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Nutrition news - Page 13

  • Quelle crème fraîche

    la choisir, comment la conserver et comment l'utiliser?

    Quand consommer de la crème fraîche?

    En période de régime hypocalorique

    Avec 30% de matière grasse et environ 300 cal. au 100g, la crème est le moins gras et le moins calorique de tous les corps gras. Qu’elles soient épaisses ou liquides, les crèmes contiennent en effet 2 à 3 fois moins de matière grasse que les autres corps gras ; le beurre et margarine en contiennent 82% et l’huile presque 100%.

    À titre comparatif et pour une même quantité de produit (10 g) : 1 cuillère à soupe d’huile (d’olive, de tournesol, de pépin de raisin ou autre) apporte 10 g de lipides et 90 cal. ; 1 noisette de beurre ou de margarine 8,2 g et 75 cal. ; 1 cuillère à soupe de crème 3 g et 30 Cal..

    La crème est riche en eau (62%), apporte des vitamines (A et D, quand elle est entière) et de petites quantités de protéines et de glucides.

    Elle contient peu de calcium (70 mg/100 g), peu de cholestérol (100 mg/100 g) et son profil en acide gras est comparable à celui du beurre.

    Comment conserver la crème fraîche?

    La crème crue et la crème fraîche pasteurisée épaisse au froid

    Savoureuse mais fragile, la crème crue se conserve au froid. La partie la plus froide du réfrigérateur, soit une température de 5 à 6 degrés assure une meilleure conservation de la crème. Elle devient vite de plus en plus épaisse, signe que sa fermentation naturelle se poursuit, ne tardez pas à l’utiliser.

    A garder aussi au froid, la date limite de consommation de la crème fraîche pasteurisée épaisse figurant sur le pot correspond environ à 30 jours après sa date de fabrication.

    Gare aux bactéries

    Une fois le pot entamé, surveiller son évolution, la succession d’ouvertures du pot et de remise au frigo raccourcit la durée de conservation. Lorsque vous en prélevez une cuillérée, utiliser un couvert propre à usage unique – pas la cuillère qui sert à remuer la sauce - et à remettre le pot immédiatement au réfrigérateur.

    Après ouverture, il est conseillé d’utiliser les crèmes stérilisées dans les 48 heures. Vierges de tout ferment, elles constituent un milieu favorable au développement des microorganismes qui peuplent l’air ambiant. Il est plus difficile de vérifier que le contenu a encore un bel aspect, dans des flacons ou des briques entamés que dans un pot au couvercle grand ouvert.

    La crème stérilisée liquide se garde environ 8 mois dans un placard frais et sec puis doit être mise au froid après ouverture et consommée très rapidement.

    Plus goûteuse que la crème stérilisée traditionnelle, la crème stérilisée UHT se conserve environ 4 mois dans un placard frais et sec, elle doit être mise au froid aussitôt après ouverture et consommée très rapidement.

    Jamais au congélateur

    La crème ne doit pas être mise au congélateur, car elle devient granuleuse. Par contre, vous pouvez souvent congeler une sauce faite à base de crème. Pour la décongeler, il suffit de la chauffer à feu doux et d’y ajouter un peu de crème fraîche.

     

    Idée sauce, crème fraîche liquide ou épaisse

    Si votre crème fraîche est un peu dépassée ou pas;

    Dans un bol, rajoutez une cuillérée de moutarde et ajoutez la crème fraîche

    Vous pouvez ajouter un trait de citron bio ou de tomate concentrée

    Pour viandes grillées (chaudes ou froides) poissons etc..

    Pour des bâtonnets de crudités

    Vous ferez de même avec un yaourt dépassé ou pas, des petits suisses, du fromage frais, etc.

  • TDAH

    Une étude iranienne vient d’évaluer les effets du safran chez des enfants souffrant de Trouble de déficit de l’attention/hyperactivité (TDAH).

