne buvez jamais d’alcool et que vous tenez à votre sommeil de bébé et bien sûr si vous devez prendre la route.

    Caviar - Principes actifs

    Acides gras oméga-3, un peu de vitamine D

    Les effets

    Ne pas attendre de miracles du peu de vitamine D et d'oméga-3 qu'il renferme.

    Quand faut-il éviter ?

    Le caviar apporte 500 mg de cholestérol pour 100 g mais ce n'est pas une raison pour ne pas en manger, même si votre cholestérol est un peu élevé : le cholestérol alimentaire n'a guère d'influence sur le cholestérol plasmatique, et de toute façon, la variation du taux de cholestérol ne semble pas liée à la santé cardiovasculaire. En fait, le principal obstacle, c'est... le coût.

    Foie gras - Principes actifs

    Vitamines A et B9, acides gras monoinsaturés

    Les effets

    Le foie gras renferme les mêmes acides gras que ceux de l’huile d’olive, plus une mégadose de vitamine B9 naturelle, une vitamine bonne pour les artères, le moral et qui nous protégerait de certains cancers lorsqu'elle est consommée via l'alimentation.

    Quand faut-il éviter ?

    Il y a bien sûr les calories: près de 600 kcal pour 100 g, voilà de quoi dynamiter les meilleurs régimes!

    Saumon (frais) - Principes actifs

    EPA et DHA (acides gras oméga-3), vitamine D

    Les effets

    Ce sont ceux des acides gras oméga-3 à longues chaînes, principalement sur l'inflammation et la fluidité du sang. Les bénéfices cardiovasculaires et sur le cerveau sont controversés.

    Quand faut-il éviter ?

    On peut laisser passer si on a mangé du poisson plusieurs fois dans la même semaine, pour limiter les apports en métaux lourds et autres PCB. Lorsque le saumon est fumé il apporte des amines aromatiques hétérocycliques et des hydrocarbures polycycliques pas vraiment désirables. Une antidote à ces composés: les terpènes des aromates

    Dinde aux marrons - Principes actifs

    Dinde: antioxydants (N-acétylcystéine)

    Marrons: antihypertenseur (potassium), anticholestérol (phytostérols)

    Les effets

    La N-acétylcystéine aide à recharger les cellules en glutathion, le principal détoxifiant cellulaire (et rempart contre la gueule de bois).

    Quand faut-il éviter ?

    La dinde sans les marrons si on suit un régime, et les marrons sans la dinde si on est végétarien.

    Huîtres, fruits de mer, crustacés - Principes actifs

    Huîtres, fruits de mer : Antioxydants (zinc, cystéine, taurine, sélénium), acides gras Oméga 3

    Crustacés : acides gras Oméga-3, N-acétylglucosamine

    Les effets

    Les huîtres fournissent un cocktail antioxydant. Il n’y manque que la vitamine C ; heureusement, le citron est tout près.

    Quand faut-il éviter ?

    Les enfants, s’ils ont un terrain allergique, éviteront les crustacés, responsables de 5% des allergies alimentaires.

    Chocolat - Principes actifs

    Anti-stress (magnésium, sucre, graisses), stimulants (caféine, théobromine, théophylline), antioxydants (flavonoïdes)

    Les effets

    Le magnésium et le sucre du chocolat sont des calmants naturels, ses flavonoïdes font baisser la tension artérielle et fluidifient le sang.

    Quand faut-il éviter ?

    Avec 520 calories (kcal) pour 100 g, la deuxième tournée de chocolat n’est pas une bonne idée si vous abordez les fêtes avec des kilos en trop. Prudence aussi si vous êtes sujet(te) aux migraines, et que vous avez forcé sur le vin et les fromages. Riche comme eux en tyramine, le chocolat peut tout déclencher.

    Enfin, le chocolat est un puissant déclencheur de la sécrétion d'insuline en dépit d'un index glycémique modéré ou bas. La modération est donc de mise si votre sucre sanguin est un peu élevé, si vous êtes diabétique, si vous avez une obésité abdominale, si vous avez une résistance à l'insuline.

    Café - Principes actifs

    Caféine

    Les effets

    Si vous avez pour mission de reconduire à l’aube les convives chez eux, le café augmente fortement la vigilance parce que la caféine franchit la barrière hémo-méningée et active les récepteurs à l’adénosine. Il est intéressant alors de prendre un café à 3 h 00, 5 h 00 ou 7 h 00 du matin (le moment où la vigilance est la plus basse, facteur de nombreux accidents, même quand on n'a pas bu d'alcool).

    Quand faut-il éviter ?

    Deux à trois tasses de café par jour font l’effet d’un événement stressant: dans l’heure ou les deux heures, les hormones du stress (adrénaline, noradrénaline et cortisol) montent, la fatigue diminue et la pression artérielle s’élève et reste élevée plusieurs heures.

