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Une avancée scientifique majeure dans la SEP PP, la SLA, etc
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La contamination par les aliments est-elle possible?
Dans un avis publié le 11 mars 2020, l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) aborde la question de la transmission du coronavirus SARS-CoV-2 par les aliments. Ses conclusions reposent sur les travaux d’un Groupe d’expertise collectif d’urgence « Covid-19 » (GECU) réuni pour l’occasion.
Les conclusions des travaux de ce GECU pointent uniquement un risque théorique de contamination par un aliment souillé par des gouttelettes, manipulé ou consommé cru ou insuffisamment cuit.
Au vu des conclusions du GECU, l'Anses précise que, "à la lumière des connaissances scientifiques disponibles, il n'existe aucune preuve que les animaux de compagnie et d'élevage jouent un rôle dans la propagation du virus SARS-CoV-2". Une infection par la consommation de denrées alimentaires d'origine animale, issues d'animaux contaminés, a donc été exclue par l'Agence.
Quid de la contamination des aliments par voie féco-orale ?
Il existe des formes bénignes ou asymptomatiques de la COVID-19, difficiles à détecter. Les personnes présentant des formes légères sont susceptibles de contaminer les aliments. Les deux modes de contamination évalués par le GECU sont la transmission par voie féco-orale et celle via des gouttelettes déposées sur les aliments.
Concernant la voie féco-orale, selon les experts du GECU, la présence d'ARN viraux du SARS-CoV-2 dans les selles de patients a été constatée. Toutefois, à ce jour, si deux études ont permis de cultiver le virus SARS-CoV-2 à partir d'échantillons de selles, aucun cas de transmission féco-orale de COVID-19 n'a encore été signalé. Afin de démontrer une possible transmission féco-orale, des informations supplémentaires, telles que l'infectiosité des virus détectés dans les selles et leur quantification, seraient nécessaires. Par ailleurs, un bon respect des règles générales d'hygiène quotidienne, telles que le lavage régulier des mains et celui, systématique, après passage aux toilettes, permet de prévenir la voie d'exposition féco-orale.
Possibilité de contamination d'un aliment par transfert de gouttelettes : respecter les mesures d'hygiène
Le passage du virus d'une personne infectée vers les aliments peut se produire par un éternuement, une toux ou un contact direct avec des mains souillées, en déposant des gouttelettes sur l'aliment ou sur une surface de contact ou des ustensiles (planche à découper, assiette, etc.).
Cependant, compte tenu de la faible capacité de survie des coronavirus aux opérations de nettoyage et de désinfection, de l'absence de données indiquant que le SARS-CoV-2 se comporte différemment des autres coronavirus, et à condition d'appliquer les bonnes pratiques d'hygiène et des procédures de nettoyage et de désinfection dans le contexte des industries agroalimentaires et à domicile, la contamination des aliments par les surfaces est, pour les experts du GECU, en principe maîtrisée.
Le lavage des mains avec du savon avant et pendant la préparation des repas est une mesure essentielle. Ce lavage doit avoir lieu après tout geste contaminant (après avoir toussé, après s'être mouché, etc.).
Cas théorique d'un aliment contaminé par des gouttelettes
Dans ce scénario théorique, les experts du GECU distinguent deux cas de figure, en fonction de l'aliment considéré : soit destiné à être consommé cuit, soit consommé cru ou insuffisamment cuit, sachant que l'aliment peut être ingéré en l'état ou utilisé comme ingrédient dans un produit élaboré non destiné à être consommé cuit.
Concernant les aliments cuits, sur la base des données relatives aux autres virus zoonotiques ou impliqués dans les maladies animales pour la famille des Coronaviridae, les experts du GECU concluent que la cuisson (4 minutes à 63°C, la température utilisée en liaison chaude de restauration des aliments) peut être considérée comme efficace pour inactiver les coronavirus dans les aliments.
Concernant les aliments crus ou insuffisamment cuits, se pose la double question de l'infection par voie digestive et celle respiratoire lors de la mastication.
