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  • Le sel de Salies-de-Béarn

    "croque-au-sel"

    Pour nous, c'étaient les tomates, oignons nouveaux et les radis, toujours dégustés à la croque au sel.

    Et puis, personnellement j'adorais les tartines. Je sais, je vais faire hurler les nutritionnistes (dont je suis) en vous racontant ceci:

    Très souvent, enfant, au goûter, je passais une gousse d'ail sur une belle tranche de pain de campagne, puis je tartinais à la graisse de canard et je saupoudrais chichement de gros sel.

    Je faisais cela parce que j'avais vu mon papa le faire; ce genre de tartines étaient courantes dans les années 50… faut dire, qu'en ce temps-là, il n'y avait pas d'eau chaude au robinet et l'on se chauffait à la cuisinière à bois. Il fallait des calories pour se réchauffer dans l'air glacial des maisons sans confort… quand on avait une maison, n'oubliez pas, nous étions juste après la guerre de 39-45.

    Pour le goûter, nous avions toujours un café au lait avec des tartines à la margarine ou confiture maison, du pain et 2 morceaux de sucre, des tartines ci-dessus, du pain tchintché (tartine frottée à l'ail et huile, avec 3 ou 4 grains de gros sel). Quelques rares fois, nous avions droit à une demi-bille de chocolat ou une pêche, deux abricots, 3 noix, un peu de raisin…

    On n'en demandait pas plus: c'était comme cela, en fait. Cela nous a pas si mal réussit: pour l'instant, j'ai passé la soixantaine... qui peu en dire autant? mais, je vous souhaite la même chose.... on ne sait jamais de quoi la vie est faite!!!

    Un sel de légende et de tradition

    Le sel de Salies-de-Béarn est obtenu par simple évaporation des eaux souterraines selon une méthode ancienne : dans une poêle à sel. Il s’agit d’un sel 100% naturel, exceptionnellement riche en oligo-éléments.

    Présent naturellement sous les Pyrénées depuis des millions d’années, le Sel de

    Salies-de-Béarn est protégé en profondeur dans des eaux dix fois plus salées que l’eau de mer.

    Son mode de production authentique et traditionnel confère à ce sel 100% naturel et exceptionnellement riche en oligo-éléments, des qualités gustatives incomparables.

    Exploitation depuis plus de 3000 ans!

    Les fouilles les plus récentes attestent d’une exploitation du sel vieille de plus de 3000 ans. Au Moyen Age, les habitants de Salies de Béarn décident de s’organiser pour éviter l’anarchie et mieux répartir la richesse commune. C’est ainsi que naquit la Corporation des Part Prenants de la Fontaine Salée.

    Le Livre Noir de 1587 atteste de cette codification qui fait les Salisiens collectivement propriétaires de la fontaine salée.

    A cette époque, Salies possède en Béarn le monopole du commerce du sel qui, ne l’oublions pas est une denrée rare, précieuse et fort convoitée.

    Ainsi, Salies exporta sa richesse sur les routes du Royaume et sur le "Cami Salié" en particulier (la voie du sel).

    Ni Louis XIV, ni plus tard la Révolution, ne parvinrent à faire abolir les droits de la Corporation des Part Prenants. Napoléon 1er alla même jusqu’à les reconnaître.

    La suppression de l’impôt sur le sel: la gabelle, la concurrence du sel marin mettent en difficulté les artisans façonneurs locaux. Même si la production se modernise, avec la création des Salines, Salies doit impérativement diversifier ses activités.

    En s’orientant vers le thermalisme, la ville, sous l’impulsion en particulier du Docteur Nogaret,  offre à l’Or Blanc un débouché médical. En 1855, le premier établissement thermal voit le jour.

    En 1867 de solides voûtes de pierre recouvrent la source et son bassin : La Crypte du Bayaa protège désormais la précieuse fontaine. De belles demeures Béarnaises sont construites, de grands hôtels typiques de l’architecture thermale, en vogue à l’époque, sont mis en chantiers.

    Peu à peu, au cours des siècles, le commerce du sel s’est ainsi doublé d’une vocation thermale et touristique grandissante. Salies connaît alors ses heures de gloire en recevant de riches et très prestigieuses personnalités du monde de la Politique et du Spectacle en particulier.

    Aujourd’hui, la balnéothérapie vient compléter l’offre de soins et permet de toucher une clientèle grandissante à la recherche de ressourcement et de Bien être dans un cadre architectural et environnemental  que les Salisiens ont su et voulu préserver.

