Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • Bouillon de légume maison

    Pour parfumer vos recettes: j'ai déjà mis des recettes de bouillon: au poulet, à la gélatine que vous trouverez en cliquant sur la boîte à outils “rechercher“.

    2 carottes, 1/4 de chou; 1 poireau

    2 piments verts (facultatif), 10 gousses d’ail (ou moins selon votre goût)

    1 morceau de gingembre; 2 branches verte de céleri

    1 cuillère à soupe d’huile d’olive; 1 oignon jaune dit “de paille“

    Sel, poivre et épices à votre convenance

    Mouillez d'un peu d'eau minérale ou de vin blanc

    Épluchez, lavez puis coupez grossièrement les légumes. Mettez tout dans un robot hachoir puis hachez. Ajoutez ensuite le sel, poivre et épices.

    Mettez dans des pots, ajoutez l’huile puis conservez au frais.

    Vous pouvez également verser la préparation dans des cubes à glaçons et conserver votre bouillon au congélateur.

    Perso, je les verse dans de petits pots en verre et je congèle. Pour utilisation pensez à sortir vos pots quelques heures avant.

     

    Il ne vous reste plus qu'à parfumer vos préparations.

     

  • Pâte au Bleu ou au Roquefort et

    fruits secs

     

    Pour quatre personnes

    300 g de pâtes; 200 g de bleu d'Auvergne ou de Roquefort

    60 g de parmesan ou autre fromage râpé (chez moi, râpé de chèvre)

    100 g de noix décortiquées (achetez-les fraiches et décortiquez vous-même; les produits sous plastique déjà prêts sont d'un goût abominable!) Poivre et Huile (pour la cuisson)

    60 ml de crème liquide légère;  Fines herbes (thym, persil, romarin)

    de l'huile pour la cuisson mais prenez plutôt une huile neutre (arachide, pépins de raisin…) et donc pas trop typée; il vous faudra quand même un filet d'huile de noix ou noisettes pour arroser le plat fini.

    Dans un grand volume d’eau bouillante salée -au sel complet de mer-, faites cuire les pâtes avec un peu d'huile pendant 10 minutes. Après cuisson, égouttez-les. Poivrez. Réservez quelques minutes.

    En fait, l'huile ne se mélange pas avec l'eau… mais, dès que vous avez égoutté les pâtes, c'est bien là, le moment de les embeurrer ou de les huiler, ce qui évitera qu'elles ne collent.

    Dans une poêle en fonte ou fer, ajoutez la crème et le fromage. Faites revenir jusqu’à la dissolution partielle du fromage. Ajoutez les pâtes et remontez en température au moins 6 minutes à feu doux.

    Au moment de servir, parsemez votre plat de parmesan et de noix finement décortiquées… pour augmenter la saveur des noix, pour pouvez les faire griller à sec: arrosez-les, une fois le gaz éteint (et quand elles sont chaudes) d'un filet d'huile de noix.

    Vous pouvez utiliser tous les fruits secs qui vous passent pas la tête: pistaches, noix de macadamia, noix de cajou, noisettes etc.

    J'aime bien avec des cacahouètes!

  • Un petit kwoua?

    Une vaste étude a trouvé que les gros consommateurs de café souffrent moins de diabète, maladies cardiovasculaires, et de certains cancers, ce qui réduit leur risque de mortalité. Une autre confirme.

    Le petit café que l’on prend pour se réveiller le matin, se stimuler la journée ou pour partager un moment de convivialité pourrait-il nous permettre de vivre plus longtemps? C'est ce que suggèrent des études.  Les molécules du café qui peuvent influencer la santé sont la caféine, l’acide chlorogénique, et les diterpènes, cafestol et kahwéol.

    Moins de maladies avec 3-4 tasses par jour

    D’après une vaste étude parue dans BMJ, les personnes qui boivent trois à quatre tasses de café par jour en tireraient plus de bénéfices que d’effets nocifs pour leur santé.  Robin Poole et son équipe de l’université de Southampton ont mené une étude "parapluie" à partir de 201 études. Une étude "parapluie" consiste à synthétiser des analyses pour résumer une recherche sur un thème. Les chercheurs ont trouvé que la consommation de café était sans danger dans des fourchettes de consommation "habituelles".

