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société - Page 36

  • Votre santé: bon à savoir

    Y aura-t-il du SARS-CoV-2 sur les plages ? Quelle saisonnalité pour les coronavirus humains ?

    La question de l’évolution de la pandémie de COVID-19 au cours de l’été prochain suscite la curiosité de tous, professionnels de santé comme grand public. Pourtant, la disparition du SRAS à l’été 2003 est un précédent qui ne doit rien à la saisonnalité, mais tout au contrôle des personnes infectées et de leur entourage.
    La saisonnalité des infections est tributaire d’un grand nombre de facteurs: effet du climat estival sur l’infectiosité du virus, vie et activités au grand air réduisant les contacts rapprochés, meilleure efficacité du système immunitaire, vacances scolaires, etc.
    Dans le contexte des virus respiratoires, des données existent sur la saisonnalité de la grippe, de la bronchiolite des nourrissons, mais aussi des rhumes à coronavirus. Ces données indiquent que le taux de reproduction de ces virus (R0) est sensible à certains facteurs environnementaux comme l’humidité et la température, mais aussi à la variation saisonnière de l’immunité de groupe.
    Les premières données essayant de lier l’intensité des contaminations communautaires de la COVID-19 aux conditions climatiques locales semblent indiquer que le SARS-CoV-2, comme les coronavirus des rhumes, présente une sensibilité certaine à l’environnement, avec une préférence pour les zones tempérées fraîches. Néanmoins, du fait du faible taux d’immunité de groupe contre ce virus, il est probable que, même saisonnière, la COVID-19 ne faiblisse guère au cours de l’été 2020. Une éventuelle saisonnalité sera difficile à quantifier si les mesures de distanciation sociale sont maintenues tout l’été.

    La zone verte serait la zone la plus favorable à la transmission de la COVID-19 en mars (source: Sajadi MM et al., 2020)

    Des études mettant en évidence la saisonnalité des infections dans les zones tempérées de notre planète existent depuis longtemps. Par exemple, une revue de 68 infections publiée en 2018 rappelle qu'une saisonnalité existe pour de nombreuses infections, par exemple (données pour la Californie depuis les années 1930):

    • pics de printemps pour la variole, la rubéole, les oreillons, etc.
    • pics d'automne pour la poliomyélite et l'hépatite A ;
    • pics d'hiver pour la grippe, les rhumes, la bronchiolite du nourrisson, etc.

    L'étude de la saisonnalité des infections est un domaine ardu: nécessité de travailler sur plusieurs années avant de publier, multiplication des facteurs de confusion possibles (presque tout est saisonnier dans nos pays tempérés…). Ces contraintes expliquent le faible nombre d'études sur le sujet.

    Les facteurs qui influencent la saisonnalité des infections
    Parmi les facteurs qui peuvent justifier la saisonnalité des infections, les études évoquent souvent l'influence du climat sur la survie et la transmissibilité des micro-organismes infectieux. Mais d'autres facteurs sont également importants:

    • la saisonnalité de nos comportements: temps passé à l'intérieur (et son impact négatif sur notre espace personnel), rythme scolaire (les épidémies de rhumes apparaissent souvent à la rentrée des vacances scolaires), exposition au soleil (et son impact sur les taux sanguins de vitamine D, indispensable à l'immunité), etc. ;
    • la saisonnalité de notre immunité: divers travaux suggèrent que le froid (et peut-être la réduction de la durée du jour, via la mélatonine) réduit les capacités de défense des voies respiratoires, mais aussi de l'immunité innée ;
    • la saisonnalité du nombre de personnes susceptibles d'être infectées: pour les infections respiratoires à courte immunité, comme les rhumes à coronavirus 229E, cette population susceptible est à son pic au début de l'hiver (personnes ayant perdu leur immunité, personnes ayant échappé à une infection l'hiver précédent, personnes nées depuis la dernière épidémie, par exemple).


