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  • Toulouse aussi, ville lumière!

    Label Unesco: Toulouse mise sur l'éclairage

    Le Pont-Neuf et le port de la Daurade brillent de mille feux, en bord de Garonne. L'office de tourisme va ajouter deux parcours à ses visites guidées de nuit. Le Pont-Neuf et le port de la Daurade brillent de mille feux, en bord de Garonne.

    Avec en ligne de mire son classement au patrimoine mondial de l'Unesco, la ville de Toulouse illumine un par un ses monuments historiques, au plaisir des Toulousains et des touristes.

    Aussi belle de jour comme de nuit. Sans avoir la prétention de détrôner Paris, la Ville rose s'est lancée dans un ambitieux plan de mise en valeur de ses monuments historiques. Outre l'esthétique, l'objectif est de cette mise en valeur est de construire un fil directeur architectural en vue de sa candidature à l'Unesco. La ville veut ainsi rejoindre Bordeaux (2007) et Albi (2010) au patrimoine mondial de l'humanité. La place du Capitole, le dôme de La Grave* et le Pont-Neuf ne sont pas les seuls lieux sous les feux des projecteurs.

    140 points d'architecture remarquables

    "Nous avons lancé un audit avec 97 associations, des Toulousains et en interne qui nous ont permis de lister 140 points architecturaux intéressants", lance Emilion Esnault, conseiller municipal délégué à l'éclairage public. Il cite quelques exemples comme "une horloge rare de 24 heures ou une façade en mosaïques rue Alsace-Lorraine. Pour les mettre en valeur, nous avons installé de petits spots qui attirent le regard."

    Il en va de même pour les grands monuments dont l'éclairage doit être pensé en fonction de l'esthétique mais aussi en fonction de la consommation énergétique. "Nous utilisons exclusivement des LEDs qui ont une plus faible consommation détaille Emilion Esnault, nous mettons les sources lumineuses très près, pour souligner un détail et d'autres plus loin qui créent un voile de lumière. Nous cherchons à rester dans la finesse."

    Valoriser le patrimoine

    Dans le cadre de son Plan Lumière lancé en 2015, la ville de Toulouse s'est lancée dans un vaste programme de ré-éclairage des monuments historiques avec comme objectif d'illuminer un ou deux monuments emblématiques par an.

    Le coup d'envoi a été lancé en mars 2016 avec la cathédrale et de la place Saint-Étienne, suivie par cinq autres sites comme la statue Jeanne d'Arc, l'Obélisque de Jolimont ou l'ange de la place Dupuy. Plus retentissant, le port de la Daurade, inauguré le 11 juin dernier, bénéficie d'un éclairage dernier cri. Il est couplé avec de nouveaux projecteurs qui valorisent les murs-digues Saget. "On mutualise les travaux souligne Emilion Esnault, on s'occupera de l'éclairage du couvent des Jacobins lorsqu'on changera les filets anti-pigeons". Face à la Daurade, le Pont-Neuf et l'Hôtel-Dieu fraîchement illuminés réverbèrent de mille feux sur la Garonne. Un argument de plus et de taille à faire valoir pour la candidature de la ville mais surtout un plaisir pour les Toulousains et les touristes.

    30 Gigawatts >Consommation électrique. C'est la Consommation électrique de la ville de Toulouse sur l'année 2015 soit une baisse constante de deux gigawatts par an. Au total, le budget (investissement et fonctionnement) de l'éclairage public représente 5,5 millions d'euros.

    Le Plan Lumière à mi-chemin

    Lancé en octobre 2104, le Plan Lumière est pour le moment considéré comme à moitié atteint. Il visait trois objectifs : lutter contre le sentiment d'insécurité, mieux éclairer les lieux de vie et faire rayonner Toulouse la nuit. Des monuments historiques aux quartiers pavillonnaires en passant par le canal du Midi ou les zones industrielles, la ville s'est lancée dans une démarche de sobriété énergétique et possède aujourd'hui un des parcs énergétiques les mieux maîtrisés de France.

    Hôpital de La Grave

    Adresse: Rue du Pont-Saint-Pierre (c'est-à-dire le plus beau coin de notre Ville Rose, bord de la Garonne, de l'autre côté de la Prairie des Filtres).

