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occitanie - Page 384

  • Des Français à table: patrimoine de l'Unesco

    Comme j'ai déjà indiqué dans une note précédente, réveillonner chez J.P. (le gersois) et Maryse (bourguignonne) c'est tout une ode à nos terroirs français; ce sont “des p'tits gars bien de chez nous!" comme disait un commentateur de télé noir et blanc que personne, à par les octogénaires propriétaires de télé, dans les années 50, ne connaissent.

    Pour l'apéritif, Jean-Pierre se ferait couper ses deux mains s'il ne pouvait pas servir son floc de Gascogne… avec une tranche épaisse d'orange.

    Pour l'accompagner, surtout, servez-vous bien, et ne faîtes pas la fine bouche: olives en escabèche, filets d'anchois plats et filets d'anchois farci d'une demi-olive, frites soufflées nature et une autre forme de pétales, soufflées également au paprika, cacahuètes salées, pistaches salées, petits fromages en cubes: ma fille, qui a de bons yeux, parvenait à lire les questions à l'intérieur du papier alu…. ce qui faisait râler J.P. qui disait sans arrêt: mais pourquoi est-ce écrit si petit?

    Maryse, un peu gênée, nous montre un joli petit hérisson qu'elle a eu l'idée de proposer:dans une grosse golden, des piques faites d'une boule d'un rouge éclatant. On dirait des micro-pommes d'amour; il s'agit de mini-tomates hyper rouges, coulées dans du caramel et piquées, donc, sur une pomme jaune. Jaune et rouge: quel drapeau?

    JP bougonne: ça colle, on s'en met partout... Maryse regimbe... la tablée ne fait pas fête... mais moi, je trouve cela très bon: excellente idée, dis-je à Maryse; cela claque dans la bouche dans un éclat de fraicheur, sucré-salé assuré.... toute contente, ma meilleure amie me dit: tu sais, on nous a servi cela dans un restaurant et je me suis dis que c'était facile à faire... moi, je l'ai trouvé très bon dit elle avec un regard revanchard vers son JP!

    Et bien oui, Maryse, bonne idée de mise en bouche que je vous invite à rajouter à votre panoplie d'en-cas apéritif! trop facile à faire!

    Nous étions 8 adultes de 43 à 92 ans: nos amis, à Noël, invitent pratiquement toujours les mêmes personnes amies qu'ils connaissent; nous nous retrouvons depuis environ 8 ans, tous avec plaisir le soir du réveillon de Noël et quelques fois au réveillon du 31; parfois, il y a, en plus une de ses filles et sa famille; l'autre fille est au Canada et va la faire grand-mère dans 6 mois. Son aîné, hélas, est handicapé suite à une grave maladie arrivée à ses 14 ans. Il est, bien sûr, présent avec nous: c'est lui, le plus jeune de la bande… après lui, arrive ma fille. Puis moi: et oui, la plus jeune des seniors de la bande!

    Cette année, ma fille à voulu distribuer les cadeaux pendant l'apéritif; nous en avons apporté pour tout le monde… mais, en récompense nous n'avons eu que les poutous toulousains… ce qui est déjà un gros cadeau, croyez-moi.

    Nous avions à peine écouté les remerciements que Maryse s'emparait du papier emballage pour aller le cacher dans la cuisine, tandis que J.P. installait déjà le vin blanc du foie gras….

    Un foie gras exceptionnel, servi avec des toasts pain de mie bien chaud et dorés. J'ai réussi à tirer les vers du nez à Maryse; ce n'était pas l'habituel foie gras du village gersois de Jean-Pierre, mais celui-ci n'était nullement de basse qualité: de toute manière, comme ils sont particulièrement sourcilleux avec le foie gras, ils ne pouvaient nous présenter que le meilleur du coin: le boucher est dans le village de Bruguière… si vous passez par le coin, n'hésitez pas!

