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Gastronomie - Page 24

  • Foie gras: après la crise

    Producteurs fermiers de foie gras: le bilan après 3 ans de crise de la grippe aviaire

    Le groupement des producteurs fermiers de foie gras a tenu son assemblée générale la semaine dernière. La crise de la grippe aviaire a laissé des traces, mais les agriculteurs veulent désormais aller de l'avant.

    Le bilan moral présenté par Christophe Roux, coprésident du syndicat des producteurs à la ferme de foie gras avec Pierre Peres, a reflété les difficultés que la filière a connues ces trois dernières années, avec deux vagues successives d'influenza aviaire qui ont décimé les élevages du département. Plusieurs producteurs ont mis la clé sous la porte, faute de canards et d'oies à gaver. Les vides sanitaires et l'abattage massif des animaux ont été un sacré coup porté au moral des éleveurs. Puis les règles de biosécurité ont été renforcées drastiquement. Il a fallu se mettre aux normes.

    Un déficit d'image

    Alors pour redonner un peu de baume au cœur à la trentaine de producteurs et autres acteurs de la filière foie gras présents dans l'ancienne église médiévale de Saint-Clar, le conseil d'administration a choisi trois intervenants sur le thème de la mise en valeur commerciale des produits.

    Cette thématique répondait à une vraie attente des producteurs. Car la crise de la grippe aviaire n'est pas le seul problème de la filière qui souffre d'un déficit d'image. À l'heure où le bien-être animal est porté sur le devant de la scène par des associations et où les courants végétariens et vegans prennent de l'ampleur, comment défendre et vendre un produit comme le foie gras ?

    Marie Pierre Pé, directrice générale du comité interprofessionnel des palmipèdes à foie gras (Cifog), a présenté les consommateurs de demain, qui s'intéressent à "la personne qui produit, les conditions et les lieux de production. On va vers une consommation plus éthique et en cela, la vente locale est un atout majeur". Puis l'expert en stratégie marketing Daniel Azaygues a mis l'accent sur "la valeur" du produit, le côté terroir et traditionnel. "Il faut ouvrir les fermes, les consommateurs veulent voir comment le produit est fabriqué", a-t-il conseillé, sous les hochements de tête approbateurs des producteurs fermiers.

    Positiver après la crise

    En effet, le circuit court que proposent les producteurs du groupement a été salué longuement par Michel Fruchet, président du Cifog et le député Jean-René Cazeneuve. "Vous faites un produit formidable, un étendard de la gastronomie française", s'est enthousiasmé l'élu.

    Le maître mot de cette matinée a bien été l'optimisme. "Nous avons voulu positiver. On peut rebondir, se servir de la crise pour revoir nos pratiques", souligne Pierre Peres, coprésident du syndicat durant les cinq dernières années. "Nous avons voulu montrer comment utiliser la communication pour redynamiser notre filière." Et de rappeler que, malgré les nouvelles tendances de consommation, le foie gras est toujours très apprécié de la majorité des Français.

    Une femme à la tête du syndicat

    C'est une première. Murielle Rigaud, productrice de foie gras, confit et autre cassoulet de canard et d'oie, a été élue présidente du syndicat des producteurs à la ferme du Gers. "Il y a un peu de pression, bien sûr : c'est la première fois que je suis présidente d'une telle instance. Il ne faut pas oublier que je suis agricultrice", plaisante l'éleveuse de Saint-Mont. "Mais je me sens soutenue. Derrière moi, il y a tout le conseil d'administration. On fait un vrai travail d'équipe, les décisions sont communes et on s'écoute les uns les autres", souligne la nouvelle présidente qui devra gérer l'après grippe aviaire. "On ne pourra pas oublier cet épisode, il nous a beaucoup touchés. Mais on peut évoluer vers des jours meilleurs", s'enthousiasme l'agricultrice de nature discrète. Elle remplace Christophe Roux et Pierre Peres, qui ont été coprésidents pendant 5 ans.

     

  • Tarte aux fraises sans cuisson

    Recette impeccable pour l'été, quand on ne veut pas allumer le four et rajouter de la chaleur dans la cuisine!

    6 personnes

    250 g de biscuits à thé brun ou autres mais toujours au beurre; 80 g de beurre de baratte AOP; 300 g de fraises gariguette, 1 citron vert non traité

    1 pot de fromage blanc (250 g) 2 cuillères à soupe de mascarpone, 1 cuillère à soupe de sirop de grenadine, ou plus selon votre adhésion ou besoin de sucre

    Mixez les biscuits pour les réduire en poudre. Faites fondre le beurre et versez-le sur la poudre de biscuits et mélangez intimement pour obtenir une consistance de sable mouillé.

    Garnissez un moule à tarte préalablement beurré et recouvert de sucre pur que cela n'attache pas; Etalez bien avec les doigts pour qu’il recouvre tout le fond du plat et les bords. Tassez bien et mettez au frais 20 mn au moins pour que la pâte ait le temps de se solidifier.

    Au moment de servir, mélangez le fromage blanc, le mascarpone, le miel, le sirop de grenadine et le zeste du citron râpé. Mélangez au fouet à main inox: un fouet électrique chauffe trop le mélange.

    Faites tremper 10 mn dans de l'eau mélangée à une cuillère à soupe de bicarbonate de soude. Pendant ce temps-là, sortez le fond de tarte du réfrigérateur, démoulez-le sur le plat de service et étalez la crème dessus.

    Lavez les fraises sous l’eau froide bicarbonatée, équeutez-les et séchez-les.

    Disposez les fraises entières sur la crème (sur leur base la plus large) et servez aussitôt.

    Il vaut mieux faites votre montage de tarte au dernier moment pour que le fond de biscuit ne ramollisse pas.

