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OCCITANIE - Page 138

  • Effiloché de confit de canard à l’Espelette

    Peut servir de farce à des pâtes (conchiglioni, canneloni)

    Ingrédients (pour 4 personnes)

    2 ou  3 cuisses de confit de Canard, 150 g champignons

    1 citron vert; 1 oignon, 2 rondelles de gingembre (facultatif)

    2 gousses d’ail, 1⁄2 c. à soupe de vinaigre balsamique

    4-5 pincées de piment d'Espelette

    1 morceau de Comté (si vous farcissez des pâtes) Sel, poivre

    Quelques brins de ciboulette, 1 cuillère à soupe de graisse de canard

    Si vous achetez des cuisses en boîte, pas besoin de faire cuire; si vous achetez des cuisses chez le traiteur ou votre boucher, dégraissez les cuisses et faites les rôtir 20 mn

    Enlevez la peau puis effilochez les confits de Canard une fois refroidis. Prélevez la moitié du zeste et le jus du citron vert. Hachez très finement les zestes. Réservez.

    Hachez finement l’oignon, le gingembre, l’ail et les champignons.

    Dans une poêle en tôle noire, faites-les dorer 4 à 5 min à feu vif dans 1 cuillère à soupe de graisse de canard.

    Versez une demi-cuillère à soupe de vinaigre balsamique, puis passez sur feu doux et continuez la cuisson 15 à 20 min en remuant de temps en temps.

    Mélangez la poêlée avec l’effiloché de confit de canard, 4 ou 5 pincées de piment, le jus et les zestes hachés du citron, la ciboulette ciselée finement et 1 cuillère à soupe de poivre moulu. Rajoutez soit des pommes de terre cubes déjà rissolées, du riz cuits, de la semoule gros grains et faites chauffer l'ensemble.

    Si vous utilisez cette farce pour raviolis, conchiglioni, canneloni: cuisez-les à l’eau bouillante (9 à 10 min environ). Préchauffez le four à 200 °C (th. 6/7).

    Remplissez chaque pâte avec un peu de farce et disposez-les au fur et à mesure dans un plat à gratin. Râpez un peu de Comté par-dessus. Enfournez et laissez gratiner pendant 10 minutes.

    RAPPEL: ces recettes, les réalise souvent!

  • Tine et Catinou

    Boudu, boudu, Tine, j'ai du mal à réviser

    Pardine, té tu m'étonnes Catinou, avec ce qu'on a tchapé,

    C'est qu'elles étaient bonnes tes lentilles avec les coustelousss

    Hé je te les ai bien réussi

    Bon Catinou, on reprend, comment tu dis bonjour en anglais

    Hello

    Comment allez vous

    Ho areyou

    How pas ho, Catinou

    Moi je te lis ho, Tine

    Et bé non le w à la fin, tu dois le prononcer, comment tu dis water??

    Moi je dis vater

    Non, Catinou, c'est ouater qu'on dit, tiens je te l'ecris, oua ter

    Et y faut mettre la bouche en cul de poule, pour le dire, Tine???

    D'abord moi je dis jamais vater, euh water, je dis cabinet

    Allez, Catinou, fais un effort, pense à Lucas, comme il sera fier de sa grand mère

    Y pouvait pas se choisir, une petite, d'ici, celui là ???

    Catinou, tu sais que le coeur, y se moque des pays, il a pas de frontières

    Je sais bien Tine, mais bon, eh encore heureux qu'y soit pas allé en Russie ou en Chine

    Ouhhhh macaniche, là ma pauvre Catinou, ça aurait été plus difficile

    Allez on continue

    Comment tu dis quel est votre nom

    Vat iss yiour name

    Catinou!!!!