    L'exemple de la grippe saisonnière
    Chaque année, dans les zones tempérées, l'incidence de la grippe saisonnière fluctue, avec un pic en hiver. L'intensité de cette fluctuation varie selon la latitude: par exemple, diminution de 40 % du R0 (taux de reproduction des virus) à New York en été, mais de seulement 20 % en Floride. Cette fluctuation s'explique, à la fois par les conditions climatiques estivales et parce que l'immunité de groupe contre la grippe saisonnière est maximale en été.
    Les études de l'influence du climat sur l'incidence de la grippe saisonnière convergent et mettent en évidence que cette incidence augmente à la suite d'une période de sécheresse hivernale inhabituelle. Par exemple, aux États-Unis, la migration d'un anticyclone arctique vers le sud précède les pics d'incidence, en particulier dans le nord-est du pays et les états situés autour du Golfe du Mexique. En hiver, le suivi du taux d'humidité absolue (masse de vapeur d'eau dans 1 m3 d'air) permet de prédire la survenue de pics de cas de grippe, indépendamment de la température (ou de ses variations).
    Des travaux finlandais ont précisé que la diminution de l'humidité absolue est davantage prédictive que sa valeur absolue: une diminution de 0,5 g/m3 de l'humidité absolue associée à une diminution de 1°C de la température augmente le risque de grippe de 11 %. L'influence de la température est plus difficile à saisir car nous vivons l'essentiel de l'hiver à l'intérieur. Mais, en Finlande, 74 % des nouveaux cas de grippe surviennent entre -10 et +5°C, et 38 % entre -5 et +5°C.
    Ces données épidémiologiques pourraient paraître contre-intuitives: en aérosol, les virus grippaux survivent plus longtemps en atmosphère humide. Mais, des travaux menés sur des cochons d'Inde ont clairement confirmé que leur vulnérabilité à la grippe augmente lorsque l'humidité absolue et la température diminuent.
    L'exemple des virus responsables des rhumes
    Pour les virus responsables des rhumes, la saisonnalité est particulièrement marquée pour les virus enveloppés, comme les coronavirus. Les virus non enveloppés (adénovirus, rhinovirus) sont présents toute l'année.
    En Suède, une étude a montré une réduction de la présence de virus dans les voies respiratoires de 90 % en été pour OC43, HKU1 et 229E, un peu moins pour NL63. Des résultats similaires ont été observés aux États-Unis. Au Royaume-Uni, l'incidence des rhumes à OC43, HKU1 et NL63 est maximale de décembre à avril (229E est plus ou moins présent selon les années).
    Aucune étude n'a cherché à associer les pics d'incidence des rhumes à coronavirus à des conditions météorologiques particulières. Mais, comme indiqué précédemment, des pics sont retrouvés peu de temps après les rentrées des classes.
    Une étude écossaise portant sur d'autres virus respiratoires (RSV, parainfluenza, métapneumovirus) a montré que, comme pour la grippe saisonnière, l'incidence de la bronchiolite du nourrisson (RSV) est maximale dans une zone étroite d'humidité relative (le "degré d'hygrométrie"), pourvu que la température soit basse.