L'infection par voie digestive est-elle à envisager ?
Certains patients atteints de COVID-19 présentent parfois des symptômes gastro-intestinaux. L'hypothèse d'une voie de transmission du SARS-CoV-2 par voie digestive a été envisagée par plusieurs auteurs sans, pour le moment, être confirmée ou infirmée. L'ACE2, récepteur du SARS-CoV-2, est nécessaire pour l'entrée du virus dans les cellules. Il est exprimé dans les cellules de l'œsophage supérieur et les cellules épithéliales de l'intestin grêle.
L'infection directe du tractus digestif existe pour certains coronavirus, mais ceux-ci se caractérisent par des protéines S ayant la capacité de se lier à des acides sialiques qui les protègent des sucs gastriques. Cette propriété n'a pas été étudiée pour le SARS-CoV-2.
Le SARS-CoV-2 paraît être un coronavirus à tropisme respiratoire primaire dont l'atteinte du système digestif pourrait être essentiellement secondaire à sa diffusion par virémie.
Ainsi, selon les données actuelles, les experts du GECU estiment que les symptômes gastro-intestinaux existant chez des patients seraient liés, en premier lieu, à une diffusion systémique du virus entraînant une atteinte du système digestif, plutôt qu'à une entrée directe par voie digestive. Au vu de ces éléments, la voie de transmission du SARS-CoV-2 par voie digestive directe a été écartée par les experts du GECU, dans l'état des connaissances à ce jour.
L'infection par voie respiratoire lors de la mastication : théoriquement possible
Selon les experts du GECU, un risque d'infection des voies respiratoires après ingestion d'un aliment contaminé n'a pas été observé avec des coronavirus, et paraît donc peu probable. Cependant, en s'appuyant sur des observations faites avec d'autres virus comme le virus Nipah ou l'influenza aviaire, ce risque n'est pas totalement exclu par l'OMS ou la FDA. Dans ces cas, la voie d'entrée du virus reste la voie respiratoire lors de la mastication.
Dans ces conditions, que dire et recommander aux patients qui s'interrogent ?
En conclusion, les réflexions du GECU pointent uniquement sur un risque théorique de contamination par un aliment souillé par des gouttelettes, manipulé ou consommé cru ou insuffisamment cuit (risque théorique de contamination respiratoire lors de la mastication, ou par contamination manuportée).
L'information à donner aux patients est donc :
de laver les aliments pouvant être consommés crus de type fruits et légumes, ou de les laisser reposer quelques jours ;
de laisser les aliments ne pouvant être lavés (et ne nécessitant pas de réfrigération) reposer à température ambiante pendant une journée ou deux ;
de ne pas penser que la réfrigération ou la congélation puisse être un moyen de décontamination, au contraire.
Il est également utile de leur rappeler que le risque de contamination par les aliments est infiniment plus faible que celui d'être contaminé par contact avec une personne infectée ou par manque de respect des mesures barrières. Le lavage des mains au savon, en rentrant des courses, après avoir rangé les courses, en sortant des toilettes, avant de cuisiner, avant de passer à table, etc. constitue un moyen significativement efficace de se protéger.
Pour aller plus loin
- COVID-19 : pas de transmission par les animaux d'élevage et les animaux domestiques. Anses, 11 mars 2020.
- Gao QY, Chen YX et Fang JY. 2019 novel coronavirus infection and gastrointestinal tract. J Dig Dis. 25 février 2020.
https://onlinelibrary.wiley.com/doi/full/10.1111/1751-2980.12851
- Guan, WJ, Ni ZY, Hu Y et al. Characteristics of Coronavirus Disease 2019 in China. N Engl J Med. 28 février 2020.
https://www.nejm.org/doi/full/10.1056/NEJMoa2002032
- Zhang Y, Chen C, Zhu S et al. Isolation of 2019-nCoV from a Stool Specimen of a Laboratory-Confirmed Case of the Coronavirus Disease 2019 (COVID-19) ». China CDC Weekly, 2020 ;2(8): 123-124.
