Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

sante - Page 51

  • Zaï, Zaï, Zaï,

    Cœur, cerveau, immunité: les vertus santé de l'ail

    L’ail a de nombreuses vertus pour la santé cardiovasculaire, cérébrale ou pour lutter contre les infections. Il peut être consommé frais, en poudre ou sous la forme de complément alimentaire (extrait d'ail vieilli).

    L'ail est parfois considéré comme un " super-aliment " à cause des composés organosulfurés qu’il contient, comme l’allicine, qui ont des effets antioxydants et anti-inflammatoires. L'ail est traditionnellement utilisé pour renforcer l'organisme et existe sous forme de complément alimentaire.

    Les études ont souvent fait appel à de l'extrait d'ail vieilli. L’extrait d’ail vieilli est préparé à partir d’ail frais imbibé dans de l’éthanol aqueux à 15-20 % et extrait pendant plus de 10 mois à température ambiante. Ce complément alimentaire est commercialisé pour ses effets antioxydants, anti-inflammatoires, hypolipidémiques, antiplaquettaires et neuroprotecteurs. Tour d’horizon de ses bénéfices.

    Un traitement prometteur contre l’hyperplasie bénigne de la prostate

    Des chercheurs coréens ont étudié les effets anti-prolifératifs de l’ail (Allium sativum) sur la progression de l’hyperplasie bénigne de la prostate, une maladie urologique qui affecte la plupart des hommes après 50 ans. Actuellement, pour cette maladie, il n’existe pas de traitement qui soit parfait, sans effets secondaires, d’où l’intérêt de développer des traitements à base de plantes.

    Les chercheurs ont évalué l’efficacité de l’ail sur l’hyperplasie bénigne de la prostate du rat. L’administration d’ail a limité la croissance des tissus de la prostate et diminué les niveaux de protéines inflammatoires. L’ail a permis l’accumulation de protéines induisant un signal d’apoptose (mort cellulaire) et a diminué les niveaux de protéines anti-apoptotiques comme Bcl-2, Bcl-xL ou la survivine.

    Les auteurs en concluent que l’ail pourrait supprimer les effets de l’hyperplasie de la prostate et qu’il représente un traitement potentiel à développer pour traiter cette maladie.

    L'extrait d'ail vieilli limite la formation des plaques d’athérome

    Une étude à paraître dans le Journal of Nutrition montre que l’extrait d’ail vieilli réduit la formation de plaques dans les artères. Cette recherche a impliqué 55 patients âgés de 40 à 75 ans diagnostiqués avec un syndrome métabolique. Tous ont subi des examens pour déterminer leur volume de plaques coronariennes au début de l'étude. Puis les patients ont reçu soit un placebo soit 2400 mg d’extrait d’ail vieilli par jour. Un an après, ceux qui avaient pris le complément avaient ralenti de 80 % l’accumulation de la plaque. Il y avait chez eux une réduction de la plaque dite " molle ", c’est-à-dire non-calcifiée.

    Pour Matthew Budoff, un des auteurs de ces travaux, "Cette étude est une autre démonstration des avantages de ce supplément dans la réduction de l'accumulation de la plaque molle et la prévention de la formation de nouvelles plaques dans les artères, qui peuvent causer des maladies du cœur". Il ajoute: "Nous avons terminé quatre études randomisées, et elles nous ont amenés à conclure que l'extrait d'ail vieilli peut aider à ralentir la progression de l'athérosclérose et inverser les premiers stades de la maladie cardiaque“.

    Il réduit l’hypertension artérielle

    Les chercheurs de l’Université d’Adelaïde, en Australie, ont mis en évidence les bénéfices de l’extrait d’ail vieilli chez les personnes hypertendues. Selon eux, l’ail vieilli permettrait de réduire la tension en diminuant la pression systolique (pression observée quand le cœur se contracte).

    Dans cette étude, les auteurs ont suivi 50 patients ayant une hypertension traitée mais non-contrôlée. Les participants ont reçu soit 4 suppléments d’extrait d’ail vieilli par jour (l’équivalent de 2,5 grammes d’ail frais), soit un placebo, durant 12 semaines.