    Le foie gras, chez nos amis, ce n'est pas une rondelle rikiki et mince comme du papier à cigarette que vendent fort cher les toqués de la toque toulousaine: ce sont des rondelles épaisses, très épaisses et d'un diamètre pratiquement aussi gros qu'une soucoupe à café.

    Pas de la soucoupe à tasse express, l'autre!

    Tout les présents se servent avec grand-plaisir: ici, le foie gras de canard est une telle institution que les Toulousains, croyez-moi, si vous les invitez, ils savent d'avance qu'il y aura du foie gras ou du confit de canard au minimum! Il faut véritablement un pisse-froid pour ne vous proposer que des salades et du poisson! Nous, les vieux toulousains, on sait  pas faire, on n'est pas des chichiteux: ce serait trop la honte! (excusez de cette expression qui est à la mode chez les merdaillons… les gosses, quoi!).

    Alors, je vous en prie: invitez les Toulousains avec les produits du Sud-Ouest ou alors, donnez-leur vos tickets de restaurant et ils sauront quoi en faire!

    Quand tout le monde s'est servi, il y en a encore! les gourmands se partagent le reste, en se regardant et en rigolant d'être pareils. Et hop, le blanc revient pour la 2e fois dans le verre. Et, tchatche que tu tchatche, tout le monde a quelque choses à dire…. et, il reste encore 2 tranches… pfffit! une fois encore, ma fille et moi, on se dévoue!

    Ma fille, hélas me fait la honte: comme elle ne boit jamais d'alcool, elle est toujours scotchée au château-lapompe… mais, là, comme c'est Noël, je suis obligée de rien dire pour ne pas fâcher mes amis: elle fait tout le repas au coca-cola! Horreur! de temps en temps, elle se tourne vers moi et me nargue avec son verre de coca sur le foie gras… puis, sur les huîtres. Puis, sur le reste… rrrahhhh!

    Les huitres double 00 arrivent portées par une Maryse attentive, 8 assiettes en étagères plein les bras…. alors que j'ai encore du blanc liquoreux dans le verre. Devant l'assiette à huitre, je n'ai pas le droit de rester avec ce fond de blanc; J.P. veille au grain: il tient sa bouteille de blanc du Gers, son village de naissance, Le Puy.

    Inutile de ne pas le finir, il tend la bouteille avec de gros yeux et me fait comprendre que je fais attendre les autres: que je veuille ou pas, je finis l'autre vin blanc, un bourguignon qu'il va chercher en cave, en été avec Maryse, ce qui donne l'occasion à cette dernière de retrouver des centaines de tonton, tata, cousines, cousins et d'autres gens qui sont de lointains affiliés par le sang ou par mariage… Ils ont remontés l'arbre généalogique jusqu'à je ne sais combien d'années en arrière et hop, ils se réunissent en terre bourguignonne tous les étés. Il parait, d'après Maryse, que ce fut une des premières familles en France à faire cela. Bourguignons et Gersois: tu parle d'un héritage de bons vivants!

    Me voilà avec mon plateau d'huîtres (8 chacun, tout de même!): “mais, prend du vinaigre à l'échalote!

    non merci, je préfère quelques gouttes de jus de citron!"

    Et hop, dextérité de JP: un beau et bedonnant gros jaune jaillit devant moi…. je le roule, le coupe en deux, récupère quelques gouttes odorantes et bienfaisantes et ma fille étant chargée par sa voisine de prendre la 2e moitié lui dit: non, ne l'utilisez pas, maman n'a pris que quelques gouttes, il vous en reste sûrement: ce n'est pas parce que l'on fait bombance que l'on doit oublier le souci d'économie qui taraude l'esprit de toute bonne ménagère qui se respecte. J'ai très bien éduqué ma fille.

    Le citron disparaît en bout de table et je déguste mes huitres comme j'aime tout en écoutant Maryse raconter son enfance à Casablanca où elle est née: son papa était haut gradé de gendarmerie et la famille allait où le vent soufflant du QG le poussait. Donc, naissance, au hasard, Balthazar.