    Le prix à payer

    Si vous consommez          Vous devrez, pour l’éliminer courir

    1 verre de vin                       4 minutes

    1 verre de champagne          6 minutes

    1 gin                                   2 minutes

    1 vodka                               3,5 minutes

    1 whisky                             3,5 minutes

    1 bière 33 cl                        7,5 minutes

    1 Coca 33 cl                        7,5 minutes

    1 jus d’orange                      4,5 minutes

    10 chips                              5,5 minutes

    1 part de crackers                 7 minutes

    1 part de foie gras                 8 minutes

    1 part de caviar                     1,5 minutes

    1 part de crevettes               4,5 minutes

    12 huitres                               6 minutes

    2 tranches de dinde               9 minutes

    1 part de fromage                  5 minutes

    1 part de bûche                    18 minutes

     

     

  • Des Français à table: patrimoine de l'Unesco - 2

    Parfois, on parle politique. Oui, je sais, sujet à ne jamais aborder. Sauf que nous sommes tous des anciens commerçants ou chef d'entreprise artisanale, donc, nous sommes parfaitement au diapason et il n'y a pas une seule once d'accrochage entre nous. Pour cette fois, l'adage est exact: qui s'assemble, se ressemble.

    JP dit: on devrait faire un trou normand!

    Pas trop d'amateur… pour pousser un peu, il sort une bouteille d'eau de vie de prune de derrière les fagots comme on dit. C'est une fabrication maison… on parle des bouilleurs de cru… il n'en reste pas beaucoup en France… il s'agit d'une charge transmissible de génération en génération… mais, il y a une complication administrative qui fait que beaucoup de descendants ont été spoliés de leur droit ancestral. Toujours de foutues lois, toujours de foutus fonctionnaires!

    On tchatche un peu de ci-delà, on papote quoi!

    C'est minuit, l'heure religieuse. Maryse et son fils le sont. Elle nous parle de sa crèche… un belle crèche qu'elle installe chaque année depuis fort longtemps: des maisonnettes éclairées, un moulin avec les ailes qui tournent (et hop, elle nous le prouve); elle montre une montagne qu'elle a réalisé elle-même avec de la mousse de… je ne sais pas quoi, je n'ai pas entendu… mais, pas grave, je n'en fabriquerais pas une… il y a très longtemps que le barbu éternel et tous ses affidés me laissent froide.

    Il y a des tas de petits bonshommes, ce ne sont pas des santons mais de petits objets trouvés de ci-de là et offert par les uns et les autres: je lui ai offert un groupe de joueurs de jazz, noir. Entre autres: toujours elle a dit merci… Mais, désormais, il ne faut plus en porter, elle ne sait plus où les mettre et sa table de présentation encombre déjà assez le coin de la cheminée.

    Ce qui ne m'empêche pas de me mettre en colère devant tous les crétins qui font des procès pour supprimer les crèches ou les sapins ici ou là. La tradition séculaire française, c'est la tradition; les mêmes qui font suer les catholiques sont les mêmes qui s'empiffrent de foie gras aux fêtes et qui, donc, ne crachent pas sur la tradition et qui signeront une pétition lorsqu'il faudra défendre notre trésor national: tout un tas de pauvres chafouins veulent nous faire abandonner le gavage des canards!

    Si les abrutis s'occupaient de leurs affaires, on aurait la paix et la tranquillité. Mais, voilà, toute une fange de la population du monde se torture la cervelle (vide) pour emmer… l'autre partie de la population. Alors que nous sommes si peu de choses ici-bas: perdre autant d'énergie pour être aussi stupide, moi, ça m'épate chaque jour…. et, on en trouve de plus en plus, des crétins pisse-froids, s'enveloppant d'une cape d'austérité drastique sur des sujets de plus en plus nouveaux et divers qui nous laissent de plus en plus babas!

    On ne savait pas, pauvre de nous que nous étions de si mauvais êtres humains, des gros bouffis, des gros plein de viandes qui démolit la couche d'ozone, des gros pleins de foie gras de canards ou d'oies, des gros qui s'avachissent sur les gradins des arènes, des gros qui s'étalent devant la cheminée à bois, des gros qui achètent des fraises à Noël, des gros qui veulent des cloches qui sonnent, des gros qui veulent des notes à l'école, des gros qui respectent leurs enfants, des gros qui respectent la famille papa-maman, des gros qui en ont marre de se taper 35 heures et plus tandis que d'autres gagnent plus avec des tas d'avantagezaquits en travaillant 30 heures et qui prendront la retraite à 50 ans, des gros qui regardent baba des profiteurs qui cirent leur pompe à l'élysée et des présidents qui nous ridiculisent dans le monde entier... on est des gros bouffis, on est des gros sans-dents, quoi!!!

    Et pendant ce temps-là, plus d'un milliard d'êtres humains n'a pas de l'eau propre, n'a pas de quoi se nourrir, n'a pas de quoi se soigner…. le plus urgent, de nos jours, c'est de mettre au tribunal quelqu'un qui dit “Joyeux Noël“ parce que c'est un raciste, un frontiste, un moins que rien qui dégage des relents nauséabonds… on croît rêver!