    SARS et MERS: peu d'enseignements à en tirer
    Les données de saisonnalité pour le SRAS et le MERS sont pauvres.
    Le premier a rapidement disparu grâce au contrôle serré des cas infectieux. Néanmoins, une étude rappelle que l'épidémie de SRAS en Chine a fait suite à une sécheresse exceptionnelle.
    Concernant le MERS, une revue datant de 2019 rappelle que la plupart des cas sont observés entre avril et août et que les épidémies sporadiques s'observent après des épisodes de forte chaleur et de fort ensoleillement. La sécheresse semble réduire le nombre de cas, même si le premier cas rapporté l'a été à Djeddah (Arabie saoudite) après une sécheresse inhabituelle.
    Les travaux sur l'incidence de la COVID-19 selon le climat
    Comme le montre l'analyse des données de prévalence et d'incidence, le SARS-CoV-2 peut être transmis sous une grande variété de climats (y compris dans des villes situées sur l'Équateur comme Singapour). Mais existe-t-il des zones climatiques où la transmission du virus semble être plus fréquente ? Deux études ont cherché à corréler la COVID-19 avec le climat, en s'appuyant, non pas sur la prévalence (nombre de cas d'une maladie dans une population à un moment donné, englobant aussi bien les cas nouveaux que les cas anciens), mais sur l'incidence (nombre de nouveaux cas sur une période donnée), donc sur l'intensité de la transmission communautaire locale.
    La première, provenant de l'université d'Oxford, a observé que l'incidence de la COVID-19 semble inversement proportionnelle à la température moyenne, au taux d'humidité absolue et à la vitesse moyenne du vent (après ajustements pour la durée du jour, la pression atmosphérique, les taux de précipitation et le taux d'ozone), donc plutôt dans des climats froids et secs, comme la grippe saisonnière.
    La seconde, irano-américaine, a identifié, pour mars 2020, un "corridor de forte transmissibilité" assez étroit (voir illustration de cet article en tête de page): entre 30 et 50° de latitude, avec une température moyenne de 5 à 11°C, une humidité absolue de 4 à 7 g d'eau par m3 d'air et une humidité spécifique de 3 à 6 g d'eau par kg d'air. Ces données permettent une relative modélisation des prochains mois de la pandémie qui irait en s'amplifiant vers le nord de l'hémisphère nord (et vers le sud de l'hémisphère sud, mais ces régions ne sont guère peuplées). Les auteurs de cette étude insistent sur le fait que leurs résultats peuvent être biaisés par le fait que de nombreuses grandes métropoles se trouvent dans ce corridor tempéré (et que la transmission communautaire y est plus élevée).
    La première année, une nouvelle infection saisonnière peut… ne pas l'être !
    Pour essayer de prédire ce qu'il va advenir de la pandémie de COVID-19 cet été, il ne suffit pas de chercher à savoir si le SARS-CoV-2 se comportera comme ses cousins saisonniers les plus proches, OC43 et HKU1 (ce qui peut néanmoins être raisonnablement envisagé). En effet, une différence de taille existe entre la COVID-19 et ces rhumes: nous sommes nombreux à posséder une immunité dirigée contre OC43 et HKU1, alors que ce n'est le cas que pour quelques pourcentages contre le SARS-CoV-2.

    Ainsi, un R0 atténué par l'été (son climat, son mode de vie, ses vacances scolaires) peut n'être pas suffisant pour réduire significativement l'extension de la pandémie, même en présence d'une modeste immunité croisée entre OC43 ou HKU1 et SARS-CoV-2 (qui a été décrite). Lorsqu'elle apparaît pour la première fois dans une population "vierge", même une infection intensément saisonnière peut persister hors saison.
    Les données accumulées sur SARS-COV-2 et les hypothèses de préférence climatique, citées précédemment, ne permettent pas de se prononcer sur l'effet de l'été 2020 sur la pandémie, en particulier parce que cet effet dépendra également du maintien des mesures de contrôle de type distanciation sociale ou restriction des déplacements.
    Néanmoins, de nombreux épidémiologistes et modélisateurs penchent pour la persistance des nouvelles contaminations cet été, peut-être avec un R0 inférieur à 0,5.