    Ouate iz yor neime voilà comment tu dois dire

    Hil de puto, Tine, j'en ai plein la bouche de la ouate

    Mais, tu as fini de rouméguer oui, encore 2 phrases, Catinou

    Enchantée de vous rencontrer

    Nice to..o met iou

    C'est presque ça, le i de Nice tu le prononces comme si tu disais aïe, to, ça se dit comme si c'était écrit tout , et meet comme mite, mais sans e à la fin

    Milodits, Tine, les mites, je vais les avoir dans le cerveau à force

    Mais non, Catinou, tu vas y arriver

    On répète la dernière

    Quel âge avez vous

    Ah c'est celle avec le r, je te me décolle le râtelier, quand j'essaie, de le dire

    Ho ol arrrre iou

    Pas tout à fait, Catinou

    Je t'esplique

    Haow old et tu dis bien le d à la fin,

     aeeee iou

    Et y'a besoin d'ouvrir le bec comme ça, pour dire le how???

    On dirait que tu bailles à t'en décrocher la mâchoire

    Et bé oui, c'est comme ça, Catinou

    Atal, je préfère le parlé d'ici

    Ohhh Tine, on a oublié bonne nuit et Joyeux Noël

    Alors vas y Catinou

    God nit

    Catinou, tu fais ta cap de mulo !!!

    Quand y a 2 oo on dit ou, et c'est pas nit c'est naït, donc goud naït

    Va pour goude naït, a visto de nas, c'est ça non Tine????

    Oui ça va

    Maintenant Joyeux Noël

    Meuri christe mas

    Pas meuri Méri Christmeuss

    Y'a de quoi s'escagasser la cafetière, mais quelle idée que je t'ai eu de vouloir, te me mettre à l'anglais!!!

    Bay, Catinou, l'essentiel, c'est de lui dire quelques mots, même si tu lui dis que Joyeux Noël, je suis sûre que ça lui fera drôlement, plaisir à cette pitchoune, tu verras

    Tu as regardé, comment on disait Bonne Année, Catinou

    Ohhh ba pla, pour aujourd'hui, Tine, je t'en ai déjà, un sadoul, on verra plus tard, il faut que je digère déjà tout ça !!!

    Tu as le temps, Catinou, de tout bien apprendre, je suis sûre,que tu vas nous espanter

    Diou biban, en tous les cas, j'espère que je vais pas, me prendre la care, devant tout le monde, et que je vais pas faire de couffes

    Mais non Catinou, on répétera, plusieurs fois, et tu te feras un petit papier où tu te marqueras ce que tu veux lui dire, à la petite, avé la prononciation

    C'est pas bête, ça té, un tust comme à l'école

    Voilà, un peu pareil Catinou

    Mais, au fait, Tine, tu en sais des choses, en anglais, toi, comment ça se fait

    Et bé tu te rappelles pas, les voisins que j'avais dans l'autre maison, où j'habitais avant, c'était des anglais, je gardais leur petite des fois, alors elle m'avait enseigné quelques mots, ça m'avait un peu aidé quand ma fille était au collège

    Ah oui c'est vrai, j'avais oublié, ça fait un bail tout ça

    Bé té, pour se remettre de ces émotionnements, on va se boire un peu de visky, pardon de ouisky, t'as vu Tine, ça y est je te l'ai chopé le double v

    Allez tchin tchin ma vieille amie

    Santé Catinou

    Et comment on dit ça en anglais ?????

    Patricia Julia

  • Rôti de magret de canard

    Ingrédients

    1 gros magret de canard du Sud-Ouest (400g minimum); retirez la graisse et utilisez-là pour son gras

    ou bien deux petits magrets qui seront ficelés l'un avec l'autre.

    Crème de Roquefort; 75 g de tomates séchées; 2 tranches épaisses de jambon de Bayonne

    Sel, poivre; Basilic frais; 15 cl de fond de volaille

    Une noix de beurre

    Taillez les tomates séchées et les tranches de jambon en petits dés.

    Ouvrez le magret de canard en deux au centre côté chair, veillez à ne pas l'ouvrir entièrement afin qu’il ne se détache pas.

    Garnissez l’intérieur avec les tomates séchées, le jambon, et la crème de Roquefort. Salez et poivrez. Refermez en appuyant légèrement, ficelez le magret pour former un petit rôti.

    Saisissez-le dans une poêle avec un peu de sa graisse que vous aurez fait fondre doucement; puis mettez à cuire 15 minutes au four préchauffé à 200° et plus si vous avez utilisé deux magrets l'un sur l'autre.

    Vous pouvez farcir chaque magret ou mettre la farce entre deux magrets.

