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Nutrition news - Page 18

  • Covid 19: l’effet protecteur de la vitamine D se confirme

    Le virus de la covid 19 est responsable d’une infection d’évolution très différente selon les individus. Elle peut être quasi inapparente (asymptomatique ou paucisymptomatique), ou se manifester au contraire par des atteintes graves, notamment de l’appareil respiratoire, pouvant entraîner le décès. Les recherches sur les facteurs responsables de ces différences ont été très actives, car elles peuvent déboucher sur des stratégies ou mesures de protection ciblées. Ainsi, l’association de l’âge avancé ou de certaines comorbidités avec une incidence élevée de formes graves a permis d’orienter et de prioriser la mise en œuvre de certaines mesures, dont la vaccination.

    Très tôt, des observations ont indiqué qu’un déficit en vitamine D pouvait être une des circonstances associées à un risque accru de covid 19 et de forme grave (1). Ces observations ont été guidées par des travaux antérieurs ayant montré un effet protecteur de la vitamine D contre le syndrome de détresse respiratoire aigu (SDRA) qui peut être une complication, souvent mortelle, de certaines infections respiratoires (2). Une possible protection contre la grippe, la particulière sévérité de la covid 19 chez les personnes âgées ou obèses (deux conditions souvent associées à une hypovitaminose) et la prépondérance hivernale des infections (le manque d’exposition au soleil favorisant le déficit) avaient également orienté vers un possible rôle de la vitamine D dans la physiopathologie de la maladie.

    La vitamine D est connue pour son rôle dans le métabolisme du calcium (absorption intestinale, fixation osseuse). Mais elle a d’autres effets, antiviraux et anti-inflammatoires, médiés par son action sur l’enzyme de conversion de l’angiotensine de type 2 (ACE2) et la régulation qu’elle exerce sur la production de cytokines par les macrophages et les lymphocytes.

    Plusieurs travaux, dont ceux de C. Annweiler en France, ont attiré l’attention sur le lien entre niveau de vitamine D et évolution de la covid 19, indiquant un effet bénéfique potentiel de la vitamine sur le pronostic de l’infection chez les personnes âgées.

    Ces données ont conduit, dès 2020, l’Académie de médecine à recommander une supplémentation en vitamine D (800 à 1000 unités par jour) pour la prévention des formes graves de covid 19 chez les personnes de moins de 60 ans dès le diagnostic d’infection effectué (3). Pour les personnes de plus de 60 ans, elle a recommandé de doser immédiatement la 25(OH)D sérique en cas d’infection et d’administrer une dose de charge de 50 000 à 100 000 unités de vitamine en cas de carence. Dans son avis, l’Académie précisait que la vitamine D ne devait pas être considérée comme un traitement préventif ou curatif de l’infection, mais comme un adjuvant à ces traitements.

    En janvier 2021, de nombreux médecins et chercheurs ont suggéré qu’une supplémentation soit apportée tout au long de l’année aux personnes à risque d’hypovitaminose (personnes de 80 ans et plus, personnes vivant en EHPAD, dépendantes, fragiles ou obèses), et en période hivernale à l’ensemble de la population (4). Le dosage de la 25(OH)D, qui n’est pas un examen de routine, ne serait nécessaire que pour les personnes présentant une altération du métabolisme calcique.

    L’étude israélienne qui vient d’être publiée s’est intéressée aux concentrations de 25(OH)D mesurées chez 253 personnes dans la période (14 à 730 jours) qui a précédé une infection par le SARS-CoV-2 (5). Un modèle mathématique intégrant les variations saisonnières a été utilisé pour évaluer la concentration au moment de l’infection. Les auteurs mettent en évidence une corrélation entre déficit en vitamine et sévérité de l’infection : l’incidence des formes graves était 14 fois plus élevée chez les personnes avec une concentration en 25(OH)D inférieure à 20 ng/mL que chez celles dépassant 40 ng/mL. L’étude montre que le déficit en vitamine pourrait bien être un facteur prédisposant à une infection grave, et non pas qu’il en est la conséquence, comme les constatations initiales (dosage de la vitamine chez des personnes déjà malades) l’ont fait évoquer. Les auteurs déclarent avoir mis en évidence, dans le cas de la covid 19, la capacité de la vitamine D à renforcer les défenses contre les virus affectant l’appareil respiratoire, une capacité qui vaut sans doute pour tous les variants du SARS-CoV-2. Ils précisent que l’apport en vitamine D ne peut pas se substituer à la vaccination mais recommandent à leur tour qu’une supplémentation soit mise en œuvre en population générale pendant toute la durée de l’épidémie.

    En France, une enquête effectuée dans les années 2010 a montré que, si les carences en vitamine D (concentration sérique de 25-hydroxyvitamine D, ou 25(OH)D, inférieure à 10 ng/mL) sont rares et concernent des populations vulnérables, l’insuffisance (concentration entre 20 et 30 ng/mL) et le déficit (concentration entre 10 et 20 ng/mL) étaient très répandus (6). En 2012, l’Académie de médecine avait recommandé « qu’il soit porté une plus grande attention au statut vitaminique D de la population en France » et préconisé une réévaluation des apports en vitamine D dans la population française, débouchant sur une supplémentation éventuelle par voie orale (7).

    Références

        Grant WB, Lahore H, McDonnell SL, Baggerly CA, French CB, Aliano JL, Bhattoa HP. Evidence that Vitamin D Supplementation Could Reduce Risk of Influenza and COVID-19 Infections and Deaths. Nutrients. 2020 Apr 2;12(4):988. doi: 10.3390/nu12040988. PMID: 32252338; PMCID: PMC7231123.