    De plus en plus d’enfants souffrent de trouble de déficit de l'attention avec hyperactivité (TDAH). Les personnes atteintes de TDAH ont des difficultés à contrôler leur comportement et/ou à rester concentrées. Le traitement le plus donné est la Ritaline® ou méthylphénidate. Efficace sur les symptômes du TDAH, ce médicament provoque également des effets secondaires. Les plus connus: un ralentissement de la croissance de l’enfant, réversible à l'arrêt du traitement et la perte d’appétit. Mais il pourrait en avoir de plus graves: problèmes cardiaques, troubles psychotiques…

    Par ailleurs chez environ 30% des enfants le méthylphénidate n’a pas d’effets sur les symptômes de l’hyperactivité. Si le magnésium semble efficace chez certains enfants TDAH, la recherche d’alternatives efficaces et sûres à la Ritaline® est toujours en cours.

    L’étude

    Des chercheurs de l’hôpital psychiatrique Roozbeh de Téhéran ont conduit un essai clinique randomisé en double aveugle pour comparer les effets d’un extrait de safran (Crocus sativus) avec ceux du méthylphénidate chez des patients atteints de TDAH (âgés entre 6 et 17 ans).

     Les scientifiques n’ont pas choisi le safran au hasard: cette épice est massivement cultivée en Iran et utilisée en médecine traditionnelle depuis longtemps. Cette équipe de recherche étudie par ailleurs ses effets antidépresseurs et psychotropes depuis le début des années 2000.

     Pendant 6 semaines, 27 enfants ont pris du méthylphénidate (à des doses comprises entre 0,3 et 1 mg/kg de poids/ jour et 27 autres ont reçu 20 à 30 mg d’extrait de safran (titré en crocine) à la place (selon leur poids).

     

    Résultats: les symptômes des enfants des deux groupes, mesurés à l’aide se sont améliorés de manière similaire. Les effets secondaires étant, eux aussi, du même ordre.

     Pour Shahin Akhondzadeh et son équipe, le safran a montré " une efficacité similaire à celle du méthylphénidate, même si des études sur un plus grand nombre de patients et sur une durée plus longue sont encore nécessaires pour confirmer ces résultats ".

    En pratique

    Il existe des alternatives à la Ritaline® pour traiter l’hyperactivité. Celle des suppléments de magnésium donne des résultats encourageants, sans effet secondaire néfaste. Le magnésium semble efficace contre tous les symptômes de l’hyperactivité: agitation, problèmes d’attention et difficultés scolaires.

     Le safran s’avère prometteur lui aussi, quoique moins bon marché, surtout en France.

    Source

    Sara Baziar, Ali Aqamolaei, Ebrahim Khadem, Seyyed Hosein Mortazavi, Sina Naderi, Erfan Sahebolzamani, Amirhosein Mortezaei, Shakiba Jalilevand, Mohammad-Reza Mohammadi, Mahsa Shahmirzadi, Shahin Akhondzadeh: Crocus sativus L. Versus Methylphenidate in Treatment of Children with Attention-Deficit/Hyperactivity Disorder: A Randomized, Double-Blind Pilot Study.Journal of Child and Adolescent Psychopharmacology Vol. 29, No. 3

  • Les atouts santé de l'oignon

    L’oignon qui renferme des vitamines et des sels minéraux est surtout l’une des meilleures sources en sélénium (antioxydant important luttant entre autres contre le vieillissement) de notre alimentation. Tout comme le brocoli et l’ail, l’oignon a la capacité d’accumuler le sélénium provenant du sol, ce qui mène à la formation de composés contenant du sélénium[1]. Même s’il est difficile de quantifier leurs bienfaits, ces substances pourraient contribuer à l’effet protecteur de l’oignon contre le cancer.

    Pour la prévention de certains cancers

    Une étude chinoise [2] qui a impliqué 1 103 sujets (de 40 à 99 ans) pendant 15 ans, s’est attelée à suivre les niveaux sériques de sélénium. L’analyse des causes des décès des 516 personnes mortes durant cette période a démontré une association inverse significative entre les niveaux sériques de sélénium au début de l’étude et le risque de mortalité par carcinome des cellules squameuses œsophagiennes et de cancer gastrique du cardia. Les niveaux de sélénium de cette population chinoise étant faibles, les auteurs de l’étude sont actuellement en train d’évaluer la possibilité de les supplémenter en sélénium.

