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société - Page 127

  • La charcuterie fumée vous tue!

    La charcuterie fumée vous tue!

    Mon ami Yoshi aime bien la charcuterie fumée qu'il rajoute dans sa recette de choucroute, la seule entorse faite aux plats du sud-ouest (qu'il affectionne beaucoup, et je veille au grain!!!). Il habite à Yokohama et il a beaucoup de mérite de vouloir manger de nos produits locaux, au prix où il les trouve au Japon. Cette note est pour lui mais aussi pour vous tous: attention, danger des charcuteries et poisson fumés!

     Cela fait des années que je suis au courant du fumage bidon des charcuteries ou du saumon; le goût du fumé, je me le fabrique en faisant bien roussir des oignons, comme j'ai déjà indiqué dans toutes mes notes…. mais, comme je suis dans ma phase senior, je sais bien que les oignons bien roussi ne sont plus bons pour moi… et oui, au bout de quelques années, il faut faire attention aux grillades sur le feu de bois et aux viandes et autres pomme de terre et légumes trop grillés. J'ai appris en lisant énormément de publications diététiques… et d'ailleurs, l'Agence de Sécurité Alimentaire a informé les industriel du risque de santé publique à cause de l'acrylamide dégagé par les produits cuisinés vendus au public.

    Pour les fêtes, j'achète toujours du saumon fumé au bois de hêtre, uniquement. Et toujours, c'est du saumon Label Rouge…. le plus cher est le meilleur pour ma santé. Vous, vous faites comme vous voulez …. ou vous pouvez… mais, lisez bien tout et vous m'en dirait des nouvelles!!!! J

    La grande majorité des produits fumés vendus en France le sont grâce à un procédé particulier qui fait appel à de la fumée liquide fabriquée avec du “chimique“.

    Normalement, si sur l'emballage du produit c'est noté "fumé au bois de hêtre", c'est vrai: ça suppose un fumoir-séchoir, on met le feu en bas, ça fume évidemment en fonction de la température du feu, au dessus on a installé des claies, la fumée passe dedans et atteint "l'aliment" à fumer déposé sur les claies, et ça fume par imprégnation de surface. L'opération dure plusieurs jours: hic. Et cata, le bois ça coûte, alors que l'arôme industriel, fabriqué en milliers de tonnes, ça coûte bien moins cher.

    D'habitude, la fumée est gazeuse, et n'est pas bénéfique pour nous, (rappelons-nous tout le foin fait pas la mairasse de Paris qui voulait interdire les feux de cheminées!) mais quid d'une fumée liquide? C'est encore un nouveau truc ça, des toqués de la toque: pour eux, il est bon pour nôtre goût de manger de la fumée!

    Savez-vous que c'est nocif, la fumée liquide, et plus particulièrement cancérigène?

    Il y a quelques décennies (1982), on a testé la cancérogénicité de ces produits sur des bactéries: on voulait déterminer si les fumées liquides provoquaient des mutations sur l'ADN. Ceci en regardant le taux de mutations chez Salmonella Typhimurium: le test a été négatif. Même en ajoutant de plus en plus de fumée liquide (composés phénoliques) le test demeure négatif. Mais le fait que quelque chose ne soit pas mutagène chez une bactérie ne prédit pas l'effet possible sur des cellules humaines, non? à votre avis?

    Un groupe du MIT a donc testé l'hypothèse sur 2 types de globules blancs humains avec une fumée liquide (de hickory: c'est du noyer et non pas du hêtre comme on en a l'habitude en France) achetée à l'épicerie du coin. Contrairement à la bactérie, le taux de mutations a grimpé, mais il y a peu de preuves qu'il y ait des risques pour la santé humaine. Les mutations obtenues dans une boite au laboratoire ne veulent pas dire que la même chose se produit dans le corps humain.

    Endommager l'ADN est juste une des multiples façons dont les produits chimiques peuvent être toxiques pour nos cellules.

    10 ans plus tard, les chercheurs ont testé l'effet global de la fumée liquide sur la viabilité des cellules.  Si vous mettez de l'eau sur les cellules, rien ne se passe… sauf pour l'eau de Lourdes!... mais, inutile de se perdre dans les miracles…

    Si on lui ajoute du liquide de fumée de feu de bois, la survie commence à baisser. La fumée de cigarette tue encore un peu plus, mais 3 marques de fumée liquide sur les 4 achetées tuent encore plus.... que la fumée de tabac. Or les investigateurs de l'étude étaient employés par l'industrie du tabac (R.J.Reynolds)!