    L'application du facteur saisonnalité aux modélisations de la pandémie de COVID-19
    La saisonnalité, et son effet sur R0, font partie des paramètres des épidémiologistes modélisateurs, comme la durée de l'immunité, le degré d'immunité de groupe ou celle croisée, le moment de redémarrage de l'épidémie à l'automne ou en hiver, etc.
    Une équipe suisse et suédoise de modélisateurs a récemment publié une étude sur l'impact d'une saisonnalité sur l'évolution de la pandémie de COVID-19. Les paramètres du modèle ont été choisis à partir des données sur la saisonnalité des coronavirus OC43, HKU1, 229E et NL63, mais avec une réduction du nombre de porteurs de SARS-CoV-2 en été, allant de 25 à 75 % selon les scénarios pour les pays tempérés (au lieu de 90 % pour les rhumes).
    Pour simplifier (considérablement) leurs résultats, une baisse de l'incidence au cours de l'été (puisqu'ils intègrent cette hypothèse dans le modèle) serait néanmoins suivie par un pic important au cours de l'hiver prochain, moins élevé, mais plus durable si les mesures de contrôle du R0 (distanciation sociale) sont maintenues au cours de l'été et de l'automne.
    Après quelques années, il est très probable, selon les auteurs, que la COVID-19 devienne une infection endémique saisonnière, comme l'est devenue l'épidémie de grippe A/H1N1 de 2009.
    Un autre travail de modélisation, à partir des données d'immunité (y compris croisée) et de saisonnalité des rhumes OC43 et HKU1, a été publiée dans Science par une équipe d'Harvard. Dans tous les cas de figure, leur modèle prédit une forte pression de l'épidémie sur les structures de santé jusqu'en 2022, avec nécessité d'implémenter des périodes de réduction active du R0 (distanciation sociale) tout au long de cette période. Ces séquences de réduction active devront être moins fréquentes si le SARS-CoV-2 exprime une saisonnalité (diminution naturelle du R0 en été).
    Dans le meilleur de leurs scénarii, les auteurs de l'étude prévoient que cette réduction active devra être appliquée au moins 25 % du temps, plus fréquemment en hiver qu'en été, si le SARS-CoV-2 s'avère saisonnier. Ils préviennent également que, en cas de disparition de la maladie après 2022, une surveillance étroite devra continuer à être appliquée, une résurgence étant possible jusqu'en 2025.
    En conclusion, il est très peu probable que la COVID-19 disparaisse cet été. En revanche, il est raisonnablement probable que son R0 se maintienne sous la barre de 1 (de 0,5 ?), d'autant plus que des mesures de distanciation sociale et de restriction des déplacements seront maintenues et respectées. Tous les modélisateurs insistent sur l'importance de ces quelques mois de répit estival relatif pour préparer les structures de soin à un pic d'incidence au cours de l'hiver prochain, pic qui pourrait être plus intense ou, plus probablement, plus durable que celui que nous avons connu ces dernières semaines.
    Pour aller plus loin
    L'article qui synthétise la saisonnalité de 68 maladies infectieuses
    Martinez ME " The calendar of epidemics: Seasonal cycles of infectious diseases. " PLoS Pathog. 2018 Nov 8;14(11)


    Les articles sur la saisonnalité de la grippe saisonnière
    Shaman J, Pitzer VE, Viboud C et al. " Absolute humidity and the seasonal onset of influenza in the continental United States. " PLoS Biol. 2010 Feb 23;8(2)
    Jaakkola K, Saukkoriipi A, Jokelainen J et al. " Decline in temperature and humidity increases the occurrence of influenza in cold climate. " Environ Health. 2014; 13: 22.
    Les articles sur la saisonnalité des coronavirus des rhumes
    Killerby ME, Biggs HM, Haynes A et al. " Human coronavirus circulation in the United States " 2014-2017. J Clin Virol. 2018 Apr;101:52-56.
    Gaunt ER, Hardie A, Claas ECJ et al. " Epidemiology and Clinical Presentations of the Four Human Coronaviruses 229E, HKU1, NL63, and OC43 Detected over 3 Years Using a Novel Multiplex Real-Time PCR Method. " J Clin Microbiol. 2010 Aug; 48(8): 2940–2947.
    Price RHM, Graham C, Ramalingam S. " Association between viral seasonality and meteorological factors. " Sci Rep. 2019 Jan 30;9(1):929.

    Les articles sur la saisonnalité du SARS et du MERS
    Sun Z, Thilakavathy K, Kumar S et al. " Potential Factors Influencing Repeated SARS Outbreaks in China. " Int J Environ Res Public Health. 2020 Mar; 17(5): 1633.