    Une action sur les stades les plus avancés d’un cancer de l’œsophage

    Une étude de 2003[3] conclue que le sélénium pourrait ralentir la progression du cancer de l’œsophage.

    Les résultats des travaux ont indiqué que les sujets qui avaient les niveaux de sélénium les plus élevés avaient également moins de risque d’avoir un développement anormal de tissu (dysplasie) ou un nombre anormal de chromosomes (aneuploïdie) que ceux ayant de faibles niveaux de ce minéral essentiel. Des niveaux sériques élevés de sélénium étaient également associés à une diminution d’autres marqueurs du développement de cancer.

    Le sélénium semblait plutôt avoir une influence sur les stades les plus avancés du développement du cancer que sur la progression d’un cancer débutant.

    Une diminution de la charge virale VIH

    Un essai en double aveugle[4], contrôlé contre placebo et randomisé, a regardé les effets d’une supplémentation quotidienne avec du sélénium (200 mcg) ou un placebo chez 262 personnes séropositives au VIH. Conclusion : Des niveaux plus élevés de sélénium sanguin annoncent une diminution de la charge virale VIH qui, à son tour, annonce une augmentation du nombre de lymphocytes CD4 (les cellules du système immunitaire attaquées par le virus).

    Perturbe les maladies cardio-vasculaires

    Les chercheurs en ont conclu qu’une disponibilité non limitée de sélénium contrarie la formation postprandiale de formes athérogènes du cholestérol LDL (laid le “mauvais“ cholestérol) et apporte une explication rationnelle aux résultats d’études épidémiologiques montrant une corrélation inverse entre la consommation de sélénium et l’incidence de maladies chroniques et dégénératives.

    Le sélénium, un minéral essentiel, est un élément essentiel de la protection contre les radicaux libres générés par l’exposition au soleil. Avec quatre atomes dans la molécule de glutathion peroxydase, le sélénium est un élément indispensable à l’efficacité de cette enzyme antioxydante.

    Le sélénium renforce également les réponses immunitaires à médiation cellulaire par différents processus, incluant la stimulation du fonctionnement des récepteurs d’interleukines, en rendant les cellules plus résistantes au stress oxydant et à travers une augmentation de la production des eïcosanoïdes[6].

    Les effets de la quercétine de l’oignon

    La quercétine est un flavonoïde qui joue un rôle de puissant antioxydant, on la retrouve en grande majorité dans les végétaux, notamment l'oignon. Les chercheurs ont remarqué que la quercétine avait permis d'atténuer les dommages du foie. [7]

     

    La quercétine aurait également un effet sur la prévention de l’ostéoporose. De plus l’oignon contient une bonne teneur en silice qui permet de faciliter la fixation du calcium dans les os.

    Sources :

     [1] Arnault I, Auger J. Seleno-compounds in garlic and onion. J Chromatogr A 2006 April 21;1112(1-2):23-30.

     [2] Am J Clin Nutr 2004: 79 ; 80-5

     [3] J Natl Cancer Inst. 2003 May 21; 95(10): 750-7

     [4] Archives of Internal Medicine, 2007, 167 : 148-154

    [5] Nutrition, metabolism and cardiovascular diseases, published on-line ahead of print, doi: 10.1016/j.numecd.2006.05.002

     [6] Burke K.E. et al., The effect of topical and oral L-selenomethionine on pigmentation and skin cancer induced by ultraviolets radiation, Nutr. Cancer, 1992, 17:123-37.