    Il est utilisé depuis des siècles sur les tables du Sud-Ouest de la France. Il est toujours préféré à tout autre sel par les professionnels de la salaison, notamment ceux du Jambon de Bayonne. En effet, le sel de Salies-de-Béarn est préconisé dans le cadre de l’IGP Jambon de Bayonne.

    Sel Gros et Fleur de Sel

    Reconnu pour son goût et ses bienfaits sur la santé, le Sel de Salies-de-Béarn est apprécié des gastronomes et des grandes toques de France.

    L'eau-mère: un concentré d'eau thermale

    Les eaux-mères sont obtenues par une lente évaporation de l’eau puisée en profondeur dans les sources salées de Salies-de-Béarn.

    Hydrothérapie des chevaux de sport

    Le concentré d’eau thermale est utilisé depuis le XIXème siècle pour l’hydrothérapie des chevaux de sport afin de soigner leurs membres. 

    Sel Gros de Salies-de-Béarn

    Sel de Salies de Béarn

    Traditionnellement utilisé pour les produits de salaison, le Sel Gros de Salies-de-Béarn est un élément essentiel de la cuisine du Sud-Ouest. Riche en éléments minéraux et oligo-éléments, il révèlera toutes les saveurs de vos plats. De plus, il est préconisé dans le cadre de l’IGP Jambon de Bayonne. Voir la note

    Conseils d’utilisation: cuisson de toutes préparations, cuisson en croûte de sel, court-bouillon

    Sous l’effet du soleil et du vent, des pétales fins et légers apparaissent à la surface de la poêle à sel et forment la Fleur de Sel de Salies-de-Béarn. Elle est issue de la première cristallisation du sel et récoltée à la main.

    Naturellement blanche et fragile, la Fleur de Sel de Salies-de-Béarn est prisée par les gourmets et les chefs étoilés pour son incroyable faculté à bonifier toutes vos recettes.

    Conseils d’utilisation: après la cuisson de vos préparations, sa légèreté incomparable fera merveille sur vos grillades, poissons, viandes, salades de saison et légumes à la "croque-au-sel".

     

  • Malbouffe: attention danger !

     

    L’industrie agroalimentaire est parfaitement organisée pour réaliser le maximum de profits sur le dos des producteurs et au détriment de la santé des consommateurs. Elle maîtrise parfaitement les techniques qui permettent de présenter au consommateur des aliments agréables au regard et au goût indépendamment de la qualité intrinsèque de ces derniers. Un des points les plus représentatifs de la dangerosité de la malbouffe industrielle est l’usage inconsidéré et sans aucun contrôle des graisses partiellement hydrogénées. C’est un terme pudique pour dissimuler un processus industriel destiné à réduire le rancissement des graisses ajoutées dans un nombre impressionnant de plats préparés et précuits proposés aux accros du plat TV ou de la cuisine vite faite en fermant les yeux.

    Or, il se trouve que l’hydrogénation partielle des graisses et autres huiles fait apparaître des acides gras que l’organisme ne peut pas prendre en charge, car ils sont artificiels et n’existent que très rarement dans les aliments naturels comme le lait ou les graisses animales. L’utilisation intensive de ces triglycérides essentiellement d’origine végétale que ce soient les huiles de colza, de coton, de soja, de tournesol, le plus souvent mélangées avant ou après hydrogénation, fait que quelques soient les législations adoptées, il existe toujours un risque pour la santé. Et un très gros risque !

    L’équipement enzymatique dont nous disposons au niveau du foie et qui permet de dégrader les acides gras ne sait pas prendre en charge les acides gras "trans" et ceux-ci finissent par s’accumuler inexorablement dans le tissu adipeux "blanc", les artères, le foie, le mésentère et créent des réactions inflammatoires au niveau tant du cerveau que des reins, du pancréas ou des poumons. C’est un risque majeur pour la santé, qu’on ne découvre que maintenant. Le mal est visible par l’augmentation du nombre de personnes en surpoids, ainsi que de celui des maladies cardiovasculaires et des diabètes de type 2 en constante augmentation et directement liés au surpoids et à l’obésité.

    Si vous êtes tenté d’acheter sur le linéaire de votre supermarché une huile étiquetée "huile végétale" sans autre indication, abstenez-vous.

    Si vous avez l’intention d’acheter un sachet sous plastique de chips abstenez-vous également, car il y a presque 100 % de chances que ces frites aient été cuites avec de l’huile hydrogénée.

