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Nutrition news - Page 38

  • Ce que vous mangez affecte votre mental

    Une nouvelle étude parue dans la revue Human Microbiome Journal a évalué la relation entre microbiote (composition, diversité) et traits de personnalité. Les chercheurs ont recueilli et analysé 655 échantillons de selles chez des adultes (moyenne d’âge 42 ans), provenant de 20 pays différents. Les participants ont répondu à des questionnaires afin de déterminer leurs traits de personnalité, leur comportement social, leur santé, leur alimentation et leur mode de vie. Les chercheurs ont analysé 44 variables.

    Les résultats montrent que la composition du microbiote intestinal ainsi que sa diversité sont liées à des différences de personnalité. Parmi les 23 espèces bactériennes analysées, l’abondance de 7 d’entre elles est significativement associée aux traits de personnalité. Par exemple, la sociabilité est associée à une quantité plus importante de bactéries Akkermansia, Lactococcus et Oscillospira et à moins de Desulfovibrio et Sutterella alors que stress et anxiété sont liés à une plus faible abondance de Corynebacterium et Streptococcus.

    De plus, les personnes ayant beaucoup d’interactions sociales ont tendance à avoir un microbiote intestinal plus diversifié suggérant, selon les chercheurs, que les interactions sociales peuvent façonner la communauté bactérienne de l’intestin humain et plus particulièrement favoriser sa diversité. En revanche, l'anxiété et le stress sont associés à une diversité réduite et à une composition globale du microbiote différente de celle des personnes qui ne présentent pas ces traits de caractère. 

    Cette étude semble indiquer que le microbiote intestinal peut aider à comprendre les variations de personnalité entre les individus. L’auteur de l’étude souligne que les interactions entre microbiote et traits de personnalité peuvent être interpréter dans deux sens : si les bactéries intestinales ont un effet sur le comportement, le comportement peut également impacter le microbiote. Par exemple, la composition du microbiote intestinal peut impacter la réponse au stress mais le stress peut également perturber l'équilibre des bactéries intestinales. 

    Un élément clé des futures recherches est de déterminer la contribution de bactéries intestinales spécifiques au comportement social mais aussi l’influence du comportement social sur le microbiote intestinal. En effet, certaines bactéries sont facilement transmises entre les hôtes - donc plus facilement pour ceux qui ont beaucoup d’interactions sociales - et n’ont donc pas forcément un effet causal sur le comportement. Cette transmission "sociale" des bactéries intestinales peut bénéficier à la santé de l’hôte en favorisant la diversité. 

    Le rôle de l’alimentation

    Dans l’étude, les personnes qui mangent le plus d’aliments qui contiennent naturellement des probiotiques (aliments fermentés) et/ou prébiotiques (fibres non digestibles) ont une diversité bactérienne intestinale plus importante et des niveaux significativement plus bas d’anxiété, de stress et de névrose ainsi qu’une tendance à la maladie mentale plus faible. En revanche, la supplémentation en probiotiques n'a pas permis d’obtenir les mêmes résultats.

    Des études antérieures avaient d’ailleurs également montré que des femmes qui consomment le plus d’aliments fermentés ont moins de symptômes d’anxiété sociale (6) et de la même façon une alimentation riche en aliments fermentés à base de soja est associée à une réduction des symptômes dépressifs (7).

    En conclusion, il est fort possible que certains comportements et/ou troubles mentaux perturbent le microbiote intestinal mais aussi que rétablir un équilibre grâce une bonne alimentation puisse corriger certains symptômes.

    Wall R, Cryan JF, Ross RP, Fitzgerald GF, Dinan TG, Stanton C. Bacterial neuroactive compounds produced by psychobiotics. Adv Exp Med Biol. 2014;817:221-39. doi: 10.1007/978-1-4939-0897-4_10.