     [7] Wu L, Zhang Q, Mo W, Feng J, Li S, Li J, Liu T, Xu S, Wang W, Lu X, Yu Q, Chen K, Xia Y, Lu J, Xu L, Zhou Y, Fan X, Guo C. Quercetin prevents hepatic fibrosis by inhibiting hepatic stellate cell activation and reducing autophagy via the TGF-β1/Smads and PI3K/Akt pathways. Sci Rep. 2017 Aug 24;7(1):92

  • La vitamine E contre les rides

    Une carence prolongée en vitamine E accélère le vieillissement des cellules de la peau, donc l’apparition des rides.

    A noter également, le vieillissement des cellules du cœur et des artères, qui peut engendrer des troubles cardio-vasculaires.

    En effet, la vitamine E est un anti-oxydant qui permet de lutter contre le vieillissement des cellules, en protégeant les tissus contre les produits nocifs du métabolisme et contre les substances agressives de l’environnement (radicaux libres):

    Pour protéger votre peau, consommez suffisamment d’aliments riches en vitamine E. On la trouve surtout dans le règne végétal, notamment:

    - les huiles et les margarines végétales: huiles d'olive, de soja, de maïs, de colza, de tournesol, de germe de blé et margarines,

    - les germes de céréales,

    - les fruits oléagineux: noix, noisettes, amandes...,

    - les légumes de couleur très verte: épinard, choux, salade, poireaux.

     

     Et en moindre quantité:

    - dans le règne végétal: la noix de coco et le cacao,

    - dans le règne animal: le foie, les œufs, les poissons gras, le lait et les laitages non écrémés.

    Les besoins en vitamine E sont difficiles à évaluer car ils varient en fonction des autres apports alimentaires:

    En effet, plus l'apport alimentaire en acides gras polyinsaturés (graisses alimentaires) est important, plus le besoin en vitamine E est élevé.

    Par ailleurs l'organisme n'absorbe qu'environ 20 à 40% de la quantité de vitamine E consommée, le reste est excrété dans les fèces. (caca)

    De plus, le fer réduit la biodisponibilité de la vitamine E s'il est absorbé simultanément.

    Par contre, la présence d'autres anti-oxydants tels que la vitamine C, le bêta-carotène et le sélénium, renforce l'action protectrice et anti-oxydante de la vitamine E.

     

    Les apports nutritionnels en vitamine E conseillés (en mg par jour) sont:

    Adolescent et adulte (y compris femme enceinte et allaitante): 12 mg

     Personne âgée: 20 à 50 mg.

    Vous trouverez ci-dessous les teneurs en vitamine E des aliments qui en sont les plus riches (en mg par portion):

    - 1cuilère à soupe  d'huile de germe de blé et de soja: 12 à 15 mg

    - 1cuilère à soupe  d'huile de tournesol, mélangée équilibrée type Isio 4®: 5 à 8 mg

    - 1cuilère à soupe  d’huile de colza, maïs, noix, pépins de raisin, olive: 0,8 à 4 mg

    - 25 g de noisettes, amandes: 5 à 7,5 mg

    - 15 g de noix, pistaches, cacahuètes: 1,25 à 2,5 mg

    - 120 g de poissons gras: 1,2 à 2,4 mg

    - 1 œuf: 0,35 à 1,3 mg

    - 10 g de margarine: 0,8 à 4 mg

    - 10 g de beurre: 0,15 à 0,3 mg

    - 100 g de légumes verts: 0,2 à 2 mg.

     

    A noter: la consommation journalière d’unecuilère à soupe  d'huile de germe de blé ou de soja, au sein d'une alimentation équilibrée et diversifiée, permet de couvrir les besoins en vitamine E d’un adulte.

    Remarque: la vitamine E contenue dans les huiles protège ces dernières du rancissement.

    Attention: la vitamine E est en partie détruite à la lumière, par l’oxygène, à la chaleur, surtout lors de friture et par certains traitements industriels, comme le raffinage des huiles. Il est donc, conseillé de:

    Conserver vos huiles à l’abri de la lumière et de la chaleur.

    Eviter les fritures et les cuissons prolongées.

    Utiliser de préférence vos huiles crues pour assaisonner les crudités, les légumes cuits vapeur, le poisson poché...