    Résultat: la pression systolique a été réduite chez les personnes supplémentées en extrait d’ail vieilli. Pour les scientifiques, " l’extrait d'ail vieilli est considéré comme sûr et plus tolérable que la poudre d'ail, et supérieur à l'ail cru ou cuit en ce qui concerne ses propriétés antihypertensives“.

     

    Il favorise la santé cérébrale

    Selon une étude américaine parue dans PLOS One,  l’ail permettrait aussi de prévenir le vieillissement du cerveau et des maladies comme Alzheimer et Parkinson grâce à un composé appelé FruArg.

    L’objectif de ces travaux était d’étudier l’action de l’extrait d’ail vieilli et de l’un de ses composants (FruArg) sur cellules microgliales. FruArg fait partie de la famille des fructosamines. Il est un des composants majeurs de l’extrait d’ail vieilli où il est présent à une concentration de 2 à 2,5 mM. La microglie désigne des cellules immunitaires du cerveau et de la moelle épinière qui constituent la principale ligne de défense du système nerveux central.

    Or l’augmentation du nombre de cellules microgliales peut avoir des effets négatifs car ces cellules produisent du monoxyde d’azote NO qui, en excès, conduit à des dommages cellulaires au cerveau et favorise certaines maladies neurodégénératives. Ici, les chercheurs ont recréé une situation de stress environnemental, provoquant une augmentation des cellules microgliales et de leur sous-produit (NO), puis ils ont appliqué FruArg. Résultat: les cellules ont réduit la quantité de NO produite. FruArg favoriserait aussi la production d’antioxydants. L’extrait d’ail et le FruArg atténueraient la réponse neuro-inflammatoire et limiteraient les dommages du stress environnemental sur le cerveau.

    Il permet de lutter contre les infections virales

    Dans une étude contrôlée, des chercheurs ont recruté 120 adultes. 60 ont reçu un complément alimentaire à base d'ail en poudre et les autres ont reçu un placebo. Après 45 jours de supplémentation fournissant 2,56 g par jour d'ail, les chercheurs ont constaté une augmentation significative de l'activité de certains lymphocytes.

    Après 90 jours de supplémentation, les deux groupes ont attrapé autant de virus hivernaux mais le groupe ayant pris de l'ail a vu ses symptômes diminuer de 21 % par rapport au groupe placebo. L'impact sur le bien-être et la capacité à travailler a aussi diminué, de plus de 50 %. Les chercheurs concluent qu'un supplément d'ail peut être une bonne manière d'améliorer le fonctionnement du système immunitaire en hiver.

    Chung KS, Shin SJ, Lee NY, Cheon SY, Park W, Sun SH, An HJ. Anti-Proliferation Effects of Garlic (Allium sativum L.) on the Progression of Benign Prostatic Hyperplasia. Phytother Res. 2016 May 18. doi: 10.1002/ptr.5637.

    1. Varshney, M. J. Budoff. Garlic and Heart Disease. Journal of Nutrition, 2016; DOI: 10.3945/jn.114.202333
    2. Ried, O.R. Frank, N.P. Stocks; Aged garlic extract lowers blood pressure in patients with treated but uncontrolled hypertension: A randomised controlled trial. Maturitas, volume 67, Issue 2, Pages 144-150

    Zhou H, Qu Z, Mossine VV, Nknolise DL, Li J, Chen Z, Cheng J, Greenlief CM, Mawhinney TP, Brown PN, Fritsche KL, Hannink M, Lubahn DB, Sun GY, Gu Z. Proteomic analysis of the effects of aged garlic extract and its FruArg component on lipopolysaccharide-induced neuroinflammatory response in microglial cells. PLoS One. 2014 Nov 24;9(11):e113531. doi: 10.1371/journal.pone.0113531.

    Meri P. Nantz, Cheryl A. Rowe, Catherine E. Muller et al. Supplementation with aged garlic extract improves both NK and γδ-T cell function and reduces the severity of cold and flu symptoms: A randomized, double-blind, placebo-controlled nutrition intervention. Clinical Nutrition. 12 December 2011.