    Les personnes qui consommaient du café avaient moins de risque de souffrir de certains cancers: prostate, endomètre, peau et foie. Ils avaient aussi moins de diabète de type 2 et de cirrhoses. Le maximum de bénéfices s’observait pour une consommation de trois à quatre tasses par jour, sauf pour les femmes enceintes ou celles qui risquent de souffrir de fractures.

    Pour ceux qui consommaient trois à quatre tasses de café par jour, le risque de mortalité était réduit de 17%, la mortalité cardiovasculaire de 19%, le risque cardiovasculaire de 15%. Ces résultats proviennent globalement d’études d’observation donc qui ne permettent pas d’établir formellement un lien de cause à effet. Mais ils vont dans le même sens que d’autres travaux.

    Un risque de mortalité réduit avec 2-3 tasses

    Dans une autre étude de grande ampleur, parue en 2014 dans British Journal of Nutrition, les auteurs de l'université Kyung Hee (Séoul) et de la Harvard School of Public Health (Boston) ont étudié l’association entre la consommation de café et la mortalité. Ils ont sélectionné 20 études incluant 129 538 décès parmi 973 904 participants.

    Dans l’ensemble des études, le risque de décès de ceux qui consommaient le plus de café par rapport à ceux qui en consommaient le moins était diminué de 14%. Les chercheurs ont différencié les études pour lesquelles les plus gros consommateurs buvaient au moins 2 à 4 tasses par jour et celles où ils en buvaient au moins 5 à 9 tasses par jour; les diminutions de risque de mortalité étaient similaires.

    Concernant les différences géographiques, l’association semblait plus forte dans les 8 études conduites en Europe, où la diminution du risque atteignait 22%, et dans les 3 études japonaises, avec un risque réduit de 18% ; dans les 9 études conduites aux Etats-Unis, le risque de décès ne diminuait que de 8%. Il n’y avait pas de différence notable entre les sexes.

    De plus, une association faible mais significative a été trouvée avec une consommation modérée de café : le risque de mortalité diminuait de 8% avec une consommation de 1 à 2 tasses par jour.

    Enfin, une forte consommation de café décaféiné était aussi associée à une réduction du risque de décès, mais les données étaient limitées. Le café décaféiné ne contient pas de caféine, la molécule qui stimule le système nerveux et favorise l’état d’éveil.

    Le café protégerait l’ADN

    Mais comment expliquer cet effet bénéfique du café? La réponse se trouve peut-être en partie dans cette nouvelle étude parue en novembre 2018 dans la revue European Journal of Nutrition.

    Les chercheurs ont recruté 50 hommes et 50 femmes en bonne santé en Europe centrale. L’étude s’est déroulée en deux périodes de quatre semaines chacune. Les participants ont été répartis au hasard en deux groupes : certains ont bu du café et les autres de l’eau. Pour chaque période, le déroulement était similaire : d’abord, pendant un certain temps, les participants devaient boire au moins 500 ml d’eau par jour, et aucun produit contenant de la caféine (ni café, ni thé). Ensuite, certains ont bu chaque jour 500 ml de café noir fraîchement préparé, et les autres ont continué avec l’eau. Un prélèvement sanguin a été réalisé le dernier jour de chaque période de test.

    A la fin de la période d’intervention, il y avait moins de cassures dans l’ADN chez ceux qui avaient bu du café que chez les témoins. L’effet du café était similaire chez les hommes et chez les femmes. Au cours de l’expérience, aucun groupe n’a eu de changement significatif dans ses apports caloriques ou son poids. Par conséquent, on peut penser que la consommation de café a un effet protecteur sur l’ADN.

    Il faut redire que ces études sont des études d'observation, qui ne permettent pas de conclure à une relation de cause à effet. De plus, les réductions de risque sont faibles: 10 à 20% en moyenne. Ces résultats doivent donc être pris avec prudence. Si on est convaincu(e), on peut boire 1 à 3 tasses de café chaque jour.