    Mais, revenons à nos huitres… pardon, à un nouveau plat qui fait son entrée devant nous. Pendant l'apéritif, Maryse bougonnait: ha, excusez-moi, j'ai voulu faire une recette mais j'ai raté la sauce: allez Maryse, on est venu pour se voir, s'embrasser, se toucher pour être sûr que nous sommes de très bon amis vivants et contents, on est là pour rire, on n'est pas là pour t'embêter ni te faire des remontrances… bref, consensus total des invités.

    JP n'arrange pas les choses… la sauce est ratée… mmmmnnnn… Renée, bonne fille: tu aurais dû rajouter un peu de farine… je renchéri: ou de maïzena… Maryse acquiesce: je l'ai fait mais, c'est pas ça… c'est resté liquide, c'est raté! Je rajoute: on peu aussi mettre de la mie de pain! (un truc de mon site d'astuces www.tradi-cuisine.com).

    Présentation: un bol -coins carrés- en verre transparent avec une crêpe maison bien disposée sur les côtés en forme de corolle et à l'intérieur des pétoncles et noix St Jacques en sauce crémeuse, donc. Maryse attend notre verdict sans le paraître. Déjà ma fille dis: je n'en veux pas…. j'ai plus faim. Ouye! Ça commence mal.

    Je poivre abondamment, c'est mon dada… je rajoute souvent du poivre. Je prends du bout de la fourchette et je mets en bouche un pétoncle: ma foi, c'est très bon…. et les autres le disent aussi; je déguste toute la terrine rapidement. Maryse est à peine contente… je m'empresse de prendre la terrine de ma fille, posée devant moi et hop, je lui fais sa fête. Du coup, Maryse est soulagée et contente. J'ai l'estomac déjà bien plein.

    “On a le temps!“ Maryse fume, son fils aussi, ma fille aussi. Voila au moins 10 ans qu'elle promet, chaque fin d'année d'arrêter.

    Ma fille me dit en revenant à table: “ha, j'ai vu quelque chose que tu va aimer…. des champignons?... non! mince alors que je dis, je viens ici uniquement pour les cèpes (mes amis sont des cueilleurs invétérés et ils en trouvent toujours à foison).

    Ginette écoute, mi-amusée: ma fille est assise entre nous deux… elle semble intéressée de savoir si je vais deviner… ma fille s'écarte en arrière de la chaise pour qu'on se voit…. j'aperçois sa mimique rieuse… d'un coup je dis “des marrons!"… ma fille hoche la tête… “Impossible de t'avoir, comme dab', tu trouve toujours du 1er ou 2e coup“! qu'elle dit… Ginette rigole… c'est le métier qui veut ça!

    Mais non... Maryse connait bien ses amis!

    A eux deux, les hôtes du réveillon ont vite fait d'enlever les terrines et d'apporter le plat de résistance: un gros lièvre en sauce brune. Oui, un lièvre sauvage.... ne cherchez pas, il n'y a pas de plomb!

    Il est tellement cuit que la chair se détache des os et donc, il est inutile de mettre ses doigts pour grignoter autour des os... mais, bien sûr, cela ne se fait pas chez les autres.

    Ils ont porté en même temps, un saladier plein de pommes de terre rissolées, de marrons et des airelles. JP, le chef, sert le lièvre avec une grande cuillère et met de la sauce dans toutes les assiettes et chacun prend les légumes qu'il souhaite. Je prends un peu des trois. JP et Maryse, qui me font face à table, sont bien contents car ils voient tout…. et voir leurs convives se servir avec plaisir leur fait un bien immense. Ce sont des gens formidables: Maryse était gradé à la Croix Rouge: une vieille habitude d'aider les autres...

    Bien sûr, JP me présente une bonne bouteille de Bourgogne et, une fois de plus, je dois finir mon vin blanc.

    Je ne me ressers pas de lièvre et quand Maryse annonce le fromage, là, je cale… d'ailleurs, je ne suis pas la seule. Je suis sûre qu'ils ont prévu du roquefort, car c'est mon fromage préféré et du chèvre, car c'est le fromage préféré de ma fille… c'est ça, les amis; ils connaissent vos goûts et vous chouchoutent toujours. J'ai beau toujours leur faire plaisir en avalant tous leurs plats, au bout d'un moment.... pffit!!

    Voici enfin le dessert, servi avec du champagne gersois. Ha bon? Il faut dire vin mousseux… Ne compliquez pas, restez simple. Un mousseux réalisé avec la méthode champenoise… c'est un peu long à dire, non?

    La bûche glacé a le cœur rose et est entourée de macarons roses. Elle est crémeuse et soyeuse et fraîche à volonté. En d'autres moments, j'aurais avalé une portion triple… mais, là, après tout les bonnes choses avalées. Il y a une boîte de mignardises chocolatées qui se promène sur la table, il faut également y plonger la main afin d'en ramener deux au minimum; on sent le poids du regard de Maryse qui cherche toujours à se rassurer sur ses capacités d'hôtesse.