    1. Philip Strandwitz. Neurotransmitter modulation by the gut microbiota. Brain Research. Volume 1693, Part B, 15 August 2018, Pages 128-133.
    2. SM. Collins, Z. Kassam, P. Bercyk. The adoptive transfer of behavioral phenotype via the intestinal microbiota: experimental evidence and clinical implications. Curr Opin Microbiol. 2013 Jun;16(3):240-5.
    3. Bercik P, Denou E, Collins J, Jackson W, Lu J, Jury J, Deng Y, Blennerhassett P, Macri J, McCoy KD, Verdu EF, Collins SM. The intestinal microbiota affect central levels of brain-derived neurotropic factor and behavior in mice. Gastroenterology. 2011 Aug;141(2):599-609, 609.e1-3.
    4. Kurokawa S, Kishimoto T, Mizuno S, Masaoka T, Naganuma M, Liang KC, Kitazawa M, Nakashima M, Shindo C, Suda W, Hattori M, Kanai T, Mimura M. The effect of fecal microbiota transplantation on psychiatric symptoms among patients with irritable bowel syndrome, functional diarrhea and functional constipation: An open-label observational study. J Affect Disord. 2018 Aug 1;235:506-512.
    5. Hilimire MR, DeVylder JE, Forestell CA. Fermented foods, neuroticism, and social anxiety: An interaction model. Psychiatry Res. 2015 Aug 15;228(2):203-8.
    6. Selhub EM, Logan AC, Bested AC. Fermented foods, microbiota, and mental health: ancient practice meets nutritional psychiatry. J Physiol Anthropol. 2014 Jan 15;33:2.

     

    Les aliments fermentés sont, donc meilleurs pour vos intestins que les gélules. Lire grâce à la boite à outils comment fermenter des aliments.

    Le choucroute CRUE est un bon moyen d'améliorer votre microbiote intestinal: rajoutez quelques feuilles dans une salade de crudités.

    Le lait fermenté a stabilisé pendant 5 ans les déficits causés par la sclérose en plaques qui m'est tombée sur le râble en 2005.

    Voici comment en fabriquer

    Il vous faut deux bouteilles en verre, genre bouteille à limonade artisanale

    1 verre de votre ancien lait; 1 l de lait entier pasteurisé ou non

    Verser un verre de l'ancien lait fermenté dans une bouteille en verre d'un litre; ajoutez votre lait entier; fermez le bouchon; vous pouvez en consommer dans la demi-heure suivante mais laisser quelques heures sur le comptoir.

    Plus le temps passe, plus votre fermenté s'épaissit, jusqu'à se transformer en yaourt liquide

    Boire 1 à 2 verres par jour.

    Si vous n'avez pas de l'ancien lait fermenté, achetez au supermarché du lait fermenté, buvez les trois quart, le reste servira à votre production

    Le lait fermenté est très bon au goût; si décidément vous êtes têtu-e au point de faire berkk, ajoutez du chocolat en poudre, du café, etc…

    Si le lait à tourné, (sur le comptoir en été, avec la canicule…) buvez-le quand même; c'est encore meilleur pour ce que vous avez!

    Vous pouvez utiliser le lait pour des gâteaux, des desserts lactés, pour la purée…

    à rajouter de préférence froid du comptoir: dans le frigo, les bactéries sont faiblardes et pas efficaces;

    chaud-bouillant, c'est pareil! Mais, ce sera toujours mieux que du lait normal.

     

  • Vitamine de longévité

    Les meilleures sources de vitamine E

    La vitamine E regroupe deux familles de composés:

    - les tocophérols (alpha, bêta, gamma, delta)

    - les tocotriénols (alpha, bêta, gamma, delta).

    Il existe donc en tout 8 formes de vitamine E mais celle qui est retrouvée le plus souvent dans la nature est l'alpha-tocophérol, majoritaire par exemple dans les amandes, les cacahuètes, l'huile d'olive, l'huile de tournesol. Il y a autant ou plus de gamma-tocopherol que d'alpha-tocophérol dans les huiles de colza, maïs, lin, soja et les noix. L'huile de palme est une source importante de tocotriénols (alpha, gamma, delta).