    1. Xu, J. Yang et coll. Vitamin D alleviates lipopolysaccharide induced acute lung injury via regulation of the renin angiotensin system. Molecular medicine reports vol. 16,5 (2017): 7432-7438.

        Vitamine D et Covid-19, Communiqué de l’Académie nationale de Médecine, 22 mai 2020

        Effet bénéfique de la vitamine D dans la Covid : quelles sont les données ? La Revue du Praticien, 7 janvier 2021

        A.A. Dror, N. Morozov et coll. Pre-infection 25-hydroxyvitamin D3 levels and association with severity of COVID-19 illness. PLoS ONE 17(2): e0263069

    1. Vernay, M. Sponga et coll. Statut en vitamine D de la population adulte en France : l’Étude nationale nutrition santé (ENNS, 2006-2007). Bull Epidemiol Hebd 2012;16-7:189-94

        Rapport de l’Académie nationale de médecine. Statut vitaminique, rôle extra osseux et besoins quotidiens en vitamine D. Bull Acad  Natle Med. 2012, 196, 1011.

    Auteur : Hugues TOLOU

     

    Source:

  • Les bouteilles réutilisables en plastique menacent notre santé

    Voilà  pourquoi je vous dis de ne pas faire votre café dans une cafetière électrique avec des tuyaux plastiques!

    Des chercheurs de l’université de Copenhague ont découvert des milliers de composés chimiques dans l’eau des bouteilles en plastique réutilisables. Plusieurs de ces substances sont potentiellement nocives pour la santé humaine.

    Les bouteilles de sport en plastique réutilisables (ou gourdes) sont largement utilisées dans le monde, du fait de leurs qualités intrinsèques de souplesse et de résistance aux chocs. L’impact écologique fait partie également du choix des utilisateurs, préférant une bouteille réutilisable. Mais nous savons peu de choses sur la migration des produits chimiques composant les bouteilles, vers l’eau qu’elles contiennent malgré des découvertes récentes, que ce soit au niveau des emballages alimentaires, des cosmétiques ou même des biberons.

    Les emballages alimentaires sont rarement inertes. L’interaction entre le contenant et le contenu peut aboutir à des transferts de matières. Ces phénomènes sont susceptibles d’altérer la qualité de l’aliment, de détériorer les propriétés mécaniques de l’emballage et de causer des problèmes de santé. Trois types d’interactions sont possibles entre l’emballage et l’aliment : la perméation, l’adsorption et la migration.

    La migration des constituants du plastique (monomères résiduels, additifs, néoformés, etc.) en contact avec les aliments vers le produit conditionné, constitue un problème de sécurité alimentaire. Cette migration augmente avec la durée et la température de stockage. Elle a des conséquences organoleptiques ou toxicologiques, selon les composés se déplaçant vers l’aliment.

    Des perturbateurs endocriniens et des pesticides dans l’eau

    Les scientifiques ont testé trois types de bouteilles de sport en plastique, les plus couramment utilisées au Danemark. Il s’agissait d’une part de gourdes usagées (1 an) soit en plastique ordinaire soit en plastique biodégradable ; et d’une autre part de gourdes neuves en plastique biodégradable. L’expérience a été conçue pour être représentative de l’utilisation typique des consommateurs. Ces derniers boivent souvent de l’eau conservée dans les gourdes pendant plusieurs heures.

    Une étude de migration des produits chimiques provenant des gourdes neuves a été initialement réalisée. Puis toutes les bouteilles en plastique, ainsi que des bouteilles en verre (témoin), ont été lavées au lave-vaisselle, afin d’éliminer les impuretés et d’étudier la migration des produits chimiques du savon utilisé. Enfin, après un rinçage manuel supplémentaire à l’eau claire pour éliminer autant que possible le savon résiduel du lave-vaisselle, une autre étude de migration a été menée après 24 h.

    Le professeur de chimie analytique environnementale Jan H. Christensen, du département des sciences végétales et environnementales de l’Université de Copenhague, et sa collègue Selina Tisler, postdoctorante, ont détecté plus de 400 substances différentes dans le plastique des gourdes et plus de 3500 substances dérivées du savon pour lave-vaisselle.

    Jan. H. Christensen déclare dans un communiqué: “Nous avons été surpris par la grande quantité de substances chimiques que nous avons trouvées dans l’eau, après 24 heures, dans les bouteilles“.

    Une grande partie de ces substances n’ont jamais été signalées auparavant dans l’eau en bouteille et sont inconnues des chercheurs. Les composés détectés et liés au plastique comprennent des oligomères suspectés de provenir de la polycaprolactone (polyester biodégradable) et des amines aromatiques, pouvant avoir été introduits comme agents de glissement ou antioxydants, ainsi que comme photo initiateurs. Ceux-ci sont connus pour avoir des effets potentiellement nocifs sur la santé des organismes, en tant que perturbateurs endocriniens et substances cancérigènes.

    Un perturbateur endocrinien, selon l’Organisation mondiale de la santé (2002), est « une substance exogène ou un mélange qui altère la/les fonction(s) du système endocrinien et, par voie de conséquence, cause un effet délétère sur la santé d’un individu, sa descendance ou des sous-populations ». En d’autres termes, un perturbateur endocrinien est capable de dérégler le système hormonal d’un organisme, en mimant, bloquant ou modifiant l’action d’une hormone. “Ils peuvent interférer avec toutes les grandes fonctions des organismes vivants: croissance, reproduction, développement du fœtus, comportement, nutrition, métabolisme, système nerveux“, souligne également l’Anses.