    Rassurez-vous, braves gens, on veille sur nous: la preuve.

    D'après le laboratoire DGCCRF de Massy

    "Les arômes de fumées sont des produits extraits de fumées mis ou destinés à être mis en œuvre dans ou sur les denrées alimentaires pour leur conférer un goût et/ou une odeur "fumé" conformément à la définition réglementaire des arômes alimentaires"

    On peut considérer qu’un arôme de fumée correspond à des produits extraits de la fumée, mis et appliqués sur des denrées alimentaires, pour leur procurer un goût ou une odeur de fumée, conformément à la définition réglementaire des arômes alimentaires.

    Les arômes de fumée sont encadrés par le règlement 2065/2003 relatif aux arômes de fumée, qui définit deux types de produit d’arôme de fumée. On appelle produits primaires de fumée, les produits qui sont issus de la condensation de la fumée. On distingue ensuite les arômes de fumée dérivés qui sont des produits issus du traitement physique des produits primaires visés, l’ensemble ci-dessus étant dénommé "arômes de fumée".

    Comment en pratique obtient-on un arôme de fumée? C’est tout à fait naturel: vous prenez du bois que vous faites brûler, mais pas n’importe quel bois. Vous le faites brûler – bien entendu ce bois n’a pas été traité – et vous faites une combustion contrôlée en général en dessous de 600 °C.

    La fumée liquide est réalisée (avec des “Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques“). La fumée est condensée pour obtenir un jus noir. Vous avez donc 3 phases: la première phase est une phase huileuse qui est totalement insoluble dans l’eau. Il est hors de question de l’utiliser comme un arôme et bien évidemment de l’utiliser sur les denrées alimentaires destinées à la consommation humaine. Vous allez obtenir aussi un condensat de fumée primaire qui est une phase aqueuse. C’est une fumée liquide. Ce terme est beaucoup utilisé au laboratoire. C’est un jus complètement noir avec une odeur de fumée très caractéristique. Vous avez enfin des fractions de goudron primaire. Ce sont des restes. Ces deux derniers produits sont des produits primaires de fumée qui ensuite peuvent devenir des arômes de fumée par traitement annexe.

    Les hydrocarbures aromatiques polycycliques? et c'est quoi? c'est une grande famille où existent plusieurs acteurs, le principal étant le benzo(a)pyrène, reconnu le plus toxique par des études scientifiques. Cette molécule a été classée en 2A, donc cancérigène chez l’animal et potentiellement cancérigène chez l’homme. Nous n’avons pas de preuve et évidemment il n’existe pas d’étude épidémiologique. Parmi les molécules cycliques aromatiques, le benzo(a)pyrène est très connu et est dangereux.

    Petite liste d'arome que permet la France

    Pour ceux que cela intéresse, les produits fumés traditionnellement. Les produits aromatisés relèvent du règlement 2065/2003. Les produits fumés traditionnellement relèvent eux du règlement 466/2001 qui a été modifié.

    LES HYDROCARBURES AROMATIQUES POLYCYCLIQUES

    Benzo(a)pyrène

    Benzo(a)Anthracène

    Cyclopenta(c,d)pyrène

    dibenzo(a,e)pyrène

    dibenzo(a,i)pyrène

    dibenzo(a,h)pyrène

    Chrysène

    5-méthylchrysène

    Benzo(b)Fluoranthène

    Benzo(j)Fluoranthène

    Benzo(k)Fluoranthène

    Indéno(1,2,3-cd)pyrène

    diBenzo(a,h)Anthracène

    Benzo(g,h,i)pérylène

    dibenzo(a,l)pyrène

    D'après une autre nouvelle étude, la réponse aux produits testés était mesurée par le degré d'activation de la protéine p53.

    P53 est une protéine que nous fabriquons, et qui s'attache à notre ADN. Celle-ci active les enzymes de réparation de l'ADN. Ainsi, une forte réponse d'activation de p53 pourrait signifier qu'il existe beaucoup de dégâts sur l'ADN. Et quelques marques de fumées ont déclenché l'activation de la p53, presque autant qu'un agent de chimiothérapie anti cancéreuse, l'étoposide (celltop, étoposide, vépéside en France ; ce médicament inhibe la topo-isomérase II, en fait détruit les brins d'ADN), de même une marque de sauce de poisson. La fumée liquide de paprika n'a produit aucune modification.