    La vitamine E est un antioxydant soluble dans les graisses. Elle protège de l’oxydation les acides gras de l’organisme (membranes cellulaires, cholestérol…). Elle possède aussi des propriétés anti-inflammatoires. D’après les études, elle pourrait avoir des effets bénéfiques contre le vieillissement, le cancer, le déclin mental, les yeux.

    Recommandé un apport journalier de 15 mg pour un adulte.

    Voici une liste non exhaustive des meilleures sources de vitamine E parmi les aliments couramment consommés:

    1 - Huile de germe de blé

    L’huile de germe de blé contient environ 149 mg de vitamine E pour 100 g.

    Achetez en pour saupoudrer sur vos salades, cela donne un bon goût de noisettes; se conserve au réfrigérateur pour éviter le rancissement. En effet, une boîte de germes de blé dure assez longtemps.

    2 - Huile de tournesol

    L’huile de tournesol renferme environ 58,3 mg de vitamine E pour 100 g. Attention cette huile contient aussi trop d’acides gras oméga-6 pour être consommée de manière régulière.

    3 - Huile d’avocat

    L’huile d’avocat contient 45,3 mg de vitamine E pour 100 g.

    Mais l’avocat seul est également une source, pour 100 g on retrouve environ 2 mg.

    4 - Graines de tournesol

    Les graines de tournesol renferment 42,3 mg de vitamine E pour 100 g.

    5 - Huile de foie de morue

    L’huile de foie de morue contient 30 mg pour 100 g.

    SURTOUT NE JETEZ pas l'huile de la boîte: en règle générale, on dépose le foie dans la boîteset, plus le temps passe, plus le foie exsude l'huile, donc, c'est là que se trouvent les oméga-3

    6 - Huile de noisette

    L’huile de noisette contient 28,6 mg pour 100 g et la noisette 15 mg/100 g.

    C'est, avec mon huile de noix, l'huile que j'utilise dans toutes mes salades.

    7 - Huile de colza

    L’huile de colza contient 27,7 mg pour 100 g.

    8 - Anguille cuite

    L’anguille cuite au four est une bonne source de vitamine E, elle contient 5 mg pour 100 g.

    9 - Sardines en conserve

    Les sardines en conserve sont des sources de vitamine E, pour 100 g on retrouve environ 2 mg. Bien évidemment, on absorbe l'huile!

    10 - Les œufs

    Un œuf moyen pèse 60 g avec la coquille, et 50 g sans. Pour 100 g soit environ 2 œufs moyens, on retrouve 2 à 3 mg de vitamine E.

    Les épinards, les poivrons et les fruits oléagineux, sont également de bonnes sources de vitamine E.

    Cette huile est recommandée pour les hommes (spermatozoïdes de meilleure qualité).

     

  • Le blanc et le noir

    Photo: le vrai boudin toulousain

     

    Bien que tous les deux soient des charcuteries cuites et qu’ils aient la même forme et le même nom, les boudins noir et blanc sont deux produits très différents au niveau de leur goût, leur consistance et leur élaboration.

    Le boudin noir est une préparation à base de sang et de gras de porc, assaisonnée et enveloppée dans un boyau puis cuit dans un bouillon avant d’être refroidi.

    Le boudin blanc est constitué de maigre et de gras de porc additionnés le plus souvent de lait, de crème et d’œufs. Le tout est assaisonné, enveloppé dans des boyaux, poché et refroidi.

    Comme ce sont tous les deux des charcuteries déjà cuites, il suffit juste de les réchauffer soit à la poêle, au grill ou au four. Perso, je ne goûte pas le blanc; il m’apparait trop "trafiqué"; il faut acheter du bon boudin de charcutier.

    Le boudin à l'oignon se déguste cru, le boudin de viande peut être cuit ou consommé cru.