  • Attention: grippe de cet hiver dangereuse en France?

    La grippe sévit ailleurs, elle semble grave… après l'Océan Indien, elle viendra ici cet hiver… A surveiller de très près...

     

    Epidémie de grippe à La Réunion: plus de 38 000 consultations, 7 décès

    Au total depuis le début de l’épidémie, le nombre de consultations pour syndrome grippal est estimé à 38 600. L’Agence Régionale de la Santé (ARS-OI) précise que depuis le début de l’année, "16 personnes ont été hospitalisées en réanimation pour une forme grave de grippe, dont 7 sont décédées".

    Comme le rappelle l’Agence Régionale de la Santé (ARS-OI), L’épidémie saisonnière de grippe à la Réunion a démarré fin avril, de manière plus précoce cette année, avant même le début de l’hiver austral.

    Plus de 38 000 consultations, 7 personnes décédées à La Réunion

    Au total depuis le début de l’épidémie, le nombre de consultations pour syndrome grippal est estimé à 38 600.

    Depuis le début de l’année, "16 personnes ont été hospitalisées en réanimation pour une forme grave de grippe, dont 7 sont décédées. La majorité de ces patients présentait des facteurs de risque de complication et n’était pas vaccinée".

    L’ARS-OI rappelle que la vaccination contre la grippe est le seul moyen pour les personnes fragiles de se protéger contre les complications et les formes sévères de la maladie.

    L’ARS Océan Indien rappelle aux personnes concernées, dont les personnels soignants, l’importance de se faire vacciner.

     

  • Pas toujours cool, les Toulousains!

    Toulouse: Ils sont de plus en plus nombreux à prendre la place, mais pas le handicap

    STATIONNEMENT Une opération de contrôle a eu lieu mardi contre le stationnement illégal sur les places destinées aux personnes handicapées. L’an dernier, plus de 2.000 ont été dressés…

    Le 31 mai 2016, lors d'un contrôle ciblé sur le stationnement des places réservées aux personnes à mobilité réduite.

    "A chaque fois on nous dit que c’est pour deux minutes. Mais de mon côté, si je me mettais au milieu de la rue pour me garer, ce serait un tollé ", peste Odile Maurin de l’association Handi-Social.

    NDLR: ceux qui sont en fauteuil roulant voudraient bien, eux aussi, n'y être dessus que pour deux minutes!

    Ce mardi, cette militante en fauteuil roulant participait à une opération de contrôle des places de stationnement pour personnes handicapées.

    Si le slogan "Si tu veux ma place prends aussi mon handicap " est bien ancré dans les esprits, certains ont encore du mal à l’appliquer.

    2.050 automobilistes verbalisés en 2015

    L’an dernier, la police municipale a verbalisé 2.050 véhicules stationnés sur l’une des 1.031 places de la Ville rose destinées aux personnes à mobilité réduite, en plus des 160 PV dressés par la police nationale.

    " Depuis janvier, 1.186 personnes ont été verbalisées. Souvent ce sont des véhicules qui n’ont pas de carte justifiant de leur handicap, mais il arrive que ce soit des cartes contrefaites ou qu’elles ne leur appartiennent pas, comme cette auxiliaire de vie que nous avons verbalisée et qui utilisait la carte de la personne handicapée dont elle s’occupait ", indique Jérémy, un agent de la police municipale.

    Simple fraude ou vrai faussaire

    L’an dernier, la police nationale a de son côté interpellé une personne qui se baladait avec une carte contrefaite. Et les faussaires sont de plus en plus nombreux. Depuis 2014, les titulaires de ce document sont exonérés de parcmètre.

    Et des petits malins y ont vu une aubaine, un nouveau moyen de faire des économies. Sauf si on se fait prendre, car le simple PV à 135 euros pour stationnement illégal peut se transformer en une peine de prison de 5 ans et 75.000 euros d’amende. (verbalisation par Procès-verbal Électronique (cas 4 – 135€), et a établi 1 un Rapport d’Information Judiciaire pour une suspicion d’usage indu d’une carte GIG/GIC).