    Autre point de l’étude à mettre en relief: dans les gourdes neuves, près de 500 substances différentes restaient dans l’eau après un rinçage supplémentaire. Plus de 100 de ces substances provenaient du plastique lui-même. L’étude montre ainsi l’importance d’envisager des étapes de nettoyage particulières pour les bouteilles en plastique. Comme l’explique T. Selina, “les substances les plus toxiques que nous avons identifiées sont en fait présentes une fois que la bouteille est passée dans le lave-vaisselle – probablement parce que le lavage use le plastique et augmente ainsi la lixiviation“.

    Ces travaux de recherches ont également fait ressortir une variété d’adoucissants (utilisés notamment pour rendre plus souple le plastique), d’antioxydants et d’agents de démoulage utilisés lors de la fabrication, ainsi que du diéthyltoluamide (DEET); Le DEET est connu pour être une substance active des sprays antimoustiques.

    La majorité des substances identifiées est supposée appartenir aux substances ajoutées non intentionnellement, selon les chercheurs, soit pendant le processus de production, soit pendant l’utilisation. Des substances peuvent avoir été converties à partir d’autres substances. Ce qui semble être le cas pour le DEET, pour lequel les chercheurs émettent l’hypothèse d’une formation à partir du plastifiant laurolactame, à mesure que cet adoucissant se dégrade.

    Des tests plus sensibles, une réglementation faible

    L’inquiétude concernant la présence de composés chimiques dans les aliments conditionnés sous plastique n’est pas nouvelle, mais elle s’amplifie ces dernières années en raison de l’amélioration de l’instrumentation analytique. Cette dernière fournit des limites de détection plus basses et donc la possibilité de détecter avec plus de sensibilité et de précision les molécules nocives pour la santé humaine.

    Jusqu’à ce jour, l’une des principales limites à ces analyses de substances ajoutées intentionnellement (lors du processus de fabrication) ou non (contamination, migration, perméation) est leur identification et leur prédictibilité. En effet, de nombreuses substances ne sont pas incluses dans les bases de données, et un nombre limité de normes analytiques sont disponibles. De plus, les informations sur les ingrédients utilisés pour fabriquer les matières plastiques sont incomplètes.

    Un nouvel outil tend à pallier ces lacunes: l’analyse de dépistage non ciblé (NTS), où une large gamme de composés peut être criblée. L’équipe a donc procédé à un dépistage non ciblé par chromatographie liquide — spectrométrie de masse à haute résolution (LC-HRMS) pour identifier ces composés.

    Les résultats de l’étude soulèvent l’interrogation quant à la réutilisation possible des gourdes, en particulier lorsqu’elles sont étiquetées « plastique biodégradable ». Les auteurs soulignent que la production de bouteilles en plastique biodégradable ne signifie pas que les bouteilles sont nécessairement constituées de composés naturels. Au lieu de cela, on peut supposer que les plastifiants migreront plus facilement dans l’eau potable des consommateurs, aux vues de la dégradation lente des bouteilles en plastique biodégradable pendant l’utilisation. Selon les chercheurs, les résultats reflètent un manque de connaissances et de réglementation.

    En attendant que les normes évoluent et que les entreprises prennent leurs responsabilités vis-à-vis de ces substances, il vaut mieux privilégier, comme le précise Jan H. Christensen, les “bouteilles en verre ou en acier inoxydable de qualité“.

    Source: Journal of Hazardous Materials

    ATTENTION: ne pas javelliser une bouteille inox; ne pas y passer un tampon métallique; le mieux est de la laisser tremper au vinaigre blanc quelques heures.

  • Quels sont les bienfaits du salsifis?

    Ses atouts santé ne sont donc pas vraiment documentés. Ce que l’on sait, en revanche, c’est que le salsifis est un légume-racine source de fibres. Ces fibres, et plus précisément l’inuline, ont plusieurs effets bénéfiques sur la santé, particulièrement digestive.

    Le salsifis est un légume racine plus glucidique que le navet, mais moins que la pomme de terre. Il peut donc très bien remplacer cette dernière dans les recettes car sa richesse en fibres lui confère un index glycémique (IG) beaucoup moins élevé que la patate.

    Est-ce que le salsifis fait grossir?

    La richesse en fibres du salsifis permet de prévenir la constipation en améliorant le transit intestinal, mais aussi certains cancers, comme celui du côlon, il prévient les maladies cardiovasculaires et permet de contrôler le diabète de type 2 ainsi que l’appétit donc la prise de poids.

    L’inuline est un très bon prébiotique. Comme elle n’est ni digérée ni absorbée par l’intestin, elle va fermenter dans le microbiote intestinal, ce qui est favorable pour l’équilibre de cette flore, ainsi que, par ricochet, pour le système immunitaire. L’inuline aurait un effet bénéfique sur les lipides sanguins, notamment quand ils sont trop élevés (hyperlipidémie). Cependant, ces études n’ont pas été réalisées spécifiquement avec le salsifis. Les fibres du salsifis sont bien tolérées : elles sont suffisamment douces pour ne pas irriter l’intestin et suffisantes en même temps pour exercer un effet bénéfique.

    Les extraits de salsifis, anticancer?

    Au Liban et en Palestine, le salsifis est utilisé en médecine traditionnelle contre le cancer. Des chercheurs ont donc évalué les effets d’un extrait alcoolique de salsifis in vitro et in vivo. Ils ont conclu à son caractère hépatoprotecteur. Par ailleurs, cet extrait aiderait à limiter la prolifération de certaines cellules cancéreuses. Ceux sont ses propriétés antioxydantes qui expliqueraient ses potentiels effets anticancer. Évidemment l’extrait de salsifis est bien plus concentré en composés protecteurs que le salsifis que l’on peut manger à table.

    Comment préparer le salsifis ?

