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toulousain - Page 227

  • Ouf! j'ai pris mes précautions!

    Foie gras : plus rare et plus cher à Noël

    Les conséquences seront lourdes pour la filière du foie gras après l'épisode de grippe aviaire. D'après le Comité Interprofessionnel des Palmipèdes à Foie Gras (Cifog), l'épidémie qui a commencé dans le Sud-Ouest de la France en novembre dernier entraînera une baisse de 25 % de la production en 2016, et les spécialistes prévoient déjà une diminution de 15 % pour 2017.

    Des nouvelles normes qui coûteront cher

    D'après les professionnels de la filière, le fois gras frais sera plus rare en fin d'année et surtout plus cher. En effet, son prix augmentera de 10 à 20 %.

    Cette hausse des prix est la conséquence directe de l'épidémie de grippe aviaire qui a sévi dans le Sud-Ouest ces derniers mois. Pour contrer la propagation du virus, des mesures de bio-sécurité ont été mises en place par les pouvoirs publics. C'est environ 4 000 élevages qui ont dû cesser leur activité dans plus de 18 départements.

    Les exploitations n'ont pas accueilli de palmipèdes entre mi-janvier et mi-mai. Le vide sanitaire, qui visait à désinfecter les élevages, a commencé le lundi 18 avril pour finir le 16 mai. Ce trou de 4 mois devrait cependant entraîner un manque à gagner de 270 millions d'euros. La production et les abattages reprendront si tout va bien le 16 août.

    À cela s'ajoutera une dépense de 220 millions pour les nouvelles normes mises en place. Les élevages devront installer des aménagements spécifiques, séparer les canards par classe d'âge et créer des sas sanitaires.

    Les Français friands de foie gras

    Mais dans ces jours sombres, les producteurs voient quand même une lueur d'espoir. Selon un sondage réalisé par le Cifog début juin, les Français continueront d'acheter du foie gras. Et c'est le foie gras frais qui sera le premier lieu concerné car il représente 80 % de la consommation pendant les fêtes de fin d'année. Même si 87 % des consommateurs s'attentent à ce que les prix augmentent, 8 sur 10 ont déclaré avoir l'intention d'en acheter.

     Ces chiffres rassurent la déléguée générale du Cifog, Marie-Pierre Pé: "À notre grand soulagement, l'image du foie gras reste intacte malgré la crise".

    SVP: achetez UNIQUEMENT du foie gras français! Il faut aider nos agriculteurs…. En règle générale pour mes fruits et légumes, si je n'en trouve pas en bio, j'achète uniquement des fruits et légumes de France (ou je m'en passe) plutôt qu'acheter venant d'autres pays. Les normes françaises sont tellement sévères que j'ai plus confiance aux produits nés sur notre sol.

    J'ai réussi à acheter une parfait foie gras en terrine de verre à Lidel (et oui!). Fabriqué par un agriculteur français, terrine (en verre, obligatoire, laissez tomber les boîtes alu car l'alu est toxique et le vernis intérieur encore plus) de 125 g pour moins de 5 euros! Il n'est pas si mal que cela, perso, je préfère rajouter beaucoup de poivre… mais c'est mon goût perso.

    De même, je le déguste avec du pain de seigle et je fais descendre avec un bon Cahors rouge....

    Mais, c'est mon goût personnel......

     

     

  • Pain tintché = comment les français on inventé la pizza?

    Car, enfin, la pizza, c'est de la pâte à pain, non?

    Avec la plus grande mauvaise foi! :-)

    Autrefois, on mangeait avec les doigts…. Les Égyptiens ont inventé le pain il y a environ 5000 ans… La fourchette a mis du temps pour s'installer dans le monde entier. De longues fourchettes pour saisir les aliments existent dans la Rome antique. Les fourchettes actuelles sont apparues dans l'Empire byzantin.

    Elles existent sur la table médiévale mais elles sont peu utilisées, les personnes prenant les mets avec les doigts puis progressivement avec la pointe du couteau.