    La propriété d'activation de la p53 était éliminée par la cuisson standard pendant 1 heure à 175 °C. Donc, si nous cuisons quelque chose avec de la fumée liquide assez longtemps, cet effet devrait être éliminé, mais simplement une cuisson vapeur, ou mijotage, ou même bouillie pendant une heure ne semble pas fonctionner. Les auteurs concluent que si l'activité d'endommagement de l'ADN des fumées liquides était néfaste, il serait possible de la remplacer par d'autres substances de fumées plus sécuritaires.

    Pourquoi disent-ils "si l'activité..." était dommageable? C'est parce que l'on ne mesure pas directement les dégâts de l'ADN, mais l'activité de la p53. Et ce n'est pas nécessairement une mauvaise chose. P53 est considérée comme un défenseur du génome, un suppresseur de tumeur. Si quelque chose augmente son activité, est-ce bon ou pas?

    C'est comme l'histoire du brocoli. Les crucifères augmentent très fortement l'activité des enzymes de détoxication du foie: est-ce parce que le corps considère le brocoli comme très toxique et tente de s'en défaire rapidement? Peu importe, car le brocoli diminue le risque de cancer in fine. C'est un phénomène biologique connu sous le nom d'hormèse: en somme, ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort (c'est aussi un message de Nietzsche!)

    Une faible dose de poison a l'effet inverse d'une forte dose.

    Tout comme l'exercice physique qui représente un stress pour l'organisme, mais qui en "quantité" adéquate est bénéfique à la longue. Les thés et les cafés activent également la p53, mais leur consommation est associée à une diminution du risque de cancer. Il est donc difficile de savoir quoi penser avec les résultats obtenus avec les fumées liquides et la protéine p53.

    En raison des tests utilisés actuellement, il est difficile de se faire une idée du potentiel génotoxique de divers produits. Une meilleure approche serait d'analyser les fumées liquides pour certains carcinogènes connus, des produits chimiques que nous connaissons pour causer des cancers. Comme on dit, chez nous, dans le doute… abstient-toi.

    Dans ma région, je n'ai jamais entendu parler de charcuterie fumée…. Sans doute nos ancêtres de Midi-Pyrénées avaient confusément compris que fumer la charcuterie n'était pas bon pour la santé?….

    Est-ce une des composantes du French Paradox

  • Echaudé et tortillon, c'est bon!

    L’échaudé de Carmaux ou de l'Aveyron

    Nom étonnant et plus encore: l’échaudé fait partie des biscuits qui tirent leur origine et leur histoire de la haute période médiévale.

    Une charte de la cathédrale de Paris fait allusion aux échaudés en 1202, ces « panis qui discuntiur eschaudats » (ces pains qu'on appelle échaudés).

    L'étrange Echaudé de Carmaux demeure un objet d’étonnement pour les étrangers qui le découvrent et de plaisir pour les habitués qui le consomment régulièrement. Mais, il est conseillé de connaître la bonne façon de le consommer!

    Composé de farine de blé et d’anis, une épice phare du XIIIe siècle, l’échaudé est cuit deux fois, donc biscuit, dont une première fois en étant plongé dans l’eau bouillante, donc échaudé. L'opération de cuisson à l'eau bouillante fait éclater les grains d’amidon contenus dans le gluten, ce qui rend le gâteau plus digeste. Relativement durs, certains font tremper les échaudés (dans le café par exemple) avant de les consommer.

    La légende raconte, que c’est un pâtissier d’Albi prénommé Jean qui eut l’idée d’ajouter quelques grains d’anis à la gimblette offerte au roi lors de la visite de Saint Louis dans sa ville.

    Biscuit formant un anneau pour l'Aveyron, pâte élaborée à base de farine de céréales, d'eau, de sucre, d'œufs (facultatif), d'eau de fleur d'oranger, cuite deux fois, dont la particularité est qu’une des cuissons est obtenue par immersion dans l’eau bouillante (l'échaudage). Le biscuit obtenu est enrobé de sucre semoule. Cette pâtisserie de ménage ancienne est élaborée également dans les boulangeries rouerguates et de façon industrielle dans d'autres départements.

    Ces échaudés du Carmausin sont fabriqués avec une pâte à pain anisée cuite deux fois, dont la particularité est qu’une des cuissons est obtenue par immersion dans l’eau bouillante (l'échaudage).

