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actualité - Page 28

  • Manger des épinards, finalement c’est bon pour la santé

    Popeye avait raison! Les épinards, c’est bon pour la santé

    On a longtemps vanté les épinards comme une source de fer pour l’organisme, ce qui est une vue de l’esprit promue par les bandes dessinées introduisant Popeye le Marin mangeant des boites d’épinards en conserve pour préserver sa musculature. Les épinards ne sont pas plus riches en fer que n’importe quel autre légume, et certainement moins riches en ce métal qu’une pièce de bœuf ou même de porc. Par contre, manger des épinards ne peut pas être néfaste pour la santé, pour une toute autre raison qui n’a rien à voir avec le légendaire Popeye.

    C’est un article paru dans la revue The Journal of the American College of Nutrition qui apporte des précisions sur les bienfaits insoupçonnés des épinards. Il s’agit d’une étude devant valider les propriétés d’un extrait concentré de chloroplastes de feuilles d’épinards sur la satiété et les pulsions alimentaires. L’étude a été réalisée conjointement par les Universités de Louisiane et l’Université de Lund et apparemment financée par la société Greenleaf Medical AB à Stockholm pour justement valider un brevet déposé sur l’utilisation de ces concentrés de chloroplastes pour réguler l’appétit. Difficile cependant de trouver des informations sur cette société. Néanmoins, réguler son appétit en avalant une cuillerée d’un concentré de chloroplastes d’épinards est anodin et certainement pas toxique.

    Si c’est efficace, pourquoi se priver? Ce genre de complément alimentaire à usage thérapeutique s’adresse aux personnes en surpoids ou obèses dont les habitudes alimentaires ont été exacerbées par ce que l’on appelle le syndrome métabolique. Les principales caractéristiques de ce dernier sont une mauvaise régulation de la satiété et un besoin de se nourrir qui devient rapidement compulsif et aggravant par voie de conséquence. Le comportement vis-à-vis de la nourriture relève de l’hédonisme et, on ne peut pas le nier, de la recherche de la jouissance et du plaisir gustatif. Quand l’organisme est déréglé, en d’autres termes que le cerveau ne reconnaît plus les signaux transmis par l’homéostase de cet organisme, alors il apparaît une déviance des circuits de récompense et la satiété n’est plus jamais atteinte : un obèse, j’en ai vu des centaines qui à dix heures du matin achetaient un demi-kilo de confiserie " parce qu’ils avaient faim ", a perdu le contrôle de ce mécanisme signalant la satiété. Il s’agit alors d’un hédonisme à l’état pur qui implique un mélange d’émotion, de recherche de satisfaction sans aucun rapport avec l’état physiologique de l’organisme.

    Des essais préliminaires ont montré que les chloroplastes, donc ces organites subcellulaires présents dans tous les végétaux verts, retardent la digestion des graisses et par conséquent stimulent la production par le cerveau des hormones signalant la satiété qu’on appelle cholécystokinines et un peptide proche du glucagon tout en abaissant significativement la production de l’hormone de la faim, la ghreline qui est produite par l’intestin.

    Enfin les extraits chloroplastiques de légumes verts, et pas seulement d’épinards, induisaient une perte de poids liée à une légère élévation de la température corporelle. Trente femmes et trente hommes en surpoids ou obèses participèrent à cette étude et l’ingestion de 5 grammes de concentré de chloroplastes d’épinards au petit-déjeuner était efficace sur le long terme en réduisant de 85 à 95 % leur envie de sucreries ou de chocolat durant la matinée, sans qu’aucune intolérance n’ait pu être détectée.

    Fait plus significatif, la glycémie sanguine qui chez ces sujets a tendance à chuter rapidement se maintenait plusieurs heures à un niveau satisfaisant, un fait qui permet d’expliquer la sensation de satiété durable induite par l’extrait d’épinards.

    Le test fut étendu pendant 90 jours pour les trois repas quotidiens avec un suivi d’un ensemble de paramètres sanguins permettant de suivre le métabolisme général. Il ressort donc que 5 g de concentré de chloroplastes d’épinard au petit-déjeuner suffisent pour maintenir durant la journée entière une perception de la satiété qui au final est bénéfique pour le métabolisme général mais également favorise une perte de poids. L’étude ne mentionne pas si les sujets étudiés avaient été par ailleurs encouragés à pratiquer des exercices physiques dans la mesure où son but était limité à la modification des habitudes alimentaires délétères auxquelles succombent la plupart des personnes en surpoids ou obèses.

    Cet extrait d’épinards constitue donc une petite lueur dans le rétablissement de conditions nutritionnelles chez les obèses sans aucun risque pour la santé. Finalement Popeye le Marin avait raison mais pas dans le sens que la mémoire a gardé de ce personnage un peu caricatural.

    Source : http://www.tandfonline.com/loi/uacn20

  • YES! Toulouse est l’une des villes les plus accueillantes au monde

    Sécurité, bonheur, anglais…

    L'agence de voyages Travelbird révèle dans une étude que Toulouse est la 63e ville la plus accueillante au monde. Découvrez toutes les notes de la ville rose.

    Ce n’est pas un classement à la Topito. Il n’y a pas plus sérieux. Selon l’agence de voyages néerlandaise Travelbird, Toulouse est la 63e ville la plus accueillante au monde et la 2e en France après Nice (15e au niveau mondial). Encore un bon point pour la ville rose!