- Food Safety and Inspection Service, Food and Drug Administration et Animal and Plant Health Inspection Service. Interagency Risk Assessment for the Public Health Impact of Highly Pathogenic Avian Influenza Virus in Poultry, Shell Eggs, and Egg Products. 2010
- Danchin, A, Wai T, Ng P and Turinici G. A new transmission route for the propagation of the SARS-CoV-2 coronavirus. » MedRxIV, 18 février 2020.
Sources : Anses
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Bientôt la saison: on l'attends avec impatience!
Les framboises regorgent de bienfaits: elles sont riches en fibres, en vitamine C et peu caloriques. Contient des antioxydants (Elle est rche en bioflavonoïdes qui pourraient aider à prévenir le cancer) et des fibres, c'est une bonne source d’acide folique, de fer et de potassium;
Petit inconvénient:
Elle renferme un salicylate naturel pouvant déclencher une réaction allergique chez les sujets sensibles à l’aspirine et aussi de l’acide oxalique pouvant favoriser la formation de calculs rénaux ou urinaires chez les personnes prédisposées
Qu’elle soit cultivée ou sauvage, la framboise est peu calorique et regorge de vitamine C. Une portion de 100 g de framboises fournit 35 calories et 25 mg de vitamine C, soit plus de 20% de l’apport quotidien recommandé pour l’adulte.
La framboise procure également 40 μg d’acide folique, 220 mg de potassium et un peu de fer. La vitamine C qu’elle contient favorise l’assimilation du fer, mais l’acide oxalique, qui a tendance à se lier à ce minéral, pourrait empêcher cette réaction.
Il y a près de 7g de fibres dans 100g de framboises fraîches. Les petites graines à l’intérieur du fruit fournissent des fibres insolubles qui préviennent la constipation. On retrouve également dans la framboise de la pectine, un type de fibre soluble qui aide à équilibrer le taux de cholestérol dans le sang.
La framboise contient par ailleurs des anthocyanines, pigments rouges aux vertus antio-xydantes que l’on trouve dans diverses plantes et dont on a tout lieu de croire qu’elles aident à prévenir le cancer et les maladies cardio-vasculaires. L’acide ellagique, aussi présent dans la framboise, serait doté des mêmes vertus.
Précautions d'achats:
À cause de sa structure délicate et de sa forme creuse, la framboise s’abîme rapidement. Il faut la manger aussitôt que possible après la cueillette. Congelée, elle se conserve toutefois pendant plusieurs mois. Ne la décongelez pas dans son sac plastique! verxez la quantité nécessaire dans un bol et sucrez-les pendant la décongélation: cela permet aux fruits de rester “présentables“ et moins avachis.
Au moment de l’achat, il faut bien examiner ces baies, car ces petits fruits sont fragiles et peuvent rapidement commencer à moisir.
Problème: Les baies causent souvent de l’urticaire et la framboise ne fait pas exception. Toute personne allergique à l’aspirine doit éviter ces fruits, parce qu’ils contiennent un salicylate naturel. L’acide oxalique constitue également un risque pour toute personne souffrant de calculs urinaires: cependant, il faut en manger beaucoup avant que le problème ne se pose.
Assurez-vous de bien rincer les framboises avant la consommation
Un lichette de vinaigre dans la dernière eau de rinçage feront mourir les bestioles diverses et avariées des FRAMBOISES DU JARDIN.
Ma recette préférée:
Je la déguste avec de la crème chantilly (sans sucre)
Je fabrique aussi des Josyanette
Avec 50 cl de crème fraiche liquide et un yaourt liquide à la framboise, je fais légèrement chauffer les deux et j'y verse 5 feuilles de gélatine trempées dans l'eau pour la ramollir.
Une fois bien remué, je verse dans un pot en verre de yaourt avec une dizaine de framboises entière.
Mettre 15 à 18 heures au réfrigérateur.