     " Depuis le début de l’année, nous avons mené trois opérations de contrôles de ce type. C’est un moyen pour nous de rappeler qu’il n’y a pas d’impunité ", plaide le directeur de cabinet du préfet, Frédéric Rose.

     

    APANEAU.jpg

  • Et les microsphères, c'est aussi fait avec la pétrochimie?

    La société Pylote invente le flacon qui détruit lui-même les bactéries

    La start-up Pylote, implantée à Dremil-Lafage, intègre une technologie dans les emballages de produits faisant disparaître les conservateurs. L’entreprise a levé deux millions d’euros en janvier 2016. Qu’importe le flacon?

    C’est une technologie verte qui pourrait révolutionner la conservation des produits. La PME Pylote, installée à Dremil-Lafage, a crée une innovation permettant de faire disparaître les conservateurs des produits. En effet, grâce à des microsphères minérales intégrées à l’emballage, les bactéries sont stoppées. L’entreprise toulousaine, qui a effectué une levée de fonds de deux millions d’euros en début d’année, a reçu en février le prix du salon européen Pharmapack.

    "L’effet Pylote, stocké dans les microsphères en céramique ou minérale, génère des éléments qui détruisent les bactéries pouvant se développer dans un produit", détaille Loïc Marchin, le cofondateur de la société Pylote, créée en 2009. "Quand on manipule un produit, 85 % de la contamination provient de l’emballage du produit. La force de notre technologie, c’est qu’elle est mise en place dans les emballages, comme des flacons, sans toucher au processus industriel des fabricants".

    Commercialisation en Europe et aux États-Unis

    Cette technologie verte, qui a nécessité cinq ans de recherche, peut s’appliquer à de nombreux domaines comme le médical, l’alimentaire, la cosmétique, etc. Elle permet surtout aux industriels de baisser, voire d’éliminer totalement, les conservateurs (parabène, perturbateurs endocriniens…) dans les produits du quotidien.

    "Nous avons déjà testé notre innovation sur les compte-gouttes ophtalmologiques, un produit sensible à la contamination, où des conservateurs sont ajoutés mais qui peuvent provoquer des effets secondaires pouvant aller jusqu’à la cécité", souligne Loïc Marchin.

    "Avec notre technologie, appelée Pyclear Protection, c’est le flacon qui détruit lui-même les bactéries. Nous pouvons fournir l’équivalent de 100 millions de flacons-doses par an".

    En échange d’une licence d’utilisation, la start-up, qui compte actuellement quatre salariés, fournit donc les microsphères au fabricant d’emballage qui les intègre lui-même dans son produit. Grâce à l’arrivée de nouveaux capitaux auprès des fonds d’investissements Auriga Partners et Galia Gestion, la société compte accélérer son développement commercial en Europe et aux États-Unis où elle doit participer en avril et mai à des salons spécialisés.

    "Nous lançons maintenant la phase de commercialisation de notre produit, donc nous allons embaucher pour passer à huit salariés à la fin du premier trimestre", conclut Loïc Marchin qui veut dépasser le million d’euros de chiffre d’affaires en 2017 et 2018.

     

  • Touchez pas à mon fromage préféré!

    La production d’histamine dans les fromages concerne en particulier ceux ayant subi une longue durée d’affinage (roquefort, gruyère, cheddar, gouda, édam, emmental). La grande variabilité dans les teneurs en amines dépend de nombreux facteurs: les caractéristiques biochimiques, la composition des flores microbiennes des laits et des ferments ajoutés ainsi que leur dynamique au cours de l’affinage (durée).

    À partir de données de la littérature scientifique, des résultats d’enquêtes et des données de consommation de différents états membres, le panel sur les dangers biologiques (BIOHAZ) de l’EFSA a émis les conclusions suivantes sur les catégories d’aliments à considérer au regard de l’histamine:

    En se basant sur la teneur moyenne en histamine, les catégories d’aliments à considérer en termes de risque sanitaire peuvent être hiérarchisées selon l’ordre décroissant suivant: les anchois salés, les sauces de poissons, les légumes fermentés, le fromage, les autres poissons et produits de la pêche (poissons frais, congelé ou en conserve non fermentées) et les saucisses fermentées;

    En se basant sur l’exposition des consommateurs, les catégories d’aliments à considérer en termes de risque sanitaire peuvent être hiérarchisées selon l’ordre décroissant suivant: les poissons et produits de la pêche, les saucisses fermentées, les fromages, les sauces de poissons et les légumes fermentés. En l’absence de données de consommation, les anchois salés n’ont pas été inclus dans le calcul de l’exposition.