    Puis à la Renaissance, elles servent uniquement pour saisir les viandes dans les plats, le paysan aussi bien que le noble mangeant avec les doigts dans son écuelle ou sur son tranchoir. Elles se répandent dans le reste de l'Europe à l'époque moderne. Cependant, son usage est limité: en France, elle apparaît à la Cour en 1574 (fourchette à deux dents dans les inventaires royaux), elle n'est utilisée au départ que pour consommer des poires cuites. Va savoir pourquoi, Charles…

    Introduite selon la légende par Catherine de Médicis ou Henri III, elle ne sera utilisée avec régularité que lentement. Il s'agit plus d'une marque d’excentricité car elle sert à piquer dans le plat le morceau porté ensuite à sa bouche avec ses doigts, l'usage des doigts semblant privilégié et par crainte de blessures sur les dents de la fourchette. Henri III l'adopte à titre personnel à la suite d'un voyage à Venise où il en observe le maniement.

    Le port de la fraise va mettre en évidence l'avantage de la fourchette pour porter les aliments à la bouche, aussi la fourchette à trois dents est de mode à la Cour des Valois. Si à la table du roi de France Louis XIV au XVIIe siècle chaque personne avait une fourchette à la gauche de son assiette, on ne l'utilisait pas, car le roi préférait manger avec les doigts qu'il posait sur une serviette humide entre chaque plat. Sa diffusion ne commençant véritablement que dans le Siècle des Lumières.

    Mais revenons au tranchoir du Moyen-Age. Le tranchoir est la tranche de pain sur laquelle on sert le poisson ou la viande à table (et qui sert d’assiette) au Moyen Âge; le tranchoir peut être placé sur un tailloir (parfois lui aussi appelé tranchoir) de forme rectangulaire (petite planchette en bois chez les plus modestes, en métal précieux chez les personnes de la haute société). De là viendrait le mot “copain“, celui avec qui on partage son tranchoir, c'est-à-dire sa tranche de pain. Sur les tables, on disposait des pots à aumônes et des corbillons pour les tranchoirs imprégnés de sauce afin de redistribuer aux pauvres les reliefs du banquet.

    Etant donné que nous avons de l'ail rose à Lautrec et l'ail violet de Cadours, depuis belle lurette, croyez-vous que par chez nous on ne pensait pas à frotter l'ail sur le pain? Nous avons tout de même le meilleur ail de France, non?

    Depuis des générations, les paysans du Pays de Cadours produisent de l'ail violet de consommation. L'ail violet traditionnel est donc devenu l'ail violet de Cadours et se caractérise par sa couleur lie de vin (bande violacées), son fort calibre (une tête a un diamètre de 45mm au minimum et peut dépasser 70 mm), et surtout sa précocité par rapport aux aulx blancs ou roses.

    Et l'autre, le rose de Lautrec! mmmnnnnn! j'ai des tas de recettes à l'ancienne, je vous en poserai sur ce blog. Déjà, cherchez les notes sur la nutrition que j'ai déjà mis en place ici, avec la boîte à outils “recherche“.

    L'histoire de l'ail: il serait originaire des steppes de l'Asie centrale. On sait qu'il a été cultivé en Orient et au Moyen-Orient, et sur tout le pourtour méditerranéen, avant d'être introduit en France par Godefroy de Bouillon au retour de la première croisade. L'ordre des Bénédictins fut à l'origine du développement de la culture de l'ail en Europe. Selon les époques, ou les contrées, l'ail a été le symbole de pauvreté, probablement en raison des effluves dissuasives qu'une société élitiste n'aurait su admettre. Au contraire, si l'on en croit les témoignages laissés par les Égyptiens, l'ail était fréquemment utilisé dans les offrandes et représenté en bonne place dans les monuments funéraires. On lui prêtait notamment des effets bénéfiques sur l'organisme, vitalité et longévité.

    Au fil des siècles, la réputation de l'ail s'est faite redoutable, tantôt apprécié, tantôt détesté. Quoiqu'il en soit, son pouvoir purificateur est, lui, incontesté. D'aucuns prétendront qu'il repousse les mauvais esprits, les vampires, d'autres, les épidémies ou, plus simplement, les parasites intestinaux. Les Japonais ont même été jusqu'à concevoir des sanatoriums d'ail!

    Et, pour le plaisir…. quelques proverbes ou autres indications.

    Compagnon: littéralement, la personne avec (cum en latin) qui l'on partage son pain (panis en latin); de compagnon vient le mot "copain".

    Mieux vaut pain en poche que plume au chapeau: tout ce qui est superficiel n'a pas de valeur réelle et ne nourrit pas.

    Être trempé comme une soupe: la soupe, à l'origine, ne désignait pas un bouillon, mais le pain que l'on trempait dedans, d'où l'expression.

