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toulouse - Page 292

  • Nous, Gaulois. Comment mangeait Astérix?

    Loin de notre sympathique bande dessinée qui nous fait préférer le sanglier, nous avions une très grande réputation. En effet, dans l'Europe balbutiante et ténébreuse, les gaulois sont réputés pour leurs charcuteries.

    Comme de nos jours, il existe des Gaulois riches et des Gaulois pauvres. Les pauvres mangent à même le sol, sur des peaux de bêtes. Puis, on se modernise… certains ont la bourse un peu plus pleine et que font-ils? Ils achètent ou fabrique des tables creusées qui leur servaient d'assiettes, puis des escabeaux. On se fabrique quelques poteries à cuisiner.

    Chez les riches Gaulois, on utilisait des poteries plus belles, ou en bronzes et cuivres.

    Dans ces temps de barbares, comme il fallait se défendre, on avait un poignard et celui-ci, genre grand couteau est un objet personnel que l'on a sur soi et qui aide à couper les aliments.

    Il y a tout de même une chose que les pauvres et riches Gaulois ont en commun: l'hospitalité. En fait, elle était considérée comme un culte sacré: si bien qu'un Gaulois, rencontrant quelqu'un, comme cela, sans chichi, lui proposait d'entrer chez lui boire ou manger. La première chose offerte qui ne devait pas se refuser était la cervoise, vous savez, la bière… il fallait obligatoirement que le passant invité trinque avec son hôte.

    Peut-on dire que les Gaulois sont à l'origine du moment de l'apéritif?

    Les gaulois avaient des tas occasions de faire des banquets festifs: les fêtes du solstice d'été où ils s'offraient des œufs; à celui d'hiver, ils brûlaient des feux sur les collines. A l'année nouvelle, ils cueillaient le gui, ils faisaient un festin collectif où ils s'échangeaient des étrennes.  Cela ne vous rappelle pas quelque chose?

    Toujours est-il que je viens de recevoir durant 4 nuits un ami japonais. Le premier jour, c'était mon célèbre cassoulet. Mais, avant de commencer, nous avons bu comme il se doit, l'apéritif. C'était ce samedi 29 octobre. Donc, pour moi, un samedi, pas de souci, je bois souvent un petit rikiki.

    Je lui propose donc mon vin cuit habituel, du Thuilié mais d'autres boissons et je lui montre une bouteille de pastaga. Ha! me dit-il, je connais le “Pastis“. Il faut dire que notre ami visite la France depuis plusieurs années, en long et en large et goûte toutes les spécialités locales. Macarel! Figurez-vous qu'il a “fait“ toutes les provinces françaises, jusqu'au moindre recoin de l'Hexagone. Je ne peux pas en dire autant. Je ne quitte pas souvent moun païs toulousain.

    Je le sers et je lui explique ce que l'on fait à Toulouse avec le “Jaune“… Tomate, Perroquet, etc…. Il n'en revient pas! En fait, notre ami, lorsqu'il visite la France le fait en train. Et se trouve donc dans des hôtels (même s'il a été il y a quelques jours chez Michel Guérard) personne ne lui a expliqué ce que je lui ai indiqué plus haut. A 248 euros le repas, on ne vous fait pas la discussion sur le pastaga! Faut dire que l'on ne doit pas en servir beaucoup dans l'établissement de ce grand chef étoilé.

    Notre ami n'a jamais eu la chance de se trouver dans une famille française. Il a appris beaucoup de choses chez nous. Je sais qu'il n'est pas très causant, japonais oblige… mais bon, ce jeune homme à vécu 12 ans aux USA…. il à l'esprit ouvert….pour nous plaire, il apprend le français… car, vous comprenez bien que moi et le japonais, c'est du chinois… quant à me mettre à l'angliche… je n'en vois pas l'utilité…. il y a bien assez de pompeux bobos qui s'en trémousse le popotin de bêtise à la télé et qui trouve plouc de s'adresser correctement aux français alors que leur salaire est souvent réglé par nos impôts ou par la pub qu'on doit avaler, contraints et forcés.

    Il est fou de la gastronomie française. De plus, il ne vient pas seul… il reste tous les deux ans, quatre mois en France et ses parents viennent le rejoindre pour passer quinze jours. Il y a deux ans, ils étaient à Strasbourg. Cette année, ils vont écumer Paris. Cela fait des années que ce jeune homme (sans compter les parents) engraisse cafetiers et hôteliers français et pas un seul ne lui a fait risettes et racontés des histoires de français en pleine convivialité, en cuisine ou autour d'un BBQ.