    Un bon café bien chaud me vient à la place de l'assiette à dessert. A peine achevé, je me dois de tendre la tasse à JP pour avoir une lichette d'Armagnac des familles. Il a eu la main lourde… mais, comme je parle avec Maryse, avec les grands gestes des gens de Toulouse, pfft, j'ai renversé la tasse. Regard un peu furibond de JP qui déteste le gaspillage: je lui montre qu'il m'en reste bien assez au fond de la tasse…. Maryse pose un sucre dans la tasse de son mari… et l'avale: coin-coin! Pour changer la conversation. Pardon JP, j'ai gaspillé ton précieux Armagnac!!

    Ginette et René, les deux plus âgés d'entre nous nous quittent vers 1 heure 30. Embrassades générales et Ginette s'en va tenant précieusement la boîte de chocolat offerte pas Maryse et mes deux petits cadeaux: il s'agit de boites de 6 petites bougies, dont une représente des sapins de Noël argentés et l'autre représente des champignons argentés. Chaque année qui passe, j'ai peur de ne pas les revoir l'an suivant… nous nous sommes habitués à leur présence chaleureuse… ce sont des voisins du lotissement où demeure nos amis… leur famille habitent très loin… leurs enfants sont oublieux des fêtes!

    Une bonne demi-heure après, nous repartons en compagnie de Renée qui nous ramène. Ses bougies figurent des Pères Noël et, bien sûr, elle s'en va également avec une boîte de chocolats offerte par Maryse.

    Maryse a eu de notre part des bougies nounours et des bougies père noël plus un ballotin de chocolat artisanal, trouvé par ma fille. J'ai également emmenés deux grands bonshommes de neige contenant à l'intérieur des leds qui donnent une belle lumière changeante. (Cela a tellement plus à Ginette que je lui ai dit: allez, prenez-les, j'en commanderai d'autres pour Maryse! – je dois dire qu'elle ne s'est pas fait prier une seconde!).

    Et un centre de table d'orchidées mauve que j'ai choisies spécialement, je connais ses goûts… Elle a rit en les voyants car, d'autres membres de sa famille ou des amis lui offrent des cadeaux de couleurs mauves ou violettes.

     Comme on dit, les petits cadeaux entretiennent l'amitié.

    Demain, vous trouverez une recette totalement inventée par moi pour un cassoulet sans cochon (pour ceux que la religion oblige).

     

  • Des Français à table: patrimoine de l'Unesco

    Comme j'ai déjà indiqué dans une note précédente, réveillonner chez J.P. (le gersois) et Maryse (bourguignonne) c'est tout une ode à nos terroirs français; ce sont “des p'tits gars bien de chez nous!" comme disait un commentateur de télé noir et blanc que personne, à par les octogénaires propriétaires de télé, dans les années 50, ne connaissent.

    Pour l'apéritif, Jean-Pierre se ferait couper ses deux mains s'il ne pouvait pas servir son floc de Gascogne… avec une tranche épaisse d'orange.

    Pour l'accompagner, surtout, servez-vous bien, et ne faîtes pas la fine bouche: olives en escabèche, filets d'anchois plats et filets d'anchois farci d'une demi-olive, frites soufflées nature et une autre forme de pétales, soufflées également au paprika, cacahuètes salées, pistaches salées, petits fromages en cubes: ma fille, qui a de bons yeux, parvenait à lire les questions à l'intérieur du papier alu…. ce qui faisait râler J.P. qui disait sans arrêt: mais pourquoi est-ce écrit si petit?

    Maryse, un peu gênée, nous montre un joli petit hérisson qu'elle a eu l'idée de proposer:dans une grosse golden, des piques faites d'une boule d'un rouge éclatant. On dirait des micro-pommes d'amour; il s'agit de mini-tomates hyper rouges, coulées dans du caramel et piquées, donc, sur une pomme jaune. Jaune et rouge: quel drapeau?

    JP bougonne: ça colle, on s'en met partout... Maryse regimbe... la tablée ne fait pas fête... mais moi, je trouve cela très bon: excellente idée, dis-je à Maryse; cela claque dans la bouche dans un éclat de fraicheur, sucré-salé assuré.... toute contente, ma meilleure amie me dit: tu sais, on nous a servi cela dans un restaurant et je me suis dis que c'était facile à faire... moi, je l'ai trouvé très bon dit elle avec un regard revanchard vers son JP!

    Et bien oui, Maryse, bonne idée de mise en bouche que je vous invite à rajouter à votre panoplie d'en-cas apéritif! trop facile à faire!

    Nous étions 8 adultes de 43 à 92 ans: nos amis, à Noël, invitent pratiquement toujours les mêmes personnes amies qu'ils connaissent; nous nous retrouvons depuis environ 8 ans, tous avec plaisir le soir du réveillon de Noël et quelques fois au réveillon du 31; parfois, il y a, en plus une de ses filles et sa famille; l'autre fille est au Canada et va la faire grand-mère dans 6 mois. Son aîné, hélas, est handicapé suite à une grave maladie arrivée à ses 14 ans. Il est, bien sûr, présent avec nous: c'est lui, le plus jeune de la bande… après lui, arrive ma fille. Puis moi: et oui, la plus jeune des seniors de la bande!