     

  • Le bon usage du barbecue

    L’été arrive, les barbecues aussi! Hélas, ce mode de cuisson est lié à différentes maladies. Peut-on faire un barbecue en limitant les dégâts? Oui, notamment grâce aux marinades.

    Le barbecue est source de plusieurs molécules cancérigènes comme les amines hétérocycliques (AH), les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) ou encore AGE (agent de glycation avancée) via la réaction de Maillard.

    Ces molécules sont formées en fonction de la nature de la viande, de la température et de la durée de la cuisson, plus elles sont fortes, plus il y a des risques de formation de molécules cancérigènes.

    Mais tout n’est pas perdu, en suivant quelques conseils vous pouvez limiter la formation de ces molécules.

    Les précautions à prendre

    • Le choix du barbecue: il est préférable d’opter pour un grill électrique vertical. Mais si vous avez un barbecue classique, à l’horizontale, placez la grille à minimum 10 cm des braises pour éviter que les flammes ne touchent la viande.
    • Ne pas cuire sur les flammes: pour limiter les molécules toxiques, il est préférable d’attendre que les flammes diminuent et cuire sur les braises incandescentes. Si vous voulez vraiment cuire sur les flammes, optez pour une cuisson en papillote, ou utilisez du papier d’aluminium entre les flammes et la viande.

    Sachez que, chaque grillade sur flamme équivaut à “fumer“ 40 cigarettes d'un coup!

    • Utiliser les bons instruments: éviter les grosses fourchettes et tous les ustensiles qui peuvent percer la viande, opter plutôt pour des pinces ou des spatules.
    • Garder un flacon pulvérisateur d’eau à porter de main pour contrôler les flammes.
    • Réaliser un périmètre de sécurité si des enfants font partie du barbecue.
    • Eviter les liquides accélérateurs sur le charbon de bois, car ces produits dégagent des substances néfastes.

    Astuces pour une cuisson plus saine

    • Choix des morceaux de viande

    Privilégiez des morceaux maigres pour éviter que le gras coule dans les braises, ainsi que des tranches / morceaux peu épais, pour une cuisson plus rapide. Si vous optez pour des morceaux gras, essayez d’enlever le plus de gras possible avant la cuisson,

    Remarque: on pique ou on ne pique pas les saucisses / merguez ?

     Non ! Si vous les piquez, le gras risque de couler sur les braises ce qui va engendrer de grosses flammes et donc de les faire griller, il y a alors formation des molécules indésirables

    En revanche, sur une plancha, vous pouvez les piquer, cela retirera un peu de gras•Réaliser une marinade

    Des études ont montré que réaliser une marinade au préalable diminue la formation des substances cancérigènes. Attention, une fois la viande (ou poisson) cuite, il faut jeter la marinade et non l’utiliser comme sauce pour les morceaux cuits.

    • Séparer les produits crus des produits cuits (surtout pour la viande et le poisson)

    Si la viande (ou le poisson) crue contient des microbes, ils seront éliminés lors de la cuisson. Par contre si vous mettez la viande cuite en contact de la viande non cuite colonisée, celle-ci va récupérer les microbes, et il y aura un risque d’intoxication alimentaire.

    • Nettoyer la grille entre deux grillades (les résidus noirs sont des hydrocarbures).

    Les règles d’une bonne marinade

    Les marinades permettent de limiter la formation de substances toxiques mais aussi d’attendrir les morceaux avant de les cuire, de diminuer le temps de cuisson et surtout de donner un maximum de goût ! Pour obtenir une bonne marinade, il y a trois éléments clés à prendre en compte:

    • L’ingrédient acide: jus de citron, vinaigre (de vin, cidre, balsamique…), bière, moutarde, yaourt…
    • L’huile: privilégiez l’huile d’olive, source d’oméga-9, elle tient très bien à haute température.
    • Les condiments/épices: oignons, ail, basilic, coriandre, origan, romarin, curry, paprika, cumin, curcuma…

    Il faut éviter le sel lors des marinades, car il a tendance à assécher la viande (or ce n’est pas l’effet recherché).

    Il est préférable de réaliser sa marinade dans des récipients en verre ou encore en porcelaine car certains ingrédients acides (comme le jus de citron) peuvent abîmer le métal.

    Pour être au top, il faut toujours couvrir les marinades à l’aide d’un film alimentaire, ou de laisser mariner les morceaux dans des sacs de congélation fermés (en faisant bien attention de retirer le plus d’air possible). De plus, il faut laisser mariner au réfrigérateur (propre de préférence) et non à température ambiante, pour éviter toute contamination.

    Combien de temps faut-il laisser mariner ?

    • Pour les aliments fragiles ou délicats, comme les légumes, poissons et fruits de mer: entre 30 minutes et 1 heure,
    • Pour les chairs tendres, comme le poulet, le porc ou encore le veau: de 2 à 8 heures,
    • Pour les viandes rouges comme le bœuf, l’agneau ou les gibiers: entre 3 et 24 heures.

    Savez-vous qu’il existe également des marinades sèches ? Elles permettent de limiter le gras et l’acide. Pour en réaliser, il suffit de frotter les morceaux avec des herbes, épices et autres condiments, et de laisser poser (toujours avec les mêmes règles d’hygiène) au réfrigérateur entre 30 minutes et 1 heure.

    Quelques recettes de marinades

    Marinade au yaourt et aux épices

    Ingrédients:

    • 360 ml de yaourt à la grecque
    • Jus de citron (1 citron)
    • 3 gousses d’ail finement hachées
    • 1 cuillère à cuillère de gingembre (ou 2 s’il est frais)
    • 2 cuillère à cuillère de coriandre
    • 1 cuillère à cuillère de safran
    • 1 cuillère à cuillère de piment de Cayenne

    Tout mélanger dans un grand récipient, puis ajouter la viande. Laisser reposer au réfrigérateur, puis faire griller.