    Cela expliquerait pourquoi les petits échaudés, dur et de forme triangulaire, se prénomment Jeannot. Viennent ensuite les moyens, plus mous et plus souples, et les gros, toujours triangulaire, mais un peu plus dur. Alors qu’il fut présent dans tout le Ségala, c’est à Carmaux que l’échaudé est resté. La ville du marquis de Solages et de Jean Jaurès, des mines de charbon et de la verrerie.

    Chaque famille a sa pâtisserie préférée, ou attitrée. Question de goût personnel, de tradition, de coutume. De nos jours, deux pâtisseries se partagent l’honneur de fabriquer les échaudés: l’entreprise Deymier, fondée en 1921, et la Biscuiterie Carmausine, fondée en 1923. Les échaudés n’ont pas tout à fait le même goût ni la même saveur chez l’un et chez l’autre.

    Les petits échaudés peuvent se manger seul et nature.

    Ou bien être fendu en deux, avec la lame d’un couteau, pour être mélangés au bol de café ou de chocolat chaud du matin. Une autre recette consiste à laisser sécher les moyens, jusqu’à ce qu’ils durcissent, pour ensuite les faire tremper dans un mélange de vin de Gaillac sec et d’eau sucrée. Ils gonflent et redeviennent mous, et c’est alors que l’on peut les consommer en dessert.

    À défaut de vin de Gaillac, un autre vin blanc sec fera l’affaire. Mais autant associer les spécialités d’une même région.

    Depuis plusieurs années une confrérie de l’échaudé a été créée pour défendre le produit. Comme beaucoup de confréries gastronomiques régionales elle marie le kitsch néo-médiéval avec une volonté très moderne de défendre une culture et une identité. Ses habits peuvent prêter à sourire, de même que le décorum qui entoure leur chapitre. Mais c’est plus sérieux qu’il n’y paraît, et moins futile que cela pourrait laisser croire. C’est la volonté de quelques passionnés de défendre un produit qui leur est cher, une terre, une culture, et de la défendre de façon vivante, par des manifestations et des festivités, par l’éducation au goût et la diffusion des bons produits auprès de ceux qui ne les connaissent pas. On pourrait recenser des centaines de confréries de ce type en France. Elles visent à maintenir une production locale qui pourrait disparaître, ou bien à protéger une recette régionale qui pourrait être dénaturée. Ces confréries participent à l’animation du territoire rural et des villes et villages campagnards. Par leur charme et leur typicité elles favorisent le tourisme, et permettent à des régions de se réapproprier leur identité. C’est un des bienfaits de la mondialisation qui, dans ces cas, ne détruit pas les spécificités mais favorise au contraire leur maintien et leur développement

    Pour ceux qui connaissent le département, comme moi par exemple, le Tarn sud est très différent du Tarn nord, tant au plan politique, culturel que spirituel.

    Associer ces deux produits, du Ségalas pour l’un, du Gaillacois pour l’autre, est une belle manière de marier les contrastes et de réunir autour de la table des cultures qui sinon s’opposent largement. Toujours cette idée, maintes fois répétée, que la table est une façon d’unir les Français, eux qui s’opposent tant sur tous les autres sujets.

     

    Echaudé de Carmaux

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    Autre pâtisserie: le Tortillon

    Le tortillon est une pâtisserie élaborée à la façon d‘un biscuit, avec, en première phase d‘échaudage de sa pâte, un pochage dans l‘eau chaude avant cuisson au four. On retrouve des appellations, des recettes et des formes sensiblement différentes selon les terroirs. C‘est une spécialité bon-encontraise. (Bon-encontre)

    Son nom vient de sa forme qui rappelle la forme du bourrelet que mettaient les femmes sur la tête pour porter un fardeau.

    Le tortillon date du XVIIIe siècle. Il se fabrique les dimanches et jours fériés de mai, en Périgord à l‘occasion des Rameaux ou pendant les fêtes religieuses de Notre-Dame de Bon-Encontre. La tradition fut perpétuée par la famille Auricane puis par André Lapeyre.

    Traditionnellement, il se consomme chaud avec du saucisson et du vin blanc mais peut également être mangé au petit déjeuner ou en dessert en accompagnement de fraises ou de crème.

    Tortillon_Bon-Encontre.jpg

     

     

     

     

     

    J'ai goûté un jour: extra bon!

     

  • A mon cousin

    AVIS DE DÉCÈS

    Toulouse

     

    Mme Mercedes ESTEVEZ,

    son épouse,

    ses enfants, ses petits-enfants et arrière-petits-enfants

    ont la douleur de vous faire part du décès de

    Monsieur Bernard ESTEVEZ

    Dit "Couqui"

    La cérémonie religieuse sera célébrée le

    samedi 14 mars 2015, à 14 heures, en l'église de Saint-François d'Assises.