    Et après, on se plaint que les Japonais ne viennent  plus en France! Faudrait comprendre que ces personnes sont très pudiques et cachent leurs sentiments… ils sont très respectueux, ne se mettent jamais en avant…. discrétion de sioux. Si vous n'allez pas à leur rencontre en souriant de toutes vos dents, ils resteront discrètement posés sur le tabouret de votre bar, en souriant timidement.

    Et les Gaulois, faudrait un peu réfléchir avant d'encaisser vos euros des touriste japonais qui osent s'aventurer dans nos contrées de plus en plus sauvages!….. Allez un petit coup de cervoise? ou bien d'hydromel?

    Recette d'hydromel gaulois

    Au commencement de la canicule, prenez de l'eau de source; ajoutez pour trois setiers d'eau, un setier de miel non écumé; mettez ce mélange dans des pots et faites-le remuer pendant cinq heures de suite par des jeunes enfants. Laissez-le reposer à ciel découvert, pendant quarante jours et quarante nuits. 

    Rutilus Taurus AEmilianus, agronome gaulois du 5e siècle

     

  • Ma madeleine de Proust: la mandarine

    Interrogez les plus de 60 ans autour de vous. Bien souvent, leur Noël consistait en une mandarine. Aussi, chaque fois que l'hiver revient et qu'ils en achètent sur le marché, la senteur les ramène aussitôt en prime enfance. Mais, il y a beaucoup de bonnes choses diététiques dans une mandarine, en plus du bonheur de l'enfance retrouvé.

    Novembre marque l'arrivée des clémentines sur le marché où elles seront en vedette jusqu'à la fin du mois de février. Ces petits agrumes bourrés de saveur sont aussi un véritable cadeau de la nature pour nous aider à maintenir un système immunitaire fort tout au long de l'hiver.

    Sur le plan nutritionnel, sa fiche est impressionnante: deux clémentines valent une portion de fruit, fournissent 50 calories, ce qui vient combler la moitié de nos besoins en précieuse vitamine C, réputée pour ses propriétés coup de fouet et anti-infections. La vitamine C contribue aussi à la formation du collagène, qui permet l'entretien des tissus conjonctifs pour des ligaments, des os et des nerfs solides. Elle favorise aussi l'absorption du fer.

    La clémentine est riche en fibres, tout comme sa cousine, l'orange, avec 1,8 mg pour deux fruits. Elle est une excellente source de calcium (26 mg par 100 g), de magnésium et de potassium (responsables d'un bon équilibre de toutes les interactions du corps) et de folate, qui protège contre les malformations du tube neuronal chez le fœtus tout en aidant à maintenir les fonctions cognitives des aînés.

    Mais grâce aux plus récentes recherches en biochimie alimentaire, on a pu découvrir que la clémentine possède des pouvoirs encore plus étendus. Elle partage en effet avec l'orange, le pamplemousse et la mandarine une formidable feuille de route relativement au contenu en éléments phyto-chimiques, qui ont une action importante sur le maintien d'une bonne santé. Les principaux s'appellent monoterpènes, limonoïdes, flavonoïdes, caroténoïdes et acide hydroxycinnamique.

    De bien grands mots pour décrire des molécules qui ont été isolées dans la clémentine, notamment, et qui sont hyper-efficaces pour lutter contre les radicaux libres, souvent responsables d'une division cellulaire anarchique à l'origine du cancer et d'autres maladies chroniques.

    Les chercheurs croient que c'est le cocktail très concentré de la vitamine C associée à ces substances anti-cancer qui expliquerait l'efficacité de la modeste clémentine et de ses confrères de la famille des agrumes à prévenir les principales maladies. Certaines études ont aussi démontré qu'une diète riche en fruits citrins aidait à réduire l'incidence de maladies respiratoires comme l'asthme.

    C'est sans compter sur leur efficace effet coupe-faim pour les personnes qui cherchent à perdre du poids et sur leur bon goût, leur texture juteuse et sucrée, qui en fait aussi un grand favori des tout-petits.

    Source: http://www.cyberpresse.ca/article/20.../6685/CPACTUEL

     

  • Hé oui! ce sont les français qui l'on inventé! ... toujours les meilleurs des meilleurs!