    Variez donc, votre alimentation et si vous voulez faire le plein de vitamine E, privilégiez, dans chaque groupe d’aliments, les aliments qui en sont les plus riches.

     

     Les aliments ci-dessous sont classés du plus riche au moins riche en vitamine E:

    Matières grasses: huiles de germes de blé, mélangée équilibrée, soja, tournesol, pépins de raisin, maïs, arachide, colza, olive vierge, noix, margarines au tournesol, au maïs, allégée, beurre.

    Remarque: l'huile de foie de morue est très riche en vitamine E mais ne fait pas partie des assaisonnements habituels

    Fruits oléagineux: graine de tournesol, noisette, amande, cacahuète, noix du Brésil, pistache, noix, graine de sésame.

    Céréales: müesli, céréales au son, blé soufflé.

    Fruits secs: abricot, pruneau.

    Fruits frais: mûre.

    Légumes et salades: salsifis, pissenlit.

    Féculents: blé, semoule.

    Poissons et fruits de mer: poulpe, roussette, anguille, sardine sauce tomate, thon à l'huile.

    Pour encore plus de vitamine E:

    - Préférez les huiles crues aux huiles cuites.

    - Garde vos huiles à l’abri de la lumière.

    - Pensez à agrémenter vos plats de cerfeuil et de persil qui sont riches en vitamine E.

    - Complétez éventuellement votre apport en vitamine E par une cuillère à soupe  de germes de blé par jour.

  • Consommer un avocat par jour aiderait à réduire le taux de cholestérol

    Originaire du Mexique (qui en est le premier producteur mondial), l’avocat est un fruit reconnu pour ses multiples bienfaits sur la santé. Entre autres vertus, les antioxydants qu’il contient lui confèrent des propriétés protectrices contre les maladies cardiovasculaires et celles liées au vieillissement. Une étude à grande échelle, à laquelle ont collaboré cinq universités, confirme aujourd’hui que ce fruit mérite une place de choix dans nos assiettes.

    Riche en fibres solubles et insolubles, l’avocat favorise une digestion saine en stimulant le transit intestinal. Il est en outre une excellente source de vitamines (B2, B5, B9, E), de potassium et d’acide oléique (un acide gras mono-insaturé). C’est un fruit très calorique (environ 200 calories pour 100 g), mais il est prouvé que les consommateurs réguliers d’avocats ont un poids, un indice de masse corporelle et un tour de taille inférieurs à ceux des non-consommateurs.

    On sait que l’excès de graisse viscérale (la graisse située au niveau de l’abdomen) est associé à un risque accru de troubles cardiométaboliques (diabète de type 2, résistance à l’insuline, maladies cardiovasculaires, etc.). Le surpoids et l’obésité gagnant du terrain dans les pays développés, il est essentiel de trouver des stratégies pour prévenir le développement de l’adiposité viscérale et ainsi diminuer l’incidence de ces maladies chroniques. La qualité de l’alimentation est le premier point d’attention. Étant donné le potentiel de l’avocat — suggéré par de précédents essais cliniques —, un groupe de chercheurs a souhaité étudier l’effet de la consommation quotidienne d’avocat sur plusieurs mois.

    Aucun effet significatif sur la graisse abdominale

    Les données d’un essai clinique randomisé chez 26 adultes en surpoids ont déjà montré que la consommation d’un demi-avocat au déjeuner, pendant trois jours, était associée à une plus grande satiété et à une moindre envie de manger 5 heures après le repas. Malgré cet effet positif sur la satiété, une autre étude menée sur 12 semaines et impliquant 51 personnes, suggère que la consommation quotidienne d’avocat n’avait pas d’impact significatif sur la perte de poids ni sur le tissu adipeux viscéral, comparativement à un régime hypocalorique sans avocat.

    L’objectif de cette nouvelle étude était de déterminer si oui ou non la consommation d’un avocat par jour pendant six mois, par rapport au régime alimentaire habituel, pouvait modifier le volume de graisse abdominale, la fraction de graisse hépatique, l’inflammation systémique et les composants du syndrome métabolique chez les personnes ayant un tour de taille élevé.

