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  • Le dilemme des aliments moisis:

    peut-on les consommer sans risques?

    D'après un article de Teresa María López Díaz

    Profesora de Universidad, de León

    The Conversation France - CC BY ND

    Pour certaines personnes, ouvrir un réfrigérateur qui embaume le roquefort, le cabrales ou le camembert est comme une évocation des senteurs du Paradis. En revanche, y trouver une tomate ou un yaourt abîmés par la moisissure ne fait généralement pas la même impression.

    Les fromages sont des aliments très populaires, il en existe plusieurs centaines de variétés. Parmi cette multitude, les fromages à pâte persillée (autrement dit les bleus) et ceux à croûte blanche retiennent incontestablement l’attention: ils doivent leur aspect et leur arôme particuliers aux moisissures qui les composent.

    Pour ceux qui ne sont pas familiers de ces produits laitiers, ces champignons qui les parsèment peuvent être à l’origine de nombreux questionnements. Sont-ils sans risque pour la santé? Pourquoi consommer de tels fromages, alors que nous évitons de manger les aliments moisis? Pour y répondre à cette question, il faut comprendre comment vivent ces micro-organismes et comment ils se développent dans les fromages qu’ils colonisent.

    Quel rôle jouent les moisissures dans le fromage?

    Les champignons sont un groupe d’organismes qui n’appartiennent ni au règne animal (ce qui est assez évident), ni au règne végétal (ce qui l’est moins: en raison de leur apparence, la confusion est plus aisée). Ils font partie d’un règne distinct du vivant, le règne des Fungi.

    On y trouve notamment les organismes microscopiques que nous connaissons sous le nom de "moisissures" (qui sont des organismes multicellulaires filamenteux) et les "levures" (qui sont des organismes unicellulaires, c’est-à-dire composés d’une seule cellule). Nous ne traiterons pas ici de ces dernières, car leur rôle dans les processus alimentaires est principalement lié à leurs capacités de fermentation: on les utilise pour fabriquer des aliments comme la bière, le vin ou le pain, par exemple.

    Les moisissures jouent quant à elles un rôle double dans l’élaboration des aliments. Comme nous l’avons déjà mentionné, les fromages à pâte persillée (comme le cabrales, le picón ou le valdeón en Espagne, ou le roquefort français, l’un des plus connus) et les fromages à croûte blanche " fleurie " (comme les traditionnels camembert ou brie, ainsi que les rouleaux de fromage de chèvre, plus récents) doivent leurs caractéristiques au développement de moisissures.

    Dans les fromages bleus, la moisissure Penicillium roqueforti, avec sa forme en brosse caractéristique et son mycélium bleu-vert, se développe dans les cavités de la pâte. Dans ceux à croûte blanche, la moisissure qui croît en surface est P. camemberti, reconnaissable à son mycélium blanc cotonneux procurant à la croûte son aspect caractéristique.

    En plus de donner leur couleur aux fromages, ces champignons produisent diverses enzymes qui dégradent les protéines et les graisses de la pâte. Ce faisant, ils génèrent toute une variété de composés qui confèrent à ces produits laitiers leurs odeurs et leurs goûts si particuliers. C’est la conséquence de la dégradation du substrat où se développent les moisissures (la matière organique de la pâte). Celles-ci y puisent les éléments dont elles ont besoin pour leur croissance.

    Les autres espèces qui se développent parfois spontanément sur les fromages produisent aussi ces taches bleues familières (qui n’a jamais eu un morceau de fromage moisi dans son réfrigérateur?), mais elles détériorent le produit, provoquant le rejet du consommateur. Les champignons bleus en question sont également des Penicillium mais appartiennent à d’autres espèces.

    Est-il dangereux de manger du fromage avec des moisissures?

    La réponse à cette question est "cela dépend". Dans le cas des fromages mentionnés précédemment, les moisissures utilisées ont été sélectionnées et leur consommation est considérée comme étant sans risque pour le consommateur.

    Cependant, les champignons qui se développent sans contrôle à la surface d’autres fromages, ou suite à la détérioration naturelle des produits, peuvent présenter un danger. En effet, de nombreuses moisissures, notamment celles qui poussent fortuitement sur les fromages affinés, produisent des substances toxiques appelées mycotoxines. Consommer des fromages contaminés par de tels micro-organismes pourrait entraîner des problèmes de santé.