    Cette année, ma fille à voulu distribuer les cadeaux pendant l'apéritif; nous en avons apporté pour tout le monde… mais, en récompense nous n'avons eu que les poutous toulousains… ce qui est déjà un gros cadeau, croyez-moi.

    Nous avions à peine écouté les remerciements que Maryse s'emparait du papier emballage pour aller le cacher dans la cuisine, tandis que J.P. installait déjà le vin blanc du foie gras….

    Un foie gras exceptionnel, servi avec des toasts pain de mie bien chaud et dorés. J'ai réussi à tirer les vers du nez à Maryse; ce n'était pas l'habituel foie gras du village gersois de Jean-Pierre, mais celui-ci n'était nullement de basse qualité: de toute manière, comme ils sont particulièrement sourcilleux avec le foie gras, ils ne pouvaient nous présenter que le meilleur du coin: le boucher est dans le village de Bruguière… si vous passez par le coin, n'hésitez pas!

    Le foie gras, chez nos amis, ce n'est pas une rondelle rikiki et mince comme du papier à cigarette que vendent fort cher les toqués de la toque toulousaine: ce sont des rondelles épaisses, très épaisses et d'un diamètre pratiquement aussi gros qu'une soucoupe à café.

    Pas de la soucoupe à tasse express, l'autre!

    Tout les présents se servent avec grand-plaisir: ici, le foie gras de canard est une telle institution que les Toulousains, croyez-moi, si vous les invitez, ils savent d'avance qu'il y aura du foie gras ou du confit de canard au minimum! Il faut véritablement un pisse-froid pour ne vous proposer que des salades et du poisson! Nous, les vieux toulousains, on sait  pas faire, on n'est pas des chichiteux: ce serait trop la honte! (excusez de cette expression qui est à la mode chez les merdaillons… les gosses, quoi!).

    Alors, je vous en prie: invitez les Toulousains avec les produits du Sud-Ouest ou alors, donnez-leur vos tickets de restaurant et ils sauront quoi en faire!

    Quand tout le monde s'est servi, il y en a encore! les gourmands se partagent le reste, en se regardant et en rigolant d'être pareils. Et hop, le blanc revient pour la 2e fois dans le verre. Et, tchatche que tu tchatche, tout le monde a quelque choses à dire…. et, il reste encore 2 tranches… pfffit! une fois encore, ma fille et moi, on se dévoue!

    Ma fille, hélas me fait la honte: comme elle ne boit jamais d'alcool, elle est toujours scotchée au château-lapompe… mais, là, comme c'est Noël, je suis obligée de rien dire pour ne pas fâcher mes amis: elle fait tout le repas au coca-cola! Horreur! de temps en temps, elle se tourne vers moi et me nargue avec son verre de coca sur le foie gras… puis, sur les huîtres. Puis, sur le reste… rrrahhhh!

    Les huitres double 00 arrivent portées par une Maryse attentive, 8 assiettes en étagères plein les bras…. alors que j'ai encore du blanc liquoreux dans le verre. Devant l'assiette à huitre, je n'ai pas le droit de rester avec ce fond de blanc; J.P. veille au grain: il tient sa bouteille de blanc du Gers, son village de naissance, Le Puy.

    Inutile de ne pas le finir, il tend la bouteille avec de gros yeux et me fait comprendre que je fais attendre les autres: que je veuille ou pas, je finis l'autre vin blanc, un bourguignon qu'il va chercher en cave, en été avec Maryse, ce qui donne l'occasion à cette dernière de retrouver des centaines de tonton, tata, cousines, cousins et d'autres gens qui sont de lointains affiliés par le sang ou par mariage… Ils ont remontés l'arbre généalogique jusqu'à je ne sais combien d'années en arrière et hop, ils se réunissent en terre bourguignonne tous les étés. Il parait, d'après Maryse, que ce fut une des premières familles en France à faire cela. Bourguignons et Gersois: tu parle d'un héritage de bons vivants!

    Me voilà avec mon plateau d'huîtres (8 chacun, tout de même!): “mais, prend du vinaigre à l'échalote!

    non merci, je préfère quelques gouttes de jus de citron!"

    Et hop, dextérité de JP: un beau et bedonnant gros jaune jaillit devant moi…. je le roule, le coupe en deux, récupère quelques gouttes odorantes et bienfaisantes et ma fille étant chargée par sa voisine de prendre la 2e moitié lui dit: non, ne l'utilisez pas, maman n'a pris que quelques gouttes, il vous en reste sûrement: ce n'est pas parce que l'on fait bombance que l'on doit oublier le souci d'économie qui taraude l'esprit de toute bonne ménagère qui se respecte. J'ai très bien éduqué ma fille.

    Le citron disparaît en bout de table et je déguste mes huitres comme j'aime tout en écoutant Maryse raconter son enfance à Casablanca où elle est née: son papa était haut gradé de gendarmerie et la famille allait où le vent soufflant du QG le poussait. Donc, naissance, au hasard, Balthazar.