    Altamimia A et Ahmed AE. " Climate factors and incidence of Middle East respiratory syndrome coronavirus. " J Infect Public Health. 2019 Dec 6
    Les articles sur les données climatiques relatives à la COVID-19
    Islam N, Shabnam S et Erzurumluoglu M. " Temperature, humidity, and wind speed are associated with lower Covid-19 incidence. " MedRxiv, 20 mars 2020
    Sajadi, MM., Habibzadeh P, Vintzileos A et al. " Temperature, Humidity and Latitude Analysis to Predict Potential Spread and Seasonality for COVID-19. " SSRN, 5 mars 2020.
    Les deux modélisations de la pandémie de COVID-19 à partir des données des rhumes à coronavirus
    Neher RA, Dyrdak R, Druelle V et al. " Potential impact of seasonal forcing on a SARS-CoV-2 pandemic. " Swiss Med Wkly. 2020 Mar 16.
    Kissler SM, Tedijanto C, Goldstein E et al. " Projecting the transmission dynamics of SARS-CoV-2 through the postpandemic period. " Science, 14 avril 2020.

    Sources: VIDAL

  • Le cerveau ne se nourrit pas que de glucose

    Les nombreuses recherches notamment sur le jeûne et le régime cétogène ont bousculé le dogme selon lequel le seul carburant du cerveau est le glucose. En effet, les cétones, qui sont produites quand le corps utilise les graisses comme source d’énergie principale ou lorsqu’il est en état de jeûne, seraient tout aussi capables d’alimenter le cerveau. Mieux encore, ce carburant alternatif serait plus rapidement disponible tout en produisant plus d’énergie que le glucose.

    L’alimentation occidentale, riche en glucides raffinés, aurait en réalité des effets délétères sur le cerveau en installant un terrain inflammatoire propice aux maladies neurologiques. Même si les recherches en sont qu’à leur début, les cétones seraient utiles pour traiter plusieurs troubles neurodégénératifs (Alzheimer, Parkinson, épilepsie) et plusieurs études pilotes l’ont confirmé en 2019.

    Leurs bénéfices pourraient s’expliquer notamment par leur action sur le stress oxydant et la modulation de la réponse inflammatoire.

    Des additifs tels que les émulsifiants de synthèse altèrent le fonctionnement du cerveau, selon une hypothèse exposée pour la première en 2015 par l’équipe du chercheur français Benoît Chassaing. Ces scientifiques avaient alors mis en évidence que ces additifs de synthèse induisaient une inflammation intestinale à bas bruit et des désordres métaboliques.

     En 2019, cette équipe est revenu à la charge avec une nouvelle étude évaluant l’impact de ces émulsifiants (carboxyméthylcellulose (CMC) et polysorbate 80 (P80)) sur le comportement de souris.

    La consommation d’émulsifiants s’est avérée causer des dégâts différents selon le sexe des souris. Les chercheurs ont observé des modifications du microbiote, induisant des troubles du comportement tels qu’une augmentation de l’anxiété chez les mâles et une altération des comportements sociaux chez les femelles. Des modifications dans l’expression de certains paramètres du cerveau ont aussi été observées par les chercheurs.

    Pour eux, les résultats obtenus laissent penser que certains désordres de la sphère psychologique et comportementale seraient provoqués par l’exposition chronique à des additifs alimentaires. Les émulsifiants, en provoquant l’apparition d’une dysbiose intestinale, seraient donc capables d’altérer le fonctionnement de l’axe intestin-cerveau.

    Si on se doutait que l’activité physique avait des effets positifs sur le cerveau, on sait désormais quel type de sport a plus d’impact sur la fonction cognitive. Les sports dits "cardio" ou d’endurance, tels que la marche, la course, la natation, la danse sont des activités d’intensité modérée pouvant être pratiquées durant une durée prolongée sans s’épuiser et qui semblent particulièrement intéressantes pour le cerveau.

    Une étude qui a enrôlé 132 participants pas vraiment sportifs a permis de montrer qu’une activité physique aérobie exercée 4 fois par semaine pendant 6 mois améliore la fonction cognitive. Et plus l’âge augmente et plus l’exercice confère une protection cognitive importante.

    De nombreux travaux récents ont établi un lien entre le microbiote intestinal et différentes maladies n’ayant pourtant rien à voir a priori avec les intestins, notamment l'autisme, l'anxiété, l'obésité, diabète de type 2, l’arthrose, la schizophrénie, la maladie de Parkinson et la maladie d'Alzheimer.