    Une étude sérieuse et complète

    Pour mener cette étude, Travelbird s’est concentré sur plusieurs critères. « Nous avons d’abord analysé les 500 destinations les plus touristiques (selon l’Organisation Mondiale du Tourisme), en fonction de facteurs qui participent au sentiment de bon accueil des touristes : un point d’entrée accueillant (aéroport, gare, etc.), le bonheur des citoyens, l’hospitalité envers les touristes et la maîtrise de l’anglais », explique l’agence de voyages. Pour chacun de ces points, une note sur dix a été décidée. Elle a aussi interrogé 15 000 journalistes spécialisés.

    Voici donc les notes de Toulouse selon cette étude pour chaque critère :

    Avis des experts: 6,90

    Point d’entrée: 8,08

    Sécurité : 5,54

    Bonheur : 5,98

    Maîtrise de l’anglais: 5,11

    Volonté d’accueillir des touristes chez soi : 6,85

    Capacité d’accueil : 3,96

    Une autre seule ville française, en plus de Toulouse et Nice, se trouve dans ce classement. Il s’agit de Lille qui se place en 69e position. Singapour, selon Travelbird, serait la ville la plus accueillante du monde devant Stockholm (Suède) et Helsinki (Finlande).

     

     Suite à une demande spéciale, voici le lien de l'article au complet

    https://travelbird.fr/villes-les-plus-accueillantes

     

  • Carottes bio et pesticides: et si on posait les vraies questions?

    Acheter bio est un choix personnel que l’on ne saurait critiquer. La critique s’impose, en revanche, pour le discours qui fait la promotion de ce choix par le dénigrement de l’agriculture dite "conventionnelle".

    Par André Heitz.

    En faisant tester huit échantillons de carottes, pour moitié " bio " et pour moitié " conventionnelles ", France 3 a osé braver un tabou. D’autant plus que la chaîne a publié ses résultats sous un titre politiquement fort incorrect: " Quand les carottes d’une enseigne bio contiennent plus de pesticides que d’autres carottes non bios".

    Le sujet fait 3:19 minutes d’antenne. On ne s’étonnera donc pas que les données fournies soient très lacunaires. Et qu’il soit impossible de vérifier l’exactitude du titre.

    Des résidus dans trois échantillons sur huit…

    Pour les carottes conventionnelles, aucune trace de résidus n’a été trouvée sur les produits achetés dans des magasins Leader Price et Carrefour; celles d’un magasin Lidl et d’un primeur de quartier présentaient des traces à des niveaux inférieurs aux limites maximales de résidus (LMR).

    Côté bio,  les carottes Carrefour, Naturalia et La Vie Claire étaient sans résidus – il faut ajouter ici, pour être précis: " détectables " car une absence totale ne peut pas (encore) se prouver; celles achetées dans un Bio c’Bon, en revanche, " présentent " des résidus de trois produits phytosanitaires ", " totalement interdits dans la culture biologique". " On peut voir les noms barbares sur la vidéo: azoxystrobine (fongicide), difénoconanole (fongicide), prosulfocarbe (herbicide).

    … à des niveaux sans nul doute anecdotiques

    Les niveaux de résidus sont sans nul doute ridiculement faibles. Si tel n’avait pas été le cas, le discours aurait été autrement plus anxiogène et critique…

    De plus, la démarche en toxicologie est extrêmement protectrice. À partir de tests sur des animaux de laboratoire auxquels on administre des doses croissantes de la substance à étudier, on définit une NOAEL ou DSENO (No Observable Adverse Effect Level – dose sans effet nocif observable).

    Celle-ci est généralement divisée par 100 (par 10 pour tenir compte des incertitudes liées au passage de l’animal à l’homme et par 10 pour tenir compte de la variabilité à l’intérieur de l’espèce humaine), parfois plus, pour produire la dose journalière admissible (DJA). Elle est exprimée en milligrammes de substance par kilogramme de poids corporel et par jour.

    Ainsi, la DJA de l’azoxystrobine est de 0,1 mg/kg p.c./j. Elle a été déterminée en appliquant un facteur de sécurité de 100 à la dose sans effet obtenue dans des études de toxicité par voie orale de 90 jours et d’un an chez le chien.

    Une personne de 60 kg est donc censée pouvoir absorber tous les jours 60 x 0,1 = 6 milligrammes d’azoxystrobine sans risques pour sa santé. La communication des agences d’évaluation dit souvent qu’" un risque ne peut être exclu " lorsque cette dose est dépassée; cette formulation standardisée ne reflète pas vraiment la réalité biologique compte tenu des facteurs de sécurité, mais certainement la préoccupation pour la santé des populations dont font preuve les autorités sanitaires.

    À partir de la DJA on déduit des limites maximales de résidus (LMR), pour chaque denrée alimentaire de base, en tenant compte notamment des habitudes de consommation et des réalités agricoles.

    Elle est fixée de manière à ce que le consommateur ne dépassera pas la DJA, sauf comportement alimentaire vraiment anormal (style cure de cerises pour le diméthoate à s’en faire péter la sous-ventrière). Ainsi, toujours pour l’azoxystrobine, la MRL est de 1 mg/kg chez la carotte.