    Il existe cependant des contre-indications qui sont celles de la caféine. En période de grossesse et d'allaitement, il est préférable de ne pas boire plus de 2 tasses par jour, soit l'équivalent de 200 mg de caféine. Le café est déconseillé chez un enfant, dans les troubles anxieux, le glaucome. Prudence aussi dans l'hypertension et l'ostéoporose

    Le café apporte globalement des substances naturelles intéressantes pour la santé Cependant, il a des précautions à prendre en cas de cholestérol élevé et de stress chronique

    Le café soluble = à éviter

    Créé par Nestlé en 1938, le Nescafé a été le premier café soluble commercialisé. Depuis, il a fait des émules. Le café soluble dit instantané est un café concentré qui a été lyophilisé. Cette déshydratation produit les petits granulés bruns typiques du café soluble. Très pratique, le café instantané a un inconvénient: il contient davantage de composés de Maillard que le café moulu ou en grains (source Anses). Or ces composés peuvent accélérer le vieillissement.

    Le café et votre santé

    Vous trouvez désormais dans votre supermarché du café décaféiné moulu en paquet ou boîte, en dosettes et aussi soluble. Comment le débarrasse-t-on de sa caféine? Il y a plusieurs façons.

    La méthode chimique, la plus utilisée, fait appel à un solvant pour extraire la caféine des grains de café encore non torréfiés. Les grains sont ensuite lavés à la vapeur afin d’éliminer les résidus de solvant puis ils sont séchés et torréfiés. Le solvant n’est présent qu’à l’état de trace dans le produit fini. Oui, et si on en boit plus de quarante ans, cela donne quoi? un bon petit cancer des familles?

    La décaféination dite naturelle utilise de l’eau et du charbon actif qui fixe préférentiellement la caféine mais ce procédé est plus délicat à mettre en œuvre. Les cafés Malongo sont décaféinés de cette façon.

    À noter que la décaféination n’est jamais totale. La législation impose une teneur en caféine inférieure ou égale à 0,1% pour le café moulu soit 3 mg par tasse.

    Diététique?

    Le café contient des quantités non négligeables de potassium (66 mg/100 ml) et de vitamine B3 (200 ml couvre 30% des apports conseillés en cette vitamine). Mais le café est intéressant pour la santé surtout en raison de sa richesse en antioxydants. Une tasse de café renfermerait autant d’antioxydants que trois oranges. Environ 300 sortes d’antioxydants nageraient dans le fond de la tasse ou flotteraient dans les vapeurs de café. Ainsi 150 ml de café en contiendraient 200 à 550 mg (contre 150 à 200 mg pour la même quantité de thé). Une alimentation riche en antioxydants protège contre les maladies chroniques (maladies cardiovasculaires, diabète, cancer) et les maladies liées au vieillissement.

    L’autre composé majeur du café est la caféine. Cette substance naturelle est un stimulant du système nerveux : elle permet de lutter contre la fatigue et de donner un coup de fouet. À court terme elle induit aussi une élévation de la tension artérielle, a un effet diurétique et "brûle-graisse". La teneur en caféine d’une tasse de café peut varier de façon considérable selon l'origine et la composition du mélange, la méthode de préparation et la dose de mouture.

    Lutte contre le cholestérol?

    L’huile de café contient du cafestol et du kahweol, deux diterpènes qui entraînent une augmentation du taux de cholestérol. Toutefois, selon la méthode de préparation utilisée, ces substances se retrouvent ou pas dans le café.

    • Dans le café filtre ou le café en dosettes, le cafestol et le kahweol restent dans le filtre; ces deux types de café n’élèvent pas le cholestérol.
    • Le café soluble et le café en distributeur automatique à base de concentré liquide ne contiennent quasiment pas de diterpènes.
    • Une consommation modérée de café espresso, soit 2 à 3 tasses par jour, n’aura quasiment pas d’effet sur le taux de cholestérol.
    • En revanche, les personnes qui ont un taux de cholestérol élevé devraient éviter de consommer de grandes quantités de café bouilli, de café " cafetière " ou de café grec ou turc.

    Trop de pression artérielle?

    Les études montrent que le café n’augmente que légèrement la pression artérielle, et encore ne s’agit-il que d’une élévation à très court terme. Sur le long terme, on ne voit pas d’effet de la consommation de café sur la pression artérielle. Dans l’étude des Infirmières conduite auprès de 155 000 femmes ayant une tension normale, la consommation de plus de 6 tasses de café par jour semblait même protéger de l’hypertension.

    Trop de stress?

    Le café (2 à 3 tasses) élève pendant quelques heures les hormones du stress. A éviter donc si l'on est déjà soumis à un stress chronique important.

    Diabète ou pré-diabète?