    Plus de 1000 participants souffrant de surpoids ou d’obésité ont été impliqués dans cette étude. La moitié du groupe a reçu pour instruction de manger un avocat tous les jours, tandis que l’autre moitié a poursuivi son régime alimentaire habituel et a été invitée à limiter sa consommation d’avocat à deux par mois au maximum. La graisse viscérale a été mesurée avec précision par IRM avant et à la fin de l’étude.

    Il s’agit de la plus vaste étude à ce jour (tant en nombre de participants que de durée) sur les effets de l’avocat sur la santé. Les résultats ont montré que manger un avocat par jour pendant six mois n’a eu aucun effet sur la graisse du ventre, la graisse hépatique ou le tour de taille chez les personnes en surpoids ou obèses. " La période d’intervention de 6 mois peut avoir été insuffisante pour détecter un changement dans la graisse abdominale. Cependant, une période d’intervention plus longue aurait pu compromettre l’observance du régime ", soulignent les chercheurs dans leur article.

    Une baisse du taux de " mauvais cholestérol "

    Ce régime particulier a cependant entraîné une légère diminution des taux de mauvais cholestérol. Fait intéressant : l’équipe a également pu constater que les participants qui mangeaient des avocats avaient globalement une alimentation de meilleure qualité pendant la période d’étude. " Bien que les avocats n’aient pas eu d’effet sur la graisse du ventre ou la prise de poids, l’étude fournit tout de même la preuve que les avocats peuvent être un ajout bénéfique à un régime alimentaire équilibré ", a déclaré Penny Kris-Etherton, professeure en sciences nutritionnelles à Penn State.

    En effet, cette étude a mis en évidence deux conséquences majeures : non seulement la consommation régulière d’avocat n’a pas entraîné de prise de poids (malgré la teneur en calories de cet aliment), mais elle a provoqué une baisse du cholestérol LDL — le " mauvais " cholestérol, qui favorise la formation de dépôts sur la paroi des artères (athérosclérose) et qui augmente le risque cardiovasculaire. Deux effets qui garantissent une meilleure santé.

    La consommation quotidienne d’avocats a entraîné une diminution du cholestérol total de 2,9 milligrammes par décilitre (mg/dL) et du cholestérol LDL de 2,5 mg/dL. Le fait que les participants aient parallèlement adopté de meilleures habitudes alimentaires est également une bonne nouvelle : il est avéré qu’une alimentation équilibrée est associée à un risque moindre de plusieurs maladies chroniques (notamment le diabète de type 2 et certains cancers).

    Les chercheurs vont continuer à analyser en détail les données de l’étude. Ils vont notamment s’intéresser à la façon dont les participants ont incorporé les avocats dans leur régime alimentaire (car ils n’avaient reçu aucune instruction sur ce point). Il se pourrait que la manière de consommer ce fruit influe sur les effets observés.

    Source : A. Lichtenstein et al., Journal of the American Heart Association

  • Consommer une bière par jour serait très bénéfique au microbiote intestinal

     

    Notre microbiote intestinal se compose de milliards de bactéries, de virus, de parasites et autres champignons. Ces micro-organismes jouent non seulement un rôle dans les fonctions digestives et métaboliques, mais sont également impliqués dans le fonctionnement des systèmes immunitaire et neurologique. C’est pourquoi une altération du microbiote (ce que l’on appelle une « dysbiose intestinale ») est parfois à l’origine de certaines maladies inflammatoires ou auto-immunes, telles que les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI).

    Le microbiote, en tant que potentielle cible thérapeutique, fait donc aujourd’hui l’objet de nombreuses recherches. L’objectif étant d’aider les patients à retrouver un microbiote équilibré et fonctionnel. De précédents travaux de recherche ont montré que lorsque des hommes et des femmes consommaient de la bière blonde sans alcool pendant 30 jours, la diversité de leurs micro-organismes intestinaux augmentait. À partir de ce constat, une équipe de l’Université nouvelle de Lisbonne a souhaité examiner les effets de la consommation de bière sur le microbiote.