    Lorsque la substance n’est pas autorisée sur la denrée, et en l’absence de demande de fixation d’une LMR pour des produits importés, on retient généralement la limite de détection (cela explique une partie des dépassements constatés sur des produits importés).

    Si ce qu’on voit sur la vidéo à 00:51 se rapporte aux carottes bio, on aurait trouvé 0,012 mg d’azoxystrobine par kilo de carottes. C’est 83 fois moins que la LMR. En d’autres termes, notre personne de 60 kg devrait manger… plus de 5.000 kg de carottes pour atteindre la zone à partir de laquelle, selon la terminologie en usage, " un risque ne peut être exclu".

    Une terminologie que, du reste, les agences d’évaluation feraient bien de réviser. Il y a déjà suffisamment de marchands de peurs (et d’illusions) sur le plateau médiatique et les réseaux sociaux; de ceux qui agitent le mot " contamination " pour de tels niveaux de présence (France 3 y succombe du reste).

    La réalité des résidus de pesticides

    Les autorités procèdent à des contrôles réguliers organisés au niveau européen, les résultats étant publiés par l’Autorité Européenne de Sécurité des Aliments (EFSA). Selon le dernier communiqué de presse portant sur les résultats des échantillons prélevés en 2015:

    97,2 % des échantillons analysés se situent dans les limites permises par la législation de l’UE. 53,3 % des échantillons testés étaient exempts de résidus quantifiables tandis que 43,9 % contenaient des résidus ne dépassant pas les limites légales. […] 99,3 % des aliments bio étaient exempts de résidus ou présentaient des taux se situant dans les limites légales.

    Communication asymétrique! Il faut se plonger dans le rapport détaillé pour apprendre que 13,5 % des échantillons bio présentaient des résidus de pesticides (polluants persistants, pesticides autorisés en bio et non autorisés).

    Acheter bio: pour quel résultat?

    Acheter bio est un choix personnel que l’on ne saurait critiquer. Il y a une demande et une offre. Et nos conditions économiques nous permettent ce que l’on peut considérer comme une extravagance.

    La critique s’impose, en revanche, pour le discours explicite et les insinuations qui font la promotion de ce choix par le dénigrement des méthodes de production et de la qualité des produits de l’agriculture dite " conventionnelle". Ni des choix politiques.

    Il y a un fait soigneusement occulté par le lobby du biobusiness et ses alliés: l’agriculture biologique utilise aussi des pesticides ! Certains d’entre eux ne sont pas anodins en termes de santé et d’environnement, voire plus nocifs que les produits de synthèse interdits d’utilisation en bio par idéologie et… marketing. Que dire aussi des pyréthrines "naturelles", autorisées, produites à partir de plantes consciencieusement protégées par des fongicides… de synthèse?

    Les statistiques colligées par l’EFSA peuvent s’interpréter comme suit: l’acheteur de bio diminue le risque d’acheter un produit contenant des résidus de pesticides à des niveaux légaux d’un facteur 3,25; et à des niveaux supérieurs aux LMR d’un facteur 4.

    Rappelons qu’une présence de résidus en dessous de la LMR est sans danger pour la santé selon les canons de la pensée rationnelle.

    Un dépassement de LMR n’est pas ipso facto un indice de danger, étant donné les marges de sécurité qu’on s’est données; il constitue toutefois une infraction susceptible de faire l’objet de mesures administratives ou judiciaires s’il est net, compte tenu des incertitudes dans les dosages.

    Acheter bio: à quel prix?

    Les journalistes de France 3 s’émeuvent:

    Nos carottes non-bio achetées 89 centimes le kilo contiennent moins de résidus que ces carottes bio à 2 euros 10.

    Le bio, ici, c’est 2,4 fois plus cher!

    Dans son numéro de septembre 2017, Que Choisir a publié une enquête assez complète. Son panier conventionnel en supermarché et hypermarché à 74 € passe en bio à 126 € dans les mêmes magasins et à 161 € dans les magasins spécialisés bio, soit + 70 % et + 117 %, respectivement.

    Le panier de fruits et légumes seul passe de 15 € à 40 € (+ 166 %) et 30 € (+ 100 %), les magasins spécialisés faisant mieux dans ce cas que les généralistes.

    Acheter bio: pour quels résultats?

    C’est une chose que de dépenser plus – beaucoup plus – pour réduire son risque d’exposition à des résidus n’ayant probablement aucun effet sur la santé (le mot " probablement " n’est utilisé que pour tenir compte de l’impossibilité matérielle de démontrer une absence totale d’effet – on peut s’attendre du reste à des commentaires outrés sur la perturbation endocrinienne… et les effets cocktail).

    Mais c’est un choix qui a d’autres conséquences. La promotion du bio par le dénigrement du conventionnel se plaît à présenter les pesticides comme des " béquilles chimiques " du "productivisme". C’est oublier leur rôle important pour la production de denrées saines – et donc aussi pour la santé publique. C’est contre-intuitif en ce monde dominé par un discours fallacieux, mais c’est comme ça;

    Les impasses que fait le bio sur la protection phytosanitaire par idéologie, par choix ou faute de modes de protection efficaces par obligation, se traduisent par des risques plus importants.