    A chaque instant, on entend la voix de l'un ou l'autre de mes amis: “on a le temps, pas la peine de se précipiter à manger“!

    Tchate trois secondes qu'ils sont déjà là, récupérant prestement les coquilles d'huitre et ramenant autre chose. Renée disait: tu sais ce que je fais des coquilles d'huitre? je les mets au pied des plantes du jardin. Ha, c'est pas bête dit Maryse, entassant les assiettes à huitres, vides, l'une sur l'autre! Je renchéri: j'aime les plantes du jardin, mais je préfèrerai utiliser les coquilles autrement: tout le monde se penche vers moi, intéressé.

    Tu laves les coquilles, tu les mets à sécher 1 heure à four doux à 140 max… tu les réduis en poudre fine, et tu avale: ça te fait de la poudre d'huitre bonne pour avoir du calcium et des tas d'autres sels minéraux. Renée renchéri: oui, je sais que ça existe! et je la regarde en frottant mes doigts de cette façon que tout le monde comprend: c'est cher… ça coute bonbon!

    A suivre.

    Non, pas de photos: nous nous en sommes aperçu une fois la table desservie pour le café: ben, dis-donc, dit JP, on n'a même pas pensé à faire des photos! Regrets, mais alors là, tout petits regrets.

    Nous étions tellement heureux d'être ensemble qu'il était inutile de conserver cela sur une photo: on a tout dans le cœur!

  • Météo 2015

    Comme 2014: Année de 13 lunes encore: temps très humide toute l'année 2015

    Janvier: pluvieux, très humide sur toute la France

    Février: mauvais temps général (voir ci-dessus); léger mieux bord Méditerranée (moins de pluie)

    Mars: même temps très humide partout, mieux sur bord Méditerranée et Ouest (Bretagne) + Nord de la France

    Avril: mauvais temps général, vent fort dans beaucoup de régions bord de mer

    Mai: pluvieux à très humide un peu partout sauf sur toutes les cotes, surtout atlantiques et méditerranéennes

     

  • Armagnac, nous voilà!

    Armagnac!

    Pourquoi choisir l'Armagnac?

    Premièrement, parce qu'il vient du pays des mousquetaires, vous savez, le sacré bretteur nommé D'Artagnan?

    Et puis, parce que “le bonheur est dans le pré“, on vous l'a assez baratiné.

    Et que mon meilleur ami vient du Gers: aussi, chaque année, lorsque lui et son épouse nous invitent pour Noël et Pâques et autres fêtes, c'est un vrai festival gastronomique du coin! Ha! croyez-moi, le repas français au patrimoine de l'Unesco: que oui, c'est exact…. quand nous sortons de table…. pas besoin d'aller chez Mac Machin; le vent d'autan, il peut râleur tout ce qu'il veut: il ne nous emportera jamais! L'apéritif préféré de mes amis: c'est le floc de Gascogne et pour finir le pantagruélique repas, un p'tit coup d'Armagnac pour réchauffer le foie avant de rentrer…. Savoir que JP est natif du village où est né l'Armagnac et le floc… moi, je ne me casse pas la tête: je le crois sans peine.

    Et pourquoi aussi aimer l'Armagnac? parce qu'à force d'aimer les produits gastronomiques français, mon jeune ami japonais Yoshi m'a répondu, à la question: tu préfères quelle région et qui t'a le mieux accueilli en France (moi, je me suis dis, c'est Toulouse, bien sûr!) et bé non, il m'a dit: le Gers. Ouche! ça m'a fait un peu mal…. mais, il m'a dit: il n'y a que toi qui m'a invité sous son toit dans toute la France.

    Youpie, je suis la plus aimable et gentille des Toulousaines d'abord, et Française ensuite!

    Heu, nous avons connu Yoshi dans le regretté restaurant La Régale tenu par le chef Norbert El Bèze qui faisait le meilleur cassoulet toulousain, après moi bien sûr!

    Yoshi est un jeune japonais de 31 ans maintenant qui a fait au moins 3 tours de France des régions gastronomiques…. même que, l'an passé, il a réussi à convaincre sa maman de visiter le marché de Noël de Strasbourg. En cette fin décembre, je lui prépare un colis de bons produits du sud-Ouest car il ne peut pas revenir par ici avant au moins un an…

    Comme il a vécu de très nombreuses années aux USA, cette année, le traitre! il a été passer plusieurs mois pour revoir ses amis aux USA.

    Coucou Yoshi! (je sais qu'il lit ce blog toulousain)!

    Donc, le petit topo économique ci-après ne vous fera pas de mal d'être déposé dans les archives de votre savoir.

    L’Armagnac est une Appellation  d’Origine Contrôlée (AOC) délimitée par trois zones de production. Le bas-Armagnac, le Haut-Armagnac, la Ténarèze.