    A chaque instant, on entend la voix de l'un ou l'autre de mes amis: “on a le temps, pas la peine de se précipiter à manger“!

    Tchate trois secondes qu'ils sont déjà là, récupérant prestement les coquilles d'huitre et ramenant autre chose. Renée disait: tu sais ce que je fais des coquilles d'huitre? je les mets au pied des plantes du jardin. Ha, c'est pas bête dit Maryse, entassant les assiettes à huitres, vides, l'une sur l'autre! Je renchéri: j'aime les plantes du jardin, mais je préfèrerai utiliser les coquilles autrement: tout le monde se penche vers moi, intéressé.

    Tu laves les coquilles, tu les mets à sécher 1 heure à four doux à 140 max… tu les réduis en poudre fine, et tu avale: ça te fait de la poudre d'huitre bonne pour avoir du calcium et des tas d'autres sels minéraux. Renée renchéri: oui, je sais que ça existe! et je la regarde en frottant mes doigts de cette façon que tout le monde comprend: c'est cher… ça coute bonbon!

    A suivre.

    Non, pas de photos: nous nous en sommes aperçu une fois la table desservie pour le café: ben, dis-donc, dit JP, on n'a même pas pensé à faire des photos! Regrets, mais alors là, tout petits regrets.

    Nous étions tellement heureux d'être ensemble qu'il était inutile de conserver cela sur une photo: on a tout dans le cœur!

  • Météo 2015

    Comme 2014: Année de 13 lunes encore: temps très humide toute l'année 2015

    Janvier: pluvieux, très humide sur toute la France

    Février: mauvais temps général (voir ci-dessus); léger mieux bord Méditerranée (moins de pluie)

    Mars: même temps très humide partout, mieux sur bord Méditerranée et Ouest (Bretagne) + Nord de la France

    Avril: mauvais temps général, vent fort dans beaucoup de régions bord de mer

    Mai: pluvieux à très humide un peu partout sauf sur toutes les cotes, surtout atlantiques et méditerranéennes

     

  • Le parlé toulousain... celui des natifs de Toulouse - 4

    Voyelles

    i -  Le i se prononce comme en français : un nis (un nid).

    u - Le u se prononce aussi comme en français (et non "ou" comme en espagnol !) : la luna (la lune).

    a - Le a tonique garde la même prononciation qu’en français: un pastre (un berger).

     Il se prononce " o " en majorité, lorsqu’il est en fin de mot (ou suivi d’un s) : trenta cadièras (trente chaises).

    è Le è se prononce " ouvert ", tout comme en français : un castèl (un château).

    e En revanche, le e qui ne comporte pas d’accent se prononce " é " comme dans été : negre (noir).

    o - Le o se prononce "ou": un ostau (une maison).

    ò -  Avec un accent grave, il reste prononcé "o" : un estilò, un bòsc (un stylo, un bois).

    Groupes de voyelles

    Diphtongues Lorsque deux voyelles se suivent à l’écrit, on prononcera les deux à l’oral selon la prononciation indiquée plus haut: una glèisa, un peis, lo coide (une église, un poisson, le coude).

    Le u dans une diphtongue va se transformer en " ou " exceptionnellement: una taula, lo teulat (une table, le toit).

    Triphtongues Lorsqu’il y a trois voyelles qui se suivent, on prononce les trois successivement: nuèit (nuit), fiau (fil), ieu (je, moi).

    Consonnes particulières

    lh Le groupe de consonnes lh se prononce comme dans le français de " escalier " : una fuèlha (une feuille).

    nh Le groupe de consonnes nh est l’équivalent du " gn " en français : una castanha (une châtaigne).

    Selon les régions et les variantes, on trouvera différentes expressions et traductions d’une même idée.

    À vous de reconnaître ou de choisir celle qui vous convient ou que l’on dit chez vous.

    M

    Macarel, macaréou: exclamation de surprise occitane, "maquereau"

    Macaniche: exclamation de surprise, euphémisme pour "macarel"

    Maché: meurtri (en parlant d'une partie du corps)

    Madur: idiot, flasque

    Mafre: avoir de la malchance

    Maille: exclamation d'étonnement, équivalent à "encore" (Maille ce truc?!) Prononcer "Maï" ou "May"

    Malfiso: attention!

    Manatchaille: bande d'enfants bruyants

    Main'nant, mainant : maintenant

    Malle: coffre de voiture

    Manche: un PV. Peut être conjugué "je me suis fait mancher"

    Manon (con de): interjection. Bonne ou mauvaise surprise : "Oh con de manon!" équivalent à "Nom de Dieu!" ou "Noundidiou!"

    Marmuser: murmurer, marmonner

    Mascagner: travailler mal ou avé difficulté, abimer, mal faire

    Mastoc: mal fait; peut se dire aussi pour quelque chose d'imposant et dense ("c'est mastoc")

    Me fa caga: (le s se prononce parfois) "tu me fais chier"

    Mèfle: interjection équivalente à "merde!"

    Mèque: morve

    Merci pla : merci beaucoup (va pla: ça va - prononcer ba)

    Mescladis: mélange

    Mila diou: mille dieux (expresion d'enervement)

    Milledieux: exclamation voir "millo-dioùs"

    Millo-dioùs: exclamation d'énervement. Occitan "milla dius", "mille dieux"

    Minje: manger; minje sebe: “si ce qu'on te donne ne te plais pas, mange toi un oignon!"

    Mirgue, mirguette: petite souris; fluet, petit-e, minuscule

    Morfale: qui mange avidement

    Moucadou: mouchoir

    Mouner: bouder

    Mounil: nombril; expression: “sans poupes ni mounil“: fille squelettique

    Mourmouner: parler dans sa barbe

    Mournifle: gifle

    Mouscaille: mouche

    Mouscaillou: petite mouche, moucheron

    Moussec: morceau de papier servant de projectile

    Moussèg: morsure

    Mousséguer: mordre

     

    N

    Nifler: renifler

    Ninou: chéri/e, petit nom amoureux, affectueux : "Bonjour ninou!"

    Noundidiou: Interjection. Déformation de "Nom de Dieu!"

     

    O

    Oh con ! expression de surprise

    Oreillettes: sorte de gâteau du Mardi-Gras ou Noël, fin et croustillant

    Ouéler: puer; “quek sa ouele“

     

    P

    Pas bésef: pas trop

    Palichot, -te: pâlichon

    Pandourel: pan de la chemise (s'emploie quand il dépasse !) voir panjorle

    Paquétas: gros paquet

    Parer: présenter (une assiette par exemple)

    Pastaga: pastis

    Pas tròp: (prononcer pass' tropp') "pas beaucoup", "pas trop"

    Patàc: coup

    Patane: patate

    Patchéguer: toucher, tripoter quelque chose avec les mains

    Pataquès: quelle histoire!

    Pauvrot, -te / pauvret, -te, : pauvre dans le sens de malheureux

    Pec, -gue, pegot, -te, pégas, -se : idiot, insensé

    Pégalou: petit récipient

    Pegou: petit idiot

    Pègue: colle, se dit aussi de la salive que l'on pose par exemple sur le papier à cigarette avant de le rouler ("mettre de la pègue")

    Péguer: coller, être gluant

    Pégueux, -se: collant, poisseux

    Pélòi: avorton, miséreux

    Peillaròt: (vieilli) chiffonnier. Le peillaròt passait dans les rues de Toulouse en gueulant "peillaròtttt," et rajoutait parfois peillarottt, peaux de lapin!"

    Peille, peillot, peyot: chiffon. Le diminutif "-ot" ajoute un aspect plus vieux et de moindre importance, expression: "s'habiller comme un peillot", une serpillère.