    Manger son pain blanc: avoir le meilleur de quelque chose, sous-entendu en attendant l'arrivée du moins bon. L'expression opposée est manger son pain noir.

    Mihina-mofo toa vazaha nefa malagasy vavony': manger du pain comme un Français tout en ayant un estomac de malgache.

    Être au pain sec [et à l'eau]: ne disposer que de ressources alimentaires minimales.

    Ça ne mange pas de pain: se dit d'un acte sans conséquence grave, ou qui consomme peu de ressources essentielles qui priverait.

    Bon comme du bon pain: qualifie une personne incapable de malveillance.

    Retirer le pain de la bouche: empêcher de gagner sa vie.

    Gagner son pain [quotidien]: exercer son métier, plus familièrement gagner sa croûte.

    Je ne mange pas de ce pain-là: se dit par une personne refusant de se mêler à une affaire qui lui semble étrange (l'affaire = le pain).

    Mettre ou coller un pain: frapper quelqu'un.

    Prendre un pain: avoir une amende ou endommager quelque chose.

    Il a plus de la moitié de son pain cuit: se dit de quelqu'un qui n'a plus longtemps à vivre.

    Il n'y a ni pain ni pâte au logis: se dit de quand il est temps de faire les courses.

    Il a mangé du pain du roi: il a fait de la prison.

    Être né pour un petit pain: avoir peu d'ambition, avoir un avenir médiocre.

    Réussir mieux en pain qu'en farine: terminer heureusement une affaire qui avait mal commencé.

    Être pain: expression québécoise française signifiant être idiot ou incapable dans un domaine définit.

    Avoir mangé plus d'un pain: avoir beaucoup voyagé.

    Il vaut mieux courir à la miche qu'au médecin: avoir un bon appétit est signe de bonne santé.

    Lui faire passer le goût du pain: tuer quelqu’un.

    Du pain et des jeux: ce que réclamait le peuple romain (panem et circenses), de la nourriture et de la distraction.

    Faire son pain: en tirer des revenus.

    Pour les musiciens, dans un langage plutôt argotique, un pain désigne une fausse note.

    Emprunter un pain sur la fournée: avoir un enfant avant mariage.

    Pain du Royaume: l'Eucharistie.

    Planche à pain: femme sans poitrine.

    Pour une bouchée de pain: réaliser un achat à très bas prix.

    Long comme un jour sans pain: durée interminable, (pas de pain pendant la dernière guerre) ou personne de grande taille.

    Avoir du pain sur la planche: initialement, ne pas avoir besoin de travailler pour manger. Depuis 1914-1918, a pris le sens de “avoir beaucoup de travail“.

    Ça se vend comme des petits pains: c'est très populaire, ça se vend bien.

     

    Vous avez la peau du ventre bien tendue: alors, chantez et dansez maintenant!

    "Une poule sur un mur qui picore du pain dur, picoti, picota, lève la queue et puis s'en va“.

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    "Dansons la capucine

    Y’a pas du pain chez nous;

    Y’en a chez la voisine

    Mais ce n'est pas pour nous […]"

    Chanson de la Révolution Française

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    Pain tintché: vous frottez votre pain avec de l'ail, recouvrez d'un filet d'huile d'olive. C'est tout.

    Donc, voici la preuve que nous avons inventé la pizza:

    qui c'est qui a sa gastronomie comme patrimoine de l'humanité? Nous ou les italiens?

    Et, comme ils disent: rendons à César ce qui appartient à toute l'Occitanie!

     

     

  • Qui a inventé la pizza? les gens du Sud-Ouest = pain tintché....

    Pain tintché à l'espagnole

    Par personne: 2 tranches de très bon pain au levain à griller,

    Une vingtaine de quartiers de tomates pelées, 150 à 200 g d'anneaux de calamar

    3 gousses d'ail, 1 oignon rouge petit, 150 g de chorizo, piquant ou doux en tranches fines, huile d'olive, piment d'Espelette, du thym frais et persil haché

    Ecrasez l'ail et frottez le pain que vous avez fait griller à four très chaud, étalez-le reste;

    Ecrasez les tomates au pilon ou la fourchette et rajoutez un filet d'huile d'olive, l'oignon en brunoise et 1 cuillère à café de thym.

    Faites une brunoise du chorizo, faites griller les anneaux de calamar à feu vif pendant 5 mn dans un peu d'huile.

    Disposez sur les tartines, rajoutez le chorizo, saupoudrez de persil haché, de piment d'Espelette et arrosez d'huile d'olive et dégustez sans attendre.

     

  • Pour qui vos tétons? :-)

    Au total, plus de 200 000 personnes ont participé à la consultation, un chiffre relativement faible lorsqu’on le compare aux 5,6 millions d’habitants que compte la nouvelle région.

    Si les habitants de la nouvelle région plébiscitent le nom Occitanie, l’affaire n’est pas pliée pour autant. Avant de choisir définitivement le prochain nom de la région, une étape reste indispensable : la validation par les élus, le 24 juin prochain.

    Au total, plus de 200 000 personnes ont participé à la consultation, un chiffre relativement faible lorsqu’on le compare aux 5,6 millions d’habitants que compte la nouvelle région.

    Si les habitants de la nouvelle région plébiscitent le nom Occitanie, l’affaire n’est pas pliée pour autant. Avant de choisir définitivement le prochain nom de la région, une étape reste indispensable : la validation par les élus, le 24 juin prochain.

     

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  • Tous les matins... des esprits chagrins....

    Occitanie: un peu d’histoire-géo

    Hervé Abrieu: "Dans son acceptation moderne, les territoires où l’on parle tous les dialectes de la langue d’Oc."

    Voici quelques vérités historico-géographiques fondamentales pour appréhender la réalité de l'Occitanie.

    "On ne peut pas réduire l'Occitanie au Languedoc. L'Occitanie, c'est bien plus étendu“. Ainsi parlait récemment Jean Rouquette, prêtre érudit (de Saint-Georges-d'Orques dans l'Hérault), alors que nous l'entretenions sur sa traduction de la Bible en occitan. Et qui, en deux phrases, posait quelques vérités historico-géographiques fondamentales pour appréhender la réalité de l'Occitanie.

    Dont Hervé Abrieu, ex-professeur agrégé de lettres modernes qui enseigna aussi l'occitan trente-cinq années durant au lycée Gérard-Philipe de Bagnols-sur-Cèze, donne cette définition: "D'un point de vue historique, le nom Occitanie est la latinisation de Pays de langue d'Oc” et ne concerne que les terres annexées par la Couronne de France après la croisade des Albigeois au XIIIe siècle. Dans son acceptation moderne, depuis le début du XXe  siècle, Occitanie sert à désigner, par un linguiste comme Alain Rey ou un Sartre avant lui et bien d'autres, les territoires où l'on parle tous les dialectes de la langue d'Oc“.

    Ces territoires, on les trouve dans sept des ex-régions administratives françaises: Languedoc-Roussillon et Midi-Pyrénées donc, mais aussi Aquitaine (sauf le Pays basque), Auvergne, Limousin, Provence-Alpes-Côte-d'Azur et une partie de Rhône-Alpes (on n'y compte pas le Grand Lyon). À cela, il faut ajouter un bout d'Espagne (le Val d'Aran en Catalogne) et un coin d'Italie (les vallées occitanes, soit diverses communes sises en Ligurie et dans le Piémont).

    Dans ces régions, on parlait ainsi, et l'on parle encore, l'occitan. À partir duquel l'on peut distinguer six dialectes différents: le languedocien, le provençal, le limousin, l'auvergnat, le gascon et le vivaroalpin.

    "Donc scientifiquement, il serait (est) faux d'appeler la nouvelle grande région Occitanie. Mais puisqu'il en est ainsi, n'oublions pas d'apprendre l'occitan en classe" propose Hervé Abrieu. Professeur un jour...

    NDLR: comment ça? “scientifiquement“ ce n'est pas de la science, c'est de l'Histoire….

    Occitanie me va bien, qu'importe la vraie de vraie Histoire! Si les autres départements le veulent, qu'ils nous demandent le rattachement: plus on est de fous, plus on rit! comme aurait pu le dire notre compère Goudouli!

     

    Au fait, à propos d'histoire:

    L'histoire comme vous ne l'imaginez pas!

     

     

  • OCCITANIE!!!!!

     

    Oui, c'est fait: nous sommes en Occitanie!!!!!

     

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    Blason de Toulouse

     

     

  • La plus belle langue du monde!

    Quelle langue parlera-t-on à Bruxelles si ce n’est plus l’anglais ?