    Le corned-beef est une préparation culinaire de viande de bœuf qui se présente sous deux formes: soit en une pièce de viande (généralement la poitrine), dite "demi-sel", qui a été préparée dans une saumure, soit en "menus morceaux agglomérés de bœuf maigre, additionnés d'un mélange salant et mis en conserve, qui se consomme tel quel en tranches ne se déchiquetant pas "moulé en forme de pain.

    La forme corn'd-beef est attestée dans les textes français, dès 1716, par Le Cuisinier royal et bourgeois de François Massialot; Brillat-Savarin, qui utilise également cette graphie, précise dans la Physiologie du goût qu'il s'agit de bœuf à mi-sel.

    Faire du bœuf salé ne semble pas très difficile.

    L'une des méthodes les plus courantes est de trancher la viande préalablement désossée, de la saler (à raison "d'un sixième de sel sur le poids de viande à saler"), d'y ajouter éventuellement des épices et du salpêtre qui lui conserve sa couleur, de la placer dans un tonneau fermé où le sel pénètre la chair qui rend un jus formant une saumure avec l'excédent de sel. Même système que pour faire des harengs ou des sardines qu'on appelle "saurs".

    Le nœud "corned-beef".

    Avant la cuisson, la pièce de viande est rincée et mise à tremper dans une grande quantité d'eau froide pour la dessaler. On peut ensuite la ficeler en utilisant un type de nœud particulier qui permet de resserrer le ficelage car le bœuf se rétrécit pendant la cuisson en bouillon.

    Cette viande savoureuse a été utilisée, à la fin des années 1800, comme substitut au lard traditionnel par les immigrants irlandais à New York qui avaient appris de leurs voisins juifs l'existence de cette alternative moins coûteuse.

    Accompagnée de chou, elle constitue toujours, au XXIe siècle et pour les Américains d'origine irlandaise, la base du repas traditionnel pour la fête de la Saint-Patrick.

    Je n'en prépare pas moi-même mais j'en achète quelques fois des boîtes. A déguster, froid, sur un pain bien grillé accompagné d'une tombée de choux et patates bouillies chaudes.

    Suivi d'un bout de fromage et d'un fruit. Pas mal!

     

     

     

  • Nous et notre gastronomie: ce que les autres ne nous prendront jamais!

    La gourmandise est un vilain défaut…. mais pas trop.

    De tous les péchés capitaux que nous somme de respecter l’Église, la gourmandise est le plus toléré, le plus accepté. Normal, le Français, s'il ne connait pas son latin, sait dire: “carpe diem, mes amis! à la fortune du pot et qu'importe le flacon pourvu qu'on ait l'ivresse“. Même s'il faut toujours boire avec modération, cela s'oblige à être dit, la loi l'exige; il y a toujours une obligation quelque part….

    Si la goinfrerie a toujours suscité la réprobation générale (surtout de ceux qui ont déjà la panse et la bourse bien garnie), car signifiant pour ces grincheux un manque de maîtrise de soi, une incapacité à se tenir, la gourmandise, lorsqu’elle se lie aux arts de la table, rejoint le domaine de la civilité et du savoir-vivre. Bah, demandez à l'Unesco.

    La tolérance, complice de l’Église cela va s'en dire, a contribué à faire accepter les plaisirs de la table…. d’autant que de nombreux ordres religieux sont à l’origine de recettes et de friandises raffinées. Cela explique la dichotomie entre pays protestants et pays catholiques dans le rapport à la nourriture. La gastronomie s’inscrit ainsi dans la géographie et c’est une véritable géopolitique du goût qui se dessine.

    Cette géopolitique est tout autant sociale que territoriale. Les princes et les cours ont contribué au développement de la bonne chère, à la promotion des plats fins et des mets raffinés. Ce faisant, en étant prêts à payer cher pour avoir de bons cuisiniers et de bons produits, ils ont permis à la cuisine de poursuivre ses progrès.