    Faites réduire le fond de volaille dans une casserole avec une noix de beurre.

    Sortez le magret du four, retirez la ficelle puis tranchez et servez avec des pommes de terre confites (cuites longuement avec de la graisse de canard) et la sauce.

     

  • Plat complet pour fauchés

    ... ou si vous aimez cela, car c'est très bon! J'en fait régulièrement

    Ce n'est pas parce que vous êtes fauchés que vous devez vous nourrir “chimique“

    Pour 3, dans la poêle en tôle noire et dans une sauteuse ou sautoir inox ou en émail

    1 kg de pommes de terre Bintge; 100 g de cansalade en lardons; 1 gros oignon jaune; 4 œufs; 1 cuiller à café de coriandre; 1 très grosse cuillère à soupe de persil haché; 3 grossescuillères à soupe de graisse de canard

    Lavez les pommes de terre, coupez-les en gros cubes et mettre à tremper dans de l'eau bicarbonatée.

    Pendant ce temps-là, coupez l'oignon en gros cubes et faire revenir dans votre poêle en fer avec 1 grosse cuillère de graisse de canard; quand les cubes deviennent marron clair, ajoutez la cansalade en lardons et faites sauter le tout à feu vif en remuant bien.

    Essorez les pommes de terre et absorbez l'eau avec du papier absorbant (hé oui!).
    Montez le feu sous un sautoir et versez le mélange plus deux cuillères à soupe de graisse de canard. Ajoutez les pommes de terre en cubes.

    Faites cuire 25 mn à feu moyen en surveillant et tournant les cubes. A la 25e minute, battez les œufs en omelette et versez le tout sur le mélange qui doit être bien cuit (goutez un cube pour le savoir). Ajoutez aussitôt le sel, le poivre, la coriandre moulue et mélangez le tout jusqu'à ce que les œufs soient bien cuits et mêlés aux pommes de terre-lardons-oignons.

    Parsemez une fois le feu éteint de persil haché frais.

    Servez aussitôt: cela refroidit très vite.

  • Pour les végans...

    Si vous saviez ce que je pense de votre nourriture...

    Une étude anglaise montre que le régime végan est associé à une augmentation de 43% du risque de fractures

    Selon une étude réalisée par le scientifique Tommy Tong et son équipe de l’Université d’Oxford, en Angleterre, les régimes végétaliens et végétariens augmentent le risque de fractures. Les conclusions de ces recherches ont été publiées dernièrement dans la revue spécialisée BMC Medicine.

    Le travail les chercheurs britanniques est sans aucun doute le plus poussé jamais effectué à ce sujet. Et pour cause, ils ont suivi 54 898 participants pendant une période particulièrement longue de près de 18 ans. Au départ de l’étude, chacun a déterminé son régime alimentaire et quatre groupes ont ainsi été créés : les végétariens (15.499), les végétaliens (1982), les consommateurs de poissons (8037) et les consommateurs de viande (29.380). Pou rappel, les végétariens ne mangent ni viande ni poisson et les végétaliens ne consommant ni viande, ni poisson, ni œufs, ni produits laitiers. Afin de ne rien laisser au hasard, les scientifiques ont également collecté des données médicales, socio-économiques ou encore de style de vie.

    Suite à la très longue période d’observation, l’équipe de Tommy Tong a relevé un total de 3941 fractures chez les volontaires engagés dans l’étude. Et comme on pouvait s’y attendre, l’analyse des données enregistrées par les différents spécialistes a permis d’établir un lien de cause à effet concret entre régime alimentaire restrictif et augmentation du nombre de fractures. On apprend notamment que les végétaliens font face à un risque général de fracture 43% plus élevé que les personnes qui mangent de viande. Chez les consommateurs de poisson et les végétaliens, ce risque est respectivement plus grand de seulement 26% et 25%. Grâce aux chiffres, les scientifiques impliqués dans l’étude ont également pu constater que la fracture la plus répandue concerne la hanche (avec 2,31 fois plus de risque) mais aucune différence n’a été faite entre les bras, les poignets et les chevilles.

