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Histoire - Page 27

  • Le cassoulet, ça fait grossir?

    Le cassoulet, c’est bon pour la santé. OUI. La preuve.

    Nous, dans le Sud-Ouest, c’est peu de dire qu’on est très fier du cassoulet et, outre ses propriétés gustatives hors du commun, il est également considéré comme bon pour la santé. Bon, ça va: je ne vais pas exagérer quand même….

    Le cassoulet est un plat riche, copieux, familial, et il est vrai qu’on peut le manger sans risquer de se boucher les artères… mais seulement s’il est bien fait. Comme il est bourré de graisse de canard ou d’oie et de couennes de porc ou de lard, on compte environ 45g de lipides dans une part de cassoulet traditionnel.

    Le savez-vous: vous pouvez arroser votre cassoulet de lard blanc fondu (grâce au flambadou): c'est plus qu'un délice, c'est une tuerie! Prochain article sur le flambadou.

    Pourtant, malgré cette grande quantité d’acides gras saturés (c’est-à-dire d’origine animale), les diététicien sont obligés de constater que le bilan lipidique des habitants du Sud-Ouest est plutôt bon et que, notamment dans le cadre de cancer de l’œsophage, cette alimentation a des effets protecteurs et oui!.

    C’est une partie de ce qu’on appelle le French Paradox, la nourriture du Sud-Ouest permet aux habitants d’avoir un profil sanguin meilleur que dans le Nord.  Parce que, on le fait “descendre avec du vin rouge (local) et que le vin contient de bons anti-oxydants….

    Et qu'il y a de la bonne graisse de canard (ou d'oie) et que la graisse, déjà indiqué sur ce blog a les mêmes propriétés nutritionnelles que l'huile d'olive. Oui, ce n'est pas une blague.

    Il est à noter que les bienfaits reliés à la consommation d’aliments riches en acides gras mono-insaturés proviennent de données obtenues avec des aliments d’origine végétale comme l’huile d’olive ou le beurre d’arachide. Actuellement, il n’existe pas d’études portant sur l’effet d’aliments riches en acides gras mono-insaturés d’origine animale tel le canard.

    Le canard est une viande grasse; sa teneur en gras atteint 50 % de son contenu en énergie (calories), dont un tiers sont des acides gras mono-insaturés et un peu plus d’un tiers sont des acides gras saturés. Consommé avec modération, le canard peut très bien s’intégrer à une alimentation saine qui mise sur la variété et un plus grand apport en acides gras mono-insaturés.

    La consommation de gras mono-insaturés agit sur les facteurs de risque de maladies cardiovasculaires. Cela contribuerait, entre autres, à une diminution du stress oxydatif dans les lipides sanguins. Dans une étude d’intervention menée auprès de jeunes adultes, il a été démontré qu’une alimentation riche en acides gras mono-insaturés réduisait l’oxydation du cholestérol-LDL (mauvais cholestérol). Une équipe de chercheurs a aussi noté cette résistance accrue à l’oxydation lors d’études effectuées in vitro. La consommation de ces gras permet aussi de diminuer l’agrégation plaquettaire qui est associée au risque de thrombose.

    Canard, dinde ou poulet?

    Environ 50 % des calories de la viande de canard rôti sans la peau proviennent des gras. Ce qui est bien plus élevé que les 16 % et 33 % habituellement retrouvés dans la dinde et le poulet. Toutefois, le canard peut être consommé avec modération dans le cadre d’une alimentation santé puisque qu’il fournit de précieux gras mono-insaturés.

    Mais attention, le cassoulet contient un taux de sodium élevé (2g de sel pour 100 g, une part constitue 300g en moyenne).

    Bilan: sauf dans le cadre d’un régime sans sel et avec la certitude que la viande vient bien du Sud-Ouest, rien ne vient contre-indiquer la consommation de cassoulet.

    Ha oui, dernière et importante info: on ne met jamais au GRAND JAMAIS de charcuterie fumée dans notre cassoulet!

    Cherchez avec la boîte outil, l'article qui dit: la fumée industrielle posée sur la charcuterie vous tue.