    Jusqu’au XVIIIe siècle, gourmet désigne l’amateur de vin, et friand l’amateur de bonne chère. C’est au XVIIIe siècle que gourmet commence à désigner l’amateur de la chère, et qu’il va de pair avec la gourmandise. C’est le lent travail de civilisation de la table et des mœurs qui a permis de faire entrer la gourmandise parmi les arts libéraux, ce qui lui vaut le qualificatif d’art de la table. Autour de la gourmandise se codifient les manières de préparer les plats et les manières de les manger. De même qu’il y a des propos autorisés à table, et d’autres, prohibés. La gourmandise tisse ainsi des liens avec la littérature, l’esprit intellectuel, les bons propos. La table n’est plus uniquement le lieu où l’on mange et où l’on boit, mais aussi le lieu où l’on parle, et où les choses de l’esprit peuvent se développer; les boissons vineuses facilitant la commodité de la conversation.

    Mais c'est véritablement le XVIIe siècle qui connaîtra l'avènement de la "haute cuisine française", grâce à une révolution culinaire historique en Europe: l'abandon des épices médiévales et l'introduction dans la cuisine aristocratique des "épices des pauvres", ail, poireau et autres herbes et échalotes, ainsi que des graisses dites populaires, beurre et huile. Il n'est pas anodin de constater que cet anoblissement des goûts provinciaux coïncide avec l'ordonnancement des régions et la constitution d'une nation centralisée mise en œuvre par Colbert.

    Au milieu du XVIIIe siècle, le restaurant permettra la démocratisation de cette haute cuisine, vulgarisée dans de nombreux ouvrages culinaires publiés au XIXe siècle, qui verra l'apparition d'une nouvelle figure, véritable incarnation de la classe bourgeoise et de sa "folie" pour les arts de bouche, le gastronome.

    Sous l'Empire, après la disparition de la figure du Roi, quand il s'agira d'incarner la nation, les spécialités gastronomiques seront naturellement choisies. En 1804, un député à la Convention proposera de réaliser un "jardin patriotique"  où les provinces seraient symbolisées par leur production alimentaire. En 1808, une géographie gastronomique de la France sera, pour la première fois, réalisée: bouteilles, volailles, poissons, ruches ou terrines symboliseront différentes provinces françaises pour apprendre aux citoyens à identifier la République comme "entière, une et indivisible". Le terroir français est à la fois une construction culturelle, imaginaire et politique née d'un climat et d'une situation géographique particulière. Le terroir regroupe à la fois un lieu géographique et les caractéristiques humaines propres à son art de vivre (architecture, cuisine, us et coutumes).

    La gastronomie française possède des caractéristiques qui la rendent identifiable dans le monde entier. Une inscription dans la durée, tout d'abord, avec une hiérarchisation des plats construite comme une grammaire gustative où se succèdent entrée, plat principal, fromage et dessert. Le mariage des mets et des vins ensuite, mariage qui a donné naissance à la fonction spécifique de sommelier. Enfin, à table, les Français parlent de nourriture. Ce discours né de la convivialité donne un primat au goût et au plaisir plutôt qu'à la valeur nutritionnelle des plats et a engendré une abondante littérature qui lui est dédiée.

    Faire bonne chère consiste aussi à savoir parler de ce que l’on mange. Autour de la table se développe la littérature gastronomique. La langue est épurée afin de permettre de décrire ce que l’on mange et ce que l’on boit. Le métier de chroniqueur gastronomique apparaît et gagne ses galons de noblesse. De nos jours, il ne s’agit pas d’avoir uniquement un fin palais, mais aussi un esprit vif. Comme toujours, à travers l’histoire gastronomique et culinaire, ce ne sont pas seulement des mets et de la table que l’on parle, mais l’on étudie des thèmes fondamentaux et constructeurs du fonctionnement d’une société à travers sa façon de penser et de se comporter. En explorant son rapport à la table, on aborde frontalement son rapport au divin, à l’économie et à ses représentations culturelles et sociales.

    Un texte écrit avec un mélange d'autres trouvés sur le net. Je me suis beaucoup intéressée à l'histoire de la cuisine française. C'est également notre ROMAN NATIONAL

    que tout ceux et celles qui s'installent sur nos terres feraient bien de prendre en compte, de l'accepter et de le protéger comme nous-mêmes les protégeons, du simple fait qu'ils se sont senti obligés de venir ici se mettre à l'abri (quel que soit la ou les choses qu'ils ont voulu fuir!!!).

     

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    Le livre de Taillevent

     

  • Les aliments transformés

    Lorsque vous avez la flegme de cuisiner, vous achetez des aliments transformés par les sociétés agro-alimentaires, on appelle cela: un aliment ultra-transformé. Il existe une classification NOVA, permet de faire la différence entre des aliments selon leur degré de transformation.