    Nos travaux ont mis en évidence que l’altération des fromages à pâte pressée de type castellano/zamorano peut mener à la prolifération d’une espèce de moisissure (un Penicillium) capable de produire, si elle est présente en grande quantité et selon la souche considérée, des mycotoxines. D’autres études l’ont également mise en évidence dans différentes variétés de fromage.

    Manger ou jeter des aliments moisis

    Isoler et identifier les champignons du fromage n’est pas une tâche facile. Cela requiert d’y consacrer beaucoup de temps, de matériel, d’équipement et de personnel spécialisé. À la lumière des connaissances actuelles, il est donc préférable d’éviter de consommer des fromages présentant des moisissures qui se sont développées de façon spontanée et incontrôlée (notamment s’ils sont bleus).

    Si vous trouvez un tel champignon sur votre fromage, que faire? S’il se développe à sa surface, sur sa croûte, il suffit de la retirer. En revanche s’il est sous la croûte, il faut veiller à enlever, en plus du champignon, au moins 2,5 cm de matière autour de l’endroit où il s’est développé.

    En ce qui concerne les aliments solides, on considère généralement que retirer la partie moisie suffit. En effet, les mycotoxines migrent difficilement à l’intérieur de tels aliments.

    Le cas des fruits est particulier. Généralement, la moisissure affecte leur goût (les composés produits par son métabolisme se diffusent facilement dans une orange ou une pomme), et cela ne vaut pas la peine de conserver la partie non moisie, sauf si elle est vraiment conséquente.

    Il est cependant difficile de généraliser la conduite à tenir. Chaque cas est particulier, et nécessite d’être évalué selon l’aliment et les risques liés à sa consommation. Ainsi, mieux vaut éviter de consommer des pommes moisies, car la principale cause de pourriture est un Penicillium producteur de toxines. Leur consommation présente donc un risque.

    Enfin, il est déconseillé de consommer les aliments semi-solides (tels que les yaourts ou le concentré de tomates, par exemple) s’ils sont moisis, car les mycotoxines s’y répandent plus facilement.

    Pour en revenir aux produits laitiers dont il a été question dans cet article, les amateurs de fromage bleus peuvent continuer à déguster les moisissures qui les parsèment en toute sécurité, tant qu’ils s’abstiennent de consommer les intrus qui s’y installeraient spontanément.

    Bon à savoir

    Si vous avez laissé un yaourt au fond du réfrigérateur et s'il n'a pas de moisissures trop apparentes, versez-le dans un bol avec son eau de rejet, ajoutez une cuillère à café de moutarde forte* et quelques gouttes de jus de citron et vous avez la sauce Savora que vous utiliserez avec des viandes, des volailles, des poissons (pas moisis, eux, bien sûr!).

    Si votre pot de crème fraiche épaisse entamé présente des “fleurs bleues“, vous pouvez consommer le restant de crème fraiche en récupérant celle-ci SANS TOUCHER les fleurs bleues. Normalement, elle est encore “bonne“ à consommer, même crue, en Chantilly par exemple. Sinon, moutarde et/ou jus de citron comme ci-dessus.

    *La moutarde est fortement antibiotique et peut vous protéger de biens de soucis, SAUF si vous avez des problèmes digestifs!

  • Bon à savoir!

    Pelures de fruit et légumes - 3

    A ne jamais jeter à la poubelle les pelures de concombre

    Si vous considérez automatiquement comme déchets alimentaires les parties de fruits et de légumes que vous ne mangez pas, vous vous privez peut-être des puissants nutriments qu’elles renferment.

    La pelure de ce légume, très bas en calories, est faite de silice, qui contient du collagène et donc, aide à la préservation d'une belle peau en santé. Les experts suggèrent de consommer au moins 5 mg par jour de ce nutriment, ce qui équivaut à la pelure d'un concombre.

    Conseil: Attention: Les concombres réguliers sont généralement recouverts d'une couche de cire utilisée pour leur préservation, alors que les concombres bio ne le sont -généralement- pas.

    On vous dira qu’enlever la pelure facilite la digestion du concombre. Le problème vient de ce que les gens consomment le concombre froid. Simplifiez-vous la vie: dégustez votre concombre à la température de la pièce avec la pelure.

    On nous a appris de faire dégorger au sel le concombre de son eau: et non, en faisant ainsi, vous entrainez une perte importante de bons nutriments!

    Je n'achète jamais que des concombres bio que je fais tremper dans de l'eau bicarbonatée durant quelques minutes, je frotte le concombre avec du papier absorbant, je le coupe en tronçons de deux cm, sans le peler.