    Marinade à la moutarde et aux herbes

    Ingrédients:

    • 3 cuillère à s. d’huile d’olive
    • 2 cuillère à s. de vinaigre balsamique
    • 1 échalote finement hachée
    • 3 gousses d’ail finement hachées
    • 3 cuillère à s. de moutarde de Dijon
    • Jus de citron (1 citron)
    • Zeste de citron
    • 1 cuillère à cuillère de thym
    • 1 cuillère à cuillère d’estragon

    Tout mélanger dans un grand récipient, puis ajouter la viande. Laisser reposer au réfrigérateur, puis faire griller.

    Marinade aux agrumes

    Ingrédients:

    • 240 ml de jus d’orange
    • 60 ml de jus de citron jaune
    • 60 ml de jus de citron vert
    • 2 gousses d’ail émincées
    • 1 cuillère à s. de coriandre
    • Poivre aux baies

    Tout mélanger dans un grand récipient, puis ajouter la viande. Laisser reposer au réfrigérateur, puis faire griller.

    Autre conseil pour des grillades plus saines: ne pas oublier la verdure

    Lorsqu’on parle de barbecue, on pense tout de suite à la viande. Or les légumes et les fruits peuvent aussi être marinés et grillés

    Il suffit de laver et découper vos légumes puis les faire griller. Courgettes, poivrons, aubergines, champignons préférez une multitude de couleurs pour un maximum de plaisir et de saveurs !

    Vous pouvez également opter pour des brochettes: un morceau de légume, un morceau de viande, un morceau de légume, un morceau de viande … afin de limiter la consommation de viande et d’augmenter l’apport en légumes.

    D’ailleurs les légumes grillés peuvent également se manger en salade, avec un peu d’huile d’olive et des épices

    Les fruits font également fureur sur le grill. Certains fruits comme l’ananas ou encore la pêche sont géniaux pour faire des brochettes sucrées-salées.

    Attention aux à-côtés du barbecue: du bon usage des sauces

    Qui dit viandes grillées, dit sauces… Tout va bien si vous les faites vous-même mais,  les sauces industrielles sont quant à elles très souvent trop riches en sucres, arômes artificiels, émulsifiants, colorants… Les marinades permettent d’éviter ces sauces toutefois. Si vous n’avez pas le temps de faire des sauces maison, lisez bien les étiquettes: attention au sodium… et aux sucres cachés!

    Quelques recettes de sauces

    Sauce barbecue maison

    Ingrédients:

    • 1 oignon émincé
    • 1 gousse d’ail émincée
    • 200 ml de coulis de tomate
    • 2 tasses d’eau (500 ml)
    • 1 cuillère à s. de vinaigre de cidre
    • 2 cuillères à café de paprika
    • 2 cuillères de poudre de chili
    • 1 cuillère à café de poivre noir moulu
    • ½ cuillère à cuillère de cannelle
    • Une pincée de clou de girofle moulu

    Dans une casserole, mélanger tous les ingrédients, porter à ébullition puis baisser le feu. Laisser mijoter environ 20 minutes.

    Mayonnaise maison

    Ingrédients:

    • 1 jaune d’œuf
    • 1 cuillère à soupe de moutarde forte
    • 1 cuillère à soupe de vinaigre
    • 10 cuillères d’huile de colza
    • Sel
    • Poivre

    Mélanger le jaune d’œuf avec le sel, le poivre, la moutarde et le vinaigre. Fouetter le tout, puis incorporer petit à petit l’huile, la mayonnaise doit peu à peu s’épaissir.

    Si vous le souhaitez, vous pouvez ajouter d’autres condiments / épices / herbes, comme de l’échalote, de l’ail, du citron, du thym….

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  • Faut pas mentir!

     

    La viande était en pratique la principale source de protéines jusqu’à l’invention de l’agriculture il y a 10 000 ans. De nos jours elle n’est plus la seule source alimentaire de protéines. Est notamment cultivée toute une famille de plantes, famille des légumineuses appelée ensuite papilionacées et aujourd’hui fabacées qui ont une racine capable de fixer l’azote atmosphérique et dont les graines sont riches en protéines.

    Les représentants alimentaires de cette famille sont les fèves, les haricots, les lentilles, les pois, etc. dont les graines riches en amidon sont désignées sous l’appellation féculents.

    Selon les tables Ciqual 2016 de l’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail), les teneurs en protéine pour 100 grammes des principales sources végétales sont les suivantes: tofu (soja)10 g, lentilles cuites 8 g, pain 8 g, pâtes cuites 4 g.

    L’Anses vient de séparer les fabacées des légumes pour en faire une classe spécifique "en raison de leur teneur en fibres et en protéines". L’agence propose de diminuer la viande dans la ration et d’augmenter l’apport de légumineuses. L’impératif de 5 fruits et légumes (à défaut de huit) par jour est maintenu mais l’exclusion des fabacées de la classe des légumes va rendre très compliquée son observance…

    "Les légumineuses constituent une excellente source de protéines: 100 g de légumineuses apportent autant de protéines que 100 g de viande, de poisson ou d’abats sans apporter de graisses saturées“.  clame Aymeric Caron, l’auteur de No steak (Thierry Souccar Editions). Les vaches sont sauvées…

    C’est une tromperie. C’est vrai chimiquement parlant mais faux alimentairement parlant. Il est exact que les lentilles crues contiennent autant de protéines que la viande mais on ne peut pas manger les lentilles crues. Il faut les faire cuire. À la cuisson, les légumes secs triplent de volume et, cuits, leur teneur en protéines tombe à environ 8 g pour 100 g seulement contre 27 g pour 100 g pour un bifteck grillé (Tables Ciqual, 2016).