Vous pouvez utiliser des myrtilles ou des mûres et du yaourt à boire de ces fruits.
... et, SVP, achetez-les fraîches de saison et d'ORIGINE FRANCE
Si vous utilisez des framboises surgelées, sortez-les du plastique et laissez-les décongeler dans un plat en verre.
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Myrtilles
Myrtilles: l’action bénéfique de cette baie sur certains troubles visuels.
Une grande part des qualités médicinales des myrtilles provient des anthocyanosides, flavonoïdes particulièrement bénéfiques dont les puissants effets antioxydants aident à lutter contre les dégradations cellulaires entraînées par l’excès des radicaux libres.
La tisane de myrtilles est un remède traditionnel contre la diarrhée. Pour la préparer, versez une tasse d’eau portée à ébullition sur 1 ou 2 c. à soupe de baies fraîches écrasées, laissez infuser 10 min et filtrez. Vous pouvez en boire jusqu’à 3 tasses par jour. Cette tisane, une fois refroidie, peut aussi être employée en gargarisme contre les inflammations de la bouche et de la gorge.
Le saviez-vous? L’extrait de myrtilles contient 100 à 250 fois plus d’anthocyanosides que le fruit frais.
On dit que pour conserver la santé, il faut consommer TOUS LES JOURS des anti-oxydants…
En été, (et même en hiver, il n'y a pas de saison pour les gourmands-es) je me prépare cette glace ultra rapide
GLACE AUX FRUITS ROUGES
Il vous faut 250 g de fruits rouges surgelés; 50 cl de crème fraîche liquide….
c'est tout!
Utilisez TOUJOURS un bol mixer EN VERRE
et SURTOUT, agissez vite, vite, vite!
Sortez du congélo votre paquet de fruits rouges surgelés, les mettre dans le mixeur; ajoutez par-dessus la crème fraiche liquide - très vite, il ne faut pas que les fruits rouges se décongèlent. Pensez à mettre la butée pour que le mélange se fasse harmonieusement. Attention, la crème, au contact des fruit congelés, va durcir rapidement et risque de former un bloc dans le blender!
Mixez jusqu'à l'obtention d'une pâte rouge, plaisante à l'œil
Versez le bol dans un moule à glace; remettre à congeler deux heures.
Si vous voulez avoir des poignées d'amour ou du diabète, rajoutez avant retour congélo, du sucre en poudre ou miel...
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Idées pour soulager le mal de gorge
Des douleurs et une irritation qui se manifestent surtout en avalant: le mal de gorge signale que votre organisme répond à une infection virale ou bactérienne. C’est désagréable, mais heureusement des solutions naturelles existent pour soulager ces désagréments. Vous trouverez sûrement certains des ingrédients à base de plantes ci-dessous dans votre cuisine ou un commerce près de chez vous.
De la guimauve (Althaea officinalis)
La guimauve est utilisée depuis des siècles pour soigner le mal de gorge. Sa racine contient des mucilages qui donnent une texture gélatineuse. Dans une étude sur 29 plantes susceptibles de traiter le mal de gorge, il est apparu que la guimauve avait une bonne activité antimicrobienne. Des tisanes de guimauve sont disponibles en pharmacie ou en herboristerie.
Sauge et échinacée
La sauge est une plante méditerranéenne utilisée pour traiter des symptômes inflammatoires. Des études suggèrent qu’elle soulage le mal de gorge. Une étude a montré qu’un spray Echinacea/sauge est aussi efficace pour réduire le mal de gorge qu’un spray de lidocaïne/chlorhexidine. L’échinacée est connue pour ses propriétés anti-inflammatoires et antimicrobiennes.
Du vinaigre de cidre
Le vinaigre de cidre, fabriqué à partir des pommes, est utilisé depuis des siècles en médecine traditionnelle. L’acide acétique qu’il contient permet de lutter contre des bactéries. Hippocrate, le père de la médecine, prescrivait une combinaison de vinaigre et de miel (l’oxymel) contre les symptômes grippaux, comme la toux et le mal de gorge. Faites donc votre propre mélange avec une cuiller de vinaigre, une de miel, dans une tasse d’eau chaude!