    Voici une version simplifiée.

    Groupe 1: Aliments non transformés ou peu transformés

    Les aliments non transformés sont ceux obtenus directement à partir de plantes ou d'animaux (par exemple: légumes, fruits, œufs, lait) et achetés pour être consommés sans altération après avoir été prélevés dans la nature.

    Les aliments peu transformés sont des aliments naturels qui ont été lavés, triés, fractionnés ou broyés, séchés, fermentés, pasteurisés, refroidis, congelés ou soumis à d’autres transformations sans ajout de substances à l’aliment original. Le but des transformations appliquées aux aliments peu transformés est de les conserver, et rendre leur stockage possible et parfois diminuer le temps de préparation (tri, nettoyage), faciliter leur digestion ou les rendre plus goûteux.

    Exemples: Légumes, tubercules, racines ou fruits nature, emballés, coupés, réfrigérés ou surgelés. Riz en vrac ou en sachet, précuit ou pas ; maïs entier ou égrené ; graines de blé ou d’autres céréales séchées, polies, ou moulues (farine, gruau, couscous…) ; pâtes fraîches ou sèches faites de farine de blé et d’eau ;  tous les types de haricots ; lentilles, pois chiches et autres légumes secs ; fruits séchés jus de fruits frais ou pasteurisés sans sucre ou autres substances ajoutés ; champignons frais et secs ; plantes aromatiques, épices fraîches ou sèches ; viande fraîche ou séchée de bœuf, porc, volaille et autres espèces ; lait pasteurisé, UHT, en poudre ; œufs frais et en poudre, yaourt à base de lait et ferments lactiques, sans sucre ni ajout de lait en poudre ; thé, tisanes, café ; eau du robinet, eau de source et eau minérale.

    Groupe 2: Ingrédients culinaires transformés

    Ce sont des substances extraites d'aliments naturels ou de la nature elle-même par des procédés tels que le pressage, le broyage, le concassage, la pulvérisation, et le raffinage. Le but du traitement est d'obtenir des ingrédients utilisés en cuisine, à la maison ou au restaurant pour assaisonner et faire cuire les aliments bruts ou peu transformés et créer avec eux des plats variés et agréables tels que les soupes et potages, salades, plats de riz et haricots, légumes cuits ou grillés, pain, tartes, gâteaux, desserts faits maison.

    Exemples: Huiles végétales; graisses de noix de coco et graisses animales (y compris beurre, graisses d’oie, lard); sucre de table, sirop d'érable (100%), mélasse et miel; sel de table.

    Groupe 3: Aliments transformés

    Il s’agit de produits relativement simples, fabriqués essentiellement avec des aliments naturels ou peu transformés auxquels on a ajouté du sel, du sucre ou d’autres substances d’usage culinaire commun comme l’huile ou le vinaigre. Le but ici est de prolonger la durée de consommation de l’aliment et modifier ses caractéristiques organoleptiques.

    Exemples: Conserves de légumes, légumes secs, fruits en boîtes et bocaux ; noix et graines salées ; poisson fumé ou salé, jambon fumé ou salé ; sardines et thon en boîte ; fromages, pains fabriqués à partir d’ingrédients utilisés pour les préparations culinaires (farine de blé, levure, eau, sel, sucre, beurre….) ; vin, bière, cidre.

    Groupe 4: Aliments ultra-transformés

    Ce sont des produits alimentaires et des boissons dont la fabrication comporte plusieurs étapes et techniques de transformations et qui font appel à une variété d’ingrédients dont beaucoup sont utilisés exclusivement par l'industrie. Le but du traitement ici est de créer des aliments et boissons à plus ou moins longue durée de vie, pas chers, faciles à utiliser, attractifs et agréables au goût et qui sont prêts à être consommés ou chauffés. Des produits typiquement consommés sous forme de snacks et desserts ou de repas rapides, qui remplacent les plats qu’on préparerait à partir d’ingrédients naturels.

    Ces produits font appel à toute une gamme d'"additifs", un terme qui englobe les additifs réglementaires mais aussi ""les arômes et toutes les substances alimentaires qui ne sont pas habituellement utilisées en cuisine et que les industriels utilisent pour imiter les qualités organoleptiques d’un aliment brut et de leur préparation culinaire ou pour masquer des défauts du produit fini“.