    Pour un apport protéique équivalent à celui d’un steak de 150 g, il faudrait donc ingérer… 500 g de lentilles cuites ! Nous ne sommes pas capables d’ingérer, et de façon répétée, une telle quantité (énorme volume) et notre système digestif est, lui, incapable de la digérer.

    Par ailleurs, à la différence de la viande, les légumineuses ne fournissent pas tous les acides aminés essentiels mais ont pour certains un acide aminé en quantité limitante, ce qui oblige à les associer à une autre source de protéines végétales (céréales) pour obtenir un bon rapport d’acides aminés. Les légumineuses sont ainsi suffisantes en lysine et limitantes en méthionine alors que les céréales (maïs, riz, blé, orge) sont suffisantes en méthionine et limitantes en lysine.

    Donc, les lentilles ne peuvent ni quantitativement ni qualitativement remplacer la viande (trop faible teneur en protéine, composition en acides aminés mal adaptée).

    La consommation de lentilles ne peut clairement pas constituer un apport protéique suffisant pour les besoins quotidiens. Le pain ayant une teneur en protéine égale à celle des lentilles cuites, il vaudrait mieux pour des raisons organoleptiques (qui est susceptible d’exciter un récepteur sensoriel) et de physiologie digestive remplacer l’apport protéique de la viande par du pain plutôt que des lentilles.

    La seule solution pour remplacer les sources animales serait la mise au point de procédés d’extraction et concentration des protéines à partir de sources végétales, ainsi que le suggère Alex Tabarok dans une publication récente. Sans doute sommes-nous alors loin des considérations sur les qualités organoleptiques et gastronomiques…

    Dans l’état actuel des choses (et de nos habitudes alimentaires) seules les protéines animales peuvent nous permettre d’assurer l’apport protéique correspondant à notre besoin physiologique. Malgré notre empathie pour ces animaux, il parait encore difficile de se passer des vaches, des porcs, des poulets et des poissons.

     

  • Histoire et diététique de la fève

    Ci-dessus, fèves fraîches.. le févoulet vert fluo: infâme!

    Les fèves étaient déjà connues des hommes du néolithique. On a trouvé des graines de fèves sur les emplacements de la ville de Troie.

    A travers l'histoire, la fève a souvent eu une très mauvaise réputation due essentiellement a sa forme mais pas seulement! Les égyptiens n'en supportaient pas la vue parce qu'ils y voyaient le lieu de transmutation des âmes. En Grèce, Pythagore en fait une vraie phobie. Les romains qui ne l'apprécient guère voient dans les fleurs de fèves des taches noires qui leur semblent un mauvais présage. Quant aux gens d'Eglise... ils prêtaient à la fève des vertus aphrodisiaques forcément incompatibles avec la vie monastique.

    La fève est cependant consommée dans le bassin méditerranéen depuis l'Antiquité mais c'est surtout au Moyen-Age et à la Renaissance que la fève trouve vraiment sa place dans l'alimentation humaine. Elle paraît avoir été un des principaux légumes du paysan français avec les choux, les raves, les aulx, poireaux et oignons (cf. Histoire des légumes de Georges Gibault). N'oublions pas qu'avant la découverte de l'Amérique et des haricots mexicains, le cassoulet était confectionné avec des fèves.

    Qualités nutritionnelles des fèves, la plus nourrissante des légumineuses

    La fève fraîche est riche en glucides, en protides et en fibres. C'est la plus nourrissante des légumineuses. Avec 62 kg calories aux 100 g son apport énergétique se situe entre les légumes verts et les pommes de terre. Lorsqu'elle est sèche son apport calorique grimpe considérablement avec 364 kcalories aux 100 g. Elle possède également une bonne teneur en minéraux (potassium et calcium) ainsi qu'un taux appréciable de vitamines C, de vitamines du groupe B et de vitamine E.

    Comment cuisiner les fèves

    Les fèves fraîches du midi commencent à arriver sur les marchés entre mars et juin et elles y restent tout l'été. Attention fort taux de pertes. Pour un kilo de fèves fraîches vous obtenez après “écossage“ entre 300 et 400 grammes de fèves. Après cuisson et épluchage, il ne vous reste que 250 grammes.

    La fève se traite cuite à l'anglaise c'est à dire à l'eau bouillante salée. Il est possible de les dérober avant cuisson ou après cuisson. Les plus petites peuvent se déguster crues à la croque au sel. Les recettes avec des fèves sont nombreuses. L'apprêt le plus classique est -sans conteste- la purée de fèves, en général servie avec la viande de porc et d'agneau tout comme les fèves à la crème qui peuvent aussi être servies seules en entrée.

    Délicieuses en salade avec de la ciboulette; vous pourrez également en garnir vos salades composées. N'hésitez pas non plus à les ajouter à une jardinière de légumes frais.

    Une crème de fèves fera une gourmande mise en bouche seule ou servie avec une noix de Saint-Jacques juste sautée et si vous êtes fan des espumas, laissez- vous tenter et servez tiède en verrines. Une fois séchées, il sera nécessaire de les tremper avant utilisation et d'ajouter un bouquet de sarriette à la cuisson.