    Si vous avez l’intention de convier festivement vos enfants au McDo du coin, abstenez-vous également car les frites ont été selon toute vraisemblance précuites avec de l’huile hydrogénée.

    Le hamburger dont se goinfrera votre enfant contiendra aussi des acides gras hydrogénés et le ketchup du sirop de maïs, mais là c’est une toute autre histoire…

    Enfin si vous décidez, cerise sur le gâteau, d’offrir à vos chères têtes blondes des pâtisseries à la boulangerie du coin, il y a presque cent pour cent de chances que ces dernières aient été préparées avec des huiles partiellement hydrogénées.

    Le moindre biscuit, n’importe quelle barre chocolatée, n’importe quel Kinder, sans parler du Nutella, contiennent des acides gras partiellement hydrogénés, si on est un adepte de la facilité et donc de la malbouffe on ne peut pas y échapper.

    Toutes les études réalisées sur les effets toxiques variés des acides gras "trans" convergent en ce sens qu’elles favorisent les maladies cardio-vasculaires, le surpoids et l’obésité, les réactions inflammatoires avec l’apparition du diabète de type 2, les cancers colorectaux, du sein et des ovaires et peut-être les maladies neurodégénératives.

    Malgré les mises en garde réitérées d’organismes comme la FDA aux USA ou la European Food Safety Authority qui dès 2004 a alerté les autorités sanitaires des pays de l’Union du danger des acides gras partiellement hydrogénés, rien, absolument rien n’a été modifié ! Les écologistes réclament un étiquetage "sans OGM" ou "bio" mais ils ont oublié que la présence d’acides gras hydrogénés était infiniment plus préjudiciable à la santé des consommateurs et ils se sont bien gardés d’exiger également un étiquetage spécifiant l’absence de ces acides gras.

     

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    En effet, les intérêts économiques sont immenses et un tel étiquetage risquerait de provoquer une profonde crise de l’ensemble de l’industrie de l’alimentation en général. La puissance des lobbys de l’agro-alimentaire tant en Europe qu’outre Atlantique dépasse l’imagination et dépasse également les velléités de réglementation que tentent d’imposer les écologistes qui, faut-il encore le constater avec amertume, s’obstinent dans des combats totalement inappropriés et surannés…

    Source open access : http://jaha.ahajournals.org/content/3/4/e001195.full

  • C'est la saison!

    Le millas

    Traditionnellement, on mangeait le millas quand on tuait le cochon ou les canards.

    400 g de farine de maïs

    300 g de farine de froment

    1 litre 1/2 de lait

    1 litre 1/2 d'eau

    125 g de beurre

    125 g de sucre en poudre

    15 cl d'eau de fleur d'oranger

    1 petite cuillère de sel

    Pour préparer le millas, il faut un toupin, ou un  chaudron de cuivre (à défaut, un grand faitout), une "toudeilho", cime de sapin (à défaut, une grande spatule) et une nappe blanche de grosse toile.

    Dans le chaudron, faire bouillir l'eau, le lait ; salez et versez la farine en saupoudrant et en remuant sans s'arrêter pour éviter la formation de grumeaux.

    Mettre le beurre coupé en lamelles, le sucre et l'eau le fleur d'oranger.

    Cuire à feu doux durant 1 h en remuant souvent. Le millas est cuit lorsque la "toudeilho" tient toute seule dans le millas.

    Verser alors le millas sur la nappe farinée en une couche de 2 cm d'épaisseur.

    Le millas se mange lorsqu'il a refroidi, découpé en petits carrés frits à la poêle et sucré.

     

    Toulouse, toulousain, tradition, cuisine, recette, gastronomie, société

     

     

     

     

     

     

     

  • Nouvelle cuisine

    L'’impression alimentaire

    Le salon 3D Printshow met l'impression alimentaire à l'honneur cette année. Bien que le secteur soit très récent et encore peu connu, il trace peu à peu son chemin chez les professionnels de la restauration.

    Pour sa 3e édition, le 3D Printshow reprend ses quartiers au Carrousel du Louvre à Paris les 17 et 18 octobre. L'occasion pour le public et les professionnels de découvrir les dernières innovations de cette jeune industrie.

    Sur 7 000 mètres carrés et avec un panel d'une cinquantaine d'exposants, le salon couvre tous les champs de l'impression 3D, de la médecine à la décoration, en passant par l'architecture, et même la restauration. La nourriture est d'ailleurs l'un des thèmes phares du salon, auquel participent les principaux acteurs de ce domaine encore balbutiant.

    Un secteur peu connu

     "Le marché est en plein essor, mais il n'est pas très connu (...) c'est pourquoi nous devons communiquer, afin que les gens sachent ce que l'impression 3D peut leur apporter“, affirme Christina Zheng, directrice général de Choc Edge, une entreprise qui fabrique des imprimantes à chocolat.

    Arc de triomphe en chocolat - Choc Edge

    Si le secteur n'est pas encore très connu, c'est parce qu'il ne compte pour le moment que peu d'acteurs. Le prix des machines étant un facteur venant limiter le recours à cette technologie. Mais, " je pense que d'ici trois ans, les prix auront baissé. Regardez les autres domaines de l'impression 3D, ils ont beau être jeunes, on trouve désormais des machines très efficaces pour à peine 600 euros ", note Frits Hoff, directeur et fondateur du FabLab Maastricht, une fondation néerlandaise spécialisée dans la recherche de nouveaux matériaux pour les imprimantes 3D.

    Un domaine résolument orienté vers les professionnels

    Parmi les clients des entreprises qui commercialisent des imprimantes pour fabriquer de la nourriture, il y a entre autres les pâtisseries, les chocolatiers, les chefs cuisiniers qui souhaitent créer des recettes originales, mais ces produits s'adressent aux professionnels de la restauration.

    L'impression 3D de nourriture présente deux intérêts majeurs. D'abord, offrir une personnalisation de masse. C'est-à-dire que les clients peuvent facilement et rapidement obtenir des produits personnalisés. " Nos appareils sont beaucoup utilisés pour les mariages ou pour personnaliser des gâteaux d'anniversaire ", indique Christina Zheng.

    Le second intérêt, c'est que des machines puissent s'occuper des tâches répétitives, sans brider la création des recettes : " le but n'est pas de pousser la restauration vers une industrialisation encore plus importante ", explique Frits Hoff. Un avis partagé par Luis Fraguada, directeur de la recherche de Robots In Gastronomy, qui fabrique des appareils pour imprimer du chocolat: "c'est plutôt une nouvelle manière de créer". En effet, les imprimantes 3D sont moins rigides que les machines industrielles habituelles, ainsi, la conception serait plus libre.

    Pour ce qui est de l'arrivée éventuelle de ces machines chez les particuliers, Luis Fraguada se montre sceptique: "je ne pense pas qu'on verra les imprimantes 3D arriver dans les cuisines des gens, ou alors, dans très longtemps. Pour l'instant, elles sont surtout intéressantes pour les professionnels".

     

  • Je l'ai (apprise en grande partie) au CM2, je m'en souviens encore

    Je n’aime pas les maisons neuves :

    Leur visage est indifférent ;

    Les anciennes ont l’air de veuves

    Qui se souviennent en pleurant.

     

    Les lézardes de leur vieux plâtre

    Semblent les rides d’un vieillard ;

    Leurs vitres au reflet verdâtre

    Ont comme un triste et bon regard !

     

    Leurs portes sont hospitalières,

    Car ces barrières ont vieilli ;

    Leurs murailles sont familières

    À force d’avoir accueilli.

     

    Les clés s’y rouillent aux serrures,

    Car les coeurs n’ont plus de secrets ;

    Le temps y ternit les dorures,

    Mais fait ressembler les portraits.

     

    Des voix chères dorment en elles,

    Et dans les rideaux des grands lits

    Un souffle d’âmes paternelles

    Remue encor les anciens plis.

     

    J’aime les âtres noirs de suie,

    D’où l’on entend bruire en l’air

    Les hirondelles ou la pluie

    Avec le printemps ou l’hiver ;

     

    Les escaliers que le pied monte

    Par des degrés larges et bas

    Dont il connaît si bien le compte,

    Les ayant creusés de ses pas ;

     

    Le toit dont fléchissent les pentes ;

    Le grenier aux ais vermoulus,

    Qui fait rêver sous ses charpentes

    À des forêts qui ne sont plus.

     

    J’aime surtout, dans la grand’salle

    Où la famille a son foyer,

    La poutre unique, transversale,

    Portant le logis tout entier ;

     

    Immobile et laborieuse,

    Elle soutient comme autrefois

    La race inquiète et rieuse

    Qui se fie encore à son bois.

     

    Elle ne rompt pas sous la charge,

    Bien que déjà ses flancs ouverts

    Sentent leur blessure plus large

    Et soient tout criblés par les vers ;

     

    Par une force qu’on ignore

    Rassemblant ses derniers morceaux,

    Le chêne au grand coeur tient encore

    Sous la cadence des berceaux.

     

    Mais les enfants croissent en âge,

    Déjà la poutre plie un peu ;

    Elle cédera davantage ;

    Les ingrats la mettront au feu ...

     

    Et, quand ils l’auront consumée,

    Le souvenir de son bienfait

    S’envolera dans sa fumée.

    Elle aura péri tout à fait,

     

    Dans ses restes de toutes sortes

    Éparses sous mille autres noms ;

    Bien morte, car les choses mortes

    Ne laissent pas de rejetons.

     

    Comme les servantes usées

    S’éteignent dans l’isolement,

    Les choses tombent méprisées,

    Et finissent entièrement.

     

    C’est pourquoi, lorsqu’on livre aux flammes

    Les débris des vieilles maisons,

    Le rêveur sent brûler des âmes

    Dans les bleus éclairs des tisons.

     

     Sully Prudhomme

  • Les maisons toulousaines (1)

    A Toulouse, y'a des maisons; cela vous semble, bien sûr évident. Mais, les maisons de Toulouse ont des particularités intéressantes, d’où, cette note avec des spécificités techniques prises sur des sites ou blogs d'amoureux de Toulouse

    http://www.les-petites-toulousaines.com/

    La Toulousaine que nous voyons par milliers dans nos rues de faubourgs, souvent en enfilades, est la maison traditionnelle non seulement de Toulouse mais de toutes les communes du Païs d'Oc.

    La brique industrielle selon le brevet de Virebent de 1831 a révolutionné la fabrication  de la brique artisanale permettant ainsi l'adaptation des bordes du nord toulousain (fermes maraîchères) à l'ensemble de la ville.

    Il est vrai que le choix des Capitouls de reconstruire la ville médiévale dévastée au 3/4 par l'incendie de 1463 par des maisons de brique a été décisif, la ville s'est parée de rose jusqu'au début du XXe siècle.

    http://www.cuisine-toulousaine.com/archive/2014/10/03/comment-toulouse-est-devenue-la-ville-rose-5460245.html

     

    Nos Maraîchères et Toulousaines ont comme socle commun l'habitat rural de nos régions, même type de construction, même organisation architecturale. Lors de l'année 1980, année du Patrimoine Pierre Teysseyre alors Président de la Maison du Tourisme et du développement rural faisait le constat que 10000 maisons rurales étaient déjà en voie de disparition. Alain Savary Député et Président du Conseil Régional de Midi-Pyrénées mit alors en œuvre une politique de sauvegarde et de mise en valeur du patrimoine, pour l'Esthétisme, le Social et l'Ecologique (extrait des préfaces du livre édité en 1980 par les éditions VMPO 'Vieilles maisons des pays d'Oc' de Daniel Pawlowski et Henri Fondeville).

    Ces bordes de nos campagnes sont parfois accompagnées de pigeonniers,(droit obtenu à la révolution française qui était réservé autrefois au seigneur). La ville de Colomiers (Colombiers à l'origine) dans son centre ancien comme dans ses campagnes en a de nombreux. Sur Borderouge grâce à l'action de Michel Gazeau, nous en avons un, restauré, de belle facture au boulevard Netwiller, mais hélas la borde, elle, a disparu.

    http://patrimoinetoulousain.over-blog.com/article-la-richesse-du-patrimoine-toulousain-58703169.html

    Toulousaines, maisons

    A quoi reconnaitre une toulousaine ?

    Elle n'est pas très haute :

    elle se limite à un rez-de-chaussée avec une petite corniche qui marque le plancher du galetas

    ("galetas" est un ancien terme français désignant l'espace disponible sous la toiture ; il est utilisé par Viollet-le-Duc dans son dictionnaire de l'architecture.)

    Critères impératifs

    Une "Toulousaine" est une maison originellement sans étage

    Elle est construite majoritairement en briques.

    Le faîte du toit est parallèle à la façade.

    Il comporte deux pentes

    S'il y a un étage cela devient une "toulousaine surélevée" ou "toulousaine à talons hauts".

    Elle est symétrique le plus souvent, avec un couloir central et une ou deux fenêtres de part et d'autre. Les fenêtres qui encadrent la porte en sont très proches, les deux autres fenêtres se tiennent à distance.

    Au centre du couloir, courait autrefois une petite rigole creusée dans les larges tommettes carrées du sol.

    Ce ruisseau charriait les eaux usées de la maison vers le caniveau de la rue (avant que ne soit instauré partout le tout à l'égout).

