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  • Parce que cela concerne énormément de gens....

    Cerveau: du venin de scorpion pour améliorer l'efficacité de certains médicaments ?

    Des chercheurs espagnols ont réussi à synthétiser une protéine à partir du venin de scorpion : celle-ci pourrait améliorer l'efficacité de certains traitements neurologiques.

    Avez-vous déjà entendu parler de Leiurus quinquestriatus? Ce petit scorpion (qui mesure entre 8 et 10 centimètres et que l'on trouve principalement au Moyen-Orient et en Afrique) est aussi appelé "rôdeur mortel". Et pour cause: sa piqûre, extrêmement douloureuse, injecte un venin neurotoxique capable de tuer un enfant, une personne âgée ou encore une personne souffrant de troubles cardiaques.

    Bonne nouvelle : des chercheurs du Institute for Research in Biomedicine (en Espagne) ont peut-être trouvé une utilité à ce puissant venin. En isolant le principal composé neurotoxique du venin (la chlorotoxine), les scientifiques sont parvenus à synthétiser une protéine, baptisée MiniCTX3. Celle-ci aurait la capacité de traverser la barrière hémato-encéphalique.

    La barrière hémato-encéphalique est une membrane qui sépare la circulation sanguine et le liquide céphalo-rachidien, la substance dans laquelle se trouvent le cerveau et la moelle épinière. Cette membrane permet de protéger le système nerveux central contre les substances toxiques - bactéries, toxines...

    "Environ 98% des molécules qui pourraient être utilisées aujourd'hui pour traiter certains troubles neurologiques sont inefficaces car arrêtées par la barrière hémato-encéphalique" précisent les chercheurs, qui ont publié leurs travaux dans la revue spécialisée Chemical Communications. La protéine MiniCTX3 (qui présente une "grande efficacité" selon les scientifiques) pourrait donc ouvrir la voie à de nouveaux traitements.

     

  • Nous, les Français....

    Les Français en excellente santé malgré leurs habitudes épicuriennes

    Les Français ont peu adapté leur mode de vie aux prescriptions sanitaires battues et rebattues dans les médias et dans le prêt-à-penser officiel. Et pourtant, ils s’en sortent très bien !

    Par Éric Verhaeghe.

    La Commission Européenne vient de publier Health at a Glance, le rapport sur l’état de santé des Européens en 2018 (en anglais, en attendant les rapports par pays en mai 2019). Le document témoigne de la persistance d’une authentique bonne santé des Français, malgré des modes de vie en décalage avec les recommandations officielles. La France bat toujours des records en matière de part de PIB consacrée à la santé.

    Malgré une vraie prise de distance avec les recommandations sanitaires officielles, les Français affichent une insolente bonne santé. On ne pouvait apporter meilleure démonstration pour rappeler que le mode de vie s’embarrasse parfois peu des recommandations sanitaires.

    L’épicurisme français mis en évidence par la Commission Européenne

    La lecture de l’étude permet de découvrir que les Français ont en réalité peu adapté leur mode de vie aux prescriptions sanitaires battues et rebattues dans les médias et dans le prêt-à-penser officiel. Ainsi, les Français demeurent les champions de la consommation d’alcool en Europe, avec près de 12 litres par an.

    On le voit, si les Français boivent moins que les Lituaniens, ils consomment plus d’alcool que les Irlandais, les Allemands, les Belges ou les Britanniques…Sur ce point, par rapport à 2006, les Irlandais ou les Estoniens ont beaucoup plus réduit leur consommation que les Français. On pourrait presque ici parler d’une résistance d’un modèle français aux politiques publiques dés incitant à boire de l’alcool.

    En matière de consommation de cannabis, les jeunes Français battent des records européens. En revanche, en matière de toxicomanie, la consommation française, en baisse, est un peu supérieure à la moyenne européenne. 20% des Européens fument chaque jour, contre 22% de Français. Sur ce dernier point, les politiques publiques ont marqué des points.

    Insolente excellente santé des Français malgré tout

    Malgré ces mauvais chiffres, la France continue à afficher des chiffres insolents témoignant de la bonne santé de ses habitants. Non seulement les chiffres de l’espérance de vie restent dans les meilleurs de l’Union, avec une première place pour l’espérance de vie à 65 ans, mais tous les autres indicateurs sanitaires sont au beau fixe. C’est à peine si le nombre de cancers en France se rapproche un peu de la moyenne européenne (tout en étant meilleurs, plaçant la France dans le peloton de tête).