    Les études montrent que la consommation régulière de café diminue modérément le risque de diabète. Il semble que le café classique soit plus intéressant que le café décaféiné pour améliorer la sensibilité à l’insuline (et donc diminuer sa production par le pancréas).

    Pour les dosettes des nouvelles machines: l'eau chaude entraîne des substances chimiques….

    Pour les machines à café: l l'eau chaude entraîne des substances chimiques….

    DONC

    Faites comme moi: une casserole inox et eau à chauffer.

    Un filtre papier nature et pas blanchi et une cafetière émail!

    MON CAFÉ IRLANDAIS

    que je bois uniquement aux fêtes de fin d'année

    Je me fait un café très fort (dans ma cafetière filtre émail: toujours rajouter une cuillère "pour la cafetière" mais, là, pour mon irlandais, j'en rajoute deux)

    Je le fais très chauffer (en général, je bois le café tiède en hiver et froid en été);

    Je verse dans ma tasse (en céramique blanche, sans la peinture en plomb) puis je glisse une très, très grosse cuillère à soupe de crème fraîche épaisse et une grosse rasade de Balantines, mon whisky préféré! Hé oui, ce n'est pas Noël tous les jours!

    Bien sûr, comme je reste chez moi à me cuisiner moi-même mes repas de réveillon, je bois ce que je veux... les autres, vous le savez, un verre ça va....

     

     

  • Mangez du riz français!

    Le riz rond, c'est pour les desserts et le risotto

    Le riz long, pour la blanquette et autres salades

    Inutile d'acheter du riz venant d'ailleurs…. on ne sait pas comment il est produit, d'une part et, d'autres part, vous ferez augmenter la production du riz Camarguais (qui, à cause des importations d'autres pays ne vont pas tarder à faire faillite) et aux riziéristes de par chez nous! vous avez vu le boulot que ça demande? vous n'en feriez jamais autant…

    On s'en fout des autres paysans d'autres pays! Protégeons les nôtres!

    D'ailleurs, autrefois, on n'avait que ce riz Camarguais en France… berkkk les riz parfumés qui empestent la cuisine! Non mais, du riz qui pue dans notre blanquette nationale….

    Surtout, pas de sachet cuisson, le pire du pire!

     

    Protectionnisme européen: le riz va-t-il devenir un produit de luxe?

    L’Union européenne, en taxant le riz en provenance d’Asie, risque fort de faire grimper les prix, au détriment du consommateur européen.

    Le protectionnisme est une politique économique qui vise à protéger les producteurs, au sein d’un même État, pays ou groupe de pays, afin qu’ils ne subissent pas la concurrence des producteurs et importateurs étrangers. À cette fin, plusieurs mesures peuvent être prises, mais la plus commune est de freiner l’importation du ou des produit(s) visé(s) par des normes contraignantes, des frais douaniers, des démarches plus longues ou difficiles ou toute autre chose pouvant décourager les producteurs et importateurs visés. Cette mesure est souvent invoquée afin de protéger l’agriculture bio, mais aussi l’ensemble de l’agriculture, dans certains cas.

    En Europe, suite à une plainte de l’Italie et de l’Espagne, cette politique a été sollicitée auprès de l’Union européenne. La raison de la plainte? Les deux pays affirment fermement que l’importation du riz en provenance du Cambodge et de la Birmanie affecte dangereusement tous les agriculteurs européens.

    Cette affirmation se fonde sur les statistiques suivantes, recueillies récemment: l’importation des deux pays a augmenté de 89% sur les 5 dernières récoltes uniquement, encore bien plus sur les dernières années, ce qui a entraîné une diminution de 29 à 61% du marché du riz européen dans les différents pays de l’Union, rendant ainsi la vie difficile aux agriculteurs des différents pays producteurs européens.

    Il y a plusieurs producteurs de riz en Europe; les principaux sont l’Espagne, la France, le Portugal, la Roumanie, la Bulgarie, la Grèce et la Hongrie. Cependant, la production totale de tous ces pays ne permet pas de combler la consommation annuelle européenne. Par conséquent, l’importation est nécessaire afin de fournir une quantité suffisante sur le marché dans toute l’Europe. Mais l’Italie et l’Espagne affirment que ce riz importé menace le commerce européen, notamment par ses prix relativement plus bas.