    Je le mets dans un saladier en verre avec seulement, du persil frais haché: pas de vinaigrette, rien d'autres: brut, cru.

    C'est un bon moyen de croquer et de faire travailler ses dents! je trouve que l'on consomme trop d'aliments mous.

    Bien sûr, vous pouvez l'intégrer dans une salade de tomates, (pas de vinaigrette, la tomate rend suffisamment d'eau) maïs -non OGM- dans ce cas, vinaigrette à l'huile de noix ou noisettes, ou avocat… S'il vous plait n'achetez pas des vinaigrettes toutes prêtes: vous payez l'eau au prix fort!

    Dans la petite bouteille d'huile de noix ou de noisettes, je rajoute du vinaigre maison en petite quantité car je n'aime pas l'acidité, je ferme avec le bouchon de la petite bouteille et je secoue bien. J'ai ainsi une vinaigrette toujours prête pour mes salades.

    Vous pouvez glisser une branche de thym ou de romarin en fleur dans votre huile.

    Vous avez déjà posé des tranches de concombre sous vos yeux pour diminuer les poches et les cernes? Faites-en pousser dans votre potager et ajoutez ces légumes riches en vitamine C et en antioxydants dans toutes vos salades. Ou mettez-en quelques rondelles dans un verre d’eau très froide, quand vous avez soif.

    Mode d’action: la vitamine C du concombre aide à traiter l’inflammation cutanée; la silice que contient sa pelure nourrit, hydrate et raffermit la peau.

    A suivre peau d'aubergine

  • Vivent les nanas!

    29 avril 1945.

    Les femmes votent pour la première fois en France à l’occasion des élections municipales. Ce premier scrutin est la manifestation concrète de l’ordonnance du 21 avril 1944 ouvrant le suffrage universel aux citoyennes françaises.

    Ce droit élémentaire a été obtenu un siècle après les hommes, qui ont pu bénéficier du droit de vote au suffrage universel dès 1848.

    Suffrage universel? il faut savoir que seuls les nobles et riches pouvaient voter avant 1848.

  • Tout savoir sur l'abricot

    Hélas! avec la gelée noire récente, nous allons manquer de fruits et de légumes français! Personnellement, j'ai pris de l'avance et acheté moult fruits congelés pour en avoir sous la main cet été. Voici mes infos sur ce fruit délicieux

    Un apport de sécurité en bêta-carotène

    L’abricot représente une source remarquable de provitamine A (ou bêta-carotène), qui se transforme dans l’organisme en vitamine A. Cette vitamine est nécessaire à la croissance, au bon état de la peau et des muqueuses, ainsi qu’à la vision crépusculaire. Elle possède des propriétés détoxicantes et anti-oxydantes reconnues, et joue un rôle efficace dans la protection contre le cancer et le vieillissement cellulaire. Elle augmente également la résistance aux infections. Son action est donc précieuse et diversifiée.

    L'importance du rétinol

    Le principal rôle du rétinol est d'améliorer la qualité de la vision. La vitamine intervient dans la formation des pigments de la rétine et permet de faciliter la vision durant la nuit.

    La vitamine est également connue pour son rôle dans la croissance des cellules et dans la régulation de l'expression des gènes. Le rétinol permet aussi de renforcer les défenses immunitaires de l'organisme. Une carence de cette vitamine peut provoquer la sécheresse des yeux et de l'épiderme.

    Où trouver le rétinol?

    On retrouve majoritairement la vitamine dans les aliments d'origine animale. Les aliments renfermant le rétinol sont le foie, les jaunes d'œuf, les huiles de poisson, le caviar, etc. Ces différents produits sont de très bons apports en vitamine A, toutefois, il est possible de trouver la vitamine A dans d'autres types d'aliments.

    La pro-vitamine A ou le bêta-carotène constitue l'une des alternatives en matière d'apport vitaminique. Le bêta-carotène est contenu dans plusieurs produits végétaux comme la carotte, la patate douce, le poivron, la salade de mâche, l'épinard, la mangue, les abricots, etc. Il est important de mentionner que le bêta-carotène n'est pas originellement de la vitamine A. Cependant, il se transforme en vitamine A à la suite de réactions biochimiques induites par une carence en vitamine A.