    Le salsifis se trouve difficilement sur les étals de nos jours, en revanche on trouve de la scorsonère également appelée “salsifis noir“, en botte avec ses feuilles. Elle a une racine longue, cylindrique, recouverte de peau noire et une chair couleur crème. La texture du salsifis noir est moins fibreuse et plus charnue que celle du salsifis blanc.

    Il est préférable de choisir des salsifis noirs avec une racine ferme et fine, le mieux est de les acheter non lavés et avec leurs feuilles (signe de fraîcheur). Mais vous pouvez également les trouver en conserve et surgelés.

    Quelle conservation pour le salsifis ?

    Les salsifis frais se conservent de préférence dans un torchon ou du papier essuie-tout dans le bac à légumes du réfrigérateur pendant 2-3 jours.

    Vous pouvez aussi les congeler: pour cela, il faut au préalable les laver, les éplucher et les couper avant de les blanchir et de les mettre au congélateur.

    La cuisine du salsifis

    Le salsifis noir a tendance à tacher les mains et à s’oxyder rapidement. Pour éviter de vous salir les mains, deux options s’offrent à vous:

    Vous pouvez les faire tremper une heure avant de les éplucher, puis les mettre dans un bol d’eau froide additionnée de citron ou de vinaigre,

    Vous lavez les salsifis, puis vous les faites cuire à l’eau avec la peau, ce sera alors plus facile à éplucher.

    Si on trouve surtout le salsifis déjà cuit en conserve, il existe aussi en version crue sur les étals, qui peut se manger comme telle, après épluchage et découpage en fines lamelles. Le salsifis cuit peut aussi être refroidi avant d'intégrer une salade.

    Comment le cuire

    Il existe différentes manières de cuire le salsifis. La meilleure étant la cuisson vapeur pour éviter qu’il ne se défasse. Ensuite la cuisson à l’eau pendant 10-15 minutes, en surveillant bien afin qu’il garde une texture assez ferme.

    Il peut également être cuit à la poêle, au wok, ou encore au four en gratin.

     

    J'adore cette recette

    Poêlée de salsifis à la moutarde

    Pour 2 personnes:

    300 g de salsifis, 2 cuillères à soupe de moutarde forte

    5 cuillères à soupe de crème fraîche épaisse

    10 g de beurre, 1 cuillère à café de muscade

    Persil et poivre

    Lavez et épluchez les salsifis, les couper en rondelle. Faites fondre le beurre, puis ajouter les salsifis, cuire 10 min feu moyen en surveillant

    Ajoutez la crème et la moutarde, bien mélanger, laissez cuire 5 min environ. Assaisonnez la poêlée à l’aide de la muscade, du poivre et du persil.

    Servir chaud.

  • Bon pour tout et tous: fruits de mer

    Vous allez en apprendre de belles sur les fruits de mer... cette note, je l'ai réalisé avec des bouts de plusieurs articles et c'est tellement étonnant que je vous en fait part!

    Les fruits de mer renforcent la mémoire

    Consommer des fruits de mer régulièrement intervient directement dans la concentration, la mémoire et l’activité intellectuelle puisque ces derniers contiennent une proportion modérée de manganèse, que notre corps ne fabrique pas par lui-même et qu’il est nécessaire d’ingérer de manière externe afin que nos neurones ait le meilleur rendement possible.

    Les vitamines, les minéraux et les graisses que contiennent les fruits de mer aident le cerveau à atteindre un développement optimal, c’est pourquoi le fait d’en consommer vous permettra d’améliorer votre agilité mentale, mais aussi votre capacité de mémoire.

     L’amélioration des niveaux de concentration, de mémoire et d’activité intellectuelle sont quelques exemples des nombreux bienfaits qu’il y a à consommer des fruits de mer pour votre cerveau.

    Ils améliorent votre estime de vous-même

    La quantité de tryptophane que présentent les fruits de mer en font un aliment qui ne peut manquer à votre régime alimentaire, car ils favorisent la bonne humeur, et par conséquent votre capacité à affronter la vie.

    Le tryptophane est l’un des 8 aminoacides essentiels au régime alimentaire humain. Il s’agit du précurseur métabolique de la sérotonine. Cette hormone transmet des signaux parmi les cellules nerveuses et cela a un impact direct sur votre humeur. D’un autre côté, si votre indice de masse corporelle est haut et que vous souhaitez le baisser, la consommation de fruits de mer peut vous aider: ces derniers présentent un faible contenu en graisses, c’est pourquoi il s’agit de l’un des aliments idéaux si vous voulez faire un régime.

    Ils favorisent le développement neurologique

    Dans le cadre d’une étude menée à bien à l’Université d’Amsterdam auprès de femmes enceintes, il a été prouvé que les nourrissons et les enfants en bas âge jouissaient d’un meilleur développement neurologique lorsque les mères consommaient des fruits de mer avant et pendant la grossesse.

    Ils diminuent la fatigue intellectuelle

    Tous les crustacés sont riches en zinc, qui est un minéral aidant le cerveau à être alerte et à baisser les niveaux de stress et d’anxiété.

    Même si les fruits de mer sont faciles à digérer car peu caloriques, il a été prouvé qu’ils peuvent vous apporter l’énergie nécessaire pouvant vous permettre de réaliser vos activités quotidiennes. En effet, il s’agit d’une excellente option pour ceux qui font de l’exercice, aussi bien cérébral que physique.

    Ils améliorent l’humeur

    Les psychologues et les neuro-psychologues recommandent une consommation régulière de vitamine B12 afin de nous protéger face à la dépression. L’administration de suppléments de cette vitamine équivaut à la consommation de 50g de fruits de mer par semaine.