    C’est le cas tout particulièrement pour les mycotoxines – bien plus préoccupantes que les résidus de pesticides, que ceux-ci soient de synthèse ou " bio " – et les graines de mauvaise herbes toxiques (et, sur un autre registre, pour les contaminations bactériennes par les fumiers et composts).

    Nous ne saurons jamais si les 53 morts et les centaines d’insuffisances rénales nécessitant une dialyse auraient pu être évités en Allemagne, en 2011, si on avait désinfecté les graines au chlore (à l’eau de Javel). C’est là, la pointe de l’iceberg. Quelque deux douzaines de personnes ont été intoxiquées par du datura dans le farine de sarrasin bio en septembre-octobre 2012; mais on n’en a guère parlé… biais sélectif de l’" information".

    Ah ! L’ " information " !

    Il ne faut toutefois pas surinterpréter les risques du bio, ni du reste les résultats de cette petite séquence de France 3, qui est dans le style de ce que Générations Futures nous assène à intervalles réguliers ou à des dates conçues pour influencer des décisions politiques (le dernier exemple portait sur le glyphosate dans 30 échantillons de céréales et de légumineuses).

    D’autre part, la mention des marques ou des enseignes est un des gros problèmes du sensationnalisme médiatique, et aussi du consumérisme. Bio c’Bon est présenté sous un jour défavorable – " Une marque d’une fameuse enseigne bio pose problème ", rien que ça… sur la base d’un seul échantillon de carottes !

    Son seul tort est d’avoir vendu à des journalistes de France 3 un paquet de carottes issues d’une production sans nul doute honnête et conforme au cahier des charges du bio. Pour reprendre un terme du reportage et contrairement à ce qu’il prétend, les carottes de Bio c’bon – y compris celles testées – sont aussi " irréprochables " que celles des trois autres enseignes.

    Il serait grand temps que cesse cette hystérie médiatique. Cela vaut aussi pour cette association de consommateurs (non nommée) et cette personne (non identifiée) qui balbutie que " quand on achète bio… on est en droit d’attendre…".

    Elle n’aurait pas dit cela si elle savait que l’agriculture biologique (qui utilise aussi des pesticides…) a une obligation de moyens, pas de résultats; ou, le sachant, si elle en avait tiré la conclusion logique. Cette obligation limitée, c’est tant mieux pour les agriculteurs tant bio, que conventionnels.

    On peut ne pas avoir de sympathie particulière pour le bio, tout en ayant beaucoup de respect pour les producteurs qui se lancent dans ce mode de production exigeant et risqué avec une conviction qui ne relève pas de l’intégrisme et un réalisme qui n’est pas synonyme d’opportunisme face à une aubaine. Le respect de ces producteurs exige que l’on dénonce ces discours et ces attentes aussi excessifs qu’irréalistes.

    Promouvoir le bio?

    En ces temps d’États Généraux de l’Alimentation, les manœuvres vont bon train pour promouvoir la filière biologique, y compris par des procédés déloyaux, vicieux et, pour tout dire, indécents contre l’agriculture qui nous nourrit, alimente en temps normal notre balance commerciale et contribue à assurer l’ordre et la sécurité (relatifs, certes) dans les pays qui ont besoin de notre blé pour nourrir leur population et exportent une partie de leur population vers nos contrées sous la forme de migrants.

    Les statistiques de l’Agence Bio, aussi astucieuses soient-elles, ne font peut-être illusion: mais le bio représenterait 5,7% de la SAU (surface agricole utile) en 2016 et les produits bio 7,147 milliards d’euros. Comparé aux 232 milliards d’euros du budget alimentation de 2014, cela fait 3% de la consommation. Le blé tendre a rendu 29 q/ha en bio en 2015, contre un 79,4 q/ha record en conventionnel (2,7 fois plus).

    Ces chiffres doivent être contextualisés et relativisés. La contribution du bio à l’alimentation des Français est gonflée par ses prix plus élevés; inversement, la différence dans les rendements du blé inclut un facteur géographique qui minimise le potentiel réel du bio (les grandes régions céréalières connaissent peu de bio).

    Mais ils illustrent une réalité incontournable. Le bio est un mode de production moins performant sur le plan agronomique et économique (nonobstant les discours des thuriféraires).

    Ses produits sont réservés de par leurs prix à une clientèle aisée ou prête à faire des choix spartiates. Que Choisir titre avec raison et bon sens: " Pas à la portée de tous". Tout cela pour des produits dont Que Choisir écrit aussi que "l’intérêt […] n’est pas flagrant", et ce, dans un formidable contre-pied par rapport au titre, "Manger bio est sans doute plus sain"; illustration du problème récurrent du conflit entre réalisme et bien-pensance…

    Nous n’entrerons pas ici dans d’autres arguments fallacieux invoqués à l’appui du bio, comme l’impact positif (allégué) sur l’emploi ou l’environnement.

    Il est pourtant demandé de promouvoir encore davantage – par des subventions particulières, une baisse de la TVA, des marchés captifs, des contraintes renchérissant la production conventionnelle, etc. – un mode de production moins performant.

    Fausser le marché n’est pas bienvenu chez les lecteurs de ce site. Le fausser pour, in fine, subventionner la consommation des bobos aisés l’est encore moins pour l’auteur de ce billet.

    https://www.contrepoints.org/2017/10/17/301158-carottes-bio-pesticides-on-posait-vraies-questions

  • Saviez-vous que ce que vous écoutez en mangeant…

    peut changer le goût des aliments?

    Incroyable mais vrai!

    Un son approprié peut rendre les chips plus croustillantes, le caramel plus doux et transcender le whisky….

    Le dîner est prêt, vous vous apprêtez à allumer la télé ou à lancer un petit fond musical comme à votre habitude... Stop, malheureux-ses!

    Comme le goût et la texture de votre repas, le son que votre cerveau perçoit lorsque vous mangez peut grandement affecter le goût des aliments.

    Ces découvertes laissent imaginer comment la science pourrait redéfinir les codes des repas…. Les livres de recettes pourraient être assortis de MP3 à télécharger, les guides Michelin indiqueraient la playlist de chaque restaurant, les grands chefs testeraient de nouvelles expériences sonores... Avant d’en arriver là, vous allez pouvoir vérifier à quel point ce que vous entendez modifiera vos perceptions gustatives quelques petites expériences.

    Quel est le son qui rend les chips croustillantes?

    Croustillante, craquante, que serait une chips sans le bruit qu'elle fait lorsqu'elle craque entre vos dents? Pour Charles Spence, psychologue expérimental à l'Université d'Oxford, le son est un sens injustement oublié lors d'un repas, alors même qu'il joue un rôle crucial au cours de cette "expérience multisensorielle". Il a mené une étude pour le démontrer (pour laquelle il s'est d'ailleurs vu décerner le prix Ig Nobel, prix parodique décerné aux découvertes “à priori“ étranges).

    Pour les besoins de la science, deux-cents volontaires ont été recrutés pour manger des chips. Chaque cobaye portait des écouteurs, qui diffusaient des sons typiques du craquement de chips. Le chercheur a découvert que les personnes qui entendaient un son de craquement plus fort trouvaient que les chips semblaient 15% plus fraîches. (Certains collègues de Spence ont reproduit l'expérience en remplaçant le son des craquements de chips par celui d'un verre qui se brise, les participants ont été traumatisés).

    Testez cette illusion tactile: si vous frottez vos mains entres elles mais camouflez le bruit produit, elles vous paraîtront plus douces

    Charles Spence a eu cette idée en partant d'illusions tactiles connues. Par exemple, si vous frottez vos mains entres elles mais camouflez le bruit produit, elles vous paraîtront plus douces. Même chose si vous écrivez sur un tableau en portant des écouteurs: la surface vous paraîtra plus douce sans le bruit crissant de la craie.

    Pour rendre vos chips plus savoureuses, vous n'avez plus qu'à vous installer devant votre ordinateur avec votre sachet sur les genoux et écouter ça:

    https://soundcloud.com/cgraber/crunchy-crisps

    Et, magie de la science, pour leur donner un goût rassis, voici l'enregistrement parfait:

    https://soundcloud.com/cgraber/crunchy-crisps

    L'eau chaude et l'eau froide ne font pas le même bruit

    L'eau fraîche versée dans un verre ne produit pas tout à fait le même son que l'eau froide. Faites le test!

    L’oreille humaine est assez sensible pour distinguer le changement de "viscosité" d’un liquide selon sa température. L’eau froide est plus dense que l’eau chaude, et le bruit qu’elle produit est un peu plus aigu que celui de l’eau chaude.

    Cela peut par exemple avoir une application dans la publicité, où le beau “splash"provoqué par un soda paraît encore plus rafraîchissant.

    Le caramel est moins amer avec des notes aiguës

    En 2012, Charles Spence a également testé le lien entre hauteur du son et goût. En utilisant un caramel amer, lui et ses collègues ont montré que les gens le perçoivent 10% plus amer s'ils entendent des notes de musique plus graves, et 10% plus doux s'ils écoutent de la musique plus aiguë. Une expérience à tester chez soi avec du chocolat noir et deux pistes sonores différentes.

    Comment marier alcool et musique?

    La suite est à lire en cliquant sur l'image

     

     

  • Une étude révèle que trois quarts du miel

    Une étude révèle que trois quarts du miel produit contiennent de l'insecticide

    Des chercheurs de l’Université de Neufchâtel, en Suisse, ont publié une étude ce vendredi 6 octobre dans la revue Science. Celle-ci révèle que trois quarts du miel produit contiennent des insecticides néonicotinoïdes.

    Il s’agit d’un insecticide utilisé depuis les années 1990, surtout dans les cultures céréalières (blé, maïs, colza), qui est l’une des causes principales de la surmortalité des abeilles constatée dans les ruches depuis une vingtaine d’années. Il attaque le système nerveux des insectes, entraînant la paralysie et la mort.

    Si la présence de ce produit neurotoxique ne présente aucun risque pour les humains, elle démontre cependant que la contamination des sources de nourriture des insectes pollinisateurs est partout: "Ils permettent de mettre en lumière la nature mondiale de la menace qui pèse sur les abeilles" explique Christopher Connolly, chercheur à l’université de Dundee en Écosse.