De la réglisse
Il n’existe pas vraiment d’étude sur les effets de la réglisse sur le mal de gorge mais elle a été étudiée chez des personnes qui avaient subi une opération et souffraient de douleurs à la gorge après le retrait de l’intubation. Des gargarismes avec de la réglisse étaient efficaces pour éviter ces maux de gorge d'après une étude de 2013.
Attention, pas de réglisse si vous êtes hypertendu-es!
Du citron
Une boisson au citron est rafraîchissante mais peut aussi réduire le mal de gorge. Le citron contient de la vitamine C qui est anti-oxydante. Vous pouvez ajouter du citron à de l’eau chaude à du miel.
Vieux truc de grand-mère!!!
Du gingembre
Le gingembre est une épice aux propriétés anti-inflammatoires et antibactériennes qui aident à soulager les maux de gorge. Une étude a montré qu’un extrait de gingembre et de petit cola réduisait des infections bactériennes de la gorge. Vous pouvez vous préparer une tisane contenant du gingembre (disponible aussi dans le commerce).
De la cannelle
La cannelle est une épice riche en antioxydants qui a des propriétés antibactériennes. Vous pouvez l’apprécier dans un thé à la cannelle.
De la menthe
La menthe possède des propriétés antimicrobiennes reconnues. Des thés à la menthe sont disponibles dans les commerces, mais vous pouvez aussi préparer le vôtre avec des feuilles de menthe fraîches infusées dans de l’eau bouillante.
De la camomille
La camomille est apaisante, elle est souvent conseillée pour mieux dormir. Elle possède aussi des activités antimicrobiennes, analgésiques et anti-inflammatoires comme le montre un article paru en 2015.
et le rhume alors?
deux ampoules de granions de zinc, dans un peu d'eau chaque fois que le nez se remet à couler; c'est imparable, j'en ai fais, très souvent, l'expérience....
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Covid-19 : le coronavirus SARS-Cov2 mute.
Qu’est-ce que cela signifie?
Que le coronavirus SARS-Cov2, responsable de la maladie Covid-19, mute n'a rien d'étonnant. L'important est l'ampleur de ses mutations. Explications.
Mutation. Un mot qui fait peur et enflamme les imaginations. Popularisés par les X-Men, cette équipe de super-héros de l'écurie Marvel, les vrais mutants n'ont pourtant rien à voir avec leurs homologues de fiction.
Mais qu'entend-on exactement par mutation? Tous les organismes vivants portent leur patrimoine génétique sur une longue chaine moléculaire nommée ADN. Dans le cas de certains microbes, comme le coronavirus SARS-Cov2 qui défraie l'actualité, l'information peut d'ailleurs être contenue sur une autre chaîne analogue nommée ARN. Lorsqu'ils se reproduisent, que ce soit par reproduction sexuée (2 parents) ou parthénogénétique (un seul parent, comme chez certains insectes, reptiles, poissons, microbes ou végétaux), les individus transmettent ce patrimoine génétique.
Lorsque sont produits les gamètes, les cellules sexuelles qui vont transmettre à la génération suivante cet héritage génétique, ce dernier va être copié, et copié, et copié encore des milliers de fois. Or, on parle d'ouvrages génétiques comportant plusieurs centaines de millions de caractères (ou nucléotides, le génome humain en comporte par exemple 3,3 milliards. Le record est détenu par une amibe microscopique Amoeba dubia qui en dénombre deux fois plus…). Il se trouve que la nature n'est pas totalement parfaite : devant l'ampleur colossale de la tâche, quelques erreurs de copie vont être commises. Elles sont très rares. On parle d'une erreur par million, voire milliard, de lettres. Mais quoi qu'il en soit, ces copies sont considérées comme des versions mutées de l'original.