    Une de mes recettes de fèves

    Pour deux: 2 ronds d'osso bucco (jarret de veau coupé); 1 L de bouillon maison

    (pour faire un excellent bouillon maison: un morceau d'os à moelle; deux feuilles de lauriers, trois branches de thym, une branche de romarin (tous cela vient du jardin) 3 carottes bio, 1 oignon… pelez et coupez les légumes; tout mettre en cocotte, fermer le couvercle et faire cuire une heure environ)

    250g de fèves surgelées déjà pelées ou des fèves à écosser: trois carottes, 5 grosses pommes de terre; une cuillère à soupe de curcuma; du poivre moulu, sel; 4 clous de girofle; deux feuilles de laurier du jardin

    Dans le bouillon, mettre l'osso bucco, les girofles, le laurier, le romarin, sel et poivre. Fermer la cocotte et faites cuire feu doux après ébullition, 30 mn. Eteindre le feu et attendre que la chaleur s'en aille SANS RETIRER LA SOUPAPE.

    Ouvrir, rajouter les fèves, les carottes et des pommes de terre pelées et coupées en cube; refermer et attendre que la soupape chuchote durant une bonne vingtaine de minute. Eteindre le feu sous la cocotte et laisser ainsi, sans retirer la soupape jusqu'au moment de consommer

    Fèves sèches, la cuisson doit être très longue

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  • Que manger pour prévenir le cancer?

    Voici quelques règles diététiques anti-cancer, issues de la recherche.

    Les causes du cancer sont plurielles, mais l'alimentation joue directement ou indirectement un rôle important. En veillant à son alimentation, on peut donc infléchir aussi son risque de cancer. Et même si les études épidémiologiques ne peuvent pas conduire à des liens de cause à effet, il existe, lorsqu'on les rapproche des preuves expérimentales, des arguments convaincants en faveur de certains aliments et certaines manières de manger.

    Des règles simples, sans danger, mais non exhaustives, que l’on peut dégager des connaissances actuelles.

    Règle n°1: privilégier les végétaux

    Les fruits, les oléagineux, les légumes et les légumineuses comportent tous de nombreuses substances protectrices contre le cancer. En effet, les plantes -pour bien grandir- doivent se protéger de nombreux agresseurs. Et les composés phyto-chimiques qui les protègent sont aussi ceux qui freinent les processus impliqués dans le cancer.

    Contre le cancer, il faudrait idéalement consommer 7 à 10 portions de légumes et fruits par jour en veillant à varier les couleurs: blanc, rouge-rosé bleu-violet, jaune-orange, vert. Certaines familles peuvent être privilégiées:

    La famille des crucifères

    Les crucifères (choux de Bruxelles, brocoli, cresson des fontaines, chou-fleur, chou chinois, chou pommé, navet, radis…) contiennent deux familles de composés exceptionnels qui contribuent à évacuer les substances cancérigènes avant qu’elles n’aient eu le temps de causer des dégâts dans l’organisme: les isothiocyanates (dont le sulforaphane, très connu) et les indoles. Selon la recherche, la famille des choux figure ainsi parmi les principaux responsables des effets anti-cancer des végétaux. Et ceux qui en mangent le plus sont ceux qui sont le plus protégés contre la maladie. Ainsi, selon une étude de mars 2018, les personnes qui mangent le plus de crucifères ont un risque de cancers colorectal et gastrique réduits de 8% et 19% respectivement.

    En pratique

    • Parmi les crucifères ce sont le brocoli et les choux de Bruxelles qui apparaissent les plus protecteurs.
    • Pour bénéficier des vertus des crucifères, il est préférable de les manger crus ou de les cuire le moins possible (cuisson al dente) dans un minimum de liquide car les substances protectrices sont solubles dans l’eau et sensibles à la chaleur. Cuisson vapeur ou au wok sont donc préconisées.
    • Veiller aussi à les acheter et les cuisiner frais, ainsi qu’à bien les mastiquer.
    • 3 à 4 portions par semaine semblant être une bonne dose de protection d’après les études.

    Les petits fruits colorés

    Les fruits rouges (fraises, framboises, myrtilles, mûres, canneberge) participent à la détoxication du corps et permettent d’atténuer les lésions dues aux radicaux libres grâce à un phyto-nutriment: l’acide ellagique, de la famille des polyphénols. Ils sont riches aussi en anthocyanidines et pro-anthocyanidines, d’autres polyphénols au potentiel anti-cancer.

    En pratique

    • C’est dans les framboises, les fraises et les mûres que l’acide ellagique est le plus assimilable.
    • On peut consommer ces petits fruits toute l’année en utilisant les produits congelés (de préférence) ou séchés.
    • Les ajouter aux yaourts, desserts, porridges, mueslis… On peut aussi les manger crus pour le plaisir.
    • Une consommation de 100 à 200 g par jour semble la plus protectrice.

    Le cas du soja

    Les Asiatiques souffrent moins de cancer de la prostate ou du sein que les Occidentaux. Un effet qui serait imputable à leur grande consommation de soja (alors qu’en Occident on en mange très peu). Les propriétés anti-cancer du soja seraient dues à ses isoflavones qui possèdent une structure semblable à celle des hormones sexuelles et pourraient, en se liant à des récepteurs, interférer avec le développement des cancers causés par les hormones, comme le cancer du sein ou de la prostate. Les études expérimentales sont parfois contradictoires, mais les études épidémiologiques prises collectivement ne montrent pas que les femmes qui consomment du soja ont un risque plus élevé de cancer du sein, et elles pourraient même en retirer un bénéfice, notamment après un diagnostic de cancer, en prévention des récidives.

    En pratique

    • Il ne semble pas risqué, et c'est peut-être une bonne chose de consommer du soja en visant par exemple 50 g par jour d’aliment entier.
    • Privilégier notamment le soja sous forme de fèves (les fèves fraîches appelées edamame se mangent directement dans leur cosse après cuisson, les sèches se cuisinent comme les lentilles).
    • Les spécialistes conseillent de s'en tenir par exemple à 1 ou 2 portions quotidiennes: pour les fèves: 100 à 200 g ; pour le "lait" de soja (tonyu): 1 à 2 verres ; pour le tofu: 30 à 60 g.
    • Les suppléments à base d’isoflavones ne sont en revanche pas conseillés.

    Règle n°2: utiliser les bonnes graisses

    L’alimentation occidentale typique peut être trop riche en graisses potentiellement inflammatoires (acide linoélique des huiles de tournesol, maïs, soja et ses dérivés de la famille oméga-6) par rapport aux graisses neutres ou peu inflammatoires (acide oléique, acide alpha-linolénique et ses dérivés oméga-3). Un milieu inflammatoire est en effet propice au développement du cancer. Les oméga-3 pourraient aussi avoir un effet positif directement sur les cellules cancéreuses.

    L’huile d’olive serait naturellement anti-inflammatoire. De plus, expérimentalement plusieurs polyphénols de l’huile d’olive possèdent des propriétés anti-cancer. Selon l’étude PREDIMED, ajouter de l’huile d’olive à un régime méditerranéen (qui en contient déjà) pourrait augmenter les effets anti-cancer de cette diète. Cet effet serait dû notamment à deux des polyphénols de l’huile d’olive:

     - l’oléocanthal qui, selon les études expérimentales, possède des vertus antioxydantes, anti-inflammatoires, neuro-protectrices et inhibitrices de la prolifération cellulaire…

    - l’hydroxytyrosol, un puissant antioxydant qui présente aussi des propriétés antiprolifératives et anti-inflammatoires. Il est présent également dans le vin rouge.

    En pratique

    • On trouve des oméga-3 dans les graines de lin, dans les noix de Grenoble, l'huile de colza, de lin, de cameline et les poissons gras (sardines, maquereau, thon, saumon…). D’après une étude de fin 2017, il vaudrait mieux privilégier les oméga-3 des poissons à ceux des graines de lin quand on souhaite prévenir le cancer, mais il n'y a pas de consensus sur le sujet.
    • Utiliser de l’huile d’olive et de l'huile de colza (vierges, bio) pour les salades (on peut aussi faire chauffer l'huile d'olive sans excès) à raison de 2 à 4 c. à s. par jour.

    2 modes alimentaires a priori favorables

    Si les preuves formelles ne sont pas encore complètement établies, il existe néanmoins beaucoup d’études de bonne qualité indiquant que le régime méditerranéen aiderait à réduire le risque de cancer, notamment ceux du sein et de la prostate. Riche en légumes, fruits, céréales complètes, légumineuses, huile d’olive, et limité en produits laitiers et en viande, ce mode alimentaire est de toute façon proche des recommandations données dans cet article.

    Manger végétarien semble aussi un bon moyen de se protéger du cancer, ce qui est logique puisque ce mode d’alimentation met l’accent sur les végétaux protecteurs tout en excluant deux familles d’aliments connues pour favoriser son apparition: la viande rouge et la charcuterie.

    Règle n°3: peu de sel et plein d'aromates et épices en cuisine

    L’ail, l’oignon, la ciboulette et leurs cousins l’échalote et le poireau contiennent des molécules soufrées qui contribuent à protéger les gènes de mutations délétères et pourraient réduire les risques de développer un cancer (en particulier ceux du système digestif).

    L’ail possède en outre un effet protecteur spécifique contre les nitrites et les nitrosamines (des composés que l’on trouve dans les viandes trop grillées et les charcuteries). Mais les membres de la famille Allium auraient aussi la capacité d’empêcher la croissance des cellules cancéreuses.

    Autre avantage des aromates et épices: ils permettent de réduire la quantité de sel, sans perdre en saveur. Il y a en effet un consensus chez les chercheurs pour recommander de ne pas avaler plus de 6 g de sel par jour (soit 2400 mg de sodium). L'excès de sel est lié à un risque accru de cancer de l'estomac.

    En pratique

    • Les molécules protectrices de ces aliments sont libérées par brisure mécanique: il faut donc les hacher ou les écraser (ail) pour qu’ils soient efficaces.
    • Intégrer tous les jours de l’ail ou de l’oignon hachés dans les crudités à d’autres légumes cuits à la vapeur, au wok ou dans les potages.
    • Une portion quotidienne équivalente à 2 gousses d’ail et 1 oignon ou 2 échalotes ciselés semble la plus protectrice.
    • L’ail fraîchement écrasé, et mêlé à un peu d’huile d’olive semble la meilleure source de composés anti-cancer, il faut donc le préférer aux suppléments.

    Côté épices, on peut faire appel à du curcuma (associé à du poivre) et du gingembre, deux épices "faibles". Les épices sont des sortes de concentrés de nutriments protecteurs (antioxydants notamment). Toutes sont bonnes à ajouter dans les plats mais deux d’entre elles se sont révélées expérimentalement particulièrement intéressantes contre le cancer, car elles ont en plus de fortes propriétés anti-inflammatoires: le curcuma et le gingembre. Le curcuma et sa curcumine, in vitro et sur les animaux, permet de prévenir les tumeurs ou de bloquer leur croissance. Mais il n'existe pas de confirmation chez l'homme.

    En pratique

    • Préférer des épices issues de l’agriculture biologique, car les épices et aromates concentrent les pesticides.
    • Afin d’augmenter l’assimilation du curcuma, il faut le mélanger avec un peu poivre et de graisse (huile d’olive, par exemple). 1 cuillère à thé par jour est le dosage idéal pour bénéficier de ses vertus.
    • Cru le curcuma a du goût mais sa saveur s’atténue à la cuisson, il peut donc être intégré facilement dans la plupart des plats (vinaigrettes, soupes, marinades, céréales…).
    • Râpé ou haché frais, le gingembre parfume délicatement les plats à base de poisson, de viande ou de légumes (il est traditionnellement utilisé dans les préparations au wok). On peut l’utiliser aussi mariné avec des fruits et du citron vert ou en tisane.
    • Consommer environ 10 g de racine fraîche (soit 1 à 2 g de gingembre en poudre) par jour pour bénéficier au mieux de ses vertus.