    Un des avantages qu’il y a à consommer des fruits de mer pour votre cerveau, c’est la quantité de vitamine B12 que nous apporterons alors à notre organisme.

    Ils ont un fort pouvoir antioxydant

    Les fruits de mer présentent un fort pouvoir antioxydant car ils contiennent du sélénium: un des nutriments dont le corps a besoin pour éviter l’oxydation.

    L’oxygène est un élément indispensable la vie. Sans lui, nous ne pourrions vivre. Or, si nous ne contrôlons pas notre alimentation, nous serons plus à même de tomber malade et de connaître un vieillissement anticipé. Les antioxydants, tels que le sélénium, nous aident à prévenir les altérations de l’organisme, ralentissant ainsi les réactions produites par l’oxydation.

    Ils protègent face à Alzheimer

    Une étude récente publiée dans le Journal of the American Medical Association (JAMA) a mis au jour que la consommation régulière de fruits de mer réduit le risque de souffrir de la maladie d’Alzheimer de 47%.

    Les auteurs de l’étude ont réalisé les autopsies des cerveaux des 286 participants décédés après avoir suivi certaines habitudes alimentaires pendant des années dans le cadre d’une étude sur la mémoire et la vieillesse. Alzheimer n’avait été diagnostiqué chez aucun de ces participants avant qu’ils ne fassent part de cette étude. Or, ceux qui mangeaient des fruits de mer régulièrement présentaient un bien moindre risque de développer cette pathologie neurologique dégénérative.

    Un autre des avantages de la consommation de fruits de mer pour votre cerveau réside donc dans la réduction du risque de souffrir de la maladie d’Alzheimer.

    Nous pouvons affirmer qu’un régime riche et varié, où abondent les fruits et les légumes frais, les hydrates de carbone (céréales, pain, pâtes ou riz complet), les produits laitiers, le poisson, et où les fruits de mer font partie intégrante de notre routine nutritionnelle, nous apporte de grands bénéfices à moyen et long terme.

    Pour que le cerveau fonctionne de façon optimale, il est nécessaire de le nourrir correctement. Ainsi, en fonction de ce que nous ingérons, une série de processus métaboliques se produiront et transformeront ces nutriments en combustible pour notre esprit.

    Vite, n'attendez pas, à votre prochain marché, filez au rayons poissonnerie!

  • Calculs rénaux?

    Il faut boire, boire beaucoup d'eau… n'oubliez pas que notre corps en contient 67%. Cela aide les messieurs à lutter contre les problèmes de prostate. Bien évidemment, dans ce cas, il faut boire dès sa jeunesse… après, c'est trop tard!

    Dans certains régimes, on dit qu'il faut boire deux litres d'eau par jour. Si vous aviez l'habitude de boire suffisamment, attention de ne pas boire plus pour suivre les recommandations pré-citées: en effet, boire bien plus que d'habitude (si vous avez l'habitude de boire pas mal d'eau) peut vous amener à avoir des douleurs dans les reins: j'en parle en connaissance de cause!

    Et puis, c'est une bonne façon de lutter contre les rides!

    Plantes et tisanes pour le traitement des calculs rénaux

    L’ortie

    L’ortie, et notamment ses parties aériennes, permet de traiter ou de prévenir les calculs rénaux. Son usage dans cette indication est d’ailleurs reconnu par l’OMS. Une étude menée sur des rats a montré qu’un extrait d’ortie est capable de dissoudre les calculs rénaux d’oxalate de calcium vraisemblablement en raison de la présence de composés tels que des saponines, des flavonoïdes et des anthocyanes

    Prendre l’ortie sous forme d’infusion de feuilles séchées, 3 fois par jour ou sous forme de comprimés (300 à 700 mg, 3 fois par jour).

    Le persil

    Le persil est une plante aromatique qui possède des propriétés antioxydantes, anti-inflammatoires et diurétiques. Le persil et ses extraits ont été utilisés comme traitement alternatif dans différentes maladies rénales. Un extrait de persil a également permis de prévenir la précipitation d’oxalate de calcium notamment en diminuant l’excrétion urinaire du calcium et en augmentant le pH urinaire.

    Le persil peut être consommé sous forme d’infusion: 2 g de persil dans 100-150 ml d’eau bouillante, 3 fois par jour. Il existe aussi sous forme de compléments alimentaires.

    Le basilic

    Le basilic contient des composés chimiques qui aident à stabiliser le niveau d’acide urique ce qui rend plus difficile la formation de calculs rénaux. De plus, l’acide acétique présente dans le basilic aide à dissoudre les calculs.

    Utiliser des feuilles de basilic fraîches ou séchées pour en faire des infusions et boire plusieurs tasses par jour. Il est aussi possible d’incorporer du basilic frais dans un smoothie.

    En cas de calcul rénal et pour prévenir la récidive, il est essentiel de bien s'hydrater tout au long de la journée, sans oublier le soir avant de se coucher et la nuit si vous vous réveillez. Il est conseillé de boire au moins deux litres d'eau par jour. S'il fait chaud ou que vous avez une activité physique intense, il faudra boire plus de 2 litres d'eau. Certaines boissons telles que les tisanes peuvent aussi participer à l'hydratation.

    Quels aliments éviter quand on a des calculs rénaux ?

    En cas de calcul rénal (notamment d'oxalate de calcium), il est préférable d'éviter les aliments riches en oxalates, l'excès de protéines animales et le sel.

    Misez sur les graines de courge

    Les graines de courge consommées quotidiennement permettraient de réduire la formation de calculs rénaux par plusieurs mécanismes. Elles auraient en effet la capacité de diminuer la présence de cristaux d’oxalate de calcium et le niveau de calcium urinaire. Elles permettraient également d’augmenter le niveau de composés qui inhibent la formation de calculs rénaux dans le corps.