    Si vous le faites cuire, sachez qu'il faut à peine le faire griller: tourné, retourné. Contient énormément de fer, bon pour nous, les femmes!

    Bon d'accord, c'est calorique... mais vous pouvez le consommer à la place de la viande. Et puis, surtout, sachez qu'à Toulouse, (enfin, dans ma famille, on n'a JAMAIS consommé du boudin avec des pommes! berkkk!).

    Pour éviter que le boyau qui les enveloppe ne se déchire à la cuisson, piquez-le légèrement avec les pointes d’une fourchette.

    Roulades apéritifs au boudin

    Préchauffez le four à 220°.

    Pour 4 personnes

    1 boudin noir à la viande, à l'ancienne: 1 pâte de feuilletée au beurre rectangulaire

    10g de farine; 1 jaune d'œuf; confit d'oignon maison

    Pour le confit d'oignons: 3 très gros oignons jaune, 30 g de graisse de canard, du vinaigre balsamique ou du vinaigre de vin plus trois morceaux de sucre

    Pelez les oignons, coupez en cubes, faites cuire dans une poêle avec la graisse de canard, lorsque le tout est bien brun, arrosez de vinaigre et saupoudrez de sucre fin ou écrasez deux morceaux de sucre avec le cul d'un verre.

    Retirez le boyau du boudin. L'écraser à la fourchette. Le faire revenir dans une poêle 5 min à feu doux. Réservez et laissez refroidir.

    Dérouler la pâte feuilletée sur un plan de travail fariné. (Si vous n'avez pas de rouleau à pâtisserie, utilisez une bouteille de vin, sans l'étiquette et très propre bien sûr).

    Étalez dessus le boudin et reformer le rouleau bien serré. Mettre au réfrigérateur une trentaine de minutes pour faciliter le découpage.

    Couper la pâte en tranches d'un centimètre de large. Déposer les spirales sur une plaque allant au four recouverte d'une mince couche de gras (beurre ou autres). Dorez les rondelles à l'aide d'un pinceau au jaune d'œuf.

    Enfournez 15 à 20 minutes jusqu'à ce qu'ils soient légèrement dorés. Servir tiède. et accompagné de confit d'oignon, tiède lui aussi.

    AVEC QUOI?

    Purée de patates ou patates sautées, petits pois-carottes, salsifis, choux de Bruxelles, choux divers, lentilles, haricots blancs nature...

     

  • Bonnes pour vous, Messieurs!

    Les noix du Brésil

    Ces noix sont riches en sélénium, un oligo-élément qui porte les cellules cancéreuses à s’autodétruire et les autres cellules à réparer leur ADN.

    Une étude de Harvard sur plus de 1000 hommes avec un cancer de la prostate a démontré que ceux qui avaient les plus hauts taux sanguins de sélénium étaient 48% moins susceptibles de développer la maladie à un stade avancé, sur une période de 13 ans, que les hommes présentant des taux plus faibles.

    Plus spectaculaire encore, une étude de cinq ans menée conjointement aux Université Cornell et de l’Arizona a démontré que 200 microgrammes de sélénium par jour –l’équivalent de deux noix du Brésil – mènent à une diminution de 63% des tumeurs de la prostate, de 58% des cancers colorectaux, de 46% des tumeurs pulmonaires malignes et à une réduction globale de 39% des décès dus au cancer.

    Le mieux est d'en consommer une trentaine à 16 h qui est la bonne heure pour bien potentialiser ses bénéfices. On prends l'habitude d'acheter des fruits secs non salés... surtout si vous pour avez trop de bourrelets ou du cholestérol.

    ASTUCE: je vide le paquet dans une boîte en fer... lorsque j'ai consommé toutes les noix, il en reste toujours quelques miettes au fonds de la boîte. Je les récupère pour les ajouter dans mes pâtes (tomates ou nature ou en salade); cela donne du croquant!