    Règle n°4: bien choisir ses glucides

    De nombreuses études montrent que l’explosion de la consommation de sucre contribue à l’épidémie de l’obésité et du cancer. Quelle relation peut-il y avoir entre le fait de consommer trop de sucre et la propension à développer un cancer ? Trois éléments majeurs: la sécrétion élevée de l’insuline, l’inflammation et le surpoids qui est un facteur de risque de diabète et de cancers associés. Manger moins de sucre ajouté (sodas, biscuits, confiseries, bien sûr, mais attention aussi aux aliments ultra transformés !) et mieux choisir ses glucides permetrait ainsi de limiter son risque de cancer. En gros, il s’agit de préférer les glucides qui ont l’effet le moins agressif sur le taux d’insuline, c’est-à-dire ceux à index glycémique bas: céréales complètes, légumineuses, patate douce…

     

     

    En pratique

    • Quelques repères pour bien choisir les glucides:
    • Eviter les aliments ultra-transformés, et cuisiner le plus possible à la maison.
    • Eviter les sodas, les jus de fruits avec du sucre ajouté, et limiter les jus de fruits
    • Plus de conseils pratiques dans Le Nouveau régime IG.

    Règle n°5: boire du thé vert

    Côté boissons aussi, il y a de bons choix à faire. Boire du thé pourrait être une bonne stratégie contre le cancer.

    Thés noir et vert sont tous deux très riches en antioxydants, mais le thé vert possèderait un atout supplémentaire contre le cancer: il contient de grandes quantités d’épigallocatéchine gallate (EGCG), un polyphénol.

    Le thé vert aide la détoxication et permet expérimentalement de stopper la croissance du cancer. In vitro, l’EGCG inhibe ainsi la croissance de plusieurs lignées cellulaires cancéreuses (leucémies, cancers du rein, de la peau, du sein, de la bouche et de la prostate).

    En pratique

    • Privilégier le thé vert japonais, plus riche en EGCG que le chinois.
    • Laisser infuser pendant 8 à 10 minutes afin d’être sûr de profiter de ses propriétés anti-cancer.
    • Boire tous les jours 3 tasses de 250 ml.

    Règle n°6: limiter viande rouge et charcuteries

    Le Fonds mondial de recherches sur le cancer (WCRF) conseille de limiter la consommation de viande rouge: pas plus de 500 g par semaine, et plus encore celle de charcuteries. Dans les études d'observation, la viande rouge est associée à un risque modérément accru de cancers digestifs. Ce risque est plus prononcé avec la charcuterie, du fait de la présence de conservateurs (nitrates et nitrites), qui peuvent donner naissance en présence de fer à des composés cancérogènes, les nitrosamines.

    En pratique

    • Remplacer la viande rouge par de la blanche ou du poisson.
    • Préférer les jambons blancs sans nitrites (il en existe désormais) et pour les jambons secs, n'achetez que ceux avec seulement deux ingrédients: jambon et sel (cela existe aussi !). Les charcuteries artisanales sont aussi susceptibles de contenir moins d'additifs.

    Règle n°7: réduire les toxiques en privilégiant les cuissons douces

    S’il est difficile d’échapper aux polluants de l’environnement, si on ne peut éviter complètement les substances cancérigènes, il existe des gestes protecteurs en cuisine qui renforcent les effets de l’alimentation préventive exposée ici. Cela se passe surtout au niveau de la cuisson.

    Cuire à haute température provoque la création de molécules toxiques pour le corps et qui augmentent le risque de cancer.

    En pratique

    • Il faut privilégier la cuisson à la vapeur autant que possible. Le wok, en permettant une cuisson courte, peut aussi être un mode intéressant.
    • Si vous ne pouvez pas renoncer à la perspective d’un barbecue, mieux vaut faire mariner la viande avant dans de l’huile, des épices et des oignons et de l’ail.

    Références

    Miguel A. Martínez-González et al.: Mediterranean Diet and Invasive Breast Cancer Risk Among Women at High Cardiovascular Risk in the PREDIMED Trial. JAMA, September 14, 2015,

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    Loïc Le Marchand: Cancer preventive effects of flavonoids—a review. Biomedicine & Pharmacotherapy Volume 56, Issue 6, August 2002, Pages 296-301.

    Mark J. Messina , Victoria Persky , Kenneth D. R. Setchell  & Stephen Barnes: Soy intake and cancer risk: A review of the in vitro and in vivo data. Nutrition and Cancer Volume 21, 1994 - Issue 2.

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    Yan Jiang, Yong Pan, Patrea R. Rhea, Lin Tan, Mihai Gagea-Iurascu, Lorenzo Cohen and Peiying Yang: Dietary sugar induces tumorigenesis in mammary gland partially through 12 lipoxygenase pathway.American Association for Cancer Research,August 2015 Volume 75, Issue 15.

    Julie S Jurenka:  Anti-inflammatory Properties of Curcumin, a Major Constituent of Curcuma longa: A Review of Preclinical and Clinical Research, Alternative Medicine Review Volume 14, Number 2 2009

    Ritesh Kotecha, Akiyoshi Takami, and J. Luis Espinoza: Dietary phytochemicals and cancer chemoprevention: a review of the clinical evidence. Oncotarget. 2016 Aug 9; 7(32): 52517–52529.