    Au fait, dernière précision: j'adore parler, raconter son histoire et le cuisiner et le manger avec mes amis… mais, trois ou quatre fois par an seulement. Même en été, on peut en manger: croyez-moi sur parole! Parole de la Reine du Cassoulet… (heu, c'est un titre donné souvent pas ceux que j'ai invité à consommer MON cassoulet!).

     

  • Honneur à l'armée, aux forces de l'ordre, à la Gendarmerie Française!

    Toulouse, toulousain, société, actualité, Occitanie,

  • Puisque c'est la mode….

    Une recette ancienne pour faire du lait de riz… utilisé autrefois lorsqu'on avait “la courante“.

    Lait végétal aux grains de riz

    Bon, d'accord: le résultat n'est pas génial au goût. Il peut éventuellement accompagner un bol de céréales au petit déjeuner. Cependant nature à boire, il est moins bon que le lait de riz commercialisé qui est très difficile à imiter, il n'est vraiment pas idéal, non plus dans un café ou un thé. Par contre, il peut s'utiliser dans de nombreuses recettes, sucrées ou salées, froides et chaudes, en substitution du lait de vache.

    Cuisiné, il convient bien aux mets salés car son goût est assez neutre: crêpes, béchamel, flan, crème, sauce, gâteau de semoule, riz au lait, clafoutis, gratin de pommes de terre dauphinois…

    Et puis, peut-être, cela dépend de votre problème, aromatisez-le ou, si c'est pour un enfant, ajouter un vingtième de lait entier ou de crème fraîche liquide…

    Choisissez un bon riz, sans brisures pour un meilleur rendu et comme nous sommes Français avant tout, prenez du riz de Camargue mais bon, tous les riz conviennent, le premier prix, le complet, le long, le rond, le basmati, le thaï... sauf que perso, les riz d'ailleurs, ils “puent“…

    Pour obtenir un litre de lait de riz: 40 g. de riz (4 cuillère à soupe), eau de trempage 1340g d'eau soit une bouteille et un demi-verre.

    Rincez le riz, y ajouter de l'eau (environ un grand verre). Laissez tremper au moins 4 heures (au frais de préférence). Jetez l'eau de trempage.

    Mettre dans une casserole le riz et 1340g d'eau (1,340 litre). Faites bouillir et prolongez la cuisson en tournant 10 minutes environ. Laissez reposer ¼ heure. Mixez et filtrez au travers d'une passoire à mailles fines.

    On obtient environ 1 litre de lait et très peu de résidus. (Une partie de l'eau s'est évaporée.). Si ce lait vous semble trop épais, rajoutez un peu d'eau et mélanger.

    Si vous voulez un peu moins:

    3 cuillères à soupe de grains de riz non cuits et 1 litre d'eau vous obtiendrez environ 735 ml de lait de riz.

    Votre lait de riz est prêt, il peut servie de base pour un gâteau, un pain sans gluten, ou pour tout ce qui vous ferait plaisir.

    Bon à savoir:

    Le lait de riz ne permet pas de fabriquer des yaourts ou du fromage.

    Faire soi-même son lait de riz est très, très économique. Avec 1 kg de riz et de l'eau, on fabrique environ 24 litres de lait de riz.

     

  • French coffee à l’Armagnac

    On compte 50 à 100 ml d'Armagnac pour 200 ml de café, et du sucre : il peut être en poudre ou liquide (sirop de canne). Pour apporter des arômes plus complexes, les sucres non raffinés que l’on trouve facilement en bio (muscovado, rapadura…) sont particulièrement intéressants.

    Du café: il ne doit pas être trop fort pour éviter d’atténuer la douceur du cocktail, ce qui implique donc d’opter pour un bon café filtre ou un expresso allongé.

    De la crème: liquide, impérativement entière et très froide, elle peut être versée telle quelle sur le cocktail ou préalablement montée en crème fouettée (si elle est sucrée, c’est alors de la chantilly).

    Comment réussir le French “Irish“ coffee Armagnac?

    Préparez le café et le réserver au chaud.

    Réunir l'Armagnac et le sucre dans une petite casserole. Faire doucement chauffer en remuant, juste le temps de dissoudre le sucre, sans porter à ébullition. Verser cet Armagnac sucré dans un grand verre épais, préalablement rincé à l’eau chaude pour éviter le choc thermique avec le liquide brûlant.

    Ajoutez le café chaud. Pour que le mélange et café forment des couches distinctes – ce n’est pas obligatoire mais c’est joli ! – il suffit de plier une petite cuillère en “L“, côté bombé à l’intérieur, et de la placer à la surface du breuvage: le café versé sur le dos de la cuillère est ainsi amorti.

    La même technique peut être utilisée pour verser la crème bien froide, mais le plus simple reste encore de napper le cocktail de crème fouettée. Les plus gourmands terminent par un voile de cacao amer ou de noix muscade râpée.

    La petite histoire de l’Irish coffee

    Selon la légende, l’Irish coffee aurait été inventé pendant un hiver des années 1940, alors que des voyageurs américains débarquèrent en Irlande, plus exactement à Foynes, épuisés et frigorifiés, après un voyage transatlantique en hydravion. Un chef, Joseph Sheridan ajouta du whiskey dans le café pour les revigorer – et peut-être déjà de la crème, la verte Irlande étant un grand pays laitier. La boisson devint alors une spécialité de l’aéroport donnant sur le fleuve Shannon. Au début des années 1950, un journaliste américain demanda vraisemblablement au propriétaire du bar Buena Vista Club, à San Francisco, de reproduire la recette. Le destin du cocktail culte était scellé !

    L’abus d’alcool est dangereux pour la santé. À consommer avec modération.

  • Embarquez-vous pour Claude Nougaro!

    Quatorze ans après sa disparition, Claude Nougaro aura-t-il enfin un lieu dédié à sa mémoire (autre qu'une station de métro) dans sa ville natale de Toulouse, C'est encore l'espoir de Cécile, sa fille aînée, investie depuis dix ans dans un projet de "Maison Nougaro"...une maison flottante sur "l'eau verte du canal", qu'elle a rachetée il y a cinq ans.

    A bord de la péniche noire "Sanctanox", à quai aux Ponts-Jumeaux à l'entrée de Toulouse, la "Maison" accueillera (parlons au futur, pas au conditionnel !) des expositions, un espace scénique et un bar brasserie... Mais comme l'aménagement tarde à aboutir pour raison financière, Cécile Nougaro lance un appel au mécénat.

    Jusqu'au 15 avril, une collecte participative d'un minimum de 20 000 € a été ouverte pour l'aménagement intérieur et la scénographie, les euros supplémentaires seront destinés au pont supérieur. Hier soir, la barre des 10 500 € était déjà franchie.

    Espoir d'ouverture "aux beaux jours" annonce Cécile, à qui le jeune père chantait: "On est nez à nez, les yeux dans les yeux, quel est le plus étonné des deux,"...

    Pour participer à la collecte, rubrique commeon sur le site www.maison-nougaro.fr.

    https://www.ladepeche.fr/article/2018/03/11/2757440-embarquez-dans-le-projet-de-peniche-nougaro.html

    Photo La Dépêche

     

    Heu... il faudrait changer le nom de cette péniche!!!

     

  • Définition de la Tradition

     

    Gustav Mahler:

    "La tradition n’est pas la vénération des cendres mais la transmission du feu"

  • Comment Cloclo s'est accaparé Podium...

    Dans le courant de la fin de l'année 1971, mon patron vint me voir et me dit: “Josyane, tu va avoir beaucoup de travail sur la photocomposeuse

    “????

    “Nous allons réaliser un magazine qui sortira tous les mois.. un magazine sur la musique; Il y aura beaucoup de travail, on va devoir donner un sacré coup de collier“.

    J'ai 21 ans, je suis maman célibataire, le travail ne m'a jamais fais peur… aujourd'hui encore.

    J'ai été embauchée pour être “opératrice en photocomposeuse“… Je suis très rapide pour écrire à la machine à écrire (en ce temps-là, c'est tout ce qui existe en matière d'écriture). La photocoposeuse est un sorte de machine à écrire qui justifie le texte. C'est IBM qui tente de s'emparer le marché des imprimeries avec cet appareil qui se veut révolutionnaire. Afin de remplacer les linotypie (machine qui sort le texte en plomb, à l'envers… avatar de l'invention de l'imprimerie de Gutemberg en 1435 environ).

    Le seul problème, ces machines ultra-moderne pour l'époque ne sont pas fiable du tout: jugez-en. Il faut taper le texte deux fois. Une première fois, on aperçoit un curseur qui se déplace sur une ligne gradué et il faut relever le code. Ex; vert 9. Le seconde fois, avant de retaper le texte, il faut tourner un gros bouton et le positionner sur la couleur verte et le grade 9… cela permet de voir le texter se justifier et de réaliser une colonne bien droite. Sauf que, ces machines ne sont pas fiables et le texte est rarement justifié. Le patron s'en arrache les cheveux, la machine a coûté très cher… et ne sert à rien. Il préfère les bonnes vieilles lignes de plomb.

    Mais comme il est un patron qui réalise toutes les impressions du parti communiste de la région Midi-Pyrénées, il n'allait tout de même pas licencier une jeune maman célibataire! de plus, il était secrètement amoureux de moi (il m'avait proposé de m'installer dans un appartement et de payer le loyer, à condition que je le reçoive deux fois par semaine… comme si j'étais une cocotte de la Belle Epoque!). Ce que j'avais, bien sûr refusé… Non mais!

    L'imprimerie possédait deux machines offset et deux linotypes. Elle comptait une quinze d'ouvriers et d'ouvrières, car, en plus de sortir les feuilles imprimées, il fallait souvent ce que l'on surnomme le “travail de table“: réaliser des carnets, de petits livrets, des blocs-notes… bref tout ce qui se faisait en matière de petits supports d'écrits. Comme le travail de photocompo ne pouvait se réaliser avec la fameuse machine, je devais me trouver du travail dans les autres départements de l'imprimerie: la photogravure, la retouche de négatif, le travail de table, le montage du papier en machine, la surveillance des machines typos….

    J'avais aperçu très souvent les trois protagonistes du magazine que nous allions fabriquer. Il y avait le patron d'un orchestre (très connu et très suivi dans les baloches et fêtes des environs de Toulouse, du nom de Sentimental Trumpet); il y avait un journaliste de radio, Sud Radio pour la nommer. Je pense qu'il faisait dans les rencontres sportives du Téfécé et du Stade Toulousain… et enfin, un caméramen de FR3 Midi-Pyrénées qui, par la suite est devenu un grand éditeur parisien, spécialiste des livres écrits par des célébrités… comme mon amie Pierrette Brès.

    Le magazine s'intitula Podium. Il était vendu dans tous les kiosques de France. Cela m'impressionnait. Le premier numéro, en couverture, parlait d'un étonnant nouveau chanteur dont la chanson “The fool“ était sur toutes les lèvres cette fin d'année-là; les trois co-directeurs en parlaient entre eux: incroyable, il était aveugle! La seconde une fut réservée à Johnny et informait sur sa nouvelle tournée, qualifiée de “caravane“. Les trois co-directeurs qui avaient un emploi ailleurs nous avait délégué un drôle de personnage, barbu et chevelu, genre artiste engagé, étudiant éternel aux Beaux-Arts de Toulouse, qui faisait la liaison avec les “patrons“ et les autres quidams extérieurs. Il faisait la mise en page; coordonnait les divers articles, les emplacements publicitaires, faisaient des dessins amusants et… les mots croisés.

    En, le voyant réaliser la grille (c'était très long et il le faisait en deux autres taches) j'étais fortement curieuse. Cela me plaisait et je lui posais des tas de questions. Il me dit que sur une grille 10 par 10, il ne fallait pas plus de 11 cases noires; “et s'il y en a plus? demandais-je…

    Cela veut dire que le réalisateur de la grille n'est pas bon… 12 est un grand maximum“.

    Je m'attelais à la tache, moi qui adorais les chiffres et les lettres (les lettres surtout). Et j'ai réalisé un grille après beaucoup de travail. Je lui ai fièrement montré et il l'a tellement approuvé qu'elle est passée dans le magazine: le roi n'était pas mon cousin!

    Nous recevions tous les 15 jours, deux 30 tonnes de ramettes de papier. Et, j'aidais les gars à les ranger dans l'atelier; ça pèse le papier, vous le savez mais une ramette, outre son poids avait une surface de 1,20 ou 1,30 m de surface sur au moins 90 cm… (je dis au pif, je ne me souvient plus de la surface exacte, c'était dur à manipuler)… les hommes en prenaient deux à la fois, moi, une seule… mais, que c'était lourd! J'étais hyper-costaude… pour rire, on faisait le “bras d'acier“ souvent, entre nous et… j'étais la 2e.. je battais toutes les femmes et même des hommes et même, un jour, le massicottier… il était pourtant hyper-costaud!

