Comment économiser l'eau partout en France?
Faire un décret pour interdire l'eau du pastis
A Toulouse, dans les bars, quand on veut boire un pastis on commande: "un jaune" s'il vous plait!
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Comment économiser l'eau partout en France?
Faire un décret pour interdire l'eau du pastis
A Toulouse, dans les bars, quand on veut boire un pastis on commande: "un jaune" s'il vous plait!
Rencontre avec Arve Cassignac
- Paraulas (mots) -> Plus de 91 500 mots dans le sens Français - Occitan, Conjugaison détaillée de 38 verbes occitans, Plus de 105 000 mots dans le sens Occitan - Français"
Pour le journal du Gers Jérôme Piques a rencontré Arve Cassignac à Toulouse, pour la réalisation de son dictionnaire.
Combien de temps pour cette réalisation?
"25 ans à 5 heures par jour (sauf dimanche enfin en général!)
Quelle méthode pour ce travail?
Les verbes basés sur le présent vesi, veses etc. -> véser et pas veire
Les verbes classés dans l'ordre "logique" le premier groupe (c'est le 3e des français) le "rasigal" (irrégulier parce que les plus courants) le 2e les verbes en -ir (dormir, sortir etc.) inchoatif, et le plus récent (et ...) régularisé en -ar (français en -er (cantar, passar, manjar etc.)
Les "paraulas" (mots) ex- -> eiss- (exemple: exemple -> eissemple (orthographie du moyen-âge et jusqu'en 1945 (Mistral, Piat et E. Levy entre-autres...)
Les "paraulas" (mots) ex- -> es- (exemple: expliquer -> esplicar (orthographie du moyen-âge et jusqu'en 1945 (Mistral, Piat et E. Levy entre-autres ..)
Chaque dialecte a une partie de la "koiné" d'origine je l'ai reconstituée à peu près
Chaque dialecte Restitué géographiquement et temporellement, et recentrée (sinon Gascons et Provençaux et Gavòt !!!!) convivéncia -> convivença (fr: coexistence, convivialité -> oc: convivença -> esp: convivéncia et italien: convivenza et Portugais: coexistência"
La langue est basée sur la créativité
"La créativité (endo-créativité) préfixe + racines + suffixe et les verbes (plus explicite qu'en français) préfixe + racines + suffixe (eux aussi) et sur les évolution internes de la langue (considerar -> consirar, extravagança -> estragança, etc.)
La prononciation c'est autre chose mais il y en a une (recommandée) pour ceux qui en ont besoin franchimand et néo-locuteurs."
Où est t-il diffusé, quels sont les moyens de production?
"On peut le trouver à la FNAC, ombres blanches et sur internet (http://www.dictionnaire-occitan.com/index.php)
Il est auto-édité car pas d'aides publiques (nous n'en voulons pas!)
Comment est-il diffusé? Comme on peut essentiellement internet"
Poursuivrez-vous ce travail pour la langue Occitane?
"Le dictionnaire sera réédité en 2018 et tous les 3 ans si c'est possible (???)".
O Moun Païs! O Toulouso!
Poésie Languedocienne de Lucien MENGAUD (1844)
Musique de Louis Deffès (1845)
Ô moun pays! ô moun pays! ô Toulouso, Toulouso!
Qu'aymi tas flous, qu'aymi tas flous, toun cel, tôun soulel d'or!
Al prep de tu, al prep de tu l'âmo sé sent hurouso,
E tout ayssi é tout ayssi ayssi réjouis le cor
E tout ayssi , é tout ayssi me réjouis le cor.
Ô moun pays! ô moun pays! ô Toulouso, Toulouso!
Qu 'aymi tas flous, toun cél, toun soulel d'or!
Que you soun fiér de tas académios,
Des mounumens qu'ornon nostro citat!
Detoun renoum é dé tas pouésios
E de toun cant despey loutens citat!
Aymi tabès nostro lengo gascouno
Que tant nous douno, que tant nous douno de gayetat!
Oh! qu'aymi pla da tas brunos grisettos
Lé tin flourit, lé souriré malin,
Lour pel lusén, lours poulidos manétos
Lours poulits pès é lour regard taquin!
En las bésén moun cor se rebiscolo
Etpey s'enbolo, Etpey s'enbolo tout moun chagrin.