Le virus s’adapte à des hôtes légèrement différents les uns des autres
L'une des particularités de ce nouveau virus est qu'il semble avoir une bonne affinité pour les cellules humaines. C'est d'ailleurs pour cette raison qu'un individu peut en être porteur sans développer pour autant de symptômes alarmants et que le virus peut demeurer indétecté et passer inaperçu durant plusieurs jours. Lorsque le virus débarque dans une nouvelle région du monde peuplée par des humains aux caractéristiques physiologiques et immunitaires légèrement différentes de celles d'où il vient, des mutations légères s'opèrent afin de s'adapter à ces nouveaux hôtes. Bien évidemment, rien de conscient dans ce processus. Quand un pathogène envahit un organisme, il s'y multiplie en plusieurs exemplaires, légèrement différents en raison des petites erreurs qu'occasionnera la copie du matériel génétique. Selon la théorie darwinienne de l'évolution, ne survivront et ne se dissémineront que les avatars les plus aptes et les mieux adaptés. Rien d'étonnant donc à ce que, comme on l'a lu de la part de chercheurs italiens, comparée au coronavirus venu de Chine, "la version italienne est certainement le résultat d'une mutation, d'autant que ce virus se modifie de personne à personne". Ceci ne dit rien d'autre que : le virus s'est adapté à des hôtes légèrement différents les uns des autres, à des populations différentes dans divers pays.
Un élément important : l’ampleur de la mutation
Mais, dans le cadre de la mise au point d'un traitement et notamment d'un vaccin contre cette menace virale, l'important n'est pas que ce virus mute - ils le font tous - mais l'ampleur de cette mutation. Pour verser dans l'analogie humaine, un virus change constamment de tee-shirt. D'autant plus, lorsqu'il arrive dans un nouveau pays. Rien d'étonnant à cela, il s'adapte aux mœurs en vigueur. Ce sont des mutations mineures qui n'empêchent pas l'identification du virus par des tests médicaux ou un futur vaccin. En revanche, qu'il puisse changer de visage, d'identité, et donc qu'il devienne invisible aux traitements, réclame beaucoup plus de mutations. Cela ne peut se faire en une fois car cela demande des changements de grande ampleur, de plusieurs centaines ou milliers de lettres.
A l'heure actuelle, comme l'estime l'équipe de Jian Lu (Université de Pékin) dans l'édition du 3 mars 2020 de National Science Review, le coronavirus se partage en deux types, L et S. Ces deux populations se distinguent par leurs récepteurs de surface, soit les ancres grâce auxquelles les virus s'arriment aux cellules humaines. Si la souche S est la plus ancienne, elle a généré dans les premiers temps de l'infection dans le Wuhan, la souche L, plus agressive et qui s'est développée plus rapidement, précisément à cause de cette compétition darwinienne qui veut que ce soit le virus le plus adapté à l'hôte qui devienne prédominant. Résultat : à l'heure actuelle, la souche L est majoritaire et présente à 70% tandis que la souche S plafonne à 30%.
L'étude précise également que, confrontée aux services de santé mondiaux, la souche L a été soumise à une pression sélective plus importante et n'a pu totalement évincer sa concurrente S. Là encore, rien d'étonnant : comme la souche L génère plus rapidement des patients plus gravement malades, elle a été repérée et contenue plus largement. Revers de la médaille : pendant ce temps, la souche S a été en mesure de reprendre du poil de la bête et de se répandre incognito.
Maintenant, que peut-il advenir? De nouvelles mutations majeures peuvent-elles survenir chez SARS-Cov2 pour produire d'autres souches, soit plus agressives encore, soit plus infectieuses? Personne ne saurait le dire car le monde des virus reste imprévisible. Une chose est certaine : plus le virus se propage à l'intérieur de la population humaine et se multiplie, plus des mutations surviennent dans son patrimoine et plus les risques de surgissement d'une nouvelle souche augmentent. D'où les efforts mis par les services de santé pour limiter au maximum l'expansion de cette menace.
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Ça pique, mais c'est bon!