    Penjorle: ça pend

    Pintre: peintre, bon à rien

    Piotte n.f. dinde, insulte féminine: idiote. De l'occitan piòta, dinde

    Penon à cochon: enclos d'élevage vivrier

    Pénou: petit pied

    Pensi que : "je pense que"

    Penso té: exclamation: émettre un doute: tu parle! pense-toi!!

    Pépiot: "cynique, insolent"

    Per bézé: "pour voir" - s'utilise pour marquer la curiosité

    Périr : se gâter (pour un fruit)

    Pesquer : pêcher. Le sens figuré est plus utilisé : attraper quelqu'un ou un objet

    Pét : coup

    Pétarel: vélomoteur bruyant

    Pétas: chiffon

    Pétasser : repriser

    Pétassou: cordonnier ou petit chiffon

    2: pièce de tissu pour ravauder ou raccommoder

    Pétoche: peur - "avoir la pétoche"

    Pigne: petit coup /coup de poing “mamm, me suis fais un pigne au genou!"

    Pigné : a reçu un petit coup, "ma voiture est pignée" (ou "bugnée")

    Pignoufle: personne craintive, timide

    Pijoler: rire de bon cœur

    Pinfle: caillou se dit aussi pour une personne qui reçoit un gros coup (de poing) ou une amende: "J'ai pris un pinfle.

    Pinjolu: se dit pour un "pauvre type"

    Pinjo-lung: désigne une chose ou un vêtement qui pend longuement. Expression d'origine occitane (penjar : pendre ; lung : long)

    Pimpanelo ou pimparelle: jeune femme rusée, dégourdie

    Pinté: ivre

    Pirol (e): imbécile, idiot. D'origine occitane (piròl : fou)

    Pissadou : 1. pot de chambre, urinoir (mot francisé). D'origine occitane (pissador, prononcer pissadou) 2. Grand verre.

    Pissagne: urine (importante). D'origine occitane (pissanha, prononcer pissagno)

    Pissarel-le: petit enfant qui vient de faire un très gros pipi

    Pissou: petit pipi (enfantin)

    Pitchou, -ne : petit, -te

    Pitchounet, -te: tout petit

    Pitchous (les ~) : les enfants

    Plancarte: pancarte. D'origine occitane (plancarda: pancarte, panneau)

    Pla content: "très content", "très satisfait"

    Plâtras: plat ou assiette bien remplis de nourriture, plâtrée

    Plastra: cf. plâtras

    Platas: grand plat

    Plèje: pluie

    Plier: ranger (" plie les assiettes dans le buffet ")

    Poche: sac en plastique, personne qui boit beaucoup et souvent

    Pogne: grosse main. D'origine occitane (ponh : poing; ponha: force du poignet, poigne)

    Pompette: ivre. D'origine occitane (pompar: s'imprégner d'un liquide)

    Poupe: sein. D'origine occitane (popa, prononcer poupo)

    Poupous: seins

    Pousque: poussière. D'origine occitane (posca, prononcer pousquo)

    Poussoussou: avoir les yeux comme des poussoussous, les yeux rouges du matin

    Poutingues: remède, drogue, potion, par extension mauvais remède. D'origine occitane (potingua, prononcer poutinguo)

    Poutou: un baiser. D'origine occitane (poton, prononcer poutou). Se dit souvent pour un bisou affectueux

    Poutounade: faire plein de bisous à quelqu'un

    Poutouner, poutounéjer: donner plein de baisers

    Pudent: puant. On pense à l'odeur désagréable que dégagent les punaises

    Putain: particule énonciative soulignant le caractère affirmatif de la phrase

     

     

  • La cargolade

     

    Bien sûr, comme tous les gosses, vous-même avez cherché des escargots.... peut-être pas pour les manger….  ce n'est pas si difficile que cela à préparer… mais, si vous vous attendez à les ramasser le matin et à les consommer le soir, tout faux:

    Enfant, je trouvais rigolo d'aller ramasser des champignons, des escargots, de chasser les écrevisses dans les rivières et une belle branche de houx ou du gui pour décorer la maison en fin d'année.