    Les dénominations commerciales de l'Armagnac

    On trouve aussi sur le marché des Armagnacs portant des dénominations spéciales, comme le Trois Etoiles (***), le V.S.O.P., le Hors d'Age, le X.O... Par exemple, le "Hors d'Age" est un mariage d'eaux-de-vie dont la plus jeune a vieilli sous bois pendant plus de dix ans.

    Les millésimes de l'Armagnac

    Le Millésime (10 ans minimum), spécificité armagnacaise, correspond exclusivement à l'année de récolte mentionnée sur l'étiquette (1934, 1965, 1976,...).

    Vers une simplification.

    A partir de 2010, les producteurs et vendeurs d'Armagnac ont décidé de tendre à une simplification des catégories d'âges sur leurs étiquettes

    La production d'Armagnac représente 1 bouteille toutes les 3 secondes (compteur) soit 6,6 millions de bouteilles, dont la grande majorité est exportée dans le monde entier et notamment en Chine et en Angleterre.

    Depuis le 1er janvier: 2 403 800

    6.600.000 bouteilles d'Armagnac par an

    Les ventes de bouteilles d'Armagnac représentent 7 bouteilles par minutes.

    Avec 6,6 millions de bouteilles vendues, les ventes d'Armagnac avaient atteint un record en 2008

    L'Armagnac, déjà vendu dans plus de 100 pays s'est lancée à la conquête de la Chine qui est en passe devenue en 2012 le plus gros acheteur à l'étranger de cette eau-de-vie à la robe couleur or ambré produite dans le sud-ouest de la France. Le client "historique" reste la Grande-Bretagne, en 2008.

    Par ailleurs, une part de l'armagnac est utilisée dans des produits annexes (floc de Gascogne, pruneaux à l'armagnac...), mais celle-ci baisse au profit de la vente en bouteilles, plus intéressante en valeur ajoutée: cette dernière est en effet passée de 54% à 66% de 2008 à 2012.

    Les ventes d'Armagnac en Chine: 25.000

    En 2010,  il s'est vendu 25.000 bouteilles d'Armagnac en Chine. Un nombre qui pourrait atteindre 250.000 en 2011, soit à peu près autant qu'en Russie. Mais en chiffre d'affaires, la Chine est plus importante car  les Armagnac qu'importent les Chinois sont plus âgés et donc plus chers.

    Les exportations vers la Chine sont passées de 125 hectolitres d'alcool pur (hlAP) en 2010 à 935 hlAP en 2011 et le phénomène continue de s'amplifier en 2012. Hong Kong a également nettement accru ses importations d'armagnac entre 2010 et 2011: de 292 à 505 hlAP.

    Distillé depuis plus de 700 ans, l'Armagnac vend quelque 3,5 millions de bouteilles (en 2008) un peu partout dans le monde pénétrant récemment des pays comme le Brésil, la Biélorussie ou la Zambie.

    En 2010 le premier importateur d'Armagnac a été la Russie, et début 2012 ce pourrait être la Chine, selon le président du Bureau national interprofessionnel de l'Armagnac (BNIA), Pierre Tabarin.

  • Cuisson basique d'un foie gras

    Si vous avez lu tous les dossiers de mon site www.tradi-cuisine.com

    (la bannière est la-haut, cliquez dessus)

    vous savez que je suis contre tous les plastiques toxiques en cuisine; je sais parfaitement que c'est plus facile de cuisiner avec de l'alu, des papiers sulfurisés, des films... mais, je suis assez empoisonnée comme cela....

    Comme j'ai décidé de vivre dans l'avenir, j'ai intérêt à me désintoxiquer de tout ce qui est déjà dans mes cellules, pour y rester longtemps...

     

    Foie gras frais: préparation

    Si le foie gras est sous vide, pensez à le sortir du sachet 1h avant de le travailler.

    Séparez les deux lobes et déveiner le foie, vous y parvenez mieux si le foie est froid. Prenez un bon couteau d'office et retirez toutes les veines; n'ayez pas peur de creuser, le fois une fois remis en forme ne laisse pas deviner qu'il a été ouvert.

    Assaisonnez les deux lobes sur toutes les faces avec du sel, beaucoup de poivre du moulin et une pincée de sucre, qu'il faut bien répartir. Le mieux, est de poser le mélange sur une planche et faire tourner le foie pour qu'il s'imprègne régulièrement.

    Sur un torchon très propre, ou une gaze, placez les deux lobes de foie gras tête bêche et enroulez le foie dans le torchon. Bien serrer pour lui donner une forme de boudin.

    Ficelez de chaque côté en laissant une bonne longueur de ficelle pour la préhension et suspension.

    Faites chauffer le bouillon à 50°, attachez les ficelles à une cuillère en bois pour suspendre le foie dans le bouillon.

    Faites monter la température jusqu’au premier bouillon et maintenir une petite ébullition (72-75°) pendant 2 h à 2 h 30.

    Laissez égoutter le foie et resserrez le torchon pour faire sortir la graisse puis, le placer dans du papier sulfurisé, si vous voulez, cela aidera à maintenir le foie en place.