La consommation de piment réduit considérablement le risque de mortalité cardiovasculaire et cérébrale
Recoupant plusieurs espèces de plantes du genre Capsicum, le piment est connu depuis longtemps pour ses bienfaits sur la santé. Malgré diverses études ayant analysé ses propriétés, aucune n’a pu être suffisamment complète pour apporter de réelles preuves scientifiques de ces effets. Mais récemment, une nouvelle recherche portant sur un échantillon de plus de 20’000 personnes suivies pendant plusieurs années a clairement montré que la consommation régulière de piments réduisait significativement le risque de mortalité pour plusieurs pathologies.
Le piment est un ingrédient commun dans les cuisines italiennes, et au fil des siècles, il a été salué pour ses vertus thérapeutiques supposées. Maintenant, une étude italienne montre que les personnes qui en consomment régulièrement ont un risque de mortalité, toutes causes confondues, de 23% inférieur à ceux qui ne le consomment pas.
La recherche, publiée dans le Journal of the American College of Cardiology (JACC), a été menée par le Département d’épidémiologie et de prévention de l’I.R.C.C.S. Neuromed à Pozzilli, en Italie, en collaboration avec le Département d’oncologie et de médecine moléculaire de l’Istituto Superiore di Sanità à Rome, l’Université de l’Insubrie à Varese et le Cardiocentro méditerranéen à Naples.
Consommation de piment: une réduction significative du risque de mortalité
L’étude a examiné 22’811 citoyens de la région de Molise en Italie, participant à l’étude Moli-sani. En suivant leur état de santé pendant une période moyenne d’environ huit ans et en le comparant à leurs habitudes alimentaires, les chercheurs de Neuromed ont observé que chez les personnes consommant régulièrement du piment (quatre fois par semaine ou plus), le risque de mortalité par crise cardiaque était réduit de 40%. Et la réduction du risque de mortalité cérébro-vasculaire a été réduite de plus que moitié.
Marialaura Bonaccio, épidémiologiste chez Neuromed, déclare: " Un fait intéressant est que la protection contre le risque de mortalité était indépendante du type de régime suivi par les personnes. En d’autres termes, quelqu’un peut suivre un régime méditerranéen sain, quelqu’un d’autre peut manger moins sainement, mais pour tous, le piment a un effet protecteur ".
"Il est maintenant important que les futures recherches étudient les piments de manière sérieuse et précise, apportant rigueur et preuves scientifiques. De plus, comme déjà observé en Chine et aux États-Unis, nous savons que les différentes plantes de piment, bien que consommées de différentes manières à travers le monde, peuvent exercer une action protectrice sur la santé" déclare Licia Iacoviello, directrice du Département d’épidémiologie et de prévention à l’I.R.C.C.S.
Cette étude semble donc confirmer ce qui était déjà supposé. Surtout, elle apporte des premiers résultats chiffrés, qui dépassent certainement les attentes des chercheurs et du public.
Sources: Journal of the American College of Cardiology
FAITES VOUS MÊME VOTRE HUILE PIQUANTE
Ayant passé des vacances à La Réunion, ma fille m'a ramené trois tous petits pots de purée de piment de là-bas. En fait, ce sont surtout les graines et un peu de chair.
J'avoue que j'utilise beaucoup de curcuma en cuisine dont je surmultiplie les propriétés thérapeutiques en rajoutant de poivre noir du moulin mais je trouvais cela un peu “fade“: oui, sic moi-même.
Alors, j'ai retiré de la purée de graines de piment et je l'ai versée dans une bouteille qu'on dit “sirop“ en verre avec bouchon; tout bonnement, j'ai remplis d'huile d'olive. Tous les jours, j'ai secoué la bouteille.
Au bout d'une semaine, j'ai pu utiliser cette huile piquante, bien plus que mon mélange curcuma-poivre noir et beaucoup moins qu'une qui n'a pas été élevée en cette île.
J'en rajoute toujours dans ma moutarde maison -avec du gingembre- et cela "dégage" suffisamment pour moi!