    Selon cette information du Département fédéral de l’économie, de la formation et de la recherche d’Agrosope en Suisse, il est désormais possible de "Manger du fromage en toute sécurité grâce à une teneur en histamine réduite".

    Aujourd’hui encore, la transformation du lait cru représente l’une des plus importantes caractéristiques de différenciation de nombreuses sortes de fromages suisses traditionnelles. Les fromages au lait cru sont plus riches en arôme et en goût, grâce à l’impact positif de la flore du lait cru. La présence de germes indésirables dans le lait cru peut cependant aussi influencer négativement la qualité du fromage. Un problème bien connu est la formation d’histamine pendant l’affinage du fromage. Agroscope a pu identifier les bactéries responsables de la formation d’histamine dans le fromage et a développé des mesures efficaces pour abaisser la teneur de celle-ci dans le fromage.

    L’histamine est une hormone tissulaire sécrétée par l’organisme et connue comme neurotransmetteur lors de réactions allergiques. Chez environ 1 % de la population (des femmes avant tout), une consommation de faibles quantités d’aliments contenant de l’histamine suffit à provoquer des réactions pseudo-allergiques. La cause de l’apparition de problèmes de santé est une teneur en histamine élevée pouvant provoquer des troubles comparables à une allergie comme des crampes d’estomac, des diarrhées, des ballonnements, un état fébrile, des rougeurs de la peau, des éruptions cutanées, des démangeaisons, des nausées voire des vomissements.

    Intolérance à l’histamine

    En général, les symptômes apparaissent dans l’heure qui suit l’ingestion d’aliments contaminés et ne disparaissent qu’après plusieurs heures. Contrairement aux intoxications à l’histamine provoquées parfois par l’ingestion de poisson avarié, la consommation de fromage contaminé par de l’histamine n’engendre la plupart du temps que des troubles mineurs. Le système d’alerte rapide pour les denrées alimentaires et les aliments pour animaux de l’UE (RASFF) n’a signalé jusqu’ici qu’un seul cas qui a conduit en 2012 à un retrait du marché d’un fromage cheddar en Grande-Bretagne.

    Présence d’histamine dans le fromage et d’autres aliments fermentés

    L’histamine fait partie du groupe des amines biogènes qui sont issus de la dégradation des acides aminés, les composants de base des protéines. La formation de l’histamine dans le fromage et d’autres aliments fermentés comme le vin, les saucisses sèches ou la choucroute est due à la présence de bactéries indésirables dans le processus de fermentation. Au cours des dernières années, une multitude de fromages contaminés par l’histamine ont été analysés chez Agroscope. L’objectif recherché consistait à trouver quels germes nuisibles étaient responsables de la formation d’histamine dans ces fromages. Les analyses ont débouché sur un résultat surprenant: la bactérie Lactobacillus parabuchneri a pu être isolée dans presque tous les fromages contaminés. Ce résultat sans appel a surpris d’autant plus que de nombreuses autres bactéries sont également capables de former de l’histamine.

    Recherche pour l’amélioration de la sécurité et de la qualité des fromages suisses

    L’identification du principal responsable du problème de l’histamine dans le fromage a permis à l’équipe de chercheuses et de chercheurs d’Agroscope de développer, en collaboration avec l’Université de Berne, des méthodes spécifiques pour la détection et le génotypage de Lactobacillus parabuchneri, ce qui a permis de découvrir les sources de contamination à partir desquelles ce germe nuisible parvient dans le processus de transformation. Les méthodes développées ont ensuite été testées dans des conditions de la pratique avec des fromageries sélectionnées présentant, de manière chronique, des teneurs en histamine élevées dans leurs fromages.