     

     

  • Notre ami, le beurre

    Le pauvre, il est accusé de tous les maux: trop calorique, trop gras, trop riche en mauvais acides gras…

    Le beurre n’est pas nouveau dans l’alimentation de l’homme qui en mange depuis… plus de 4500 ans. Il est préparé à partir de la crème du lait. Il faut 20 litres de lait pour fabriquer 1 kg de beurre.

    Bien que fabriqué à partir du lait, le beurre ne fait pas partie du groupe des produits laitiers car il est dépourvu de calcium. Il appartient au groupe des matières grasses au même titre que la margarine, la crème fraîche et l'huile.

    Le beurre: sa richesse en vitamine A

    La vitamine A est un anti-oxydant qui joue un rôle important dans :

    - la vision crépusculaire: adaptation à l'obscurité,

    - le maintien en bon état de la peau et des muqueuses, en favorisant notamment la sécrétion de mucus, le renouvellement des couches externes de la peau,

    - la prévention des cancers de la peau,

    - la croissance osseuse et la synthèse de certaines hormones telle la progestérone,

     - la lutte anti-infectieuse et immunitaire...

    Une carence en vitamine A entraîne, à long terme, une dégradation de l’état général avec une plus grande susceptibilité aux infections virales, un vieillissement de la peau avec apparition prématurée des rides.

    Les besoins en vitamine A sont estimés à 600 µg pour la femme et 800 µg pour l’homme. Il fait partie des aliments les plus riches en vitamine A, après le foie (aux 100 g), mais il est utile de comparer cet apport avec d’autres aliments

    Apport en vitamine A d'autres aliments qui en sont les plus riches :

    - 1 noix de 10 g de beurre: 76 µg,

    - 1 tranche de 120 g de foie: 12000 à 18000 µg,

    - 1 œuf: 550 µg,

    - 1 verre de 200 ml de lait entier: 80 µg (contre 40 µg pour le lait demi-écrémé et 0 µg pour le lait écrémé),

    - 1 portion de 30 g de camembert: 82 µg.

    Pourtant, quel bonheur enfantin de mettre du bon beurre frais sur une tartine de très bon pain croustillant! J'adore: énorme, beaucoup!

    J'ai vu récemment un documentaire sur la 5 qui parlait du beurre: il avertissait des incroyables manipulations de l'industrie agro-alimentaires. Vous n'avez même pas idée!

    D'ailleurs, cela faisait frémir.... à dégoûter des plaquettes de tous poils!

    En conclusion, le journaliste disait que le meilleur beurre était celui qui était marqué AOP, moulé à la louche. Même le bio est plus ou moins trafiqué. Donc à exclure.

    Perso, depuis un an et demi, j'achète donc du beurre AOP, moulé à la louche.

    Si, à force de couper du beurre, le papier se déchire, faites comme moi: j'ai récupéré l'emballage de tablettes de chocolat achetées chez Lidel… cela me permets de re-emballer le beurre lorsque son papier est détérioré.

    Il faut dire que nous n'en utilisons qu'assez peu et pour que la tablette se conserve bien après la date indiquée sur l'emballage, ce papier chocolat est parfait. Il faut emballer soigneusement le morceau de beurre, éviter qu'il soit en contact avec l'air, le mettre dans une boîte à beurre, tant pis si elle est en plastique, et conserver au réfrigérateur; je le glisse sur la clayère la plus basse. N'emballez pas votre beurre côté extérieur du papier du chocolat.

    Bien sûr, il n'est pas tartinable dès la sortie du réfrigérateur, donc, le sortir une demi-heure minimum avant usage sur tartines.

  • Quels sont nos besoins en protéines?

    Les apports recommandés sont estimés à 10 à 15% de la ration calorique totale avec un minimum de 70 g par jour pour un homme et de 60 g par jour pour une femme, sachant que la moitié doit être apportée par des protéines animales.

    Les signes cliniques d'un apport insuffisant de protéines sont:

    - une fonte de la masse musculaire,

    - une diminution de la résistance aux infections,

     - une grande fatigue physique, psychique et sexuelle,

     - une modification du comportement social,

    - un blocage de la synthèse des anticorps et un arrêt du processus de la cicatrisation.