    Les quantités nécessaires de rétinol

    En raison de l'importance de la vitamine A dans le fonctionnement de notre corps, il est nécessaire de prévenir sa carence en consommant des aliments ou des suppléments alimentaires qui en sont riches. Pour analyser l'action vitaminique des différentes sous-classes de la vitamine A, on utilise l'équivalent rétinol (ER) comme unité de base. En vigueur depuis 1974, cette valeur internationale de vitamine A correspond à 0,3 µg de rétinol. Les quantités de rétinol à consommer par jour se situent entre 0,7 et 1 mg en moyenne (2 400 UI à 3 400 UI). Les besoins peuvent varier en fonction du sexe ou de la condition physique de l'individu.

    Le rétinol en dermatologie: la vitamine A acide

    Plusieurs recherches scientifiques ont permis de mettre en évidence les propriétés du rétinol en dermatologie. Dans ce domaine, le rétinol est connu sous le nom de vitamine A acide ou rétinoïde. Le rétinol permet de lutter efficacement contre les microcassures du tissu cutané qui est responsable de la formation des rides. De plus, la vitamine aide à traiter le vieillissement de la peau provoqué par les rayons UV. Enfin, on retrouve le rétinol dans plusieurs produits dédiés au traitement des éruptions cutanées (acnés).

    L’abricot est un fruit tout à fait intéressant pour la couverture de ce besoin vitaminique: 100g (2 petits abricots) fournissent 1,5 à 3 mg de bêta-carotène, ce qui correspond pratiquement à 50% de l’apport conseillé pour l’adulte.

    A noter que la grossesse, la prise de pilule contraceptive, l’usage du tabac augmentent le besoin de vitamine A et de son précurseur. Dans tous ces cas, la consommation d’abricot s’avère particulièrement utile.

    Sa richesse en caroténoïdes (qui sont anti-inflammatoires, antioxydants) en fait un allié potentiel contre le cancer du sein et pour protéger les yeux de la dégénérescence maculaire liée à l'âge. Le bêta-carotène de l'abricot pourrait également être utile pour lutter contre la toxicité hépatique de l'alcool selon une étude indienne de 2012.

    Une très bonne recharge minérale

    Avec l’abricot, on bénéficie d’un apport très important de potassium: 259 mg aux 100 g (le besoin minimal est estimé à 500 mg/100 g, et la consommation habituelle moyenne à 2 ou 3 mg). Egalement appréciable, la teneur en fer, cuivre et magnésium.

    Tous ces minéraux sont à privilégier chez ceux qui ont une activité musculaire élevée, en particulier les sportifs. L’abricot (frais ou séché, d’ailleurs) constitue pour eux un fruit très bien adapté à leurs besoins. Il contribue à la recharge minérale avant la compétition (recharge d’autant plus nécessaire que l’effort est intense, prolongé, et qu’il fait chaud); il s’intègre utilement à la ration de récupération (qui doit être riche en potassium, pour permettre une bonne élimination des toxines de fatigue).

    Une excellente digestibilité

    Lorsqu’il est consommé "mûr à point", l’abricot est un fruit délicieux et parfaitement digeste. Son assimilation est favorisée par sa consistance tendre et moelleuse, et par sa saveur légèrement acidulée qui stimule les sécrétions gastriques. Ses fibres, très bien tolérées, sont bénéfiques pour le fonctionnement intestinal (les pectines, abondantes, ont des vertus régulatrices sur le transit: elles aident à lutter contre une paresse intestinale, et sont bien supportées même des intestins sensibles).

    L’abricot fait d'ailleurs partie des premiers fruits que l’on peut servir aux bébés: tout d’abord poché et finement passé, puis simplement écrasé (et éventuellement mélangé à un petit suisse ou à du fromage blanc).

     (* ANC: apports nutritionnels conseillés)

    Références

    Martin C, Herrero M, Hormaza JI. Molecular characterization of apricot germplasm from an old stone collection. PLoS One. 2011;6(8):e23979.

    Krichen L, Audergon JM, Trifi-Farah N. Relative efficiency of morphological characters and molecular markers in the establishment of an apricot core collection. Hereditas. 2012 Oct;149(5):163-72.

    Lorsqu’il atteint son degré optimal de maturité, l’abricot se présente comme un fruit d’une belle couleur orangée, légèrement juteux et bien tendre.

    Sa teneur en eau (85%), est comparable à celle des autres fruits frais. Son "moelleux", très spécifique, dépend de la nature de ses fibres. Celles-ci, abondantes, sont en effet constituées pour moitié par des pectines: ces substances ont la propriété de se gonfler facilement d’eau (et aussi de former un gel, après chauffage, ce qui est mis à profit pour la préparation de confitures). Les autres fibres sont des celluloses et surtout des hémicelluloses tendres.