    Les chercheurs sont parvenus à ce résultat après avoir réuni 198 échantillons de miel, entre 2015 et 2016, provenant du monde entier (Alaska, Madagascar, Europe, Asie, Australie). Des échantillons que les visiteurs du jardin botanique de Neufchâtel leur ont ramenés. 30% de ces échantillons contiennent un des cinq insecticides néonicotinoïdes retenus au préalable par les chercheurs. 45% en contiennent entre deux et quatre alors 10% en contiennent quatre sur cinq.

    Voilà des chiffres qui ne font pas qu’appuyer ce que les apiculteurs affirmaient déjà en constatant la surmortalité dans les ruches. De 1995 à 2015, la production française de miel a baissé de moitié tandis que l’importation a été multipliée par quatre. En effet, les Français consomment toujours autant de miel qu’avant selon l’Unaf (Union nationale de l’apiculture française).

    De plus, les gros producteurs et les petits sont tout autant exposés comme l’explique Alexandre Aebi, l’un des chercheurs de l’étude: " Je suis moi-même apiculteur amateur et mon miel a été testé dans cette étude: il est contaminé par des traces de trois molécules."

    En France, l’utilisation du pesticide tueur d’abeilles sera interdite à partir du 1er septembre 2018, même si des dérogations seront possibles, au cas par cas, jusqu'en juillet 2020.

     

  • Les 6 super-neurotransmetteurs

    Les neurotransmetteurs qui suivent sont les plus importants du cerveau pour le contrôle qu’ils exercent sur les neurones. Ce sont aussi les plus étudiés, et ceux qui sont le plus souvent la cible des molécules naturelles (nutrition) ou de synthèse (médicaments).

    __Acétylcholine: le mémorisateur__

    L’acétylcholine est le seul neurotransmetteur majeur qui n’est pas fabriqué à partir d’un acide aminé. Il est synthétisé à partir d’une substance de l’alimentation, la choline et de la forme active de l’acide pantothénique (vitamine B5).

    L’acétylcholine est un neurotransmetteur "à tout faire" qui intervient dans le contrôle des mouvements, y compris le pouls, ainsi qu’une multitude de fonctions physiologiques. C’est aussi le messager chimique de la mémoire. Les régions du cerveau qui offrent la plus forte densité de neurones utilisant la choline, sont celles qui dégénèrent dans la maladie d’Alzheimer. Même chez la personne en bonne santé, on sait qu’avec l’âge, l’organisme fabrique moins d’acétylcholine. Cette situation est à l’origine de troubles de la mémoire, manque de concentration, oublis.

    Pour résumer, l’acétylcholine commande la capacité à retenir une information, la stocker et la retrouver au moment nécessaire. Lorsque le système qui utilise l’acétylcholine est perturbé apparaissent des troubles de la mémoire, voire dans les cas extrêmes des formes de démence sénile.

    On en trouve de bonnes quantités dans la lécithine de soja, en vente dans ma boutique:

    www.biotine-sep.com

    Dopamine: le moteur

    La dopamine est un neurotransmetteur synthétisé par certaines cellules nerveuses à partir de la tyrosine, un acide aminé (composant des protéines de l’alimentation). Elle affecte le mouvement musculaire, la croissance des tissus, le fonctionnement du système immunitaire. Elle intervient dans la sécrétion de l’hormone de croissance.

    Les réseaux dopaminergiques du cerveau sont étroitement associés aux comportements d’exploration, à la vigilance, la recherche du plaisir et l’évitement actif de la punition (fuite ou combat).

    Chez l’animal, les lésions des zones dopaminergiques se traduisent par un désintérêt pour les stimulis de l’environnement et par une diminution du comportement exploratoire. En revanche, lorsqu’on place des électrodes aux sites dopaminergiques et qu’on permet à l’animal de s’auto-stimuler par déclenchement de chocs électriques, le plaisir et l’excitation sont tels que le cobaye peut en oublier de s’alimenter.

    Chez l’homme, la baisse d’activité des neurones dopaminergiques d’une certaine région du cerveau (l’axe substance noire - striatum) entraîne une diminution du mouvement spontané, une rigidité musculaire et des tremblements. C’est la maladie de Parkinson.

    On trouve une activité dopaminergique basse dans les dépressions de type mélancolique, caractérisées par une diminution de l’activité motrice et de l’initiative, une baisse de la motivation. A l’inverse, les produits, les activités qui procurent du plaisir, comme l’héroïne, la cocaïne, le sexe, activent certains systèmes dopaminergiques. Ainsi, les médicaments qui augmentent la dopamine, comme la L-Dopa ou les amphétamines, augmentent aussi l’agressivité, l’activité sexuelle, et l’initiative.

    Pour résumer, la dopamine crée un terrain favorable à la recherche de plaisir ou d’émotions, à l’état d’alerte, au désir sexuel. A l’inverse, lorsque la synthèse ou la libération de dopamine est perturbée, on peut voir apparaître démotivation, voire dépression.

    Noradrénaline: la carotte et le bâton

    La noradrénaline est synthétisée par certains neurones à partir du même acide aminé qui sert à fabriquer la dopamine. La noradrénaline stimule la libération de la graisse mise en réserve et contrôle la libération des hormones qui régulent la fertilité, la libido, l’appétit et le métabolisme.

    La noradrénaline module l’attention, l’apprentissage et facilite la réponse aux signaux de récompense: plus la sensibilité noradrénergique est grande, plus ces traits sont amplifiés.