    L'hôpital de La Grave se situe dans le quartier Saint-Cyprien à Toulouse, c’est-à-dire sur la rive gauche de la ville. Sur près de six hectares (trois fois la superficie de l'Hôtel-Dieu Saint-Jacques), La Grave fut le second grand établissement hospitalier et la principale maternité de Toulouse durant une grande partie du XXe siècle avant que soit créé le CHU de Rangueil. Son nom vient de la grève où il a été bâti le long de la Garonne.

    L'hôpital servit durant le Moyen Âge aux populations malades de la peste puis dès 1647, comme lieu de grand renfermement des mendiants, prostituées et aliénés. Dont 3000 toulousains morts de la peste.

    De 1508 à 1514, l'hôpital est agrandi et prend le nom d'hôpital Saint-Sébastien car le saint invoqué permet de combattre la maladie des pestiférés. Ils sont hébergés dans un pavillon à l’abri du mur d’enceinte et à l’écart des autres pensionnaires. Sa situation extra-muros permettait d’isoler les malades des habitants. En 1516, la Tour Taillefer qui se trouve près du parc du musée Les Abattoirs servant de réserve de poudre et de munitions et faisant partie des remparts de la ville, est utilisée à l’accueil des pestiférés, des mendiants et des épileptiques.

    En 1557, avec l'afflux des malades, l'hôpital devient trop petit et les remparts et tours adjacentes sont utilisés pour les héberger. Même les prés des Sept-Deniers et de Bourrassol sont réquisitionnés. Au XVIIe siècle, Toulouse est touchée par la plus meurtrière épidémie de peste. Le 17 juin 1629, tous les malades soignés à l'hôpital Saint-Sébastien des Pestiférés meurent par contagion.

    L'hôpital bénéficie de protections au titre des monuments historiques : une inscription partielle en 1986 et un classement partiel en 1988.

    Regardez sur France24: il y a souvent le dôme de Saint-Pierre pour lancer les pub.... (c'est rapide mais on le reconnait bien).

     

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  • Les 350 ans du Canal du Midi en quelques dates

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    Riquet

    Le Canal du Midi fête cette année ses 350 ans. Retour en quelques dates sur l'ouvrage de Pierre-Paul Riquet et sur une longue histoire de navigation entre Atlantique et

    Sans Pierre-Paul Riquet, son inventeur, il n'y aurait pas de Canal du Midi. Plusieurs avant lui avaient eu l'idée de créer un canal reliant l'Atlantique à la Méditerranée mais tous se sont heurtés au problème de son approvisionnement en eau. Lui va persévérer et convaincre Colbert puis le roi Louis XIV de construire cet ouvrage de 240 kilomètres à travers la province du Languedoc pour faciliter la circulation des marchandises et éviter le détroit de Gibraltar alors contrôlé par les Espagnols et les pirates.

    Octobre 1666, un édit royal donne le feu vert à l'ouvrage

    Le 7 octobre 1666, Louis XIV signe "L'édit de construction pour le canal des mers Océane et Méditerranée". Pierre-Paul Riquet devient adjudicataire des travaux de construction du canal, de Toulouse à Trèbes, pour la modique somme de 3,630 millions de livres. Deux ans plus tard, il achète aux enchères  le fief et les péages du canal, devenant alors le "Seigneur du canal du Languedoc". A ce titre, il pourra percevoir à son compte les taxes instituées sur les marchandises et les personnes transportées.

    Il meurt en 1680, peu avant la toute première mise en eau du Canal.

    1694, le canal des deux mers est enfin totalement achevé

    Du 15 au 25 mai 1681, le Canal est mis en eau complètement et voit la première navigation solennelle entre Toulouse et Sète. Il sera ensuite complètement vidé pour parfaire ses ouvrages. Il est considéré comme achevé en 1684 mais s'ensable rapidement. Le roi envoie alors Vauban pour l'inspecter. Sur les préconisations de ce dernier, 48 acqueducs et ponts-canal sont construits pour limiter l'ensablement. Le Canal des deux Mers est considéré comme terminé en 1694. Il aura mobilisé jusqu’à 12000 hommes et femmes au plus fort des travaux. Le coût total de sa construction s’élève à plus de 17 millions de livres. Pour payer les dettes, les héritiers Riquet devront vendre une partie des parts de la propriété du canal.

    1765, grande phase de plantation sur le canal

    En 1765 s'ouvre une grande phase de plantation sur le canal. L'essence choisie ? Le peuplier. Cette même année, un recensement de la batellerie compte 224 barques marchandes qui commercent quotidiennement entre Agde et Toulouse.