    Une moins bonne santé des os

    Selon les conclusions du groupe d’étude, les résultats s’expliquent en grande partie par le fait que l’indice de masse corporelle (IMC) est moins élevé chez celles et ceux qui ne mangent pas de viande et consomment ainsi moins de calcium et de protéines. Conséquence, leurs os ont une santé bien moins bonne, se fragilisent et cassent plus facilement. Cependant, les scientifiques de l’Université d’Oxford impliqués dans l’étude affirment que cette conclusion est globale et que par manque de données disponibles, ils n’ont par exemple pas pu faire la distinction entre les fractures causées par une mauvaise santé osseuse (comme les fractures dues à une chute de sa hauteur)et celles causées par des accidents.

    “Les individus doivent prendre en compte les avantages et les risques de leur alimentation,s'assurer d'avoir des niveaux adéquats de calcium et de protéines qui sont importants pour la santé des os. Ils doivent aussi veiller à maintenir un IMC sain, c'est-à-dire ni une insuffisance pondérale (inférieur à 18,5) ni en surpoids (supérieur à 25), bien que nous n'ayons pas suffisamment de données dans notre étude pour conclure que les végétaliens et les végétariens à IMC élevé sont également à risque de fracture » explique Tommy Tong.

    Source : Sciences et Avenir

  • La saison du millas

    C'est hyper calorique: comme nous luttons comme toujours contre le poids, on mange que lui, il fait le repas.

    J'ai une poêle en inox que j'ai réservé pour lui. Voici mon millas à la crème fraîche.

    400 g de millas pas épais; un verre de crème fraiche liquide; 50 g de beurre; cannelle en poudre ou vraie vanille en poudre;

    D'abord, pour deux personnes, achetez une belle tranche de millas pas trop épaisse, environ 8 mn à 1 cm max. Il en faut tout de même environ 400 g.

    Vous savez que le millas peut se déguster sucré ou salé. Lorsque nous l'avalons en un seul repas, je le réalise, bien sûr, sucré.

    Donc, je coupe en deux la tranche puisque c'est pour deux personnes.

    Je fais fondre dans la poêle inox environ 40 à 50 g de beurre de baratte AOP. On doit commencer d'abord à faire chauffer la poêle inox à feu très bas puis, on augmente le feu un peu. C'est comme cela qu'on utilise une poêle inox. J'ai une autre poêle inox d'un diamètre de 30 cm et que je peux mettre au four, éventuellement: vous voyez donc que l'inox passe au four.

    Quand mon beurre est bien fondu mais, attention, avant qu'il soit brun foncé, je pose délicatement mes tranches de millas. Je laisse environ 4 mn à feu doux et durant ce lap's de temps, je saupoudre mes tranches de sucre en poudre (ou de cassonade, cela dépend de mon humeur) et d'un peu de cannelle en poudre (vous pouvez si vous souhaitez choisir de la vanille en poudre: de la vraie, c'est plus cher mais moins trafiqué).

    Je prends du beurre et j'arrose le millas pour le “nourrir“.

    Au bout de 4 minutes (feu très bas, j'ai dis) je retourne mon millas délicatement et cuit l'autre côté, toujours à feu doux, environ 3 mn tout en le saupoudrant de sucre en poudre et cannelle (ou vanille).

    Je retire et pose sur des assiettes chaudes en laissant le beurre dans la poêle. Je remonte le feu légèrement et j'arrose d'un verre de crème fraiche liquide. Je laisse une minute bouillir, je verse cette crème dans un bol et nous dégustons le millas arrosé de la crème au beurre.

    Oui, c'est une vraie bombe calorique mais, c'est si bon!

    Vous pouvez juste faire griller le millas dans le beurre et le servir avec une marmelade de myrtilles ou de framboises et/ou une grosse boule de glace à la vanille!

    Miam et re-miam!

  • Nutrition et covid-19

    L’épidémie de Covid-19 a fait émerger bon nombre de questions autour de la nutrition.

    D’abord, naturellement, avec le confinement et ses répercussions sur notre hygiène de vie et nos habitudes alimentaires.

    Ensuite, par les questions légitimes sur les risques de contamination lors de l’achat de produits alimentaires étant passés entre de nombreuses mains.

    Enfin, chacun s’est interrogé sur les moyens nutritionnels permettant de prévenir ou combattre l’infection. Quel constat peut-on aujourd’hui en tirer? Et quelles questions restent sans réponses?

    Confinement et prise de poids

    Dans une enquête de l’IFOP publiée dans Darwin Nutrition et menée auprès de 3 045 Français, la majorité (57%) des participants disaient avoir pris du poids lors du premier confinement imposé à la population. Or au vu d’une autre enquête conduite sur un millier de Polonais, les personnes obèses en ont davantage souffert. Et de notre côté, le questionnaire du programme CoviDIAB auquel ont répondu 5280 personnes diabétiques nous a appris qu’un quart d’entre elles avait pris du poids en mars dernier.

    Les données de NutriNet-Santé, qui portent sur une cohorte de 37 000 personnes, vont peu ou prou dans le même sens: si 35% des participants ont pris du poids pendant le premier confinement, 23% en ont perdu. Le gain pondéral s’explique en partie par une modification des habitudes alimentaires, avec un apport énergétique plus important, une moindre consommation de produits frais (fruits et poisson), le grignotage d’aliments sucrés, gras et salés, et l’augmentation de la consommation d’alcool. Mais il a aussi pour cause une baisse de l’activité physique, notée chez 53% des participants, ce qui a pu aggraver les problèmes d’obésité.

    Point positif: l’enquête IFOP révèle qu’à l’issue du confinement, plus de la moitié des personnes interrogées (56%) souhaitaient manger plus sain et équilibré, sans pour autant se soumettre à un régime strict. Et de fait, 20 à 30% des Français semblent avoir adopté une meilleure hygiène diététique.

    Sécurité alimentaire et Covid-19

    Bien-sûr, l’une des premières préoccupations fut d’abord de limiter le risque de contracter la Covid-19 au travers des aliments et/ou de leurs emballages. Une inquiétude qui reste de mise à la veille du traditionnel repas de Noël et des fêtes de fin d’année. Que sait-on des possibilités de contamination?

    S’ils sont présents sur des aliments entreposés dans le réfrigérateur à 4°C, les coronavirus peuvent rester vivants pendant un laps de temps de 72h. Dans l’eau, ces virus sont capables de survivre jusqu’à 10 jours à 23°C, et plus d’un an à 4°C. Et sur des surfaces comme le verre, le métal ou le plastique, ils peuvent rester vivants pendant 9 jours. Enfin, on sait que le SARS-CoV-2 est inactivé aux températures de cuisson habituelles (70 °C), et qu’il est également très sensible aux détergents et désinfectants: le sel, le poivre, le vinaigre et le jus de citron n’ont en revanche aucun effet.

    Pour l’heure, aucune donnée scientifique ne suggère que le SARS-CoV-2 puisse nous infecter par voie digestive. Mais on ne peut pas totalement exclure la possibilité d’une contamination des voies respiratoires lors de la mastication d’un aliment infecté. Et par principe de précaution, les autorités de santé ont donc émis un certain nombre de recommandations.

    Ainsi, l’OMS et l’ANSES recommandent de se laver les mains régulièrement, notamment après avoir fait ses courses, avant de cuisiner et de se mettre à table. Il est également conseillé de rincer les fruits et les légumes à l’eau, de retirer les emballages inutiles, et de nettoyer plus fréquemment le réfrigérateur.

    A l’inverse, il est contre-indiqué de désinfecter aliments et emballages avec de l’eau de javel ou un détergent: faute d’un rinçage suffisant, on s’expose alors au risque d’intoxication. Enfin, à ces conseils, devraient enfin s’ajouter ceux visant à limiter les risques de toxi-infection alimentaire: il s’agit de veiller aux dates de péremption et aux conditions de conservation des aliments, ou encore à leur température de cuisson. Quid des moyens de renforcer ses défenses contre le SARS-CoV-2 en s’appuyant sur l’alimentation?

    Le meilleur régime à adopter…

     

    Beaucoup se sont posé et se posent toujours la question du meilleur régime à adopter pour renforcer ses défenses immunitaires. Or si des études ont bel et bien établi l’existence de liens entre alimentation, nutriments, et immunité, il n’existe pas à ce jour de "régime boosteur de l’immunité".

    À ce sujet, notons que les vitamines jouent un rôle de premier plan dans l’inconscient collectif. On les considère souvent comme l’exemple même de micronutriments aptes à nous prémunir contre la fatigue et les infections. Et les vitamines D, C ou A sont d’ailleurs souvent proposées sous forme de compléments alimentaires. Doit-on pour autant les recommander pour lutter contre la Covid-19?

    Vitamine D: la plus médiatisée

    La vitamine D est depuis le début de la pandémie la plus médiatisée de ces micronutriments, et la question de l’intérêt d’une complémentation systématique de la population reste posée.

    Cette vitamine a pour partie une origine alimentaire et se trouve principalement dans les poissons gras (hareng, saumon, sardine et maquereau) et les laitages enrichis. Mais elle est aussi synthétisée par l’organisme, sous l’influence de l’exposition au soleil.

    On sait, par des études épidémiologiques, qu’il existe une relation entre de faibles concentrations plasmatiques en vitamine D et le risque d’infections voire d’hospitalisation pour Covid-19. Cette vitamine s’est aussi révélée avoir un rôle immuno-modulateur lors de recherches menées sur des cultures cellulaires, en facilitant la réponse immunitaire innée. Et chez l’animal, une carence en vitamine D augmente le risque d’apparition de maladies auto-immunes, d’événements cardiovasculaires ou d’infections. Reste que chez l’homme, les études sont moins convaincantes.

    En pratique, il n’est donc pas recommandé de complémenter en vitamine D des patients présentant une infection, une maladie auto-immune ou une maladie cardiovasculaire. Mais il n’est pas irrationnel pour un médecin de le proposer à ses patients, en particulier en période hivernale et de confinement, lorsque l’exposition au soleil est réduite et notre synthèse naturelle de vitamine D diminuée.

    Vitamine C: des données à confirmer

    Les effets bénéfiques de la vitamine C sur les infections respiratoires ont longtemps été débattus. Quelques études suggèrent qu’elle pourrait réduire leur survenue, leur durée et leur sévérité en étant ingérée sous forme de compléments alimentaires. Mais ces données n’ont pas été confirmées, et il n’est donc pas recommandé de supplémenter la population générale pour prévenir ou traiter une infection.

    Ceci étant, pour la majorité de la population, les apports en vitamine C sont inférieurs aux recommandations. Et cela justifie de promouvoir la consommation d’aliments qui en renferment d’importantes quantités: certains fruits (agrumes, fruits rouges) et légumes (choux, poivron, radis noir) constituent à cet égard des sources d’apports à privilégier.

    Vitamine A: recommandée dans certains cas

    Des compléments de vitamine A peuvent s’avérer bénéfiques chez les enfants. D’abord, en potentialisant l’effet de certains vaccins contre le tétanos et la rougeole, comme semble le montrer une étude. Ensuite, en étant associés à un risque moindre de morbidités et de mortalité en cas de rougeole, de diarrhées sévères, d’infection par le VIH ou de paludisme.

    L’OMS préconise donc d’en apporter aux enfants âgés de 6 mois à cinq ans, dans les pays où la carence en vitamine A constitue un problème de santé publique. Mais la France ne fait pas partie de ces pays à risque: il n’y a donc pas lieu de donner systématiquement de la vitamine A aux enfants. Et de manière générale il n’y a aucun argument pour la proposer en dehors de situations de carences objectivées, d’autant qu’elle peut se révéler délétère chez la femme enceinte.

    Notons en revanche qu’une alimentation équilibrée comporte en principe des aliments riches en caroténoïdes tels que les carottes, épinards ou le potimarron, dont la consommation mérite d’être encouragée dès qu’il s’agit de légumes de saison.

    Quid d’autres micronutriments?

    D’autres vitamines et oligo-éléments semblent avoir un lien avec l’immunité, en particulier les vitamines B, mais aussi le zinc, le fer, le magnésium et le sélénium. Mais il n’a jamais été démontré que l’apport de ces micronutriments par le biais de compléments réduit le risque infectieux.