    Filtrez le bouillon et ajoutez de la gelée (agar agar), disposez le foie gras dans un plat, type moule à cake, couler la gelée par-dessus. Laissez refroidir puis filmer le torchon et garder au froid entre 3 et 8 jours au frigo, pour qu'il raffermisse parfaitement.

    Suggestion: Servir le foie gras accompagné de tranches de pain grillé.

     

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  • La cargolade

     

    Bien sûr, comme tous les gosses, vous-même avez cherché des escargots.... peut-être pas pour les manger….  ce n'est pas si difficile que cela à préparer… mais, si vous vous attendez à les ramasser le matin et à les consommer le soir, tout faux:

    Enfant, je trouvais rigolo d'aller ramasser des champignons, des escargots, de chasser les écrevisses dans les rivières et une belle branche de houx ou du gui pour décorer la maison en fin d'année.

    A la ferme voisine, je ramenais des œufs frais et du bon lait dont je voyais la fermière  le tirer du pis de la vache... je me souviens plus des noms de ces vaches.... mais, nous avions chacun notre préférée et le droit de vouloir son lait à elle! Parfois, ce n'était pas l'heure de la traite, alors la fermière disait, “allez jouer dans la grange“. C'est là que les poules pondaient. On avait le droit d'en manger autant qu'on en voulait. Alors, on ne se privait pas… des œufs gobés frais, parfois encore tiède, un régal! Je me souvient d'un jour, j'avais repéré une poule qui s'en allait chantant et j'ai trouvé son œuf énorme, encore chaud; alors, je me suis assise pour le gober avec délice et, patatras! je me suis atchoulée (voir les expression toulousaines dans la catégorie Occitanie) sur un œuf: j'en avait plein la culotte et les jambes, jusque sur les chaussettes et les godillots… rrrrageant de voir mon frère et un autre gosse s'étouffer de rire.

    Parfois, sans faire exprès je trouvais un trèfle à 4 feuilles... et le roi n'était pas mon cousin!

    Bon, pour la cueillette des champignons, j'ai à déplorer hélas le fait que je n'avais pas de grand-père pour m'enseigner ceux qui étaient comestibles... donc, comme ma mère se voulait de la ville et pas de la campagne de l'Aude où elle est quand même née.... chaque fois qu'on ramassait des champi, soit on les jetait à proximité de la maison, soit on les refourguait à d'autres qui s'y connaissaient et s'en régalaient... et on était déçus!

    Moi, j'aimais bien ramasser les escargots car, là, ma mère acceptait de les préparer.... mais, comme ça “sent“, au bout de quelques temps et que ça salit le bout des doigts, elle ne voulait plus s'en occuper et rapidement, j'ai su m'en charger. Facile!

    Les escargots, on essayait bien de ramasser les plus gros.... oui, y'a plus à manger... mais bon, nous étions tellement content d'en trouver que parfois, nous ramenions des petits.... que ma mère s'empressait de jeter par la fenêtre, directo l'herbe fraîche qui poussait ras des murs. Les pelouses, c'est pour les riches.

    Dans la lessiveuse, on mettait de gré ou de force les cargolès et on les laissait au moins trois jours sans manger. Puis, après, on rajoutait de la farine en petite pluie fine. Les escargots doivent jeuner puis se requinquer ensuite avec la farine…

    Fallait penser à laver la lessiveuse souvent, sinon… l'odeur en ouvrant le couvercle...

    Mais, pas tant que cela vous savez, pas a vous dégouter définitivement de ces succulentes bestioles: c'est comme quand vous soulevez le couvercle de la marmite sur le ragoût de sanglier; y'a des odeurs qui montent droit aux narines, puis s'évadent dans la maison... l'odeur ne restait pas longtemps…la lessiveuse restait dehors, bien sûr, donc, c'était supportable. Au bout d'une semaine, leur compte était bon aux cargolès. C'était le moment de les cuire, les bêtes à cornes. D'abord lavage et re-lavage. Et encore lavage.

    C'était quoi déjà notre recette? Un oignon roussi, du beurre, de l'ail, beaucoup de persil et un verre de vin blanc puis, du bouillon salé; beaucoup de poivre et une feuille de laurier.. parfois, on avait de la crème fraîche à rajouter, rarement, c'était cher pour les finances des ouvriers qu'étaient mes parents.

    Beaucoup de sauce à saucer avec du pain, des lèvres pleines de sauce et plein la serviette; et des doigts qui dégoulinaient du bon jus de la sauce, durant la pêche dans l'assiette… les escargots, on les retirait prestement de leur coquille avec un bout de bois pointu, cure-dent en bois mais avant cela, on aspirait la sauce, comme font tous les enfants qui aspirent la soupe. Ici, on dit “tchurluquer“.

    Deux verres de château Lapompe plus tard, il ne restait plus qu'une montagne de coquilles vides et abandonnées dans les assiettes creuses. Et comme disent les toqués de la toque, la satisfaction de l'avoir fait soi-même avec amour!

    Décidément, Coluche a oublié d'ajouter aux artichauts du pauvre, les escargots…. les moules aussi, d'ailleurs.