    La conteuse Joëlle Marty se rappelle : "je me souviens bien de la rigole, en effet, bien insuffisante d'ailleurs quand l'eau montait dans la rue et s'infiltrait dans la maison, queues de rat en plus brrrr ! "

    Le souvenir des vieux toulousains, à défaut de madeleine goûteuse, s'instaure parfois, au détour d'une rue sombre, de l'Hygiène Madron qui assurait à cette époque la vidange des fosses d'aisance.

    Ah, la fameuse “pompe à merde“…. on la voyait souvent et surtout, on la “sentait“ dans les rues de Toulouse. Il fallait, bien souvent patienter, nez bouché, pendant longtemps quand la “pompe“ vidait une fosse de maison située dans une ruelle étroite du vieux Toulouse…. Je l'ai vu encore fonctionner quand je demeurais au 19 rue de la Colonne en 1971!

    Critères optionnels

    L'encadrement des portes et des fenêtres est le plus souvent fait de briques rouges saillantes.

    Si la façade est crépie, on trouve des encadrements en relief, plus ou moins travaillés.

    La grande corniche à hauteur du toit est plus décorative que la petite.

    Les corniches ne vont pas jusqu'au coin des murs, laissant bien souvent passer la canalisation de descente des eaux recueillant la pluie des gouttières.

    La grande corniche supporte une antéfixe (frise décorative).

    L'attique est percé d'oculi avec cache en terre cuite ajourée, dans le même style que l'antéfixe bordant le toit. On a dit, un peu rapidement, que les oculi sont des ouvertures d'aération; ils servaient de fait, plutôt à la climatisation de la maison en permettant à la couche d'air emmagasinée dans le galetas, de se renouveler (plutôt lentement) avec pour conséquence un matelas d'inertie thermique appréciable, surtout par les étés parfois torrides de la région de Toulouse.

    Un oculus, également appelé un œil-de-bœuf est, en architecture, une petite ouverture ou lucarne, de forme circulaire ou approchante (on en trouve de cruciformes, de losangiques, de carrées, d'hexagonales ou d'ovales).

    Cette ouverture peut être pratiquée sur une façade, un comble, une porte, un mur, une cloison, etc. Elle est généralement placée dans la partie supérieure de son support. On en trouve également au centre de nombreuses coupoles, et au sommet d’un tympan dans les basiliques latines.

    Les fenêtres centrales sont plus rapprochées de la porte que les autres.

    Des soupiraux, quelquefois ouvragés, sont possibles.

    Les volets sont éventuellement peints au bleu pastel qui a fait la richesse de la région. Ces contrevents peuvent être classiques ou faire corps avec la fenêtre.

    Toutes sortes de décorations sont possibles: céramique, briques à deux teintes, garde corps... 

    Les oculi sont généralement au-dessus des fenêtres et de la porte.

    Le toit descend plus bas derrière la maison que devant (de la hauteur de l'attique).

    Les toulousaines vues du ciel n'ont généralement pas le plan rectangulaire qu'on imagine en les regardant depuis la rue. Elles sont plutôt carrées comme l'a remarqué Mr Grau.

    Suite prochaine note

     

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    quartier Ricollets: enfilade de toulousaines

     

     

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    Maison Toulousaine

     

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    Type du surhausse

     

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    Maison maréchaire

     

  • Sauté de jambon de Bayonne basquaise

     

    Pour 6 personnes :

    1 beau poulet jaune du Gers d’environ 1,5 kg

    150 g de Jambon de Bayonne, 4 oignons jaunes

    Piment d’Espelette en poudre et 3 gousses d’ail

    4 tomates dont 1 bien mûre

    4 poivrons (2 verts, 1 jaune, 1 rouge)

    10 cl d’huile olive; 1 bouquet garni

    Verre de vin blanc, Persil frais, Sel, poivre

    Coupez le poulet en morceaux, puis saupoudrez-le de piment d’Espelette.

    Faites chauffer la cocotte à feu vif. Pelez les tomates et coupez-les en petits quartiers.

    Faites griller les morceaux de poulet. Pendant ce temps, pelez et émincez les oignons et l’ail.

    Taillez les poivrons en lanières (après avoir bien retiré les pépins). Coupez le jambon de Bayonne en lamelles. Retirez les morceaux de poulet lorsque la peau est brunie sur toutes les faces. Ajoutez l’huile et jetez-y les lamelles de Jambon de Bayonne.

    Coupez le poulet en morceaux, puis saupoudrez de piment d’Espelette