    La décision de l’Union européenne par rapport à cette plainte est tombée en ce mois de janvier 2019. Sans plus attendre, l’Union européenne va imposer une taxe d’importation sur le riz en provenance du Cambodge et de la Birmanie. Cette taxe, appliquée pour les 3 prochaines années au moins, s’élève à 175 euros par tonne de riz pour cette première année, puis s’élèvera à 150 euros la deuxième année et 125 euros lors de la troisième.

    Si cette décision est prise pour protéger les agriculteurs européens, qu’en est-il des agriculteurs asiatiques et de nous, les consommateurs?

    Pourra-t-on encore se permettre d’acheter du riz?

    De plus en plus de pays sont soumis à cette taxe d’importation, notamment le Vietnam ou encore la Thaïlande, et ce durcissement en matière d’importation aura forcément des conséquences, bien sûr sur les pays exportateurs et les agriculteurs, mais aussi sur nous, consommateurs.

    En France, le riz est l’un des féculents les plus achetés et consommés: en moyenne, un français consomme 5,38 kg de riz par an, et 90% de la population en mange. Tout comme les pâtes ou les pommes de terre, il s’agit donc d’une des bases de notre alimentation, et celle-ci a déjà subi une augmentation des prix, entre 2008 et 2009, de près de 22% au total des deux années.

     Alors que va-t-il se passer maintenant? Va-t-on à nouveau se retrouver avec des prix plus hauts encore qu’ils ne le sont déjà? Il est fort probable que cela se produise, puisque les cultivateurs hors de l’Europe devront compenser les pertes par des prix d’importation plus hauts, du moins s’ils ne veulent pas pâtir de cette décision.

    Par conséquent, le riz pourra-t-il toujours être considéré comme un produit que tout le monde pourra retrouver dans sa cuisine ou non? Déjà aujourd’hui, pour certaines marques ou pour le riz bio, les prix sont assez élevés et peuvent atteindre jusqu’à plus de 5 euros le kilo, alors que des marques premier prix ou importées peuvent parfois être trouvées à 1 euro du kilo, voire moins.

    Ce dernier cas ne se présentera plus avec l’application des frais de douane, et ce n’est pas pour rien: les prix en magasins sont plus élevés que le prix de l’achat avant import, ce qui veut signifie que si l’importateur augmente ses prix, les magasins font de même!

    Bien sûr, il n’est pas possible d’estimer l’ampleur exacte de cette nouvelle mesure économique, car elle est encore trop récente, mais on peut noter que la taxe s’élève à 17,5% du prix de vente d’un riz à 1 euros/kg, alors imaginez le pourcentage sur les revenus de ces importateurs.

    Si la statistique date, il faut savoir que la moyenne du prix par tonne de riz en 2014, selon la douane française, était de 330 euros. En retirant les 175 euros de taxes il ne reste que 155 euros par tonne pour les exportateurs, soit une baisse de revenus de plus de 50%.

    Une fois que les agriculteurs auront déduit les salaires, produits, outils, etc. auront-ils encore un quelconque bénéfice? Probablement pas. Pour cette raison ils devront probablement augmenter les prix de vente pour l’exportation, ce qui entraînera une hausse des prix plus ou moins conséquente pour nous aussi.

    L’Union européenne va-t-elle revoir sa décision et prendre en compte les cultivateurs de l’Asie du Sud et, surtout, les consommateurs? Ou va-t-elle conserver sa mesure, quitte à laisser le prix du riz exploser et devenir un produit de luxe? Les prochains mois nous le dirons très probablement.

    Et si …

    Et si cette mesure avait été prise en Amérique, serait-elle soutenue et bien vue comme ici en Europe par beaucoup, ou serait-elle plutôt contestée, critiquée et condamnée, comme souvent pour ce pays? Bien sûr, la réponse est dans la question…

    Par ailleurs, le ministère du Commerce a tout de même critiqué cette mesure en affirmant qu’elle était "une arme destinée à tuer les agriculteurs cambodgiens", car ceux qui vivent de ces importations risquent de voir leur bénéfice grandement diminuer et se retrouver ainsi en position de précarité. Il a donc invité l’Union européenne à revoir sa décision "sur base des règles de commerces internationales et de la bonne coopération traditionnelle entre les pays concernés".

    Théophile Gacogne