    La bière est principalement composée d’eau, mais elle est également riche en nutriments (glucides, acides aminés, minéraux, vitamines et polyphénols), issus d’un processus de brassage et de fermentation en plusieurs étapes. Les fleurs de houblon, utilisées comme agent amer et aromatisant, contiennent des composés phénoliques, qui ont différentes activités biologiques antioxydantes, anticarcinogènes, anti-inflammatoires, œstrogéniques et antivirales. Toutefois, il est particulièrement difficile de déterminer la quantité précise de bière nécessaire pour obtenir ces bienfaits sans augmenter par ailleurs les risques liés à la consommation d’alcool.

    Cette nouvelle étude suggère ainsi qu’une consommation modérée de bière peut avoir des effets bénéfiques sur le microbiote intestinal. Mais l’équipe souligne que ces effets sont indépendants de l’alcool — la bière sans alcool entraînant les mêmes résultats. Par conséquent, les scientifiques rappellent qu’il vaut mieux opter pour la version sans alcool si l’on souhaite prendre soin de son microbiote. « Nous espérons que les gens réaliseront que la consommation modérée de bière dans le cadre d’une alimentation équilibrée peut être utilisée comme une stratégie pour améliorer leur microbiote. En particulier via le choix responsable de la bière sans alcool », a déclaré à Inverse, Ana Faria, auteure correspondante de l’étude.

    La consommation d’alcool est généralement associée à de nombreux risques pour la santé (hépatites, hypertension artérielle, maladies cardiaques, etc.). Plusieurs travaux de recherche, dont une récente étude génétique à grande échelle, ont même établi un lien de causalité direct entre l’alcool et plusieurs types de cancers. Certains scientifiques demeurent sceptiques quant aux résultats obtenus par Faria et ses collègues et estiment nécessaire de réaliser cette étude sur un échantillon beaucoup plus large, incluant des centaines ou des milliers d’individus.

    Source : C. Marques et al., Journal of Agricultural and Food Chemistry

    Bien connu: deux verres, ça va….

  • Que boire ou manger quand la canicule est là ?

    Chaud, froid ou épicé: que boire ou manger quand la canicule est là ?

    Partout dans le monde, l’été est synonyme de chaleur, d’activités aquatiques, de boissons froides et, bien sûr, de glaces. Si la plupart d’entre nous s’accordent à dire que la crème glacée et les boissons froides sont des plaisirs estivaux rafraîchissants, contribuent-elles réellement à nous rafraîchir ?

    Pour le savoir, il faut en savoir un peu plus sur la façon dont le corps contrôle sa température dans différentes conditions. Son maintient à une température optimale se fait par un processus appelé thermorégulation, qui implique un équilibre délicat entre production et perte de chaleur.

    Notre espèce est dite à sang chaud, endotherme, ce qui est une façon scientifique de dire que nous pouvons contrôler notre température corporelle indépendamment de l’environnement. Nous pouvons le faire parce que notre corps produit constamment de la chaleur en tant que sous-produit des processus chimiques et biologiques internes (métabolisme).

    Comment tout cela fonctionne-t-il ?

    Ce métabolisme est nécessaire au bon fonctionnement de notre corps. Il comprend les processus digestifs impliqués dans la décomposition des nutriments contenus dans les aliments, l’absorption et le transport de ces nutriments vers les cellules, et leur conversion en blocs de construction ou en énergie nécessaire à l’activité physique.

    Toutes les réactions chimiques qui y contribuent peuvent générer de la chaleur. Elle est bénéfique lorsqu’il fait froid, mais lorsque les températures extérieures augmentent, nous devons éviter la surchauffe…

    S’il peut sembler logique que l’introduction d’un aliment froid dans l’estomac, comme une glace, contribue à réduire la température, son effet rafraîchissant initial est en fait rapidement remplacé par la chaleur générée par les processus digestifs nécessaires à la décomposition de ses nutriments. La digestion d’aliments riches en calories entraîne alors une augmentation de la température corporelle. Les glaces ne sont donc pas la meilleure option pour se rafraîchir.

