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OCCITANIE - Page 199

  • Sarramauca en Occitanie

    La sarramauca est un personnage féminin imaginaire qui, dans les croyances populaires de l'Occitanie et des Pyrénées, venait la nuit perturber le sommeil des dormeurs en les écrasant sous son poids.

    Sarramauca signifie en occitan "serre (la) poitrine (ou le ventre)". C'est l'équivalent de la Chauchevieille, Caucavielha que l'on retrouve jusqu'à Lyon, de la pesadilla des Pyrénées espagnoles ou une foule d'autres personnages assimilés au Cauchemar5, dont la caractéristique est d'intervenir dans le sommeil et de provoquer sensations d'oppression et d'étouffement, d'écrasement, pouvant aller jusqu'à la mort.

    La sarramauca était souvent invoquée dans des morts inexpliquées de personnes, dont beaucoup d'enfants. Il est à peu près certain que les symptômes ressentis pouvaient être aussi bien ceux d'une mauvaise digestion, que de maladies diverses, et pour beaucoup de nourrissons l'étouffement provoqué par leur propre mère ou leur nourrice, compte tenu des conditions de promiscuité fréquentes aux siècles passés.

    La protection contre la sarramauca ou ses équivalents était la même que celle employée contre la sorcellerie: prières et formules à réciter, rameaux de fenouil ou d'aubépine, etc.

    Une légende dit qu'une femme, tourmentée par la sarramauca, imagina de se protéger en posant sur sa poitrine des penches, peignes à carder à longues dents acérées. Dans la nuit, elle entendit une voix épouvantable lui crier : "Et si je les retournais?", et c'est ce qui lui arriva : elle fut transpercée par ses propres peignes.

    Plusieurs procès de sorcellerie ont eu pour objet des accusations d'étouffement nocturne, notamment à Seix, en Couserans (Ariège).

    Un cauchemar fut longtemps considéré, dans plusieurs traditions populaires, comme une créature s'asseyant durant la nuit sur le torse de sa victime, l'empêchant de respirer correctement.

    Le terme cauchemar dérive de cauquemaire, utilisé au XVe siècle. Il est formé de caucher et de mare.

    Caucher dérive de cauchier (" presser "), qui est un probable croisement entre l'ancien français chauchier ("fouler, presser") XIIe siècle, le latin calcare (" talonner, fouler aux pieds "), et la forme picarde cauquer.

    Mare provient du mot picard mare, emprunté au mot néerlandais mare ("fantôme"), avec le même sens en allemand et en anglais. La mara ou mare est un type de spectre femelle malveillant dans le folklore scandinave.

    Cauchemar a eu une orthographe différente en fonction des localités et des époques : cochemare (1694), cochemar (1718), cauchemare, cauquemare (Picardie), cauquevieille (Lyon), chauchi-vieilli (Isère), chauche-vieille (Rhône), chaouche-vielio (Languedoc), cauquemare, quauquemaire (sorcière), cochemar.

    Cauquemar

    Le cauquemar est un archétype de créature surnaturelle répandu à travers le monde. Les histoires le mettant en scène présentent des variantes mais s'articulent autour d'un élément constant: une créature malfaisante venant troubler le sommeil des êtres humains pendant la nuit, en immobilisant le dormeur et en se posant sur sa poitrine afin de l'étouffer de son poids.

    Le cauquemar est une rationalisation folklorique du phénomène de paralysie du sommeil, un trouble du sommeil pendant lequel le dormeur est conscient mais incapable de bouger et ne peut respirer qu'avec difficulté. La paralysie du sommeil s'accompagne souvent d'hallucinations sensorielles qui ont pu donner corps à la croyance au cauquemar.

    Le mot 'cauquemar' (également écrit cauquemaire, coquemare...) est attesté dans la littérature française antérieure au XIXème siècle mais n'est plus employé de nos jours. L'évolution du mot 'cauquemar' a donné le mot "cauchemar" utilisé en français moderne pour désigner un mauvais rêve.

    Voir aussi sur ma chaîne Youtube: les vampires dans l'histoire de France

    https://youtu.be/SUcvXrEEAeI

    et: https://youtu.be/qOOz3UZD8Cw

     

     

  • DANGER!

    Les amandes de noyaux d’abricots ne sont pas anti-cancer et peuvent être toxiques

    Depuis les années 70, les autorités de santé luttent contre une rumeur : une substance contenue dans les amandes des noyaux d’abricot aurait des vertus anti-cancer.

    Pourtant, aucune étude clinique n’a montré un tel effet protecteur. Pire, ces amandes contiennent des dérivés du cyanure qui peuvent intoxiquer les consommateurs s’ils en mangent trop.

    Au vu des intoxications persistantes, l’ANSES tire à nouveau la sonnette d’alarme 1 sur les risques de cette consommation.

     Steve McQueen, atteint d'un mésothéliome pleural incurable, a reçu quelques mois avant son décès de grandes quantités de laétrile (substance extraite des amandes des noyaux d'abricot), sans succès (photo : Steve McQueen et Neile Adams en 1960)

     Les amandes des noyaux d'abricot (et celles des noyaux de cerise, de prunes, etc.) contiennent une substance, l'amygdaline (ou laétrile sous une forme légèrement modifiée, ou encore "vitamine" B17)

     Lorsque cette substance est métabolisée, elle dégage du cyanure, qui serait responsable de l'action anticancéreuse alléguée… et des intoxications.

    Avant de reprendre l'avis de l'ANSES qui lance à nouveau l'alerte sur les dangers d'une consommation trop importante de ces amandes, revenons sur l'histoire étonnante de cette croyance.

    Un engouement né aux Etats-Unis dans les années 70

    La laétrile aurait été synthétisée en 1945 par Ernst T. Krebs, Jr, qui aurait repris une théorie du début du siècle sur le développement des cancers et l'utilité du cyanure. " Selon cette théorie, les tissus non cancéreux seraient protégés par une autre enzyme qui neutraliserait la cyanure", résume le Dr Benjamin Wilson pour sceptiques.qc.ca 2.

    Malgré l'absence de preuve d'une quelconque efficacité, des articles vantant les vertus anti-cancer de cette substance paraissent dans la presse américaine et elle est légalisée dans 27 états sur 50.

    Résultat, plus de 75 000 Américains atteints d'un cancer ont pris de la laétrile au début des années 70 en espérant un effet anti-cancer. Le gouvernement fédéral, au vu des risques et de l'absence de preuve d'une efficacité quelconque de ces prises, a interdit la vente de laétrile.

    Mais les familles ont fait valoir en justice le stade terminal de ces patients et leur liberté de choix, obtenant l'accès à cette substance, requalifiée en vitamine. Des arguments à tonalité complotistes ont également été utilisés devant l'absence d'études cliniques réalisées chez des humains, les "laetrile cultists" étant persuadés que les cancérologues refusait ce traitement du cancer pour rester riches (Culliton BJ et al., BMJ, 1979 3).

    Une étude rétrospective publiée en 1979 donne des résultats négatifs

    Sous la pression des familles, les autorités sanitaires américaines ont fini par lancer une étude rétrospective sur les données de patients ayant pris cette substance.

    Seuls 68 cas ont été analysés, sans connaissance du contexte (traitements antérieurs en particulier). Les auteurs ont conclu de cette analyse sur une absence de preuve d'une efficacité anti-cancéreuse (Culliton BJ et al., BMJ, 1979 3 ; E Ernt et al., Cochrane Database, 2015 4).

    Cependant ce résultat négatif, auquel il faut rajouter la décision de la Cour Suprême des Etats-Unis en 1979 5 ne reconnaissant pas le statut de médicament à la laétrile (et donc interdisant sa vente comme médicament), ne suffisent pas à endiguer la volonté des patients et de leurs familles de croire à l'éventualité d'une utilité de cette substance.

    Un mouvement ralenti par le décès de Steve McQueen, décédé rapidement après un traitement à base de laétrile en 1980...

    Une victime célèbre de cette croyance a été Steve McQueen, diagnostiqué fin 1979 d'un mésothéliome pleural 6, probablement contracté lors d'une exposition à l'amiante lors de ses 3 années passées chez les Marines. Début 1980, des métastases sont découvertes et les médecins annoncent à Steve McQueen que son cancer est incurable. Il part alors se soigner pendant 3 mois dans une clinique mexicaine, payant en espèce l'équivalent de 120 000 $ par mois pour recevoir de la laétrile associée à d'autres méthodes non scientifiques (lavements au café, injection de cellules vivantes de bovins et de moutons etc.).

    Ce traitement a été très médiatisé mais, malgré les promesses de guérison du dentiste (!) qui lui administrait ces "traitements", Steve McQueen rentre aux Etats-Unis avec une tumeur abdominale "énorme", inopérable.

    Il tente tout de même de se faire opérer, à nouveau au Mexique, et, après 12 heures d'intervention,  décède d'un arrêt cardiaque en novembre 1980, à 50 ans.

    …puis par les résultats d'un essai clinique du National Cancer Institute publié en 1982

    Le National Cancer Institute (NCI) a alors, toujours sous la pression, décidé de lancer un essai clinique auprès de 178 patients atteints d'une tumeur d'au moins 5 cm (ou d'un foie métastique ) sans métastases osseuses mais incurable avec les traitements de l'époque. Ces patients ont reçu de la laétrile (appelée amygdaline dans cet essai) par voie intraveineuse et orale à différents dosages, ainsi que des enzymes pancréatiques, des vitamines et ont suivi un régime type méditerranéen.

     Selon les résultats de cet essai, publiés dans le NEJM en 1982 7, "aucun bénéfice substantiel n'a été observé en termes de guérison, d'amélioration ou de stabilisation du cancer, d'amélioration des symptômes liés au cancer ou d'allongement de la durée de vie" chez ces patients. Par contre, des symptômes d'intoxication au cyanure ont été relevés chez plusieurs patients. 

    La combinaison des résultats négatifs, de la mort de Steve McQueen et de la décision de la Cour Suprême finissent par stopper l'enthousiasme médiatique américain pour cette substance.

    Mais..

    Malheureusement, les idées fausses ont la vie dure… et internet leur offre une caisse de résonnance difficile à maîtriser

    Comme le montrent des croyances dans d'autres domaines de la santé (autisme et vaccin contre la rougeole, rumeur persistante malgré le retrait de la seule publication évoquant cette possibilité; syndrome d'"électrosensibilité" imputé aux ondes malgré les résultats négatifs des études en double aveugle ; etc.), ou dans d'autres domaines (chemtrails censés empoisonner les populations mais sans l'ombre d'un début de preuve d'intentionnalité malfaisante ; gouvernement secret mondial ; etc.), les idées fausses persistent même lorsque la science parvient à démontrer leur absence de réalité.

    Il est bien sûr tentant et largement compréhensible d'espérer qu'une substance tue les cellules cancéreuses, la bonne foi des utilisateurs n'est pas à mettre en doute.

     Par contre, des vendeurs ou promoteurs d'une "santé naturelle" continuent à affirmer les vertus miracles de cette substance, malgré plus de 40 années d'essais infructueux (sauf chez la souris, mais les humains ne sont pas des souris, et souvent, très souvent, les résultats prometteurs ou spectaculaires constatés chez la souris ne sont malheureusement pas retrouvés sur des hommes et femmes).

    Or, depuis quelques années, internet, et plus particulièrement les sites et forums de thérapies dites alternatives, complémentaires, ont donné un nouvel essor à cette rumeur anti-cancéreuse.

    On voit sur le net, à quel point les vertus anti-cancer des amandes des noyaux d'abricot sont actuellement vantées sur de multiples sites, avec des posologies recommandées et d'autres préconisations. Exemples : "le plus grand camouflage de l'histoire du cancer", "l'amande qui guérit les cancers. – astuces de grand-mère", "Ce que les médecins ne vous diront jamais : les noyaux d'abricot tuent les cellules cancéreuses sans effets secondaires", "Amandes amères d'Abricot bio" (vente en ligne de ces amandes "anti-cancer" importées… d'Ouzbékistan), "la FDA a banni ces amandes anti-cancer (anglais)", etc.

    Il n'est donc pas étonnant que malheureusement, des intoxications surviennent, en sus des faux espoirs suscités par cette consommation sans intérêt démontré...

    Toxivigilance : devant des cas d'intoxication par des amandes de noyaux d'abricots, l'ANSES appelle à la prudence

    Selon l'ANSES (agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation 1), " les amandes de noyaux d'abricots sont de plus en plus consommées comme remède naturel pour de prétendues propriétés « anti-cancer »" (la laétrile en tant que principe actif, substance purifiée est toujours interdite suite à la décision de la Cour Suprême des Etats-Unis en 1979 5, d'où la consommation de ces amandes).

    L'agence rappelle qu'une consommation en grande quantité (des doses élevées, de 10 amandes par jour en prévention à 60 amandes en curatif, sont préconisées sur les différents sites) expose à un risque d'intoxication au cyanure.

    De fait, 154 cas d'intoxications ont été déclarés au réseau des Centres antipoison français depuis 2012. Il s'agissait d'intoxications mineures, se manifestant principalement par des  vertiges, des malaises, des céphalées, des troubles digestifs, des palpitations cardiaques, ou encore une gêne respiratoire.

    Une intoxication aiguë se manifeste par des symptômes survenant brutalement : convulsions, troubles respiratoires, diminution de la fréquence cardiaque, perte de connaissance, voire coma.

    Pas plus de 3 amandes par jour (et une demi-"petite amande" chez l'enfant) !

    L'ANSES rappelle que l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) a fixé la dose maximale quotidienne de ces amandes à environ 1 à 3 pour les adultes et la moitié d'une petite amande pour les jeunes enfants.

    L'ANSES rappelle aussi que les études, compilées notamment par la Collaboration Cochrane en 2015, ne montre aucun intérêt anti-cancer. Il est donc tout sauf recommandé de prendre des doses élevées de cette substance.

    Cette mise en garde et sa large médiatisation (survenant cependant au cœur de l'été…) suffiront-elles à endiguer ce phénomène inquiétant et assez représentatif des débats actuellement en cours sur la pertinence de l'information ("Fake News" vs "Real News", "FakeMed vs EBM", "ésotérisme, religions vs science", etc.) ?

     En savoir plus :

    Amandes d'abricots : un risque d'intoxication au cyanure, Anses, 30 juillet 2018

    La montée en flèche et le déclin du Laetrile, Benjamin Wilson, sceptiques.qc.ca, février 2004

    Apricot pits and cancer, Barbara J Culliton, Wallace K Waterfall, British Medical Journal, 1979, 1, 802-803

    Laetrile treatment for cancer, Stefania Milazzo, Markus Horneber, Edzard Ernst, Cochrane Database Syst Rev. 2015 Apr 28;(4):CD005476

    United States Supreme Court : UNITED STATES v. RUTHERFORD, Cour Suprême des Etats-Unis, juin 1979

    Steve McQueen – Illness and death, fiche Wikipedia (version anglaise). Photo illustrant cet article, également issue de Wikipedia

    A Clinical Trial of Amygdalin (Laetrile) in the Treatment of Human Cancer, Charles G. Moertel et al., N Engl J Med 1982; 306:201-206

    Sources : Anses

  • Le zoziau qui se marre!

         La canicule. N’oublions pas d’arroser nos vieux, nos plantes, notre pastis et notre départ en vacances.

     

        — bernard pivot (@bernardpivot1) 26 juillet 2018

  • Comment manger pour mieux brûler?

    Nombreuses sont les personnes qui nous disent ne pas brûler ce qu’elles mangent et par conséquence grossir avec le peu avalé!

     Si c’est votre cas, pour tenter d’apporter une réponse, commençons par nous poser les questions suivantes: est-ce vous mangez réellement peu ?… et justement, ne mangez-vous pas insuffisamment? Comment répartissez-vous vos aliments au cours de la journée ? Votre alimentation est-elle équilibrée?

     

    Mangez-vous réellement peu ?

    Attention, il ne faut pas confondre le volume du contenu de l’assiette avec sa richesse en calories.

    Ainsi, une assiette composée d’une portion moyenne de poisson maigre grillé (120 g) et de 200 g de riz (la moitié de l’assiette), assaisonné d’une cuillère à café d’huile, apporte environ 350 kcal.

     Par contre une assiette, de volume beaucoup plus petit, composée de 100 g de poisson pané et de 100 g de frites (le quart de l’assiette) apporte environ 470 kcal, soit 120 kcal de plus que l’assiette précédente plus copieuse !

    A savoir

    - Les légumes sont des aliments à faible densité calorique, c’est à dire qu’ils apportent très peu de calories pour un grand volume. Évidemment, tout peut changer selon la quantité de matière grasse utilisée pour l’assaisonnement.

    - Un plat de féculents, assaisonné avec peu de matière grasse, est souvent moins calorique qu’un plat de légumes en gratin ou frits et qu’une salade arrosée d’huile d’olive.

    - 1 yaourt au lait entier non sucré est moins calorique (80 kcal) qu’une portion de 30 g de fromage (100 kcal).

    Mangez-vous suffisamment?

    Pour bien brûler, donc pour bien contrôler votre poids, et par conséquent pour maigrir, évitez une trop grande restriction calorique, qui serait inutile, contraire à l’objectif à atteindre, voire dangereuse pour votre santé. Notez que votre alimentation devrait vous apporter au moins 1300 kcal* pour une femme et 1500 kcal* pour un homme ce qui correspond aux besoins minimum vitaux que l’on appelle le métabolisme.

    Si vous ne mangez pas assez, en termes de calories, votre organisme se met naturellement en mode « économie d’énergie », il va brûler moins et dès que vous ferez un repas un peu plus riche, il va le stocker.

    * Ces besoins caloriques sont naturellement plus élevés pour une personne bien musclée… d’où l’intérêt de restaurer ou entretenir votre masse musculaire !

    Répartissez-vous bien vos aliments au cours de la journée ?

     Pour bien brûler, mangez au moins trois fois par jour. Le simple fait de manger permet à l’organisme de brûler des calories. C’est ce qu’on appelle les dépenses postprandiales liées à la digestion. Il a été démontré qu’une ration calorique répartie en 4 repas dans la journée demande une plus grande dépense calorique que si elle est répartie en un ou deux repas.

    Par ailleurs, plus le repas est riche, plus la dépense est grande, c’est pourquoi une sensation de chaleur se fait ressentir après le repas.

    Conseil

    Prenez chaque jour, un petit-déjeuner, un déjeuner, un dîner et si possible une voire deux collations, par exemple dans la matinée et l’après-midi.

     Mais attention de ne pas augmenter pour autant votre apport calorique. Il s’agit d’une meilleure répartition de vos aliments au cours de la journée.

     

  • Fortes chaleurs?

    Quand il fait trop chaud dehors, et que la régulation de la température du corps se fait mal, l’organisme peut vite être en danger. Voici les aliments à privilégier en cas de fortes chaleurs pour aider le corps à faire face.

    Après un effort, un repas riche en épices et protéines ou encore lorsque la météo est à la canicule, le corps risque le coup de chaud. Un coup de chaud c’est une température corporelle qui devient supérieure à 37,2°C et qui ne baisse pas facilement (en l’absence de fièvre bien entendu).

     Normalement, pour diminuer sa température, le corps produit de la transpiration, augmente la fréquence cardiaque et redirige le flux sanguin vers la peau (1). Mais chez certaines personnes ces mécanismes de thermorégulation fonctionnent moins bien ; c’est le cas par exemple des personnes âgées, de celles prenant certains médicaments au long cours et des jeunes enfants.

     Conséquences possibles d’un coup de chaud : faiblesse ou perte de conscience, mal de tête, nausées (ou vomissements), pouls rapide, transpiration abondante, peau pâle… La chaleur peut aussi exacerber les symptômes de maladies déjà présentes (respiratoires, cardiovasculaires et rénales notamment).

     Mieux vaut donc prévenir que guérir et l’alimentation est fort utile pour cela. Les aliments riches en eau, en vitamine C par exemple sont de bons alliés contre la chaleur. Voyons cela plus en détail.

    Les aliments riches en eau

    Les études sont plutôt unanimes : boire plus d’eau quand il fait chaud ou que l’on fait du sport par fortes chaleurs permet de ne pas trop faire monter la température du corps (2). Si le corps n’a pas assez d’eau, la transpiration qui permet de le rafraîchir ne peut pas se faire.

     S’il faut boire de l’eau, les aliments riches en eau se révèlent aussi des alliés intéressants pour augmenter la teneur en eau de l’organisme (3). Il s’agit du concombre, de la courgette, de la pastèque, du melon, des radis, du céleri, de la tomate et de la laitue notamment.

    L’eau de noix de coco (pure) permet de bien hydrater le corps aussi en cas de chaleur. Comme les eaux minérales, elle permet de pallier un peu les pertes minérales dues à la transpiration.

    Les aliments riches en vitamine C

    La vitamine C pourrait, selon certaines études, réduire l’impact d’un stress métabolique dû à la chaleur. Une étude a montré que prendre un complément de vitamine C (à raison de 250 ou 500 mg/ jour) permettait de mieux s’acclimater à la chaleur (4). Manger des aliments riches en vitamine C pourrait donc se révéler aussi une bonne stratégie pour aider le corps à mieux réguler sa température.

     Parmi les aliments d’été riches en vitamine C figurent le cassis, le citron, le poivron et la fraise.

    Pour aller plus loin, voir : Les aliments les plus riches en vitamine C

    La menthe

    L’effet fraîcheur de la menthe est bien connu. Cet effet est dû au menthol, la principale molécule active de la menthe poivrée (5). C’est d’ailleurs pour cela que le menthol est ajouté aux chewing-gums, aux dentifrices, etc.

     La menthe, consommée sous forme d’herbe aromatique ou tisane, a aussi des propriétés rafraîchissantes. Simplement infusée dans l’eau froide avec un peu de citron, elle fera une eau détox délicieusement hydratante. Si vous avez un pilon, écrasez quelques feuilles et mettez-les dans l'eau. N'oubliez pas de rincer le pilon et de garder l'eau de rinçage qui a récupérer les huiles essentielles.

    Les aliments à éviter le plus possible

    L’alcool, le café et les épices comme le piment, le gingembre et le poivre, sont connus pour augmenter l’effet thermique des aliments (6). Utile l’hiver mais très peu pratique quand on a déjà trop chaud. Sauf le café qui peut se boire froid, essayez! moi, c'est sans sucre, et vous?

     Les aliments riches en protéines sont connus aussi pour augmenter la température après un repas (7). Les protéines ont ainsi un effet thermique plus élevé que les glucides ou les lipides. Les protéines animales se trouvent dans les viandes, poissons, laitages et œufs, les protéines végétales principalement dans les légumineuses accompagnées de céréales et les oléagineux secs.

    Références

    (1) Sessler DI. Thermoregulatory defense mechanisms. Crit Care Med 2009;37 (7 suppl):S203–10.

     (2) Sawka MN, Latzka WA, Matott RP, Montain SJ. : Hydration effects on temperature regulation. Int J Sports Med. 1998 Jun;19 Suppl 2:S108-10.

     (3) Guelinckx I, Tavoularis G, König J, Morin C, Gharbi H, Gandy J. : Contribution of Water from Food and Fluids to Total Water Intake: Analysis of a French and UK Population Surveys. Nutrients. 2016 Oct 14;8(10). pii: E630.

     (4) Strydom NB, Kotze HF, van der Walt WH, Rogers GG. : Effect of ascorbic acid on rate of heat acclimatization. J Appl Physiol. 1976 Aug;41(2):202-5.

     (5) Kamatou GP, Vermaak I, Viljoen AM, Lawrence BM. : Menthol: a simple monoterpene with remarkable biological properties. Phytochemistry. 2013 Dec;96:15-25. doi: 10.1016/j.phytochem.2013.08.005.

     (6) Westerterp-Plantenga M et al. Metabolic effects of spices, teas, and caffeine. Physiol Behav 2006; 89: 85–91.

     (7) Binns A, Gray M, Di Brezzo R. : Thermic effect of food, exercise, and total energy expenditure in active females. J Sci Med Sport. 2015 Mar;18(2):204-8. doi: 10.1016/j.jsams.2014.01.008.

  • ... de Victor HUGO

    A lire sur mon autre blog

     

    http://demaincestaujourdhui.hautetfort.com/archive/2018/07/20/chaque-enfant-qu-on-enseigne-est-un-homme-qu-on-gagne-6067453.html