    Il en est ressorti que les contaminations par ce germe nuisible se produisaient déjà au niveau de la production du lait, autrement dit à la ferme, et que les contaminations tenaces dans les installations de traite devaient être considérées comme la cause principale de cette problématique. Une autre méthode a été développée entre-temps, qui permet de contrôler, d’une manière peu onéreuse, les échantillons de lait cru quant à la présence de bactéries productrices d’histamine des différents fournisseurs de lait. Il est ainsi possible d’exclure la présence de lait contaminé lors de sa transformation en fromage. En outre, des exploitations de production laitière touchées par cette problématique ont été assainies de manière durable, de telle façon que leur lait peut à nouveau être transformé en fromage. Les mesures développées par Agroscope pour diminuer la teneur en histamine dans le fromage sont une contribution importante pour l’amélioration de la sécurité et de la qualité du fromage suisse.

    Enfin, selon la fiche de l’Anses sur l’histamine précitée, "au-delà des cas impliquant le poisson, des intoxications histaminiques liées aux fromages (emmental, cheddar, gruyère) ont également été recensées. En 2006, une épidémie impliquant du fromage râpé contenant des concentrations d’histamine supérieures à 900 mg/kg a été rapportée en Espagne. Il s’agit le plus souvent de cas sporadiques et rares au regard de la production élevée de ce type de fromages“.

    Recette vite fait de sauce froide

    Prenez 50 g de Roquefort, écrasez-le dans un saladier à la fourchette, délayez avec de la crème fraîche liquide. Rajoutez, facultatif, des noix en brunoise, des herbes aromatique.

    Utilisez pâtes, riz, blé cuit, ou sur toutes viandes, poisson.

    Toulouse, toulousain, santé, recettes, cuisine, Occitanie

     

     

     

     

     

     

  • Et si juste une cuillerée de L-arginine pouvait aider le biofilm des dents à partir?

    De nombreux composants de nos produits d’hygiène buccale sont destinées à empêcher les bactéries cariogènes de se développer: le fluorure de sodium dans ACT interfère avec le transport d’électrons et la synthèse d’ATP, les huiles essentielles dans la Listerine ont des effets antiseptiques et abrasifs – de petites particules insolubles dans le dentifrice aident à éliminer la plaque et le tartre quand vous vous brossez les dents. L’élimination des bactéries buccales aide à lutter contre la carie, la gingivite et la parodontite, mais les cavités (appelées aussi caries dentaires) ne sont pas causées par tous les microbes oraux. Le principal coupable, Streptococcus mutans, provoque des caries en acidifiant son environnement, ce qui déminéralise l’émail protégeant nos dents.

    Illustration de la prévalence de la plaque dentaire

    Bien sûr, S. mutans réside ainsi avec le reste de nos microbes oraux, où il forme des biofilms multi-espèces qui constituent la plaque dentaire. Cela peut conduire à une carie. Les caries sont générées lorsque S. mutans fermente le sucrose, trouvé dans notre alimentation, en acide lactique, et ce processus se produit dans un biofilm qui contient également d’autres streptocoques viridans et des actinomycètes. Une nouvelle étude publiée dans le Journal of Bacteriology suggère que l’addition de L-arginine peut changer la composition chimique du biofilm, inhibant spécifiquement la carie sans perturber le reste de la flore microbienne orale.

    La recherche montre qu’une bactérie orale arginolytique, Streptotoccus gordonii, décompose l’arginine afin de produire de l’ammoniac. Cet ammoniac peut empêcher le pH de diminuer, annulant ainsi les effets de l’acide produit par S. mutans. Le premier auteur, Jinzhi Lui et le responsable scientifique, Hyun Koo, étaient au courant de travaux de recherche précédents corrélant des niveaux salivaires plus élevés d’arginine chez des personnes sans carie, et a émis l’hypothèse que l’addition supplémentaire de L-arginine peut diminuer le risque de caries. Ils ont testé leur hypothèse in vitro sur des biofilms mixtes de S. mutans, S. gordonii et Actinomyces naeslundii afin de représenter trois des principales espèces bactériennes orales retrouvées chez les personnes saines.