    A la ferme voisine, je ramenais des œufs frais et du bon lait dont je voyais la fermière  le tirer du pis de la vache... je me souviens plus des noms de ces vaches.... mais, nous avions chacun notre préférée et le droit de vouloir son lait à elle! Parfois, ce n'était pas l'heure de la traite, alors la fermière disait, “allez jouer dans la grange“. C'est là que les poules pondaient. On avait le droit d'en manger autant qu'on en voulait. Alors, on ne se privait pas… des œufs gobés frais, parfois encore tiède, un régal! Je me souvient d'un jour, j'avais repéré une poule qui s'en allait chantant et j'ai trouvé son œuf énorme, encore chaud; alors, je me suis assise pour le gober avec délice et, patatras! je me suis atchoulée (voir les expression toulousaines dans la catégorie Occitanie) sur un œuf: j'en avait plein la culotte et les jambes, jusque sur les chaussettes et les godillots… rrrrageant de voir mon frère et un autre gosse s'étouffer de rire.

    Parfois, sans faire exprès je trouvais un trèfle à 4 feuilles... et le roi n'était pas mon cousin!

    Bon, pour la cueillette des champignons, j'ai à déplorer hélas le fait que je n'avais pas de grand-père pour m'enseigner ceux qui étaient comestibles... donc, comme ma mère se voulait de la ville et pas de la campagne de l'Aude où elle est quand même née.... chaque fois qu'on ramassait des champi, soit on les jetait à proximité de la maison, soit on les refourguait à d'autres qui s'y connaissaient et s'en régalaient... et on était déçus!

    Moi, j'aimais bien ramasser les escargots car, là, ma mère acceptait de les préparer.... mais, comme ça “sent“, au bout de quelques temps et que ça salit le bout des doigts, elle ne voulait plus s'en occuper et rapidement, j'ai su m'en charger. Facile!

    Les escargots, on essayait bien de ramasser les plus gros.... oui, y'a plus à manger... mais bon, nous étions tellement content d'en trouver que parfois, nous ramenions des petits.... que ma mère s'empressait de jeter par la fenêtre, directo l'herbe fraîche qui poussait ras des murs. Les pelouses, c'est pour les riches.

    Dans la lessiveuse, on mettait de gré ou de force les cargolès et on les laissait au moins trois jours sans manger. Puis, après, on rajoutait de la farine en petite pluie fine. Les escargots doivent jeuner puis se requinquer ensuite avec la farine…

    Fallait penser à laver la lessiveuse souvent, sinon… l'odeur en ouvrant le couvercle...

    Mais, pas tant que cela vous savez, pas a vous dégouter définitivement de ces succulentes bestioles: c'est comme quand vous soulevez le couvercle de la marmite sur le ragoût de sanglier; y'a des odeurs qui montent droit aux narines, puis s'évadent dans la maison... l'odeur ne restait pas longtemps…la lessiveuse restait dehors, bien sûr, donc, c'était supportable. Au bout d'une semaine, leur compte était bon aux cargolès. C'était le moment de les cuire, les bêtes à cornes. D'abord lavage et re-lavage. Et encore lavage.

    C'était quoi déjà notre recette? Un oignon roussi, du beurre, de l'ail, beaucoup de persil et un verre de vin blanc puis, du bouillon salé; beaucoup de poivre et une feuille de laurier.. parfois, on avait de la crème fraîche à rajouter, rarement, c'était cher pour les finances des ouvriers qu'étaient mes parents.

    Beaucoup de sauce à saucer avec du pain, des lèvres pleines de sauce et plein la serviette; et des doigts qui dégoulinaient du bon jus de la sauce, durant la pêche dans l'assiette… les escargots, on les retirait prestement de leur coquille avec un bout de bois pointu, cure-dent en bois mais avant cela, on aspirait la sauce, comme font tous les enfants qui aspirent la soupe. Ici, on dit “tchurluquer“.