     Avec le brexit, la langue anglaise risque d’être beaucoup plus rare au sein des instances européennes. Qu’attend François Hollande pour sortir son clairon et aller y défendre la langue française?

    Par Yves Montenay.

    Hollande ira-t-il bouter l’anglais hors de Bruxelles?

    Comme le savent les personnes de ma génération, l’Europe, je veux dire le machin qui nous dirige de Bruxelles, ne parlait au début que français. Deux raisons à cela : trois pays sur six avaient le français comme langue officielle ou comme une de leurs langues officielles (France, Belgique, Luxembourg), et la plupart des personnalités, éduquées avant la vague américaine de l’après-guerre, parlaient français.

    Pompidou attendit la mort de de Gaulle pour accepter la Grande-Bretagne, et lui demanda de n’envoyer à Bruxelles que des Anglais bilingues (si, ça existe !). La promesse fut respectée pendant 10 ans. Mais ensuite l’époque avait changé, les générations suivantes avaient été élevées avec l’argent américain dès 1945 à l’ouest, et dès 1990 à l’est, avec un grand effort pour faire passer des élèves et les enseignants du russe à l’anglais. Bref, de nombreux responsables actuels d’Europe orientale nés dans les années 1970 ont appris l’anglais au lycée et fait des études supérieures en Amérique, tandis que leurs aînés ont été couverts de bourses pour s’y perfectionner.

    Ce cadeau à l’Angleterre

    La perfide Albion en a profité pour s’engouffrer dans la brèche pour le plus grand bénéfice de ses entreprises: dossiers d’appel d’offres en anglais, lobbying en anglais. J’ai vu de mes yeux arriver à la banque de Roumanie, alors encore largement francophone, un ordinateur apporté par l’ambassade d’Angleterre sur crédits européens avec des modes d’emploi et logiciel en anglais. J’ai bien sûr expliqué que la France avait payé une plus grande part de ce cadeau que l’Angleterre, mais le mal était fait. Les Marocains ou les Croates savent qu’ils n’ont aucune chance d’avoir une aide dans le cadre de "la politique de voisinage" s’ils ne déposent pas leur dossier en anglais. Il n’y a aucune raison juridique à cela, mais c’est ainsi.

    Le rapport Grin et les études qui ont suivi estiment à un gros paquet de milliards d’euros ce que cette colonisation linguistique a apporté à la très pratique Albion. Ça n’a pas empêché Madame Thatcher de réclamer un autre paquet de milliards (vous vous souvenez: "I want my money back"), puis David Cameron, ce printemps de réclamer encore de nouvelles concessions pour que les Anglais votent de rester.

    Je m’attends au pire concernant ce que réclameront des Anglais pour organiser la sortie. Il y aura deux ans de négociation paraît-il, et à ce petit jeu, les Anglais sont les meilleurs. Je le sais pour m’être souvent frotté à eux et avoir entendu : " notre proposition est effectivement moins intelligente que celle proposée par nos amis français, mais c’est la nôtre et nous bloquerons tout autre solution ".

    Et si l’Europe revenait au français?

    La plupart des dirigeants français du public ou du privé ne font pas attention à ces questions linguistiques, budgétaires ou réglementaires. Sauteront-ils sur l’occasion de revenir au français ? Il y a là une magnifique occasion de sauver notre langue en nous alliant avec les Allemands, qui souffrent linguistiquement, et donc commercialement, encore plus que nous. En effet, à Bruxelles, seule l’Irlande aura l’anglais comme langue officielle, la quasi-totalité des cadres anglophones vont partir et le petit personnel est francophone (j’en arrive: tout ce qui était intéressant était en anglais, seuls les panneaux destinés au personnel étaient en français).

    Il y a peut-être là un débouché pour François Hollande qui voit dépérir ses perspectives en France. Qu’il saute sur son cheval, mette le sabre au clair, crie " Montjoie et Saint Denis ! " et fonce sur Bruxelles! Ou qu’il se fasse parachuter avec un commando appuyé par ces soldats tchadiens qui se sont illustrés avec nous au Sahara… l’occasion de montrer à nos amis européens qu’ils auraient mieux faits de nous donner un coup de main en Afrique, là où nous nous battons pour eux, plutôt que de pérorer en mauvais anglais à Bruxelles.

    Contrepoint.org

     

    MOI, JE DIS

     

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