     Les mécanismes par lesquels le microbiote influence l'activité cérébrale et le comportement restent cependant encore mal définis. Selon certains chercheurs, les bactéries et les virus présents dans l'intestin affectent le système nerveux central par la production de métabolites (sous-produits moléculaires de leur activité). Dans leurs expériences, quatre métabolites ont été trouvés en faible quantité chez des souris sans microbiote provoquant une altération de leur réaction face à une situation menaçante (4).

    Une autre étude (5) sur la prise de probiotiques a permis des améliorations dans le microbiote (sans établir de lien de cause à effet), induisant:

    • La prolifération de certaines bonnes bactéries intestinales (bifidobactéries, lactobacilles, etcuillère) et la réduction des niveaux de cortisol (“l’hormone du stress") ainsi que des symptômes associés au syndrome de fragilité.
    • Dans certains cas, une réduction de la fatigue, de la tension nerveuse, de l’anxiété, de la confusion mentale et une augmentation de la vigilance, de la joie, de l’énergie ou de la mémoire verbale épisodique.
  • Plus de 40 ans que je n'en avais pas mangé!

    Lorsque ma fille était enfant, il m'arrivait d'en faire parfois, cela me rappelait l'enfance (c'est moi qui cuisinait dès l'âge de 10 ans); soit-disant que ma mère....

    Bref, en tant que pauvres, nous faisions toujours au moins cher. J'aimais beaucoup récupérer du pain rassis pour faire soit du pouding, soit du pain perdu... mais, le pain ne se perdait pas souvent chez nous.

    Hier, il me restait une demi-baguette de la veille que j'avais oublié de congeler. En fait, j'achète (tant pis, je leur fait une pub gratuite!) du pain au Géant Casino de Fenouillet: c'est un  pain dont les grains, AVANT la farine, n'ont pas été arrosés d'insecticide dans les silos.

    Ha, vous ne saviez pas??? les grains de blé et autres sont arrosés d'insecticides pour empêcher les souris et autres bestioles du genre de venir leur boulotter leur gagne-pain (c'est le cas de le dire). Donc, votre estomac, qu'est-ce-qu'il prend durant toute votre vie!

    J'ai lu l'étiquette de composition ce pain il y a une dizaine d'année et depuis, je n'achète que ce pain là... d'accord, vous allez chez votre artisan boulanger: oserez vous lui poser cette question: Monsieur, la farine de votre pain est-elle arrosée de pesticide?

    Donc, avec cette demi-baguette, j'ai fais du pain perdu:

    coupé le pain en tranches épaisses, battu deux œufs en omelette et dans le saladier, rajouté de la cannelle et un grand doigt de gin -mais vous pouvez utiliser l’alcool que vous voulez -sauf si vous faites le pain perdu pour des enfants. Nous, autrefois, on rajoutait de l'eau de fleurs d'oranger... sauf, que de nos jours, elle n'a aucun goût, because ils utilisent les fleurs pour faire de l'huile essentielle de fleurs d'oranger avant de distiller les fleurs pour en faire l'eau du même nom; résultat? elle n'a plus de goût.

    Même la bio, c'est du faux.... et, en plus, elle est mise en bouteilles plastiques: du faux de chez faux, je vous dis.... les artisans qui fabriquent la vraie eau de fleur oranger sont ultra rare.

    J'ai trempé le pain en le tournant et retournant dans le mélange; j'ai fais chauffer la poêle noire avec moitié beurre, moitié huile de pépin de raisin (elle n'a pas de goût et ne dénature pas celui du beurre)

    Après avoir fait rissoler mon pain de chaque côté, je l'ai posé sur une assiette creuse recouverte d'un papier absorbant et j'ai saupoudré chaque tranche de pépites de sucre.

    Pour faire des pépites de sucre, facile. Prenez quelques morceaux de sucre entiers, posez-les sur une surface plane et posez le dos d'un verre; écrabouillez le tout en conservant des morceaux plus gros que le sucre que vous obtenez en poudre.