    Pour 100.000 habitants, la France est le pays où l’on meurt le moins de maladie. Elle est particulièrement épargnée par les maladies circulatoires et les maladies respiratoires. Ces particularités sont particulièrement étonnantes si l’on s’attarde sur la consommation d’alcool et si l’on retient que la tabagie reste un phénomène important.

    De quoi remettre en cause l’alarmisme habituel du pays sur son propre état de santé, et l’alarmisme des campagnes publiques sur les dangers sanitaires qui nous guettent.

     

  • Protéines: les meilleures sources

    Les protéines sont des nutriments composés d’acides aminés dont certains sont dits " essentiels " car ils ne peuvent être synthétisés par l’organisme et doivent donc être apportés par l’alimentation. Les protéines sont indispensables à notre santé. Elles peuvent être d’origine animale ou végétale.

    Les protéines ont un rôle important dans:

    - la construction et l’entretien de nos os, muscles, peau, cheveux, ongles, poils et membranes cellulaires,

    - la synthèse et l’action de nos hormones et nos enzymes nécessaires à notre digestion et à notre métabolisme,

     - l'interconnexion de nos neurones,

    - le transport de substances comme le fer, l'hémoglobine, les triglycérides, le cholestérol, les phospholipides ou les médicaments,

    - le maintien de la pression oncotique, la coagulation, le système immunitaire…

    Remarque: le rôle énergétique des protéines est secondaire (1 g apporte 4 kcal).

    Où se trouvent les protéines alimentaires?

    Les aliments riches en protéines d'origine animale sont: les viandes, les poissons, les crustacés, les mollusques, les œufs, le lait et les produits laitiers (yaourt, fromage blanc, petit suisse, fromage…).

    Les aliments riches en protéines d'origine végétale sont: les céréales (quinoa, orge, blé, avoine, seigle…), les légumineuses (soja, lentilles, haricots secs, flageolet, pois chiche, pois cassés…).

    La qualité nutritionnelle des protéines dépend de leur valeur biologique qui est déterminée par leur teneur en acides aminés essentiels. Plus une protéine contient d'acides aminés essentiels, plus elle est considérée comme étant une protéine de haute valeur biologique (la protéine de l’œuf étant la protéine de référence car elle contient tous les acides aminés essentiels).

     Les protéines végétales sont souvent de moins bonne qualité nutritionnelle que les protéines animales car il leur manque souvent un ou plusieurs acides aminés essentiels. Cependant on peut rétablir l'équilibre en acides aminés, en les associant au cours du même repas. Cette complémentarité est utilisée depuis longtemps et forme la base du régime végétarien.

    Exemples de bonnes associations:

     - Semoule + pois chiche, vous voyez de quel plat il s'agit?

     - Soja + riz, pas courant, tout de même, par chez nous.

    - Maïs + haricot rouge, plutôt Amérique du sud. En salade, l'été, bonne idée!

     - Lentilles + riz. Pour utiliser des restes de lentilles ou de riz: vous mélangez le tout en plat chaud ou salade tiède.

    Un plat que me faisait ma tante d'origine espagnole. Il peut être la base d'une excellente soupe, plus ou moins épaisse. Avec ou sans croûtons, sautés à l'huile d'olive.

    C'est un bon accompagnement pour des viandes grillées, des volailles grillées ou du poisson blanc si vous y tenez. Froid, en salade, l'été.

    A noter l'intérêt du Quinoa dont les protéines apportent tous les acides aminés indispensables à l'organisme.

     

  • Mélatonine = danger

    "La mélatonine n’est pas un traitement de choix des troubles du sommeil: d’efficacité incertaine au-delà d’un effet placebo, elle expose à des effets indésirables, en particulier neuropsychiques, cutanés et digestifs". Telle est la conclusion sans appel de la dernière livraison de Prescrire 1, mensuel indépendant de géants de l’industrie pharmaceutique et, corollaire, des pharmaciens d’officine.

    Chacun, ou presque, sait que la mélatonine est  une hormone secrétée principalement par le cerveau et qu’elle a pour fonction principale "d’informer l’organisme de l’alternance jour-nuit, permettant de favoriser l’endormissemen ". Etonnamment, en France, il existe deux mélatonines: selon la dose contenue dans une "unité de prise", elle est considérée comme médicament ou complément alimentaire. Prescrire:

    Quels que soient sa dose et son statut, en cas de mauvais sommeil, la mélatonine n’est pas plus efficace qu’un placebo à court terme. De 2009 à mai 2017, l’Agence française de sécurité sanitaire de l’alimentation (Anses) a recueilli 90 effets indésirables liés à la consommation de compléments alimentaires contenant de la mélatonine; l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a recueilli plus de 200 effets indésirables liés à la prise de mélatonine quel que soit son statut, entre 1985 et 2016“.

    Placebo et modestie

    Pas plus efficace qu’un placebo? Est-ce si simple? "Des préparations à base de mélatonine sont utilisées en France (sans avoir d’AMM) dans certains troubles du rythme veille-sommeil et sont en vente libre dans de nombreux pays. Circadin® est un médicament sous forme de comprimés à libération prolongée dosés à 2 mg de mélatonine, expliquait la Haute Autorité de Santé il y a près de dix ans.  L’efficacité de Circadin® sur la qualité du sommeil et le comportement au réveil est modeste. C’est pourquoi la commission de la transparence a attribué à Circadin® un Service Médical Rendu suffisant pour une prise en charge par la collectivité, à titre provisoire. Le maintien de ce SMR est lié à l’évaluation de l’impact de Circadin® sur la consommation des hypnotiques de type benzodiazépines et apparentés, qui sera effectuée 18 mois après la date de prise en charge par l’Assurance maladie. Comme pour les autres hypnotiques, la prescription de Circadin® ne doit pas dépasser 3 semaines“.

    Et l’ANSM précisait il y a quelques mois, les indications de Circadin® (traitement court de l’insomnie primaire chez l’adulte de plus de 55 ans) et de la RTU (traitement des troubles du sommeil liés à un syndrome de Rett, un syndrome de Smith-Magenis, un syndrome d’Angelman, une sclérose tubéreuse ou à des troubles du spectre autistique chez l’enfant de 6 à 18 ans). En pratique le Circadin® n’est pris en charge par l’assurance maladie que dans ces cas particuliers pour un montant maximal de prise en charge fixé à 800 € par patient et par an. Dans tous les autres cas le Circadin® n’est pas remboursé et son prix en pharmacie est libre.

    Mais l’ANSM attirait aussi et surtout l’attention des prescripteurs et des pharmaciens sur un récent avis de l’ANSES relatif aux risques liés à la consommation de compléments alimentaires contenant de la mélatonine. Cet avis d’experts, s’appuyant sur les déclarations d’effets indésirables du dispositif de nutrivigilance et une étude bibliographique, conclut à l’existence de populations et de situations à risque ainsi que de nombreuses interactions médicamenteuses possibles entre la mélatonine et certains médicaments, impliquant des précautions en termes de dose et de durée de traitement.

    Et Prescrire aujourd’hui:

    "Les effets indésirables rapportés sont surtout des troubles neuropsychiques (syncopes, somnolences, maux de tête, convulsions, anxiété, troubles dépressifs), des troubles cutanés de type éruptions diverses et des troubles digestifs (vomissements, constipations, atteintes du pancréas). Des troubles du rythme cardiaque, régressant à l’arrêt de la mélatonine, ont été observés.

    "Les risques d’interactions sont à prévoir avec de nombreux médicaments, avec risque de diminution de leur activité et/ou addition de leurs effets indésirables. Des données anormales observées chez l’animal incitent à la plus grande prudence quant à l’utilisation de la mélatonine pendant la grossesse. Dans tous les cas, quel que soit son statut, la mélatonine n’est pas une substance anodine. Son efficacité est incertaine pour favoriser le sommeil et elle expose à des effets indésirables notables“.

    En avril dernier nous rappelions que l’on vendait chaque année en France environ 1,4 million de boîtes de mélatonine, présente dans diverses formes de compléments alimentaires. Et nous demandions si Agnès Buzyn oserait en finir avec la vente libre. La question, à la lecture de Prescrire, n’a rien perdu de son actualité.

     

    1 "Mélatonine: bilan des notifications d’effets indésirables en France" Rev Prescrire 2018 ; 38 (421): 835-836. (pdf, réservé aux abonnés) ©Prescrire 1er novembre 2018

  • Les anti-oxydants: bons pour la santé

    Les anti-oxydants sont des constituants présents en très faible quantité dans les plantes. Ils se classent en 3 catégories:

    - les vitamines A (carotène), C et E,

    - les oligo-éléments (sélénium, cuivre, manganèse et zinc),

    - et de nombreux autres micro-nutriments d'origine végétale comme, par exemple, les polyphénols dont les flavonoïdes, les lycopènes ou les coenzymes Q10.

    A quoi servent les anti-oxydants?

     Les anti-oxydants sont des molécules qui:

    - aident à protéger les cellules du corps contre les réactions d'oxydation qui accélèrent le vieillissement. Il peut s'agir d'altérations dues à l'oxygène de l'air et à la pollution, à la lumière (UV), aux traces de métaux ou à certaines enzymes,

    - favorisent l'élimination de substances toxiques,

    - exercent d'autres rôles de protection (vasculaire, digestif…), contre la transformation des nitrites, nitrates et de la nitrosamine, responsables du cancer du tube digestif,

    - améliorent les réponses immunitaires,

    - régularisent le taux de cholestérol,

    - ont un rôle important dans la prévention des maladies cardio-vasculaires.

    Où trouve-t-on les anti-oxydants?

    Les anti-oxydants se trouvent principalement dans les fruits et légumes, mais on en trouve également dans les matières grasses, les produits de la mer, les céréales… mais aussi dans le thé et le vin!

    Parmi les anti-oxydants, on trouve:

    La vitamine C

     La vitamine C est une vitamine hydrosoluble (soluble dans l’eau). Elle est très répandue parmi les végétaux. Tous en contiennent, mais en quantité très variable. Les variations sont particulièrement importantes au sein d'un même aliment selon l'espèce, la maturité, la durée et le type de stockage après récolte. Les végétaux les plus riches en vitamine C sont: les fruits acides (les baies rouges (surtout le cassis), les agrumes, les kiwis, les fruits exotiques), les végétaux très colorés (choux, tomates, poivrons), les pommes de terre nouvelles, le persil et les fines herbes.

    Les besoins en vitamine C d’un adulte sont de 110 mg/jour. Ils peuvent être couverts en consommant par exemple 2 kiwis (150 g).

    La vitamine A

    La vitamine A est une vitamine liposoluble (soluble dans les graisses).

     Elle est donc apportée par certains aliments « gras ».

    On la trouve essentiellement sous deux formes:

    La provitamine A ou bêta-carotène dont une partie est transformée dans le foie en vitamine A, le reste est stocké tel quel dans les tissus adipeux (leur donnant une couleur jaune qui disparaît rapidement si l'on stoppe la consommation de bêta-carotène). Elle est présente dans les aliments d'origine végétale, surtout dans les légumes et les fruits colorés (jaune, vert ou orange): carottes, abricot, mangue, épinard, potiron, brocoli, chou, salade verte, melon, pêche,…

    Les teneurs en bêta-carotène des légumes et des fruits dépendent de leur maturité et de la saison.

    La vitamine A à l'état pur est surtout présente dans les aliments d'origine animale: huile de foie de morue, foie de poisson, foie de boucherie, lait et fromage non écrémés, beurre, œufs (jaune) et les poissons (surtout les sardines et les anguilles.

     Les besoins en vitamine A, d’une femme sont de 600 µg/jour. Sachant que 60% de cet apport doit être apporté par les légumes, sous la forme de bêta-carotène, le reste des besoins peut être couvert en consommant par exemple 1 verre (200 ml) de lait entier + 1 noix (10 g) de beurre (non allégé) + 1 portion de 30 g de fromage (non allégé).

    La vitamine E

     La vitamine E est, elle aussi, une vitamine liposoluble.

     Les sources les plus importantes sont végétales. Les aliments les plus riches en vitamine E sont: les huiles et margarines végétales telles que huiles d'olive, de soja, de maïs, de colza, de tournesol, de germe de blé et margarines (surtout dans l'huile Vierge.), les germes de céréales, les fruits oléagineux.

     Mais aussi: le foie, les œufs, les poissons gras, les matières grasses du lait, les légumes très verts (épinard, choux, salade, poireaux), la noix de coco et le cacao.

    Les besoins d’un adulte sont de 12 mg/jour. Ils sont couverts en consommant par exemple 1 cuillère à soupe d’huile de germe de blé.

    Le sélénium

     Le sélénium est un oligo-élément indispensable au corps humain. Il est présent à l'état de traces dans les aliments.

     Il est présent en grande quantité dans les noix du brésil, les céréales complètes, les aliments d'origine animale, notamment les abats et les fruits de mer, ainsi que dans les champignons, l'ail, les oignons, les crucifères et les levures alimentaires enrichies en sélénium.

    Les besoins d’une femme adulte sont de 50 µg/jour. Ils sont couverts en consommant par exemple 100 g de thon au naturel ou de foie de veau.

    Le zinc

    Le zinc est un oligo-élément présent dans toutes les cellules, notamment dans les glandes surrénales, la peau, certaines parties du cerveau, le pancréas, les membranes de l'œil, la prostate et le sperme.

     On le trouve dans de nombreux aliments mais il est surtout présent dans les aliments d'origine animale: viandes, abat, poisson, fruit de mer, jaune d'œuf et les volailles. L'huître étant l'aliment le plus riche en zinc.

    Les besoins d’une femme adulte sont de 10 mg/jour. Ils sont couverts en consommant par exemple 6 huîtres.

    Le manganèse

     

     Le manganèse est un oligo-élément (métal contenu en petite quantité dans l'organisme mais indispensable à son fonctionnement). Le manganèse est contenu dans de nombreux aliments mais on le trouve plus particulièrement dans les céréales et ses dérivés, le thé, les fruits oléagineux et les légumes secs.

    Les besoins sont largement couverts par l'alimentation, il n’y a donc pas d'apports nutritionnels conseillés pour le manganèse. Ils sont estimés à 1 à 2,5 mg par jour pour un adulte. Ils sont couverts en consommant par exemple ½ assiette d’épinards.

    Le cuivre

    Le cuivre est un oligo-élément que l'on retrouve dans l'organisme en très petite quantité. Il est présent dans de nombreux groupes d'aliments. Il est surtout présent dans les foies d'animaux, les coquillages et crustacés, le chocolat noir, les légumes secs, les champignons, les fruits oléagineux, la plupart des viandes et des poissons. On en trouve aussi dans les légumes verts et les fruits frais.

    Attention cependant, la vitamine C, le fructose, le sucre et l’alcool peuvent diminuer l'absorption du cuivre au niveau intestinal.

    Les besoins d’une femme adulte sont de 1,5 mg/jour. Ils sont largement couverts en consommant par exemple 50 g de moules.

    Les polyphénols

    Ils sont présents:

    - en quantité importante dans les légumes à feuilles (choux, épinards, poireaux, laitues…),

    - et en moindre quantité dans les oignons, les fruits (cassis, cerises, prunes, pommes…),

    - et dans certaines boissons (jus de fruits, vin, thé, cidre).

    Le vin rouge est une boisson tannique qui contient des polyphénols, ce qui n'est pas le cas des autres boissons alcoolisées. Les polyphénols sont d'ailleurs des constituants très importants et caractéristiques du vin.

    Dans le règne végétal, ils constituent l'arme de défense des plantes, ce sont les guerriers ou les défenseurs des végétaux.

     Ils se répartissent en trois groupes:

    - les flavonols ou flavonoïdes qui sont des colorants jaunes,

     - les anthocyanes qui sont des colorants rouges,

    - et les catéchines qui sont incolores.

     Les combinaisons de ces constituants sont très complexes et leur confèrent des propriétés variables.

    Les flavonoïdes

    Ils se retrouvent dans une grande variété de légumes (persil, chou, laitue, endive, poireau…), de fruits (orange, pamplemousse, cerise, myrtille, raisin …), dans l’huile de pépin de raisin, le thé et le chocolat.

    Le lycopène

    Il est présent en grande quantité dans: les tomates et les produits à base de tomate, et en plus petite quantité dans la papaye, l’abricot, le pamplemousse rose, la goyave et le melon d’eau.

    Le coenzyme Q10

    C’est un puissant anti-oxydant qu’on appelle aussi ubiquinol – 10 UBIQUI car il est présent partout dans le corps. Pour certains chercheurs il s’agit d’un proche parent des vitamines tandis que d’autres chercheurs le considèrent vraiment comme une vitamine. Il est particulièrement présent dans le myocarde, c’est pour cette raison qu’il est populaire chez les gens atteints de problèmes cardiaques. Aux États Unis le coenzyme Q10 figure parmi les suppléments les plus populaires.

    Il est présent surtout dans les abats et en moindre proportion dans les céréales complètes, les noisettes, les noix, les épinards, les huiles végétales, les algues, le sésame, le soja et les sardines.

     

    Il est recommandé de consommer le Q10 avec un support lipidique, ce support peut tout simplement être une cuillère d’huile de lin ou une autre huile de qualité, certaines compagnies offrent déjà le Q10 encapsulé avec de l’huile de lin biologique.

    Il est difficile pour l’instant de parler de carence car la médecine générale ne cherche pas cette carence pour expliquer un problème. Mais de récentes recherches ont démontré que les patients atteints de maladies cardio-vasculaires ont des carences marquées de coenzyme Q10.

     Aucun excès n’est connu. Cependant, il faut éviter la consommation de supplément de Q10 chez les femmes enceintes (par prudence) les tests d’innocuité sont encore trop peu nombreux.

    Remarque: les besoins en antioxydants sont augmentés dans certains cas: si vous fumez, si vous consommez de l’alcool, si vous êtes exposé(e) à la pollution, au soleil, en cas d’activité physique intense ou lors de prise de certains médicaments.

    Une alimentation suffisante (en quantité), variée et équilibrée, permet de couvrir naturellement vos besoins en antioxydants. Nous vous conseillons donc de:

     - varier vos choix alimentaires,

     - ne pas manger tout light, soit trop maigre, pour les vitamines A et E,

    - consommer beaucoup de légumes, sous toutes les formes: crus, cuits ou en potage,

    - préférer les céréales complètes, le pain complet aux céréales raffinées et au pain blanc,

    - préférer un fruit frais en dessert à tout autre dessert sucré et gras. Varier vos fruits, tout en préférant les fruits de saison,

     - remplacer la viande par du poisson (au moins trois fois par semaine, dont une fois un poisson gras), par deux œufs (une fois par semaine), par un abat comme le foie (une fois par quinzaine).

    Et les compléments alimentaires?

     Bien entendu, vous pouvez toujours compléter votre apport en antioxydants sous la forme de compléments alimentaires (gélules, comprimés…), mais sachez qu’ils sont toujours mieux assimilés par l’organisme quand ils sont apportés par les aliments.

     

  • Pastati, pastata

    Les pâtes des autres, elles sont pas bonnes.. évitez d'aller au restaurant tous les jours, d'une part, et n'en achetez plus de toutes préparées par les industriels “chimiques“.

    Par exemple, vous choisissez des

    Pâtes aux 4 fromages

    Sauce: env. 105 kcal aux 100 g.

    Peu de fibres, beaucoup de sel, un peu trop de matières grasses animales, un peu de lactose, beaucoup d’additifs dans les sauces industrielles, la sauce 4 fromages n’est un régal que pour les papilles de ceux qui mangent n'importe quoi! Conclusion: faites-là vous-même… ou bien, ne rajoutez que deux ou trois fromages râpés de fromages Français… c'est quoi cette mode de choisir des fromages étrangers: plus de 1200 fromages différents en France, non mais, quoi?

    Pâtes sauce carbonara

    Sauce: env. 150 kcal aux 100 g.

    Un grand classique. Une sauce chargée en additifs (sucre, sels nitrités) à cause des lardons qu’elle contient (la recette originale utilise de la pancetta qui n’est pas fumée). Beaucoup de sel, pas de fibres ou presque, calorique, elle ne plaît qu’à ceux qui aiment se sentir rassasiés.

    Perso, je la réalise avec des lardons de cansalade toulousaine qui n'est pas fumée…. nos ancêtres occitans avaient déjà compris que le fumage (surtout celui qu'on vous vend, il est chimique: de l'eau, du noir fait avec un produit chimique) n'est pas bon pour la digestion; résultat, ici, à Toulouse, je n'avais jamais vu de charcuterie fumée avant que la bouffe industrielle nous tombe sur le dos.

    Pâtes sauce boscaiola:

    bon, j'avais jamais entendu parler avant de lire un article à ce sujet.

    Sauce: env. 95 kcal aux 100 g.

    Pas mal de graisses animales, peu de protéines, des fibres quasi inexistantes… On préférera la version "sauce forestière" à base de tomates, qui amènera plus de fibres et, moins de graisses saturées (il n'y a pas d'interdit sur les graisses saturées, mais il est conseillé de les limiter à 10-12% des calories).

    Perso, ma sauce forestière est faite avec oignons bruni, dés de cansalade, champignons sauvages et crème fraiche; avec du thym, du curcuma, du poivre, sel et origan; parfois, un peu de coriandre dont j'apprécie le goût mais qui…. dégage les flatulences!

    Pâtes sauce au saumon

    Sauce: env. 195 kcal aux 100 g.

    Il existe des sauces au saumon à base de tomates, il faudra les préférer à celle-ci, encore à la crème fraîche. Ce plat contient pas mal de sel puisque souvent le saumon utilisé est fumé. En revanche, pas de fibres; le saumon apporte néanmoins des graisses oméga-3

    Une idée pour aller plus vite en cuisine? ajoutez le sel  quand vous voyez que l'eau commence à faire de minuscules bulles… cela la fera bien bouillir. Jetez vos pâtes, remuez aussitôt, montez à l'ébullition, couvrez et ARRETEZ LE FEU (ho, Johnny!)..

    Les pâtes cuisent alors dans l'eau bouillante toutes seules. Economie de gaz et de pied de grue devant la casserole.

    Si vous mettez de très grosses pâtes, genre macaroni ou autres grosses pennes ou rigates, n'arrêtez le gaz qu'après 4 minutes de cuisson, sinon, vos pâtes seront al dente uniquement au bout d'un temps très long d'attente dans l'eau bouillante sous couvercle et deviendront molles et collantes.

    Mangez-vite vos pâtes car, elles refroidissent vite!

    Mais, ATTENTION pour les très jeunes enfants.

    Les soupes aux vermicelles sont dangereuses pour eux. Certaines de ces soupes sont responsables de dizaines de brûlures chaque année, qui nécessitent souvent un séjour à l’hôpital. En effet, plus les pâtes sont toutes petites, plus longtemps elles restent chaudes! oui, c'est paradoxal.

    Des chercheurs américains ont cherché à les identifier et ont analysé des données concernant les admissions hospitalières, la gravité des brûlures et la durée des séjours d’enfants victimes d’une soupe trop chaude. Conclusion: ce sont les potages ou soupes avec des nouilles ou des vermicelles qui entraînent les séjours les plus longs. Les chercheurs expliquent que la température d’ébullition de la soupe classique est la même que celle de la soupe aux vermicelles, mais que cette dernière se refroidit beaucoup moins vite: elle présente donc un risque plus élevé pour les enfants.

    Si la soupe à vermicelles est trop chaude et que vous n'avez pas le temps d'attendre qu'elle refroidisse (si, si, cela arrive, il y a des gens zappeurs en tout!) ajoutez un reste de purée, des croûtons de pains, un reste de gratin ou autres légumes cuits.

    Sinon, faites un bain marie à l'eau froide: dans la bassine propre, versez de l'eau froide du robinet et plongez la casserole ouverte (ou le saladier); il faut, bien sûr, que la hauteur de l'eau froide de la bassine arrive à la hauteur de la soupe; en moins dix minutes, votre soupe sera bien tiède. Si vous l'oubliez, ben elle sera totalement froide… jaugez-donc à votre goût.

    Heu… allez-y mollo en plongeant la casserole de soupe, si vous avez trop d'eau dans la bassine, vous allez noyer votre soupe d'eau du robinet, javellisée et médicamentée.

    D'autres astuces, trucs et idées?

     

  • En prenant des probiotiques on pourrait mincir

    Tout a commencé au milieu des années 2000, quand vers 2004-2005, des chercheurs américains se sont rendu compte que la flore bactérienne d'une souris obèse était différente de celle d'une souris de corpulence normale. Chez la souris, les travaux scientifiques qui ont suivi concernant la modification de la flore intestinale par des souches de probiotiques pour faire maigrir ont été très démonstratifs. Chez l'homme par contre, il manque encore des données solides pour pouvoir recommander telle ou telle souche de probiotique. Certains lactobacilles semblent ainsi faire grossir et non maigrir. C'est pourquoi à titre personnel, je conseille plutôt de prendre des prébiotiques que des probiotiques.

    Les prébiotiques seraient donc plus efficaces que les probiotiques: Les prébiotiques, en particuliers les oligo-fructo-saccharides (OFS) comme l'inuline, permettent de créer dans le côlon des conditions favorables à la croissance des bons probiotiques. C'est par les prébiotiques que ça commence donc. De plus les recherches fondamentales sur la flore ont montré que la modification de la flore intestinale des souris obèses s'accompagnait d'un état inflammatoire général. Or, les prébiotiques comme les OFS facilitent la réduction de l'inflammation (notamment en diminuant les cytokines inflammatoires), améliorent la flore de l'intestin et l'état des jonctions serrées de l'intestin. En aidant à resserrer ces jonctions, les prébiotiques empêchent des débris alimentaires de passer directement de l'intestin dans la circulation sanguine, passage entraînant une inflammation et parfois des réactions auto-immunes. Les prébiotiques permettent aussi la croissance de bifidobactéries, des probiotiques intéressants pour la santé et le poids.

    La conséquence directe de la prise de prébiotiques, via les mécanismes que je viens de citer, est une perte de poids. Certes pas spectaculaire mais significative dans le temps.

    L'inuline est le probiotique le mieux connu et celui qui a fait l'objet du plus de recherches. Les doses habituellement utilisées se situent entre 5 et 20 g par jour, la dose efficace tournant autour de 8-10 g.

    Comme il n'y a aucune intolérance constatée et pas de toxicité, l'inuline peut être prise en continu mais concernant les compléments alimentaires, je conseille toujours de privilégier des cures de 3 mois entrecoupées de pauses de 1 à 3 mois. A chacun de voir ce qui fonctionne pour lui.

    Où trouver des prébiotiques ?

    L'inuline des compléments alimentaires est extraite de la racine de la chicorée. De manière générale, les légumes racines contiennent des oligo-fructo-saccharides. C'est le cas de l'artichaut, des topinambours, de l'asperge, des oignons, son de seigle, grains de seigle, pâtes alimentaires, farine blanche, etc. Les prébiotiques sont des fibres aux caractéristiques particulières.

    Les personnes qui consomment le plus de prébiotiques sont mieux protégées du surpoids

    Les prébiotiques sont des constituants des fibres non digestibles qui permettent des changements spécifiques dans la composition et l’activité de la microflore intestinale ce qui confère des avantages sur le bien-être et la santé de l’hôte. Les prébiotiques sont classés en deux groupes suivant leur structure chimique: les fructanes (inuline et fructo-oligosaccharides) et les galacto-oligosaccharides (GOS).

    "Ces prébiotiques présents dans différents fruits, légumes et céréales complètes augmentent la croissance intestinale des bactéries bénéfiques pour la santé humaine et peuvent réduire la présence dans l’intestin de bactéries pathogènes" disent les auteurs de l’article. Parmi les effets bénéfiques des prébiotiques, on peut citer une amélioration de la fonction barrière intestinale, la prévention de la diarrhée associée à la prise d’antibiotiques, des modifications favorables du métabolisme des lipides mais aussi des bénéfices sur le contrôle de la glycémie, sur la perte de poids et la satiété.

    "L’obésité est une maladie multifactorielle mais la consommation d’aliments et de nutriments spécifiques peut jouer un rôle important" écrivent les auteurs. "De plus en plus d’études suggèrent que les fibres alimentaires ayant des propriétés prébiotiques ont un rôle dans la modulation de l’expression des gènes et dans le métabolisme, notamment en provoquant des modifications de la composition et de l’activité du microbiote intestinal". Plusieurs études ont en effet montré qu’une altération du microbiote intestinal est associée notamment à l’obésité et aux troubles métaboliques.

    Le rôle bénéfique des prébiotiques sur l’obésité a été essentiellement rapporté dans des études sur les animaux mais quelques essais cliniques viennent appuyer cette hypothèse. " Cependant, à notre connaissance aucun étude épidémiologique n’a évalué le rôle des prébiotiques sur l’incidence du surpoids dans une large population".

    Les chercheurs ont donc étudié la relation entre la consommation de prébiotiques (fructanes et GOS) et l’incidence sur le surpoids dans une population de 8569 personnes ayant un indice de masse corporelle inférieur à 25 au début de l’étude. La consommation de prébiotiques a été évaluée par des questionnaires alimentaires.

    Au cours du suivi qui a duré 9 ans, 1964 cas de surpoids (IMC supérieur à 25) ont été enregistrés parmi les participants. Les résultats montrent que les personnes qui consomment le plus de fructanes ont 15% de risque en moins d’être en surpoids que les personnes qui en consomment le moins. Et les personnes qui consomment le plus de GOS ont 17% de risque en moins d’être en surpoids que celles qui en consomment le moins.

    Des apports élevés en fibres représentent un facteur protecteur vis-à-vis de la prise de poids. "Cependant, nos résultats suggèrent que les prébiotiques apportent un bénéfice supplémentaire".

    "Les prébiotiques –fructanes et GOS- sont utilisés comme substrats énergétiques par un certain nombre de bactéries, notamment les bifidobactéries, ce qui peut conduire à une augmentation de la production d’acides gras à chaine courte (acides propionique et butyrique) qui diminueraient l’inflammation, phénomène impliqué dans l’obésité". Les acides gras à chaine courte pourraient en effet supprimer les cytokines pro-inflammatoires qui jouent un rôle important dans l’inflammation associée à l’obésité.

    Source

    Perez-Cornago A, Martinez-Gonzalez MA, Ruiz-Canela M, Jaurrieta I, Carlos S, Sayon-Orea C, Bes-Rastrollo M. Prebiotic consumption and the incidence of overweight in a Mediterranean cohort: the Seguimiento Universidad de Navarra Project. Am J Clin Nutr. 2015 Nov 11. pii: ajcn121202. [Epub ahead of print]