    Mais attention à la consommation excessive de protéines qui favorise la production de déchets organiques tels que l'urée et l'acide urique (responsable des crises de goutte). Ceci pourrait engendrer sur le long terme, une fatigue des reins.

     De plus, les protéines animales étant pour la plupart souvent accompagnées de graisses animales et de cholestérol (ex: viande, œuf, fromage…). Une consommation abusive de ces produits pourrait également augmenter les risques de maladies cardio-vasculaires.

    Cependant, sachez qu'une consommation quasi exclusive en protéines (ex: diète protéinée sans suivi médical ou trop longtemps suivie) entraîne un déséquilibre alimentaire (manque de glucides, d'acides gras essentiels, de minéraux, vitamines…) à l'origine de certains effets secondaires graves tels que:

    - troubles digestifs (nausées, vomissement, douleurs abdominales, diarrhées, constipation…),

    - taux d'acide urique élevé, crise de goutte,

    - malaise hypoglycémique,

    - perte de cheveux, sécheresse de la peau,

    - difficultés de concentration, maux de tête,

     - crampes musculaires.

     

  • Votre santé: bon à savoir

    C’est le nerf vague qui permet la communication entre nos deux cerveaux, et donc certains effets du microbiote. C’est aussi lui qui explique les effets des techniques corps-esprit.

    Le nerf vague est le plus long des nerfs crâniens, il s’étend du tronc cérébral jusqu’au système digestif en passant par tous les organes viscéraux, d’où son nom dérivé du mot latin « errant, vagabond ». Il est responsable de la régulation du cœur, des poumons, des muscles de la gorge et des voies respiratoires, du foie, de l’estomac, du pancréas, de la vésicule biliaire, de la rate, des reins, de l’intestin grêle et d’une partie du gros intestin, pas moins. Plus de 80% des informations qui circulent par le nerf vague vont des organes jusqu’au cerveau.

    On connaît le nerf vague via le bien connu malaise vagal qui survient lorsque le nerf est trop actif. A contrario, lorsqu’il est peu actif, cela entraîne divers désagréments qui n’ont pu être reliés à ce nerf que récemment. Voici 7 choses à connaître sur ce nerf encore peu connu mais qui est de plus en plus étudié par les scientifiques.

    Il permet au cerveau et à l’intestin de communiquer

    Est-ce vraiment notre cerveau ou notre manque de volonté qui nous pousse à grignoter certains aliments ? En réalité, c’est le microbiote intestinal qui régit la prise alimentaire via le nerf vague (NV).

     Le Dr Navaz Habib, auteur du livre Activez votre nerf vague explique : « Une fois que l’on a compris que les fringales liées aux aliments qu’exigent nos bactéries intestinales sont en réalité des signaux relayés par le nerf vague à travers le système sanguin, il devient possible de reprendre la main et de modifier notre alimentation pour obtenir un effet bénéfique, non seulement sur notre microbiote, mais aussi sur notre santé globale. »

    La stimulation du nerf vague, notamment sa branche intestinale supérieure droite pourrait être liée à la motivation et au plaisir. En effet une étude publiée dans le journal Cell, a révélé l’existence d’une population de neurones de récompense à cet endroit. Ces neurones fonctionneraient de la même manière que ceux de la récompense du système nerveux central. Leur stimulation induirait la libération de dopamine.

    Sans le nerf vague, pas de faim ni de satiété

    Les personnes qui ne ressentent pas ces sensations et chez qui se développent des troubles du comportement alimentaire souffrent probablement d’un dysfonctionnement du NV. En effet, durant le repas, ce dernier informe le cerveau sur la quantité et la composition du repas, signal qui permettra d’induire une sensation de satiété. Selon le Dr Habib, “un nerf vague insuffisamment actif peut ne pas être en mesure d’envoyer efficacement ce signal. Conséquence : une sensation continuelle de faim, une absence de perception de la satiété, et une suralimentation au cours des repas. Lorsque le nerf vague fonctionne normalement, il faut moins de 15 à 20 minutes pour se sentir rassasié après un repas“.