    1850 - 1880, arrivée de l'emblématique platane sur les berges du Canal

    Entre 1850 et 1880, une grande phase de renouvellement des plantations est engagée. Le platane devient l'essence dominante sur les rives du Canal du Midi et lui donne cette empreinte qu'on retrouve désormais sur toutes les cartes postales de l'ouvrage.

    Novembre 1897, l'Etat devient propriétaire de l'ouvrage

    Une loi autorise l’État à racheter le canal du Midi pour près de 40 millions de francs. C'est désormais le Service des Canaux du Midi qui assure la gestion du réseau compris entre l’étang de Thau et Castets-en-Dorthe. Le transport de marchandises retrouve alors un régime de croissance grâce notamment à la suppression des droits de navigation.

    1996, classement à l'Unesco

    L'UNESCO classe le canal du Midi sur la liste du Patrimoine Mondial de l’Humanité le 7 décembre 1996. Pour le Comité, "le site est de valeur universelle exceptionnelle en tant qu'une des réalisations les plus extraordinaires du génie civil de l'ère moderne. Il est représentatif de l'éclosion technologique qui a ouvert la voie à la Révolution industrielle et à la technologie contemporaine. En outre, il associe à l'innovation technologique un grand souci esthétique sur le plan architectural et sur le plan des paysages créés, approche que l'on retrouve rarement ailleurs".

    2006, un champignon microscopique vient gâcher la carte postale

    En 2006, le premier foyer de chancre coloré est découvert sur le Canal du Midi à Villedubert, à l’est de Carcassonne. Ce champignon microscopique s'attaque exclusivement au platane et le tue en 2 à 5 ans. En une décennie, la maladie n'a cessé de progresser sur les rives du Canal malgré les mesures prises par Voies Navigables de France (VNF) qui gère l'ouvrage pour l'endiguer. 14 000 platanes ont déjà été abattus sur les 42 000 existants. Un programme de sauvegarde a été engagé en 2012 pour sauver la voûte arborée du Canal et son image.

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  • Diététique perso pour la SEP

    La flore intestinale et maladies auto-immunes

    J'ai déjà installé des articles… Demain matin, je vais à la pharmacie de Purpan chercher (enfin!) ma biotine Cerenday.

    Comme j'avais déjà l'information il y a plus de deux ans que le microbiote intestinal était très important dans le déclenchement des maladies auto-immunes, j'avale tous les jours depuis ce temps-là du lait fermenté.

    Il y a 7 mois, mon neuro m'a dit que j'étais “stabilisée“ depuis deux ans.

    La biotine est censé remyéliniser.

    Avec le lait fermenté censé améliorer la flore intestinale et la biotine, j'espère de tout cœur que je vais mieux me porter, voire, je veux rêver, guérir. En effet, tout est en place pour que ma santé s'améliore beaucoup avec ces deux produits.

    On avait déjà la papaye fermentée il y a environ 6 ou 8 ans. Et deux grands pontes français en avaient dit grand bien de la fermentation.

    De temps à autres, je mettais de la choucroute crue dans des salades en hiver. Je vais en prendre encore plus. Achetez impérativement de la choucroute crue et dès que vous rentrez chez vous, videz-la dans un pot en verre qui se visse. Puis, faites l'effort d'en consommer 50 g quotidiennement.

    Inutile de la mettre au frigo; sur le comptoir, elle fermente encore plus. Mais, tout de même, consommez-là en quatre jours maxi.

    Quand au lait fermenté, j'ai déjà dit qu'il était pasteurisé ce qui tue les bonnes bactéries, dont, laissez refaire une fermentation à température ambiante et attendez au moins deux jours que la fermentation reprenne avant de consommer.

    On dit aussi que notre cerveau contient beaucoup de sel. Mais, je l'ai supprimé depuis que ma fille est tombée malade en 1991 d'une maladie auto-immune; Elle prenait de la cortisone à très haute dose et nous devions supprimer le sel. Du coup, nous nous sommes bien habituées à ne mettre que très rarement du sel.

    On dit aussi qu'il faut supprimer le lait etc…. je ne le fais pas car j'adore fromage, lait et produits laitiers…. il m'est impossible de m'en passer.