    Deux verres de château Lapompe plus tard, il ne restait plus qu'une montagne de coquilles vides et abandonnées dans les assiettes creuses. Et comme disent les toqués de la toque, la satisfaction de l'avoir fait soi-même avec amour!

    Décidément, Coluche a oublié d'ajouter aux artichauts du pauvre, les escargots…. les moules aussi, d'ailleurs.

  • Des salades gastronomiques de part ici

    La salade toulousaine de Lucien  

    (Recette de Lucien Vanel) un bon restaurateur de l'ancienne école.

    Lever des boules dans la pulpe d’un melon moyen avec une cuillère parisienne. Faites cuire 2 fonds d’artichaut dans de l’eau citronnée pour qu’ils ne noircissent pas ; les rafraîchir et les tailler en lamelles.

    Émincer finement le blanc et le vert d’un poireau très tendre; tailler en julienne 1 tranche épaisse de jambon blanc. Mélanger tous ces ingrédients. Préparer une vinaigrette bien relevée, additionnée de persil, de ciboulette et de sauge, ciselés, et la lier de 1 cuillerée à café de crème fraîche. Assaisonner la salade et la remuer délicatement.

    Disposer dans chaque assiette une grande feuille d’épinard cru, lavée et épongée ; répartir la salade assaisonnée et, en dernier lieu, râper dessus un peu de gingembre frais.

    La salade toulousaine -  (2)

    Où l’ail reluit de tout son éclat

    Émincez des fonds d’artichauts très jeunes et pareille quantité de truffes noires, de ces truffes dont la cassure a le noir gras et profond de l’anthracite. Disposez en turban au fond du plat.

    Recouvrez ensuite vos artichauts et vos truffes d’ail haché très menu. Arrosez d’une vinaigrette courte et grasse. Attendez une heure. Mangez ensuite avec dévotion et ne sortez que le moins possible ce jour là.

     

  • Arrêtez d'emmerder les Français

     (G. Pompidou†, ancien président de la République Française)

    Une directive, tout droit issue de la Babel bruxelloise, fait fi des appellations traditionnelles en matière de boucherie!!! Fini la hampe, le paleron, la poire ou la côte première.

    "Le consommateur devra se contenter de dénominations barbares, comme "viande à griller deux étoiles" (sic). Pas croyable, les plus de 45 ans pensent étouffer de colère.

    Mais, enfin, que leur apprend-on à l'école? Ne cherchez pas, on leur enseigne que monsieur peut avoir une vulve et pas un zizi!

    Désormais, le consommateur devra se contenter de dénominations barbares, comme "viande à griller deux étoiles" (sic).

    Jeudi matin: nouvelle conn… de l'Europe: cette fois, ce sont les restaurateurs qui vont devoir signaler, sur les menus, tous produits susceptibles d'entraîner des allergies!

    Voyage au bout du Royaume de l'Absurdie… On croit rêver, ou faire un mauvais rêve.

    Je me pose la question: oui ou non, est-ce qu'un jour, ces europonctionnaires vont nous laisser vivre notre vie de bons Français hédoniques? Nous vivons dans des temps où la technocratie la plus froide a déclaré la guerre à l'Art de Vivre à la française.

    On devient de plus en plus parano, on n'ose écouter les radios ou la télé, de crainte d'y entendre une nouvelle folie absurde qui démonterait le moral aux plus joyeux drilles. On peut voir partout se fissurer la paix sociale, sous les coups d'une bureaucratie déconnectée mais pleine d'orgueil et d'arrogance. Orgueil et arrogant le Français de base? pas du tout: ils ont trouvé leur maître: toute la technocratie européenne! A croire que ces pisse-froid sont jaloux que l'art du repas Français soit inscrit dans le patrimoine culturel de l'humanité. Pour moins que ça, les Français ont zigouillés Louis XVI!

    Comment tout cela va-t-il finir? A mon avis, pas très bien. Le trop et le peu....

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