     

     

    Au revoir....

     

     

     

     

     

  • Aveyronnais, si vous êtes à Toulouse

     "Si l'Aveyron m'était conté…", marché de pays de l'Aveyron, se tiendra place du Capitole à Toulouse, vendredi 13, de 9 heures à 21 heures, et samedi 14 mars, de 9 heures à 19 heures. Cette 8e édition est proposée par l'Amicale des Aveyronnais de Toulouse et de la Haute-Garonne. Des stands donc sur lesquels les visiteurs pourront découvrir ou redécouvrir bon nombre de "gens de chez nous", qui œuvrent pour le développement de notre territoire, notre culture et nos traditions.

    Anne Bénézech, de Sainte-Radegonde, sera de l'aventure. Cette ancienne infographiste dans la presse a 2 passions: le bois et les champignons. C'est donc tout naturellement qu'elle a franchi le pas et est devenue sculpteur d'objet en bois depuis l'année dernière.

    "Je façonne donc des champignons, des croix occitanes, des objets pour enfants, des plats et depuis cette année je sculpte des animaux dans la masse, des chats, hiboux, tortue… Je présente mes objets sur les marchés hebdomadaires d'Espalion, Rodez et Marcillac. L'été, je fais les marchés artisanaux de l'association Lauz'arts à Florac, Meyruies, Laguiole, Nasbinals, Chaudes-Aigues. Une belle opportunité de faire connaître mes créations, ce métier qui m'apporte beaucoup. C'est toujours agréable d'avoir l'avis des gens lors de ces marchés. Cet échange avec eux est important. Parler de mon travail est aussi fondamentalement nécessaire.

    On n'est pas là que pour vendre, il faut savoir créer un lien", souligne Anne. Des très belles pièces originales pour cette jeune artiste qui sait se diversifier dans ses réalisations. Vous pourrez la retrouver à Toulouse le week-end des 13 et 14 mars mais également pour la 29e édition de la fête de l'arbre et du bois à Latronquière (Lot), dimanche 12 avril ; au 9e festival "écoLot toi-même" à Limogne-en-Quercy (Lot), samedi 18 avril ; à la 5e édition de Forêt en fête les 19, 20 et 21 juin, à Sylvanès, dans le sud Aveyron.

     

  • JOURNEE DE LA FEMME

    Dessin ci-après fait par moi

     

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    Ni entraves, ni voiles, ni burqua, ni foulard, ni mantille!

     

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     La liberté (est une femme nommée Marianne) guidant le peuple

    Tableau de David

     

     

  • .... et comme je suis généreuse, voici un second article de considérations: le foie gras.

    Foie gras comme j'aime

    Si vous cherchez ici la date de l'invention du foie gras, vous allez être déçu-e car personne ne sait au juste. On a retrouvé des bas-reliefs sculptés de l'Ancien Empire Egyptien datant de 25000 avant le JC qui montrent les gens de l'époque en train de gaver des oies mais les historiens s'accordent à dire que personne ne peut avancer que les fermiers de l'époque dégustaient les foies où récupéraient seulement la graisse des animaux.

    Car, en fait, bien des religions avant et encore aujourd'hui, obscurantisme de la terreur de la mort bien ancrée dans la psyché mondiale, donnaient comme impures les viandes de cochon, voire du pauvre et simple beurre. Les pauvres croyants de l'époque n'avaient plus de gras à se mettre sous la dent, je veux dire sous la patate. Je veux simplement dire à ces historiens que si les gens de cette époque n'avaient pas fait la différence de goût entre un foie maigre et un foie gras, c'est qu'il leur manquait des vitamines dans la rétine et une ou deux neurones sous le capot.

    Comme le Grand Peuple de la terre -ayant pris la poudre d'escampette d'Egypte et après avoir traversé la mer Rouge, comme il a pu- a trouvé une terre a peu près tranquille pour se prosterner tranquillement devant le dieu qu'il s'était choisi, le foie gras a commencé son voyage de conversion des palais et de conquête de la planète.

    Je me souviens qu'écrivant des recettes gastronomiques pour le Journal des Chasseurs, j'ai entendu ces derniers pester contre la convention Bellorgey qui voulait supprimer, dans les années 90, notre délectable produit bien français de notre patrimoine gastronomique; de chafouins crétins européens voulaient nous faire rendre gorge de notre régal national comme ils le font pour la corrida. Le rédac-chef m'avait demandé si je pouvais faire quelques lignes pour défendre notre sacré foie gras, ce que j'ai fait.

    J'ai donc fais quelques recherches mais il n'y avait pas d'internet à l'époque et personne pour me donner toutes les infos que vous lisez tranquillement ici. Mais, j'avais découvert un article sur les oies sauvages qui migrent et avait lu qu'elles devaient beaucoup se nourrir pour partir d'un continent, l'autre. Du coup, j'ai fait comme les romains à la belle époque de leur épopée de conquête, quand ils ont asservis toute la Gaule, sans parvenir à faire tomber un minuscule village gaulois que vous connaissez bien. J'ai fait la liaison entre: oie, manger, grossir, voyager.

    Les Romains étaient malins, ils avaient vu passer les oies sauvages la panse bien pleine. Ils les avaient vues dans les champs autour de Rome, la ville impériale de Jules, en train de se gaver de figues. Si une pauvre vieille oie, trop grosse et trop vieille, leur tombait dans l'assiette, ils constataient bien que le foie de la rombière était bien pourvu de bon gras. Miamm! Qu'ils se disaient entre eux. Pas bêtes, ils eurent vite fait d'obliger les esclaves de leur maison à gaver les gros oiseaux.

    J'ai donc fait passer cet article en 88, il me semble et puis voilà, les choses ont continué car nous avons tenu bon devant les technocrates de Bruxelles; facile, ils doivent être plus nombreux à en mager que ceux qui veulent l'éliminer. Trop bon. Ce n'est qu'environ une dizaine d'années plus tard que j'ai constaté que mon petit article avait donné l'idée à d'autres de mélanger le foie gras avec de la confiture de figues ou de fabriquer des terrines en alternant le foie gras avec des figues. Quels ignorants, quels fumistes. Le vrai et bon foie gras aux figues n'est autre que celui de canards ou oies gavés par ces fruits eux-mêmes; c'est ainsi que la chair est bien parfumée et le foie merveilleux.

    ATTENTION: ARNAQUE!

    Vous ne trouverez pas vraiment du foie gras ainsi réalisé car, le gavage aux figues est extrêmement onéreux..... et puis, les figues ont une saison en France et ailleurs aussi, je suppose. Et puis, il n'y a pas assez de figues pour nourrir les milliards d'oies et de canards qui vagabondent ou se serrent dans les cages des éleveurs. De même, il ne faut gaver les palmipèdes que les dernières semaines avant de les tuer; avant, ce genre de nourriture ne fera pas avancer l'arôme du foie et le foie semble plus petit que celui que l'on fait de nos jours. Cela a été déjà calculé par je ne sais quelle équipe de chercheurs agronomiques; finalement, le gavage aux figues, c'est une sacrée et nouvelle aventure compliquée et rapportant peu au niveau finances. Alors, ne vous laissez pas manipuler par les faux gastronomes et vrais fumistes de la profession de gaveur ou de chefs cuistots.

    Le mot figue en latin se dit ficatum. Les canards des Romains étaient des jecur ficatum ou "foie d'un animal gavé aux figues" mais tout cela est devenu au cours des siècles, le foie, tout simplement.

    Il parait que nous sommes les plus gros producteurs au monde. Mais, on en trouve désormais un peu partout sur la planète du gavage de foie. Même les Canadiens s'y mettent; ils ont une production depuis 20 ans. Prenez un descendant de mousquetaire obligé d'aller se perdre dans les glaces nordistes. Le pauvret, toujours gelé en permanence. Pour ne pas devenir neurasthénique,  il ne lui restait qu'une chose à faire, gaver des canards. Cela réchauffe. Et, comme on dit toujours: on est mieux servi que par soir-même et si le foie gras ne vient pas à toi, c'est toi qui l'obligera à venir quand même.

    Je préfère le foie gras semi-frais ou frais. Une bonne tranchette sur du pain de seigle croustillant. Pas plus, pas moins. Et, si l'on veut être un vrai occitan, on pose délicatement le foie sur son pain grillé, on n'essaie pas de le tartiner comme un malade. Le foie gras n'est pas un pâté, mémé. Avec un bon petit verre de vin rouge bien épais, genre Cahors. Moi, le vin  de ma dégustation, c'est du rouge et pas du blanc. Cela vous choque? C'est que vous ne mangez du foie gras qu'une fois par an!