    Mais qu’en est-il des boissons froides ? Le transfert de chaleur entre une boisson froide et le système digestif peut effectivement directement influencer la température… Toutefois, cela n’est que momentané et dépend de la quantité et de la teneur calorique du liquide ingéré.

    Une petite quantité de liquide perdra assez rapidement son effet rafraîchissant en étant réchauffée par les organes environnants. Et de grandes quantités de liquides froids entraîneront un ralentissement de la circulation sanguine, rendant le transport de la chaleur moins efficace.

    Comme vous pouvez l’imaginer, les boissons très caloriques, telles que les sodas, auront un effet similaire à celui de la glace et relanceront notre métabolisme peu après leur ingestion.

    Pourtant on a bien l’impression de se rafraîchir

    Cet effet refroidissant des liquides froids s’expliquent plus probablement par la réhydratation qu'ils permettent. Si la chaleur s’accumule en lui, le corps tentera de perdre l’excès de chaleur en le transportant loin des organes vitaux vers la surface de la peau où il est transféré directement à notre environnement par convection et rayonnement.

    Pour que cela se produise, la température ambiante doit être inférieure à notre propre température, sinon c’est le contraire qui se produit et la chaleur est transférée dans notre corps. Tout comme la chaleur rayonnée par le soleil lors d’une chaude journée d’été.

    La transpiration est notre moyen le plus efficace de perdre de la chaleur. Elle se produit lorsqu’une augmentation de la température centrale du corps est détectée par le cerveau, qui réagit en stimulant les glandes sudoripares réparties sur toute notre peau pour produire de la sueur.

     

    Une fois à la surface de la peau, cette eau tout juste transpirée s’évapore, ce qui entraîne un refroidissement local (également appelé refroidissement par évaporation). Le sang qui circule près de la surface de la peau se refroidit dans le processus et contribue à réduire la température centrale.

    En moyenne, un adulte peut perdre jusqu’à un demi-litre ou un litre de sueur par jour, mais dans les environnements chauds cette quantité peut atteindre presque un litre et demi par heure. C’est pourquoi il est essentiel de maintenir le corps hydraté par temps chaud.

    Que boire alors ?

    Nous disposons d'autres boissons pour tenter de nous rafaichir.

    • Qu’en est-il des boissons alcoolisées ? De nombreuses personnes se jettent sur une bière fraîche par une chaude journée d’été pour tenter de se rafraîchir… Mauvaise idée car l’alcool est un diurétique. Ce qui signifie qu’il va favoriser les mécanismes d'évacuation de notre eau via l'urine et ainsi réduire votre capacité à perdre de la chaleur par la transpiration.
    • Paradoxalement, les boissons chaudes peuvent, elles, être un bon moyen de se rafraîchir. Bien que cela ne soit pas intuitif, la consommation d’une boisson chaude déclenche une réaction de transpiration chez les récepteurs de la bouche et de la gorge, ce qui permet au corps de se rafraîchir sans avoir à ingérer une grande quantité de liquide chaud. Nos vaisseaux sanguins se dilatent et contribuent à évacuer le surplus de chaleur. Attention à ne pas se déshydrater suite à une sudation trop importante.
    • Certains ingrédients des aliments épicés ont le même effet ; ils déclenchent également une réaction de transpiration qui permet au corps de se rafraîchir. C’est pourquoi ces types d’aliments sont populaires dans les climats chauds.

    Ainsi, si les friandises froides peuvent être satisfaisantes et certainement rafraîchissantes, une meilleure façon de se rafraîchir durablement est de pimenter un peu les choses, de transpirer et, surtout, de se réhydrater !

    Auteur: Peter Poortvliet - Post-doctoral Research Fellow in Neuroscience, The University of Queensland

    The Conversation