    Chez le rat, la destruction du locus coeruleus, siège des neurones à noradrénaline, entraîne une disparition totale de la peur. Les interventions qui augmentent la sensibilité à la noradrénaline dans les régions frontales empêchent l’animal d’oublier un comportement lié à une récompense. Elles lui permettent d’associer plus rapidement à une activité particulière le souvenir d’une punition évitée. Inversement, Mary Schneider (Université du Wisconsin) a montré que des singes rendus peu sensibles se montrent incapables d’intégrer les comportements sociaux du groupe.

    Chez l’homme, la diminution de la noradrénaline affecte l’acquisition de connaissances et d’associations nouvelles. Mais la caféine, qui augmente la noradrénaline du cerveau, améliore la capacité à accomplir des tâches répétitives, ennuyeuses, non sanctionnées par des récompenses. L’administration de tyrosine à des patients dépressifs augmente la sécrétion de noradrénaline. Ce traitement améliore la composante hédonique de leur dépression. Le docteur Bruce Perry (Baylor College of Medicine, Houston, Texas) a trouvé qu’une sensibilité noradrénergique réduite chez l’enfant est associée à des comportements "socialement détachés".

    Le docteur David Magnusson (Institut Karolinska, Stockholm, Suède) a suivi pendant vingt ans le parcours de tous les garçons d’une petite ville, dès l’âge de 10 ans. Certains d’entre eux sont devenus criminels; tous ceux-là avaient des taux de noradrénaline bas.

    Le docteur Perry estime qu’il existe une corrélation entre une sensibilité noradrénergique forte et la recherche de sensations "socialement acceptables".

    Pour conclure, la noradrénaline semble créer un terrain favorable à l’éveil, l’apprentissage, la sociabilité, la sensibilité aux signaux émotionnels, le désir sexuel. À l’inverse, lorsque la synthèse ou la libération de noradrénaline est perturbée, peuvent apparaître repli sur soi, détachement, démotivation, dépression, baisse de la libido.

    Sérotonine: le grand inhibiteur

    La sérotonine est synthétisée par certains neurones à partir d’un acide aminé, le tryptophane, qui entre pour une petite partie dans la composition des protéines alimentaires. Elle joue un rôle majeur dans la coagulation sanguine, la venue du sommeil, la sensibilité aux migraines. Elle est utilisée par le cerveau pour fabriquer une hormone célèbre, la mélatonine.

    Dans le cerveau, la sérotonine influence l’activité d’autres neurones, le plus souvent en diminuant leur fréquence de décharge, inhibant leur action. Dans le striatum, les neurones sérotoninergiques inhibent les neurones dopaminergiques, ce qui entraîne une diminution du mouvement. Dans la mesure où la sérotonine sert à inhiber de nombreuses régions du cerveau, les mêmes régions sont " désinhibées " lorsqu’il y a trop peu de sérotonine.

    La destruction des régions du cerveau à forte densité de neurones sérotoninergiques entraîne une désinhibition du contrôle réfléchi sur le comportement: l’animal cède à des pulsions quelles que soient les conséquences de ses actes. Lorsqu’on administre des chocs électriques à un rat qui essaie de se procurer de la nourriture, il s’interrompt après une dizaine de tentatives. Mais lorsqu’on épuise sa sérotonine, il persiste malgré 200 chocs et plus. Souris et rats cohabitent généralement sans problèmes dans une cage. Mais si leur sérotonine est anormalement basse, les rats massacrent les souris. René Hen (Inserm U184, Strasbourg) a créé une lignée de souris particulièrement agressives en "éteignant "le gène qui code l’un des récepteurs de sérotonine. La déplétion de sérotonine entraîne aussi une désinhibition de l’activité sexuelle.

    Chez l’homme, les taux anormalement bas de sérotonine sont généralement associés à des comportements impulsifs, agressifs, voire très violents. C’est notamment le cas dans les formes violentes de suicide. Des taux très bas ont été relevés chez les criminels qui assassinent leur famille avant de tenter de mettre fin à leur jour.

    L’équipe du docteur Markus Kruesi (Université de l’Illinois, Chicago) a trouvé qu’un taux bas de sérotonine chez un enfant à problème était le facteur qui prédisait le mieux un comportement criminel ou suicidaire. Les substances qui diminuent la sérotonine ont un effet désinhibant. La yohimbine, un aphrodisiaque, interfère avec la sérotonine. La drogue ecstasy augmente la sociabilité et les échanges en détruisant (provisoirement?) les terminaisons nerveuses sérotoninergiques.

    En résumé, la sérotonine semble créer un terrain favorable aux comportements prudents, réfléchis, calmes, voire inhibés. À l’inverse, des taux de sérotonine bas apparaissent associés à l’extroversion, l’impulsivité, l’irritabilité, l’agressivité, voire dans les cas extrêmes aux tendances suicidaires.

    GABA: le relaxant

    Le GABA (acide gamma-aminobutyrique) est synthétisé à partir de l’acide glutamique. C’est le neurotransmetteur le plus répandu dans le cerveau. Le GABA semble impliqué dans certaines étapes de la mémorisation. Le GABA est aussi un neurotransmetteur inhibiteur, c’est-à-dire qu’il freine la transmission des signaux nerveux. Sans lui, les neurones pourraient littéralement s’emballer, transmettre des signaux de plus en plus vite, jusqu'à épuisement du système. Le GABA permet de les maintenir sous contrôle.