    Hirota Fujiki, Eisaburo Sueoka, Tatsuro Watanabe, and Masami Suganuma: Primary Cancer Prevention by Green Tea, and Tertiary Cancer Prevention by the Combination of Green Tea Catechins and Anticancer Compounds. J Cancer Prev. 2015 Mar; 20(1): 1–4.

    Lukas Schwingshackl, Georg Hoffmann: Adherence to Mediterranean diet and risk of cancer: an updated systematic review and meta-analysis of observational studies. Cancer medicine, Volume 4, Issue 12, December 2015, Pages 1933–1947.

    Tantamango-Bartley Y, Jaceldo-Siegl K, Fan J, Fraser G. VEGETARIAN DIETS AND THE INCIDENCE OF CANCER IN A LOW-RISK POPULATION. Cancer Epidemiol Biomarkers Prev. 2012 Nov 20.

    Ian Terence Johnson:  Cruciferous Vegetables and Risk of Cancers of the Gastrointestinal Tract. Molecular Nutrition & Food Research, https://doi.org/10.1002/mnfr.201701000.

  • Histoire et diététique de la fève

    Ci-dessus, fèves fraîches.. le févoulet vert fluo: infâme!

    Les fèves étaient déjà connues des hommes du néolithique. On a trouvé des graines de fèves sur les emplacements de la ville de Troie.

    A travers l'histoire, la fève a souvent eu une très mauvaise réputation due essentiellement a sa forme mais pas seulement! Les égyptiens n'en supportaient pas la vue parce qu'ils y voyaient le lieu de transmutation des âmes. En Grèce, Pythagore en fait une vraie phobie. Les romains qui ne l'apprécient guère voient dans les fleurs de fèves des taches noires qui leur semblent un mauvais présage. Quant aux gens d'Eglise... ils prêtaient à la fève des vertus aphrodisiaques forcément incompatibles avec la vie monastique.

    La fève est cependant consommée dans le bassin méditerranéen depuis l'Antiquité mais c'est surtout au Moyen-Age et à la Renaissance que la fève trouve vraiment sa place dans l'alimentation humaine. Elle paraît avoir été un des principaux légumes du paysan français avec les choux, les raves, les aulx, poireaux et oignons (cf. Histoire des légumes de Georges Gibault). N'oublions pas qu'avant la découverte de l'Amérique et des haricots mexicains, le cassoulet était confectionné avec des fèves.

    Qualités nutritionnelles des fèves, la plus nourrissante des légumineuses

    La fève fraîche est riche en glucides, en protides et en fibres. C'est la plus nourrissante des légumineuses. Avec 62 kg calories aux 100 g son apport énergétique se situe entre les légumes verts et les pommes de terre. Lorsqu'elle est sèche son apport calorique grimpe considérablement avec 364 kcalories aux 100 g. Elle possède également une bonne teneur en minéraux (potassium et calcium) ainsi qu'un taux appréciable de vitamines C, de vitamines du groupe B et de vitamine E.

    Comment cuisiner les fèves

    Les fèves fraîches du midi commencent à arriver sur les marchés entre mars et juin et elles y restent tout l'été. Attention fort taux de pertes. Pour un kilo de fèves fraîches vous obtenez après “écossage“ entre 300 et 400 grammes de fèves. Après cuisson et épluchage, il ne vous reste que 250 grammes.

    La fève se traite cuite à l'anglaise c'est à dire à l'eau bouillante salée. Il est possible de les dérober avant cuisson ou après cuisson. Les plus petites peuvent se déguster crues à la croque au sel. Les recettes avec des fèves sont nombreuses. L'apprêt le plus classique est -sans conteste- la purée de fèves, en général servie avec la viande de porc et d'agneau tout comme les fèves à la crème qui peuvent aussi être servies seules en entrée.

    Délicieuses en salade avec de la ciboulette; vous pourrez également en garnir vos salades composées. N'hésitez pas non plus à les ajouter à une jardinière de légumes frais.

    Une crème de fèves fera une gourmande mise en bouche seule ou servie avec une noix de Saint-Jacques juste sautée et si vous êtes fan des espumas, laissez- vous tenter et servez tiède en verrines. Une fois séchées, il sera nécessaire de les tremper avant utilisation et d'ajouter un bouquet de sarriette à la cuisson.

    Une de mes recettes de fèves

    Pour deux: 2 ronds d'osso bucco (jarret de veau coupé); 1 L de bouillon maison

    (pour faire un excellent bouillon maison: un morceau d'os à moelle; deux feuilles de lauriers, trois branches de thym, une branche de romarin (tous cela vient du jardin) 3 carottes bio, 1 oignon… pelez et coupez les légumes; tout mettre en cocotte, fermer le couvercle et faire cuire une heure environ)

    250g de fèves surgelées déjà pelées ou des fèves à écosser: trois carottes, 5 grosses pommes de terre; une cuillère à soupe de curcuma; du poivre moulu, sel; 4 clous de girofle; deux feuilles de laurier du jardin

    Dans le bouillon, mettre l'osso bucco, les girofles, le laurier, le romarin, sel et poivre. Fermer la cocotte et faites cuire feu doux après ébullition, 30 mn. Eteindre le feu et attendre que la chaleur s'en aille SANS RETIRER LA SOUPAPE.

    Ouvrir, rajouter les fèves, les carottes et des pommes de terre pelées et coupées en cube; refermer et attendre que la soupape chuchote durant une bonne vingtaine de minute. Eteindre le feu sous la cocotte et laisser ainsi, sans retirer la soupape jusqu'au moment de consommer

    Fèves sèches, la cuisson doit être très longue

    fèves_sèches.jpg