    J'avale des gélules d'onagre ou de bourrache et du poisson gras pour avoir des omégas 3 et 9.

    Acheter ici: www.biotine-sep.com

     

    Pour l'huile d'olive, ici, dans le midi, on en avale depuis bien longtemps. Je la garde pour cuisiner ou bien je prends de la graisse de canard qui, c'est prouvé, contient la même valeur nutritionnelle que l'huile d'olive (d’où le fameux french paradox de notre sud-ouest).

    Pour mes salades, c'est l'huile de noix ou de noisettes.

    Pour mon poisson gras, je garde impérativement l'huile des sardines et du foie de morue des boîtes*; je cuis mes poissons gras dans de l'huile de pépins de raisin que je rajoute en toute petite quantité mais que je ne jette jamais et consomme en arrosant le poisson: les omégas passent dans l'huile, donc jeter l'huile est un non sens diététique.

    De plus, depuis six ans, j'ai demandé de la vitamine D à mon médecin. Demandez aussi de la vitamine B9 (pour les neurones) et de la B12 contre l'anémie et de la vitamine E (ce sont les 4 qui sont remboursées; à votre avis, pourquoi? mais, parce qu'elles sont utiles, voire indispensables!)

    Ci-dessus, ma diététique perso: à vous de juger et de suivre ou pas.

    *Vu un reportage sur la 5: il n'y a presque plus de sardines sur les côtes françaises étant donné la forte demande depuis des décennies. Celles que vous trouvez dans les boîtes du supermarché SONT DES SARDINES QUE LES CONSERVEURS REÇOIVENT CONGELÉES.

    Afin d'être sûr de consommer de très bonnes sardines saines, achetez des sardines LABEL ROUGE qui sont très rares dans les rayons et FORT CHÈRES; en fait, une seule conserverie française en fabrique: acheter des labels rouges, c'est les aider et soutenir l'emploi. Sachez que les sardines sont mises en conserve A LA MAIN, donc, connaissant les charges employeurs-employés, vous savez ce qu'il vous reste à faire!

    Mais, c'est la garantie d'avoir un produit impeccable et très sain (les congelées viennent de pays qui n'ont pas du tout, mais pas du tout notre stricte législation alimentaire!

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    La dernière recherche en date montre que le microbiote intestinal (ou flore intestinale) pourrait être une nouvelle cible thérapeutique.

    L'équipe de la Johns Hopkins de Baltimore (États-Unis) a suivi la piste du microbiome, un ensemble de 100 000 milliards de bactéries, qui jouent un rôle clé dans la défense de l’organisme. Selon eux, il pourrait être en lien avec le développement et la progression de la sclérose en plaques.

    Les chercheurs, qui ont publiés leurs conclusions dans le Journal of Interferon & Cytokine Research (JICR), montrent que l'alimentation représenterait potentiellement une nouvelle piste thérapeutique. Ils cherchent actuellement à comprendre comment certains mécanismes de l'organisme modifient les niveaux de bactéries, l’activité des virus bactériophages ou des toxines bactériennes qui affectent le système immunitaire et jouent un rôle dans la sclérose en plaques.

    Côté nutrition, de nombreuses études ont montré que la supplémentation en vitamine D pouvait réduire les symptômes de la SEP. Des scientifiques ont aussi constaté une association entre des niveaux de vitamine D chez les patients atteints de SEP et des changements dans le microbiote au niveau de certaines bactéries (firmicutes phylum, notamment).

    Les chercheurs américains concluent que des changements dans le régime alimentaire peuvent aussi être bénéfiques sur la progression de la SEP

  • Toxiques pour votre santé

    Plus de 20% de la population mondiale souffre d’allergie ou d’intolérance alimentaires. Une origine environnementale à ces réactions alimentaires secondaires est fortement suspectée. Dans ce contexte et pour la première fois, une équipe de chercheurs de l’Inra à Toulouse vient de montrer qu'une exposition périnatale à de faibles doses de Bisphénol A (BPA), considérées sans risque pour l'Homme, pouvait augmenter le risque de développer une intolérance alimentaire à l’âge adulte. Ces résultats appuient la décision des pouvoirs publics français qui ont interdit l'utilisation du BPA dans les contenants alimentaires destinés aux nourrissons dès 2013, et pour tous les emballages alimentaires en 2015.