    Le GABA favorise le calme et la relaxation, il diminue la tonicité musculaire, ralentit le rythme cardiaque, réduit les convulsions de l’épilepsie, ainsi que les spasmes musculaires. Surtout, on sait qu’il joue un rôle clé dans le contrôle de l’anxiété (une forme de "panique" électrique), depuis que le mode d’action des benzodiazépines a commencé d’être connu. Ces médicaments, dont le chef de file est le Valium, sont des tranquillisants qui agissent en se liant sur des récepteurs du type de ceux qui réagissent au GABA.

    Pour résumer, le GABA semble favoriser la relaxation, alors que des niveaux bas de ce neurotransmetteur entraînent des difficultés d’endormissement et de l’anxiété.

    On en trouve dans les macérats d'huile d'onagre et bourrache

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    Adrénaline: le stresseur

    L’adrénaline active la réponse de l’organisme à un stimuli, et en général au stress. Elle agit sur le système nerveux sympathique et peut augmenter le pouls, la pression sanguine, améliorer la mémoire, diminuer la réflexion, augmenter la force de contraction musculaire, accroître le flux sanguin et la capacité respiratoire (par relâchement des muscles lisses), dilater les pupilles et faire se dresser poils et cheveux. Elle prépare l’organisme à une réaction du type "fuir" ou "faire face".

    Le système nerveux sympathique est composé de deux grandes entités: le système alpha-adrénergique, et le système bêta-adrénergique, chacune contrôlant des fonctions différentes. Le système alpha-adrénergique contrôle notamment la vigilance et l’éveil. Le système bêta-adrénergique le pouls, la respiration et le flux sanguin. Les médicaments bêta-bloquants comme le propanolol agissent en bloquant les récepteurs bêta-adrénergiques, qui lorsqu’ils sont sur-stimulés peuvent entraîner trac et phobies.

    En résumé, l’adrénaline est le neurotransmetteur qui nous permet de réagir dans une situation de stress. Des taux élevés d’adrénaline conduisent à la fatigue, au manque d’attention, à l’insomnie, à l’anxiété et dans certains cas à la dépression.

     

  • En France, on ne fait pas ce que l'on veut!

    Un contrôle sanitaire empêché = 5000 euros, une édition dans un kebab de Roubaix

    La Voix du Nord du 10 septembre 2017 nous narre cette histoire de kebab, " Une amende de 5 000 euros pour Gur Kebab pour avoir empêché un contrôle ".

    Le 20 août 2015, des agents de la direction départementale de la protection des populations veulent contrôler un restaurant Gur de Roubaix. Son responsable leur annonce être fermé pour travaux. Une heure plus tard, les fonctionnaires reviennent. La broche à kebab pivote bel et bien. L’histoire s’est terminée au tribunal

    Un immense malentendu? En août 2015, la DDPP (direction départementale de la protection des populations) débarque à Roubaix pour inspecter différents restaurants. Grande-Rue, les agents préfectoraux, chargés notamment de vérifier la qualité des aliments, se présentent face au restaurant Gur. La chaîne de kebab, véritable success story, est dirigée par trois frères. L’un d’eux accueille les fonctionnaires par, notamment, une phrase simple : " Nous sommes fermés pour travaux … " Par une fenêtre, les contrôleurs constatent l’immense chantier occupant les lieux et décident de reporter leur action sine die.

    Une heure plus tard, de retour dans le quartier, les contrôleurs repèrent une certaine frénésie autour du restaurant. Le rideau métallique est ouvert. La broche à kebab tourne. Visiblement, des clients défilent, des commandes sont prises. En même temps, la partie droite des lieux est en travaux. " Nous avons alors annoncé le contrôle et l’avons commencé ", explique l’un des vérificateurs au président Jean-Marc Defossez, lors de l’audience au tribunal correctionnel de Lille. Lui et ses collègues sont rejoints en cuisine par un autre frère Gur. Le ton monte. Un fonctionnaire est pris par le bras. "Je l’ai raccompagné pour sa sécurité, se défendra le commerçant face aux juges. Une énorme poutre devait être déplacée … "

    "Ce restaurant était fermé", insiste Philippe Lefevre, l’avocat des frères Gur. La broche à kebab ne fonctionnait là que pour les personnes travaillant sur place. L’activité commerciale avait été transférée à l’établissement de Leers. Les clients présents à Roubaix ne faisaient que récupérer des repas préparés ailleurs et amenés par les livreurs à scooter“.

    "Nous travaillons depuis vingt-cinq ans, insiste Umit Gur, l’un des responsables. Nous avons l’habitude des contrôles. Nos relations avec les agents sont très bonnes et notre chaîne n’a jamais eu de souci. " Mais pour les juges, le restaurant a bel et bien fonctionné, même si c’était de façon marginale. Et un contrôle a été empêché. Sanction : 5 000 euros d’amende.

    NB : Un contrôle empêché = 5000 euros? Ce n’est pas cher payé, le seul souci est que l’épilogue ait eu lieu deux ans après les faits, un peu long?

    MORALITÉ: mangez la bonne cuisine française.... de préférence, faite maison!