    Halalà, cela m'a rappelé de vieux souvenirs d'enfance! Ma fille et moi, on a décidé de recommencer d'en faire plus souvent!

     

  • ATTENTION, ATTENTION, Information vitale!

    Y'a pas que le CAC-40 qui veut se  remplir les poches…

    même le vulgum pecus se précipite pour faire du fric!

    Où on va, là???

    Nous sommes en train de vendre tout notre blé… et vous n’aurez plus de farine!"

    L’édito de Charles SANNAT

    Mes chères impertinentes, chers impertinents,

    Au tout début de l’épidémie en Chine, le gouvernement français a pris la décision d’envoyer nos réserves de masques et de matériel à la Chine pour aider l’Empire du milieu à lutter contre le covid.

    Cette décision je ne la critique pas dans la mesure où à ce moment-là, la Chine semble avoir besoin d’aide et il n’y a pas de raison de s’opposer à l’idée d’apporter une aide généreuse. Le problème c’est la suite bien évidemment, mais ces masques nous manquent.

    Si nous pouvons, à la limite, trouver des circonstances atténuantes pour le don de nos masques avant que nous soyons touchés par la pandémie et qu’il est possible d’évoquer pour cette décision uniquement le "on ne savait pas que cela viendrait chez nous aussi vite", on ne pourra pas pour la suite des événements ressortir ce type d’arguments, car à ce stade, ils ne sont plus recevables.

    Or, nous sommes en train, après nous être démunis du peu de stock que nous avions, de nous démunir de notre stock de blé.

    Il semble même que certains soient très contents et très heureux de constater que cela se vend très bien et que même que nos exportations augmentent et que même tout le monde veut du blé français… pour le stocker.

    C’est un excellent article de Réussir Grandes Cultures (source ici),  qui doit mettre la puce à l’oreille de nos GM qui ne sont pas des gentils membres, mais des gentils mamamouchis. Gentils c’est vite dit.

    Bref.

    Les exportations françaises de blé tendre vers un record historique

    Le dynamisme des exportations françaises vers pays tiers ne fait que s’accentuer en cette fin de campagne, dopé par la demande des pays importateurs.

    Cette hausse très importante "s’explique notamment par le flux extraordinaire de blé tendre français vers la Chine", soulignait Marion Duval, de l’Unité grains et sucre chez FranceAgriMer, le 15 avril. Les chiffres sont en effet étourdissants pour un débouché habituellement inexistant pour la France: l’Hexagone a déjà expédié 1,3 Mt pour la Chine avec 0,3 Mt en mars et autant sur les trois premières semaines d’avril. Un phénomène d’autant plus déroutant que les analystes ont bien du mal à expliquer cet engouement soudain pour le blé tricolore.

    Retour en grâce français sur l’Afrique du Nord

    A cette bonne nouvelle chinoise s’ajoutent d’autres débouchés porteurs. Grâce à sa compétitivité, le blé français a retrouvé le chemin de l’Afrique de l’Ouest. La France profite aussi des achats du Maroc. "Le Maroc a annoncé la prolongation du régime à taux à zéro sur les importations jusqu’au 15 juin en raison de la mauvaise récolte 2019 et est aux achats, en grande partie avec du blé français", explique Marion Duval.

    La situation est très inhabituelle, car le royaume ferme normalement ses portes au blé étranger dès la fin avril pour ne pas concurrencer sa récolte domestique. Mais la faiblesse des stocks marocains et le temps sec qui a prévalu pendant une grande partie du printemps ont poussé le pays à poursuivre ses achats. Et l’on ne peut en outre écarter une stratégie de stockage en lien avec le Covid-19. Résultat : les exportations françaises vers le Maroc atteignaient 1,8 Mt au 20 avril, dont 0,6 Mt entre mars et avril.

    Du rab sur l’Egypte?