    Les acides aminés, que l’on trouve dans les viandes, poissons, œufs, produits céréaliers et légumineuses, semblent aussi moduler le système immunitaire via divers mécanismes lorsqu’ils sont apportés sous forme de compléments protéiques. Par exemple, une étude conduite en 2011 a montré qu’une complémentation en acides aminés est associée à un moindre risque d’infections chez les personnes âgées.

    Des aliments pour renforcer l’immunité?

    D’après des études menées in vitro (sur des cultures cellulaires) et in vivo (sur un organisme vivant) chez l’animal, le poisson, riche en acides gras de la famille oméga-3 et en sélénium, aurait des propriétés anti-inflammatoires et anti-oxydantes. À ce titre, il pourrait s’avérer bénéfique dans les infections et dans la réponse aux vaccins. Mais pour l’heure, on ne dispose d’aucune preuve quant à l’impact d’une consommation importante de poisson sur le système immunitaire d’un être humain.

    Le lait de vache présente également des propriétés anti-inflammatoires in vitro. Et il semble que les anticorps bovins qu’il renferme, restant actifs après qu’on les ait digérés, puissent aider à lutter contre certaines infections – notamment les otites et les rhinopharyngites chez l’enfant.

    Enfin, il est possible que les fruits et légumes riches en vitamines et en oligo-éléments puissent avoir un effet protecteur contre les infections respiratoires: il fut par exemple décrit une association entre une moindre fréquence d’infections et une consommation importante en fruits et légumes chez les femmes enceintes.

    Gare aux surdosages

    Au bilan, si certains aliments sont potentiellement bénéfiques pour les défenses immunitaires, on ne sait rien de l’intérêt des uns par rapport aux autres en termes quantitatifs. Et de fait, les recommandations nutritionnelles édictées par l’ANSES pour l’ensemble de la population semblent parfaitement adaptées pour profiter au mieux des effets anti-infectieux des aliments.

    À l’exception peut-être de la vitamine D, notamment en période hivernale, le recours aux compléments alimentaires ne parait donc pas justifié. De plus, il convient de rappeler que n’étant pas considérés comme des médicaments, ces compléments délivrés sans ordonnance ne sont pas soumis aux mêmes réglementations et exposent ceux qui en usent à des risques d’intoxication et de complications.

    Ainsi, la prise quotidienne de 100 000 UI de vitamine D pendant 1 mois (1 µg équivaut à 40 UI) expose à un risque d’hypercalcémie et d’insuffisance rénale. De même, une surconsommation de vitamine A (avec plus de 10 000 UI/jour) peut exposer à un risque d’ostéoporose et de fractures, mais aussi de malformations fœtales en cas de grossesse.

    Pareillement, de hautes doses de vitamine C (1 000 mg/jour et plus) semblent être toxiques chez les sportifs, entraînant une réduction de leurs performances physiques, et des calculs rénaux chez les personnes prédisposées. Enfin, la toxicité de deux acides aminés pris en excès a été rapportée par la littérature: une prise chronique d’arginine accentue la mortalité chez les patients ayant subit un infarctus du myocarde; une complémentation en méthionine peut exacerber les symptômes des patients schizophrènes, augmenter le risque d’accident cardiovasculaire et entraîner un retard de croissance chez les enfants.

    Pour aller plus loin:

    - NUTRIcovid , une application pour mieux se nourrir

    Dans le contexte de la pandémie, l’AP-HP, en partenariat avec PuMS, la chaine santé de l’Université de Paris/AP-HP, ont mis en place NUTRIcovid, un programme national d’information, de prévention et d’accompagnement nutritionnel accessible sur Internet. Les utilisateurs ont accès à une médiathèque mise à jour quotidiennement. Ils peuvent également suivre pendant 10 semaines un programme d’e-coaching fondé sur la notion de "nutrition positive", plutôt que sur des principes de restriction. Des vidéos interactives et en direct sont également proposées avec des scientifiques, des médecins ou des diététiciens de l’AP-HP, de l’Université de Paris et de l’Inserm.

    Pour y participer, inscrivez-vous sur nutri-covid.fr.

    Cet article a été écrit en partenariat avec le site de la chaîne santé de l’université de Paris pums.fr.

    Un article de The Conversation