    L'imprimerie, je l'ai dis avait deux machines offset.. le seul souci était qu'elle était une seule couleur… pour réaliser le magazine qui était quadri, nous devions passer chaque feuille, 4 fois en machine… c'était très, très long. Surtout, le lavage des encriers entre les passages. Une machine était réservée au noir, qui était la couleur la plus utilisée, la seconde était pour les trois autres couleurs. Chaque fois, reprendre la pile de papier, l'aérer à plusieurs reprises avant de re-monter une pile qui “prendrait“ la nouvelle couleur. Quand c'était imprimé, il fallait massicoter puis passer à la plieuse, rassembler et piquer les agrafes au milieu.

    On était toujours en retard…. on travaillait 6 jours sur 7; de 6 heures le matin à deux ou trois heures la nuit suivante…. j'en ai fais, des heures supplémentaires! mais, j'en avais besoin pour payer la nourrice de ma fille, hop', la moitié de la paye en l'air… (pas d'alloc de frais de garde, en ce temps-là!

    Au bout de huit mois, ce n'était plus possible de travailler ainsi… le Vieux Loubet a commandé une autre offset, à deux planétaires… ainsi, on pouvait, d'un coup, passer deux couleurs… Podium marchait très bien… il était considéré comme un magazine de très haut niveau de réalisation dans la cohorte des magazines pour les jeunes. Le papier était de 110 grammes et la couv' de 130, glacée, genre kromecott.. Les textes étaient fort bien écrits et “se tenaient“ pour un magazine de la jeunesse. Les ventes augmentaient de mois en mois…. de 50 000 exemplaires mensuels, on était passé à 55, 60, 70.. La pub rentrait à flots….

    Cependant, malgré le 2e planétaire, le magazine était réalisé avec beaucoup trop de lenteur… on en était arrivé à devoir planifier chaque numéro un mois et demi à l'avance.

    Un jour, il fallu se rendre à l'évidence, ce n'était plus possible; malgré l'amitié des fils Loubet, de leur père et des créateurs de Podium, une décision s'imposait: trouver une autre imprimerie et, tant que faire, un associé car le magazine s'était bien trop développé. Les trois co-directeurs se sont mis à rechercher l'une et l'autre.

    Et puis, c'est le fils cadet du patron qui m'a expliqué que n'ayant pas trouvé d'investisseurs suffisamment intéressés, Lafon qui, depuis six mois travaillait pour sa chaîne à Paris, réussi à obtenir un rendez-vous de Claude François, qu'il avait rencontré lors de passages sur la chaîne.

    Lafon, Bernadini et Capdevielle, les trois acolytes se rendirent au rendez-vous avec la super vedette de ce temps-là (après Johnny que je dis!), étalèrent quelques magazines devant lui et expliquèrent leur souhait de trouver un investisseur. Cloco les a écouté sans trop les interrompre puis il dit: “je ne m'associe pas, j'achète!". Il savait déjà ce qu'il allait en faire: laisser tomber le luxe et la sobriété du magazine pour en faire le nouveau journal de la jeunesse, criard et m'a-tu-vu que l'on sait. Qui, plus tard, à été marié à un autre magazine et dont on modifia le nom… on ne donne pas ce qu'elle veut à la jeunesse, on la met dans une case “débile sous culturée“.. elle devient ce qu'on lui donne à “manger“.

    Lafon est resté à Paris, Bernardini a acheté le plus vieux hebdomadaire de France, un journal sur les courses de chevaux qui, je crois, date de 1775 environ, Capdevielle est resté chef d'orchestre un certain temps… il devait se battre contre la montée en puissance d'un autre orchestre, de Montauban, appelé Goldfinger… nous, les jeunes, on n'allait plus que dans les fêtes animées par l'un ou l'autre de ces sacrés bons orchestres qui jouaient “notre“ musique… Un jour, Goldfinger est devenu “Gold“… Mais, ça, c'est une autre histoire….

    Je pense avoir les deux ou trois premiers numéros de Podium qui traînent, quelque part, chez moi…