A tous entours l'herbo semblo pus fresquo
Le parpaillol a maytos de coulous,
Tous fruits y soun douces coumo la bresquo
E tous pradèls soun claoufidis de flous ;
Dé tous bousquéts you récerqui l'oumbratgé
E lé ramatgé é lé ramatgé des aouselous
De tous guerriés doun la noblo benjenco
Fasquec courber plega le froun des argousis
argousis" est une variante proposée à la place du texte obsolète de Lucien Mengaud => "sarrasis":
en effet Toulouse souffrit bien plus de Simon de Montfort et des Croisés venus du Nord
que des arabes venus d'Espagne
De ta fiértat e de l'independenço
Que de tout tens regnet dins le pays.
Oh! soun pla fier de ma bilo tant belo
Que tant rappélo que tant rappélo de soubenis
Ô mon pays! ô mon pays! ô Toulouse, Toulouse!
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J'aime tes fleurs, j'aime tes fleurs, ton climat enchanteur!
Auprès de toi, auprès de toi l'âme se sent ravie,
Tout en ces lieux, tout en ces lieux, nous réjouit le cœur,
Tout en ces lieux, tout en ces lieux, nous réjouit le cœur.
Ô mon pays! ô mon pays! ô Toulouse, Toulouse!
J'aime tes fleurs, ton climat enchanteur
Que je suis fier de tes académies,
Des monuments ornant notre cité!
De ton renom et de tes poésies,
Et de ton chant depuis longtemps cité!
Oh j'aime aussi notre langue gasconne
Qui toujours donne qui toujours donne franche gaîté!
J'aime surtout de tes brunes grisettes
Le teint fleuri, le sourire malin
Leurs beaux cheveux, leurs mains gentillettes
Leurs pieds mignons, puis leur‑ regard
Quand je les vois, mon âme se console
Alors s'envoh alors s'envole tout mon chagrin.
Sous ton beau ciel tes fleurs sont plus vermeilles
Les papillons ont plus belles couleurs,
Les fruits plus doux que le miel dès abeilles
Et tous tes près sont émaillés de fleurs ;
Dans tes bosquets on entend sous l'ombrage
Tendre ramage, tendre ramage sons enchanteurs
Gloire aux guerriers dont la noble vaillance
Faisait courber le front des argousins
Soyons jaloux de cette indépendance
Que de tous temps aima le Toulousain
Oui, je suis fier de ma ville si belle
Qui me rappelle Qui me rappelle nos grands destins.
Un peu d'histoire: Selon les uns (Chapelet), le pays de Cocagne est la partie du Languedoc qui composait l'ancien duché de Lauraguais. C'est là que se fabriquaient des pains coniques formés avec la feuille écrasée du pastel, et désignés sous le nom de coques ou coquaignes de pastel. Los coquaignes qui servaient à la teinture ont été pendant longtemps une source de richesse pour le pays.
On reparlera bientôt du Pastel...
De là est venu l'usage de comparer les pays riches et heureux au pays où se fabriquaient les coquaignes, au pays de coquaignes. En répétant le mot, on a forcé l'idée, et pays de cocagne a fini par être synonyme de félicité parfaite.
Suivant d'autres, c'est-à-dire suivant M. Génin, ce bienheureux pays de Cocagne est, ou plutôt était l'Italie. Autrefois, au XVIème et au XVIIème siècle, il y avait à Naples une montagne figurant un Vésuve d'où jaillissait a profusion du macaroni, de la viande et des saucisses que les gens du peuple se disputaient. Cette réjouissance s'appelait une cocagne, en italien coccagna, du vieux français cocquaigne, qui signifie contestation, dispute.
Cette explication, si elle était la bonne, aurait le mérite de rappeler l'origine de notre Mât de cocagne (prochaine note) car, aujourd'hui que l'idée de lutte a disparu, et que le mot cocagne est devenu synonyme d'abondance et de plaisir, le nom de mât de cocagne est un peu ironique. Il y a bien là-haut, en effet, des richesses que l'on vous offre, mais il faut les aller chercher, et ce n'est jamais sans beaucoup de peine qu'on arrive à ce résultat.
Le mot cocagne semble promettre des jouissances plus faciles; le mât savonné ne permet guère de citer le proverbe qui sert à caractériser l’abondance:
"Il n’y a qu’à se baisser et en prendre."
L’étymologie du nom a été très discutée
Aux Pays-Bas, on a dit qu’il venait de celui de la ville de Kockengen dans la province d’Utrecht, ou bien de l’expression "het land van de honingkoeken:" le pays des gâteaux de miel».