    Les biofilms ont été cultivées en présence de saccharose, avec ou sans suppléments de L-arginine. Les chercheurs ont observé que le pH du biofilm était près de dix fois plus élevé avec les ajouts d’arginine, comme ils l’avaient prévu. Les auteurs ont constaté que l’arginine a également permis la domination de S. gordonii et a maintenu la croissance de A. naeslundii, tout en empêchant une croissance de S. mutans. Cela suggère un moyen de maîtriser les membres causant une maladie dans une population bactérienne mixte sans avoir des effets négatifs sur les membres restants, avec perturbation minimale du microbiome oral.

    La L-arginine à diminué la matrice du biofilm et des microcolonies

    Les effets ne se limitent pas à la croissance, cependant. Les biofilms sont enfermés dans une matrice extracellulaire, et S. mutans contribue à la formation d’exopolysaccharides insolubles dans cette matrice en partie par la production de GtfB (ou glucans synthesized by streptococcal glucosyltransferases). L’exposition à l’arginine réprime les niveaux normaux de l’expression de S. mutans, entraînant moins polysaccharides extracellulaires entourant les biofilms (voir image de gauche). Donc, en plus de diminuer la présence de bactéries pathogènes, les biofilms exposés à l’arginine sont moins protégés par leur matrice extracellulaire, et pourraient être sensibles aux molécules antimicrobiennes ou à l’enlèvement par des procédés mécaniques (comme le brossage des dents !).

    L’arginine est d’ores et déjà connue pour être une thérapie efficace pour l’hypersensibilité dentinaire et est généralement reconnue comme sûr (GRAS) jusqu’à 20 g/jour. Cependant, un certain nombre d’expériences, telles que des études in vivo, sont à faire avant de commencer à ajouter de la L-arginine à tous nos dentifrices et bains de bouche. Un perturbateur de biofilm tel que la L-arginine peut faire un long chemin vers la diminution des caries dentaires et l’augmentation du temps de la santé bucco-dentaire, avec une perturbation minimale des autres microbes oraux. Ceci est la première étape de l’application d’une découverte prometteuse en vue d’améliorer la santé humaine.

    Description de l’arginine

    L'arginine est l’un des 20 acides aminés qui composent nos protéines. Elle joue un rôle dans la division cellulaire, la guérison des blessures, l'élimination de l'ammoniaque par l'organisme, le bon fonctionnement du système immunitaire et la sécrétion de certaines hormones, notamment l’hormone de croissance. À partir de l'arginine, le corps fabrique de l'oxyde nitrique (NO), une substance qui favorise la dilatation des vaisseaux sanguins, et de la créatine, un nutriment non essentiel associé au développement et au bon fonctionnement des muscles.

    Sources alimentaires de l’arginine

    L’arginine est considérée comme un acide aminé "semi-essentiel", car la plupart du temps, l’organisme en synthétise des quantités suffisantes pour suffire à ses besoins. Mais il peut arriver, dans certaines conditions, que l’apport endogène ne suffise pas et que des suppléments d’arginine soient prescrits par un médecin. C’est le cas, par exemple, à la suite d’un traumatisme important, d’une infection grave ou d’une intervention chirurgicale majeure.

    L’arginine est présente dans de nombreux aliments tels que les légumineuses, certaines céréales, comme le riz brun, l’avoine et le sarrasin, ainsi que la viande rouge, la volaille, le poisson, les produits laitiers et les noix. Comme elle n'est pas considérée comme un nutriment essentiel, aucun apport nutritionnel recommandé n'a été établi pour l'arginine.

    Carence en arginine

    La carence en arginine, relativement rare, se manifeste par une mauvaise guérison des blessures, la chute des cheveux, des éruptions cutanées, de la constipation et la stéatose hépatique (hépatite graisseuse ou dégénérescence graisseuse du foie).

    Parmi les causes possibles de carence, citons certaines maladies congénitales qui empêchent la synthèse normale de l'urée, la sous-alimentation chronique, les troubles occasionnant une surproduction d'ammoniaque, un apport excessif de lysine, des brûlures, blessures ou infections graves.