    Comment les préparer? à ma façon

     Les graines peuvent être récupérées dans une courge et blanchies 5 minutes dans l’eau bouillante. Puis une fois séchées, elles peuvent être grillées au four ou à la poêle avec des épices ou du sel. C’est parfait pour accompagner une salade ou pour un apéro. Les graines de courge peuvent également être consommées en collation.

     

  • Lèvres gercées:

    ... comment expliquer cette plaie hivernale (et s’en débarrasser)

     

    À nouveau l’hiver vient… et avec lui son cortège habituel de petits désagréments. À l’approche des températures plus froides, beaucoup d’entre nous se retrouvent les lèvres sèches, gercées parfois au point d’être fendues.

    Le problème n’est pas nouveau : depuis des siècles, les gens essaient de trouver un moyen de s’en débarrasser. L’utilisation de la cire d’abeille, de l’huile d’olive et d’autres ingrédients naturels a été rapportée dès l’époque de Cléopâtre – septième du nom – au premier siècle avant notre ère.

    En 1833, le cérumen humain fut même un temps recommandé comme remède efficace contre les lèvres fendillées. Les premiers baumes à lèvres commerciaux sont apparus sur le marché peu de temps après…

    Mais quelles sont les causes de cette sécheresse labiale? Et, concrètement, existe-t-il des baumes à lèvres qui y remédient réellement? La clé est d’éviter les produits contenant des additifs susceptibles d’aggraver le problème.

    Nos lèvres, souples mais résistantes

    Nos lèvres sont constamment exposées aux éléments, comme le soleil, le vent, l’air sec et le froid. Elles doivent également résister aux agressions dues à notre mode de vie quotidien, allant du contact de la nourriture, aux cosmétiques en passant par les morsures, le frottement des vêtements, aux baisers, etc.

    Ainsi, malgré leur apparence douce et charnue, elles se doivent d’être résistantes et solides.

    Les lèvres se trouvent à la jonction entre la peau qui recouvre notre visage et les divers tissus biologiques qui tapissent notre bouche. En tant que telles, elles ont une structure similaire à celle des membranes muqueuses où vient s’ajouter une couche extérieure de peau protectrice un peu particulière : c’est-à-dire sans follicules pileux, ni glandes sudoripares, salivaires ou sébacées – qui peuvent contribuer à humidifier les tissus biologiques où elles se trouvent.

    Coupe des tissus biologiques de la peau et des lèvres

    Le vermillon de nos lèvres, leur partie plus foncée, a une structure biologique proche de celle de la peau. Mais quelques particularités la rendent plus vulnérable.

    Cette structure unique fait que leur capacité à retenir l’eau est bien moindre que pour la peau “normale“ du visage: d’où leur vulnérabilité particulière au dessèchement.

    D’où viennent les gerçures?

    Nous sommes nombreux à avoir les lèvres sèches à certaines périodes de l’année. Cela peut se produire naturellement ou être provoqué par de divers facteurs, notamment :

        Des inflammations, connues sous le nom de chéilite, potentiellement dues à une affection cutanée ou à une infection (herpès labial, etc.),

        Des allergies,

        Des médicaments qui ont un impact sur les glandes salivaires, les muscles buccaux ou les sensations dans la région labiale,

        Des blessures à la langue, du fait des dents qui frottent contre les lèvres ou d’autres problèmes dentaires,

        Une mauvaise santé bucco-dentaire, qui peut être liée à une négligence générale, à des troubles de l’alimentation ou à de mauvaises habitudes d’hygiène buccale,

        Des brûlures, par exemple en mangeant des aliments trop chauds ou en prenant un coup de soleil (les brûlures peuvent entraîner un gonflement des lèvres, des cicatrices et des cloques dont la douleur met longtemps à s’atténuer),

        Certaines maladies ou troubles, tels le syndrome de Sjögren,

        Une déshydratation, un coup de chaleur, une fièvre ou une chaleur excessive,

        La congestion nasale, qui entraîne une respiration buccale prolongée et peut résulter d’une infection (rhume…),

     

        Un temps ou un vent froid qui court le long des lèvres et en ôte l’humidité protectrice,

        Un léchage persistant, qui peut créer un cycle humide-sec qui assèche excessivement vos lèvres.

    La sécheresse peut également entraîner des douleurs, des démangeaisons ou des picotements. Si le phénomène commence à causer des problèmes sérieux, il peut être utile d’en discuter avec un professionnel de la santé.

    Comment y remédier?

    Il est important d’identifier pourquoi vos lèvres sont sèches. Si c’est simplement parce que vous vous léchez les lèvres, vous devez changer vos habitudes. Si c’est à cause d’un temps froid, venteux ou sec, certains baumes et pommades sont parfois utiles pour les protéger.

    Il convient déjà de s’assurer que l’on est correctement hydraté. Boire des quantités adéquates d’eau est la base, car cela permet de prévenir la sécheresse de la peau en général.

    Ensuite, des baumes à lèvres non irritants et sans arôme ajouté peuvent aider. Ils agissent comme un film couvrant la surface des lèvres et leur permettant ainsi de garder leur humidité.

    Généralement, ces baumes utilisent de la vaseline comme base mais ce n’est pas obligatoire. Des huiles minérales, raffinées pour en éliminer les composés dangereux, peuvent être utilisés pour contribuer à préserver la fonction barrière de nos lèvres.

    Dans la course à la séduction des consommateurs, les fabricants de cosmétiques ont testé un certain nombre de nouveaux ingrédients dans leurs baumes à lèvres. Les plus populaires contiennent ainsi souvent des additifs qui leur confèrent une odeur ou un goût agréable, ou qui adoucissent la sensation de frottement sur les lèvres.

    Certains de ces ingrédients supplémentaires peuvent être utiles. Par exemple, si vous vous exposez souvent au soleil, un baume à lèvres contenant un écran solaire est une excellente idée. Généralement, toutefois, ce n’est pas le cas.

    À éviter…

    Souvent ces composés ajoutés sont très efficaces pour apporter une sensation immédiate de soulagement… mais ils ne contribuent pas à la protection de nos lèvres. Pire, dans certains cas, ils peuvent devenir irritants, voire aggraver la situation.

    Sélection de baumes goût agrume, vanille, etc

    Pour votre baume à lèvres, privilégiez les produits les moins agressifs. Donc oubliez tous ceux qui sont enrichis en arômes et goûts artificiels, etc. Pixel-Shot/Shutterstock

    Lorsque vous choisissez un baume à lèvres, soyez donc vigilant. Essayez d’éviter les produits contenant les ingrédients suivants :

        Des parfums,

        Des arômes (menthe, agrumes, vanille, cannelle, etc.),

        Les gloss brillants, qui peuvent intensifier les dommages causés par les rayons du soleil,

        Des couleurs, qui peuvent provoquer des irritations et ne contribuent en rien à la fonction de barrière attendue du baume,

        Du menthol, du phénol ou de l’acide salicylique, qui peuvent en fait rendre vos lèvres plus sèches encore,

        Tous les ingrédients supplémentaires et inutiles tels que le camphre, la lanoline, l’octinoxate, l’oxybenzone ou le gallate de propyle.

    Et veillez à ne pas vous mordre, vous curer ou vous lécher excessivement les lèvres…

    Rester hydraté et appliquer un baume le plus simple possible devrait être une routine intégrée à votre quotidien pour s’assurer des lèvres saines, protégées et hydratées.

    Auteurs: Christian Moro - Associate Professor of Science & Medicine, Bond University

    Charlotte Phelps - PhD Student, Bond University

    The Conversation - CC BY ND

  • Suivez le boeuf (slogan des seventies)

    Tant pis pour les pisse-vinaigre qui veulent nous empêcher de consommer de la viande!

     

    Imaginez un aliment naturel qui empêche la peau de se rider, de se distendre, de vieillir, aussi bien sur le visage (paupières, joues, lèvres) que sur les cuisses ou sous les bras.

    Et tandis que vous vous verriez, année après année, votre visage rester jeune dans le miroir de votre salle-de-bain, vos artères, vos yeux et vos reins, sans que vous ne vous en aperceviez, arrêteraient eux aussi de vieillir!

    Vos artères, qui devenaient de plus en plus rigides, ou étaient même en train de se boucher, garderaient leur souplesse, leur élasticité. Ce qui vous permettrait d'avoir plus d'énergie, d'être moins essoufflé, tandis que s'éloignerait le risque d'infarctus ou d'AVC

    Hé bien il se trouve que cet étonnant aliment existe, et se trouve même dans la plupart des viandes que vous consommez: il s'agit d'un acide aminé appelé "carnosine".

     

    Si vous mangez régulièrement de la viande, vous consommez donc sans le savoir de la carnosine.

    Mais deux faits très simples expliquent pourquoi elle n'exerce pas cet effet anti-âge de façon visible:

        – D'abord, votre apport maximum par jour par voie alimentaire est de 25 à 50 mg, alors que les effets cités ci-dessus ne s'observent qu'avec 1000 à 1500 mg.

        – Ensuite, vous avez dans votre tube digestif une "enzyme", c'est-à-dire une substance qui détruit la carnosine. Cette enzyme s'appelle la carnosinase.

    Pour observer les effets anti-âge, il est donc nécessaire de prendre de la carnosine sous forme de complément alimentaire.

    Comment agit la carnosine?

    Les tissus comme la peau, les artères, les membranes des yeux ou des reins sont endommagés par l'oxydation et la glycation.

    L'oxydation s'apparente à la "rouille" ou au "rancissement" dans le cas des graisses.

    Notre corps est constamment attaqué par des molécules "carnivores" agressives appelées "radicaux libres", responsables de l'oxydation. Ces radicaux libres ont pour origine:

        – le tabac, l'alcool en excès, et la pollution atmosphérique (particules fines, ozone...);

        – le stress, qui produit du cortisol;

        – les pollutions chimiques et les radiations, y compris du soleil;

        – et le simple phénomène de la respiration: lorsque vous respirez, vous absorbez de l'oxygène qui vient "brûler" vos nutriments pour produire de l'énergie cellulaire. Comme un moteur produisant de la fumée, cette combustion entraîne la production de radicaux libres.

    L'oxydation fait perdre leurs propriétés à vos cellules, qui s'intoxiquent puis meurent. Dans le pire des cas, l'oxydation provoque des mutations de votre ADN, et débouche sur des tumeurs cancéreuses.

    Or il se trouve que la carnosine a un puissant pouvoir anti-oxydant. Lorsque vous la consommez en quantité suffisante (1000 à 1500 mg par jour), elle est capable de stopper la destruction de milliards de cellules dans votre corps, chaque jour. Préservées, ces cellules continuent donc à fonctionner et à se diviser, ce qui explique que vos tissus (peau, artères, reins, membrane des yeux) vieillissent moins vite.

    Mais ce n'est pas tout. Il se trouve que la carnosine est une des rares substances à avoir aussi des effets anti-glycation.