    Exemples: Confiserie, biscuits, gâteaux, crèmes glacées, boissons gazeuses, jus sucrés et produits laitiers sucrés, saucisses, nuggets de poulet, poisson pané et autres plats congelés prêts à consommer, chips, produits secs comme les préparations pour gâteaux, soupes en sachets, nouilles instantanées, sauces et "vinaigrettes", et une infinité de produits comme les snacks emballés, les céréales du petit déjeuner, les barres de céréales, les "energy drinks", les pizzas surgelées ou pas, les substituts du sucre, édulcorants, sirops (sauf sirop d’érable 100%). A noter que pains et produits de boulangerie deviennent ultra-transformés quand, en plus de farine de blé, levure, eau et sel, ils comprennent des substances non utilisées dans les préparations culinaires comme les graisses végétales hydrogénées, les protéines de petit lait, le gluten, les émulsifiants et d’autres additifs.

    Source: Monteiro CA, Cannon G, Levy RB, et al. Ultra-processing and a new classification of foods. In: Neff R, ed. Introduction to US food system. Public health, environment, and equity. San Francisco: Jossey Bass A Wiley Brand, 2015:338–9.

    Bien évidemment, moins vous vous nourrissez sainement et autant votre santé se détériorera. Lorsque l'on a la vingtaine, on croit toujours avoir le temps de faire attention à sa nutrition. Dès que l'on dépasse les 45 ans, là, les ennuis plus ou moins graves de santé commencent.

    Lorsque vous approcherez de la soixantaine, vous penserez, TOUS, qu'à 45 ans, on est un gamin. Demandez à n'importe qui autour de vous qui flirte avec la trentaine d'années s'il pensait que sa vie serait celle là, lorsqu'il avait 15 ans…..

    C'est toujours trop tard, en matière de nutrition pour bien faire.....

     

  • Picon: la boisson des anciens Toulousains (et lycée de Versailles).

    Le curieux destin du Picon, boisson née en Méditerranée, et qui va devenir le digestif le plus consommé dans le nord de la France.

    Le Picon nous renvoie à une page coloniale de l’histoire de France, celle où l’Algérie était intégrée au territoire national et où les soldats mouraient de dysenterie et d’eau contaminée. Dans le désert saharien, la soif est une contrainte perpétuelle. Et les eaux sont très souvent impropres et tuent les corps en transportant de nombreuses maladies. Envoyé en Algérie au début des années 1830, Gaétan Picon découvre le paludisme et les fièvres qui rongent de nombreux soldats.

    Lui aussi contracte la maladie et tente alors de faire infuser quelques plantes pour en guérir. Né à Gênes en 1809, à l’époque sous domination de Napoléon 1er, il émigre à Marseille en 1815 lors de la chute de l’Empire. Il se forme au métier de distillateur et travaille à Aix et à Marseille, d’où il rejoint l’Algérie. Il se souvient alors que pour affronter le paludisme certaines recettes de grand-mères prévoyaient une infusion d’orange et de quinine. Il tente l’expérience pour lui-même en faisant infuser dans de l’alcool des oranges fraîches et séchées et de la quinine. Le résultat est concluant puisqu’il parvient à guérir.

    La nouvelle se répand dans le cercle français, si bien qu’on lui demande de produire cette boisson digestive en de plus grandes quantités. Gaétan Picon s’exécute et crée ainsi cette nouvelle boisson, que l’on consomme mêlée à de l’eau. Titrant à 21° elle détruit les germes, elle facilite la digestion et elle étanche les soifs. Picon commercialise son digestif sous le nom d’ " amer africain " à partir de 1837. Une marque est née, qui se répand au-delà de l’Algérie. Il est élaboré à base de zestes d'oranges frais et séchés puis macérés dans une solution d'alcool puis mis en distillation. Le Picon nécessite également des racines de gentiane et du quinquina, tous deux macérés également. Du sirop de sucre et du caramel sont ajoutés par la suite.

    C’est en 1862 que la marque connaît un succès majeur. Londres organise une exposition universelle où de nombreux produits alimentaires sont testés et primés. Le gouvernement impérial encourage les industriels et les producteurs français à y envoyer leurs produits.

    Picon refuse d’y faire concourir son amer (bitter en anglais), en dépit des sollicitations du sous-préfet de Philippeville. Face à ce refus, le sous-préfet décide d’envoyer une caisse à l’exposition, sans prévenir son inventeur. La boisson y gagne une médaille de bronze, ce qui accroît fortement sa renommée et ses ventes.