    La saveur de l’abricot provient de composés caractéristiques de ce fruit (notamment des esters d’alcools aromatiques, et des aldéhydes). Elle est liée aussi au rapport sucres/acides organiques: ce rapport est de l’ordre de 8 (assez bas, proche de celui de l’orange), et qui confère à l’abricot des qualités rafraîchissantes incontestables.

    Les glucides (sucres) se situent à un niveau moyen pour un fruit. Il s’agit pour l’essentiel de saccharose (60% du total des glucides), le reste se répartissant entre glucose, fructose, ainsi que de petites quantités de sorbitol (un sucre-alcool que l’on ne trouve que dans certains fruits).

    Les acides organiques naturels sont, eux, abondants: ils atteignent 1,4 g aux 100 g, taux intermédiaire entre celui du pomelo et celui de l’orange. L’acide malique représente plus de 70% du total, et l’acide citrique la quasi-totalité du reste (on ne note que des traces d’acides organiques plus rares, tels les acides succinique, malonique, oxalique, chlorogénique, quinique ou encore salicylique...).

    L’apport énergétique de l’abricot  n'est pas très élevé. Ainsi, un abricot de taille moyenne de 65 g (poids net comestible de 60 g) fournit moins de 30 kcalories! Cette énergie est apportée essentiellement par les glucides.

    La couleur orange soutenu de l’abricot est due à des pigments caroténoïdes, et notamment au carotène, doté de propriétés vitaminiques (il s’agit de provitamine A). L’abricot figure parmi les fruits "champions" pour la provitamine A, au même rang que la mangue ou le melon.

    Les taux des autres vitamines atteignent leurs valeurs maximales lorsque l’abricot est à parfaite maturité.

    Avec une teneur globale de plus de 600 mg aux 100 g, l’abricot fait partie des fruits riches en minéraux (il se situe juste après la banane, et avant le raisin ou l’orange, pourtant réputés pour leur bon apport minéral). C’est l’un des fruits le mieux pourvu en potassium.

    La saison de l’abricot commence en juin, culmine habituellement en juillet, et se termine fin août.

    Certaines variétés d’abricots sont d’une belle teinte orangé vif, piquetée de rouge (ou même, ont une face rouge, mes préférés). La coloration est attractive, mais apparaît avant même la pleine maturité du fruit. Donc, pour juger de celle-ci, il est préférable de se fier à la souplesse de la chair, ou au parfum bien développé, plutôt qu’à la seule couleur! Il est important de ne pas se tromper: un abricot cueilli avant sa maturité ne va pas évoluer, il restera dur et insuffisamment sucré.

    Concernant les abricots secs, on évitera ceux à la chair orangée qui contiennent un additif douteux pour maintenir cette belle couleur et on se tournera de préférence vers les abricots secs bios (noircis par le séchage naturel).

    Les pectines de l’abricot

    L’abricot renferme plus de pectines que la plupart des fruits. Ces pectines se transforment au cours de la maturation: elles passent du stade de protopectines (fibres fermes liées aux parois cellulaires) à l’état de pectines solubles et tendres. D’où le changement de consistance du fruit. C’est la pectine qui permet la "prise" des confitures et gelées.

    Si on utilise des abricots insuffisamment mûrs, le taux de pectines ne sera pas suffisant, et la confiture aura du mal à prendre. Mais si les fruits sont trop mûrs, l’acidité risque d’être trop faible pour que la pectine se gélifie. On devra donc ajouter un jus de citron au mélange abricots-sucre.

    Conservation

    A quelques exceptions près, l'abricot se conserve quelques jours (entre 2 et 6) à température ambiante (18-20°C) et plus longtemps au réfrigérateur (8-10°C). Certaines variétés sont plus fragiles que d'autres, donc mieux vaut les manier avec précaution.

    Comment le manger?

    L'abricot se déguste le plus souvent frais et brut. Mais il s'accommode aussi en salades de fruits, en compote et en tarte par exemple. Les fruits très mûrs sont souvent transformés en confitures.

    Si vous achetez des abricots secs, toujours bio, laissez-les tremper plusieurs heures dans de l'eau en bouteilles. Ils vont se réhydrater et se consomment, comme cela avec le jus sucré de trempage.