Le mot anglais "cockaigne" serait attesté dès 1305 environ, issu de l’ancien français"coquaigne». Lui-même est d’origine obscure : provient-il de mots hérités du latin"coquere","cuisiner"(par exemple l’anglais "to cook") ou bien d’autres mots germaniques désignant les gâteaux, comme l’anglais "cake", le wallon "couque", etc.?
Mais les "coques" ou "coquaignes" désignent aussi des petits pains de pastel fabriqués dans le Lauragais en Languedoc à partir d'une plante appelée le pastel, dont était extraite une teinture bleue (d'où le bleu pastel). Elles firent la fortune de ce pays et lui donnèrent le surnom de Pays de cocagne. Cette couleur est aussi dite "bleu de Cocagne". L'expression remonterait au début du XIIIe siècle et évoque déjà toute la richesse symbolisée par le pastel dans l'économie du Lauragais et de l'Albigeois où la plante fut cultivée et sa teinture commercialisée.
Le Pays de Cocagne est, dans l'imaginaire européen, une sorte de paradis terrestre, une contrée miraculeuse dont la nature déborde de générosité pour ses habitants et ses hôtes. Loin des famines et des guerres, Cocagne est une terre de fêtes et de bombances perpétuelles, d'inversion des valeurs et des lois naturelles, où l'on prône le jeu et la paresse, et où le travail est proscrit.
Les frontières terrestres du Pays de Cocagne sont faites de montagnes de bouillie ou de gelée. Une fois arrivé dans cette contrée paradisiaque, on peut s’attendre à ce que les cailles nous tombent toutes rôties dans le gosier, comme le fait le soldat situé à gauche du tableau, bouche grande ouverte, et néanmoins protégé par un toit couvert de tartes. On y voit des oies qui viennent se jeter toutes cuites sur les plats, des cochons qui accourent vers nous lardés d’un couteau et des cactus formés de galettes, des œufs à la coque qui courent…
Ici les soldats ont déposé leurs armes, les agriculteurs leur fléau, les étudiants se couchent sur leurs livres, pour une trêve perpétuelle sous les auspices d’une nature généreuse. Le pays de Cocagne peut être vu comme une expression de l’aspiration à la prospérité universelle, à la paix et à l’égalité, un paradis terrestre, une utopie
Dans son livre La faim et l’abondance, Massimo Montanari situe la naissance du mythe de Cocagne entre le XIIe et le XIVe siècle. On trouverait une des plus anciennes références dans les Carmina Burana, ces chants de clercs vagabonds rebelles et défroqués qui célébraient le vin, l'amour libre, le jeu et la débauche (les Goliards).
Un personnage s’y présente comme l’abbé de Cocagne: "Ego sum abbas cucaniensis". En 1250 environ, un texte en ancien français intitulé le Fabliau de Coquaigne décrit ce pays de fêtes continuelles, du luxe et d’oisiveté, où plus on dort et plus on gagne.
Cocagne vient selon les uns du canton de Cuccagna en Italie, sur la route de Rome à Loreto; selon d'autres, du poète macaronique Teofilo Folengo, surnommé Merlin Coccaie, qui dans ses vers aurait décrit ce pays délicieux; ou enfin d'une fête instituée à Naples sous un nom analogue, dans laquelle on distribuait au peuple des comestibles et du vin.
Notre pays de cocagne est universellement connu:
Dans le film d'animation Disney Pocahontas, le héros John Smith parle du nouveau monde comme de "cette terre de cocagne".
Georges Brassens, dans sa chanson “Auprès de mon arbre“, appelle son arbre “mon mât de cocagne“. Dans les fêtes de village, le mât de cocagne, attraction traditionnelle, était un poteau savonné en haut duquel on accrochait des jambons, des bouteilles et autres friandises que les jeunes montaient décrocher à leurs risques et périls et au grand amusement de la foule.
Il a aussi écrit “Je bivouaque au pays de Cocagne“, texte mis en musique par Joël Favreau. En 1965, Jeanne Moreau chante également “Vie de Cocagne,“ sur un texte et une composition de Serge Rezvani.
Jacques Brel, dans sa chanson Le Plat Pays nous dit “Avec des cathédrales pour uniques montagnes et de noirs clochers comme mâts de cocagne“
Ne croyez surtout pas que les gens d'ici soient des fainéants et que tout leur est donné… le pays de Cocagne est un pays imaginaire. Un paradis que l'on voudrait bien connaître pour aller s'y nicher et ne plus jamais avoir de problèmes.
Comme disait l'autre, la vie n'est pas un long fleuve tranquille. Chez nous comme là-bas; comme chez toi et chez les autres.
Symbolisme: le pastel