    L’exposition humaine aux perturbateurs endocriniens, en particulier celle au bisphénol A, est omniprésente dans notre quotidien. Les risques potentiels pour le consommateur de ce contaminant chimique issu majoritairement des emballages alimentaires ont fait l'objet de plusieurs rapports, parfois contradictoires, des agences sanitaires françaises et internationales au cours des cinq dernières années. L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) a publié en avril 2013 un avis sur le bisphénol A recommandant de limiter l'exposition à cette substance et de revoir à la baisse les seuils toxicologiques sur lesquels est basée l'évaluation du risque. L’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) a d'ailleurs, quelques mois plus tard, proposé d'appliquer au bisphénol A une valeur limite dix fois plus faible que celle jusque-là en vigueur, soit 5µg/kg poids corporel/jour.

    Les chercheurs de l’unité de Toxicologie alimentaire (TOXALIM) de l’Inra à Toulouse ont démontré chez des rats qu’une exposition périnatale (in utero et pendant l’allaitement) au bisphénol A (BPA), à de faibles doses, a des conséquences sur le développement du système immunitaire et prédispose leur descendance à une intolérance alimentaire à l’âge adulte.

    Dans leur étude, les chercheurs de l’Inra ont utilisé deux groupes de rates gestantes. Un groupe a reçu par voie orale une dose quotidienne de BPA, à 5 μg/kg de poids corporel, depuis la gestation jusqu’au sevrage des nouveau-nés à 21 jours. L’autre groupe (témoin) n’a pas reçu de BPA. Ce sont ensuite les nouveau-nés issus de ces deux groupes qui ont été étudiés. A l’âge adulte, soit à 45 jours, ces animaux ont été nourris avec de l’ovalbumine, une protéine du blanc d’œuf, qui ne figurait pas précédemment dans leur régime alimentaire. Les scientifiques ont alors observé une réaction immunitaire dirigée contre l'ovalbumine chez les animaux qui avaient été exposés au BPA au cours de leur développement. Les rats descendant du groupe témoin ont quant à eux développé une tolérance alimentaire vis-à-vis de l'ovalbumine, qui se traduit par une absence de réponse immunitaire. De plus, l’administration orale répétée de l’ovalbumine chez les rats exposés par leur mère au BPA a induit une inflammation du côlon de ces animaux, attestant d’une intolérance alimentaire.

    Dans l’étude réalisée à l’Inra les chercheurs ont testé différentes doses (0,5, 5 et 50μg/kg poids corporel/ jour) et mis en évidence une relation non linéaire entre les doses de BPA et les effets indésirables observés. En particulier les perturbations les plus importantes ont été observées à la dose de 5μg/kg poids corporel/jour, c'est-à-dire à la dose considérée sans risque pour l'Homme par l'EFSA. Ces nouvelles données soulèvent la difficulté de fixer une dose journalière tolérable sûre pour le BPA.

    Ces nouveaux résultats contribuent à caractériser les effets délétères du BPA sur le système immunitaire, à de faibles niveaux d'exposition, et à des âges auxquels l'individu est particulièrement vulnérable car immature : le fœtus et le nourrisson.

    Ces résultats appuient la décision des pouvoirs publics français qui ont interdit l'utilisation du BPA dans les contenants alimentaires destinés aux nourrissons dès 2013, et pour tous les emballages alimentaires en 2015. Les approches mises en place pour étudier les effets du BPA sur le système immunitaire pourront être appliquées à d'autres perturbateurs endocriniens, en particulier aux substances candidates au remplacement du BPA pour les emballages alimentaires de nouvelle génération.

    L'étude a été menée par des équipes de l’unité Toxicologie alimentaire (Toxalim) au centre Inra de Toulouse Midi-Pyrénées, et financée par le département " Alimentation humaine " de l’Inra et par l'Agence Nationale pour la Recherche, dans le cadre du projet PERINATOX coordonné par Eric Houdeau depuis 2010.

    Référence

    Menard, S., Guzylack-Piriou, L., Leveque, M., Braniste, V., Lencina,C., Naturel, M., Moussa, L., Sekkal, S., Harkat, C.,Gaultier, E., Theodorou, V., Houdeau, E. Food intolerance at adulthood after perinatal exposure to the endocrine disruptor bisphenol A. The FASEB Journal, August 2014. doi:10.1096/fj.14-255380

     

    Toutes les informations des poisons toxiques en cuisine ici: