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Cuisine Toulousaine et Occitane - Page 2

  • HISTOIRE D’UNE TRADITION FRANÇAISE

    photo: bûche tradition des années 50

    LA BUCHE DE NOËL 

    La bûche de Noël est aujourd’hui un dessert incontournable des fêtes, mais ses racines sont bien plus anciennes, et son évolution depuis les années 1950 raconte aussi l’histoire des familles françaises, de leurs goûts et de leurs modes de vie.

    ORIGINE LOINTAINE : LA VRAIE BUCHE, CELLE QUI BRULE

    Avant d’être un gâteau, la bûche de Noël était… une vraie bûche de bois.

    Dès le Moyen Âge, on choisissait le plus gros tronc possible pour le faire brûler dans l’âtre la nuit de Noël. Cette bûche:

    devait brûler lentement pour protéger la maison,

    était parfois bénie par le chef de famille,

    apportait chance, prospérité et chaleur pour l’année à venir.

    Les cendres étaient conservées pour porter bonheur ou protéger les champs.

    LA BUCHE PATISSIERE : SA NAISSANCE

    La tradition culinaire apparaît vers le XIXᵉ siècle, probablement à Paris.

    Des pâtissiers ont l’idée de reproduire la fameuse bûche en gâteau, roulé et décoré de crème au beurre, d’écorces d’oranges confites, et de petites figurines en sucre.

    QUAND J'ETAIS ENFANT

    La bûche dans les années 1950: tradition simple et familiale

    Dans la France d'après-guerre, la bûche de Noël est déjà bien installée, mais elle a une forme et un style bien distincts:

    Gâteau roulé presque toujours (génoise simple, parfois un biscuit un peu sec).

    Crème au beurre en garniture et décoration : chocolat, café ou praliné.

    Décor très rustique: stries faites à la fourchette, sucre glace imitant la neige, parfois quelques marrons glacés.

    Petites figurines en plastique dur: bûcheron, champignons rouges, Père Noël, scierie miniature.

    Fabrication maison fréquente: beaucoup de familles la préparaient la veille de Noël, faute de moyens ou par tradition.

    Peu de déclinaisons : une ou deux versions par pâtisserie, maximum.

    L’idée n’était pas la sophistication, mais la convivialité. La bûche symbolisait la chaleur retrouvée au cœur de l’hiver.

    LA BUCHE DE NOËL EN FRANCE AUJOURD’HUI: CREATIVITE ET MODERNITE

    La bûche contemporaine n’a parfois plus grand-chose à voir avec celle des années 1950.

    Explosion de créativité: mousse légère, ganache montée, croustillant, insert fruité…

    Formes variées: design épuré, cylindres parfaits, entremets rectangulaires, "bûches inversées".

    Couleurs et textures modernes: glaçage miroir, flocage velours, effets marbrés.

    Bûche glacée extrêmement populaire, surtout dans les familles nombreuses ou en fin de repas.

    Parfums innovants: yuzu (genre de pamplemousse), pistache, caramel-beurre salé, mangue-passion, spéculoos… Les grands chefs ou pâtissiers: parfois, on se demande…

    La plupart des Français achètent leur bûche chez un artisan ou en grande surface.

    Ainsi, la bûche de Noël a voyagé du foyer paysan à la pâtisserie de haute couture.

    Dans les années 1950, elle incarnait la simplicité, la chaleur domestique et la fête en famille. Aujourd’hui, elle est un symbole de gourmandise moderne, d’inventivité et de raffinement, mais continue malgré tout de rassembler les convives autour d’un moment sucré et partagé.

    Prochains articles: recettes simples de bûche

  • Comment choisir le foie gras?

    Foie Gras, blocs, médaillons ou galantines…

    L’appellation "Canard à foie gras du Sud-Ouest" est une indication géographique protégée et les différentes préparations à base de foie gras sont définies par un décret datant de 1993, destiné à protéger le consommateur.

    LES PREPARATIONS UTILISANT SEULEMENT LE FOIE GRAS ENTIER COMME MATIERE PREMIERE

    Il faut distinguer les produits utilisant le foie gras entier comme seule matière première et les préparations à base de foie gras.

        Sont appelés "Foie gras", les préparations exclusivement composées de morceaux de lobes de foie gras (d’oie ou de canard) agglomérés et d’un assaisonnement.

        Est appelé "Bloc de foie gras" , la préparation à base de foie gras reconstitué et d’assaisonnement.

    Ne peuvent être appelées "Bloc de foie gras" les préparations dont la masse d’eau et d’assaisonnement dépasse les 10 % de la masse totale.

    Le "bloc de foie gras avec morceaux" indique une préparation dont les morceaux de foie gras dépassent 30% de la masse totale du produit.

    LES PREPARATIONS A BASE DE FOIE GRAS

    D’autres préparations utilisent le foie gras, mais pas comme unique matière première utilisée.

        Est appelée "Galantine de foie d’oie ou de canard" , une préparation contenant à part égale: 50 % de foie gras ou de bloc de foie gras, 50% d’assaisonnement et de farce.

        La mousse de foie d’oie ou de canard est composée à 50% de foie gras mélangée à de la farce.

        Le "médaillon" ou le "pâté" de foie d’oie ou de canard doit contenir au minimum 50% de foie gras ou de bloc. La préparation présente une farce entourant un noyau de fois gras. Les "parfaits de foie d’oie ou de canard" sont composés à 75% de foie gras, plus du foie maigre.

    A distinguer également: le foie gras, une préparation cuite et assaisonnée, et le foie gras entier qui désigne les lobes de foie juste "dénervés".

    Dans une terrine, regardez toujours la quantité de graisse de canard. S'il en reste trop et que vous ne voulez pas la consommer, conservez au réfrigérateur –se conserve longtemps- et rajoutez à vos préparations culinaires, omelette, vermicelle, pommes sautées, etc.

  • L’étonnante histoire de la fourchette

    De Byzance à nos tables: entre moqueries, scandales et châtiment divin

    Née dans l’Empire byzantin, adoptée en Italie puis diffusée en Europe grâce à des mariages royaux et à l’influence de grandes reines, comme Bonne Sforza (1494-1557) ou Catherine de Médicis (1519-1589), la fourchette est devenue au fil des siècles un symbole de propreté, de civilité et de raffinement.

    Aujourd’hui, on prend à peine conscience de saisir une fourchette. Elle fait partie d’un service de couverts standard, aussi indispensable que l’assiette elle-même. Mais il n’y a pas si longtemps, cet ustensile désormais bien banal était accueilli avec méfiance et moquerie, allant jusqu’à causer un scandale.

    Il a fallu des siècles, des mariages royaux et une pointe de rébellion culturelle pour que la fourchette passe des cuisines de Constantinople (l’actuelle Istanbul) aux tables d’Europe.

    UN USTENSILE SCANDALEUX

    Les premières versions de la fourchette ont été retrouvées dans la Chine de l’âge du bronze et dans l’Égypte antique, bien qu’elles aient probablement servi surtout à la cuisson et au service des aliments. Les Romains disposaient de fourchettes élégantes en bronze et en argent, mais là encore principalement pour la préparation des repas.

    Manger avec une fourchette – surtout une petite fourchette personnelle – restait rare. Au Xe siècle, les élites byzantines l’utilisaient librement, choquant leurs invités venus d’Europe occidentale. Et vers le XIe siècle, la fourchette de table commença à faire son apparition lors des repas à travers l’Empire byzantin.

    En 1004, Maria Argyropoulina (985–1007), sœur de l’empereur Romanos III Argyros, épousa le fils du Doge de Venise et provoqua un scandale en refusant de manger avec ses doigts. Elle se servait d’une fourchette en or. Plus tard, le théologien Pierre Damien (1007–1072) déclara que la vanité de Maria, qui utilisait des "fourchettes en métal artificiel" au lieu des doigts donnés par Dieu, avait provoqué le châtiment divin de sa mort prématurée, survenue dans sa vingtaine.

    Pourtant, au XIVe siècle, la fourchette était devenue courante en Italie, en partie grâce à l’essor des pâtes. Il était beaucoup plus facile de manger des filaments glissants avec un instrument à dents qu’avec une cuillère ou un couteau. L’étiquette italienne adopta rapidement la fourchette, surtout parmi les riches marchands. Et c’est par cette classe aisée que la fourchette fut introduite dans le reste de l’Europe au XVIe siècle, grâce à deux femmes.

    LE ROLE DE BONNE SFORZA

    Née dans les puissantes familles Sforza de Milan et d’Aragon de Naples, Bonne Sforza (1494–1557) grandit dans un monde où les fourchettes étaient utilisées et, mieux encore, à la mode. Sa famille était rompue aux raffinements de l’Italie de la Renaissance: l’étiquette de cour, le mécénat artistique, l’habillement ostentatoire pour hommes et femmes, et les repas élégants.

    Lorsqu’elle épousa Sigismond Iᵉʳ, roi de Pologne et grand-duc de Lituanie en 1518, devenant reine, elle arriva dans une région où les usages à table étaient différents.

     

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  • Quiche aux carottes et lardons pas chère

    pour 6

    5 carottes;  2 œufs; 20 cl de crème liquide entière

    1 pâte brisée, 100 g de lardons de cansalade

    sel, poivre, 1 oignon; 40 g de râpé

    Épluchez les carottes et les couper en rondelles. Faites-les cuire à la vapeur ou dans un grand volume d'eau bouillante pendant une vingtaine de minutes. Elles doivent être bien tendres.

    Égouttez et réserver. Quand les carottes ont refroidi, les écraser en purée. Ajoutez les œufs et la crème liquide, bien mélanger avant d'assaisonner de poivre et de sel.

    Faire cuire les lardons et l'oignon émincé quelques minutes dans une poêle sans matière grasse ou avec une cuillère de graisse de canard

    Déroulez la pâte brisée dans un moule à tarte et déposez les lardons grillés. Versez l'appareil à quiche et saupoudrez de râpé

    Enfournez 30 minutes environ à 180°C.

    A déguster chaud ou froid

  • Écaler un œuf?

    Pourquoi certains œufs s’écalent facilement et d’autres non? Une histoire de pH, de température et de chambre à air, répondent les scientifiques qui se sont penchés sur la question.

    Cela nous arrive souvent d'essayer d’écaler un œuf dur, mais finir par le réduire en miettes tant la coquille s’accroche obstinément au blanc. Et ça peut être pire encore, quand l’œuf se retrouve couvert de petits morceaux de membrane.

    Heureusement, la science offre des stratégies pour contourner le problème.

    FACTEURS INFLUENÇANT LA FACILITE D’ECALAGE D’UN ŒUF

    Les œufs se composent d’une coquille dure et poreuse, d’une membrane coquillière externe et d’une membrane coquillière interne, du blanc d’œuf (ou albumen), et d’un jaune enveloppé d’une membrane. On trouve également une chambre à air entre les deux membranes, juste sous la coquille.

    SAVOIR

    Dans les années 1960 et 1970, de nombreuses recherches ont été menées sur les facteurs influençant la facilité d’écalage des œufs après cuisson. L’un de ces facteurs est le pH du blanc d’œuf. Une étude des années 1960 a montré qu’un pH compris entre 8,7 et 8,9 — donc assez alcalin — facilitait l’épluchage des œufs.

    La température de conservation joue également un rôle. Une étude de 1963 a révélé qu’un stockage à environ 22°C donnait de meilleurs résultats en matière d’épluchage qu’un stockage à 13°C, ou à des températures de réfrigérateur de 3 à 5°C.

    Il faut bien sûr garder à l’esprit qu’un stockage à température ambiante élevée augmente le risque de détérioration

    (L’Anses recommande de conserver les œufs toujours à la même température afin d’éviter le phénomène de condensation d’eau à leur surface).

    Les recherches ont également montré qu’un temps de stockage plus long avant cuisson — autrement dit des œufs moins frais — améliore la facilité d’épluchage.

    CONSEIL N°1: EVITER LES ŒUFS FRAIS

    Le fait que les œufs frais soient plus difficiles à éplucher est relativement bien connu. D’après les facteurs évoqués plus haut, plusieurs explications permettent de comprendre ce phénomène.

    D’abord, dans un œuf frais, la chambre à air est encore très petite. En vieillissant, l’œuf perd lentement de l’humidité à travers sa coquille poreuse, ce qui agrandit la chambre à air à mesure que le reste du contenu se rétracte. Une chambre à air plus grande facilite le démarrage de l’épluchage.

    Par ailleurs, même si le blanc d’œuf est déjà relativement alcalin au départ, son pH augmente encore avec le temps, ce qui contribue aussi à rendre l’écalage plus facile.

    CONSEIL N°2: LA TEMPERATURE DE L’EAU

    Plusieurs experts de la cuisson des œufs estiment que commencer avec de l’eau bouillante puis la ramener à un frémissement avant d’y déposer délicatement les œufs donne de meilleurs résultats. Il est alors recommandé d’utiliser des œufs à température ambiante pour éviter qu’ils ne se fissurent à cause d’un choc thermique. L’idée derrière cette méthode est qu’une exposition immédiate à une température élevée facilite la séparation entre la membrane, la coquille et le blanc d’œuf.

    En outre, un démarrage à chaud favorise la dénaturation des protéines du blanc d’œuf (c’est-à-dire leur changement de structure sous l’effet de la chaleur), ce qui les incite à se lier entre elles plutôt qu’à adhérer à la membrane.

    Après avoir fait bouillir les œufs pendant le temps désiré (généralement 3 à 5 minutes pour un jaune coulant, 6 à 7 minutes pour un jaune crémeux, et 12 à 15 minutes pour un œuf dur), on peut les plonger dans de l’eau glacée. Cela aide le blanc à se rétracter légèrement, facilitant ainsi l’épluchage.

    Commencer la cuisson dans de l’eau bouillante peut faciliter l’épluchage, surtout si l’on plonge les œufs dans de l’eau glacée ensuite.

     

    CONSEIL N°3 (PAS OBLIGATOIRE): AJOUTER DES INGREDIENTS A L’EAU

    Parmi les autres astuces suggérées pour faciliter l’écalage, on trouve l’ajout de sel dans l’eau bouillante, mais les résultats sont à nuancer. Une étude a montré que cela pouvait effectivement améliorer l’épluchage, mais que cet effet disparaissait après une période de stockage prolongée des œufs.

    L’ajout d’acides et de bases a également démontré une certaine efficacité pour aider à retirer la coquille. Un brevet s’appuyant sur cette idée propose ainsi d’utiliser des substances agressives dans le but de dissoudre la coquille. Mais partant de ce principe, vous pourriez simplement tenter d’ajouter à l’eau de cuisson du bicarbonate de soude ou du vinaigre.

    En théorie, ce dernier devrait attaquer le carbonate de calcium de la coquille, facilitant ainsi son retrait. Quant au bicarbonate, étant alcalin, il devrait aider à détacher la membrane de la coquille.

    Bonus: quelques méthodes de cuisson alternatives

    Il existe plusieurs façons de cuire des œufs durs en dehors de l’ébullition classique. Parmi elles: la cuisson vapeur sous pression, la cuisson à l’air chaud (avec un air fryer), et même le micro-ondes.

    Dans le cas de la cuisson vapeur, certains avancent que la vapeur d’eau traversant la coquille aiderait à décoller la membrane du blanc d’œuf, ce qui rendrait l’épluchage beaucoup plus facile.

    Des recherches récentes ont porté sur la cuisson à l’air chaud d’autres aliments, mais on ne sait pas encore précisément comment ce mode de cuisson pourrait influencer la coquille et la facilité d’écalage des œufs.

    Enfin, une fois vos œufs épluchés, évitez de jeter les coquilles à la poubelle. Elles peuvent servir à de nombreux usages: compost, répulsif naturel contre les limaces et escargots au jardin, petits pots biodégradables pour semis… ou même contribuer à des applications bien plus poussées, notamment dans la recherche sur le cancer.

  • Salmonelles, PFAS, dioxines:

    pourquoi les œufs sont moins "sains" qu’on le croit

    Longtemps perçus comme un aliment sain et nutritif, les œufs sont aujourd’hui pointés du doigt pour leurs risques sanitaires: salmonelles, PFAS et dioxines se glissent dans la filière avicole.

    Comprendre ces menaces est devenu essentiel pour éviter que le plaisir de casser un œuf ne devienne un pari sanitaire.

    SALMONELLES DANS LES OEUFS: UNE MENACE ANCIENNE MAIS TOUJOURS ACTIVE

    La contamination des oeufs par la bactérie Salmonella enteritidis ou d’autres souches reste une cause fréquente d’intoxications alimentaires: en France, le rappel massif de 3 millions d’œufs en octobre 2024 est dans tous les esprits.

    Les États-Unis n’y échappent pas non plus: en juin 2025, une enquête de l’agence américaine FDA rapportait que 134 cas d’infection ont été associés à des oeufs distribués sous plusieurs marques, entraînant 38 hospitalisations et au moins un décès. Cette épidémie montre la persistance du risque dans une filière pourtant très industrialisée.

    Ce n’est pas un phénomène isolé: une revue internationale souligne que les éclosions liées aux œufs constituent un défi dans de nombreux pays, du fait de la capacité de Salmonella à coloniser les voies reproductives des poules et donc à contaminer directement l’intérieur de l’œuf.

    Les systèmes de tri, de conditionnement et de stockage sont autant d’étapes critiques — et parfois vulnérables — dans lesquelles l’agent pathogène peut se propager.

    Les symptômes — diarrhée, fièvre, crampes abdominales — apparaissent généralement entre 12 et 72 heures après ingestion et durent plusieurs jours. Le public vulnérable (personnes âgées, enfants, immunodéprimés) court un risque accru de complications. Même lorsque les pratiques sanitaires sont strictes, l’"auto-contamination" durant la manipulation, le transport ou le stockage demeure une faille probable. Ces incidents montrent que les œufs ne sont jamais " sans risque " et que la vigilance doit être constante de la ferme jusqu’à l’assiette.

    PFAS DANS LES ŒUFS

    En anglais, les PFAS (substances per- et polyfluoroalkylées) sont communément surnommées "forever chemicals" parce qu’elles persistent dans l’environnement et s’accumulent dans les tissus vivants. Une étude récente de l’Université de Boston a observé une association entre la consommation d’œufs et les niveaux sanguins d’anciennes molécules de PFAS chez des adultes en Californie.

    Même si l’exposition alimentaire globale aux PFAS semble diminuer, les œufs figurent encore parmi les vecteurs alimentaires identifiés. De plus, un rapport européen sur la contamination alimentaire révèle que 39% des échantillons d’œufs analysés dans plusieurs pays (France, Allemagne, Danemark, Pays-Bas) étaient positifs à au moins un PFAS sur les quatre surveillés.

    Le PFOS, classé "cancérigène possible" par le Centre international de recherche sur le cancer, est majoritaire parmi les contaminations détectées. Les limites réglementaires en Europe pour les PFAS dans les aliments (poisson, viandes, œufs) sont souvent jugées trop laxistes: certains calculs montrent qu’un seul œuf respectant la limite maximale pourrait suffire à dépasser l’apport hebdomadaire tolérable chez un enfant.

    Cette situation illustre une faille structurelle: seuls quelques PFAS sont surveillés sur l’ensemble des milliers existants, et de nombreuses denrées — y compris les œufs d’élevage intensif — échappent aux contrôles. En clair, les œufs peuvent devenir un vecteur toxique, sans que la réglementation ne suive le rythme des découvertes chimiques et des innovations industrielles.

    DIOXINES ET POLLUANTS ORGANIQUES DANS LES OEUFS: UN HERITAGE TOXIQUE

    Les dioxines — composés chlorés souvent involontaires par la combustion industrielle — sont des polluants persistants connus pour leur toxicité (perturbation endocrinienne, immunodépression, effets cancérogènes). Dans le cas des œufs, ces molécules peuvent s’accumuler via l’alimentation des poules (alimentation contaminée, poussières, sols) et se retrouver dans le jaune ou le blanc.

    Une étude publiée en 2024 a mis en lumière l’accumulation de dioxines bromées dans les œufs, les volailles et les aliments pour volailles, en soulignant la nécessité d’un couplage entre des méthodes analytiques sensibles et des tests biologiques de réponse. Les auteurs rappellent que certaines dioxines bromées émergentes ne sont pas encore bien surveillées dans la réglementation alimentaire classique.

    À cela s’ajoute un phénomène de synergie: les dioxines peuvent agir avec d’autres polluants (comme les PFAS) pour amplifier les effets toxiques, même à faibles doses. En d’autres termes, un œuf légèrement contaminé peut devenir un ensemble de micro-risques invisibles cumulés.

    Dans les zones de forte pollution industrielle ou de contamination environnementale, les concentrations en dioxines dans les œufs peuvent dépasser les seuils de sécurité. Le couplage des polluants persistants avec les risques microbiologiques (comme les salmonelles) rend la lecture du danger beaucoup plus complexe.

    Dès lors, le constat s’impose: œufs, salmonelles, PFAS, dioxines constituent un triptyque de risques réels, souvent invisibles et cumulables. Pour le citoyen, la réduction de ces risques passe par des choix éclairés (origine, labels, cuisson), mais pour le système alimentaire dans son entier, c’est une refonte de la surveillance, des réglementations et des pratiques qui s’impose désormais.

  • Beignets de pommes sans friture

    Pour 4 personnes

    3 petites pommes; 1 C A C de cannelle; 50 g de sucre

    1 citron; 50 g de beurre

    115 g de farine, 1 œuf; 7,5 cl de lait

    1 C à soupe de sucre; 1 pincée de sel

    4 g de levure chimique

    Préparez la pâte à beignets: fouettez l'œuf avec la cuillère à soupe de sucre et le sel pour blanchir le mélange.

    Incorporez la farine puis versez le lait jusqu'à l'obtention d'une pâte à beignets épaisse. Laissez reposer 30 minutes à température ambiante.

    Récupérez le jus du citron et le mélangez à la cannelle.

    Lavez, épluchez et enlevez le trognon des pommes. Les couper en tranches d'environ 1/2 cm d'épaisseur puis les déposer dans le mélange citron/cannelle pour qu'elles ne noircissent pas.

    Faire égoutter les pommes et les tremper dans la pâte à beignets puis les faire dorer dans une poêle avec le beurre fondu.

    Laissez cuire quelques minutes de chaque puis déposez les beignets sur du papier absorbant pour retirer l'excédent de graisse. Saupoudrez les beignets de sucre

    Je pense que vous pouvez les faire frire dans la friteuse sans huile