    Le nerf vague protège de l’inflammation

    L’inflammation est l’un des mécanismes de défense qui a permis la survie de l’humanité contre un vaste nombre d’agents pathogènes. Mais le corps réagit par l’inflammation à n’importe quelle attaque, y compris les stress mentaux et émotionnels. Résultat : une inflammation chronique qui participe à la survenue de nombreuses maladies de civilisation: maladies auto-immunes, cancers, maladies dégénératives et cardio-métaboliques, etc.

    Le nerf vague, s’il est correctement activé, participe à la régulation de l’inflammation. Via un messager chimique nommé acétylcholine, il envoie aux cellules immunitaires (surtout celles présentes au niveau de l’intestin) le signal de réduire l’inflammation quand celle-ci n’est pas nécessaire.

    Moins il est stimulé, moins notre mémoire est bonne

     

    Une mauvaise composition du microbiote intestinal et un dysfonctionnement du NV pourraient porter atteinte à notre capacité de créer des souvenirs. En cause : une mauvaise transmission des informations par le nerf vague du cerveau au microbiote.

    Une étude de l'Université de Virginie sur des rats a montré que la stimulation de leurs NV renforçait leur mémoire. D’autres études ont été effectuées chez les humains et elles laissent entrevoir des traitements prometteurs pour des maladies touchant la mémoire comme la maladie d'Alzheimer.

    Sans le nerf vague, nous devrions penser à respirer

    Le neurotransmetteur acétylcholine, dont la sécrétion est induite par le nerf vague, ordonne aux poumons de respirer. Le NV innerve la trachée et les bronches et donne ainsi au cerveau les informations concernant le taux d’O2 et de CO2.

    Un faible tonus vagal serait à l’origine des maladies pulmonaires, notamment la bronchite obstructive chronique (BPCO) et le syndrome d’apnée obstructive du sommeil.

    Il explique pourquoi les techniques de relaxation marchent

    Les respirations lentes et profondes stimulent le NV qui active à son tour un état de relaxation.

    Le nerf vague participe ainsi à gérer la variation du rythme cardiaque (VRC) c’est-à-dire la variation de la durée de l'intervalle de temps séparant 2 battements de cœur consécutifs. Des variations importantes de la fréquence cardiaque sont synonymes de l’équilibre et de l’adaptabilité du système nerveux autonome et notamment des systèmes sympathiques (dont le rôle est de préparer l’organisme à répondre à un stress) et parasympathiques (dont le rôle est de ralentir les fonctions de l’organisme pour favoriser la relaxation).

    Le NV explique donc pourquoi une méthode comme la cohérence cardiaque (qui augmente la VRC) fonctionne.

    À l’inverse, une mauvaise respiration provoque une mauvaise gestion du stress et peut être aussi le synonyme d’un dysfonctionnement vagal. Selon le Dr Habib, “l’un des signes de ce dysfonctionnement est qu’après un évènement stressant la fréquence cardiaque ne se normalise que lentement et la respiration reste longtemps superficielle. La personne capable de se calmer et ralentir son rythme cardiaque a un nerf vague qui fonctionne très bien“.

    La stimulation du nerf vague est déjà utilisée par les médecins

    Vous entendez peut-être parler du NV pour la première fois mais la bioélectronique s’en sert déjà. En utilisant des implants qui fournissent des impulsions électriques à diverses parties du corps, elle permet de stimuler avec succès le NV pour traiter l'inflammation et l'épilepsie. La bio-électronique, un domaine d'études médicales en plein essor, pourrait représenter l'avenir de la médecine. Surtout si les études sur le nerf vague continuent d’être conduites.

    D'après la  nutrition-santé