    La France fait aussi son grand retour sur l’Egypte, une fois encore grâce à sa compétitivité retrouvée. Et l’Égypte, elle aussi, poursuit sa campagne d’achat bien plus tard que de coutume. "L’Égypte souhaite augmenter sa réserve stratégique de produits de première nécessité, et elle va donc revenir aux achats", affirme Marc Zribi, chef de l’unité grains et sucre de FranceAgriMer. De quoi envisager quelques bateaux français supplémentaires en plus des 0,7 Mt déjà expédiés vers ce pays".

    Les autres stockent, nous on vend… et on est les rois des cons dirigés par des ânes!

    Vous l’aurez compris. Cet article nous apprend des informations très importantes, essentielles sur la sécurité alimentaire de notre pays et de notre population.

    La Chine stocke car la crise va être très durable.

    Le Maroc, l’Egypte stockent, parce que la crise va être très durable.

    Il faut donc que la France achète ces tonnes de blé et en stocke également, parce que je peux vous dire que les masques que nous avons envoyé en Chine, nous ne les avons toujours pas revus et que lorsque la bise viendra, le blé que nous laissons actuellement partir ne reviendra pas.

    Pour le dire autrement, d’autres pays dont les dirigeants sont nettement moins prétentieux et péteux que les nôtres eux, ont compris que remplir les gamelles c’était la base pour ne pas terminer par une fuite rapide…

    Le prochain grand problème sera alimentaire.

    Le gouvernement ne prévoira rien pour vous, si ce n’est des tickets de rationnement quand il n’y aura plus rien à bouffer. Alors mes amis, et pour ceux qui le peuvent ou le veulent, cette année, c’est potager et boîtes de conserve maison avec les récoltes et politique de stockage et d’anticipation.

    Continuez, sans panique, à acheter toujours un peu plus pour vous constituer des stocks conséquents. Le prix de la farine a triplé chez moi.

    Ne comptez pas sur l’Etat pour vous donner à manger quand les greniers seront vides.

    Cela fait bien longtemps que nous ne sommes plus dirigés par des stratèges ou des hommes (et femmes) de valeur.

    Nous sommes des lions menés par des ânes.

    Laissez les ânes et prenez les choses en main, n’attendez pas que l’Etat s’occupe de vous. Prenez soin de vous, de vos proches et organisez les solidarités localement. Ce sera nettement plus efficace.

    Nous sommes tous une partie de la solution. Nous sommes résilients. L’Etat est défaillant.

    Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.

    Préparez-vous et désormais protégez-vous!

    Charles SANNAT

    https://insolentiae.com/author/charles-s/

  • Les croyances sur l’alimentation et la santé

    Un grand nombre de conseils relève de la fable ou sont des idées reçues qui ont été réfutées avec l’accumulation du savoir et de la recherche au fil des années. En voici quelques exemples.

    Le poisson est l’aliment du cerveau (pour avoir de la mémoire)

    Beaucoup d’études sur le long terme ont trouvé une corrélation entre une meilleure cognition et la consommation de poissons riches en acides gras oméga-3 comme le DHA. Mais ce n’est pas un remède miracle, vous n’allez pas avoir un score plus élevé dans un test de QI ni mieux travailler sur un projet parce que vous avez mangé du poisson la veille. Il s’agit d’un processus sur le long terme. Ainsi plus on commence tôt et plus longtemps, mieux ce sera.

    Les meilleures sources d’oméga-3, qui favorisent un fonctionnement optimal du cerveau, sont les poissons riches en huile comme le saumon, le thon albacore, le maquereau, les sardines et le hareng. Les poissons maigres, qui sont la plupart du temps dans les assiettes, sont moins riches en omega-3, même s’ils sont meilleurs à la santé que la viande rouge ou la charcuterie.

  • A celles et ceux qui ne jurent que par l'huile d'olive

    Une fois l'huile extraite, elle est traitée aux solvants puis raffinée. Le raffinage de l’huile d’olive comprend:

        la démucilagination

        la neutralisation

        la décoloration

        la désodorisation

        le traitement contre l'oxydation

        et parfois l'hydrogénation et la recoloration

    On est loin de l'olive !

    Heu... la graisse de canard, c'est mieux...

    Mettre "graisse de canard" dans la boîte à outil "rechercher" pour connaître ses propriétés