    Il est aussi important d'agir contre la glycation que contre l'oxydation

    La glycation est un phénomène nettement moins bien connu du grand public que l'oxydation.

    Et pourtant, pour une stratégie anti-âge efficace, il est aussi important d'agir contre la glycation que contre l'oxydation.

    La glycation est un phénomène qui est provoqué, non par des radicaux libres, mais par la simple présence de glucose (sucre) dans l'organisme. Plus vous avez de sucre dans le sang, plus la glycation est importante, et plus vous vieillissez. C'est pourquoi une maladie comme le diabète peut être assimilée à un vieillissement accéléré.

    Qu'est-ce au juste que la glycation?

    Il s'agit du phénomène, à l'échelle microscopique, de "caramélisation". Si vous prenez de la viande, la roulez dans le sucre, et que vous la mettez à cuire, le sucre va fondre et se lier aux protéines de la viande pour former une couche dure caramélisée.

    Ce processus, qui ne prend que quelques secondes dans une poêle à haute température, se produit lentement dans votre corps, à chaque instant, et au niveau microscopique (niveau cellulaire). Après plusieurs dizaines d'années, cette caramélisation, appelée "glycation" en langage médical, est suffisamment forte pour commencer à devenir visible et même gênante car potentiellement cause de maladies graves.

    En effet, les protéines glyquées se soudent ensemble, dans un processus connu sous le nom de liaisons croisées. Au fur et à mesure que des protéines tissent des liens croisés, les tissus de l'organisme deviennent de plus en plus raides et durs.

    Prenez le cas de votre peau par exemple. Votre peau est soutenue par un matelas de chair appelé derme. Le derme se trouve sous votre épiderme, et c'est lui qui donne à votre peau un aspect moelleux et élastique. Il est composé de fibres de collagène (une gélatine ferme), et d'élastine.

    Avec le temps, les molécules de sucre de votre sang viennent se lier à ces protéines. Fibres de collagène et d'élastine deviennent rigides, puis cassent sous l'effet de la glycation, ce qui entraîne des rides, un relâchement de l'épiderme, une sécheresse cutanée et des difficultés de plus en plus grande à cicatriser.

    Le même phénomène a lieu au niveau des artères, qui deviennent rigide, des cellules des reins, ou de la cataracte.

    La glycation des protéines s'accélère fortement chaque fois que vous consommez des sucres et quand vous mangez des aliments grillés: viandes grillées (surtout au barbecue), fritures, huiles cuites à plus de 180 °C et même légumes brunis à la cuisson.

    C'est pourquoi on peut avoir 40 ans, être rayonnante et compter ses rides sur les doigts d'une main si on mange peu sucré, pas trop cuit, et si on prend de la carnosine... et être extrêmement ridée et relâchée à 45 si l'on ne prend pas soin son organisme et de son alimentation.

    De même, des jumeaux qui ont le même patrimoine génétique et la même apparence à la naissance, peuvent paraître d'un âge radicalement différent quand ils vieillissent. A 45 ans, l'un peut avoir l'air 10 ans plus vieux que l'autre, pour ces mêmes raisons.

    Pourquoi la carnosine n'est-elle pas plus connue?

    La carnosine a été découverte en 1900 en Russie. C'est un dipeptide qui contient deux acides aminés, l'alanine et l'histidine.

    La majeure partie des recherches sur la carnosine ayant été réalisée en Russie, celles-ci ne sont disponibles que depuis peu pour les scientifiques occidentaux.

    Plusieurs études récentes ont toutefois démontré l'intérêt de la carnosine contre le vieillissement des tissus, ce qui laisse penser que la médecine générale et le grand public pourraient prochainement se tourner massivement vers ce nutriment.

    Dans la revue scientifique Biochemistry par exemple, des chercheurs italiens ont exposé en culture des tissus de cristallin de rat à une solution de guanidine, une substance connue pour former la cataracte, ou à une solution de guanidine et de L-carnosine. Les résultats ont montré que la guanidine rendait les cristallins complètement opacifiés alors que dans la solution de guanidine et de carnosine, les cristallins étaient 50 à 60% moins opacifiés.(1)

    Des scientifiques ont également montré que la carnosine protège les protéines cellulaires de deux façons différentes. D'abord, grâce à son pouvoir antioxydant, la carnosine empêche la formation de sucres oxydés ou radicaux glycosyles également appelés produits de glycation avancés (AGE pour Advanced Glycosylation End-product).(2)

    Ensuite, la carnosine se lie à des groupes carbonyles potentiellement dangereux qui attaquent des protéines enfoncées dans la membrane cellulaire, se lient à elles et les neutralisent.

    Ces processus ont tous deux d'importantes implications pour les traitements anti-âge: la carnosine ne fait pas qu'empêcher la formation de liaisons croisées nuisibles, mais elle élimine aussi celles qui se sont précédemment créées, restaurant ainsi un fonctionnement normal de la membrane(3).

    Ces avancées scientifiques indiquent que la supplémentation quotidienne en carnosine, qui n'est pratiquée que par une minorité bien informée aujourd'hui, se généralisera demain lorsque les grands médias commenceront à en parler.

    C'est en effet un pilier central de toute stratégie efficace de réduction des effets de l'âge, et ce sans aucun risque d'effets secondaires négatifs (la carnosine est, je le rappelle, un simple aliment naturel).

    (1) Biochemistry, 2009, 48(27):6522-6531.

    (2) Hipkiss A.R., " Carnosine, a protective anti-aging peptide?", Int. Biochem. Cell. Biol., 1998, 30(8):863-8.

    (3) Hipkiss A.R. et al., " A possible new role for the anti-aging peptide carnosine", Cell. Mol. Life Sci., 2000, 57(5):747-53.