    Picon multiplie le nombre de ses usines, en Algérie comme en métropole. Sa boisson n’est plus bue avec de l’eau mais entre dans la composition de nombreux cocktails. Et, sommet de la renommée, elle est citée dans plusieurs films, ce qui renforce sa popularité.

    Dans Marius, le Picon est le héros de la célèbre scène des quatre tiers: le Picon citron curaçao de la maison. Un tout petit tiers de curaçao, un tiers de citron, un bon tiers de Picon et un grand tiers d’eau.

    Dans un Singe en hiver, c’est au Picon bière que Jean-Paul Belmondo s’enivre dans le bar de Tigreville, avant de ressasser ses souvenirs d’Espagne. Le Picon bière est d’ailleurs l’usage principal qui est désormais fait de ce digestif. Mélangé à de la bière blonde ou brune, il apporte une touche d’amertume et d’orange qui en rehausse le goût.

    Le Picon est un amer de couleur caramel qui accompagne traditionnellement la bière dans l'Est et le Nord de la France, en Belgique, au Luxembourg ainsi qu'en Suisse.

    Dans Le Père Noël est une ordure, Marie-Anne Chazel joue Zezette dont l’amant s’enivre au Picon bière.

    En 1995, la marque a lancé le Picon club, destiné à être bu en cocktail avec du vin blanc.

    Le Picon du sud au nord

    C’est aujourd’hui dans le nord de la France que ce digestif est le plus consommé, puisqu’il accompagne la bière, très prisée dans cette région. Curieux destin pour une boisson née en Méditerranée et destinée au soleil algérien que de se retrouver star des bars du Nord. La gastronomie réussit toujours ce tour de force de s’ancrer dans les terroirs et de s’affranchir des frontières.

     

    Liste de cocktails au Picon

    Le texte gagnerait à être rédigé sous la forme de paragraphes synthétiques, plus agréables à la lecture.

    Picon-Grenadine: Picon et grenadine

    Picon bière: bière blonde, Picon

    Picon-café: Picon et café

    Picon et demi: bière blonde ou brune, Picon, sirop de citron

    Picon "avec" (Alsace): Picon bière "avec" un trait de sirop de citron

    Amérissime: vermouth blanc, sec, Picon

    Cosaque: sirop de grenadine, bière, Picon

    Henry: rhum blanc, liqueur de poires, liqueur de cerises, Picon

    Irish Picon: sirop de grenadine, Picon, Guinness

    Mary: vermouth rouge, Suze, Picon

    Micheland: vermouth rouge, armagnac, liqueur d'abricots, Picon

    Picon club: vin blanc sec, Picon

    Picola: cola, Picon

    Piconeau: eau, Picon

    Piconade: limonade, Picon, rondelle de citron, glaçons (créé à Nancy)

    P.C.B. (Picon Citron Bière): bière blonde 25 cl, Picon 3 cl, un trait de sirop de citron

    Super Picon (50 cl): Picon, sirop de grenadine

    Picon Royal ou JMF: champagne et Picon

    P.O.B (Picon sirop d'orange et bière blonde)

    P.O.Box: Picon, whiskey, sucre de canne, limonade, jus de citron

    Stoptou: Picon et pastis

    Picojito: rhum (6 cl), feuilles de menthe, citron vert, Picon (3 cl), glace pilée, eau (15 cl)

    Picon Chasseur: Picon, bière, vin blanc

    Piconcon: Picon, gin, tranche de concombre

    Petit Kabyl: Picon, bière et la petite victime2 (une olive dénoyautée accrochée à un sucre)

    Ptit Piconnard: Picon, Ricard, Perrier

    Picobelle (Lorraine): Picon, mirabelle (alcool), mirabelle (fruit)

    JJ: Picon, liqueur de jasmin, Jägermeister

    Pisconis: Picon, pastis, eau fraîche, glaçons

    Picoron: Picon, gin, amaretto

    Picard: Picon, Ricard (inventé au RC Metz)

    Le métisse: Picon, Lait.

    Pekon: Picon, Peket.

    Le Biche: Picon, Eau gazeuse.

     

    En jaune ce que j'ai vu boire...

     

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  • Des chocolatines à 15 cts d'euro? oui, ça existe!

     

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